The hurting time

Zander se sentit gêné par le compliment du comte. Il ne le méritait pas vraiment. Il était pilote après tout, alors ça lui était assez naturel et facile. Aussi basique que fut l'appareil, les principes étaient les mêmes. Mais il ne pouvait pas lui dire la vérité.

« Je n'avais jamais pensé que j'aurais la chance d'en piloter un ne serait-ce qu'une fois, alors ce serait un honneur et un privilège. Peut-être que je viens de me découvrir un nouvel avenir professionnel et une nouvelle branche dans laquelle investir... Je suis sûr qu'il y aura bientôt une forte demande pour les pilotes et cela devrait aussi être très profitable au niveau commercial... » dit-il.

Il se demandait si c'était bien sage d'accepter et surtout pourquoi le comte lui faisait une telle confiance. Les avions n'étaient pas encore monnaie courante et ils devaient coûter une fortune et il proposait d'en confier un à un illustre inconnu qui ne savait même pas les piloter. Était-il donc aussi riche et généreux que ça ou était-ce simplement par pur pragmatisme en lien avec cette affaire ?

« Et vous comptez vraiment me prêter l'un de vos appareils après juste quelques minutes de pilotage ? Je veux dire, autant contrôler l'appareil dans les airs est une chose qui n'est pas aussi compliquée qu'elle en a l'air, autant l'atterrissage et le décollage en sont une autre qui demandent un peu plus d'entraînement, non ? Combien de temps cela va prendre ? » lui demanda-t-il.

C'était amusant d'apprendre à piloter un appareil aussi primitif que celui-là, mais il aimait tout de même bien avoir un minimum de sécurité à bord. Même si Stella pouvait l'assister et assurer leurs arrières, il y avait des limites. Et il ne donnait pas cher de leur peau en cas de combat aérien. Enfin, il n'était même pas certain qu'il y ait une aviation militaire et que cela n'ait même été envisagé pour l'instant si ce n'était que le début.

« Et je crains qu'il ne nous faille des tenues plus appropriées pour voyager. Il fait un peu frais là-haut… » lui dit-il en se frottant les mains.

Et cela ne lui avait pas forcément fait du bien. Il retourna voir Nadja avec le sourire. Il n'était pas certain qu'elle soit aussi enchantée que lui par ce nouveau mode de transport. À vrai dire, il n'aura pas dit non à faire le reste du trajet en train, qui était nettement plus confortable et beaucoup moins stressant et exigeant. Puis il n'aurait pas dit non à quelques heures de sommeil en plus.

« Le comte a l'intention de me confier l'un de ses avions. Enfin, une fois que je maîtriserai le décollage et l'atterrissage de l'appareil. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre, ni s'il compte le faire tout de suite avant que nous partions pour Trois-Rivières. Tu ne t'es pas trop ennuyée ? »

Ils ne pouvaient pas vraiment se permettre de traîner vu l'avantage de l'ennemi en matière de transport. Certes, ils pourraient tout aussi bien simplement se téléporter d'un endroit à un autre, ce qui leur ferait gagner un temps considérable, mais cela posait certains problèmes logistiques et il y avait toujours le risque que quelqu'un les voit.

« - Vous savez, la première fois que j’ai pris les commandes, j’avais trois heure de vol. Je sais que çà peut paraître très peu. Ça l’est d’ailleurs et peut être un jour y aura-t-il de véritables écoles de pilotage. Mais pour l’instant, et bien nous faisons avec les moyens du bord. Bien sur, vous n’êtes pas obligé d’accepter. Je comprend que risquez votre vie, et celle de votre épouse, vous fasse réfléchir. »

Le sujet des tenues était une bonne remarque. Ils n’étaient pas monté bien haut mais il avait senti la morsure du vent glacial sur ses mains et son visage à plusieurs reprises. Le duc l’informa qu’il s’en occuperait et alla passer quelques coups de fils (de télégraphe, probablement).

En el voyant revenir, tout heureux, Nadja ne put s’empêcher de pouffer.

« - Un pilote, hein, qui l’eut cru ? Non je ne me suis pas ennuyée mais je me demandais dans quel état je te retrouverais. Je suppose que je n’avais pas de raison de m’inquiéter après tout. »

Ils purent se reposer deux heures avant qu’un nouvel avion ne se pose. Celui-ci ne transportait des vêtements chauds pour Nadja et Zander ainsi qu’une valise remplie d’armes à feu.

« - On est jamais trop prudent, commenta le duc. Venez monsieur Hayes, il est temps de prendre votre seconde leçon. »

Pendant ce temps, Nadja monta et démonta un revolver et un fusil pour se familiariser avec et se servit de bouteilles pour cible. Très imprécises selon ses standards, elles n’en restaient pas moins mortelle à courte distance.

Une fois Zander capable de se poser correctement, elle monta dans la place passager derrière lui et se prépara au voyage. Pour la direction, il n’aurait qu’a suivre son guide, qui avait emporté une carte et se contenterait de suivre la cote quand il l’aurait trouvé. Pour le reste, il devrait s’en remettre à son expérience et un peu de chance.

Zander écouta avec intérêt le comte qui lui fournissait plusieurs informations intéressantes. Ainsi, il n'existait pas d'école de pilotage et l'apprentissage se faisait par la pratique et le mentorat. N'importe qui sachant tenir un manche et maintenir un appareil en l'air, décoller et atterrir pouvait donc prétendre au titre de pilote. C'était perturbant et cela signifiait qu'il n'existait probablement aucune règle officielle régissant l'aviation locale.

« Oh mais j'accepte au contraire. C'est une rare opportunité qui vous m'offrez et je ne compte pas la laisser passer. Puis l'idée d'être un pionnier est attrayante. Et je pense que vous avez remarqué que ce ne sont pas les risques qui m'arrêtent pas. Mais vous avez raison sur un point. Je ne peux obliger mon épouse à monter dans un avion si elle trouve que c'est trop dangereux. » dit-il avant de rejoindre l'intéressée.

Il fit un grand sourire à Nadja. Ainsi, elle s'était inquiétée. En même temps, il y avait de quoi, vu l'appareil primitif dans lequel il était parti.

« Pourquoi t'en faire ? S'il y a un domaine où je suis doué, c'est bien le pilotage. Peu importe l'appareil dont on me confie les commandes, si ça vole, je le ferai voler. Puis tu sais que j'ai un ange-gardien qui veille sur moi et qui ne laissera rien m'arriver. » fit-il, plutôt confiant et fier de lui.

Ils purent se reposer deux heures dans l'aéroport, si tant est qu'on pouvait lui donner ce nom aux lieux. Il y avait un hangar pour abriter deux ou trois appareils et de quoi effectuer leur entretien et des réparations. À côté, se trouvait un petit bâtiment propre appartenant au propriétaire du terrain et aménagé pour recevoir les pilotes et leurs passagers éventuels de passage. On y trouvait notamment des bureaux avec tous les équipements "modernes", une grande pièce commune, une cuisine et quelques chambres à louer à l'étage. Ce n'était pas le grand luxe, mais bien suffisant s'il s'agissait d'y passer une nuit, ou quelques heures, sans être obligé d'aller en ville. Aux yeux de l'Hébridien, c'était le paradis et il dormit comme une souche, bien que pas assez à son goût.

Le comte vint les chercher et leur remit des tenues plus adéquats lorsque le deuxième appareil se posa. Il jeta un coup d’œil aux armes. Elles ressemblaient beaucoup à celles qu'il avait déjà utilisées lors de son voyage dans le passé.

« Il va falloir que je prenne cinq minutes avant qu'on parte pour m'entraîner avec un revolver... » soupira-t-il avant de rejoindre le comte pour sa deuxième séance de pilotage.

Il fit le tour de l'appareil pour vérifier les points dont celui-ci lui avait parlé plus tôt. Cela ne lui viendrait même pas à l'idée de monter sans faire une vérification. Et puis il enchaîna les décollages et les atterrissages en écoutant religieusement les conseils de son professeur entre chaque série. En l'absence de tout instrument, tout se faisait entièrement au jugé et aux sensations, ce qui lui causa plusieurs fois des sueurs froides, notamment lors des atterrissages, qui restaient les plus délicats. Cela se révélait aussi extrêmement exigeant, ce qui lui permit d'apprécier à sa juste valeur la modernité des appareils dont il avait l'habitude. Cependant, c'était exactement le genre de défi qu'il adorait et qui lui permettait de mettre à l'épreuve ses compétences.

Après un certain nombre d'enchaînements, le comte estima qu'il maîtrisait suffisamment les manœuvres pour mettre un terme à sa "formation". Il descendit de l'avion, fatigué mais ravi, et passa à la maîtrise des armes sous la tutelle de Nadja. Il ne laisserait à personne d'autre le soin de le faire.

Avant de partir, il consulta la carte avec le comte pour mémoriser le plan de vol, savoir où aller et les distances à parcourir. Il regrettait de ne pas en avoir une lui-même et une boussole. Naviguer à vue sans avoir le moindre repère n'était pas franchement quelque chose qui l'enchantait. Et il n'avait pas l'intention de recourir à Stella, sauf absolue nécessité, sinon, ce ne serait vraiment pas drôle.

« Bienvenue à bord du vol d'Hayes airline à direction de Trois-Rivières ! Si Madame veut bien rejoindre sa place… fit-il gaiement à Nadja après avoir rangé leurs affaires. Tu sais qu'habiller comme ça, on a l'air d'acteurs dans des vieux films ? » dit-il en l'aidant à s'installer.

Il portait un épais blouson d'avion avec gants, casque, écharpe et lunettes d'aviateur assortis. Une fois certain qu'elle était bien installée et attachée avec ce qui faisait office de ceinture de sécurité, il gagna son poste.

« - Stella, tu ne nous lâches pas, d'accord.
- Vu l'appareil primitif dans lequel vous vous trouvez actuellement et l'absence totale des équipements de sécurité les plus élémentaires, mes protocoles me dictent d'intervenir tout de suite pour vous empêcher de l'utiliser au vu des risques encourus, remarqua-t-elle.
- Prête pour une jolie promenade ? » demanda-t-il à Nadja en ignorant son IA.

Il laissa le comte décollé en premier avant de le suivre. En cours de route, il se demanda comment le trafic aérien était géré, mais ce n'était probablement pas encore un problème. Ils atterrirent sans encombre à destination après un vol tranquille et sans incident majeur.

En montant à bord, tous les instincts de l’ex marine lui hurlèrent que c’était une mauvaise idée. Que ce machin en bois mais surtout en papier ne pourrait jamais s’envoler, encore moins les emmener à bon port. Si elle ne l’avait pas vu voler quelques minutes, elle aurait cru à une plaisanterie.

Mais ce machin, qu’elle se refuser à appeler avion, volait bel et bien. Elle n’avait pas bien compris pourquoi il lui avait fait mettre ses vêtements chaud jusqu’à se retrouver en altitude. Ou la vent glacial la transperça.

« - Pas exactement la première classe, bougonna-t-elle… Je suis pas sure de recommander cette compagnie. »

La présence de Stella, qui semblait d’ailleurs bien d’accord avec elle, la rassurait un peu. Au bout d’une heure de vol, elle se détendit enfin suffisamment pour commencer à regarder autour d’elle. Le spectacle n’était pas désagréable et elle essaya de apprécier, malgré le froid et la lenteur désespérante de ce coucou.

Après deux heures, ils arrivèrent à la cote et l’avion de tête obliqua vers l’est pour suivre le front de mer. Même avec toute la mauvaise foi du monde il fallait bien reconnaître que la vue était superbe. Plus à l’aise, Nadja résuma ce qu’elle avait appris du professeur sur son arrivée et l’influence de Honey sur son séjour.

« - Je ne sais pas ce que tu en penses, mais je trouve qu’il y a beaucoup de coïncidences dans cette histoire. Je me demande si ce goa’uld n’est pas venu ici spécifiquement pour cette cité Nox et ne la trouvant pas à décidé de s’adjoindre les services d’un spécialiste. Bon t’as le droit de me traiter de parano. »

Finalement, après une heure de vol de plus, une grande ville se dessina devant eux et l’avion du Duc obliqua légèrement en perdant de l’altitude. Un terrain d’aviation bien plus grand se trouvait non loin de la ville. On pouvait y voir une demi douzaine d’aéroplane posés le long de deux grand hangar ainsi qu’un bâtiment plus grand ou ils pourraient probablement se restaurer et se changer.

Zander avait lui-même une confiance toute relative dans leur appareil et la technologie locale. Il n'était pas certain qu'il l'aurait utilisé si son IA n'avait pas été là pour assurer leurs arrières.

« Quoi ? Tu n'aimes pas cette expérience rustique authentique des débuts de l'aviation ? C'est original pourtant… fit-il amusé lorsqu'elle se plaignit de la compagnie. Mais j'avoue que dans ce cas précis, je préfère largement le train. »

Mine de rien, ce pilotage-là était plus exigeant. Il devait rester en permanence vigilant pour maintenir l'avion à la bonne altitude et sur le bon cap. L'appareil avait notamment tendance à suivre la direction de son regard, alors observer le paysage n'était pas forcément une bonne chose, du moins jusqu'à ce qu'il prenne conscience du problème et le corrige.

Il écouta le raisonnement de Nadja et réfléchit un peu avant de répondre. Ça tenait la route.

« Je ne crois pas aux coïncidences. Et ce serait logique. Il a vu une opportunité de faire avancer sa mission en embarquant le professeur dedans et il l'a saisie. Ce que j'aimerais savoir, c'est depuis combien de temps Honey est un Goa'uld, comment il l'est devenu et si d'autres membres en sont également. Je doute qu'il y en ait beaucoup, s'il y en a, mais ça pourrait être un problème et il va falloir les débusquer. Stella, est-ce que tu peux envoyer un message à Prius pour lui demander des informations sur Honey et l'informer de ce qu'il se passe ? Et dis-lui qu'il n'a pas besoin de s'en mêler pour l'instant. »

Le prêtre allait cependant devoir prendre des mesures pour remédier à la situation. Alors plus vite il serait au courant, plus vite il pourrait prendre les mesures qui s'imposaient et préparer la suite.

« Tu veux essayer de prendre les commandes ? » lui demanda-t-il à un moment donné.

Après tout, c'était comme ça que tous les pilotes de la planète apprenaient, mais peut-être qu'elle n'aurait pas envie de tenter l'expérience. Il ne lui en voudrait certainement pas. D'un autre côté, lui inculquer les rudiments pour maintenir l'appareil dans les airs n'était pas forcément une mauvaise chose.

L'aérodrome de Trois-Rivières était plus imposant que le précédent. L'atterrissage fut loin d'être son meilleur, mais ils étaient entiers et l'appareil aussi, ce qui était plus que suffisant. Il aida  Nadja à descendre.

« Bienvenue à Trois-Rivières. J'espère que vous avez fait un bon voyage avec notre compagnie et que nous aurons le plaisir de vous revoir prochainement. » dit-il avec un ton professionnel, avant de terminer avec un sourire espiègle.

Il récupéra leurs affaires et suivit le comte jusqu'au grand bâtiment qui devait être l'aérogare et l'hôtel du coin. Une fois entrés, leur hôte les dirigea vers des vestiaires pour qu'ils puissent se changer et se rafraîchir puis ils se retrouvèrent dans le "hall". Il réalisa soudain qu'il était fatigué. Piloter un appareil aussi primitif était plus épuisant qu'il ne l'avait escompté. Mais il n'était déjà pas frais au décollage. Et dire que la journée était loin d'être terminée.

« Et maintenant ? » demanda-t-il.

Il n'aimait pas le reconnaître, mais il dépendait entièrement du comte pour la suite. Il n'avait aucune idée d'où aller. S'ils avaient été livrés à eux-mêmes, il aurait cherché le chapitre des Bergers pour leur demander leur aide. Sauf qu'il ne savait pas s'ils pouvaient se fier à eux, même s'il pouvait se prévaloir de l'autorité de Prius et il avait de quoi le prouver. Son ami s'était assuré qu'il puisse compter sur les siens en cas de besoin.

La discussion, par l’intermédiaire des vocalisateurs de Stella leur permettaient de réfléchir aux implications de ce qu’ils avaient découvert.

« - S’il était déjà un goa’uld avant d’arriver ici, ca expliquerai pourquoi il a construit un monastère dans ce trou perdu. Mais cela suppose des complicités ou approchant. Il va falloir qu’ils y mettent bon ordre. »

En espérant que Prius ne fasse pas de mauvaises rencontres.

Il lui proposa de prendre les commandes, ce qu’elle finit par accepter avec pas mal d’appréhension. A la différence de Zander, voler n’était pas sa grande passion et encore moins sa spécialité. Néanmoins, le tout se pilotait plus à l’instinct qu’a la technique et elle s’en sortie correctement, même si elle n’aurait pas aimé avoir à poser ce machin.

« - Tu veux pas un pourboire non plus ? s’amusa-t-elle. Mme pas un beau gosse pour me servir un café ou proposer un massage. »

Malgré ses récrimination, elle le prit par le bras pour passer au vestiaire et, une fois revenu a des vêtements plus classique, ils purent rejoindre leurs nouveaux amis dans un bar ou trônait des photos de pilotes, des photo aérienne et une helice en bois sur un mur.

« - Maintenant, nous avons une boutique a visiter. Elle est dans les beaux quartiers. Un fiacre devrait nous y emmener. »

Un repas rapide plus tard, ils prirent le chemin de la ville. Celle-ci était très étendu et au confluent, comme son nom l’indiquait, de trois importantes rivières qui se fondaient en un estuaires. L’océan n’était qu‘a quelques kilomètres, un peu plus loin et des dizaines de bateaux y entrait et en sortaient quotidiennement. Le port étaient une des plaques tournantes du commerce du continent.

La ville étaient clairement riche et en la traversants, ils croisèrent de nombreuses place ou s’échangeaient nourritures, boissons, bois et métaux précieux…

« - Nous y voila, lança soudain le duc. »

La boutique tenait plus de la galerie d’art. Elle était dans une petite rue pavée qui menait à l’une des plus grande place de la cité. En approchant, ils constatèrent que la lourde porte qui fermait le magasin avait été forcée.

« - Laissez moi passer devant, déclara Nadja, la main sur son arme dissimulée sous son manteau. »

Zander écouta la suite du raisonnement de Nadja, mais il n'était pas d'accord avec ses hypothèses.

« Mouais, je ne suis pas convaincu. Je veux bien croire que le symbiote est ici depuis un bail, mais pas avec cet hôte. Ce n'est pas possible et ça ne colle pas. Pour commencer, pourquoi aurait-il pris le corps d'un Berger et quand ? Comment pouvait-il savoir qu'il y aurait une épidémie ici et que l'Ordre agirait comme il l'a fait ? Ça me paraît bien alambiqué comme plan pour simplement accéder à la planète et y faire des recherches. Puis ça fait un bon moment qu'ils sont ici. Quelqu'un aurait fini par remarquer que quelque chose clochait avec lui et l'Ordre s'en serait aperçu au cours d'un examen médical de routine. Autre chose, il n'a pas l'air de s'intéresser à l'asservissement de la population, à sa vénération ou au pouvoir. C'est étrange, non ? »

Non, décidément, cela ne tenait pas la route. Quel Goa'uld s'enterrait pendant des lustres dans un trou perdu avec le vague espoir de mettre la main sur les technologies d'une civilisation disparue ? S'il servait un grand-maître, il doutait aussi que celui-ci lui aurait laissé perdre autant de temps sans le rappeler pour défaut de résultat. Ils n'étaient pas connus pour leur patience.

« Je pense plutôt que le symbiote a été contraint de changer d'hôte à un moment donné et qu'Honey était le seul présent sur place quand ça s'est produit. Ensuite, il s'est accommodé de sa situation et a trouvé moyen de l'exploiter. Mais bon, on ne pourra éclaircir tout ça qu'en lui mettant la main dessus, je le crains. » fit-il.

Finalement, Nadja accepta de prendre les commandes, ce qui le surprit. Elle ne s'en sortit pas si mal que ça, ce qui .tait aussi surprenant, mais comme il l'avait constaté plus tôt, maintenir l'appareil en vol et stable était probablement le moins compliqué.

« Un pourboire ? Non. Tu connais bien d'autres moyens de me montrer ta gratitude… » dit-il avec un grand sourire alors qu'ils entraient dans le bâtiment.

Après avoir rapidement mangé, ils montèrent dans un fiacre qui devait les emmener à leur prochaine destination. Il ne prêta guère attention à la discussion, s'il y en eut une, pendant le trajet, laissant son esprit fatigué dériver tout en observant la ville. Il serait volontiers aller sur les quais pour regarder le ballet incessant des bateaux qui arrivaient et partaient, mais aussi pour s'imprégner de l'ambiance locale. Il remarqua de nombreux marchés qu'il aurait bien exploré en cours de route. Puis ils finirent par s'arrêter.

Il s'approcha de la boutique, un peu distrait. Les paroles de Nadja le ramenèrent sur terre et il remarqua enfin que la porte avait été forcée. Il ne protesta pas et la laissa passer devant. Avant de la suivre, il observa attentivement les alentours, à la recherche d'éléments douteux. Mais difficile à faire dans un environnement où tout lui était étranger.

Nadja non plus n’était pas convaincue. Elle émettait à haute voix des hypothèses pour tester leur crédibilité. Ca ne voulait pas dire qu’elles étaient bonnes.

« - Le symbiote pourrait effectivement être arrivé comme blessé et sauter dans le corps de Honey à ce moment. C’est grosso modo ce qui est arrivé à monsieur Pakeha avec Xinan. »

Après l’atterrissage, la proposition de pourboire mena à une plaisanterie grivoise a laquelle elle répondit par un sourire égrillard.

Une fois restauré, ils partirent vers cette fameuse boutique, qui bien sur leur réservait une surprise.

Nadja entra donc la première. Une fois à l’intérieur, elle sortie son arme et la braqua devant elle. Ça n’était plus le moment de s’occuper de discrétion. La pièce, plongée dans une semiez-obscurité, sentait le sang. Elle vérifia les diverses issues et, une fois sure que personnes ne les attendaient en embuscade cria a ses compagnons de rentrer.

La pièce était un chaos de meubles brisés. Impossible de dire si quelque chose avait été volé mais de nombreuses antiquités gisaient au sol, brisées. Dans un coin gisait le corps désarticulé de propriétaire des lieux. Il avait visiblement percuté le mur avec assez de force pour lui briser la moitié du squelette. Pres de lui se trouvait la cane qu’il avait utilisé dans la soirée, brisée.

« - Bon au moins on l’a trouvé… Mais d’autres l’ont fait avant nous. »

Zander entra et observa le massacre des objets. En temps normal, cet endroit aurait été un paradis pour Diane, à n'en point douter. Lui n'y connaissait pas grand-chose, mais il ne disait jamais non à un bon récit entourant les objets qui attiraient son regard.

Il vit le corps du voleur sans que cela ne l'émeuve particulièrement. Cela ne faisait pas vraiment leur affaire, car il était la seule personne dont ils avaient connaissance qui aurait pu leur fournir des renseignements. Maintenant, ils allaient devoir en trouver ailleurs et autrement.

« Tu me couvres pendant que je vais vérifier s'il est bien mort ? » lui demanda-t-il. Vu leur ennemi, mieux valait être prudent. Il ne tenterait rien pour le réanimer et garderait ses distances autant que possible.

Il faisait ça plus par acquis de conscience qu'autre chose, car dans son esprit, vu l'état du pauvre hère, il ne faisait aucun doute qu'il était décédé. Même si ce n'était pas encore le cas, il le serait sous peu et il ne pouvait absolument rien faire pour lui.

Une fois sa tâche terminée, il récupéra la canne pour l'examiner de plus près en prenant soin de la pointer vers une partie vide de la pièce, au cas où. Il comptait bien la garder, car cela pourrait toujours leur servir. Il pourrait aussi la confier à Nadja qui en ferait probablement un bien meilleur usage que lui.

« Je suggère qu'on fouille rapidement les lieux tant que nous en avons la possibilité. Il faut chercher des choses qui sortent de l'ordinaire et tout particulièrement des caches où il aurait pu dissimuler des éléments intéressants. Il est peu probable qu'il ait laissé des informations bien en évidence. À moins que quelqu'un ait une autre idée ? » fit-il, en se rendant compte que rien ici n'était ordinaire, et encore moins pour lui et Nadja.

Ce genre de personnage douteux avait généralement des registres ou conservait toujours des documents comme assurance et tenir leur compte. C'était comme ça dans sur tous les mondes qu'il avait visités et il n'y avait donc aucune raison qu'il en aille autrement ici. Évidemment, les supports ne seraient pas les mêmes. Il était cependant possible qu'il ne reste plus rien sur place et qu'Honey, avec son ou ses autres complices éventuels, ait tout embarqué.

Il s'éloigna un peu à la recherche du bureau du propriétaire des lieux, l'endroit le plus évident. Il s'approcha bureau et commença à soulever les papiers et ouvrir les tiroirs. Il s'attquerait ensuite aux autres meubles de la pièces puis à la bibliothèque.

« Stella, tu repères des trucs louches sur place ? » lui demanda-t-il doucement après s'être assuré qu'il était loin des oreilles indiscrètes.

Cela valait le coup de lui poser la question. S'il y avait une pièce cachée, peut-être la repèrerait-elle et pourrait-elle la lui indiquer et cela lui éviterait de tourner en rond pendant des heures. Il lui reviendrait cependant de trouver comment y accéder...

Tandis que Zander faisait son boulot, Nadja promenait son regard sur la pièce, pistolet dirigé vers le sol. Le voleur était bel et bien mort, et depuis plusieurs heures. En plus des blessures dues à une violentes projections contre le mur, il avait le poignet brisé, ainsi que la plupart des doigts de la main gauche.

Une fois cette sinistre vérification faites, le conte ferma la porte comme il le put et il se mirent à chercher quelque chose, un indice quelconque.

« - Soit Honey s’est débarrassé d’un témoin gênant, soit ce type lui cachait quelque chose. »

La demande de Zander auprès de Stella resta lettre morte. Il lui fallut ressortir dans la rue pour rétablir le contact.

« - Je vous ai au moment ou vous entré dans ce bâtiment, expliqua Stella. Il y a un champ statique quelque part. Je ne peux pas en détecter les contours. Mes senseurs ne peuvent pas le percer. »

Si elle en avait été capable, l’IA aurait été vexée.

« - Venez voir »

A l’intérieur, le duc avait noté des traces de légère traces de poussière et Nadja s’était occupé de déplacer une armoire. Derrière, un mécanisme, arraché et dissimulé à la hâte et un passage étroit dans l’obscurité.

« - Il devait y avoir un moyen propre d’ouvrir ce truc mais celui qui a fait ca y est allé comme un sagouin, constata Simon. En tout ça, ces mécanisme étaient en place depuis un moment.
- On y va ? demanda Nadja en s’engageant dans le passage sans attendre, arme pointé droit devant elle. »

L'absence de pouls confirma ce qu'il savait déjà, mais il en profita pour faire un examen visuel du corps pour voir s'il pouvait apprendre quelque chose. Ses cours avaient brièvement abordé la question de la prise en charge d'un cadavre. Dans leur ligne de travail, il pouvait être amené à en croiser et être capable d'évaluer sommairement à quand remontait le décès et de déterminer les causes possibles pouvaient s'avérer utile, tout comme prendre toutes les précautions qui s'imposait pour se protéger et le manipuler sans danger. Après, certaines connaissances s'acquéraient sur le terrain, comme faire les poches du mort, ce qu'il fit prudemment, mais sans hésitation. Qui sait s'il ne s'y trouverait pas un indice ?

« Probablement les deux… Les blessures sur les mains indiquent clairement de la torture. Peut-être qu'il a été éliminé parce qu'il refusait de parler ou pour le faire taire. En tout cas, il est mort depuis un moment. » répondit-il à Nadja, même si ses propos s'adressaient plus au comte. L'ex-marine devait être aussi capable que lui de deviner l'origine les blessures qui avaient été infligées au voleur.

La fouille dans le bureau ne donna rien. Enfin, il ne trouva rien qui semblait sortir de l'ordinaire ou qui lui sembla significatif. Cependant, il fut troublé le silence de Stella. Cela n'était pas normal. Aussitôt qu'il fut sorti, elle lui répondit et lui expliqua le pourquoi. Pourquoi diable protéger les lieux de la sorte ? Ce n'était certainement pas vis-à-vis des locaux, alors de qui ? D'éventuels observateurs extérieurs tels qu'eux ? Puis venaient les questions qui et comment.

« Continue d'essayer de le contourner, ma grande. » lui dit-il.

Il retourna dans la boutique et se dirigea vers Nadja. Il devait l'informer de cet élément. Ils étaient aveugles et il pouvait y avoir d'autres surprises dans les lieux dont ils ignoraient la présence et son vaisseau ne pourrait pas les sortir de là en cas de souci.

« Il y a un brouilleur qui protège l'endroit. Stella ne peut nous offrir aucun soutien tant qu'il est actif. » lui dit-il doucement.

Il regarda le passage qu'elle avait découvert avec le comte. Cela ne lui disait rien qui vaille vu les circonstances et il n'avait pas franchement envie d'aller l'explorer, mais ils n'avaient guère le choix.

« Peut-être que quelqu'un devrait monter la garde en haut, juste au cas où, non ? Il vaudrait mieux éviter que nous nous retrouvions pris à revers ou tous piégés là-dessous. Puis il faudrait que quelqu'un soit là pour accueillir et distraire les autorités si jamais elles venaient à débarquer ou les curieux éventuels. » suggéra-t-il.

Ils n'avaient aucune idée de ce qu'ils allaient trouver, mais s'il y avait de la technologie goa'uld, ou autre inconnue de la planète, mieux valait peut-être tenter d'éviter que le comte ne la voit et ne se mette à poser des questions embarrassantes, surtout s'ils devaient s'en servir, ou pire, à toucher à tout par curiosité et déclencher un piège quelconque.

Nadja n’avait pas l’expertise d’un médecin légiste mais elle avait fabriqué assez de cadavre dans sa carrière pour être d’accord avec l’évaluation de son mari.

« - Au risque de paraitre sans cœur, j’ai bien peur qu’il ait parlé rapidement en fait. Sous la menace de lui briser l’autre main sans doute. Et ensuite, il ne servait plus à rien. Mais ça veut dire qu’il a plusieurs heures d’avance sur nous.»

La nouvelle de la zone statique sur le bâtiment ne lui plaisait pas plus qu’à Zander. Mais au moins, cela confirmait qu’ils étaient au bon endroit.
Au moment de descendre, Zander proposa que l’un d’eux reste en haut. Il n’avait pas tort, même si ses raisons étaient tout autres. Le duc réfléchit un instant puis regarda sa manche gauche attachée à son épaule.

« - Je suppose que je vous ralentirai plus qu’autre chose s’il fallait faire autre chose que marcher. Très bien. J’attendrais ici une heure. Ensuite, je vous envoi du secours. Faites attention à vous. »

Le petit couloir mena vers une salle récente ou trainaient encore des outils d’excavations et surtout de quoi s’éclairer. Nadja préféra garder ses mains libres en cas de besoin et laissa donc ses compagnons gérer cet aspect. Le passage continuait et descendait en serpentant régulièrement.

« - Pas foutu de faire des trous droits ? Ou il cherchait quelque chose ? demanda-t-elle.
- J’ai surtout l’impression que nous tournons en rond, lâcha le professeur. Mais nous descendons.»

Après de longues minutes de marche le couloir changea. Les murs de terre entaillés à la hâte se mirent à longer un mur bâti, ancien mais lisse comme du marbre. Ceux qui avait dégagé le passage avaient opté pour contourner l’obstacle, sans doute a la recherche d’une ouverture. Celle-ci était environ cent mètres plus loin, mais protégée par un champ de force bleuté. Derrière, il semblait y avoir des mouvements mais impossible de savoir exactement quoi.

«  - Et maintenant, on fait quoi ? »

Zander se releva et hocha la tête à la déclaration de Nadja. Elle avait sans doute raison, il le savait.

« Pas sans cœur, juste réaliste. C'est un civil, donc ce n'est pas surprenant qu'il ait parlé, ne serait-ce que dans l'espoir de sauver sa vie. Peu de gens sont capables de résister à la torture et à la douleur, à moins d'être un minimum entraîné. Et encore, tout le monde a ses limites. » observa-t-il d'une voix neutre, étant très bien placé pour savoir qu'il était parfois impossible de résister à l'ennemi, même avec toute la volonté du monde.

Puis il avait été témoin, et victime, de choses pas très jolies par le passé, mais ce n'était pas un sujet dont il avait particulièrement envie de parler et de toute façon, ce n'était ni le lieu ni le moment. Il préférait aussi éviter de penser à ce que lui ferait dans une telle situation, mais tout dépendrait probablement du contexte et de ce que les autres chercheraient à savoir et des méthodes de torture.

Le comte se porta volontaire pour rester, ce qui lui fit pousser un soupir de soulagement intérieur de ne pas avoir à trouver un prétexte pour le dissuader de les accompagner. Le professeur n'était pas un problème et pourrait même se révéler utile. Il décida de garder la canne avec lui et il prit quelques secondes pour chercher de quoi la transporter facilement sur son dos pour ne pas qu'elle le gêne. Qui sait, elle pourrait peut-être leur servir.

Ils s'engagèrent dans le passage, Nadja en tête, et finirent par déboucher sur un site d'excavation où gisaient du matériel. Cela lui rappelait des souvenirs et notamment qu'il n'était pas un fan de ce genre d'endroit. Il prit une lampe et en donna une autre à Simon.

« Eh bien je préfère descendre de la sorte que de devoir m'aventurer dans un puits vertical dont j'ignore la profondeur et encore moins ce qu'il y a au fond. Ça finit rarement bien, ce genre de situation. » dit-il, un peu crispé.

L'absence de son IA ne l'aidait pas vraiment. Que se passerait-il si le tunnel venait à s'effondrer ? Qui les sortirait de là ?

Ils continuèrent à avancer puis au bout d'un certain temps, qui lui sembla interminable, les parois qui les entouraient changèrent du tout ou tout, lui indiquant qu'ils se trouvaient dans un bâtiment souterrain, plutôt que dans une simple galerie.

« Est-ce que ces murs ressemblent à ceux d'un bâtiment, ou à quelque chose d'autre, que vous auriez déjà vu et qui nous donnerait une idée d'où nous sommes exactement, professeur ? » demanda-t-il.

Ne pas avoir de contact avec son vaisseau l'embêtait vraiment. Mais comme Stella n'avait pas donné signe de vie, elle n'était probablement toujours pas en mesure de le contacter, soit parce que les communications étaient toujours bloquées par le champ statique dont ils venaient peut-être de trouver l'origine, soit parce qu'ils étaient trop profond sous terre, et ce en dépit des améliorations qu'elle avait subies. Dans tous les cas, son soutien aurait été précieux.

Il s'approcha du champ de force pour l'examiner de plus près ainsi que le mur à côté pour voir s'il n'y avait pas un mécanisme ou des symboles ou quoi que ce soit sortant de l'ordinaire, sans grand espoir cependant. Il tenait avant tout à s'occuper.

« Il faudrait arriver à voir ce qu'il y a de l'autre côté avant toute chose, histoire de voir à qui, ou quoi, nous avons affaire. Je ne sais pas vous, mais je n'ai pas envie de le désactiver pour me retrouver face à une armée. » répondit-il.

Il ne voyait pas trop ce qu'ils pouvaient faire et ils semblaient dans une impasse.

« J'imagine que personne n'est tenté par toucher le champ de force pour voir ce qu'il se passe ? Bon, je reconnais que c'est risqué et que ce n'est sans doute pas une bonne idée d'attirer l'attention de ce qui se trouve de l'autre côté. »

« - Toucher ce truc, fit Nadja, non, la je le sens pas. Cela dit, je peux toujours faire un trou dans le mur avec un peu d’explosif.
- Je ne le recommande pas, expliqua le professeur, j’ai déjà vu ce genre de mur et ils sont bien plus solide qu’il n’y paraissent. Le plafond de cette excavation cédera avant, j’en ai bien peur.
- Ça serait fâcheux ! »

Ils firent une pause en regardant autour d’eux. Si le goa’uld avait pu passer, c’est qu’il y avait un moyen de le faire.

Ils étaient perdus dans leurs réflexions quand une forme heurta violemment le champ de force, de l’autre coté. Le champ crépita furieusement puis revint à la normale.

« - Je crois que c’était un corps… je voudrais pas être à sa place.
- Certes mais le champs a eu l’air d’avoir du mal à encaisser, réfléchit tout fort Nadja. Il est peut être à court d’énergie. Je me demande si avec le matériel qu’on a trouvé tout à l’heure… bougez pas ! »

Ni une ni deux, elle partit au petit trot, pour revenir quelque minutes plus tard, a peine essoufflée, une pioche sur l’épaule.

« - Pas facile de courir en robe, décidément. Bon voyons si ça marche. »

Lentement, elle appuya la tête en métal sur le champ de force et appuya. L’énergie crépita autour de la lame mais résista. L’ex marine appuya un peu plus, se couvrant les yeux pour se protéger des crépitement d’énergie de plus en plus violent. Il devint vite évident que si l’énergie venait à manquer, ça ne serait pas une partie de plaisir.

Nouvel impact de l’autre coté. Cette fois-ci ; le champ vibra pls fort et Nadja en profita pour enfoncer l’outil plus profondément. Elle gémie quand des étincelles tombèrent sur ses mains et y laissèrent des traces carbonisées. Un instant plus tard, le champ s’effondrait définitivement t une voix, reconnaissable comment était celle du père Honey retentit.

« - N’avancez pas, c’est un piège !" 

Sans surprise, personne ne voulait toucher le champ de force. Nadja, comme à son habitude, proposa la force brute pour résoudre le problème, mais le professeur lui déconseilla vivement cette option, ce qu'il approuva également vu les risques annoncés.

Alors qu'il réfléchissait, quelque chose s'écrasa contre le mur d'énergie. Non, ça n'aurait définitivement pas été une bonne idée de le toucher.

« Je crois aussi et moi non plus. Je me demande ce qui l'a projeté ainsi. » fit-il.

Contrairement à Nadja, il n'avait rien remarqué, trop surpris par le corps. Elle avait visiblement une idée en tête et repartit vers la salle avec le matériel.

« Vous avez dit que vous aviez déjà vu ce genre de mur. Où ça exactement ? » demanda-t-il à Simon en attendant son retour.

Quelques minutes plus tard, elle revint avec une pioche qu'elle posa contre le champ de force.

« Elles ne sont effectivement pas prévues pour ce genre d'activités… » confirma-t-il en souriant.

Il allait ajouter quelque chose sur le fait qu'elle aurait pu s'en débarrasser, mais se ravisa. La compagnie ne se prêtait pas à ce genre de commentaire et encore moins à leur interprétation.

Il l'observa appliquer son outil contre le champ de force, cherchant à le faire se vider de son énergie.

« Tu es sûre que c'est une bonne idée de faire ça et que ce n'est pas risqué ? Ou pas trop ? »

Combien de temps cela allait prendre était un mystère, tout comme si cela allait fonctionner ou non. Son inquiétude grandit au fur et à mesure au fur et à mesure de l'opération tandis que les étincelles augmentaient.

« Fais attention, s'il te plaît. Je n'aimerais pas que tu sois blessé ou que tu subisses le même sort que ceux de l'autre côté. »

À ce moment-là, un autre corps percuta le champ et Nadja poussa. Il vit les étincelles lui tomber dessus et s'avança vers elle quand le champ s'effondra. Il prit les mains de l'ex-marine pour examiner les brûlures de plus près, même s'il ne pouvait pas faire grand-chose pour l'instant. Elles n'avaient pas l'air très graves, mais il faudrait s'en occuper assez rapidement. Il aurait donné cher pour pouvoir récupérer un régénérateur dermique...

« Quelle sorte de piège exactement ? Quand et comment s'est-il déclenché au juste ? Et pour commencer, quel est cet endroit exactement ? » demanda-t-il au prêtre qu'il avait ignoré jusque-là.

Il s'avança jusqu'à là où se trouvait le champ de force sans en franchir la limite et observa avec attention la nouvelle pièce à la recherche d'éléments sortant de l'ordinaire. Avant de pouvoir désamorcer le fameux piège, il fallait savoir de quoi il retournait exactement. Il devait forcément y avoir un mécanisme quelque part ou un moyen de l'éviter.

« Pourquoi devrions-nous vous sauver ? » ajouta-t-il.

Après tout, c'était un Goa'uld qui cherchait à mettre la main sur une technologie très avancée et il ne pourrait rien en résulter de bon s'il parvenait à ses fins.

En attendant le retour de Nadja, Zander et le professeur discutaient.

« - J’ai déjà visité une ou deux ruines Nox. C’est très difficile à trouver… presque plus que des ruines anciennes en fait. Ce genre de de barrière était en général la pour protéger des accès majeurs. Évidemment a chaque fois, j’ai pu les contourner car ca n’était pas en aussi bon état qu’ici. Je ne sais ce que votre dame a en tête, mais ça ne va pas être simple de passer. »

Il n’avait pas tort et Nadja ne s’en sortie pas indemne. Les brûlures sur ses mains n’était pas trop grave mais probablement douloureuse.

« - T’avais pas tort, grimaça-t-elle. C’était pas une si bonne idée que ça. »

Le visage de l’ex marine se figea en reconnaissant la voix à l’intérieur de la pièce. Elle aurait sans doute répondue par une insulte bien sentie à sa façon mais elle opta finalement pour laisser parler son mari.

« - Les champs de force se sont déclenché quand j’ai voulu ouvrir la porte prés de moi. Il y a une séquence qui m’a échappée. Vous avez épuisé temporairement l’énergie disponible mais je doute que ça soit permanent. Ca serait plutôt dommage de nous retrouver tous piégé au même endroit vous ne croyez pas ?

Al seconde question le fit rire, un peu jaune.

« - Parce que vous êtes les bon samaritain de la galaxie ? Mais surtout parce-que j’ai la plaque, qui est la clé pour accéder à la cité, juste la, derrière ce mur. Et puis je ne suis pas votre ennemi. Pas vraiment. Les manigances politiques, le pouvoir, si cher a mes frères ne m’intéressent pas. Je préfère la connaissance. Et je suis prêt à la partager au besoin. Qu’en pensez vous ? »

Zander écouta le professeur. Sa curiosité était désormais titillée maintenant qu'il savait que des ruines avaient déjà été trouvées et qu'ils se retrouvaient à deux pas d'une autre cité nox, et en bien meilleur état. Peut-être allaient-ils des objets ou n'importe quoi d'autre qui pourrait utile pour Nadja.

« Et vous avez trouvé des choses intéressantes dans ces autres ruines ? » lui demanda-t-il.

Il sourit à la remarque de Nadja. Utiliser la force avec une technologie inconnue n'était jamais une bonne idée. La sienne avait réussi et elle ne s'en sortait pas trop mal, mais cela aurait pu être bien pire et il n'aurait pas pu faire grand-chose.

« J'ai toujours raison, non ? Et je soignerais ça dès qu'on sera sortis de là et que je pourrais contacter Stella. Mais il faudrait que je puisse au moins les recouvrir pour les protéger et éviter que de la poussière ou autre ne s'incruste dedans… Par contre, elles risquent de te gêner et de diminuer ta mobilité et de te faire mal aussi. » dit-il.

La dernière question ne ravit visiblement pas le Goa'uld, mais cela n'avait rien de surprenant. Il n'avait pas l'air menaçant et peut-être était-il vraiment différent des autres, mais il n'était pas prêt à lui faire confiance ou quoi que ce soit. Rester là à lui parler était déjà une épreuve pour lui alors travailler avec lui vu ce qui c'était passé plus tôt...

« Des bons samaritains ? Pas vraiment… Je ne travaille jamais gratuitement. Et excusez-moi si je ne vous crois pas sur parole, surtout après ce matin sur le train. Les vôtres ont tendance à être des manipulateurs qui n'hésitent pas à mentir pour parvenir à leurs fins, donc vous voyez mon problème. »fit-il.

Évidemment qu'Honey voulait s'en sortir vivant, surtout alors qu'il touchait enfin au but. Mais ses arguments ne lui faisaient ni chaud ni froid.

« Vous avez la plaque ? Et alors ? Vous ne me semblez pas particulièrement indispensable, contrairement à elle. On pourrait vous éliminer, ce qui rendrait service à la galaxie j'imagine, la récupérer puis visiter les lieux tous les trois… Tu en dis quoi, Nadja ? »

Si le prêtre voulait espérer survivre, il allait devoir faire mieux et se montrer bien plus convaincant que ça.