On a tous besoin de héros [Ouvert à tous]

Kouznetski évoluait parmi les convives sans se fixer sur un groupe précis. Biensur il reconnaissait si et la des officiers qu'il avait formé ou des scientifiques avec qui il avait travaillé mais il resentait pas l'envie de baigner dans la mondanité, alors après avoir récupéré un verre de vodka le russe se dirigea vers la balustrade de la terrasse où se déroulait le cocktail.

Allumant un cigare, Kouznetski fit défiler le déroulement de ces derniers de sa crise de panique sur l'Arksasky à la tentative de sauvetage sur l'Obsidienne puis son "débriefing". Contrairement à son premier retour de chez Tonatiuh, celui ci avait vu son issu être plus favorable à l'ancien militaire, son récit corroborant aux caméras de surveillance de la résidence , son action chez l'ennemi et le témoignage de ses compagnons d'évasion avait conduit le nouveau SDT à ré ouvrir son dossier. "Stukof Kouznetski est par la présente rétabli en son honneur, son rang et de ses droits civils et militaire", pouvait on lire à la fin de la lettre que les dirigeants lui avaient remise.

Kouznetski tira longuement sur son cigare, il n'était pas dupe la Terre vivait une période de transition tant politique que sociétale, et comme tout transition entre deux régimes le défi des nouvelles structures étatiques étaient de conserver une élite en écartant les éléments trop exposés de l'ancien régime. Le russe tira à nouveau sur son cigare, visiblement il devait être plus fréquentable que certains en ce moment, et ça lui allait. Hidelson lui avait proposé de reprendre ses fonctions d'officier supérieur, mais il avait refusé, sa carrière sous les drapeaux étaient terminées Kouznetski ne se sentait plus la force d'assumer le poids du commandement, il estimait qu'il avait maintenant un autre rôle à jouer et avait accepté un poste de conseillé au sein du SDT.

Vidant d'une traite son verre Kouznetski décida de se retourner et d'observer un peu la foule. Un sourire s'esquissa sur son visage lorsqu'il réalisa que ce nouveau départ se prenait symboliquement sur Atlantis, première de ses nombreuses affectations dans le Programme. Curieux hasard, la boucle et bouclée pensa t'il alors qu'il réalisa que son verre était vide. Curieux mais heureux, de revoir cette glorieuse citée qui avait demandé au russe et à ses hommes tant d 'effort et de sacrifice. Voila que la nostalgie s'invitait elle aussi, décidément il avait bien fait de raccrocher pensa Kouznetski, qui se jugea bien trop sobre pour affronter et ses souvenirs et la mondanité. Aussi il écrasa son mégot et se dirigea vers le bar.

Kaylee écouta les réponses du caporal avec intérêt.

« Urgentiste ? Bon choix. Cela dit, ne vous attendez pas à déborder d'activité. Maintenant que la Cité est posée sur Terre avec toutes les infrastructures médicales à proximité et qu'elle devenue un QG, l'infirmerie devrait être relativement calme, surtout comparée à l'époque où elle était une base active. Si vous intégrez une équipe d'exploration, les choses devraient être plus intéressantes et parfois plus mouvementées. » fit-elle.

Il suggéra d'aller sur le balcon après avoir sorti un paquet de cigarettes. Au moins, il y aurait moins de monde qu'ici.

« Allons-y. » répondit-elle en le laissant ouvrir la voie.

En passant, elle salua de la tête certaines personnes qu'elle connaissait. Elle espérait avoir le temps de discuter avec certains d'entre eux un peu plus tard, notamment Jeremy qu'elle n'avait fait que croiser. Son ancien bras droit semblait avoir pris un coup de vieux et avait un sérieux besoin de vacances à ce moment-là.

Juste retour des choses, Aaron lui retourna sa question concernant sa propre spécialité.

« Je suis chirurgienne spécialisée en traumatologie. » dit-elle avec un sourire.

Elle haussa les épaules à sa question suivante. Elle n'était pas soumise au secret ou quoi que ce soit et il était un futur membre de la Cité, alors tôt ou tard il découvrirait les réponses à sa question. Elle préférait autant les lui donner elle-même. Puis elle n'avait rien à cacher.

« Oh ce n'est pas indiscret et vous finirez bien par l'apprendre. Je me trouvais dans la zone 52… enfin, le complexe de Cheyenne Mountain, au moment de l'attaque initiale. J'ai failli y passer. Ensuite, j'ai fait partie de la résistance ici sur Terre. Mais avant cela, j'ai servi pendant presque 5 ans sur Atlantis lorsqu'elle était encore dans la galaxie de Pégase. J'y ai eu ma part de combats spatiaux. » expliqua-t-elle.

Elle décida de ne pas donner plus de détails pour l'instant, sinon ce serait interminable. S'il avait des questions, elle y répondrait. Quasiment toute la planète était au courant de ce qu'il s'était passé récemment, mais elle doutait que tout le monde soit au courant du reste des activités antérieures du SDT et notamment de l'expédition d'Atlantis. Les nouveaux venus auraient probablement droit à un briefing sur son histoire, mais pas avec tous les détails.

« Ne vous inquiétez pas pour ça. Officiellement, vous n'avez pas encore pris vos fonctions et nous ne sommes pas vraiment en service non plus, alors je n'ai rien à y redire. Au contraire même, j'apprécie d'avoir l'opportunité de discuter de manière décontractée avec les autres membres du corps médical, peu importe qu'ils soient militaires et civils. »

Même si elle était plutôt du genre solitaire, elle restait disponible pour écouter ceux qui souhaitaient parler de tout et de rien en dehors des quarts. C'était important pour la bonne entente et le fonctionnement du service et cela permettait d'éviter que ne se créent des barrières entre les différents groupes.

« D'où venez-vous au juste ? » lui demanda-t-elle.

Kouznetski évoluait entre les différents groupes de gens captant des brides de conversation, bla bla du quotidien pour certains, souvenirs nostalgiques pour d'autres. Au moins se rassura t'il, son costume gris lui donnait un air quelquonque dans cette assemblé où les personnes présentent portées soit l'uniforme de l'ONU soit un costume de soirée civile. Lui avait opté pour un costume cintré gris clair, trois pièce chaussures glacées marrons, sa seule fantaisie était une cravate bleue clair rappellant ses yeux couleur porcelaine. Cette accoutrement lui donnait l'air d'un parfait rond de cuir, suffisament élégante pour marquer son statut de conseiller mais suffisament banal pour ne pas attirer outre mesure l'attention, pile ce qu'il recherchait en ces occasions. Non pas qu'il n'était pas à l'aise dans les mondanités il les concidérait comme une futilité.

Se rapprochant du bar il commanda son verre lorsqu'il reconnu, une voie familière. Le docteur Parfait , Kouznetski décida de profiter de l'occasion pour reprendre contact, attrapant une serviette il griffonna rapidement un message.

Le russe arriva dans le dos de Paul, et se permis de prendre la parole pour rebondir à une phrase que lança une des femme discutant avec lui pour faire irruption.

"Ne lui en proposez pas trop, il risquerait d'accepter."

La phrase se voulait suffisamment marquante pour détourner l'attention , en l'a disant Kouznetski avait en effet discrètement glisser le mot griffoné sur le bar dans la poche du pantalon du scientifique.

"Je suis content de te revoir Paul, mais excusez moi de coupez ainsi votre conversation Colonel c'est ça ? Félicitations d'ailleurs pour votre promotion."

Si il n'était plus en activité, Kouznetski avait gardé quand même ses réflexes de sa première carrière, toujours en dévoilé peu toujours tester , voir provoquer ses nouveaux interlocuteurs afin de voir leurs réactions et de les juger.

"Ne vous en faites pas je ne vais pas vous déranger longtemps"

Lorsque Beckett lui parla du calme relatif de l'infirmerie en cette période de paix nouvelle, Aaron sourit en se pencha légèrement en avant comme pour avouer sur le ton de la confidence :
" J'ai déjà posé ma candidature pour faire partie d'une équipe d'exploration. Je sais que les places sont convoitées, mais je croise les doigts." dit-il.
Aaron n'avait pas postulé pour faire ses heures de garde dans une infirmerie suréquipée d'une technologie alienne futuriste. Non, lui, était plus terre à terre, impulsif. Il avait besoin d'action, d'éclats, il voulait sauver des hommes sur le terrain, avec les mains dans les plaies, dans le sang. Ce n'était qu'ainsi qu'il avait l'impression que sa vie avait encore un sens. Et puis, il y avait autre chose... autre chose d'autrement plus sombre qui le motivait. Autre chose qu'il ne pourrait certainement pas assouvir en restant sur Terre.

Puis ils se rendirent sur le balcon, et Aaron en profita pour poser quelques questions à sa nouvelle supérieure hiérarchique qui ne semblait pas irrité par cette familiarité.
" C'est une qualité que j'apprécie " ajouta t-il avec un sourire et les yeux rieurs en tirant sur sa cigarette, lorsqu'elle lui dit aimer les discussions avec ses subalternes. Aaron était un homme ouvert au contact facile. Il avait toujours eu de bonnes relations avec ses supérieurs, et parfois même de très très bonnes... qui lui avait fait avoir quelques problèmes.

" Houston, Texas. " répondit-il. " Ville banale pour une vie banale " mentit-il en recrachant sa fumée de cigarette.
" Je n'ai pas encore quitté cette belle Terre, mais j'espère bien le faire rapidement. " dit-il en faisant référence au parcours du Colonel.

" Et vous Colonel, d'où venez-vous ? Si tant est que cette question ai encore un sens aujourd'hui... " ajouta t-il.

Le fantôme qui passa dans les yeux de son interlocuteur fut inratable. La confondait-il avec quelqu’un d’autre ? Possible mais bien d’autres explications étaient possibles.

« - Moi qui pensais que c’était les petits fours qui étaient avariés, s’amusa-t-elle également. Et oui, c’est une question de moral. Et de mettre un visage sur ceux qui ont contribués à la libération. Mise à part le Colonel Lawrence, personne ne connaît réellement les libérateurs de la Terre. Et ce que l’on ne connaît pas fait peur. Maintenant, vous avez un visage, une existence et de belles médailles.»

Elle goutta son cocktail qui lui laissa un goût étrange dans la bouche.

« - Bouchra, répondit-elle en serrant la main fermement. Nouvelle transférée ici. Ravie de vous connaître. Et ne pas faire un mojito avec du Baccardi, c’est un péché impardonnable. »

Elle reposa son verre à moitié plein sur le bar et en revint à son interlocuteur à nouveau souriante.

« - Vous êtes le futur responsable de la sécurité, si je ne me trompe pas. Je vais travailler pour vous, du coup. Vos services m’ont fait transférer du bureau du FBI de Miami. »

L’avantage d’avoir un patron au look de biker, c’est qu’on peut le reconnaître de loin. Elle avait donc peut de chance de se tromper, a mois d’être tombé sur le père noël sous couverture.

Jimmy avait été débordé depuis la fin de la guerre.
Avec la perte de leurs vaisseaux, il fallait plancher sur la nouvelle génération de croiseurs, de chasseurs.
Il avait rejoint le SDT dans cet objectif et aussi de former des pilotes aux chasseurs qui leur restait.

Même Tonatiuh vaincu il restait des menaces et ils fallait s'y préparer.
C'est pour cette raison qui préférait maintenant se retirer du terrain pour aider à la reconstruction.

Il arriva en retard à la cérémonie, le film et les remises venaient de se terminer.
Il salua quelques têtes connues.
Il n'était d'habitude pas trop à cheval sur le protocole mais là il avait fait fort.
Il avait encore du mal avec le fait que le programme était publique.
Mais aussi avec la disparition de Mei et Nadja, il avait participé aux recherches et n'acceptait pas leur perte.
Elles devaient être quelque part.
Il espérait qu'elles ne soient pas en mauvaise posture et aiderait s'il était nécessaire.
Il prit un verre de champagne et quelques petits fours avant de contempler la vie de l'une des terrasses.

Nathan était arrivé tôt, il n'avait pas encore commencé officiellement pour la nouvelle organisation, il avait dû passer par toute une série d'interrogatoire plus ou moins désagréables.
Il devait beaucoup se justifier de la moindre action lorsqu'il était prisonnier, il n'avait pas revu ses collègues depuis.
Il cherchait du regard Jacob et Diane mais il n'arriva pas à les voir avant le début de la cérémonie.

Il suivait la cérémonie, le film le mettait mal à l'aise.
Le fait d'être ainsi sur le devant de la scène risquait de leur jouer des tours et de soumettre leurs décisions à des contraintes nouvelles qui pourraient se révéler néfastes.
Il y avait des décisions qui pouvaient impliquer des pertes acceptables mais en prenant en compte l'avis de la population, ces décisions deviendraient beaucoup plus difficiles à prendre par exemple.

Pour le scientifique, les travaux et expériences risquaient d'être soumis à validation politique ou autres choses qui menaçaient d'orienter les recherches et du coup brider cette même recherche.

C'était un peu ce qu'il avait voulu quitter en rejoignant le SDT.

Une fois la cérémonie terminée il se dirigea comme tout le monde vers le cocktail, se prit un verre de vin et quelques toasts.

Paul fut pris à parti par Sarah.

"Désolé."

Il souriait à la blague de Sarah.

"C'est une idée je note. J'essaye de lancer ma société, je recherche pour le moment des investisseurs du coup il faut savoir communiquer. L'ICL a les moyens d'aider beaucoup de monde et faire croître la connaissance mondiale."

Il s'était reconverti en véritable VRP de son entreprise.

"Tu as pris la bonne décision, avec ça tu as sûrement permis à certains de se retourner contre Tonatiuh et donné une crédibilité au SDT. Tu es un peu la nouvelle statue de la liberté. D'ailleurs je suis sûr que tu vas avoir ta statue sur la cité ou au sommet d'un colline à la mode Corcovado."

Elle lui demanda ensuite quelques folies.

"Si tu me trouve des financeurs je te fais moi-même un vaisseau personnalisé. Bolger travaille déjà avec nous sur les nouveaux croiseurs. Des BC-401 je pense que ça serait logique comme typologie. Après on peut imaginer des nouvelles générations de chasseurs et de cargo pour succéder aux F-311 et C-101. Mais j'ai surtout en tête de nouveaux type de vaisseau, les CV-401, des vaisseaux de commandement plus petits que les BC-401 mais équipés d'une porte des étoiles, il permettraient de commander une flotte et permette un repli en cas de besoin ou avoir des renforts. Mais c'est encore des idées folles pour le moment."

C'est alors qu'une vieille connaissance fit son approche.

"Content de te revoir aussi Stukof. Il parait que tu n'es finalement plus persona non grata ? Belle évolution."

Kaylee avait aussi demandé à faire partie d'une équipe, pour ne pas rester en permanence cloîtrée dans son bureau à gérer de la paperasse ou en réunion. Elle ne pouvait pas trop compter sur l'infirmerie pour l'occuper non plus, car les lieux alors être peu utilisés maintenant qu'Atlantis n'hébergeait plus personne et que le gros du personnel n'était présent qu'en journée. Elle allait d'ailleurs probablement devoir revoir à la baisse le nombre de personnes qui y était affecté à cause de cela.

Elle ne savait pas cependant pas si elle recevrait l'autorisation de pouvoir partir sur le terrain. Cela étant dit, le besoin de vétérans et de personnel médical pour encadrer les nouvelles équipes et leurs recrues pourrait aussi jouer en sa faveur, même si ce n'était que pour des missions d'entraînement ou porter assistance à une autre équipe en difficulté.

« J'espère que vous aurez l'occasion d'en intégrer une dans ce cas. C'est une expérience unique que d'explorer d'autres planètes et rencontrer d'autres peuples. J'aimerais également, mais il est possible que ce soit incompatible avec mes fonctions. Alors je me contenterai volontiers de pouvoir en faire une de temps en temps, lorsque mes obligations me le permettent. » dit-elle.

Le caporal eut l'air rassuré de ne pas l'importuner avec ses questions. Elle ne pouvait pas dire que c'était sa qualité première, loin s'en fallait. Elle savait qu'elle avait longtemps donné l'impression d'être froide et difficile à aborder. Mais cela s'était nettement amélioré avec le temps du fait du contexte particulier d'Atlantis. Cependant, trouver un équilibre entre être amicale tout étant en haut de la hiérarchie restait un exercice délicat. Les gens avaient tendance à ne pas approcher leurs supérieurs juste pour parler de la pluie et du beau temps et il était important de maintenir une certaine distance avec les subordonnées, sans pour autant être inabordable.

« Et c'est une qualité importante quand vous vivez dans une autre galaxie et à des années lumières de la Terre, et que votre monde se limite littéralement aux mille autres personnes qui sont embarquées avec vous. Tout cela crée des liens particuliers. Et c'est aussi un atout dans une équipe mixte composée à la fois de civils et de militaires. » fit-elle avec un sourire.

Il était vrai que la question sur sa provenance n'avait pas vraiment de sens, mais pas seulement en raison de la situation actuelle dans son cas.

« Je suis originaire d'Halifax, au Canada, mais c'est Vancouver que je considère comme chez moi. » répondit-elle.

En somme la ville dans laquelle elle avait élu domicile une fois qu'elle s'était libérée de l'emprise de sa famille et qu'elle s'était mise à voler de ses propres ailes. Cela n'avait duré que quelques années, mais elles avaient certainement été parmi les plus agréables, même si elle les avait passé plonger dans les études et que cela faisait longtemps qu'elle n'y habitait plus.

« Si je peux me permettre, qu'avez-vous fait pendant l'occupation ? » lui demanda-t-elle.

Elle n'avait connu que la résistance lors de cette période et n'avait pas fréquenté de gens à l'extérieur, pour des raisons évidentes. Les fois où elle s'était rendue dans la "société", elle avait eu l'impression que les gens continuaient simplement leur vie comme si de rien n'était ou étaient des partisans de Tonatiuth. Cependant, elle doutait que ce fût réellement le cas de tout le monde.

Stukov Kouznetski fit son apparition et mis en garde Sarah sur le fait que Paul risquerait de la prendre au mot pour sa blague. Elle fit une moue faussement contrariée quand il lui assura garder sa proposition de côté. Sarah secoua la tête quand il essaya de lui vendre son entreprise.

" Je sais Paul, le SDT regorge de technologies qui n'attendent que d'être appliquées au bien publique. Maintenant que nous ne sommes plus tenus au secret, elles peuvent être librement mises à disposition. Mieux vaut que ce soit quelqu'un comme toi qui connait les risques et les limites de ce qu'on a pu découvrir que n'importe qui d'autre avide de profits. "

Paul conforta la jeune femme dans la décision qu'elle avait prise de se dévoiler au grand publique. Il en ajouta même en la comparant à la statue de la liberté et en suggérant qu'une autre lui serait dédiée. Elle grimaça en retour et prit un air de dégoût à l'idée que l'on puisse ériger quoique ce soit à son effigie.

" Yeurk, si c'est pour gonfler l'égo d'une personne et qu'on érige des statues pour elle j'aurais aussi bien fait de laisser gagner l'autre affreux. J'espère qu'il n'y aura jamais rien à mon effigie, je me sens suffisamment exposée comme ça...Je me contenterais d'une bonne place au Super Bowl jusqu'à la fin de mes jours. D'ailleurs ça a encore lieu hein ? Hein ?! "

Pour le grand plaisir du lieutenant-colonel Paul lui annonça qu'il travaillait déjà sur des nouveaux modèles de croiseurs et de chasseurs pour rebâtir la flotte terrienne. Où du moins pour bâtir une véritable flotte terrienne, si on considère que deux croiseurs et une station était un peu léger. Sa nouvelle idée de transporter une porte à bord d'une plateforme de commandement mobile était intéressante. Le concept était à creuser mais il était certain que le SDT trouverait quelque chose à faire. Cela pourrait également permettre de déployer rapidement des avant-poste sur des planètes inhabités et dépourvues de Porte. Tout ce qu'elle avait à faire pour retrouver un bâtiment digne de ce nom était de trouver des financements. Ce serait sans doute possible si elle arrivait à défendre l'intérêt de ces vaisseaux auprès du nouveau SDT.

" Je te prends aux mots. Je te trouve des fonds, mais, je veux un max de canons dessus. Le prochain qui se frottera à la flotte du SDT le regrettera. Pew, pew, pew ! " Elle fit un geste de pistolet joignant son bruitage.

Elle se tourna ensuite ver Stukov qui s'excusait de les déranger.

" Je vous en prie, vous ne dérangez pas. Au contraire. "
Elle leva son verre vide.
" Je dois partir au ravitaillement et je n'aurais pas de scrupules à laisser Paul seul. "

Elle fit un pas pour s'esquiver :
" Félicitation pour votre réhabilitation au fait. " Elle se tourna vers Paul une dernière fois. " Et je veux cette casquette et autres produits dérivés ! Je taille S en t-shirt. "

Lawrence se retourna et plongea dans la foule. A nouveau elle usa de son habilité pour se faufiler entre les invités en faisant son possible pour attirer le moins l'attention sur elle. Elle se laissa dériver parmi la foule pendant un temps et décida de faire le grand tour pour trouver un coin de bar libéré plutôt que de prendre le cap le plus direct. Bon nombre de personnes y étaient agglutinées. Elle déboucha sur une ouverture et se retrouva face à Ted Morgan. Sarah se tendit immédiatement. Elle se balancer sur un pied, puis sur l'autre avant de se ressaisir. Elle désigna le verre d'eau qu'il tenait d'un geste du menton.

" C'est l'éclate à ce que je vois...attention à ne pas trop en abuser..."

Sa phrase mourut dans sa bouche tandis qu'elle essayait de détendre l'atmosphère. Peu convaincue par cette possibilité elle se décida à prendre le taureau par les cornes et à crever l'abcès.

" Bon...vous. Moi. Un endroit calme. Maintenant. "

Elle laissa passer un moment avant de se rendre compte que ses paroles pouvaient être mal interprétées. Le teint de la trentenaire vira légèrement au rouge avant qu'elle ne reprenne sur un ton précipité :

" Pour discuter je veux dire ! Il faut qu'on discute..." Elle soupira face à son empêtrement.

Lorsque la jeune femme lui donna son avis sur l'utilité de la cérémonie et de la possibilité pour le public de mettre des visages et des noms sur les forces inconnues qui les avaient libérés du joug de Tonatuih, Noa fit une moue.
" Vous m'en voyez ravi..." grommela t-il en jetant un regard circulaire sur la foule.

Son regard s'accrocha alors à une silhouette familière. Sur le balcon, Sarah était en train de discuter avec Paul Parfait. Elle posa une main sur son bras et se mit à rire aux éclats. Lui semblait entrer dans son jeu. Leur proximité ne faisait aucun doute.
Paul Parfait... ainsi c'était lui... il aurait dû s'en douter...
Il tourna les yeux amèrement et sourit à la jeune femme à ses côtés pour essayer de dissiper la boule qu'il avait dans la gorge. Cette dernière ne semblait pas apprécier le cocktail qui lui avait été servi.

" Je m'assurerais que le barman soit châtié à la hauteur de ce délit. " dit-il avec un hochement de tête entendu.
Il se pencha ensuite et attrapa un second verre de whisky.

Noa en profita pour se présenter et leva haut les sourcils lorsque son interlocutrice se présenta à son tour.
" Oh ! Vous êtes notre contact du FBI ? " dit-il, avec un sourire plus large. "On ne m'avait pas encore transférer votre dossier. Je suis heureux de vous rencontrer et de vous avoir dans l'équipe. Bienvenue parmi nous. "

Il leva les yeux vers le dôme de verre de la salle de cérémonie.

" Alors que pensez-vous de vos nouveaux bureaux ? Il y a pire non ? " dit-il en plaisantant.

Lorsqu'il baissa les yeux sur la foule en buvant une gorgée de whisky, son attention s'accrocha à un détail étrange. Oui... étrange.
Sarah était en train de s'éloigner.... avec Ted.
Le whisky glissa anarchiquement dans sa gorge et il s'étouffa. Il toussa bruyamment en reposant son verre sur un mange-debout, et se tapa la poitrine.

" Excusez-moi... finalement le barman sera doublement châtié" en faisant une grimace, préférant accuser le whisky.

Ils échangèrent encore un moment avant que Aaron retourne la question de Beckett sur sa ville natale. Ainsi elle était canadienne. Il était peut-être un peu prématuré de sortir des vannes clichés sur les canadiens, aussi il se contenta d'hocher poliment la tête. Lorsqu'elle lui demanda ce qu'il avait fait durant l'occupation, Aaron lui retourna un visage amusé. S'il avait été invité à la cérémonie, n'était-ce pas pour des faits d'armes dans la Résistance qui lui avaient valu la médaille qu'il venait de recevoir ?

" Je suis parti élever des chèvres dans le Minnesota. " répondit-il sur un ton sérieux de pince sans rire, en hochant la tête d'un air grave.
Puis il sourit en coin, avec humour, marquant une pause.

" J'étais dans la Résistance. " ajouta t-il enfin, avec sérieux. " Dans une unité légère et très mobile, on a pas mal bouger en fonction des renseignements que l'on obtenait et des missions que nos supérieurs hiérarchiques nous confiaient. "

Aaron fini sa cigarette et écrasa le mégot dans le cendrier à disposition. Il n'aimait pas évoquer la Résistance, il n'aimait pas évoquer le passé de ces derniers mois. La blessure était trop à vif. Alors il esquivait par l'humour et son air presque détaché. Il avait l'habitude de ce masque qu'il portait en permanence, celui du mec détendu sans part d'ombres.
Mais il l'avait bien cherché, se dit-il ... c'était lui qui avait lancé Beckett sur le passé.

Le jeune homme fit un salut réglementaire avec le même sourire détendu sur les lèvres.

" Colonel, ça a été un plaisir d'échanger avec vous. Je ne vais pas vous monopoliser plus longtemps. Je suis impatient de prendre mon poste sous votre responsabilité." dit-il avec politesse.

Les équipages se retrouvaient dans un coin du hall, c’était à la fois gai et triste, car il y avait ceux qui manqueraient pour toujours et ceux qui se trouvaient coincés dans un hôpital quelconque.

Beaucoup trop manquaient à l'appelle.

Pour le moment c'était plutôt, les anecdotes souvent drôle, comme le Sergent Martin Millian qui racontait pour la troisième fois, au moins, qu'il avait vu passer un chasseur ennemie, devant son C-101 et l’éclatait de ses quatre railguns Vulcan M61, en une seule rafale, ou bien le Capitaine le Capitaine John Pontiac, qui contait, qu'on lui signalait par radio, "hostile dernier lui", il jetait un coup d’œil dans son rétroviseur interne et il voyait avec effroi, que toute une escadrille ennemie le suivait....... Tout cela avec force toasts.

Vladimir Illich aperçut dans dans la foule, sa Chef de JP-2, la Diplomate Aynira Leyva. Il s'excusa auprès de son groupe et se diriga vers la Narisienne.

" - Bonjour Madame, je suis heureux de vous revoir, même, si j'ai eu par deux fois de vos nouvelles, par les services secrets Narisien, et Ezialen Aliratore en particulier. Est'il vrais que vous arriviez à communiquer entre vous? Nous les avons rencontrer quand les services secrets Narisiens avaient réussi à capturer un Ha'tak dopé à l'E2PZ, pour l'étudier....."

Un repas gratuit, cela aurait été tentant, s'il n'y avait pas eu une foule agglutinée devant le buffet. Mais Plume allait devoir prendre sur elle. Déjà, Silver avait quitté son épaule et avançait en zigzagant à travers les convives pour s'approcher d'un plateau rempli. La jeune femme se doutait que la présence de l'animal près de la nourriture ne serait pas bien accueillie. Alors, lorsqu'un militaire ayant fait partie de l'équipe dirigée par Aynira s'approcha de la narisienne et engagea la conversation, Plume suivit rapidement les traces de Silver.

"Hey ! Te sers pas tout seul ! Je ne veux pas d'ennuis !"

Elle récupéra le furet au sol et lui fit rapidement regagné son perchoir, puis, sans accorder de regard à ceux, surpris des convives près d'elle, elle saisit un canapé qu'elle tendit à Silver avant d'en prendre un pour elle. En tournant la tête, elle aperçut Noa près du bar et se demanda si elle devait aller le voir. Finalement, elle décida d'attraper plutôt une assiette et la garnie de différentes choses ayant l'air appétissant. Plusieurs fois, elle se retourna un peu vivement en sentant quelqu'un la frôler et se dépêcha de finir son choix avant de s'écarter définitivement du buffet. Fier d'elle, elle rejoignit Aynira et lui proposa à manger.

"Je n'ai agressé personne. C'est bien, non ?"

Mais quelqu'un d'observateur pourrait facilement noter la tension de ses muscles, la façon dont ses yeux ne cessait de sonder la foule et le rythme, un poil trop rapide, de sa respiration. D'une main moite, elle monta un nouveau toast à hauteur de son épaule gauche et ne le lâcha que lorsqu'elle sentit Silver le saisir à son tour.

Ted passa quelques minutes à discuter avec ses anciens collègues militaires de l'Achilles. La plupart étaient frustrés de n'avoir pas pu être aussi utiles qu'ils l'auraient souhaité durant le combat final mais tous en étaient sortis en vie et c'était déjà beaucoup.

"Oui mais au moins, vous n'avez pas eu besoin de jouer les alpinistes sans matériel ! Je vous assure que grimper dans ce conduit à la verticale n'était pas une partie de plaisir !"

Il souriait pour dédramatiser la situation. C'était ce dont ils avaient tous besoin maintenant. Mais, au fond, le moment restait un très mauvais souvenir. Il aurait pu mourir des dizaines de fois ce jour-là. Il aurait alors échoué à protéger Noa et aurait de nouveau laissé sa fille seule. Une possibilité qui ne cessait de le hanter.

*Mais tout est bien qui finit bien, pas vrai ? Emy va bien, toi aussi et, … Noa a l'air plutôt en forme également, je dirais.*

*Ouais, …*

Le militaire refusait toujours de regarder en direction du bar. Le groupe se dispersa petit à petit, chacun allant discuter avec quelqu'un d'autre ou alpagué par des journalistes en quête d'interview croustillantes. Lorsque Morgan se retourna, il se retrouva nez à nez avec Lawrence. La jeune femme avait l'air mal à l'aise mais, au moins n'était-elle plus avec Noa. Avec une seconde de retard, le militaire se redressa dans un salut formel.

"Colonel. Toutes mes félicitations."

Il jeta un oeil résigné à son verre et grimaça légèrement.

"On oublie bien souvent les bienfaits de l'eau, …"

Est-ce que Noa lui avait parlé du besoin constant d'hydratation du racunien ? Si ce n'était pas le cas, Ted n'avait aucune intention de le faire maintenant. Ce genre de choses ne regardaient que lui. Et puis, il n'était pas tout à fait dans une relation de confidences avec sa supérieure.

La suite de l'allocution de la nouvelle brune lui fit lever un sourcil.

*Je rêve ou Barbie te fais des avances ?*

*Non, … Ca doit être autre chose !*

Il fallait que ce soit autre chose. L'attitude de Ted dut mettre la puce à l'oreille de Sarah puisqu'elle se justifia rapidement, visiblement gênée.

"Maintenant ?"

Mais, au fond elle avait raison. Ils repoussaient cette discussion depuis bien trop longtemps. Alors il la suivit à l'écart, dans une pièce vide de tout convive et, surtout, de tout journalistes.

*C'est parti !*

Ted avala d'une traite le contenu de son verre, le posa sur une table et glissa ses deux mains dans ses poches avant de se tourner vers Lawrence.

"Vous manquez à Emy."

C'était une drôle d'introduction mais Ted n'avait pas le courage d'aborder le sujet Noa.

"Elle ne le dit pas, bien sûr. Pas devant moi. Mais ça se voit."

Et si c'était difficile à accepter pour Ted, il savait aussi qu'il n'y pouvait rien. La jeune femme avait été importante pour sa fille pendant longtemps. Quand lui n'était pas là. Et ça comptait.

Aeryn avait été mal à l'aise toute la journée. On ne lui avait pas vraiment laissé le choix quant à sa présence au cours de la cérémonie. Il fallait qu'elle fasse preuve de bonne volonté et qu'elle montre à tout le monde qu'elle n'était pas une menace, qu'elle prenait à coeur les intérêts de la Terre. Est-ce qu'un jour on cesserait de la regardé comme une curiosité ? Evidemment, tout le monde savait qu'elle était un clone. Tout le monde, sauf Adam. Mais, ça aussi, elle avait de plus en plus peur que son fils finisse par comprendre que quelque chose n'allait pas. Thomas et elle faisaient très attention lorsque l'enfant était là. Il n'avait pas assisté aux funérailles de l'originale et était tenu écarté de tout élément susceptible de lui mettre la puce à l'oreille. Il était trop jeune. Bien trop jeune. Mais il était loin d'être bête et Aeryn savait que, un jour prochain, elle serait forcée de tout lui dire. Elle préférait que cela vienne d'elle. Mais ça la terrorisait.

Alors elle avait passé la journée avec lui. Ils avaient joué à des jeux de société et étaient allés se balader au parc. La jeune femme chérissait chaque moment passé avec son fils. Ceux avec Thomas étaient encore très tendus. Elle voyait bien que l'archéologue tentait de se faire à cette nouvelle situation mais c'était logiquement difficile pour lui et Aeryn ne voulait pas le brusquer. Alors elle prenait sur elle. Comme ce soir. Thomas n'avait pas pu venir. C'était trop dur pour lui.

Assise sur sa chaise, droite comme un i, Aeryn fixait l'écran qui rediffusait l'image des combats. Elle retint son souffle à l'explosion du JPS, se demandant lequel de ses points infimes étaient son double et Archibald ? La mâchoire serrée, elle écouta les discours et les éloges. Son esprit était ailleurs. Perdu plusieurs mois plus tôt. Avant tout ça. Avant le combat. Avant la catastrophe.

Puis, on lui remit une médaille. Une médaille qu'elle ne comprenait pas. Elle récupéra également celle de Thomas, bien plus méritée selon elle, et serra des mains en forçant un sourire cordial sur son visage. Lorsque le début du buffet fut proclamé, elle alla rapidement se chercher un verre de jus de fruits et se dirigeait vers un plateau de toast lorsqu'elle entendit son nom être appelé non loin.

"Docteur Sincet ?"

Aeryn se retourna, ne reconnaissant pas ce timbre de voix. Devant elle se trouvait une jeune femme brune, sans doute aux origines latines.

"Bonjour docteur, je suis Maggie Ruiz, on ne se connait pas encore."

La jeune femme tendit une main qu'Aeryn saisit, plus par obligation que réelle envie. Le tailleur droit de la jeune femme ainsi que quelque chose dans son regard lui soufflait la méfiance.

"Quel titre ?"

La brune fronça les sourcils.

"Je vous demande pardon ?"

"Vous êtes journaliste, n'est-ce pas ? Alors pour quel média vous travaillez ?"

Maggie se mit alors à sourire.

"Vous avez l'oeil."

Aeryn haussa les épaules.

"Je n'ai surtout rien à vous dire, désolée. Mais si vous allez par là, je suis sûre que vous trouverez votre bonheur. Il y a un paquet de jeunes recrues qui ne demandent que ça."

Et de pas si jeunes également. C'était fou ce que que la possibilité de quelques minutes de gloire pouvait faire à certains. L'irlandaise commença alors à s'éloigner mais la journaliste ne se démonta pas pour autant.

"Mais aucun d'eux n'est vous ! Ils n'ont pas votre histoire. Ni vos gênes."

Aeryn grimaça et se força à ne pas se retourner. Il ne fallait pas faire d'esclandre.

"Et j'ai bien peur de ne pas avoir leur patience. Je vous conseille d'aller embêter quelqu'un d'autre avant que je ne vous fasse expulser par la sécurité."

« - Article 28 alinéa 12, récita l’agent, parfaitement sérieuse. Une boisson à base d’alcool d’origine contrôlé ou culturelle se doit d’en respecter les dosages , les formes et les ingrédient. La contrevenant s’expose à dix milles dollars amende et deux mois de prison. »

Une inspiration brusque derrière elle lui fit comprendre que le barman n’avait rien perdu de son explication.

« - Je plaisante, je plaisante… il n’y a pas de prison. »

Les blagues de juristes ne passaient pas plus ici qu’ailleurs apparemment.

« - Pas encore transféré? Et bien j’espère que vous l’accepterez alors, sinon, avec tout ce que j’ai avalé cette semaine comme informations, je vais me retrouver à Guantánamo. Ravie, d’être ici, a dire vrai. Et oui les nouveau bureaux ont l’air plutôt sympa mais pour tout vous dire, c’est surtout cette cité que j’aimerai visiter en entier. Je suppose que pour vous c’est banal mais de mon point de vue, c’est assez extraordinaire. »

Un nouveau fantôme passa dans le regard du Neo Zélandais et il reposa son verre sur le comptoir, écœuré par quelque chose qu’il venait de voir.

« - Je vais en rester aux valeurs sures alors. Ne le prenez pas mal, mais vous n'avez vraiment pas l'air dans votre verre... votre assiette. Tenez.»

Elle lui tendit une serviette avec un petit sourire, espérant qu'il n'était pas du genre à le prendre mal.

Elle commanda une bière au pauvre barman et observa un homme séduisant qui venait d’arriver. Lui, elle n’avait pas vu passer son dossier... Il n’avait pas l’air heureux de vivre en tout cas ! La conclusion évidente était qu’il avait perdu quelqu’un même s’il y avait d’autres explications possibles. Elle allait l’aborder quand une jeune femme s’approcha de lui et lui tandis une clé USB en parlant a voix basse.

« - J’étais au poste de téléportation pendant la bataille. Ce sont les relevés des scanners de verrouillages. Il y a quelque choses de bizarres la dedans mais je n’ai pas la puissance de calcul cessionnaire. Peut être que vous, vous l’aurez. Je suis sincèrement désolée de ne pas avoir pu les ramener.»

La jeune femme se détourna et disparue rapidement dans la foule.

« - Eh bien, commenta Bouchra qui n’avait pas pu ne pas entendre, Plutôt étonnant comme façon de faire, non ? »

Zander mit beaucoup plus de temps que prévu à atteindre le bar après avoir quitté Sarah et Paul. Il fut intercepté par plusieurs personnes voulant lui présenter leurs condoléances et parler de Nadja, entre autres choses. Il se contenta d'écouter et de sourire poliment, mais il sentait qu'il allait bientôt atteindre son point de saturation. Il avait besoin de quitter les lieux et de s'éloigner de tout ce monde avant d'exploser.

Une fois accoudé au comptoir, il demanda un autre verre de whisky qu'il avala cul sec avant de commander une bière. Il allait partir avec pour aller s'isoler dans ses quartiers un moment, quand une jeune femme qui ne lui disait rien l'aborda. Il fronça les sourcils quand elle lui remit une clé USB en lui expliquant le pourquoi du comment. À peine eut-elle fini qu'elle disparut dans la foule sans qu'il ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Il n'avait compris qu'à sa dernière phrase l'importance de ce qu'il avait dans la main.

Il ignora complètement l'autre femme qui s'adressa à lui et qu'il ne connaissait pas, mais qui avait assisté à l'échange, pas très discret, ce qui était plutôt une mauvaise nouvelle. Il n'avait nullement l'intention d'engager la discussion et de s'expliquer, surtout pas à une étrangère.

« Excusez-moi… » dit-il en se dirigeant vers la sortie.

Il devait faire vite et amener la clé sur Stella pour en récupérer le contenu. Il se doutait dès que quelqu'un apprenait qu'il l'avait en sa possession, elle lui serait réclamée. Et celle qui lui avait remis ces données, probablement sans autorisation, aurait des problèmes et lui aussi, par la même occasion. Ce dont il se fichait éperdument et qui serait très loin d'être une première. Certaines choses étaient bien plus importantes à ses yeux et être dans les petits papiers de la Terre n'en faisait pas spécialement partie.

Cette fois, il ne laissa personne l'arrêter, s'excusant poliment et poursuivant son chemin à chaque fois en essayant de ne pas paraître trop pressé. Il finit par rejoindre le point de téléportation et avertit les agents de la sécurité qu'il s'absentait, mais qu'il reviendrait plus tard. Il devait toujours finir de vider ses quartiers et aider Prius avec ceux de Mei. Il ne leur restait plus grand-chose à récupérer, car ils avaient remisé le plus gros de leurs affaires dans son vaisseau bien avant l'évacuation, ne laissant que le strict nécessaire sur Atlantis. Le tout se trouvait désormais sur Hebrida.

Il contacta Stella pour qu'elle le téléporte et réapparut sur la passerelle quelques instants plus tard.

« - Ma grande, j'ai du boulot pour toi. C'est prioritaire. Est-ce que tu peux télécharger ces données et les analyser, s'il te plaît ? Prends tout de même les précautions d'usage avant, on ne sait jamais.
- Évidemment. De quoi s'agit-il ?
- Les données de scanners de verrouillage de téléportation d'Atlantis au moment de la disparition de Nadja et Mei. Quelqu'un a jugé nécessaire de me les donner pour que je les examine, alors ne laissons pas passer cette occasion et dis-moi si tu vas pouvoir en tirer quelque chose ou s'il faudra aller ailleurs. Oh, et refuse poliment toutes les communications. J'ai eu mon compte de socialisation pour l'instant. J'y retournerai plus tard pour terminer ce que j'ai à faire.
- Entendu. »

Il s'assit dans son fauteuil de pilote et se mit à regarder sans la voir la planète en dessous, anxieux de savoir s'il allait enfin avoir une piste sur ce qui était arrivé à son épouse.

La bouteille état vide et le plat de petit four était presque finie, alors il fallait faire le plein, elle ne faisait pas longtemps qu'il était revenue du buffet, car tout ses copains venait le voir et il était bien obligé de refaire le plein, la soiré ne faisait que commencer.

Mortimer était bien contant d'avoir un fauteuil, car cela lui permettait d'approcher du lieu du....

" - Hé,toi fait attention.."

Silver le furet de Plume passa entre les roues en piquant le dernier canapé. Il du freiner à mort pour ne pas le percuter, et l’Écossais regarda le petit animal continuer sa course, avec un petit sourire.

Ce n'était pas tout cela! Il avait aperçut dans la foule, le Conseillé Stukof Kouznetski. Le Capo..? Le Sergent aimerait, bien lui parler. Surtout il l'avait rencontrer tout à la fin de cette étrange histoire. Il aimerait bien savoir comment il avait fait pour se trouver dans cette affaire, un peut comme le Cook, le Thaïn Cook. Comment être du coté impérial, en une leçon.

Notre homme se retrouvait devant le buffet et le garçon commençait à le connaître, et d'office, discrètement il lui passait une bouteille de vodka. Il repartit bientôt avec des toasts aux saumons, en navigant au milieu de la foule.