Prise en charge de Boba Fett et Cara Mallory

A nouveau installée auprès de sa patiente, Nadira écouta les quelques explications qu'elle voulait bien lui donner. C'était bref et elle sentie que Plume n'avait guère envie de s'étendre sur sa vie privée. Difficile de lui en vouloir, vu qu'elle était elle-même dans le même état d'esprit. Pas envie d'être seule, mais pas envie de s'étendre sur ses difficultés personnelles.

*- Bienvenue dans la famille des têtes de mule.*

Un peu plus détendue, elle réagit lorsque Plume évoqua les difficultés de la terre.

"- Je veux bien croire que nous ayons besoin d'un coup de main, mais j'aimerai bien savoir pourquoi. Pourquoi sommes nous donc attaqué si violemment ? Les humains sont déjà tellement occupé à semer la pagaille chez eux, j'ai du mal à croire qu'ils le fassent en plus sur d'autres planètes."

Bon évidemment, il y avait certains extrémiste qu'elle aurait bien déporté loin de la terre. Des religieux, des politique, les Kardashians…
La phrase suivante, qui se voulait rassurante, la fit tiquer.

"- Vous êtes la seconde à me dire quelque chose de cet ordre depuis mon arrivée. Je vais finir par croire que je suis prisonnière de cette boite de conserve flotante. Franchement, je ne suis pas un soldat et n'ai aucune envie d'en devenir un."

Avec un temps de retard, elle se dit que ce genre de déclaration devait paraitre étrange, voire honteux, à une extraterrestre qui venait pratiquement de se faire tuer en défendant la terre.

"-Les goa quoi ?"

Sans doute ceux qui les avaient attaqués. Et visiblement, elle ne les portait pas dans son cœur. Avait-elle eu à subir une attaque elle-même ? Elle semblait pourtant très jeune. Mais pourquoi pas. Peut être Nadira avait-elle en face d'elle une sorte de Luke Skywalker en jupon, dont la famille avait été assassiné et qui voulait les venger.

*T'aurais préféré jouer un rôle principal plutôt que celui du droïd médecin de fin d'épisode, Nadi* se demanda-t-elle en essayant de ne pas glousser comme une idiote.
La suite, allait aussi dans ce sens elle se contenta d'acquiescer. Oui, la vie faisait parfois des choix dont on se serait bien passé.

"- C'est sur qu'il me sera difficile de l'ignorer à présent. A chaque fois que je lèverai la tête vers le ciel je saurai qu'il y a bien plus de choses que ce que les autres pense. D'un autre coté, je ne vois pas bien ce que je peux apporter ici. Je ne suis pas une urgentiste et comme vous avez pu le voir, je n'ai pas un contacts particulièrement bon avec mes patients. Je préfère côtoyer des microbes ou des organismes mono cellulaires."

Elle se fit la réflexion qu'il fallait vraiment qu'elle arrête de se plaindre, alors qu'elle était assise à coté d'une jeune femme qui s'était faite tirer dessus.

"- Et vous? vous avez une spécialité particulière ?"

Une espèce de parasite ? Voila qui rappelait des choses à Nadira.

"- Une sorte de serpent ignoble qui se niche dans une cavité stomacale? demanda-t-elle sans noter la gêne chez Plume. J'ai vu ce truc la pendant le test que nous a fait passer un militaire raz du bulbe avant d'arriver ici. J'ai cru à un canular. Evidemment, je n'étais pas dans un vaisseau spatial à ce moment la."

Elle gloussa presque en repensant à la scène surréaliste qui avait eu lieu quelques heures auparavant. Elle avait pris le militaire pour un imbécile tout du long, mais le sentiment avait du être réciproque tout du long.
Elle ne répondit pas sur le sujet des qualifications n 'ayant aucune raison de continuer à s'apitoyer sur sort devant une étrangère. La dernière phrase par contre, la fit rire.

"- Vu comme vous semblez les détester, ca ne me semble déjà pas mal. Et c'est un bien meilleur plan que de vous faire tirer dessus, je n'ai aucune envie de vous voir revenir ici trop souvent."

Plume était épuisée et elle devait se reposer. Avec un dernier sourire, plus franc que les précédents, Nadira se leva.

"- Faite moi plaisir et reposez vous, d'accord. Et au cas ou je n'ai pas l'occasion de vous le redire, pourrissez leur bien la vie à ces goa-trucs."

Elle sorti sur ces derniers mots, boite sous le bras, pour tenter de trouver un moyen de rentrer chez elle.

                     Le polo bleu du country club bien repassé, un short de couturier italien juste tenu par une ceinture en lin, les lunettes Ray ban pour protéger ses sensibles yeux verts, Thaïn était adossé les bras croisés sur sa SL250 cabriolet de 1967. La vue sur le pacifique était sublime depuis les falaises de Carmel. Ce coin encore sauvage de la Californie avait tout d'une carte postale en ce mois d'automne. Il regardait au loin le soleil couchant, quelques bateaux de pêches rentraient au port quand d'autres vidaient déjà leurs cales pleines de poissons pélagiques...
Il observait sa fiancé approchant en trottinant, les cheveux lâchés et flottant dans la brise rafraichissante. Elle semblait courir au ralenti comme dans un vieux Piccoli. Le sourire presque forcé mais le teint hâlé et les yeux brillants. La jeune femme sauta dans ses bras, ils étaient seuls, heureux...

Il sentit un instant quelque chose effleurer ses cheveux, une main douce et chaude, elle semblait si réelle.
- Les yeux toujours clos, il se rendormi... -  

Les deux amoureux reprirent leur road trip, longeant la côte, sans but précis, où juste celui de s'aimer. Une main sur le volant, Thaïn passa la deuxième dans la chevelure de la demoiselle. Un instant dans ses yeux, il ne se souciait plus de rien. La route défilait comme les kilomètres, qu'importe finalement au vue du moment. Ils ne s'arrêteraient plus... Jamais plus...
Elle lui susurrait des mots doux aux oreilles, le temps s'était figé. Sa robe blanche montait sur le milieu de ses cuisses, Il détournait souvent le regard pour profiter de ses formes parfaites. Il ne doutait plus des beaux enfants qu'elle lui offrirait.
Il l'avait très bien entendu cette fois-ci "Profitons mon amour, le JPS nous attendra..."
A ces mots, il tourna subitement le regard, la jeune Irlandaise lui faisait face, ses grands yeux verts teintés de bleu dans les siens.

"HHAAAAAAAAAAA !!!" Son cri avait alarmé tout le monde dans l'infirmerie, même au fin fond de la galaxie on aurait pu l'entendre - "Oh mon dieu, ce cauchemar ..."

Thaïn était allongé, transpirant, en ce lieu qu'il reconnu immédiatement. La réalité le soulagea grandement...
Il souffla, le regard vague au plafond... plus de douleur, mais un souvenir...

Méta souleva une lourde caisse avant commencer à la déplacer en direction de l’infirmerie.
A la suite des événements avec ces bestioles bleues qui attaquèrent le JPS, le colosse n’ayant pas de travaux particulier à faire, avait simplement proposé son aide à ceux qui en avaient besoin. Transporter des caisses, soulever des choses plutôt lourdes, il était devenue un véritable chariot élévateur à lui tout seul. Tout était fait pour aider pendant que l’Achille était en réparation.
Il poussa donc la porte de l’infirmerie d’un doux coup d’épaule, avant de laisser passer l’humain qui l’accompagnait.
« Attention ! Veuillez libérez un passage s’il vous plait ! »
Le colosse avança prudemment la caisse dans ses mains, avant de poser le tout au fond de la pièce.
Son regard balaya la zone se posant quelques instants sur le docteur de l’Achille, ainsi que sur le blessé, avant de se poser sur les deux demoiselles qui avaient l’air perdu.
*On va se présenter ?
-Oui…*
Méta regarda le technicien avant de faire un signe de tête en direction des deux nouvelles et s’approcher des deux demoiselles.
Il cligna trois fois des yeux pour activer le programme que lui avait donné le technicien.

« Waaaalllll –eeeee…. »

Il rigola en voyant la tête des deux femmes, un ronronnement d’un animal plutôt qu’un rire, avant de reprendre son sérieux et de taper un message.

« Bienvenue sur le JPS, vous venez d’arriver ? »

Le technicien, d’abord septique, s’approcha du colosse avant de tapoter son épaule, un mince sourire sur ses lèvres.
« N’ayez pas peur de lui, il est généralement aussi doux qu’un mouton tant qu’on le provoque pas, Quel est votre spécialité ? »

Voilà que Sanchez fut propulsée en haut de la hiérarchie aux côtés d'Aeryn et Jacob. Sincet venait de donner l'ordre au Caporal-Chef de faire son devoir de responsable militaire, autrement dit renforcer sévèrement la sécurité au sein de la station. Depuis le départ de Walter, tout partait en sucette et elle se devait d'arranger ça maintenant que Jonathan n'était plus dans ses pattes. Le petit sourire niais qui logeait sur le coin de ses lèvres avait disparu lorsqu'elle arriva à quelques pas de l'infirmerie. Toujours habillée de la même manière, elle avait fait un saut par son nouveau bureau afin d'attraper le dossier de la nouvelle arrivante : une certaine Sarah Lawrence.

*Enfin un foutu militaire, c'est pas des scientifiques et des médecins qui défendent la station...*

Elle ne toqua même pas à la porte, l'agitation était de mise et elle était pressée. Scrutant les environs, son regard vairon ravageur analysait chaque élément de la pièce jusqu'à trouver sa cible.

"Seconde classe Lawrence. Je suis le caporal-chef Sanchez, responsable militaire de la station. Suivez-moi je vous prie, je dois vous débriefer." fit-elle sur un ton neutre et très autoritaire sans la quitter des yeux.

Elle fit donc demi-tour en hochant la tête pour repartir en direction de son nouveau lieu de travail : le bureau du responsable militaire.

Charlie avait évidement raison, c'était lui le fautif, celui qui avait décidé de partir sans donner signe de vie. Pourquoi mettre cet acte sur le dos d'un autre ? Thaïn vivrait avec ca toute sa vie, beaucoup lui en voulait et c'était tout à fait justifié ...

Puis le médecin lui donna sa nouvelle fonction, l'Achilles, et responsable médicale en plus, il avait prit du galon le bougre.

"Je suis content pour toi" continuant à le tutoyer

"Tu le mérites, t'as de la bouteille désormais et surtout t'es sur pied... toi au moins" Rétorqua Thaïn en se massant l'épaule.
Charlie avait un comportement suspect depuis quelques secondes, cela n'étonnait pas Thaïn  *Héhé il a pas changé...* 

La douleur avait disparu mais il s'en voulait de s'être fait tirer dessus, il ne trouvait pas ca vraiment professionnel.. Comment avait-il pu ne pas répondre à l'attaque, en réalité il ne se souvenait plus de la scène... Les souvenirs étaient tellement vagues, s'était-il évanoui, était-il passé proche de la mort? Il ne saurait le dire...

"Tu vois, je ne ressens plus de douleur, mais je ne me souviens plus de rien... C'est horrible de ne plus avoir de souvenirs des combats. Dis-moi, toi qui a mon dossier, tu sais si j'ai été bon lors de l'attaque ? Et cette blessure, je vais m'en remettre hein ? Dis"

Thaïn sembla émettre une suite de sons mais Charlie ne faisait plus attention à lui. Tout son être était rivé sur le colosse de métal et la façon de lui échapper. Il se rassura quelque peu en constatant que Méta ne semblait pas l'avoir remarquer jusqu'à présent. Il put donc de nouveau tenter de comprendre ce que disait le patient. 

"Bien sûr que vous allez vous en remettre. Ce n'est qu'un traumatisme mineur."

Le médecin passait son temps à rassurer ses patient pour des bêtises et ce n'était clairement pas la partie du travail qu'il préférait. Son communicateur vibra dans sa poche et il le saisit pour consulter le message qu'il venait de recevoir. On lui annonçait l'arrivée sur le JPS d'une jeune médecin qu'il devrait chapeauter. Il ne manquait plus que ça. Une photo s'afficha sur son écran et il fouilla la pièce du regard pour la repérer. 

Malheur ! Elle était juste devant Méta. Impossible pour lui de la rejoindre sans se faire repérer. Il choisit donc l'option B. Arrêtant une infirmière qui passait près de lui, il lui demanda, ou plutôt ordonna, de lui ramener la jeune femme mouillée au milieu de la salle. L'infirmière ronchonna mais fit ce qu'il lui demandait et Charlie se retrouva bientôt face à sa nouvelle élève. 

"Je suis l'infirmier en chef Charlie Hawkins, affecté au vaisseau Achilles. Je suis un autiste asperger et votre tuteur. Pourquoi êtes-vous mouillée ?"

Il avait débité son discours sur un ton neutre et attendait de toute évidence la réponse de la jeune femme. Il en avait presque oublié Thaïn, toujours allongé sur son lit derrière lui.

Thena arriva en trombe dans l'infirmerie, un papier brandit dans la main. Elle manqua de renverser plusieurs personnes sur son passage, mais sans perdre des yeux son but, elle se dirigea vers le lit de Thaïn. Les rideaux avaient été tirés. Sans prendre la moindre précaution, elle les ouvrit à la volée et les referma derrière elle.
Par chance le jeune homme était réveillé.
La shavadaï agita le petit papier en l'air, puis le saisit à deux mains et le lu à voix haute :
« Comment appelle-t-on un chien sans pattes ? »
La jeune femme se mordit l'intérieur des joues pour contenir le fou rire. Sans attendre la répondre du jeune homme, elle lança :
« On ne l'appelle pas, on va le chercher ! »
Thena éclata de rire.

Elle agita le papier sous les yeux de Thaïn.
« Et dire que j'ai failli jeter l'emballage ! ...Tiens je te l'offre ! » dit-elle en lâchant le papier de carambar sur le lit de l'amérindien.

Puis elle se tut et le regarda dans les yeux. Elle perdit aussitôt son sourire.
A présent, quoi qu'elle dise et quoi qu'elle fasse, elle reverrait toujours le jeune homme blessé qu'elle avait drogué puis laissé partir au lieu de l'emmener à l'infirmerie. Ça avait été une terrible erreur. Elle ne la referais plus, il en était certain.
«  Comment tu vas ? » murmura t-elle sur un ton beaucoup plus sérieux.