Hopital de la charité bien ordonnée

Plume tourna la tête vers Aynira lorsque celle-ci prit sa main dans la sienne. Elle la serra le plus fort que lui permettait les restes de l'anesthésie. Sa vision n'était pas encore des plus nette. Ses yeux peinaient toujours à focaliser et son corps lui envoyait des signaux brouillons que son cerveau encore endolori ne parvenait pas à décrypter pleinement. Les paroles de la narisienne se voulaient rassurantes mais la jeune femme avait du mal à y croire. A l'abri ? Alors que l'endroit grouillait de goa'ulds ?

Lorsqu'elle lui demanda si elle en sentait pas loin, Plume hocha la tête.

"Un derrière. Dans l'autre pièce. Et au moins un autre. Il bouge, … le couloir peut-être, …"

Mais tout était encore beaucoup trop flou et la présence de tous ces ennemis angoissait la jeune femme. Plume tremblait et son esprit engourdi était encore davantage paralysé par la peur. Une peur viscérale que son calvaire recommence. Elle agrippa la main d'Aynira de toutes ses forces, de ses deux mains.

"Tu m'as promis !"

Une promesse capitale pour Plume. Celle qui assurerait que ses cauchemars ne reprennent jamais corps. Il y avait longtemps maintenant, Plume avait assuré qu'elle préférait mourir plutôt que d'être de nouveau sous l'emprise d'un goa'uld. Elle avait alors demandé à Aynira de lui faire la promesse qu'elle respecterait sa volonté. Depuis, la jeune femme le lui avait rappelé à plusieurs reprises. Aujourd'hui, cette promesse prenait une importance nouvelle.

Slade proposa une approche furtive et Aeryn ne pouvait pas être plus d'accord avec lui.

"J'ai demandé à Aynira de nous dire où ils sont. Dès qu'on a l'information, on y va tout droit. Mais il va nous falloir un moyen de passer sans se faire voir, …"

La réponse de la narisienne ne tarda pas à arriver, ainsi qu'une information déroutante. De nouveau, l'irlandaise fronça les sourcils.

"Apparemment il y a là-dedans une femme qui me ressemble mais qui est visiblement prisonnière des jaffas et malade. Qu'est-ce que ça veut dire ?"

C'est alors qu'une alarme retentit dans le bâtiment, suivie d'un effet de foule, comme si les jaffas paniquaient.

"C'est notre chance. Chambre de réveil. Premier étage."

La jeune femme laissa les militaires passer devant et se faufila à leur suite, au milieu du convoi, espérant que la panique les fasse passer inaperçus. Son zat déployé en main, elle laissa les militaires gérer l'avancée vers la salle de réveil, prête à faire usage de son arme paralysante en cas de besoin mais elle n'avait jamais été très doué avec ces choses-là.

Elle eut juste le temps d'envoyer un dernier message à sa correspondante.

[Ne bougez pas ! On arrive !]

Archibald ne voyait pas vraiment de solution et visiblement Slade et Aeryn non plus.
Il était d'accord avec Slade, il fallait agir et vite.
C'est alors que comme par enchantement, une diversion se produit, leur laissant le champ libre.
Il se tourna vers Aeryn.

"C'est notre chance, il faut rejoindre la porte et exfiltrer les nôtres rapidement. Aeryn tu nous guide ? Slade vous pouvez assurer sa sécurité ?"

Il fit signe aux autres militaires du groupe pour qu'ils se chargent de leur sécurité.
Il regarda une dernière fois si personne n'arrivait et fit signe.

"Allez on y va."

Il gardait son Beretta en main, prêt à réagir mais sa priorité était d'entrer dans le bâtiment et sortir Kaylee et les autres.
Ils forceraient un véhicule dans le parking pour fuir avec.
C'était une solution plus simple que le faire à l'extérieur de l'hôpital et Archibald s'était amélioré dans ce domaine ces dernières semaines.
Il s'avança vers la porte et l'ouvrit le plus silencieusement possible avant de jeter un œil pour voir si la voie était libre avant de faire signe aux autres d'entrer.
Il espérait qu'Aeryn ait assez d'informations pour les guider à l'intérieur.

La transfusion fonctionna et stabilisa la patiente, pour l'instant. Elle était loin d'être sortie du bois, Kaylee le savait. Quand l'alarme se déclencha, elle sut que le temps lui était compté et que c'était mauvais signe. Quand le garde revint, visiblement sur les nerfs, elle secoua la tête en guise de réponse.

« Non, elle est à peine stable et je ne sais toujours pas ce qu'elle a. Elle n'est pas en état d'être transportée. J'ai plusieurs analyses en cours pour tenter de déterminer ce dont elle souffre pour pouvoir la soigner de manière appropriée. Sans ces informations, je ne peux rien faire de plus et son état risque de se dégrader à nouveau et très vite, sans que je puisse l'en empêcher. » lui expliqua-t-elle.

Elle se doutait que son discours qui n'allait pas arrêter l'ennemi et qu'il allait emmener dans tous les cas Aeryn, et elle avec apparemment, perspective qui ne la réjouissait pas le moins du monde.

« Je suppose que je n'ai pas le droit de décliner votre… invitation, n'est-ce pas ? » fit-elle.

Elle ne pouvait en aucun cas se laisser embarquer ainsi. Eux ne l'avaient peut-être pas identifiés, mais si elle finissait dans l'une de leurs bases, ce serait inévitable. Elle devait trouver une solution pour gagner du temps en espérant que les autres allaient intervenir très vite ou pour neutraliser les gardes et s'enfuir, si nécessaire. Mais il restait toujours le mystère de sa patiente à résoudre et il lui faudrait qu'elle la prenne avec elle.

Une altercation n'était en tout cas pas recommandée, du moins pas ici, car elle mettrait les autres personnes présentes en danger. Par contre, elle pouvait probablement utiliser des méthodes plus "médicales". Une dose de cheval de sédatif devrait faire l'affaire, par exemple, surtout s'ils n'étaient à nouveau que deux. Les choses seraient plus compliquées autrement.

Elle demanda à une infirmière d'aller lui chercher plusieurs unités de sang et à deux autres de préparer la patiente pour être transportée, en prenant leur temps, tandis qu'elle récupérait pour en inventorier le contenu et y rajouter ce dont elle aurait besoin. Elle en profita pour préparer discrètement deux seringues de sédatif qu'elle glissa dans sa poche avant de fermer la trousse.

« Si nous pouvions au moins attendre les résultats que je sache exactement ce qu'elle a, je pourrais vous dire ce qu'il me faut et peut-être en récupérer une partie ici. » tenta-t-elle pour essayer de retarder l'inévitable.

Une femme se pencha sur Aeryn, une médecin. Le docteur Keller. Mais, malgré la brume qui engourdissait son esprit, l'irlandaise trouva l'information étrange. Cette femme ressemblait pourtant au docteur Beckett. Etait-elle si malade que ça pour confondre ainsi deux personnes ? Elle avala l'eau qu'on lui apporta et se racla la gorge. Le liquide lui fit du bien.

"Merci, …"

Sa voix était encore rauque et traînante mais au moins, elle pouvait parler. A la question du médecin, elle secoua légèrement la tête.

"Je me souviens de m'être couchée, chez moi. Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

Mais, une question plus importante éclipsait le reste.

"Où sont Adam et Thomas ?"

L'alarme se déclencha alors, accentuant l'angoisse de la jeune femme. Elle capta quelques bribes de conversations mais ne comprit pas la moitié d'entre elle. Pourquoi c'était ces hommes qui donnaient des ordres à la doctoresse ? Si elle était bien à l'hôpital, alors l'autorité devait revenir au corps médical, non ?

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Quelque chose lui disait que cela n'allait pas. Elle n'était pas chez elle, Thomas n'était pas là et une alarme stridente lui faisait mal à la tête.

"Est-ce que c'est la tumeur ? Elle est revenue ?"

Pourtant, Garett lui avait bien confirmé, à plusieurs reprises, qu'elle ne risquait plus rien de ce côté là et que les nanites avaient été totalement retirés, tout comme la tumeur qui s'était développée dans son cerveau il y avait de cela plusieurs années maintenant.

Aeryn s'agita et commença à poser des questions à Kaylee. C'était plutôt bon signe. Ses questions, un peu moins… Elle aurait aimé pouvoir lui répondre, mais elle ne le pouvait pas pour maintenir sa couverture. Au moins, la chef du JPS n'avait rien dit concernant sa véritable identité.

« Thomas et Adam ? Ce sont des membres de votre famille ? Ils ne sont pas ici, mais si vous nous donnez leurs coordonnées, je demanderai à un membre du personnel d'essayer de les contacter. Et comment vous appelez-vous ? » demanda-t-elle, se doutant pertinemment que l'escorte l'en empêcherait et que cela n'aboutirait pas.

Elle ne pouvait rien dire à leur sujet, car elle ignorait où se trouvaient les deux intéressés. À dire vrai, personne ne savait s'ils étaient même vivants à l'heure actuelle. Les dernières nouvelles les concernant remontaient à l'évacuation du JPS et depuis, ils ne savaient pas grand-chose concernant le sort des différents vaisseaux de la Terre.

« Vous avez eu un cancer ? De quel type et il y a combien de temps ? Dans quel établissement avez-vous été traité et qui était votre médecin ? Avez-vous d'autres antécédents médicaux dont je devrais être informée ? »

N'ayant jamais travaillé sur le JPS, elle n'avait pas eu de raisons de consulter le dossier médical d'Aeryn ou ni celui des autres membres de la station. Tout ce qu'elle savait de cette maladie était ce que cette dernière lui en avait dit lorsqu'elle avait interrogé chacun des survivants sur leurs antécédents à leur arrivée au camp.

« Pour l'instant, vous souffrez d'une sévère anémie et de carences diverses et variées associées à ce genre de pathologie. J'ai dû vous faire une transfusion pour vous stabiliser, mais je ne sais pas encore ce qui l'a provoquée. Je vais inclure des examens supplémentaires pour vérifier que vous ne faites pas une rechute. Vous souvenez-vous de ce que vous faisiez avant de vous réveiller ici ? Avez-vous éprouvé des malaises ou autres ces derniers temps ? » l'interrogea-t-elle.

Évidemment, elle allait pouvoir faire une croix sur un scanner et tout examen de ce genre, car les gardes-chiourmes allaient s'y opposer, mais rien ne l'empêchait tout de même d'essayer. Toute seconde gagnée pour ralentir leur départ était bonne à prendre. Pendant ce temps, une part d'elle-même ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi ils étaient venus ici. L'ennemi devait bien avoir des médecins terriens à leur service qui auraient pu se charger d'elle, tout comme des hôpitaux bien plus modernes que celui-ci. Alors pourquoi débarquer précisément dans cet établissement ?

Plume acquiesça lentement et se sentit légèrement soulagée en sachant qu'Aynira tiendrait sa promesse. Puis, les choses se déroulèrent très vite. Une alarme se fit entendre, provoquant un effet de masse chez les goa'ulds alentours. Plume parvenait à se concentrer davantage et ses idées se clarifiaient à mesure que les minutes passaient.

"Ils bougent !"

Mais la jeune femme ne comprenait rien à la situation actuelle. Pourquoi les parasites étaient-ils venus ici ? Est-ce qu'ils savaient que le groupe de résistant allaient venir ici ?

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Il fut rapidement question de profiter de la diversion pour s'enfuir mais Plume avait encore du mal à tenir debout. L'une de ses jambes venait tout juste de sortir d'une opération chirurgicale et n'était clairement pas en état de fonctionnement. Mais cela n'allait pas empêcher la jeune femme s'éloigner des goa'ulds.

"Aide-moi !"

Elle tenta de se mettre debout, espérant qu'Aynira soutiendrait son côté inutile. Ce serait toujours mieux que se laisser pousser dans un fauteuil volumineux et puis, elle savait qu'en cas de besoin, la narisienne avait bien assez de forces pour la porter totalement et leur permettre de s'échapper.

Il fallait faire vite, tant que personne ne s'intéressait à eux.

Le groupe s'engouffra dans la cage d'escalier et grimpa rapidement les étages. Pour l'instant, il n'y avait nulle présence de l'ennemi mais, bientôt, ils arrivèrent au palier du rez de chaussée.

"C'est là !"

Aeryn parlait aussi doucement que possible pour ne pas les faire repérer. Elle sentit son communicateur vibrer et consulta le message d'Aynira.

"Attention. Il y a probablement au moins un goa'uld dans le couloir."

Mais, avec un peu de chance, le mouvement de foule aura aussi déloger celui-ci. Elle vit les militaires de tête ouvrir lentement la porte du palier et jeter un oeil au couloir. L'irlandaise attendit le feu vert, ses doigts fermement serrés autour de son zat en espérant ne pas avoir besoin de s'en servir.




Dans la chambre, l'autre Aeryn fronça les sourcils. Pourquoi Beckett faisait mine de ne pas connaître Adam et Thomas ? C'était absurde. La famille de l'irlandaise était pourtant bien connu des membres du SDT. C'est alors que la médecin lui demanda son nom. D'un air incertain, la jeune femme répondit.

"Aeryn."

Toute cette situation était des plus étranges. Pendant un instant, la jeune femme pensa au retour de la tumeur mais Garett lui avait assurée qu'elle ne risquait plus rien.

"Tumeur cérébrale. A cause des nanites. On me l'a enlevé avec la téléportation mais c'était il y a plusieurs années. Garett a fait des tests. Elle a dit que tout allait bien, …"

L'irlandaise tâchait de réfléchir mais elle se sentait bien plus faible que d'ordinaire.

"Je me suis couchée, chez moi, … Thomas était là, … Adam dormait depuis presque deux heures, … Est-ce que c'est un rêve ?"

Oui, c'était sans doute l'explication la plus logique. Aeryn était en train de dormir et ne tarderait pas à se réveiller. Elle raconterait alors à Thomas l'étrange songe qu'elle avait fait et l'oublierait en se blottisant contre son mari avant qu'Adam ne les appelle pour se lever. Oui, tout irait bien mieux dans quelques minutes. Il suffisait de fermer les yeux, …

Alors qu'Aeryn mettait son plan à exécution, un grand bruit lui fit ouvrir les yeux de nouveau. Quelqu'un poussait vers elle un lit médicalisé en annonçant leur départ.C'est alors qu'un frisson glacé parcouru la jeune femme. Les nouveaux arrivant avaient tout des parfaits petits soldats de Tonatiuh. Un regain d'énergie lui irradia les veines alors qu'elle se mettait à remuer.

"Non ! Hors de question !"

Mais elle n'avait que peu d'illusions sur ses chances de gagner contre les gardes du goa'ulds.

Kaylee sourit quand Aeryn lui dit son prénom puis elle hocha la tête à l'explication de la tumeur. Cela correspondait à ce que l'autre Aeryn lui avait dit au camp et ne l'aidait pas franchement à savoir qui était la vraie ou même pourquoi cette dernière avait soudain une jumelle.

Le reste en revanche la fit réfléchir. Visiblement, cette Aeryn n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé récemment sur Terre. Elle semblait avoir un trou de mémoire d'au moins un mois et demi. Car d'après ce qu'elle savait, la jeune femme se trouvait sur le JPS au moment de l'attaque de la station par les Goa'ulds et avait réussi à s'échapper de justesse. Elle allait donc devoir déterminer à quand remontait exactement ses derniers souvenirs.

« Vous vous souvenez de quel jour nous sommes ? » lui demanda-t-elle avant d'être à nouveau interrompu par les gardes qui arrivaient avec un lit médicalisé. AU moins, ils n'étaient pas complètement inutiles.

« Est-ce que vous pourrez vous assurer que les résultats des analyses que j'ai demandés me soit transmis. Si vous ne voulez pas qu'elle meure et que je la soigne, j'en aurais besoin, sinon il y a peu de chances qu'elle survive. Et j'espère que l'un de vous au moins à des notions de base en secourisme, parce que si elle fait un arrêt cardiaque, j'aurais besoin d'aide. » leur expliqua-t-elle en les regardant droit dans les yeux.

Quand Aeryn se mit à s'agiter et à protester, elle se retourna. Elle n'avait pas le temps de la briefer sur ce tout ce qu'il s'était passé.

« Calmez-vous, ça ne sert à rien. Ce sont eux qui vous ont amenée ici et ils grouillent dans tout l'hôpital. Même si vous arriviez à vous lever, vous ne feriez pas trois pas toute seule. Et tout arrive à point à qui sait attendre, alors un peu de patience... » lui dit-elle doucement en récupérant les sacs médicaux qui étaient déjà prêts, tandis qu'un infirmier revenait avec des poches de sang.

Enfin, elle espérait que les autres allaient venir à leur rescousse, sinon elle tenterait quelque chose, mais elle ne donnait pas cher de sa peau ou de la réussite de son entreprise, vu que le corps à corps n'était pas vraiment son point fort. Elle y travaillait, mais il n'en restait pas moins qu'elle avait toutes les chances de se planter en y allant frontalement, d'autant qu'elle n'était plus armée, en dehors des seringues de sédatifs. Sa meilleure opportunité serait l'ascenseur où l'espace était limité et donc le nombre d'ennemis présents aussi.

Archibald et le reste du groupe évoluait avec prudence.

"Slade, vous avez de l'expérience militaire, je vous laisse la suite des opérations, on vous suit."

De l'infiltration pourquoi pas mais là il allait nécessiter plus d'expérience militaire que le scientifique n'en n'avait.
Il devait faire confiance à cette recrue qui semblait pleine de bonne volonté et l'envie de combattre qui était nécessaire dans le cas présent.
Ils parvinrent finalement à se faufiler dans une cage d'escalier et monter vers l'étage supérieur.
Archibald sentait qu'ils s'enfonçaient de plus en plus loin dans les lignes ennemies et qu'au moindre soucis ils seraient capturés et torturés voire pire.
Il regarda Aeryn puis Slade et continua sa montée et regardant devant eux pour distinguer la moindre chose suspecte.
Il fallait faire vite.
Archibald suivait Slade comme son ombre et espérant que ses compétences en tir n'avaient pas diminué avec le temps, il avait eu l'occasion de s'entraîner un peu avec les militaires du camp mais un entraînement ou un combat en situation réelle ça n'avait vraiment rien à voir.
C'était deux expériences tellement différentes et là il commençait à douter de ses capacités, mais il devait redoubler d'effort pour Kaylee.

Aeryn suivit Slade jusqu'au rez-de-chaussée, puis dans le couloir. A peine étaient-ils visibles que Aynira apparut, soutenant Plume d'un bras. Leurs regards se croisèrent et l'irlandaise fut rassurée. Avec un peu de chance, ils pourraient rapidement rejoindre le sous-sol. Mais une chose manquait. Ou plutôt une personne. Kaylee. Aynira avait dit quelque chose d'étrange à son sujet un peu plus tôt, dans ses textos.

Alors que les sourcils de l'irlandaise se fronçaient dans une interrogation bien connue de la narisienne, elle n'eut pas le temps de l'exprimer à voix haute. Un groupe de soldat de tonatiuh fit irruption derrière le couple et Aeryn leva instantanément son arme dans leur direction. Mais ses compétences de tirs étaient si déplorable qu'elle n'osa pas se servir du zat de peur de toucher l'une de leurs alliées dans la ligne de mire.

"A couvert !"

Elle-même se retrancha là d'où elle venait pour échapper aux tirs ennemis, espérant que les militaires qui les accompagnaient prendraient le dessus avant que les renforts ennemis arrivent.





Quelques étages au-dessus, l'autre irlandaise ferma les yeux quelques secondes, semblant réfléchir.

"Le vingt-neuf, ou le trente peut-être, … je ne suis pas très à cheval sur les dates, … En tout cas, on est toujours en juillet. Enfin je crois."

Est-ce que c'était le premier août ? Non, elle ne pouvait pas avoir manqué le changement de mois. Thomas le lui aurait dit. Lui se souvenait toujours de toutes les dates et savait parfaitement quel était le jour. C'était presque s'il ne sentait pas le passage à minuit chaque nuit. Aeryn l'avait souvent taquiner à ce sujet mais, au fond, elle trouvait ça plutôt mignon.

Ce fut les mots de la médecin qui sortirent Aeryn de ses pensées. "Si vous ne voulez pas qu'elle meure"

"Comment ça que je meure ? Je vais mourir ? C'est quoi ce bordel ?!"

Elle commença à s'agiter en comprenant que les hommes autour de Beckett, ceux qui voulaient la faire sortir d'ici, étaient des soldats de Tonatiuh. La doctoresse tenta de la calmer mais l'adrénaline iradiait maintenant tout le système de la jeune femme. malheureusement, elle se sentait toujours beaucoup trop faible et il n'était pas difficile pour Beckett de la maintenir en place. La dernière phrase de la médecin lui fit froncer les sourcils. Est-ce que, elle aussi, attendait une occasion de filer ?

Quoi qu'il en soit, elle avait parlé juste. Aeryn n'avait pas assez de force pour échapper aux jaffas. Et même au mieux de sa forme, elle doutait de le pouvoir. Il lui faudrait attendre une occasion. Mais la peur lui nouait le ventre. Elle parla plus bas, de façon à ce que Kaylee soit la seule à l'entendre.

"Où est Adam ?"

Son regard démontrait que sa question n'était plus une vague préoccupation due à la morphine mais une question vitale compte tenu de la situation. Si elle était prisonnière des goa'ulds, qu'est-ce que ces monstres avaient fait à son fils ?

À peine sortie de la chambre, Aynira et Plume tombèrent devant Aeryn, Archibald, Charles et un autre type qu'elle avait déjà vue dans le camps. Un nouveau venu. Elle pointa son arme sur eux par réflexe avant de se raviser juste après.

Pas le temps d'en faire d'avantage puisque des tonatroopers s'invitèrent à la fête au même moment. Ces derniers n'hésitèrent pas à ouvrir le feu sans sommation avec le couple au milieu. Courir dans ce couloir avec une blessée était suicidaire. Aussi, elles se réfugièrent dans une chambre proche. La chambre était occupée par une petite vieille et sans doute son fils qui avaient demandé l'autorisation de rester la nuit avec elle. Vue leur regard, c'était tout sauf des ennemis :

"Désolé pour l'intrusion. On ne reste pas longtemps..."

Elle montra une grenade à Plume avant de lui parler doucement pour ne pas effrayer davantage les occupants de la pièce :

"Je vais lancer ça et on profitera de l'explosion pour aller dans une autre chambre... Prête ?"

Pendant que les tirs pleuvaient dehors, elle entrouvrit légèrement la porte, prit une grenade, la dégoupilla et la lança dans la direction du groupe ennemi. Avec un peu de chance, ils ne la verraient pas, trop concentrés à tirer sur les résistants en face avant d'exploser. Dans tous les cas, même s'ils se mettaient à couvert le temps de l'explosion, cela offrirait un certain répit pour avancer dans le couloir...

[Lancé de dés pour le lancer de la grenades - Armes 30/100]

Les voix des soldats annoçant la grenade indiqua qu'ils avaient vue le coup venir. Ils se mirent à l'abri le temps de l'explosion qui fit raisonner tout le bâtiment. L'alarme anti-incendie se déclencha et les buses au plafond ne tardèrent pas à donner l'impression qu'une pluie tropicale venait de commencer.

Néanmoins, tout cela eut l'effet escompté. Même si les soldats n'étaient pas morts, ils avaient arrêtés de tirer, ce qui laissa quelques secondes pour que Plume et Aynira ne sortent de la chambre pour se réfugier dans une autre plus loin, plus proche du groupe de résistant. Il ne lui restait plus qu'une seule grenade. Espérons que cette tactique fonctionne encore la prochaine fois...


HRP : description des effets de la grenade via le sup

Dernière édition par Aynira Leyva le Dim 8 Déc 2019 - 13:04, édité 2 fois

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'Résolution (11-30)' :

Kaylee avait raison. Cette Aeryn avait un trou de mémoire d'un mois et demi. Comment et pourquoi auraient dû être les deux points suivants à éclaircir et elle n'avait le temps de poser les questions nécessaire et surtout pas d'interlocuteurs à qui les poser.

Quand Aeryn commença à s'inquiéter pour son sort, elle se retourna. Elle avait manqué de tact, c'était certain, mais les circonstances ne lui laissaient pas vraiment le luxe d'agir comme un médecin le ferait en temps normal.

« Désolée d'être aussi abrupte, mais c'est malheureusement une possibilité. Si je ne peux pas avoir accès à vos résultats pour déterminer ce que vous avez, je ne pourrais pas vous soigner correctement et votre état continuera vraisemblablement à se dégrader jusqu'à ce que vous mourriez. Vous faire quitter l'hôpital n'est pas du tout ce que je recommande, mais je n'ai pas voix au chapitre. » répondit-elle.

Puis elle l'interrogea sur son fils. Elle sut qu'elle ne pourrait pas esquiver la question et qu'elle allait devoir répondre. Rien ne pouvait calmer une mère inquiète pour son enfant qu'avoir de ses nouvelles. Elle se mit à débrancher les câbles pour les rebrancher au matériel portable.

« Écoutez-moi attentivement. Je vais faire court, parce que je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails. Nous sommes le 12 septembre. La Terre et le JPS sont aux mains de Tonatiuth depuis fin juillet suite à l'attaque qu'il a lancée. Tout ce que je sais concernant votre fils et votre mari, c'est qu'ils ont été évacués et ne se trouvent plus sur Terre. Une partie des membres du SDT, dont je fais partie, se terrent et sont recherchés. Ils ne m'ont pas reconnus et ne doivent pas savoir qui je suis, d'où ma fausse identité et ma façon d'agir. Et je ne suis pas la seule à être ici. » lui expliqua-t-elle doucement et rapidement.

Elle espérait vraiment que les autres allaient tenter de venir à leur secours. Mais maintenant qu'il n'y avait qu'un seul garde avec elles, ce serait plus facile. Sauf qu'il y en avait probablement d'autres dans le couloir. Si elle arrivait à neutraliser celui-là, elle devrait trouver un subterfuge pour sortir discrètement avec Aeryn. Mais un médecin déplaçant un patient dans un hôpital, il n'y avait rien de plus commun.

Puis soudain, le système anti-incendie se déclencha, ce qui signifiait que patients et personnel devait évacuer. Voilà qui tombait à point nommé. Elle n'aurait pas pu rêver mieux comme diversion pour passer inaperçues et se fondre dans la masse.

« Venez m'aider au lieu de rester planté là. Elle ne va pas se déplacer toute seule. » lança-t-elle au garde qui lui faisait signe avec insistance d'y aller.

Quand il fut suffisamment proche, elle passa dans son dos et sortit un seringue de sa poche pour tenter de la lui planter dans le cou.

[Lancer Corps à corps x1]

Le membre 'Kaylee Beckett' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'Résolution (1-10)' :

Aynira ne se fit pas prier et aida Plume à se redresser. La soutenant de son côté faible, elle la guida vers la porte. Burton faisait de son mieux pour leur faciliter le passage, leur tenant la porte ouverte de façon à ce que les deux femmes puissent franchir le seuil aisément. Aussitôt dans le couloir, Plume serra les dents. Elle sentait la présence des goa'ulds partout autour d'elle et détestait ça. Et c'était à peine si elle sentait sa jambe droite. Les calmants faisaient leur office mais ne pas sentir son membre ne l'aidait pas à avancer plus vite. Elle tatonnait et ne devait qu'à la présence de la narisienne à ses côté de ne pas s'effondrer à chaque pas.

Les renforts n'étaient pas loin. Une dizaine de mètres droit devant, Aeryn, Archibald, Charles et des militaires que Plume ne connaissait pas, ou peu, débarquaient de ce qui devait être la cage d'escaliers à en croire le logo sur la porte. Une bonne nouvelle. Leur chance de sortir de là venaient de croître exponentiellement, … avant de chuter de nouveau avec l'arrivée rapide d'ennemis dans leur dos.

"Attention derrière !"

Aussitôt, Aynira repéra les ennemis et les conduisit instantanément vers une porte à quelques pas de là. Rentrant la tête dans les épaules pour éviter autant de tirs que possible, Plume fit de son mieux pour aider la narisienne dans ses déplacements et s'engouffra dans la première chambre venue. La chambre était occupé par une vieille femme et un homme plus jeune qui avaient l'air effrayés. Il y avait de quoi. Plume leur offrit un faible sourire crispé avant de reporter son attention sur Aynira. Elle voulait lancer une grenade dans le couloir et profiter de la diversion pour gagner du terrain vers l'équipe de renforts. La jeune femme acquiesça. De toute façon, elle ne savait pas quoi faire d'autre.

"Prête."

C'était faux. Elle n'était pas prête. Elle se sentait inutile et sa jambe fantôme l'handicapait plus qu'autre chose. Mais elle n'avait pas le choix. Elle réajusta sa prise autour d'Aynira et inspira profondément. Lorsque la narisienne envoya la grenade, elle suit le mouvement pour courir dans le couloir jusqu'à une nouvelle chambre. Un peu plus près de leur objectif mais encore beaucoup trop loin à son goût. Plume ne faisait que ralentir leur avancée. Sans elle, Aynira aurait sans doute pu couvrir la distance qui les séparaient des résistants. Et maintenant, l'eau qui s'échappait des buses anti-incendies, rendait sa prise autour d'Aynira encore plus précaire. Elle avait faillit trébuché sur le sol mouillé juste avant d'entrée dans la chambre.

"Tu devrais continuer sans moi. Je ne fais que te ralentir, …"

La jeune femme jeta un oeil dans la chambre. Il n'y avait rien ici à part un lit et une table de nuit, sans doute vide. Il y avait meilleur endroit pour mourir mais au moins aurait-elle le réconfort de savoir la narisienne en sécurité, une fois loin d'ici. Une relative sécurité, …