Point de Repères

Lorsqu'on lui avait demandé de faire partie d'une équipe afin de mener des recherches géologique sur Terre, Plume n'avait pas hésité. Il s'agissait surtout de récupérer un artefact alienne qui avait cessé d'émettre à la fin du Crétacé. C'était même l'évènement qui avait causé une telle rupture que les terriens avaient décidés de changer de période après cela. Cet appareil, apparemment une sonde, devait contenir tout un tas d'informations importantes sur l'histoire géologique de la planète. La jeune femme ne pouvait pas rater ça. Mais elle ne pouvait pas amener Silver. Les risques de chutes étaient bien trop importants et elle ne voulait pas risquer de le perdre.

C'était donc avec une impatience non feinte que Plume se présenta, à l'heure dite, vêtue de sa tenue en cuir tannée habituelle, son arme au cuisses, pour une téléportation vers le Yucatan. La pluie ne la dérangea pas le moins du monde avec la perspective d'une découverte majeure devant elle. Arrivée au campement, elle écouta les indications et observa attentivement la topologie de la zone. Elle s'était renseignée plus tôt et grimaça à la mention d'un mur de roche inconnue bloquant l'entrée de la cavité.

"Vous avez dû faire des analyses. Vous savez quelle est l'épaisseur de la paroi ? Est-ce qu'il y a moyen d'éroder la roche ? De l'acide peut-être ? L'idéal serait de ne pas fragiliser la structure. Y a-t-il des endroit plus fin que d'autres ?"

Puis, elle se tourna vers Aynira.

"Tu peux voir à travers la roche ? Au pire, est-ce que les lames holographiques seraient efficaces ?"

la jeune femme continuait à réfléchir. Il était hors de question qu'elle rentre bredouille.

"Si on des données sur la taille et l'épaisseur, on peut envisager une téléportation directement à l'intérieur, non ?"

Dernière édition par Plume le Sam 2 Fév 2019 - 20:27, édité 1 fois

Une mission sur Terre, voila qui aurait du la réjouir. Mais pas question de mettre son armure aujourd’hui ce qui ne lui plaisait que modérément. Se retrouver au milieu de la jungle sans protection, il fallait être dingue.

Un P90 dans les mains, un chapeau fermement vissé sur la tête, pantalon et veste en cuir, elle ne ressemblait pas vraiment à une marines mais se sentait au moins un minimum protégé.

Évidement, la pluie vint tout gâcher. Son chapeau perdit toute formes en moins de trois seconde alors que ces botes s’enfonçait lentement dans la boue.

En grommelant, elle suivit l’archéologue qui leur offrit des vêtements secs don,t aucun n’était évidement à sa taille. Tant pis, le cuir n’avait aps eu le temps de trop s’imbiber. Il leur expliqua ensuite sa problématique d’accès et Nadja y apporta une solution évidente.

« - Je suis loin d’être une experte en explosif, mais des charges de faible puissance disposées circulairement seraient efficace dans votre cas de figure. La détonation est dirigée sur la paroi et pas l’environnement et le pouvoir brisant très important."

Un matériau qu'on ne pouvait pas éroder et une forme de porte à l'entrée. Tout cela ressemblait à une impasse. Tout ce qui restait à faire était de descendre pour voir. Plume grimaça à la proposition de Nadja mais une caisse d'explosifs fut téléportée tout de même.

"On risque de faire exploser toute la grotte avec ça, et nous à l'intérieur."

Mais la jeune femme se permit juste cette réflexion. Elle savait que la décision n'était pas la sienne. Une fois sur place, Plume posa sa main sur la structure pour en tester la matière. Le toucher était lisse et agréable.

"Dommage qu'il ne suffise pas de lui demander de s'ouvrir, …"

Elle ne se souvenait pas d'une quelconque commande vocale lors de leur dernière rencontre avec les Jasiaans. Mais, après tout, ils avaient communiqué avec l'un de leurs hologrammes.

Entendre qu'une explosion risquait de faire s'écrouler la grotte sur eux ne la rassura pas vraiment.

« Si on pouvait éviter de se retrouver ensevelie, ce serait bien… » fit-elle doucement.

Elle suivit le groupe, tendue et sursautant au moindre de bruits.Elle devait se forcer à avancer et sentait la sueur coulait le long de son dos. Elle n'avait qu'une envie, faire demi-tour et ressortir de là en quatrième vitesse. Arrivée devant la paroi en question, elle passa également sa main dessus.

« Sésame, ouvre-toi… » dit-elle, juste par principe, sachant que c'était inutile, comme l'avait fait remarqué Plume.

Elle s'éloigna ensuite pour examiner les lieux, une main sur la paroi qui se trouvait à côté de la "porte", à la recherche d'une anomalie quelconque qui pourrait signaler un mécanisme tout en évitant de trop s'éloigner des autres ou du cercle de lumière.

Vu ce qu’en disant le scientifique, il y avait peu de chance que les explosifs fonctionnent. Mais il restait partant pour essayer. Bon point pour lui.

Plume manifesta son désaccord et l’ex marine lui expliqua un peu mieux de quoi elle parlait.

« - C’est pour ça qu’on utilise des explosifs de faible puissance et dont la force se dirige quasi exclusivement vers la paroi auquel ils sont collé. C’est fait pour être utilisé en intérieur… »

Il fut finalement décidé de tenter l’expérience et une caisse d’explosif fut descendu depuis la station avec des indication précise sur le positionnement des charges.

Une fois en bas, Nadja s’approcha de la paroi et murmura avec un demi sourire « Sorbet  citron » avant de se mettre au travail. Les autres se débrouilleraient tres bien sans elle s’il y avait quoi que ce soit à trouver.

Arriver devant la porte. Tout le monde cherchait un moyen d'entrer et l'option dominante était une commande vocale. C'était probable, mais pour trouver le mot de passe, c'était une autre paire de manche, surtout si on devait le prononcer dans la langue des constructeurs... La Narisienne chercha sur les parois de pierres "classiques" un interrupteur caché, mais elle remarqua quelque chose en fixant cette paroi de pierre noire.

Nadja était en train de poser la ceinture d'explosif, délimitant un passage suffisamment grand pour que les différentes femmes puissent passer confortablement. En passant la main sur l'un des côtés, en hauteur, un petit cercle de lumière vert menthe s'illumina fugacement avec un petit sifflement plutôt mélodieux :

"Non c'est quand même pas aussi bête que ça..."

Elle s'approcha de la paroi et tendit le bras au niveau où la Marine avait posée la ceinture. En l'agitant un peu, le cercle ne tarda pas à réapparaître au même endroit avec le même bruit :

"Faut croire que oui... Ils sont grands. Très grands... Leurs interrupteurs ne sont pas à la même hauteur que les nôtres..."

Les Jasiaans mesuraient en effet trois mètres de haut en moyenne. La position la plus ergonomique pour l'emplacement d'un interrupteur pour eux n'était donc pas à la même hauteur que celles des Humains, mais à un peu plus à deux mètres du sol. Prenant son élan, la Narisienne sauta contre la paroi, tapant le cercle lumineux de la main dans la foulée. Le résultat fut immédiat. La paroi présente dans l'encadrement de la porte vibra doucement avant de disparaître comme si elle s'évanouissait dans les airs.

La lumière, bleutée, était également visible au fur et à mesure que la porte s'ouvrait, inondant la pièce et l'accès. L'intérieur de la structure était vite avec un sol et des parois lisses. La seule chose à l'intérieur était une sorte de stèle de métal noire avec des rainures luisant d'une lumière bleutée. Placée au centre, elle diffusait une myriade de points bleues telle une nébuleuse noyant l'intérieur de la coupole.

Le groupe s'approcha, la porte se fermant derrière eux, mais avec l'emplacement bien visible. En s'approchant de la stèle, plusieurs des points holographique s'agglomérèrent et s'assombrir pour former une silhouette humanoïde aux formes féminines. Pas de traits de distinctifs comme un visage ou des cheveux, juste une silhouette noire de trois mètres de haut et des mains à six doigts comme seul distinctions physiques. Cette dernière s'approcha du groupe et leur parla d'un voix féminine neutre, mais bienveillante :

"Salutation Étrangères. Je suis l'interface de communication de la sonde d'observation Erdetyrene-145-82-356-HLY. Que puis-je faire pour vous ?"

Dernière édition par Aynira Leyva le Sam 2 Fév 2019 - 22:42, édité 1 fois

La commande vocale n'était de toute évidence pas la bonne solution mais Aynira ne tarda pas à trouver la marche à suivre. Il était vrai que les aliens ayant bâti ceci étaient très grands. Logique que leurs commande soient à leur échelle.

Plume pénétra dans la cavité et ne put apercevoir qu'une stèle noire diffusant une lumière par endroits. Rien qu'elle ne puisse comprendre mais bientôt une silhouette apparut, comme la dernière fois. Sur ses gardes, la jeune femme s'approcha de la narisienne et attendit de voir ce qui allait suivre. Mais l'hologramme semblait parfaitement inoffensif ainsi et demanda à aider.

"Quelle est cet endroit ? Et en quelle matière est la paroi ?"

La question trottait dans la tête de la jeune femme qui ne pourrait probablement pas dormir avant d'avoir une réponse.

Évidemment, la phrase magique ne fonctionna pas. La solution se révéla pourtant très simple et très logique. Vu que les extraterrestres en question étaient beaucoup plus grands que la plupart des autres races, l'interrupteur n'était pas placé à la même hauteur que pour les Humains, mais personne n'y avait pensé

Mei entra dans la nouvelle pièce, toujours extrêmement nerveuse. Elle sursauta et eut un mouvement de recul lorsque l'hologramme qui se présenta comme la responsable des lieux apparut brusquement devant elles. elle était semblable à ceux croisés la fois précédente. Elle aurait pourtant dû s'y attendre, venant de ce peuple.

« Bonjour. Pourriez-vous nous expliquer la raison de votre présence sur cette planète ? » demanda-t-elle.

Finalement, les explosifs ne servirent à rien. Enfin sinon à trouver la poignée de porte, ce qui n’était déjà pas rien. Après avoir laissé Aynira l’ouvrir et sans oublier de déconnecter les charges déjà connectée, Nadja entra la première, arme en avant, une lampe sous le canon.

L’intérieur était quasi vide sinon une stèle et… un hologramme fantomatique. Pendant que Plume et Mei (qui semblait décidément tres nerveuse) tentaient de communiquer, l’ex marine inspecta la pince pour s’assurer qu’il n’y avait aucun danger immédiat sans rien perdre de l’échange. Évidemment on pouvait se demander comment cette chose parlait leur langue, mais la moitié de la galaxie semblait capable de le faire, de toute façon.

Sans surprise, il s'agissait bien du lieu où reposait la sonde jasaanienne. L'hologramme prit une dimension plus proche d'eux et Aynira, toute diplomate qu'elle était, prit les rennes de la conversation. Plume, quant à elle, s'éloigna quelque peu pour observer les parois de la cavité.

L'hologramme avait dit que les informations sur les évènements terrestres étaient tous mémorisé et connectés autour d'eux. Mais autour d'eux il n'y avait que les murs noirs. Etait-ce aussi une surface de stockage ? Ce matériau était vraiment impressionnant.

"De quoi auriez-vous besoin ? Peut-on avoir une copie de ces données ?"

La sonde n’avait pas l’air agressive et rien de dangereux n’était visible de prime abord. Nadja se rapprocha donc de ses compagnons pour écouter la fin du petit discours. Ce truc traînait ici depuis 66 millions d’années et voulait un coup de main pour téléphoner à la maison…

S’il avait enregistré toute l’histoire de la planète, les historiens humain allaient devenir dingue. Et leur métier n’allait plus servir à grand-chose. Enfin si cette chose leur laissait accéder à ses informations évidemment.

« - Quelle est la procédure en vigueur lorsque vous êtes découvert par une population autochtone ? Avez vous le droit de partager vos données ? »

Impossible de transporter les données mais la sonde accepta de les recevoir et de leur répondre autant de fois qu'il le souhaiteront dans l'avenir avant de leur faire une démonstration.

"Comment est-ce possible ? Tout voir en même temps et en temps réel, …"

Cela semblait impossible, surtout sans bouger physiquement. Mais pourtant, Plume en avait la preuve sous les yeux.

La suite était moins agréable. Il leur faudrait vivre cinq séquence historique de la Terre pour permettre à la sonde de se restaurer et pouvoir communiquer ses données. Plume grimaça. Et voilà qu'en plus, leur passage était interactif. Il faudrait faire attention à ne rien modifier et à ne pas être blessé.

"Ce ne me plaît pas, …"

Et pourtant, elle ne semblait pas avoir le choix.

Toujours adossée au mur, Mei grimaça. La perspective de revivre certains événements historiques pour aider la sonde ne l'enchantait pas le moins du monde. Pourquoi ne s'agissait-il pas de remplacer quelques composants, comme pour n'importe quel autre appareil endommagé ?

« Des séquences interactives ? La dernière que j'ai fait quelque chose de ce genre, ça ne s'est pas très bien passé… » fit-elle.

Non, la dernière fois qu'elle avait vécu une expérience similaire, elle avait tiré sur Nadja. Autant dire qu'elle n'était pas ravie à la perspective de ce qui allait se passait.

« Ça ne me plaît pas du tout non plus, même si nous ne sommes pas en danger. » annonça-t-elle en jetant un coup d’œil à l'ex-marines. Au moins cette fois, elle n'était pas armée, aussi de risquait-elle pas de commettre la même bévue contre quiconque.

A la grande surprise de Nadja, la sonde accepta de partager ses connaissances, même s’il faudrait consulter sur place.
La suite lui parut plus étrange et son esprit paranoïaque lui souffla l’impression d’être une fois de plus un rat de laboratoire.

« - Comment sera représenté la sortie ? demanda-t-elle. A quelle distance sera-t-elle ? »

Elle avait déjà joué avec des hologrammes dans un hôtel des anciens et n’en gardait qu’un souvenir très mitigé.

Elle n’était pas la seule à repenser à l’Hôtel et le regard que lui lança Mei était sans équivoque. Pour une fois, Nadja n’avait pas fait attention au fait qu’elle n’est pas pris son arme de poing. Elles devraient à nouveau en discuter, plus tard.

« - Et interactif comment ? Ils peuvent nous attaquer? Verrons nos vêtements différents ? »

Le détecteur à emmerdement de l’officier de sécurité venait soudain de se mettre à biper très fort.