[Nuage de Magellan] Le cyclope

Cité d'Atlantis :: Planète :: Montagnes L'épave


L'homme en face d'eux confirma bien qu'ils étaient dans le Nuage de Magellan, comme il l'avait dit précédemment. Ce n'était donc pas une vidéo ou une quelconque histoire holographique. L'équipe se trouvait donc à plusieurs dizaines, ou même centaines d'années lumières, Olivia n'était pas sûre des chiffres.
Par ailleurs, comme elle l'avait soupçonnée, ils étaient bien sur un vaisseau, et effectivement pas sur la ruine qu'ils exploraient quelques minutes auparavant.

La jeune femme aurait bien eu besoin d'un verre. Ou d'un peu d'air. C'était une chose que d'être dans un monde parallèle avec éventuellement une chance de revenir. C'en était une autre que d'être dans une autre galaxie, à la merci d'un mégalomane britannique.

Connor ignora le reste du technoblabla de Prométhée, elle ne fit pas de remarque face à la créature tentaculaire et ne sourcilla pas quand il demanda s'ils savaient ce que voulait dire "l'intrication quantique". Non, elle avait besoin d'une réponse à une simple question et elle commençait à trouver les stratégies d'évitement de cet individu franchement pesantes.

"POURQUOI avez-vous besoin de NOUS ?" Articula-t-elle bien distinctement mais sans se démonter.

Elle s'avança vers l'homme de quelques pas, ayant baissée son arme. Elle doutait de l'efficacité de son pistolet sur lui. De plus, s'ils voulaient tous rentrer, ils avaient malheureusement besoin du bonhomme pour... pour activer ce qu'il avait activé pour les faire venir ici.

Thomas écouta les paroles de Prométhée et vit une colère passer sur son visage, ce n'était pas rassurant mais la suite correspondait à peu de choses près au mythe extrapolé à leur univers.
Il comprenait un peu mieux les choses.

"Vous avez donc été puni par les Anciens pour la création de cette arme."

Les détails techniques dépassaient un peu Thomas mais à écouter Aeryn, il parvenait à comprendre quelques bribes.
Les paroles de Prométhée étaient glaçantes, son arme semblait terrible ...
Thomas recula vers Zander tandis que les autres posaient d'autres questions.

"Dans notre mythologie, Prométhée est un titan qui se rebelle contre Zeus et porte le feu aux Hommes, certaines traductions parlent du feu de la connaissance. Mais à chaque fois, Prométhée passe pour un ami de l'humanité et un ennemi des dieux ..."

Il se ravança un peu.

"Pourquoi nous parler de tout ça ? Vous avez voulu arrêter les Titans et d'après ce que je sais, vous y êtes arrivés non ?"

Il regardait les yeux de Prométhée pour déceler les réactions de leur interlocuteur.

"Si vous vouliez faire quelque chose avec cette arme, les Anciens vous stopperaient n'est-ce pas ?"

Il essayait de comprendre.

Ils étaient dans le Petit nuage de Magellan, donc. Zander nota l'information dans un coin de sa tête. Elle ne lui servait pas à grand-chose pour le moment, mais peut-être que cela viendrait. Il écouta le reste, mais sans saisir complètement ce que Prométhée expliquait. Il n'était pas familier avec le terme d'entropie, ce qui ne facilitait pas la tâche.

Il eut froid dans le dos en voyant la créature tentaculaire. Il se dit que Nadja l'aurait détestée vu la réaction épidermique de terreur que provoquait ce genre de bestioles chez elle. D'ailleurs, cela ressemblait vaguement à ses dessins. Il avait toujours pensé que c'était sa manière de représenter ce qui l'avait traumatisée qu point qu'elle n'arrivait pas à se souvenir de ce qui lui était précisément arrivée. Se pouvait-il qu'en réalité sa mémoire fonctionne très bien et qu'elle ait été confrontée à l'une de ces choses ? Peut-être devrait-il poser la question à Prométhée pour découvrir ce qu'il était advenu de ces monstres et s'ils existaient toujours... En attendant, il n'était pas certain qu'il en parlerait à Nadja quand il la verrait.

Il tiqua lorsque Thomas recula pour venir lui expliquer succinctement qui était Prométhée sur Terre, alors qu'il n'avait rien demandé. Et pourquoi lui uniquement ? Parce qu'il n'était pas Terrien ? Pourtant, ce rappel aurait peut-être été utile à d'autres... À ses yeux, cela aurait pu attendre un moment plus propice où il aurait pu poser des questions et se faire raconter le mythe en entier, même si cela ne serait qu'une version déformée de ce que Prométhée venait de raconter.

« Donc ces titans stérilisaient des planètes de manière permanente pour éliminer toutes les formes de vie pour une raison que je ne comprends pas, tandis que vous développiez quelque chose de similaire, mais qui permettait à la vie de se développer à nouveau ? Dans quel but au juste ? » demanda-t-il, curieux.

Puis il parla du principe qui devait régir la manière dont ils étaient arrivés ici en quelques secondes. Voilà qui pouvait s'avérer utile, s'il comprenait de quoi il retournait. Qui disait "quantique" disait physique et cela n'avait jamais été sa discipline scientifique de prédilection. Ce nom lui disait cependant quelque chose, mais pourquoi ? Une discussion avec quelqu'un sur le JPS ? Un documentaire scientifique qu'il avait vu ? Un concept lu dans un livre qui l'aurait intrigué ? Peut-être un peu de tout ça… Quoi qu'il en était, il dut se creuser les méninges pour s'en rappeler.

« Vous parlez du phénomène qui dit que lorsque deux molécules sont liées à l'état quantique, si l'état de l'une d'elle est modifié, l'autre l'est de la même manière instantanément, peu importe la distance qui les sépare ? Ou quelque chose comme ça, je crois… C'est l'adresse que vous avez entrée qui a modifié l'état du vaisseau de départ et qui nous a transporté ici ? Si vous comptez l'expliquer, faites-le de manière simple, que tout le monde puisse comprendre. Mais peut-être que vous pourriez commencer par nous ramener d'où nous venons et après, nous pourrons discuter de ce que vous voulez. »

Il se retourna et jeta un coup d’œil derrière lui, avec une forte envie de partir explorer l'endroit si Prométhée ne les renvoyait pas à leur point de départ. Il devait bien y avoir un autre moyen de rentrer, surtout s'ils étaient à bord d'un vaisseau. Ce serait plus long, à n'en point douter, mais ce serait toujours mieux que de dépendre du bon vouloir de leur "hôte".

Bien malgré lui, Ted fut submergé par l'image du monstre aux multiples tentacules. Il eut alors une drôle de sensation. Comme si une part de lui venait de reculer au fond de son esprit. Cette image le mettait viscéralement mal à l'aise et la prise sur son arme faiblit quelque peu l'espace d'une seconde mais, bien vite, il se reprit et se focalisa de nouveau sur Prométhée. Ce qu'il dit était très obscur et le militaire n'était pas sûr de tout comprendre mais il saisit l'essentiel. Ces titans détruisaient toute vie qu'ils croisaient. Et l'homme face à eux, si tant est qu'on puisse le qualifier de tel, les avait détruit en emportant toute une planète avec eux. Il n'en démontrait aucun remord puisque la vie avait été capable de reprendre après des millénaires.

Ted tiqua lorsque Connor s'avança vers l'homme en baissant son arme. Il raffermit sa prise sur la sienne et fixait la scène d'un air concentré, prêt à intervenir. Thomas et Zander cherchaient à comprendre alors que la brune reposait inlassablement la même question. Est-ce qu'il n'y avait qu'à Ted que les manières de cet homme posaient problème ? Tout le monde trouvait normal de détruire entièrement une planète et la vie qu'elle abritait pour détruire quelques individus ? Mais le militaire n'était pas sûr que ce soit une bonne idée d'en parler maintenant. Une dissension entre leur rang, face à un ennemi potentiel, n'était jamais une bonne chose. Et si ce n'était effectivement pas un ennemi, une telle remise en cause de ses méthodes pouvaient changer cet état de fait.

Alors le militaire resta silencieux et écouta la suite en tâchant de comprendre comment agir avec Prométhée.

Thomas se tourna vers Olivia quand elle haussa le ton.
Puis il écouta les questions de Zander et les réponses de Prométhée.
La dernière chose qu'ils devaient faire c'est énerver un Ancien déchu.

"Je vois mais les planètes ont de multiples formes de vie, les annihiler toutes pour en éliminer une n'est pas une solution juste ..."

Il réfléchit un peu.

"Après si les Titans étaient si terribles, je peux comprendre que leur destruction ait pu paraître une option. Nous avons des méthodes différentes en général."

Thomas écouta ensuite la fin du récit de Prométhée et surtout la vraie raison de leur présence ici.

"Vous pensez que les autres vous laisseront faire ?"

Il commença à marcher en réfléchissant.

"Qu'est-ce qui vous fait dire que nous aurions besoin d'une telle arme ? En général nous ne rasons pas des planètes très souvent ..."

Puis il s'arrêta de nouveau près de Prométhée.

"Et comment pourrions-nous vous libérer ? Les Anciens sont bien plus puissants que nous quand ils interviennent."

Il ne savait plus trop quoi penser, la proposition de Prométhée était en dehors du bon sens, une telle arme ne méritait que d'être détruite et c'est peut-être ce qu'ils feraient s'ils la trouvaient ...

Zander regarda Oliva s'agacer contre Prométhée, se disant que ce n'était pas très sage. Il était en position de force ici, alors mieux valait de pas trop l'irriter non plus. Ils étaient sur son terrain à la merci de sa technologie qu'aucun d'eux ne connaissait ou ne savait utiliser. Aucun d'eux ne savait exactement de quoi il était capable, ni des éventuelles armes dont il disposait sur le Cylope et qui pourraient les neutraliser. Et ils avaient besoin de lui pour rentrer chez eux.

Il écouta les explications supplémentaires de leur hôte et trouva le choix des mots concernant la fin des Titans pour le moins intéressant et intriguant.

« Que voulez-vous dire par vous les avez bannis ? Vous ne les avez pas éliminés ? Ils sont toujours vivants quelque part ? Peuvent-ils revenir un jour ? » demanda-t-il.

Cela répondrait au moins à la question qu'il se posait. Ces choses n'étaient visiblement pas mortes et c'était pour le moins inquiétant.

L'idée de mettre la main sur l'arme de l'Ancien lui fit froid dans le dos pour une autre raison. Il se souvenait du récit de Nadja et de l'état de la Terre à son époque. Qui sait ce que les Terriens seraient capables de faire d'une telle arme ? Rien de bon probablement. Aucune planète ne méritait un tel sort, peu importe la raison. Mais pire, qu'adviendrait-il si cette arme finissait dans les mains de Tonatiuth et des siens et qu'ils arrivent à la reproduire ? Ce serait une véritable catastrophe. Il lui suffirait de s'en servir une fois, avec la Terre pour faire un bon exemple, pour dissuader quiconque de s'opposer à lui, sous peine de voir son peuple rayé de la galaxie.

Cependant, il ne voyait pas trop ce qu'ils pouvaient pour aider Prométhée, ce que Thomas fit aussi remarqué.

« Vous avez pioché le mauvais groupe pour venir à votre rescousse. Il n'y a aucun scientifique parmi nous capable de comprendre ce que vous dites ou vos machines. Nous ne pourrons pas grand-chose pour vous en l'état. Si vous tenez vraiment à ce qu'on vous aide, il va nous falloir retourner à notre point de départ pour recruter au moins un spécialiste qui sera vraiment en mesure de faire quelque chose. » ajouta-t-il.

Sans un vrai scientifique, il lui semblait compliqué de faire quoi que ce soit. Cela avait été un heureux hasard s'il connaissait le principe dont avait parlé l'Ancien. S'il y en avait d'autres du même acabit, c'était hors de sa portée et de ses maigres connaissances scientifiques. Après peut-être que l'un des autres allait révéler qu'il était un féru caché de sciences. Mais même dans ce cas, ils avaient vraiment besoin de quelqu'un de compétent. Mais rien ne garantissait qu'il y ait cette perle rare disponible sur la Cité.

Prométhée répondit en souriant. Il semblait amusé par la situation. Finalement, il avoua qu'il avait besoin des humains pour redevenir pleinement vivant. Cette notion de demie vie était étrange pour Ted, il ne parvenait pas à l'appréhendait clairement. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Soit on était vivant, soit on ne l'était pas. Et comment ce type pouvait leur parler et interagir avec son environnement s'il n'était pas vivant ? Bref, tout cela le dépassait complètement.

Alors que Thomas s'interroger sur les bienfaits de trouver cette arme, Ted commençait à avoir mal aux bras. Tenir son arme à bout portant pour maintenir l'étranger en joue finissait par devenir inconfortable. Mais il ne baissa pas les bras pour autant.

"Et qui nous dit que vous ne nous tuerez pas après qu'on vous ai aidé ?"

S'il devait être le méchant de l'histoire, alors soit. Mais il voulait tout de même que chacun ait conscience qu'il s'agissait là d'un être issu d'une civilisation bien plus développée que la leur et qui avait construit une arme capable d'annihiler toute vie sur une planète entière. Etait-ce vraiment sage de l'aider alors qu'ils ne le connaissaient que depuis quelques minutes ?

Zander fit un grand sourire aux paroles de Prométhée lorsqu'il lui répondit. Il avait fini par baisser son arme légèrement, sans pour autant la rengainer.

« Oh non, c'est sûr, les vôtres préfèrent réduire d'autres êtres vivants en esclavage ou les maintenir en captivité pour servir leurs propres intérêts, et ça, pendant des millénaires. C'est très différent et tellement mieux, à n'en point douter. Votre situation est assez ironique quand on y pense, vous ne trouvez pas ? » rétorqua-t-il du tac-au-tac, sarcastique.

Mais cela répondait à sa question, sans pour autant le rassurer et dissiper ses soupçons. Il n'aimait pas du tout ce qu'il venait d'entendre, mais il ne pouvait pas réfléchir à cela maintenant. Il devrait s'occuper de ça plus tard.

Quand Prométhée leur expliqua ce qu'il attendait d'eux, il fronça les sourcils. Ça ne pouvait pas être aussi facile. Il devait y avoir une entourloupe dans l'histoire. Ils avaient besoin qu'un scientifique se penche sur les dispositifs avant de faire quoi que ce soit pour en comprendre le fonctionnement et savoir ce qu'ils s'apprêtaient à faire. Qui sait s'ils n'allaient pas déclencher une catastrophe quelconque en suivant aveuglément les instructions de l'Ancien ?

« C'est aussi simple que ça ? Sortir deux sphères et c'est tout ? C'est quoi le hic dans l'histoire ? Il faut le faire simultanément ? Dans un ordre précis ? Combien de personnes faut-il exactement ? Une fois les deux sphères retirés, les vaisseaux seront-ils toujours intriqués et que se passera-t-il au juste ? » demanda-t-il.

Pour l'instant, ils n'avaient que la parole de Prométhée dans tout ça. Mais qu'est-ce qui prouvait qu'il leur racontait était vrai et qu'il n'était pas en train d'essayer de les manipuler pour s'évader de sa prison. Il fallait trouver un moyen de prouver que ce qu'il racontait était bien vrai. La base de données des Anciens sur la Cité devait probablement avoir des informations sur le cas de leur hôte.

« Et puis au final, qu'est-ce qui nous prouve que vous dites est bien la vérité ? Avant de faire quoi que ce soit, je crois que nous devrions vraiment rentrer et en toucher deux mots à nos chefs et aux scientifiques. Pour vous, quelques heures de plus ne changeront pas grand-chose, non ? » fit-il.

Plus l'ancien parlait et moins cela plaisait à Ted. Il voulait qu'on le libère d'une prison bien étrange en retirant une demi-sphère d'un champ de force dans deux endroits séparés. Mais si c'était si simple, pourquoi ne l'avait-il pas fait lui-même ? Quel était ce champ de force ? Etait-ce dangereux ? Et puis, pourquoi le libérer ? Il s'agissait d'un meurtrier de masse emprisonné par la race soit-disant la plus évoluée de l'univers.

Son arme toujours à la main, bien que désormais baissé, Ted se décida à prendre la parole.

"Comme le disent mes collègues, il nous faudrait en discuter d'abord avec des scientifiques. Si ce que vous dîtes est vrai et que vous êtes aussi disposé à nous aider, vous devriez faire un geste de bonne volonté et nous ramener d'où l'on vient. Une fois l'accord de nos supérieurs et scientifiques, on reviendra."

A savoir si ce sera pour l'aider ou non, c'était une autre histoire.

"Seriez-vous disposé à nous ramener ? En guise de bonne volonté ?"

Nul doute que les responsables seraient plus enclin à aider un ancien qui aura fait preuve patte blanche et puis, une fois de retour sur la Cité, ils pourraient consulter la bibliothèque des anciens pour en apprendre plus sur ce Cyclope et ce Prométhée et vérifier son histoire.

Thomas écoutait Prométhée parler, il avait du charisme, c'était certain.

"Pour tout vous dire, nous avons appris à nous débrouiller par nos propres moyens et ne plus vraiment attendre grand chose d'eux ..."

Il repensa à la perte de la Terre.
S'ils avaient voulu aider ils étaient passé à côté de la conquête de la Terre par un Goa'uld avec une partie du savoir des Anciens ...
Prométhée expliqua ensuite où avaient été envoyés les Titans, ça lui rappelait une discussion il y a quelques années avec Delamare.
Dans la suite du discours de Prométhée, quelque chose fit tiquer l'archéologue.

"Je croyais que vous nous attendiez ?"

Puis la façon de l'aider fut énoncée.

"Je suis d'accord avec mes collègues, ramenez-nous et nous discuterons avec nos supérieurs. Votre offre peut-être intéressante pour nous mais nous devons avoir une autorisation pour ça. Nous n'avons que votre parole, bien que ce soit déjà beaucoup, nous avons besoin d'autres avis avant de vous aider. Nous sommes un peuple de parole et reviendrons vous aider ou vous dire ce qu'il en est dès que nous aurons vu nos supérieurs."

Bien qu'il ne le disait pas directement, il sous-entendait que s'ils ne rentraient pas, ils n'aideraient pas Prométhée.

Zander soupira de soulagement intérieurement lorsque Prométhée finit par se décider à les ramener et il rengaina son arme. Au moins n'avait-il pas l'intention de les garder ici contre leur gré jusqu'à ce qu'ils l'aident. Mais il n'avait répondu à aucune de leurs questions concernant la procédure à suivre pour s'occuper des fameuses sphères. Peut-être le ferait-il plus tard, quand il serait sûr et certain qu'ils acceptaient de lui filer un coup de main.

Les symboles commencèrent à s'illuminer sur le mur et le sol à vibrer, comme à leur arrivée, moins les nausées, mais les choses dérapèrent en cours de route, avant de virer à la catastrophe totale.

*Évidemment…* se dit-il alors qu'il se retrouva projeter à terre et que le noir se fit autour de lui et qu'il eut l'impression d'être déchiré en deux. Cela ne lui disait rien qui vaille, car il avait une vague idée de ce qu'il venait de se passer pour expliquer ce qu'il venait de ressentir.

Plus rien ne bougeait autour de lui, mais il entendait la respiration des autres, indiquant qu'ils étaient toujours vivants. Et il valait mieux, parce qu'il ne pourrait pas soigner grand-monde en l'état. Il inspira lentement et brida ses émotions. Ce n'était vraiment pas le moment de paniquer. Il devait garder la tête froide pour atteindre un objectif bien précis : confirmer ses soupçons qu'ils n'avaient pas bougé et qu'ils toujours à bord du Cyclope, coincés. Une fois cela fait, il faudrait aviser en fonction de leur situation.

« Est-ce que tout le monde va bien ? » demanda-t-il en se relevant avec précaution tout en cherchant sa lampe tactique fixée sur son arme pour avoir un peu de lumière.

Tout aurait été beaucoup plus simple s'il y avait eu un fauteuil dans la pièce. Il lui aurait suffit de s'asseoir dedans pour vraisemblablement activer tout le bazar et peut-être Prométhée avec. Mais non, il n'y en avait pas. Il allait devoir trouver une console. Il ne se souvenait pas en avoir vu dans la pièce, mais il n'en avait pas fait le tour. Peut-être qu'elles étaient cachées… Il n'avait pas non plus vu de DHD et pourtant l'Ancien avait bien activé les symboles d'une manière ou d'une autre. S'il y avait quelque chose dans la pièce, son gène des Anciens l'activerait sûrement, comme à chaque fois qu'il entrait en contact avec leur technologie, peu importait l'âge des appareils. Ainsi, il pourrait peut-être se faire une idée plus précise de leur situation et de ce qu'ils pourraient faire. Il posa donc une main sur le mur et se mit à faire le tour de la salle pour commencer. L'exploration du reste du vaisseau viendrait après.

Thomas écouta les réponses concernant l'arrivée de leur plus belle création.

"Je vois ..."

C'est alors que Prométhée décida finalement de les laisser rentrer sur la cité d'Atlantis, un bon point du point de vue de Thomas.
Il semblait vouloir prouver sa bonne foie.

C'est alors que le petit jeu de son et lumière de leur arrivée se reproduisit mais cette fois les symboles continuaient à clignoter sans s'arrêter.
Les vibrations augmentaient et Thomas s'approcha d'une paroi.

"Qu'est-ce qui se passe ?"

Il était inquiet car quand un Ancien était inquiet il fallait s'attendre au pire.
Les vibration devinrent tellement intenses qu'il n'entendit plus rien avant de tomber au sol et de lâcher un cri de douleur.
Il rouvrit les yeux mais il ne voyait plus rien, ils étaient dans l'obscurité la plus totale.
Il entendit ensuite la voix de Zander.

"Moi ça va, les autres ?"

Il ferma les yeux pour les habituer à l'obscurité et tenter d'y voir un peu plus clair, mais c'était très difficile.
Il ne distinguait en tout cas plus Prométhée et se mit lui aussi en quête de quoi que ce soit qui puisse les aider à savoir où ils se trouvaient maintenant.

*Une de nos plus belles créations...* Prométhée devait sûrement parler d'Atlantis. Il mentionna également la population qu'ils avaient rencontrée auparavant mais apparemment les indigènes n'étaient pas vraiment venu investiguer les environs. Après si l'endroit était fortement radioactif, ce n'était probablement pas une bonne idée...

Olivia sourit, finalement leur interlocuteur était bien digne de confiance. Le vaisseau se remit à trembler, les symboles à briller et la jeune femme soupira, se disant qu'elle pourrait revenir sur Atlantis. Mais le voyage ne se fit pas, du moins la nausée ne vint pas et les symboles ne semblaient pas vouloir se stabiliser.
*Il ne manquait plus que ça !* Même l'Ancien se mit à s'inquiéter, à crier, puis il disparut purement et simplement alors que le vaisseau tressauta les envoyant tous au sol.
La douleur que l'agent du FBI avait ressenti était indescriptible, comme une balle qui vous traverse, mais dans tout le corps. Elle s'évanouit néanmoins en même temps que les lumières du vaisseau s'éteignirent.

"Personne n'est blessé ?"

Ses paroles et celles de Hayes s'entremêlèrent. Sa nausée revint.

"Je crois que je vais vomir...
Mais sinon ça va."

C'est dans ces moments-là qu'elle aurait aimé être une scientifique. Elle saurait peut être ainsi que faire. Et surtout ce qui s'était passé.
Elle se releva difficilement en se tenant au mur et interrogea les autres.

"On n'est pas rentré n'est-ce pas ?"

Ce n'était pas difficile de se rendre compte que vu la situation sur le Cyclope et l'absence de Prométhée, quelque chose avait du mal se passer.

"Peut être que les Anciens n'ont pas aimé que leur prisonnier tente de s'échapper ?"

D'après les dires de l'homme, ça serait probable.

Tout semblait rentrer dans l'ordre et Prométhée accepta de les renvoyer d'où ils venaient. Finalement, ce n'était pas si compliqué d'obtenir un ticket de retour mais rien ne peut jamais marcher comme on me voudrait. Durant la manipulation, une chose se passa mal et l'ancien, inquiet, se mit à paniquer avant qu'une violente secousse n'envoie Ted au sol, lachant son arme par la même occasion. Une douleur abominable le traversa et il ne fut pas le seul à la ressentir. Au fond de son esprit, le entendit le cri de douleur de cette voix qui le hantait depuis plus de cinq ans. Il eut le plus grand mal à retrouver ses esprit. Il lui fallut surmonter l'écho du déchirement et ignorer les cri d'agonie de sa maladie.

La première chose qu'il fit fut de passer ses mains le long de son corps. Il ne voyait plus rien, c'était donc le seul moyen de savoir s'il était blessé.

"Ca va, mais je ne vois plus rien."

C'est alors qu'une lumière se mit à luire. Quelqu'un avait allumer une torche électrique. Au moins, le militaire n'était pas aveugle.

"J'ai lâché mon arme dans la secousse. Si vous pouviez éclairer le sol, ce serait aimable."

Mieux valait savoir où était l'engin pour éviter qu'il ne tombe entre n'importe quelle main. Si c'était une ruse de Prométhée ou que le Cyclope avait été abordé, l'arme serait mieux dans leurs mains que dans celle d'éventuels ennemis. Une fois l'objet retrouvé, Ted le rangea dans son holster et prit le temps de sortir sa propre lampe électrique de son sac.

"Est-ce que l'un de vous sait ce qu'on doit chercher ?"

En attendant une éventuelle réponse positive, le militaire se déplaça dans la pièce à la recherche d'éléments pouvant les aider à comprendre ce qui venait de se passer ou de les ramener chez eux. Mais, il était dur de distinguer un élément important d'un autre, totalement inutile.