2/ Accueil du camp

Hans était à peine rentré que la recrue faisait son apparition. Elle semblait remonté et n'avait visiblement pas apprécié les manières du Lieutenant. * Enfin ! * se dit Blumberg. Enfin une recrue qui avait le culot de le reprendre. Trop de recrues était passé devant lui et se sentait obligé de faire bon exemple. Il voyait en le Caporal Crawford un fort caractère et une certain goût du risque.

Blumberg fixa la jeune femme dans les yeux en prenant place sur le siège de son bureau.

" - Non Caporal, je vous reprends, vous n'êtes rien ici. Je vous rassure, je suis très bien renseigné. Et si mon café n'est pas servi dans les trois minutes, vous irez opérer les chatons des vieilles grabataires du Navada ! "

Hans avait ce ton autoritaire qu'on lui connait. Hors de question de céder au charme certain de la nouvelle doctoresse du SDT.

Blumberg s'était assis à son bureau et fixait Lehane, d'un air visiblement non propice à la plaisanterie et d'un ton qui n'appelait pas à la discution, il lui parfaitement comprendre qu'il attendait son café à défaut de quoi, elle pourrait dire adieu à cette grande aventure dont elle ne savait toujours pas grand chose.


Il l'avait menacé de l'envoyer opérer les chatons des vieilles grabataires du Nevada, juste pour un café ?


Elle se sentait perdu mais une chose était sure, elle n'avait pas la moindre envie de lui apporter son café. Sa mère ne lui avait donc pas apprit les bonnes manières ? Mais d'un autre côté, était-elle vraiment prête à risquer sa place juste pour lui faire comprendre qu'elle n'avait pas traversé la moitié du monde, juste pour ça ?


Se faisant son petit monologue intérieur, les secondes s'écoulaient et bientôt les trois minutes de l'ultimatum serait passé.
Il avait l'air sérieux dans ses menaces et elle avait tendance à savoir quand elle pouvait se permettre d'ignorer un ordre, ce qui n'était visiblement pas le cas là.


Se décidant alors, elle quitta la pièce et alla lui chercher son foutu café noir avec un sucre.


Trois minutes piles, après l'ordre, elle déposait le gobelet de plastique devant son supérieur avec une mine des plus renfrognée.

"-Voilà monsieur ! J'espère qu'il sera à votre goût !" Lui dit-elle tout en pensant *J'espère que tu t'étouffera avec, espèce de...*

Cependant elle n'alla pas plus loin, se disant qu'elle avait tout intérêt à se calmer et à ne pas se mettre ce militaire à dos si elle voulait aller plus loin dans sa carrière.

Restant donc debout devant lui, elle attendit patiemment qu'il reprenne la parole. Ce rendez vous ne s'annonçait pas sous les meilleurs augures mais elle espérait bien se tromper et que ce faux départ ne resterait bien que cela sans conséquence pour la suite.

Il avait jeté le café. Il avait osé jeter le café. Lehane ne comprenait plus et tentait de calmer sa colère. N’était-ce qu’un test ? Que devait-elle comprendre ? Comment devait-elle réagir ? Elle n’en avait aucune idée mais décida d’opter pour l’indifférence. Après tout, si cela l’amusait de la faire tourner en bourrique, grand bien lui fasse, elle ne lui donnerait certainement pas la satisfaction de s’énerver. Non, ce qui l’attendait avait l’air bien trop important pour qu’elle prenne des risques en se faisant juger pour insubordination.

Après avoir repris ses esprits, elle l’observa d’un œil neutre, lire son dossier. Visiblement, il y avait des choses intrigantes pour lui et d’autres choses drôles. Elle se retint de lui demander ce qui le faisait tant rire et attendit, toujours debout, calmement.

" - Vous savez où vous êtes ici ? Et pourquoi vous êtes venus ? " Lui demanda-t-il.

La question la prit un peu de court, elle aurait pensé que c’était lui qui devait l’informer de ces choses-là et se trouvait un peu stupide de ne rien savoir.

«Non monsieur ! On m’a parlé de protection de la planète ! De mission vitale ! J’ai pensé que ça devait être en rapport avec une mission international concernant le climat ! Mais j’avoue que je n’en sais pas plus ! La personne qui m’a contacté a été très évasive et m’a dit que j’en saurais plus ici ! »

Elle commençait sérieusement à se poser des questions et à douter de son hypothèse climatique mais dans ce cas, qu’est-ce qui pouvait être si important pour réussir à unir plusieurs pays du monde dans une même mission.

Elle s'assit et attendit qu’il éclaircisse les choses. Sa curiosité avait été piqué au vif.

Elle venait à peine de s’asseoir sous son invitation qu’il changea d’avis et lui demanda de rester debout.

*Alors là, il se fou de moi* Pensa-t-elle en se redressant immédiatement.

Finalement, il ridiculisa sa théorie sur le climat. Bon d’accord ça n’était pas la raison de sa présence ici mais comment aurait-elle put le savoir étant donné qu’on ne lui avait rien dit.
Finalement, il lui demanda d’aller enfiler une tenue et des gants, lui expliquant qu’il avait quelque chose à lui montrer et qu’elle saurait ce qu’elle avait à savoir plus tard.

Sachant qu’il ne servait à rien de discuter et piqué par la curiosité, elle passa la porte du vestiaire et y trouva une blouse qu’elle enfila avant de prendre une paire de gants. Elle se demandait ce qu’il pouvait bien vouloir lui montrer. Elle se sentait particulièrement perdu en cet instant. D’abord, elle devait faire face à ce lieutenant qui s’amusait visiblement avec ses nerfs, on ne lui disait rien sur son affectation ou cette fameuse mission et voilà qu’il se montrait mystérieux sur elle ne savait quel sujet.

En y réfléchissant, elle se doutait que si il lui avait demandé de revêtir une blouse et des gants c’étaient qu’il voulait peut-être lui faire passer une sorte de test. De toute façon, elle n’en saurait rien en restant dans le vestiaire alors autant aller voir.
Prenant une grande inspiration pour se donner du courage, elle passa la porte et alla rejoindre le Lieutenant.

Il la guida jusqu’à une salle assez étrange à ses yeux mais malgré tout étrangement familière. Il y avait des instruments de médecine tout ce qu’il y avait de plus normal comme un appareil de radiographie, des instruments de chirurgie et d’auscultation.
Elle remarqua également le corps étendu sur la table d’opération, visiblement sans vie mais ce qui l’intrigua fut la grande plaie en forme de X sur son abdomen. Elle paraissait ancienne mais pourtant non refermé.
Les questions se bousculaient dans la tête de Lehane et elle commençait à comprendre ce que le Lieutenant attendait d’elle, ce qu’il lui confirma en lui demanda un rapport oral qu’elle devrait lui faire une heure plus tard. Il la laissa ensuite seule avec le corps sans plus d’information.

« Bon, et bien à nous deux alors ! » S’exclama-t-elle en enfilant ses gants.

Elle commença par tenter d’entendre des signes de vie avec un stéthoscope afin de confirmer la mort de l’homme puis une fois fait, elle palpa la plaie. Il lui parut étrange que ses doigts s’enfonce ainsi, comme si il y avait une poche sous la peau.
Avisant l’appareil à radiographie, elle le positionna et tenta de l’enclencher pour voir ce que pouvait bien cacher l’abdomen du mort.

(Lancé de dés réussi)

L’appareil fonctionna et l’image qu’elle y vit apparaître la laissa perplexe. L’homme avait dans l’abdomen une créature ressemblant à un gros ver. Curieuse, elle prit des pinces afin d’écarter la peau et pouvoir saisir plus facilement la créature.
Ce qu’elle déposa sur un plateau dépassait son imagination. Effectivement, cela avait la forme d’un ver ou plutôt d’un petit serpent mais la tête de la créature était pourvu de longues dents acérés ce qui la fit frissonner d’horreur. Comment est-ce que ça avait bien put se retrouver dans le corps de ce malheureux et surtout, qu’est-ce que ça pouvait bien être ?

Par la suite, préleva un échantillon de sang à l’homme afin de l’analyser pour voir si il y avait eu échange avec la créature.

[Diagnostic 10] (réussi)
Lehane Crawford a effectué 1 lancé(s) d'un Résolution (1-10) :

Observant l'échantillon au microscope, elle ne découvrit cependant pas grand chose de bien concluant, le sang n'étant pas assez frais pour pouvoir faire une réelle évaluation de l'échantillon.


Cependant, outre cette étrange créature, autre chose avait attiré l’attention de Lehane. La cavité abdominale de l’homme n’était pas comme elle aurait dut l’être puisqu’elle était vide… enfin, sans compter sur le serpent bien sûr. La créature lui avait-elle mangé l’intérieur du ventre ? Elle en doutait sérieusement était donné qu’il n’y avait aucune trace de morsures ou de déchirures. Non, cela ressemblait plus à…

« En d’autre terme, monsieur, même si je sais que ça à l’air assez étrange dit comme ça, j’ai l’impression que cet homme servait d’incubateur à cet créature ! »


Une heure s'était écoulée et elle avait fini de faire état de ce qu'elle avait découvert au Lieutenant.
Avait-elle réussi le test? Elle n'en savait rien mais des milliers de questions se bousculaient dans sa tête. Que pouvait bien être cette créature? Quant à l'homme mort sur la table... Elle en arrivait à se demander si il était vraiment... Humain?

Son esprit était en ébullition avec des spéculations de plus en plus folles comme... Des extra-terrestres?
Elle espérait avoir des réponses et commençait à se demander vraiment dans quoi elle avait bien put s'embarquer.

La suite içi, désolé encore du retard et de l'oubli ...

https://sgz-rpg.forumactif.org/t1925-briefing

Blumberg referma bruyamment le dossier qu'il était en train de lire. Encore un scientifique ! Et pire que ça ! Un linguiste ! Bordel mais c'est quoi ce bordel ? Ils espèrent sauver la Terre comment ? A coup de vers en latin ? Pas très efficace.

Blumberg avait l'impression qu'il ne faisait que ça en ce moment, il recrutait à tour de bras des incapables qui allaient se faire tuer ou partir en psy quelques mois plus tard. A quoi bon, sérieusement ?

Il attrapa le dossier et se mit à quatre pattes pour le caler sous le pied droit de son bureau.
« Ils sont bons qu'à ça de toutes manières, boucher les trous, rafistoler la barque pour un temps. » brailla t-il tout seul dans son bureau.
Il claqua la porte et disparu dans le couloir.

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Skylar attendait depuis quarante minutes. L'homme derrière le bureau de l'accueil l'ignorait vertement.

Hans Blumberg poussa violemment la porte de l'accueil. Il se dirigea tout droit vers le bureau et attrapa un dossier devant l'homme assis. Il n'adressa pas un regard au Skylar Frost et se mit à éplucher le dossier pendant dix bonnes minutes.
Enfin, sans lever les yeux de ses fiches il lâcha sur un ton dur.
« Vous attendez quoi pour vous présenter ? »

Il leva les yeux vers le jeune homme lorsqu'il s'approcha.
« Mais c'est pas vrai, vous avez quoi ? 16 ans ? Vous êtes majeur au moins ? » brailla t-il, soudain hors de lui.
Blumberg se retourna vers l'homme derrière le bureau et le prit à parti.
« Non mais regardez ça ! (Il désigne Frost avec le dossier dans sa main) Ils nous envoient n'importe quoi maintenant. On les prends de plus en plus jeune, à peine sevrés. C'est pas croyable ! »

Cela faisait pratiquement une heure que le jeune linguiste attendait sur cette chaise inconfortable. Ceci dit il avait eu le temps d’aller aux toilettes. Mais même en prenant son temps, et en visitant le couloir entre l’accueil et la salle d’eau, le temps était plutôt long.

Heureusement, il était un lecteur invétéré et ne quittait pas son petit appartement sans un ou deux livres dans son téléphone portable. Il s’était alors décidé à lire un roman de fantasy portugais en attendant la suite des événements.

La tranquillité s’arrêta vingt minutes plus tard, alors qu’un grand homme carré et imposant faisait une entrée fracassante en ouvrant violemment la porte de l’accueil. La brute se rendit directement voir l’homme derrière son comptoir, sans un regard à Skylar, avant de passer dix minutes à éplucher un dossier.

* Sûrement mon dossier. * pensa Frost.

Il adressa alors la parole au jeune lecteur, sans pour autant le regarder. S’adressa, ou plutôt aboya à travers Skylar.

Avant qu’il ne puisse répondre, l’homme se retourna vers lui et se moqua avec vigueur et sans mâcher ses mots. Puis, il prit à partie l’homme derrière son comptoir pour se plaindre de la jeunesse de Frost.

* Il a l’air aimable comme une porte de prison se mec. Je sens qu’on va bien s’amuser… * se dit Skylar en riant assez audiblement pour que le râleur l’entende.

Skylar se leva alors tranquillement et rangea son téléphone dans la poche arrière de son pantalon, avant de s’avancer d’un pas déterminé vers le désagréable individu.

« Ce sont les recrues qui sont de plus en plus jeunes ? Ou les instructeurs qui sont de plus en plus vieux ? J’ai 24 ans papy, et vous allez devoir vous y habitué. »

* Quelle idée de provoquer un ancien militaire avec qui je dois passer la journée ?! Je suis suicidaire ou quoi ? *

« Je suis Skylar Frost, on m’a contacté pour un poste à pourvoir en tant que linguiste. »

Skylar s'était un peu adoucit pour se présenter, craignant d'être allé trop loin.

Skylar attira bien l’attention, mais pas de la personne voulue. C’est le conducteur de la voiture qui le menaça d’une arme derrière la tête. Après une remarque, logique, le conducteur força le linguiste à entrer dans l’inquiétante voiture noire.

« J’imagine que vous ne m’emmenez pas voir l’instructeur militaire ?! » interrogea le jeune homme.

Evidemment, le conducteur ne lui répondit pas et l’ignora royalement.

Ils suivirent une route digne de ce nom avant de prendre un chemin de sable tortueux. Le chemin fut interminable, pour finalement aboutir nulle part. Il n’y avait littéralement rien autour de la voiture, à l’exception fait du désert de sable.

* C’est ainsi que je vais finir ma vie ? Lamentable * se dit Frost en se forçant à rire. Mais d’un rire au goût amère.

Le chauffeur le força à sortir de la voiture et l’éloigna du véhicule. Alors qu’il le gardait en joue, le conducteur composa un numéro sur son téléphone. Et après un rapide échange avec son interlocuteur, il raccrocha. Dans un même geste il rentra son arme et sortit deux objets d’une de ses poche, qu’il tendit à Frost, avant de repartir en voiture. Laissant le scientifique au milieu du désert, sans ressources ni autres indications qu’une clé à molette et un bout de papier sur lequel était écrit un code étrange.

* Super une devinette… Ca veut dire qu’il me laisse une seconde chance ?! * se réjouit l’inconscient.

Etrangement rassuré à cette idée, il frappa l’air d’un coup de poing en signe de joie. Il était content d’avoir toujours sa chance, même si celle-ci se traduisait pas décoder un bout de papier au beau milieu d’un désert de sable.

Il s’installa alors en tailleur sur le sol pour étudier cette étrange énigme et posa la clé à molette sur le sol. Il sortit un stylo d’une de ses poches, il ne s’en séparait jamais, et mit la musique sur son téléphone portable, ça l’aidait à se concentrer.

Après une vue globale de l’énigme, le jeune linguiste fut intrigué par le trait * Est-ce un trait d’union ? Est-ce pour une signature de l’expéditaire ?... * réfléchit-il sans trouver une logique.

Quelques instants plus tard, non sans une goûte de sueur au milieu du désert brûlant, il remarqua que les lettres et chiffres après le trait se trouvaient dans la partie avant.

* Cela pourrait être une soustraction : en enlevant les lettres et chiffres de la seconde partie dans la première… *

« Ca pourrait faire une phrase ! » Finit-il par s’exclamer à très haute voix.

Il barra donc au fur et à mesure les lettres et chiffres en trop. Après avoir finit. Le jeune homme put enfin lire :

« FOUILLE A TES PIEDS ? Avec une clé à molette ?! » s’énerva-t-il en s’essuyant le front.

* Après tout, il faudrait agir en militaire… quelle meilleure façon que d’obéir de manière bête et méchante ? * se dit Skylar en commençant à creuser.

Skylar Frost creusa pendant près de vingt minutes. L'exercice était laborieux, le sable mou retombait rapidement dans le trou une fois creusé. Enfin, ses doigts rencontrèrent une résistance. Il réussit à dégager l'espace. Il s'agissait d'une plaque de métal boulonnée. Il n'y avait aucune indication écrite dessus. S'agissait-il de l'entrée d'un passage ? Alors pourquoi n'y avait-il pas de poignée ?



[HRP: Il faut que tu fasse un lancer de dés pour réussir à déboulonner la porte usée avec ta clé à molette.
Utilise ta faculté de "Sabotage".
Si tu a une réussite, tu peux ouvrir la plaque et je te dirais ensuite ce qu'il y a derrière.
Si tu as un échec, il faut que tu explique la raison de ton échec (exemple: tu dérape ou boulon trop usé ou la clé saute de ta main.) Fais parler ton imagination pour rester cohérent.
Bon courage ! ]