Knightfall

Vladimir Illich, ne participait pas à la conversation, mais écoutait de toutes ses oreilles, il laissait le Lieutenant-Général Sarah Lawrence gérer cela. Si on avait besoin de lui, on le demandera! Mais il ne devait pas imposer sa présence, d'abord il se peut que ce qui avait à enseigner soit complètement hors sujet. Vu l'age du petit Adam, il devait y avoir une évolution technologique importante, et il se pourrait que le poste de pilotage soit complètement, inconnue pour lui..........

Un mot retient son attention, Pégase. Il faudra qu'il demande ce qu'il veut dire par Pégase, la Galaxie, un modèle d'Aéronef, une personne.... Quand il aura l'occasion!

Restait le problème du vaisseau qui les suivaient..... Kouznetsov repensa Quand Il faisait partie de l'aéronaval Russe, leur de leur long survol de l'Atlantique nord à bord du Tu-22M se faisait avec le transpondeur allumé, et plan de vole établie. Tout l'OTAN les surveillaient, mais ne bougeaient pratiquement pas, un petit vole de F-15 de contrôle de temps en temps pour voir ce qu'ils mijotaient, c'était tout.

On commençait la partie de chat et de souris, quand certaine condition était réunie, vole de week-end, quand les équipes adversaires pouvaient être moins complète, temps dégradé, et non passage de satellite d'observation pendant les phases de décollage, et bien sur, transpondeur éteint, et roulé jeunesses, pour les retrouver......... Mais tout cela était en final que de la routine.

Mais là c'était différent, pourquoi le navire d'Adam était toujours poursuivit.......

L'Ennemie connaissait ils déjà la route qu'ils devaient suivre? Si cela était vrais, les attraper, serait facile!

A moins que ce navire devait les pourchasser vers un endroit précis......Ou le vaisseau d'Adam aurait un rôle important?

Vladimir Illich réfléchissait, et envisageait d'autre possibiliter

Zander ne fut guère surpris par la réponse d'Adam. Cependant, il n'était pas certain qu'ils soient les mieux placés pour lui fournir l'assistance dont il avait tant besoin vu qu'ils venaient de presque un siècle dans le passé et d'un autre univers en prime. Leurs informations devaient pour la plupart être obsolètes tout comme leurs compétences et leurs connaissances étant donné les progrès techniques qui devaient avoir été faits. Cela risquait même de compliquer toute tentative de formation des recrues locales de leur part.

« Je peux vous fournir beaucoup d'informations sur la technologie des Anciens ou Atlantis, qui a été un atout dans la défaite de Tonatiuth.  Je connais notamment les coordonnées de ses emplacements dans Pégase ou la Voie lactée au fil des ans à notre époque, si cela vous être utile. Il me semble d'ailleurs que cela pourrait être une piste à creuser vu l'allure du vaisseau ennemi. Je veux aussi bien vous aider en matière de pilotage, mais je vais d'abord avoir besoin d'une mise à niveau, vu que la technologie a dû évoluer depuis le temps. Ou si je peux vous aider d'une autre manière, n'hésitez pas. » offrit-il.

Il n'avait pas le moindre doute quant à sa capacité à prendre en main rapidement les appareils de cette époque. Il se savait capable de piloter à peu près n'importe quoi. Il était au contraire même très curieux de voir les évolutions en la matière et notamment si leurs appareils de chasse bénéficiaient d'IA similaires à Emy ou à Stella pour assister les pilotes. Cela lui serait d'une aide précieuse et accélérerait sans aucun doute le processus d'apprentissage.

Il fut cependant légèrement étonné par le laxisme en matière de sécurité. À leur époque, leur parole et leurs beaux yeux n'auraient pas suffi à leur permettre d'être intégré quasiment instantanément, surtout vu leur soi-disant identités et leur histoire. Non, ils auraient été isolés en cellule, interrogés et examinés pour s'assurer qu'ils étaient bien ceux qu'ils prétendaient être avant d'être autorisés à faire quoi que ce soit et encore, pas sans être "chaperonnés". La situation précaire ne justifiait pas cette négligence ou l'absence d'un simple examen médical pour confirmer leurs dires et leur état de santé. Qui savait les conséquences que leur voyage inhabituel pouvait avoir sur leur organisme…

Il garda ses réflexions pour lui et se contenta de suivre Adam jusqu'à la section qui leur avait été réservée. Après tout, ce n'était pas ni son vaisseau, ni même son univers. Il regarda tout autour de lui et posa une main sur la paroi pendant leur déplacement pour découvrir et sentir le vaisseau, comme il le faisait sur chaque nouvel appareil à bord duquel il montait.

Il ne put réprimer une grimace à la mention des rations. Nadja lui en avait suffisamment parlé pour savoir qu'elles étaient quasiment identiques aux rations de survie hébridiennes sur lesquelles elles étaient basées, même s'ils avaient tenté de les améliorer en y ajoutant des saveurs, sans grand succès.

« Monsieur, serait-il possible d'avoir de quoi se changer également ? Et avons-nous déjà  accès au système de bord pour le consulter et nous informer ? » demanda-t-il.

Il n'avait ni sommeil ni envie de s'enfermer dans des quartiers. Il voulait partir explorer le vaisseau pour se familiariser avec, mémoriser les plans pour pouvoir se repérer facilement et consulter les procédures d'urgence pour savoir quoi faire en cas de besoin. Mais cela lui serait vraisemblablement difficile de faire ça en douce vu sa tenue qui détonnait au milieu des tenues de bord et sa notoriété ici. Quoique... cela pourrait aussi se révéler très utile pour obtenir des renseignements.

Par-dessus tout, il aurait voulu pouvoir profiter d'un moment en privé avec Nadja. Mais là encore, comme il ne savait pas ce qu'elle leur avait dit de son passage dans le passé et qu'il ne voulait pas commettre d'impair, il se tint coi et garda ses distances. Il devait continuer à prendre son mal en patience jusqu'à ce qu'elle soit en mesure de lui accorder quelques minutes en tête-à-tête.

Le colonel Lawrence se pencha vers Aaron et chuchota :

" A priori oui. Ici Ruax n'a jamais quitté mon corps et je suis devenue un des généraux principaux de Tonatiuh. Je suis une bad bitch qui bosse pour le camps adverse. Ils ont pas la chance de bénéficier de mon humour ou de mon talent. C'est un triste univers. " Conclut-elle en faisant une moue faussement contrite.

Elle remarqua subitement le jeune soldat qui était venu faire son rapport au capitaine. Ce dernier la fixait alors qu'il était sur le point de refermer l'écoutille de la pièce où ils se trouvaient. Leurs regards se croisèrent, elle lui adressa un clin d’œil accompagné d'un sourire en coin avant de revenir à leur préoccupation du moment. Le commandant Sincet fit l'état de la situation. Il ne fit que confirmer que ce qu'ils avaient pu percevoir jusque là. Le Bruce Wayne ne navigait que par la grâce de Dieu. Son équipage n'avait pas l'expérience suffisante pour gérer la situation dans laquelle ils e trouvait et les lignes de ravitaillement et de support du vaisseau étaient pour le moins inexistantes. Ce bâtiment était le dernier à défendre ce qu'il restait de l'héritage terrien et au train où allaient les choses, il ne le ferait plus pour très longtemps. L'officier observa à nouveau Adam Sincet et commença à imaginer la fatigue qu'il devait ressentir. Il ne s'était pas laissé débordé jusque là mais il devait être en train d'arriver au bout de ses réserves. Zander offrit naturellement ses connaissances et ses compétences de pilote pour assister Adam dans sa lutte :

" Bien entendu nous vous assisterons du mieux que nous pourrons. Mais il ne faut pas oublier que nous avons notre propre mission et que nous devons retrouver un moyen de rentrer chez nous. Cet échange me paraît honnête commandant Sincet. Vous dites manquer de compétences, nous avons deux pilotes, un médecin, une scientifique et un officier de guerre ayant tous l'expérience du terrain et de batailles pour le moins intenses. Nous pouvons vous épauler et avec de la chance vous débarrasser de votre poursuivant. Le moment venu nous aurons besoin de votre aide pour rentrer chez-nous. "

Lawrence suivit du regard le commandant quand ce dernier consulta un appareil à son poignet avant de mettre un terme à leur réunion. Il ne s’agissait peut-être que d'une coïncidence. Peut-être qu'il ne s'agissait que d'un indicateur du cycle jour/nuit local. Ou peut-être s'agissait-il d'autre chose. Quoiqu'il en soit il leur proposa de se reposer avant de les renvoyer chez eux le lendemain. Peut-être s'était-elle faite des idées sans raison. Sincet leur offrit des quartiers et leur promis de quoi manger. Lawrence avait connut pire, même si ce n'était pas le grand luxe cela serait amplement suffisant. Zander demanda à avoir accès au système d'information de bord et à des vêtements propres.

" Puisque le docteur Teoh n'est pas des notre mais que le major...enfin votre chef Cook est ici peut-être pourrait-elle se charger de fournir la tenue de rechange demandé par monsieur Hayes ainsi que de lui montrer la navigation à travers votre système d'information ? " Elle trouvait remarquable la contenance dont il avait fait preuve jusque là après avoir passé tant de mois éloigné de sa compagne. S'il voulait partager un instant avec elle le moment semblait approprié pour avoir un peu d'intimité. Elle se retourna vers le commandant Sincet :

" Cette équipe est fraîche commandant Sincet. Si vous le désirez nous pouvons nous entretenir avec votre commandant en second et voir si nous pouvons l'assister pour dissimuler le vaisseau. Si vous préférez attendre nous en discuterons demain. " Elle jeta un oeil aux quartiers qui leur étaient offerts et pointa la porte située la plus au fond." Hayes, c'est votre suite."Elle pointa une écoutille décalée d'un pièce en face." Baker, Kouznetsov, a vous celle-ci."Elle se tourna ensuite vers Aeryn." Vous êtes avec moi ici."Dit-elle en pointant la porte située le plus à l'extérieur du couloir." Si je ronfle contentez-vous de me jeter votre rangers. "

Lawrence leva les yeux et observa la série de discrètes ampoules qui s'y trouvaient. Elle savait reconnaître un système d'évacuation d'urgence pour ce qu'il était quand elle en voyait un. Elle espérait simplement qu'ils n'en auraient pas l'utilité. Auquel cas le vaisseau les poursuivant deviendrait le cadet de leurs soucis. Elle s'adressa au reste de l'équipe une dernière fois :

" Reposez-vous, mais gardez les yeux et les oreilles ouverts. "

Aeryn fronça les sourcils en observant Adam. Il semblait fatigué physiquement et moralement. Il tenait ce vaisseau et cet équipage à bout de bras depuis, … depuis combien de temps ? Trop, de toute évidence. Le silence de Cook n'était que plus révélateur de la situation. L'espoir s'amenuisait et l'énergie de l'équipage avec. Lorsqu'on ne peut pas même distinguer la lumière au bout du tunnel, comment continuer de croire qu'il y en a bien une ?

La scientifique se leva, silencieusement, en même temps que tous les autres et suivit le groupe jusqu'à un couloir désert. Aeryn le remercia à la mention de la nourriture, bien que sommaire, et tourna la tête vers Zander qui réclamait des vêtements et un accès au réseau du bâtiment. Adam le regarda quelques instants en silence avant de répondre.

"Je vous ferai apporter des vêtements propres dès la première heure demain. Et nous règlerons aussi cette histoire d'accès à ce moment-là."

Aeryn l'observa échanger un regard lourd de sens avec Nadja avant de tourner.

"Reposez-vous. La journée de demain sera longue. Et sans doute pénible."

Il regarda une dernière fois sa mère et lui sourit avant de disparaître au détour du couloir. Aeryn lui rendit son sourire, bien que l'inquiétude n'emplisse son coeur. Plus que la précarité de la situation, constater l'épuisement d'Adam était un déchirement. En soupirant, elle fit de nouveau face à son équipe.

"Inutile d'en demander plus pour l'instant, n'est-ce pas major ? Vous êtes sensée confirmer que nous ne sommes pas des imposteurs, je me trompe ?"

Nadja confirma brièvement. Comme elle l'avait supposé, les heures qui suivraient seraient révélatrices.

"Autant en profiter pour se reposer et réfléchir calmement à tout ça. Rentrer va être plus difficile que prévu."

Sarah dispatcha les chambres et, comme il fallait s'y attendre, Aeryn partagerait la sienne avec la militaire blonde. Elle sourit à sa remarque.

"Vous oubliez que je ne suis pas militaire, colonel, je peux trouver d'autres méthodes pour vous empêcher de ronfler. Mais pas sûr que vous les apprécierez davantage !"

Avec un sourire, elle ouvrit la porte et se tourna vers Nadja.

"Contente de vous revoir, major ! J'espère que le docteur Teoh va bien aussi. Enfin, aussi bien que possible, …"

La pièce était sommaire et comportait deux lits jumeaux fixés au sols, séparés par une table de chevet, elle aussi solidement arrimée. Un petit cabinet attenant disposait d'un point d'eau et d'une cabine de douche microscopique. Aeryn choisit le lit le plus loin de la porte et s'y assit en regardant autour d'elle.

"Il avait l'air si fatigué, …"

Surcouf

Pour le moment aucune décision n'était prise, concernant leur future immédiat. Il allait pouvoir manger ce reposer prendre une douche et dormir.......... Dormir allait être dure. Le Russe se demandait toujours pourquoi le vaisseau ennemie les suivait, et pourquoi ils n'avaient pas été attaqué? Et pourquoi.......

Une chambre pour deux qu'il partageait avec Aaron Baker, lui qui avait l'habitude de dormir dans des dortoirs, c'était un luxe. Les deux hommes avaient discutés cinq minutes, en mangeant leur ration, puis le Russe se rua sous une douche, puis occupa l'un des lits.

Comme prévus il ne d’endormie pas. Il essayait de trouver un moyen de tromper l’ennemie.

Il repensa a un cour de l'Académie militaire Frounze, celui sur le Corsaire Robert Surcouf .....Il était la terreur de la marine Anglaise dans l’océan indien, jusqu'au jour ou, un vaisseau de guerre de la Royal Navy plus puissant et plus rapide que lui, le prit en chasse. Le Français partie toute toile dehors, en jetant une partie de sa cargaison et des ses canons, cela suffit à égaliser les vitesses, et l'Anglais n'arrivait plus à le rattraper. Les Corsaires arrivèrent à tenir jusqu’à la nuit, Robert fit allumer la grosse lanterne arrière, de son navire. Les deux vaisseaux s’enfonçaient dans la nuit, l'un derrière l'autre, mais avec leur feux visible. La nuit complètement noir, il fit mettre à l'eau, un canot maté, grée d'une grande voile, et surmonté d'une lanterne éteinte. A un moment donné, il fit éteindre la lanterne de son bateau, en même temps qu’allumer celui du canot. Un volontaire réglait la barre franche du canot et la bloquait pour que l'esquif poursuive la même allure.On ramena le volontaire, puis le navire de Surcouf vira de bord, et se perdit dans la nuit. L'Anglais poursuivant un canot surmonté d'une lanterne allumé.

Pouvaient t'ils reproduire cela d'une façon plus moderne? Kouznetsov en reparlerait, il y avait peut être quelques chose à tirer des cette histoire!

Mei sourit largement à la répartie de Sarah quand celle-ci lui ouvrit la porte. Au moins cela ne faisait aucun doute que c'était bien son ancienne supérieure qu'elle avait devant elle.

« Navrée, je ne suis pas la masseuse. Je suis l'hôtesse d'étage chargée de s'assurer que vous êtes bien installées et que vous avez tout ce qu'il faut, » répondit-elle du tac au tac.

Elle entra dans les quartiers spartiates et s'adossa à une des armoires, faute de chaise.

« Ça me fait vraiment plaisir de voir des têtes connues. Et j'imagine que oui, on peut dire que je vais bien. Mais ce n'est qu'une apparence. Cette époque et cette société sont très différentes de la nôtre. M'intégrer ici en étant plus ou moins livrée à moi-même n'a pas été facile. Contrairement à Nadja, je n'ai pas pu continuer à simplement faire ce que je faisais. La médecine a tellement changé qu'il est impossible d'exercer ici sans passer d'abord par la case études. Mais entre ça ou devoir changer de métier, le choix a vite été fait. » expliqua-t-elle d'un ton las.

Son expérience, notamment au bloc, l'avait sans aucun doute aidé à maîtriser plus aisément le côté pratique de la formation, en particulier l'utilisation des nouveaux instruments et des techniques opératoires en chirurgie. Mais cela ne lui avait été d'aucune utilité pour absorber toute la partie théorique. Devoir mémoriser les nouvelles maladies, les nouveaux traitements, les nouveaux médicaments, les protocoles et tout un tas de nouveautés dont elle n'avait jamais entendu parlé était fastidieux et fascinant à la fois. Elle peinait autant, sinon plus, que ces collègues plus jeunes qui étaient familiers avec l'environnement médical de l'époque. Et à cela s'ajoutait tout ce qui concernait cette société : histoire, fonctionnement, règles, us et coutumes, technologie...

« Quant aux circonstances immédiates… Être à bord d'un vaisseau qui subit des attaques d'un ennemi inconnu sans une seconde de répit et en devant faire des miracles ? Ça me rappelle furieusement le bon vieux temps et la maison, sauf que je me retrouve à encadrer des médecins dont c'est la toute première affectation externe dans le cadre de leur formation, alors que je fais partie de la cohorte qui vient d'embarquer et que je n'en sais guère plus qu'eux. » soupira-t-elle.

Elle devait parfois se montrer brutale avec ces jeunes médecins et les pousser plus qu'elle ne le devrait en les mettant dans des situations qu'ils étaient à peine formés à gérer. Elle aurait voulu pouvoir prendre le temps de les accompagner adéquatement, ce qu'elle faisait discrètement quand elle était parmi eux. Malheureusement, le temps était un luxe qu'elle n'avait pas. Personne à bord ne l'avait. Tous devaient gérer des situations pour lesquelles ils n'étaient pas vraiment préparés et faire leur boulot du mieux possible en espérant que ça suffirait. Et cela, ajouté au contexte, pesait lourdement sur le moral.

« Et vous, comment êtes-vous arrivés ici et pourquoi ça vous a pris si longtemps ? Il y avait des bouchons sur la route ? » demanda-t-elle, amusée.

Aeryn observa Sarah faire le tour de la pièce en inspectant minutieusement chaque objet. Cherchait-elle des micros ? En tout cas, l'irlandaise était ravie de faire chambre commune avec quelqu'un d'aussi méticuleux. Pendant que la blonde faisait son inspection, Aeryn en profita pour déposer le peu d'équipement qu'elle avait. Elle ne prenait jamais plus qu'un zat, rechignant à ôter la vie à qui que ce soit. Elle déposa l'arme sur la table de nuit et suspendit son gilet tactique à la tête de lit. Ses chaussures atterrirent au sol, à l'extrémité du meuble, prête à être enfilées rapidement en cas de besoin.

"Elle n'était peut-être pas en état. Ou alors, il ne lui faisait pas confiance, …"

Elle testait le confort relatif du matelas lorsque quelqu'un frappa à la porte. Echangeant un regard silencieux avec Sarah, elle se décala légèrement pour ne pas être visible lorsque la militaire ouvrait, sur ses gardes. Mais l'irlandaise se détendit rapidement en entendant la plaisanterie de sa chef d'équipe.

"Ca tombe bien, j'ai les épaules tendues depuis quelques jours !"

Aeryn sourit à Mei qui entra dans la pièce.

"Contente de vous voir docteur Teoh !"

L'asiatique leur détailla alors les conditions de sa vie sur ce vaisseau et à cette époque et le moins qu'on pouvait dire était qu'elle n'était pas des plus à l'aise. Toutes une vie de connaissances à réapprendre. Il y avait de quoi chambouler !

"Plus que des bouchons ! Notre véhicule s'est fait pulvériser !"

Comme désagrément, on pouvait difficilement faire mieux. Mais, au moins, l'équipage avait été secouru et tout le monde allait bien. Pour l'instant.

"Ca a pris un moment pour retrouver vos coordonnées exactes et il a fallu voyager dans le temps et dans les dimensions. Il ne suffisait pas de commander un Uber."

L'irlandaise s'essaya à la nourriture locale mais la trouva, sans surprise, sans saveur. Et dire qu'ils n'avaient que ça ! Elle grimaça et se força à prendre une autre bouchée.

"On nous a envoyé nous coucher donc je suppose qu'on est en fin de soirée ici  ? Vous pourriez me donner l'heure précise s'il vous plaît ?"

La jeune femme modifia l'heure de sa montre qui indiquait une fin de matinée. Autant être à l'heure locale pour s'adapter à l'équipage. Les trois femmes discutèrent encore quelques temps avant de décider de prendre du repos. Ils ne pourraient pas se permettre d'être en décalage avec le vaisseau s'ils voulaient être productifs et rentrer chez eux. De son côté, Aeryn n'eut pas trop de mal à s'endormir. Ses nuits n'étaient pas des plus reposantes depuis quelques temps.

Un choc brutal réveilla l'équipage. De l'agitation était audible dans les couloirs et, ceux qui sortirent purent voir des adolescents courir à travers les coursives.

"Fermez la section B!"

"Dépressurisation maîtrisée !"

"Envoyez les castors !"

Puis, aussi subitement, le calme revint. Un calme somme toute très relatif compte tenu de la situation de cet appareil en fuite perpétuelle. Rapidement, Nadja remonta le couloir vers eux. De toute évidence, elle était debout depuis un moment.

"Bonjour tout le monde. Le commandant vous demande. Suivez-moi !"

Une fois dans la salle de réunion de la veille, Adam les salua et leur désigna les siège, les invitant à s'assoir.

"Ce matin, le chef Cook a confirmé que vous étiez bien qui vous prétendiez et je vous avoue que j'en suis extrêmement soulagé ! Mais je n'ai pas les moyens de vous renvoyer chez vous. En tout cas, pas maintenant. Le temps de trouver une solution, je vais accepter votre offre d'hier. Chaque personne de plus est importante, d'autant plus s'il s'agit de personnes formées et compétente."

Le vieil homme marqua un temps d'arrêt afin d'évaluer la réaction de ses hôtes.

"Vous aurez des vêtements, des codes d'accès et tout ce qu'il vous faudra pour nous aidez et trouver le moyen de rentrer chez vous. Je ne cherche pas à vous garder plus longtemps que nécessaire mais vous connaissez notre situation. On peut être détruit à tout moment. Ce matin, l'ennemi nous a retrouver plsu vite que prévu et nous a forcé à un saut d'urgence? Un mauvais calcul nous a envoyé tout droit sur un astéroïde qui a fait un trou dans la coque de la section B. Rien de grave et les équipes sont déjà en train de réparer mais, ça aurait pu être pire. Vous renvoyer chez vous prendra du temps. Encore faut-il vous garder en vie jusque là, …"

Nadja dut partir bien trop tôt au goût de Zander pour prendre son service après leur nuit de retrouvailles, trop courte elle aussi. Il resta allongé un moment à "écouter" le vaisseau, ses bruits et ses vibrations avant de se lever, le sommeil le fuyant. Il aurait voulu prendre une douche, mais réalisa qu'il n'avait rien pour se faire. Et puis étaient-ce des douches "normales" ou plus exotiques ne nécessitant ni eau ni shampoing ni savon, genre des douches soniques ? Il décida que ce mystère attendrait un peu et passa plutôt en revue l'équipement qu'il lui restait.

Arrivé au bout de cette tâche, ne sachant pas trop quoi faire, il commença quelques enchaînements lents et tranquilles. Il sentit le vaisseau entrer en hyperespace avant d'en ressortir. La manœuvre fut suivie d'un choc violent qui déclencha des alarmes et l'envoya au sol. Il se releva puis sortit dans le couloir et observa l'équipage qui s'affairait pour aller colmater les dégâts. Au moment où le calme revenait, il aperçut Nadja qui revenait pour les conduire à Adam dans la salle de réunion de la veille.

Il se retint de secouer la tête d'incrédulité quand Adam annonça que Nadja avait confirmé leur identité. Il ne comprenait pas pourquoi ils n'avaient pas été soumis à un protocole de sécurité basique avec test ADN et interrogatoire individuel. Un simple échange de quelques minutes dans un couloir était risible. Et comment avait-elle bien pu confirmer l'identité d'Aaron qu'elle n'avait jamais rencontré ? Lui-même ne le connaissait pas avant de monter dans le jumper la veille. Tant de laxisme, surtout venant de Nadja pourtant pointilleuse à l'extrême en matière de sécurité, le surprenait.

Une fois qu'Adam eut fini de leur brosser un tableau peu réjouissant de la situation, il décida de prendre la parole.

« Merci pour les vêtements. Vu que nous sommes ici pour un petit moment, serait-il également possible de nous fournir toutes les nécessités que reçoivent normalement les civils et les militaires à bord ? » fit-il.

Si l'ennemi les retrouvait de plus en plus vite, c'était mauvais signe. Peu importe la méthode de traque, celle-ci semblait s'améliorer au fil du temps.

« Savez-vous comment l'ennemi s'y prend pour vous repérer, monsieur ? Par la signature énergétique de votre vaisseau qu'il localise lorsque vous sortez d'hyperespace ? À moins qu'il ne traque directement les fenêtres d'hyperespace ? » dit-il.

Il ne fut pas surpris d'entendre que la survie du vaisseau et de son équipage passait avant de les renvoyer. Mais qui savait combien de temps ils allaient être coincés là en conséquence, s'ils ne mouraient pas entretemps. Il existait tout de même une possibilité à explorer, lui semblait-il.

« C'est du matériel des Anciens venant d'Atlantis qui nous a permis de venir jusqu'ici. Je sais que vous ignorez où est la Cité, mais si nous la trouvions, nous pourrions probablement mettre la main sur un jumper et un module de voyage temporel. Il resterait la question du voyage interdimensionnel, mais nous pourrions également obtenir ce dont nous avons besoin là-bas. La Cité pourrait aussi devenir un atout majeur pour vous par la suite. » expliqua-t-il.

Évidemment, il leur faudrait d'abord la localiser en espérant qu'elle soit vide et toujours fonctionnelle. Cela représentait un sacré voyage hors de la Voie lactée, mais serait-ce pire que de rester là à fuir constamment ?

« Je suis formé en astronavigation, en plus du pilotage. Peut-être que je pourrais aider vos recrues sur la passerelle ? » fit-il lorsqu'il entendit parler de l'erreur commise, par une recrue probablement terrifiée.

Malgré sa formation médicale, il restait avant tout un pilote, même s'il avait plutôt l'habitude des petits transporteurs. Son aventure sur le Cyclope lui avait cependant donné l'envie de travailler sur des appareils plus gros. Quelques heures de formation devraient lui suffire pour acquérir les bases nécessaires et être opérationnel. Et cela lui donnerait peut-être l'occasion de revoir l'ennemi à l'œuvre.

Vladimir Illich n'arrivait toujours pas à dormir. Les mains sous la tête, le dos contre le lit, les yeux grand ouvert, dans l'obscurité, le Russe faisait défiler, des images dans sa tête, de leur situation. Elle n'était pas désespéré, car ils étaient toujours vivant.

Et repensait à son plan qu'il proposerait bientôt. Il faudrait qu'il se renseigne sur les possibilité des brouillages. Dans les flottes d'avions de la Sainte Russie, il y avait les Bears, les Tupolev Tu-95, nom de code OTAN Bears. Certain avaient été modifier, pour la guerre électroniques et étaient charger du brouillage électronique sur une zone immense. Des que le brouillage était détecté, c’était l'affolement complète parmi les navires américains stationner au milieu de l'atlantique, car on ils ne pouvaient pas savoir ce que cachait brouillage, des centaines d'avions Russes fonçant à pleine vitesses, chargés de leurres et de missiles anti navire, ou bien comme bien souvent, un avion espion chargé de recueillir des renseignements sur la façon de réagir des Américains, et du matériel utilisé...... Ils devaient bien utiliser du brouillage, ici, à moins que la technologie de cette période puisse percer cette technologie......

Alors reprit en penser tous l’enchaînement qu'il faudrait effectuer pour perturber, puis disparaître au yeux du poursuiveur. Kouznetsov notait mentalement les faiblesses du plan et tout ce qu'il devait apprendre pour pouvoir le mettre au point. Il n'était pas sur d'ailleurs que ce plan puisse être réaliste, ni de savoir combien de temps ils disposaient pour pouvoir en réaliser un.

Il repensait aussi à toutes les épaves des vaisseaux qu'ils avaient pu observer, et le Pilote aurait bien aimé connaître l'Histoire de cette piéride. Il y avait trop de lacune dans tout cela. Demain il faudrait se renseigner sur tout ce qui c'était passé, pour arriver à cette situation....... C'était a ce moment précis que la fatigue le fit tomber sans trop de ma,l dans les bras de Morphée. Demain sera un autre jour, ou plutôt aujourd’hui est un autre jour.

Aeryn se retrouva par terre et se réveilla en se tenant le front. Une violente secousse l'avait extraite de son lit. Un léger filet de sang coulait de son cuir chevelu et la jeune femme grimaça en se levant. Sarah était déjà armée devant la porte et se détendit visiblement. Il ne devait pas y avoir de danger imminent.

"Qu'est-ce que c'était ?"

La jeune femme imita sa supérieure en s'équipant entièrement avant de prendre son tour dans la salle de bain pour retirer le reste de sang de ses cheveux. La blessure était déjà en train de se refermer. Il fallait bien que sa condition de clone lui octroie quelques avantages. Elle suivit ses coéquipiers à travers les coursives jusqu'à retrouver Adam. Soulagée qu'il aille bien, elle écouta les interactions des uns et des autres en réfléchissant.

Lorsque Zander demanda des objets pratiques du quotidiens, Adam acquiesça légèrement.

"Vous aurez tout ce dont vous aurez besoin, dans la mesure où nos stocks nous le permettent. Et, comme je vous l'ai dit hier, nous ne savons pas comment il nous repère. Sinon, voilà bien longtemps qu'on aurait un moyen de le contrer. Mes hommes ne sont peut-être pas les plus expérimentés, mais ils ne sont pas idiots."

Aeryn fronça les sourcils. Est-ce qu'elle percevait une touche d'irritation chez son fils ? Il était de toute évidence très tendu. Le Wayne avait été pris en chasse et, dans sa fuite, avait percuté un astéroïde. Et voilà qu'une bande d'outsiders venait lui dire comment faire son travail. Il y avait de quoi s'énerver.

"Et si on commençait par se poser un peu ? Vous avez du café ici ? Je tuerai pour une tasse de café !"

Parce que personne n'avait eu le temps d'avaler quoi que ce soit depuis la veille et le meilleur moyen de commencer la journée était de prendre un petit déjeuner. L'intervention eut l'air de détendre un peu Adam qui sourit légèrement en se tournant vers sa mère.

"Désolée, mais on est à court de café. Il faudra te contenter du jus de chaussette qu'on a à bord."

L'irlandaise grimaça.

"S'il le faut, …"

Adam inspira profondément et expira lentement avant de se poser son regard sur Lawrence.

"J'écouterai toutes vos idées avec plaisir. Mais vous devez comprendre que vos connaissances sont de loin dépassées ici. Avant de faire quoi que ce soit, il faudra vous mettre à jour. Et ça risque de prendre du temps. Par exemple, rien ne garantit que nos ennemis n'ont pas le moyen de passer outre les interférences cosmiques. Mais c'est une idée à approfondir."

On voyait que le vieil homme réfléchissait en même temps qu'il parlait.

Lorsque Sarah évoqua la tablette d'Aeryn, celle-ci grimaça de nouveau.

"A vrai dire, je l'avais posé durant le trajet, … elle a explosé en même temps que le jumper. Mais j'ai plutôt bonne mémoire. Et j'ai travaillé dessus pendant des mois, je saurai retrouver mes marques."

L'irlandaise tourna son regard vers Adam.

"Si tu me laisses suivre tes équipes d'ingénieurs, je pourrai essayer de combler mon retard. Ce n'est qu'une nouvelle technologie de plus. J'ai une certaine habitude maintenant. Et un regard neuf ne peut pas faire de mal."

Le vieil homme acquiesça.

"C'est le cas pour tout le monde en fait. Je vais vous mettre en binômes avec mes hommes aux compétences similaires aux vôtres. Vous pourrez peut-être trouver des idées que nous n'avons pas eu et eux pourront vous dire si elles sont applicables ou non."

Adam se tourna vers Sarah.

"Est-ce que cela vous convient Colonel ? Quant à la technologie ancienne, je peux demander à mes navigateurs de me signaler toute information qu'on trouvera en chemin."

Zander se fit la réflexion qu'il pensait encore selon les standards technologiques de 2020 concernant la durée du voyage vers Pégase. Mais ils avaient fait un bond de presque un siècle dans l'avenir. Il savait par Nadja que la technologie avait progressé dans de nombreux domaines, notamment aérospatiale et militaire. Il y avait donc fort à parier que la technologie hyperspatiale s'était aussi grandement améliorée et que les vaisseaux de cette époque pouvaient s'y rendre plus rapidement que les trois semaines nécessaires de leur époque.

« Je ne crois pas qu'il soit sage d'envoyer des civils à la recherche d'Atlantis. On ignore quelle est la situation dans la galaxie de Pégase et le niveau d'hostilité ambiant. À notre époque, les humains n'ont pas intérêt à s'y trouver sans défense et certaines races cherchent à rejoindre notre galaxie et en prendre le contrôle. Rien ne garantit que ce ne soit pas toujours le cas. Et je ne suis pas sûr que cette époque puisse se permettre un tel risque plus que nous ne le pouvons chez nous. Il faut agir avec prudence et prendre des précautions. Il faudrait également s'assurer qu'il y ait des porteurs du gène parmi ceux qui partiront. Même dans ce cas, s'ils trouvaient la Cité, ils ne sauraient probablement pas quoi faire. Je me trompe, monsieur ? » expliqua-t-il tranquillement avant de s'adresser à Adam.

D'après ce qu'il avait compris, personne ne savait ce qui était arrivé à Atlantis après la destruction de la Terre. Tout ce que Nadja avait pu lui en dire était qu'aucun livre d'histoire ne la mentionnait et qu'elle ne l'avait jamais vu avant d'arriver chez eux. Il lui semblait qu'elle n'avait d'ailleurs jamais évoqué l'utilisation qu'ils faisaient de la Porte, mais peut-être que sa mémoire lui faisait défaut. Il était donc fort probable qu'il n'y ait peu ou pas de spécialistes en technologie ancienne ou de personnes maîtrisant la langue. Ils avaient eu d'autres chats à fouetter et d'autres menaces bien plus pressantes à gérer.

« Nous avons cette expérience qui leur manque. Il y a deux porteurs du gène dans notre équipe. Nous avons tous travaillé sur place et nous connaissons la Cité et la technologie. Cela fait de nous les mieux placés pour en évaluer l'état, la mettre en service et l'utiliser presque immédiatement tout en apprenant aux autres quoi faire. Je peux même la piloter si nécessaire. » conclut-il, sachant que de toute façon, la décision finale ne leur revenait pas.

Il persistait à penser que cela était leur meilleure chance et qu'Atlantis pourrait être un atout précieux pour affronter leur agresseur, mais les nombreuses inconnues rendaient le projet très incertain, il s'en rendait compte.

Il sourit à Adam pour le remercier concernant les produits de première nécessité. Il comprenait que ce ne serait pas grand-chose, mais il leur fallait bien être en mesure de s'habiller au quotidien et de respecter les règles d'hygiène élémentaires, pour le bien et la santé de tous. Adam confirma son manque d'intérêt immédiat pour Atlantis en ne se prononçant pas sur la suggestion.

« Je peux aider vos hommes avec tout ce qui touche aux Anciens et à leur technologie, monsieur. Je suis un peu un expert dans ce domaine et je sais quoi chercher. » précisa-t-il.

Tout cela était le résultat de ces six mois à bord du Cyclope et de ses heures de lecture personnelle, de son travail avec les scientifiques et de ses discussions avec l'IA d'Atlantis. Il était fasciné par les Anciens et leurs créations et il ne manquait jamais une occasion d'en apprendre plus sur eux depuis la première fois où il avait mis les pieds sur la Cité.

« J'espère également que vous me permettrez de me familiariser avec le pilotage de vos chasseurs et de vos navettes, même si je suis affecté à la passerelle. » ajouta-t-il.

Il estimait qu'il valait mieux qu'il prenne un peu de temps pour le faire maintenant plutôt que dans l'urgence et dans le feu de l'action, parce qu'il fallait évacuer en catastrophe ou qu'ils avaient soudain immédiatement besoin d'un pilote de combat pour en remplacer un autre. Et même s'il ne comptait pas travailler à l'infirmerie, il espérait avoir le temps de suivre une petite formation pour apprendre à dispenser les soins d'urgence avec le matériel de bord. Avoir quelqu'un de formé sous la main était toujours un atout, où qu'il puisse être.

Vladimir Illich finit par trouver le Lieutenant-Colonel Sarah Lawrence et lui exposa son plan pour tromper le vaisseau ennemie. Ce plan avait la faiblesse principale de ne pas connaître les technologies de la période actuelle, il fallait donc avant de pouvoir savoir si cela était réalisable, apprendre le plus possible de cette période.

Sarah lui donna une mission, former et organiser les pilotes des chasseurs du vaisseau, ainsi que de voir la possibilité d'abordage du vaisseau ennemie à l'aide de navettes.

" - Il faut connaître le nombre, les types, l'armement des chasseurs, mon Colonel, avant de pouvoir leur apprendre quelques choses. Il faut déjà connaître leurs matérielles, et c'est à nous d'apprendre. Une chose importante est aussi de savoir si ils ont une salle de "Nav et Com", un lieu ou on peut organiser une bataille spatial, un lieu ou arrive et d’où repart toutes les informations et d’où l'on peut voir en trois dimensions le déroulement des opérations."

Quand à l'abordage le Lieutenant n'en parlât pas, bouche ouverte, l'idée étant totalement inattendu, mais cela lui plaisait énormément, un Stalingrad spatial. Ce battre dans les couloirs, prendre d’assaut la moindre pièce, se battre au corps au corps.......... Comme dans les histoires que racontait Igor Léonide, son grand oncle, du coté de sa mère, héros de l'Union Soviétique............
" - За Родину...*" dit il faiblement, les yeux dans les étoiles!

* Pour la patrie.

Mei acquiesça intérieurement quand Adam annonça qu'ils allaient devoir se familiariser avec les progrès technologiques faits depuis leur époque et qu'il allait les associer à leurs homologues à bord pour ce faire. C'était une évidence. Elle aussi avait eu un mentor pour l'aider à s'intégrer, mais eux n'auraient pas à en faire autant. Elle ne pensait pas que cela poserait de problèmes majeurs à quiconque, à moins d'avoir des réfractaires au changement ou lent avec la technologie. Dans tous les cas, ce ne serait pas aussi complexe et long que pour la médecine.

Elle réfléchit sur la question des E2PZ. Elle n'avait pas souvenir d'en avoir trouvé des mille et des cents au cours de ses missions, mais l'une d'elle l'avait marquée pour tout un tas d'autres raisons.

« La seule fois où je me rappelle avoir trouvé des E2PZ, c'est sur une planète sans porte qui abritait une sorte de centre de loisirs ancien dont l'atmosphère contenait des euphorisants. Il y en avait deux, si je ne me trompe pas, mais pas entièrement chargés. Je ne peux pas vous donner les coordonnées, malheureusement. Vous y avez participé toutes les deux, vous vous en souvenez ? » demanda-t-elle en regardant Sarah et Nadja.

Peut-être que l'une des deux arriverait à se remémorer les coordonnées exactes utilisées par l'Achilles pour s'y rendre. Ce n'était pas vraiment le genre d'informations qui lui était communiquée ou qu'elle retenait. Mais encore faudrait-il qu'Adam autorise une mission pour s'y rendre et il n'avait pas l'air de décider à creuser dans cette direction pour l'instant. Peut-être que s'il avait des éléments plus concrets et un plan solide et réalisable avec des chances de succès, il serait plus convaincu.

Zander dut masquer sa déception lorsque Sarah lui annonça qu'elle préférait qu'il reste ici. Il comprenait la logique, mais l'explorateur en lui criait de frustration. C'était typiquement pour ce genre d'aventures qu'il vivait. Se rendre dans Pégase figurait haut dans la liste des choses qu'il aimerait faire un jour. Puis retrouver Atlantis et la rendre opérationnelle à nouveau ? C'était un objectif fabuleux à remplir qui rendait la mission d'autant plus intéressante et attirante à ses yeux. C'était dans ces occasions qu'il regrettait de ne pas être entièrement libre de ses mouvements. C'était aussi une des raisons pour laquelle il rechignait tant à devenir un représentant officiel de son gouvernement. Il ne voulait pas perdre sa liberté et que quelqu'un se mette à lui dicter en permanence ses faits et gestes, quoi faire, comment, où et quand.

Il mourrait également d'envie de piloter à nouveau Atlantis au lieu de simplement en arpenter les couloirs. À son grand regret, il avait dû faire l'impasse sur la dernière occasion de le faire, mais il n'avait pas l'intention de laisser passer une autre opportunité si elle se présentait. Par ailleurs, piloter la Cité représentait un défi d'un tout autre niveau comparé à un vaisseau classique en raison de l'interface neurale. Tout le monde n'était pas taillé pour le faire et surtout pas un néophyte en technologie ancienne, surtout s'il n'était pas pilote en prime.

« Je ne parle pas nécessairement que de troupes, mais aussi de vaisseaux bien armés et avec des boucliers solides. Il y a dans Pégase des peuples dotés de flottes spatiales équivalente à celle des Goa'uld. Elles aussi ont dû s'améliorer par rapport à ce que la Terre a déjà affronté et de nouvelles ont pu émerger. C'est pour cela qu'il me semble nécessaire qu'il y ait avec eux des personnes capables d'utiliser les capacités offensives et défensives de la Cité dès leur arrivée ou de la faire décoller pour la rapatrier ici au besoin. Parce que la trouver est une chose, la conserver en est une autre. Elle a toujours attiré les convoitises. Sans oublier que nous ne saurons pas ce qu'il se passe une fois qu'ils seront partis. Pas avant qu'ils établissent une connexion avec la Voie Lactée ou ne reviennent. » fit-il remarquer.

La mission ne consistait pas juste à dépêcher quelques vaisseaux civils et à les lancer dans une chasse au trésor. Ils auraient besoin de savoir quoi faire une fois qu'ils auraient mis la main dessus, tout comme ce qui serait fait dans cette galaxie. Tout cela devait être discuté et organisé avant le départ.

Il se renversa dans son fauteuil et regarda le plafond quand Sarah demanda s'ils se souvenaient d'endroits où ils avaient trouvé des E2PZ.

« Je me souviens des coordonnées d'une planète qui abritait une sorte d'usine de fabrication d'E2PZ. Nous avions pris Stella pour nous y rendre. » dit-il.

Il ignorait cependant si elle existait dans cette réalité. Le seul moyen de vérifier serait de se rendre sur place, mais cela n'aurait rien d'évident tant que le vaisseau ennemi leur collerait au train.