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New York : The briefcase

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Plume
Superviseur
6 participants

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L’aéroport JFK de New York avait petit à petit repris un trafic quasi normal depuis la conquête. Les avions de lignes se posaient à un rythme effrénés et l’aérogare était plein de voyageurs en transit ou se dirigeant vers les taxis. Sans la présence de gardes armés et le portrait de trois mètres de haut de Micca, on aurait pu croire que rien n’avait changé.

Pour Aynira, Plume et Kaylee, la prudence était donc de mise. Installée à la table d’une buvette, elles guettaient l’arrivée du vol 714 en provenance de Sydney. Un contact leur avait appris la veille qu’un envoyé des occupants arriverait par ce vol, chargé d’un objet de la plus haute importance, sans être capable d’expliquer ce que c’était ni pourquoi ce type utilisait un vol commercial. S’il n’avait pas émané d’une source qui avait prouvé sa fiabilité à maintes reprises, on aurait pu croire à un piège.

Le vol fut finalement annoncé et les passager commencèrent à descendre. Il ne leur fallut pas longtemps pour repérer leur cible : Un type grand et baraqué, brun, attache-case au poignet. Plus qu’a trouver comment la lui prendre.

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Le majeur de Plume suivait machinalement le bord de son verre alors que les yeux de la jeune femme scrutait la foule. Habillée d'un simple jean et d'une veste en cuir léger passé sur une veste à capuche bleue, la jeune femme avait choisi la place près du mur. Ainsi, rien ne pourrait la surprendre en arrivant derrière elle. Un fond de jus d'orange colorait son verre et sa jambe tressautait à un rythme rapide, signe de son malaise à se retrouver entouré d'autant de monde. Sur les sièges à côté d'elle se trouvaient Kaylee Beckett et Aynira. Le trio n'en était pas à sa première action mais celle-ci était particulière. Il s'agissait d'intercepter un homme portant un chargement visiblement précieux pour Tonatiuh. Mais au milieu de tant de monde, cela ne serait pas facile.

"Vous croyez qu'il aura un chauffeur ?"

Dans le cas contraire, il serait plus simple que l'une d'elle joue les taxis et l'entraîne à l'écart. Cela ne pourrait pas être Plume, évidemment, étant donné qu'elle n'avait ne savait pas conduire. Dans l'esprit de la jeune femme, le portrait de l'homme était aussi clair que quelques jours plus tôt, lorsqu'elle avait vu sa photo pour la première fois. Son excellente mémoire pouvait, parfois, s'avérer appréciable. D'un coup d'oeil, elle s'assura que son occulteur était bien caché sous la manche de sa veste et porta le verre à sa bouche pour en finir le contenu. Lorsqu'elle le reposa, elle fit un léger signe de tête vers la foule.

"Il est là."

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Ah New York. Ses taxis jaunes, ses canyons d'acier et de verre, ses statues de Micah... La ville américaine n'était pas très différente d'avant la guerre. Grâce à la reddition et la collaboration du gouvernement, le territoire était globalement intact et mis à part la propagande, les patrouilles armées et le rationnement, on pouvait y vivre une vie presque normale.

Kaylee, Plume et Aynira étaient à l'aéroport Kennedy, surveillant discrètement, entre deux tasses de café et pages de journaux, le terminal d'arrivée en provenance d'Australie. Apparemment, un des homme de Tonatiuh était en train de transporter un objet précieux dans une valise. Pourquoi faire ça dans un banal vol commercial ? Pourquoi ne pas avoir un convoi et une escorte militaire si ce truc était si important ?

Un piège ? Peut-être mais leur source ne leur avait jamais fait défaut jusque là. Puis, en réfléchissant, la montée en force de la Résistance ces derniers mois pourrait provoquer ce genre de tactique. Un gros convoi militaire était visible et traçable. Un illustre inconnu en costard cravate avec un attaché-case au milieu de centaines d'autres dans un aéroport bondé... moins évident à localiser et intercepter. Du moins sans prendre l'option "bain de sang et massacre".

Cela lui rappela une petite anecdote qu'elle avait lu : En 1905, des mineurs trouvent le diamant Cullinan, le plus gros jamais découvert sur Terre, en Afrique du Sud. Pour l'envoyer en Angleterre, les autorités mirent en place une tactique inhabituelle. Une flotte lourdement armée escorta le cargo transportant le diamant jusqu'à Londres, mais c'était un leurre. Le vrai diamant, lui, voyagea tranquillement... par simple colis postal. Peut-être que les stratèges de l'Empire s'étaient inspirés de cette histoire pour la présente mission.

Aynira observa le terminal tranquillement en lisant l’édition du jour du New York Times et dégustant des viennoiseries avec son café. À côté de Plume, elle était vêtue d'un ensemble tailleur noir, se fondant dans la masse des hommes et femmes d'affaires fréquentant les lieux et attendant sans doute son vol où prenant son temps pour souffler après avoir atterrit ici... faites votre choix.

Plume demanda si leur cible aura un chauffeur qui l'attendrait dehors :


"Je pense pas. Il a pas fait tout ses efforts pour voyager incognito pour se faire récupérer dans une voiture avec chauffeur... Par contre il faudra faire attention avec les taxis... ils se ressemblent tous ici."

Le haut parleur annonça l'arrivée d'un vol en provenance de Sydney et parmi les passagers en descendant, Plume reconnue l'homme dans la foule :

"Ouais, c'est bien lui... Il faut qu'on le suive discrètement."

Elle termina son café, paya la note avec un pourboire et se leva le plus naturellement possible, mimant même des étirements bienvenue suite à un long vol en avion, avant de surveiller la cible dans la foule, toujours en contact avec les deux femmes grâce à un implant discret dans l'oreille...

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Kaylee avait revêtu un jean, un T-shirt et des baskets, en plus d'une casquette classique avec les initiales de la ville de New York et d'un petit sac à dos. Une paire de lunettes de soleil était posée devant elle tandis qu'elle pianotait sur le téléphone acheté pour l'occasion. Elle aurait pu passer pour une habitante du coin venue chercher des gens à l'aéroport. Elle se trouvait en compagnie d'Aynira et Plume, avec qui elle avait fait plusieurs petites opérations au cours des deux derniers mois. Elle n'était guère occupée en tant que médecin et elle y avait vu une bonne occasion de mettre à profit ses compétences de militaire.

C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elles se trouvaient là toutes les trois, à guetter un envoyé de Tonatiuth qui transportait quelque chose d'important, aux dires d'une de leur sources fiables. Elle restait malgré tout sur ses gardes et regardait régulièrement autour d'elle avec un air ennuyé, ce qui n'avait rien d'anormal vu les lieux. Elles avaient l'intention de l'intercepter, lui et son chargement, pour mettre la main sur ce dernier. Elles observaient donc les passagers en provenance de Sydney par le vol 714. PLume s'inquiéta du fait qu'il pourrait avoir un chauffeur, ce qui pourrait être problématique.


« Peut-être. Ce n'est pas rare d'envoyer quelqu'un récupérer une personne à l'aéroport. » fit-elle en désignant la petite troupe de personnes avec des pancartes ou des tablettes affichant des noms de personne ou d'entreprise qui se tenaient près de la sortie d'où émergeait les voyageurs avec leur valise.

« Il pourrait aussi avoir réservé une voiture via l'une des nombreuses applications existantes plutôt qu'un taxi. Ce qui serait tout aussi ennuyeux. Il faudrait réussir à prendre la place du chauffeur avant qu'il monte dans la voiture. » fit-elle remarquer.

Le problème, c'est qu'aucune d'elles ne connaissait New-York, pour autant qu'elle en savait, mais c'était bien à cela que servaient les GPS et les applications pour choisir un itinéraire, non ?


« Je le vois aussi. Comment procède-t-on ? On se sépare, on le suit pour voir ce qu'il fait ou on essaie de l'intercepter ? » dit-elle en se levant.

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Le plan aurait pu se dérouler sans accros. Mais c’était sans compter sur un porteur de valise peu coopératif. Plutôt que de se diriger vers la multitude de taxi jaunes garé devant la porte principale, il bifurqua vers le parking des voitures de location.

A cette heure, il y avait du monde sur le parking, ce qui allait rendre la récupération discrète de la mallette compliquée. Toujours est-il que leur cible se dirigea droit vers un 4x4 noir puissant et le déverrouilla quelques mètres avant d’arriver au véhicule.

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Plume vida le fond de son verre et imita Aynira qui se levait pour partir. Il était primordial de ne pas perdre l'homme des yeux. Tout en marchant, les trois femmes discutèrent à voix basse de la marche à suivre. Il avait été convenu que, lorsque la voiture s'arrêterait pour le récupérer, Kaylee prétende être pressée et veuille partager le taxi. Pendant ce temps, si l'occasion se présentait sans trop de risque, Aynira et Plume s'occuperait de neutraliser le chauffeur et la narisienne prendrait sa place. Kaylee avait même apporté un sédatif pour endormir l'homme au cas où il poserait des problèmes. Mais comme jamais rien ne pouvait se passer comme prévu, l'homme à la mallette ne se dirigea pas vers la zone des taxis mais vers un parking bondé. De toute évidence, il avait réservé une voiture de location.

"Okay, changement de plan. Vous devez le distraire pendant que je monte dans le véhicule. Il faudra m'ouvrir la porte pour qu'il ne remarque rien."

Dans l'urgence, personne ne proposa de meilleur plan et Plume fit mine de devoir refaire son lacet pour se baisser entre deux voitures et se soustraire ainsi à la vue des civils. Là, elle activa son occulteur et se redressa, invisible.

"Je vous suis."

La jeune femme marchait entre ses deux collègues pour éviter de percuter qui que ce soit et s'approcha doucement de la voiture, attendant que Kaylee ou Aynira ouvre une portière arrière pour grimper dans la voiture. De là, elle pourrait informer la canadienne et la narisienne de l'endroit où elle se rendait et, si l'occasion se présentait, elle pourrait faire croire à un problème pour le forcer à s'arrêter sur une route isolée.

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Suivre le type dans la foule compacte d'un des aéroports les plus fréquentées au monde... Difficile, mais faisable. Les trois femmes parvinrent à traquer leur cible de façon incognito jusqu'à la sortie du terminal, mais au lieu de se diriger vers les zones de stationnement des taxi, il se dirigea vers le parking des véhicules privés.

D'une certaine façon, ça facilité les choses. On pourrait le neutraliser facilement avant qu'il ne monte dans sa voiture, sans doute une location, si la chance était avec elles et que le niveau du parking était désert. Mais non, il fallait qu'une vingtaine de personnes au moins soit présente sur place, allant et venant, s'attardant dans le coffre ou au téléphone avant de prendre le volant.

Ce n'était pas le bon endroit pour un enlèvement ou une agression. Plume proposa qu'on lui ouvre une porte pour qu'elle puisse grimper à bord grâce à son occulteur :


"Je passe devant, on fait le coup du rendez-vous urgent qu'on peut pas louper"

La Narisienne força alors le pas, trottinant presque, pour s'approcher du type alors qu'il était en train de déverrouiller la voiture :

"S'il vous plait ! S'il vous plaît ! Bonjour ! Mon amie est moi avons un problème, nous avions réservée une voiture, mais l'agence à fait une erreur et l'a déjà donnée. Nous avons un rendez-vous urgent au consulat. Pour les papiers vous voyez. On ne peux pas le rater. Ça vous embête de nous déposer là-bas ? On n'a pas assez d'argent pour le taxi ! Ça nous sauverai la vie !"

Elle parla avec un accent français à couper au couteau. Manifestement une femme d'affaire qui venez pour la première fois ici depuis l'étranger et qui n'avait pas remplie toutes les formalités. Ou alors c'était sa boîte qui avait fait une erreur. Avec toutes ces nouvelles lois depuis l'occupation, c'est possible...

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Kaylee se leva et récupéra ses afaires. Elle emboîta le pas de l'homme en maintenant une certaine distance tout en tâchant de rester proches des autres. Se fondre dans la foule n'était pas très difficile, mais ne pas perdre la cible était une autre histoire. La prise de la Terre par des extraterrestres ne semblait pas avoir perturbée plus que ça le commun des Terriens qui continuaient leur vie comme si de rien n'était. Tant qu'elle n'était pas bouleversée outre mesure par l'envahisseur, ils ne voyaient probablement pas de raison de s'inquiéter ou de protester. Pourquoi le feraient-ils s'ils ne se sentaient pas menacer ?

Au lieu de prendre un taxi comme elles l'avaient espéré, l'homme se dirigea vers la zone des voitures de location, les obligeant à revoir leur plan à la va-vite. Elles n'avaient pas trente-six solutions vu qu'il y avait un certain nombre de civils également présents. Elles allaient donc devoir tenter un coup de bluff pour ouvrir une portière et permettre à Plume de monter discrètement à bord du véhicule loué.

Ce fut Aynira qui se chargea de faire la diversion. Elle aborda l'homme pour le baratiner avec un fort accent français, prétextant un rendez-vous urgent au consulat, une erreur de l'agence de location et le manque d'argent. Elle préféra la laisser faire, car elle serait incapable de feindre d'être une étrangère. Mais elle pouvait toujours prétendre être une collègue qui l'accompagnait.

Elle s'approcha du côté passager du véhicule et ouvrit la porte arrière comme si de rien n'était. Elle ne monta pas dedans, faisant mine d'attendre tout en affichant un grand sourire dans l'espoir d'amadouer le type à la mallette.

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En se voyant soudain accoster par deux jolies qui lui demandaient de monter avec lui, le courrier se demanda soudain s’il n’y avait pas une caméra cachée quelques part. Néanmoins prudent il réagit immédiatement lorsque Kaylee ouvrit directement la porte du véhicule.

« - Non, s’il vous plaît… Écoutez mesdames je suis aussi très occupé, je ne peux vraiment pas vous aider. Vous avez des taxi, juste la bas. Je suis vraiment navré. Vraiment. »

Il avait un accent anglais très prononcé et semblait réellement désolé de ne pouvoir leur apporter d’aide. Avec un salut poli d’excuse poli il s’installa derrière le volant et se dirigea vers la sortie de l’aéroport.

Seule Plume, installée sur la plage arrière pouvait l’entendre jurer contre les goa’uld, sa mission et globalement l’univers tout entier sauf sa mère.

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Non sans surprise, le courrier refusa de les aider et les orienta vers les taxis, tout en se dépêchant de monter dans sa voiture. Kaylee referma la porte en affichant un air triste, puis le regarda partir.

« Et maintenant, que fait-on ? On prend la voiture et on le suit comme prévu, histoire de ne pas être trop loin et pouvoir agir rapidement en cas de besoin ? » demanda-t-elle à Aynira.

Elle n'avait jamais fait de filature et ce n'était pas vraiment le genre de choses qu'on lui avait apprise à l'école militaire non plus, vu que cela n'entrait clairement pas dans le cadre des fonctions qu'elle devait occuper. Mais elles ne pouvaient pas laisser Plume totalement livrer à elle-même, même si elle savait que la jeune femme n'avait aucun problème pour se défendre et qu'elle était très douée pour passer inaperçue. Évidemment, avoir un occulteur l'aidait beaucoup, mais cela ne se réduisait pas simplement à cela.

Non, elles ne pouvaient pas juste attendre de savoir où allait leur cible puis la rejoindre après, car il serait peut-être alors trop tard pour agir. Elles devaient rester à proximité tout en évitant de le perdre ou de se faire repérer, même si Plume devait leur communiquer la destination finale plus tard.

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Plume profita de la diversion pour grimper dans l'appareil. Elle se fit aussi légère que possible pour que le conducteur ne remarque pas l'enfoncement du fauteuil qui pourrait trahir sa présence. Aussitôt, elle coupa le son de son téléphone et vérifia qu'elle avait du réseau. Une fois sortis de l'aéroport, elle envoya des messages à Aynira pour lui indiquer chaque changement de route.

A l'avant, l'homme grommelait contre les goa'uld et tout un tas d'autres choses dont Plume se moquait éperdument. Elle observa minutieusement chaque détail de l'intérieur du véhicule, cherchant ce qu'elle pourrait faire pour forcer l'homme à s'arrêter et pouvoir le neutraliser, de préférence, dans un endroit tranquille. Ouvrir une portière peut-être. Cela soulèverait forcément des questions mais, avec un peu de chance, le conducteur prendrait cela pour une défaillance du véhicule.

La jeune femme porta son regard derrière elle pour tenter de repérer la voiture de ses co-équipières. Puis, elle regarda le paysage, attendant le bon moment pour agir. Il lui faudrait être patiente et ne pas rater son coup. Arrivant à une nouvelle bifurcation, elle envoya les informations à la narisienne qui ne devait pas être loin derrière.

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Évidemment, il refusa de jouer les taxis et envoya gentiment les deux femmes promener, ne semblant pas remarquer qu'une fantôme s'était glissée dans le véhicule grâce à la porte ouverte par Kaylee. La Narisienne fit une mine triste, mais n'insista pas plus qu'il n'en faut avant de laisser le type à ses affaires après les politesses d'usage et se dirigea vers un autre groupe de gens avec Kaylee :

"Exactement, on le suit à une distance respectable. Plume nous dira vers où il se dirige."

Elles n'allèrent pas très loin, juste à un autre étage du parking, rejoignant leur voiture tout ce qu'il y avait de plus passe-partout dans le coin. La Narisienne laissa Kaylee prendre le volant, s'installant sur la place passager :

"Je vais jouer les copilotes !"

Dit-elle avec son téléphone en main. Maintenant il n'y avait plus qu'à suivre les instructions de Plume. L'avantage de New York était que la circulation était assez lente, surtout en centre-ville. Du coup, c'est facile de noter le nom des rues et des avenues qui commençaient à s'afficher sur l'écran. Aynira envoya également des messages en retour, surtout pour signaler que les informations étaient bien passée... et aussi de faire attention et de n'agir qu'en cas d'absolu nécessité. Pas question de risquer un accident un route ou une tentative ratée de vol ou de kidnapping en pleine zone occupée avec des soldats à chaque coin de rue...

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Rapidement sorti de l’aéroport la voiture du courrier s’engagea sur l’autoroute, le long de Richmond Hill en direction du nord. Il y avait du trafic mais le suivre restait simple. Quelques minutes plus tard, il obliquait à l’ouest sur la voie express de Long Island, en direction de Manhattan. Très soucieux des limite de vitesse, le courrier (qui avait finit par se taire et écoutait maintenant de la musique) roulait tranquillement mais cependant trop vite pour que Plume puisse tenter quoi que ce soit.

Finalement, après être passé dans le tunnel du Queens le véhicule se retrouva en pleine ville. Malheureusement pour la jeune femme dissimulée à l’arrière, le trajet fut de trop courte durée pour qu’elle puisse tenter quoi que ce soit. Quelques petites minutes plus tard, il s’engageait sur un parking et arrêtait le moteur pour descendre, sans manquer de récupérer la valise bien entendue. Non loin de la, les grondement des trains incessant lui firent comprendre qu’ils devaient être tout prés de Grand Central Station, l’un des endroits les plus passager de la ville.

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Aucune opportunités ne se présenta durant le trajet en voiture, ce qui exaspéra Plume mais elle ne fit pas le moindre bruit, ni le moindre geste risquant de la trahir. Elle se contenta de continuer d'indiquer la route à Aynira et grimaça en voyant l'endroit choisi par le chauffeur pour garer le véhicule. Le temps risquait de rapidement manquer.

Profitant du bruit et de l'inattention de l'homme qui commençait déjà à s'éloigner, Plume ouvrit délicatement la portière et se faufila à l'extérieur avant de refermer doucement derrière elle. Toujours occultée, elle se mit à suivre sa cible en prenant garde à ne bousculer personne. Mais cela ne pouvait pas durer. Pour ce qu'elle en savait, il pouvait très bien rejoindre quelqu'un dans l'instant pour remettre la mallette. Il fallait agir maintenant.

Plume inspira profondément et accéléra le pas. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver à la hauteur de l'homme et profita d'un groupe d'étudiants qui arrivait à contre sens. Lorsque les jeunes chahuteurs furent assez près, elle attendit le moment où l'in d'eux, fatalement, heurta l'homme qui n'avait pas la latitude nécessaire pour l'éviter et saisit la mallette à deux mains afin de l'arracher à son porteur.

Si tout se déroulait comme prévu, l'objet disparaitrait instantanément aux yeux de son gardien et Plume pourrait se mettre à l'écart, derrière l'une des colonnes sur sa droite avant de prendre un chemin plus large pour sortir de la zone bondée. Dans le cas où il ne lâcherait pas la mallette, elle devrait compter sur la foule pour que l'homme suspecte l'un des passant et ne cherche pas plus loin.

[Résolution moyenne Espionnage et corps à corps : 50]

Dernière édition par Plume le Sam 3 Oct 2020 - 21:36, édité 1 fois

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Le membre 'Plume' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Résolution (31-60)' :
New York : The briefcase Echec-4f65538

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Kaylee prit le volant de leur voiture et se mit à suivre les indications données par Aynira. De temps à autre, elle perdait le contact visuel avec la cible en raison des feux de la circulation, mais elle n'y pouvait pas grand-chose. Griller un feu rouge n'était pas franchement la meilleure manière d'être discret, sans oublier le fait que cela pourrait les faire arrêter par la police. Elle devait rouler en respectant le code de la route local. Heureusement aussi qu'elle avait eu l'occasion de reprendre le volant depuis son retour sur Terre, mais si comme le vélo, conduire ne s'oubliait pas.

L'homme à la mallette se dirigea vers un autre lieu hautement fréquenté de la ville et qui allait encore leur compliquer la vie : la gare centrale. Elle gara leur véhicule non loin de celle dans laquelle se trouvait Plume. Repérer l'individu se révéla un peu plus compliqué au vu du monde et compte tenu de la banalité de son accoutrement.


« Bon, que fait-on maintenant ? On l'entraîne dans un coin sombre, on l'assomme ou je le drogue et on pique sa la mallette » demanda-t-elle tout en finissant d'enfiler un blouson en jean et de changer de casquette après avoir rassemblé ses cheveux en chignon.

Elle vérifia qu'elle avait bien les seringues avec elle, puis prit son sac à dos. Elle se faufila dans la foule pour tenter de se rapprocher de la cible. Plume n'était nulle part en vue et elle supposa que la jeune femme était donc restée invisible, probablement pour tenter quelque chose. Elle essayait de garder un œil sur leur homme et de le suivre, alors qu'un jeune dans un groupe le percutait...

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Plume mena les autres femmes d'un des aéroports les plus bondés du monde à... une des gares ferroviaires les plus bondées du monde. Bien sûr elle n'y était pour rien, mais se retrouver à la gare de Grand Central allait compliquer légèrement la chose. Kaylee sortit son attirail et demanda comment procéder :

"75 quais et 30 000 personnes qui rentrent et sortent d'ici par heure. Si on le perd, c'est foutue. Si on arrive à prendre le même train que lui... à supposé qu'il vienne prendre un train, on pourra agir à bord. Autrement, c'est trop exposée ici."

Soit ce type sait ce qu'il fait, soit il suit à la lettre un plan réglé comme du papier à musique, soit il avait une chance à suspecter très fortement la fidélité de son ou sa partenaire, ou de gagner à la loterie, ou les deux. La Narisienne s’engouffra dans la gare avec la médecin, espérant que sa mèche mauve temporairement teinte à la même nuance que le reste de sa chevelure suffise à ce qu'on ne la reconnaisse pas trop. Il faut dire que c'était quand même voyant et donc dangereux pour se promener en pleine ville que d'avoir les cheveux colorés. Pour le reste, elle comptait sur des grosses lunettes de soleil et sur la foule compact pour passer incognito. Jusque là ça avait plutôt bien marcher...

Se retrouvant dans le hall de la gare, face aux très grandes fenêtres et à côté du fameux kiosque circulaire que l'on voyait dans un paquet de films, il ne restait plus qu'à chercher Plume. Autant chercher cette fameuse aiguille dans cette fameuse botte de foin. C'est alors qu'une collision se fit entendre dans la foule. Ce genre de chose devait arriver souvent dans le coin, mais celle-là devait être sacrément violente vu le raffut :


"Je l'ai ! C'est celui qui vient de se faire heurter par les étudiants là bas !"

Maintenant, il fallait s'approcher discrètement, mais pas trop près. Après tout, il connaissait leur visage et pourrait comprendre que ce ne sont pas des touristes perdues s'il les apercevaient de nouveau...

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Il fallut à Plume un peu plus de temps que prévu pour s rapprocher de sa cible. Si le courrier était à peu prés à l’aise dans la foule, ca n’était pas son cas, d’autant qu’étant invisible, elle devait se concentrer pour que personne ne lui marche dessus. Finalement, elle profita d’une diversion offerte par un groupe de jeune fêtard pour tenter de subtiliser la mallette.

Au moment qu’elle juge le plus opportun, elle se saisit de l’objet convoité et tira pour l’arracher des mains du courrier. Surpris, l’homme ne put que pousser en cri de surprise quand la poignée lui échappa.

Malheureusement pour Plume, les étudiants étaient toujours dans ses pâtes. En reculant rapidement pour s’éloigner, elle trébucha sur l’une d’elle qui s’effondra en entraînant l’extra terrestre au sol avec elle, la valise, à présent invisible, toujours serrée contre elle.

Aynira et Kaylee qui arrivaient juste derrière ne purent que constater le chaos et se faire discrète. Si le courrier les reconnaissait, il ferait facilement le lien.

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La bonne nouvelle, c'était que Plume avait réussi à prendre la mallette et celle-ci devait être tout aussi invisible qu'elle à l'heure actuelle. La mauvaise, c'était qu'elle avait heurté une étudiante idiote qui était tombée à la renverse et, alors que Plume arrivait tout juste à garder son équilibre sans lâcher son précieux chargement, l'imbécile avait réussi à l'attraper dans son instinct de protection et l'entraina dans sa chute. L'alienne, habituée à ce genre de mission, ne laissa échapper aucun son mais, intérieurement, elle fulminait contre la jeunesse maladroite. Plume savait courir sur une poutre et traverser une pièce entière sur un simple filin alors que la blonde qui braillait juste à côté d'elle devait encore réveiller ses parents à cause de ses incontinences nocturnes.

Mais il n'y avait pas de temps à perdre. L'homme en était toujours à l'état de surprise mais cela ne durerait pas et, lorsqu'il reprendrait ses esprits et comprendrait ce qui se trame, elle devait être hors de portée. Plume roula sur le côté pour se dégager de l'emprise de la blonde qui ne comprenait plus rien et garda la mallette bien serrée contre elle. Rapidement, elle reprit l'appui de ses pieds et évita plusieurs passants au dernier moment. L'avantage du chaos, c'était que le reste des passant faisaient un large détour pour ne pas y être mêlé, ce qui lui laissait une certaine marge de manoeuvre pour se redresser. Mais, cela rendait également le flot plus dense dès qu'il s'agissait de sortir de la zone.

Plume devait regarder partout et ajuster sa position en conséquence, tout en s'assurant que l'homme qui la recherchait était suffisamment loin pour ne pas risquer de la toucher et ainsi, révéler sa présence. Des yeux, la jeune femme chercha une ouverture. Elle envisagea un instant de désactiver l'occulteur mais, même si personne ne remarquait son apparition soudaine, c'était courir le risque que l'homme reconnaisse la mallette. Elle devait s'éloigner d'abord. A la moindre ouverture, elle se glisserait dans la foule et rejoindrait un endroit calme.

La jeune femme fit un nouveau pas sur le côté et avança lentement pour suivre le mouvement de la foule. Lorsqu'elle aperçut un convoi de chariots, elle ne réfléchit pas et saisit sa chance. Alors que l'homme en uniforme de la gare manoeuvrait lentement son engin acheminant les chariots à bagages passa non loin, Plume se faufila sur son passage et grimpa sur le premier. Tout le monde s'écartait pour laisser passer le convoi. Il lui suffirait d'attendre un peu pour descendre lorsque la zone sera moins peuplée.

Une fois éloignée de la foule mouvante de voyageurs, lorsqu'il n'y avait plus de risque de se faire bousculer, Plume sauta agilement du chariot et regarda autour d'elle et avisa une sortie flèche directionnelle désignant un parking. Ce n'était pas celui par lequel ils étaient arrivés et tant mieux. La jeune femme suivit les indication, en prenant garde à éviter la foule et parvint au parking. Là, elle se glissa dans un coin et envoya un message rapide à Aynira.

[Madison Avenue Parking. Emplacement 517. J'ai la mallette.]

Il ne restait plus qu'à attendre.

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Pendant un instant, c'était un peu la cohue. L'homme poussa un cri et une étudiante tomba par terre. Puis, tout le monde s'écarta en laissant passer le convoi de bagages et la foule reprit peu à peu ses mouvements, laissant l'homme qui avait perdue sa valise :

"Il faut sortir, vaut mieux pas qu'il nous trouve dans les parages"

Presque à ces mots, la Narisienne reçut un message de Plume indiquant qu'elle avait récupérée la mallette et qu'elle les attendaient dans un parking proche :

"Elle l'a ! Madison Avenue Parking."

Il ne restait plus qu'à faire demi-tour et se laisser entraîner par le mouvement de foule vers la sortie en s'assurant que le pauvre type soit encore à bonne distance. Une fois dehors, un petit détour vers la voiture avant de rejoindre dit parking qui se trouvait juste à côté. Emplacement 517. Aussitôt arriver, aussitôt repartie. Plus vite elles sortiront de New York, mieux ce sera...

Dans la voiture, la Narisienne se demandait ce que pouvait contenir cette mallette. C'était trop petit pour un E2PZ ou autre objet un tant soi peu volumineux. Peut être un composant informatique comme une puce par exemple. Par contre pas question de l'ouvrir brusquement. La possibilité d'un piège étant plutôt probable. Il était aussi possible qu'une fois averti du vol, certaines contremesures pourraient aussi être enclenchées comme l'autodestruction du contenu ou l'activation d'une balise indiquant son emplacement...

Dans tout les cas, il fallait faire vite...

descriptionNew York : The briefcase EmptyRe: New York : The briefcase

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