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Dog Soldiers

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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“- Repos, Sergent. Asseyez vous.
- Merci madame.”


Le bureau du colonel McLoyd était spacieux et offrait une vue imprenable sur le parcours d'entraînement  ou se démenait une demi-douzaine de futures recrues. Une photo d'une version bien plus jeune du dirigeant de l’académie serrant la main du président Hayes attira le regard de Nadja. Avant de prendre en charge l’école, la femme en face d’elle avait connue quelques une des missions les plus difficiles de l’histoire. Elle y avait gagné assez de médailles et de distinctions pour remplir une armoire et y avait perdu un bras et une oreille. Le clonage d’organe était à l’époque encore balbutiant et on lui avait posé à la place des prothèses métallique qui renforçait son aura de dinosaure a qui personne ne cherchait de noises.

“- Comment trouvez-vous votre groupe ?
- Certains sont prometteurs et ferons de bons marines. Mais la plupart ne passerons pas les test finaux. Ils n’ont pas assez de tripes.
- C’est regrettable. Vous savez que beaucoup vous trouve très dure. Vous êtes censé les former, pas les détruire.
- Quand il seront sur le terrain…
- Je sais, l'interrompit-elle sèchement. Vous ne serez pas là pour leur tenir la main et ils vont mettre en danger leur coéquipier. J’ai déjà entendu ça. Je suppose que vous vous souvenez du sergent Kubrick?
- Bien sûr madame, je ne risque pas de jamais l’oublier. C’était un excellent…
- Arrêtez votre baratin. C’était un connard aigri qui ne pensait qu'à se passer les nerfs sur des gamins. Vous savez ce qu’il pensait de vous?”

Sans attendre de réponse elle récupéra une tablette posée sur son bureau et lue un passage à haute voix.

“- Cook est tout juste bonne à prendre des coups et récurer les chiottes. Elle ne tiendra pas dix minutes en combat réel ! Elle n’a rien faire chez les marines”

Le colonel laissa à Nadja le temps de digérer ce qu’elle venait d’apprendre avant de reprendre.

“- En plus d'être un sinistre con, ce type est un misogyne de la pire espèce. Lui casser les dents le jour de son départ m’a fait un bien fou. Inutile de me remercier, je ne vous raconte pas cette histoire pour ça.
- Vous craignez que je sois trop dure parce que je le prendrais pour modèle?
- C’est à peu près ça. Vos états de services montrent à quel point il s’est planté avec vous. Et ca vaut aussi pour votre amie qui, si nous ne l’avions pas récupéré in extremis ne serait pas aujourd’hui sur la liste restreinte des futurs commandants de croiseur de combat. Alors ne mettez pas ces méthodes sur un piédestal. Je ne dis pas que vous ne devez pas être dure. C’est votre boulot de leur en faire baver pour les pousser à compter les uns sur les autres et développer l’esprit de corps. Si vous prenez un oisillon dans le creux de la main et que vous serriez trop fort, vous l’écraser. Mais si vous ne serrez pas assez fort, il s’envolera. A vous de trouver le bon équilibre.
- Je comprend madame, répondit Nadja qui n’avait qu’une idée très vague de ce que pouvait être un oisillon.
- Je n’en doute pas. Vous êtes un modèle pour tous ces jeunes. Ça serait dommage qu’ils en viennent à vous détester. Contre productif même. Je vous laisse y réfléchir. Ça sera tout sergent.
- Merci madame."


Sur un salut impeccable, Nadja se prépara à sortir mais s'arrêta la main près du panneau de commande de la porte?

“- Puis je vous poser une dernière question, mon colonel ?
- Je vous en prie.
- Vous avez réellement cassé les dents du sergent Kubrick?
- Oh oui ! Et vous n’imaginez pas la satisfaction que que j’en ai tiré.
- Je crois que je peux l’imaginer, au contraire. Merci mon colonel.”


Avec un petit sourire, elle sortit du bureau et se dirigea vers le baraquement ou ses bleus dormaient. Après une nuit blanche passé à courir dans la boue, elle leur avait accordé un moment. Une heure était bien suffisante, non ?

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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Le colonel McLoyd se leva, impeccable dans son uniforme, le regard figé droit devant elle.

“- Au vu des preuves exposées aujourd’hui, la cours déclare le sergent Cook non coupable des charges retenues contre elle. Elle est ré-institué immédiatement dans son grade et ses fonctions. Les restrictions de déplacement sont bien sûr levées. “

Lentement, Nadja expira en sentant la tension s’évacuer. Son avocat lui tapota l’épaule, tout sourire.

“- Je vous avais dit qu’il ne fallait pas s'inquiéter.
- Je suppose que je vous dois une bière, mon lieutenant. Merci pour votre aide.
- Je dis jamais non à ce genre d’invitation, chef.”


Quelques minutes tard, installé au bar de l’école des marines, Nadja sirotait sa première gorgée de bière depuis l’incident survenu deux semaines plus tôt. Que la cours l’ai déclaré innocente était une chose. Elle n’avait fait qu’appliquer le règlement à la lettre, mais ca ne l'empêchait pas de regretter son geste.

Autour d’eux, l’ambiance était clairement retombé et beaucoup des présent les observaient en douce ou plus franchement. Et la plupart des regards n'étaient pas aimable.

“- C’est toujours comme ca? s’étonna le lieutenant.
- Seulement quand il y a des intrus.
- Mais vous venez d'être innocentée.
- Certe, mais j’ai logé un fléchettes supersonique dans la tête de l’un des leurs. Ils ne me le pardonneront pas de si tôt. Nous avons passé les dernières semaines à leur inculquer l’esprit de corps et la solidarité dans l’adversité. Je leur ai offert un cas pratique sur un plateau. On ferait mieux de partir avant que quelqu’un fasse quelque chose de réellement stupide.”


Préférant éviter les ennuis, ils s’éclipsèrent et se retrouvèrent dans le hall d’entrée de l’école ou Nadja serra la main de l’avocat.

“- Merci de votre aide, mon lieutenant.
- C’est mon boulot, sergent. Et je n’aurai pas voulu que finissiez votre vie en prison alors que vous n’aviez fait que votre boulot. Vous avez sans doute sauvé la vie de tous vos élèves, ce jour là, en plus de la votre. Arrêtez de culpabiliser.
- Plus facile à dire qu'à faire, monsieur.
- Je me doute. Laissez faire le temps, Chef.
- Ouais, je connais. Merci encore.”


Sur ces derniers mots elle revint vers ses quartiers pour essayer de se reposer. Mais le sommeil la fuyait toujours. A chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle voyait cette journée funeste d'entraînement au tir. L'évaluation de mis-parcours de ces élèves qui déterminerait qui resterait et qui partirait. Leur vie future. Et Chester Cabrillo l’avait pris au pied de la lettre. Malgré des session de rattrapages intensives, il n’avait jamais réussi à acquérir le calme nécessaire au tir de précision. Fils et petit fils de militaire, il prenait cette inaptitude au tir pour une disgrâce. Depuis son poste d’observation, Nadja le regardait se planter, les lèvres serrées. Et quand il se releva brusquement, fusil pulseur en main, il ne lui laissa aucun choix. Capable de tirer plusieurs centaines de fléchettes à la minutes, son arme était la plus mortelle que l’humanité est jamais créé pour un fantassin. Et s’il balayait la cours intérieure, pleine de marines en formation, il ferait des dizaines de morts. Sans même y réfléchir, elle dégaina son arme de poing et tira un coup unique qui mit fin à la vie du jeune homme instantanément.

L’avocat le lui avait dit, elle avait fait son devoir et sauvé sans doute des dizaines de personnes. Mais elle ne pouvait pas ôter de son esprit l’image de ce gosse au visage plein de désespoir en train de suicider.

Avec un juron, elle se releva et se dirigea vers son ordinateur. D’une voix qu’elle espérait résolue, elle contacta son amie d’enfance.

“- Naomie. T’avais raison, ça n’aura pas duré longtemps. Si ta proposition tiens toujours, je voudrais reprendre du service actif.”

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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“- T’as ressigné?”

Installée confortablement à une table de bar, Clara regardait son amie d’enfance les yeux agrandis de surprise.

“- Non d’un chien, Nadja, t’as déjà fait deux périodes. T’as fais ta part. Très largement vu ce que ca t’a couté. Tu peux pas tenir tranquille deux minutes?
- Je sais pas quoi faire d’autre, répondit le maître sergent Cook avec un petit sourire penaud. Je n’ai personne à la maison qui m’attend comme toi. Et puis il faut bien quelqu’un pour veiller sur Naomie.
- Je suis pas sûre qu’elle apprécierait cette dernière excuse. C’est des conneries tout ca, Puce. Et tes projets de boutiques de tatouage? C’était une super idée. T’es douée, ca aurait marché.
- Je pourrai toujours le faire dans cinq ans. Mais, franchement, je me sens pas prête.
- Pas prête à arrêter de risquer ta peau ?
- Pas prête à arrêter de me battre. Pas prête à laisser tomber l’armée et les marines en général. J’ai un bon groupe combattant à bord du Jessica Jones. Il n’y a pas grand monde qui nous arrive à la cheville, je t’assure. Je peux pas les laisser maintenant. S’ils leur arrivait quelque chose demain, jamais je ne pourrai me le pardonner, tu comprend ?”


Au regard que lui adressa son amie, Nadja vit qu’elle avait comprit et que ce discours lui faisait plus mal qu’elle ne l’aurait voulue.

“- Je suis désolée, reprit-elle. Je ne voulais pas…
- … Je sais Puce, t’en fais pas. C’est juste que je me suis fait la même réflexion plus d’une fois. A chaque fois qu’un de mes ex-partenaire ne revient pas. C’est idiot, mais même des années après, je peux pas m'empêcher de penser comme toi.
- C’est pas la même chose. T’as été sérieusement blessé. Tu pouvais plus te battre.
- Conneries. Avec ce nouvel oeil, je pourrai castrer une mouche à cinq cent mètres. J’avais la frousse Nadja. Je pouvais plus me battre, c’est tout.
- Je suis pas sure que ton mari aurait apprécié.
- Peut être pas. Mais il sait ce que c’est. Comme moi. C’est pour ca que je comprend pourquoi tu peux pas arrêter, mais que ca me fou quand même en boule. Parce que tu vas finir par te faire tuer. T’auras pas toujours de la chance.
- J’ai pas toujours appelé ça de la chance, tu sais.
- C’est ce que je veux dire. T’en a pris plein les dents ces dernières années. T’es toujours passé à travers sans trop de casse, mais un jour ou l’autre, ça finira par faire mal. Tes parents sont au courant?
- Oui. Et ils font encore plus fait la gueule que toi.
- Tu m'étonnes. Tu les aurais vu quand ils ont su que tu quittais l’école militaire pour repartir voler…”


A ces mots, Nadja baissa les yeux sur son verre de bière, se rendit compte qu’il était vide et tapota une nouvelle tournée sur le panneau de commande digital de la table.

“- Tu repars quand?
- La semaine prochaine. Le vaisseau est au radoub pour encore quelques jours. J’esperai que Naomi viendrait ici, mais elle a invité ses parents en vacances sur Aurora. Privilège du grade.
- Il reste que les troufions alors. Enfin si t’es ok pour qu’un ex caporal te serve de partenaire. D’ailleur, y a plusieurs armoires à glace, la bas, qui n'arrête pas de lorgner dans ta direction.
- Sans doute plutôt la tienne. Mais t’es une femme marié. Pas question de batifoler.
- Je pense qu’ils ont vu que je l’étais en fait. Et que toi non… Prête pour cette nouvelle aventure, Gunny?
- Tu as décidément une bien mauvaise influence sur moi, soupira Nadja, théâtralement.


***



“- Lopez, Cook. De la visite.”

En grognant, Nadja se releva. Son mal de crâne ne s’arrangeait pas, et la blancheur des mur du centre de détention du commissariat de New Paris n’aidait pas non plus. Elle échangea un regard avec son amie qui ne semblait pas beaucoup plus fraîche qu’elle et dont le visage arborait quelques ecchymoses de plus bel effet. Le sien ne devait pas être beaucoup mieux et elle était à peu près sûre que son nez était à nouveau cassé.

Le visiteur s'avèra être, bien évidemment, le mari de l’ex marine. Il les examina l’une et l’autre rapidement avant de soupirer en secouant la tete.


“- Les flics m’ont confirmé que vous étiez libre. Vous vous en sortez avec une amende pour trouble à l’ordre public et vous devrez rembourser les dégâts au bar, évidemment. Vous vous êtes surpassée, ce coup-ci.
- A cinq contre deux... protesta doucement Clara…
- Je sais, la vidéo est en ligne depuis ce matin et fait la joie des adeptes de sport de combat. J’ai adoré le passage ou tu pares ce coup de genoux avec ton nez Nadja.
- Gnagnagna ! répondit le sergent faussement vexée.”


Sa hiérarchie trouverais sans doute ca bien moin drole, elle en était sûre.

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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"- Entrez, Chef, installez vous. Vous savez qui je suis, je suppose?
- Oui monsieur."

Depuis le début de sa troisième période de service, Nadja servait en tant que Bosco sur le John Carlton, un puissant croiseur flambant neuf. Afin de roder l’équipage et le vaisseau, le capitaine avait mené plusieurs raids sur des cible d’importances mineures qui s’étaient parfaitement déroulée. En quelques mois, personnel de bord et machinerie s’étaient mués en une machine de guerre bien huilée réellement prête au combat.

Et c’est sans doute pourquoi Ryan Sincet était arrivé à bord la veille. Depuis que sa navette s’était posé dans le hangar principal, la présence du fils d’un des hommes les plus influents de l’union de planète alimentait toutes les rumeurs. mais tous s’accordaient à dire que cette fois, les choses sérieuse allaient réellement commencé.

Et la première chose qu’il avait fait ce matin, était de convoquer Nadja dans son bureau. Celle ci ne se sentait pas particulièrement à l’aise, d’autant que l’homme en face d’elle avait la réputation d'être brutal tant dans ces manières que dans les actions qu’il ordonnait. Techniquement, il n’avait d’ordre à donner à personne à bord, mais vu que son entreprise fabriquait, armes, armures et vaisseau de combat des militaires, son influence était évidente.

"- Merci d'être venu si vite. Je souhaitais vous entretenir d'événements qui se sont déroulés il y a quelques années déjà, à bord du Natasha Romanov.
- De… quels événement parlez vous, Monsieur? s’enquit Nadja en sentant son ventre se tordre soudain en repensant à cette période de sa vie.
- Le six septembre 2095, vous et votre équipe avez abordé un vaisseau abandonné : le HP Lovecraft. Cette mission a tourné au désastre et plusieurs marines ont été tué avant que vous en fassiez sauter le vaisseau. Votre rapport évoquait une sorte de créature chimérique et quasiment invulnérable, c’est bien ca?
- Oui monsieur, en effet."


Si elle était soulagé qu’il ne souhaite pas aborder certains autres événements arrivé à bord, elle ne comprenait pas pourquoi il venait remuer des rapports vieux de plusieurs années. Ne le croyait-il pas?

"- Relax, Chef, reprit Sincet comme en écho à ses pensées. Vous avez fait un sacré bon boulot la bas et vous avez une sacré veine d'être en vie.
- Sauver mes officiers et surtout mon capitaine était mes principales priorités.
- Je n’en doute pas une seconde, même si votre capitaine ne partageait pas votre avis à ce sujet.
- Et bien…
- On va être clair, Chef. De vous a moi. Xinan est un excellent capitaine doublé d’un foutu bon tacticien. Mais c’est aussi un connard prétentieux qui ne pense qu’à se taper ses subordonnées et faire sauter ses congénères. Je ne suis pas venu vous parler de lui ou des rapports que vous entreteniez. Je m'intéresse à cette chose que vous avez vu, j’aimerai que vous m’en parliez plus en détails."


Nadja avala sa salive, surprise par le ton familier de l’homme en face d’elle. Elle n’avait de toute facon rien a lui cacher et raconta la mission au mieu de ces souvenirs. Cette mission hantait encore ses cauchemars. Son vis à vis ne l’interrompit à aucun moment écoutant avec attention son histoire et lui donnant peut être pour la première fois l’impression que quelqu’un la croyait. Une fois qu’elle eut terminé, il resta silencieux un long moment les yeux dans le vague avant de reprendre.

"- Ce que je vais vous dire est classifié, Chef. A un niveau dont vous n’auriez jamais normalement dû entendre parler. Nous possédons toujours la base de données des anciens. C’est d’ailleur grâce à elle que nous avons pu concevoir des vaisseau tel que celui-ci. Lorsque votre rapport, ainsi que celui du capitaine me sont parvenu, j’ai parcouru un certain nombre d’entrée afin d’y trouver des indices de que vous aviez rencontré. Et votre témoignage d’aujourd’hui confirme mes craintes. Cette chose était connu sous le nom d’Hérésiarque. Ce sont les Anciens qui l’avaient nommé ainsi, car elle était aux antipodes de leur propres croyances. Cette chose était d’une telle rapacité qu’elle avait dévoré toute forme de vie sur sa propre planète puis dans son système solaire. Ils tentèrent bien de communiquer avec elle mais n’obtinrent en retour que de la violence. Le combat leur coûta apparemment cher mais ils finirent par exiler ce monstre.
- Pourquoi ne pas l’avoir détruite, si elle était aussi mauvaise, ne put s'empêcher de demander la militaire.
- C’était la dernière de sa race et s’ils n’étaient pas encore les babacools que nos grands parents ont connus, ils en prenaient déjà le chemin. Mais je vous accorde que ça aurait facilité nos vies, en effet. Mais du coup, ils l’ont envoyé dans un autre univers ou plus précisément une autre brane. A je vois que vous connaissez ce terme.
- Ouais mais je peux pas dire que j’ai jamais comprit ce que c’était vraiment. Sauf que c’est la dedans que voyageais le Romanov.
- Exactement. Et je pense que c’est ce qui a attiré l’attention de l'Hérésiarque.
- Vous voulez dire que cette créature nous tournait autour tout du long, frissonna-t-elle. Mais alors pourquoi ne pas nous avoir attaqué?
- Je l’ignore. Mais cela à peut être changé depuis car nous avons reçu un message de détresse du Romanov. Et je voudrais que vous dirigiez l’équipe de secours."

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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Le Romanov était suspendu dans le vide sans fin qui sépare les systèmes solaires. Un simple écho radar au milieux d’un néant inconcevable, loin de toute influence gravitationnelle autre que celle du centre lointain de la galaxie.

Une petite navette s’était détaché du Carlton et s’approchait lentement de la partie visible de l’ancien vaisseau de Nadja.

“- C’est quoi ce truc, demanda soudain le pilote près d’elle. On dirait qu’il est…
- ...coupé en deux, termina Nadja à sa place.”


C’était étrange de le revoir… de le voir tout court en fait, vu qu’elle n'avait jamais pu l’observer directement. Elle ne le reconnaissait que grâce à la maquette qui était exposée dans la cabine du capitaine.

“- Il doit y avoir un sas sur le tronçons avant. La !
- Vu ! “


Tout en s’approchant, ils purent constater que le croiseur n’avait pas subit de dégâts. La coque paraissait intacte sous les projecteurs de la navette qui remontait vers le point d’entrée qu’ils avaient repéré.

“- Vaut mieux pas plus s’approcher, expliqua soudain le pilote. J’ai des anomalies gravitationnelles un peu plus loin et je ne veux pas risquer la navette. Nous sommes à trente mètres du sas. Je vais envoyer le chemin sur les IA de vos armures.
- Compris. A nous le sale boulot, une fois de plus. Gardez nous une place pour le retour, mon lieutenant.
- Comptez sur moi chef. Soyez prudente.”



Quelques minutes plus tard, six armures Goliath sortaient de la navette et magnétisaient leurs bottes pour s’accrocher à la coque du Romanov. Dans l’afficheur de Nadja la route à suivre était surlignée en vert et serpentait étrangement le long de la paroie. N’ayant aucune envie de croiser une de ces anomalies dont avait parlé le pilote, elle suivit scrupuleusement le chemin et parvint au sas sans encombre.

“- Vous avez vu ca, Chef?”

Elle releva la tête pour voir devant elle une partie de la superstructure du vaisseau, éclairée par les phares de l’armure du caporal Bennet. Elle apparaissait comme brouillé, presque floue.

“- Emy, y a quoi la?
- Absolument rien. Je ne détecte que le vide.
- Mais putain, c’est droit devant moi, à dix mètres. Ca doit être un des lance missiles.
- Je ne comprend pas de quoi tu parles, Nadja. D'après mes senseurs, la coque s'interrompt à sept mètres de toi.
- Chef Cook, vous me recevez ? fit soudain la voix de Ryan Sincet, resté sur le Carlton. Surtout ne vous approchez pas. C’est une brèche. Le Romanov est coincé entre les deux branes. Je ne sais pas comment il survit dans cet état mais je suis sur que ca ne serait pas votre cas si vous tentiez la traversée.
- Bien compris, monsieur. Merci du tuyau. On va se contenter de cette partie alors. Cook Terminé.”


Etonnement, le sas était fonctionnel et s’ouvrit du premier coup. Derrière, un puit d'obscurité lui fit froid dans le dos. En se maudissant d’avoir signé pour ce troisième tour, elle sauta au fond du gouffre béant, rapidement suivit par le reste du groupe.

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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L’intérieur du Romanov était aussi sombre que l’extérieur. Plus rien ne fonctionnait à bord, ce qui, compte tenu que la centrale énergétique était à l'arrière, n’avait rien de surprenant dans un vaisseau coupé en deux. La gravité artificielle était bien entendu coupée aussi. Alors que le petit groupe avançait dans les coursives, de nombreux débris dérivaient autour d’eux en une danses sinistres.

“- Il n’y a pas de corps, fit soudain le caporal Bennet. Ou est l’équipage ?
- La ferme ! “


Nadja n’était généralement pas contre quelques bavardages pour détendre l'atmosphère mais elle avait fait parti de cet équipage et certains étaient ses amis. Elle n’avait aucune envie de tomber sur leur corps, même si elle s’y était préparée le plus possible.

Le premier endroit à explorer était évidemment la salle de contrôle. Nadja n’avait pas besoin du plan affiché dans son champ visuel pour guider les soldats dans ses couloirs familiers. Ils atteignirent rapidement la section centrale autour de laquelle s’articulaient les secteur du vaisseau. Leur destination était dans le secteur rouge se souvint-elle, plus précisément à l'emplacement 01.

Le couloir s’étendait d’un bout à l’autre du vaisseau, bien que généralement, les portes étanches disposées tous les cinquante mètre bloquaient la vue rapidement. Aujourd’hui, elles étaient toute en position ouverte et la lumière des puissants phares des armures s’étendait d’un bout à l’autre, jusqu'à la salle des machine, loin à travers le voile qui coupait le croiseur en deux.

“- J’ai l'impression que ça bouge là bas, commenta à nouveau le caporal.
- Moi aussi. Mais j’ai pas l’intention de savoir qui ou quoi. Allons récupérer ce qu’on est venu chercher et tirons-nous.”


Guidée par le sergent, les commandos se dirigèrent vers le centre de contrôle. La porte de celui-ci était fermé et sans énergie il fallut la découper pour accéder à l’intérieur. Les consoles étaient bien sur éteintes et le première classe Bourdon connecta son armure dessus pour réalimenter la salle. En quelques secondes la vie sembla reprendre autour d’eux et Nadja se rappela avec un pincement au coeur qu’elle avait fait ses début en temps que bosco ici même, plusieurs années en arrière. Laissant ses hommes travailler, elle se rapprocha de la porte du bureau du capitaine, attenante à la passerelle. Prise d’une crise de curiosité un rien morbide, elle ouvrit la porte de ce bureau qu’elle ne connaissait que trop bien. A l’intérieur, le mobilier n’avait pas changé, sinon qu’elle l’avait rarement vu désert.

Elle observa la chaise vide puis fit le tour du bureau pour accéder à la console qui s’y trouvait. Celle-ci non plus n’était plus alimenté et elle branche un câble depuis son bras d’armure pour la refaire démarrer. L’écran holographique se déploya devant elle et elle constata que l’ordinateur n’était plus relié à grand chose, sinon aux quelques unités de la passerelle et quelques senseurs passifs situé à l’avant du vaisseau. Un indicateur de message clignotait dans un coin. Sans réfléchir, elle appuya dessus et l’image du capitaine Xinan apparu soudain. Malgré elle, son estomac se serra en le voyant visiblement épuisé. Même s’il l’avait fait souffrir, il l’avait aussi bien aidé quand il avait fallu rechercher Jonathan et lancer un assaut sur une planète réputée imprenable. Par culpabilité lui avait soufflé Naomi mais Nadja soupçonnait que c’était bien quelque chose auquel le Tok’ra n’était pas sensible. Elle ignorait totalement pourquoi il l'avait aidé mais lui en était reconnaissante.

“- Si vous trouvez ce message, c’est que nous sommes tous mort. Oui je sais c’est mélodramatique. A force de côtoyer les humains, j’ai pris de mauvaises habitudes. J’ai bien peur malheureusement que ca ne soit pas une exagération. Nous ne contrôlons plus le Romanov et celui-ci à commencé à réintégrer l’espace normal. Quelque chose semble contrôler le vaisseau et nous empêche d’intervenir. il a également lancé un SOS que n’avons pas pu arrêter et je crains ce qui arrivera quand on viendra nous secourir.
- Et merde ! lacha Nadja en sentant les poils de ses bras se hérisser.
- …Impossible également d’accéder aux navettes de secours. Nous ne pouvons franchir la brane et sommes repoussé lentement vers l'arrière. Je n’ose penser à ce qui nous arrivera lorsque le vaisseau traversera totalement. Si par un heureux hasard vous écoutez ce message avant que le Romanov n’est totalement réintégré l’espace normal, je vous conjure de le détruire. Il ne doit pas tomber dans de mauvaises mains. XInan terminé.”


Nadja se redressa et revint vers le centre de contrôle tout en contactant le Carlton.

“- Ils sont de l’autre côté. Je vous envoie un fichier explicatif. Peut-on tenter un sauvetage? Ils ne sont peut être pas encore tous mort ! “

Mais pour ça, il fallait passer le voile entre les deux dimensions et il n’y avait que Sincet qui pouvait les aider.

descriptionDog Soldiers - Page 3 EmptyRe: Dog Soldiers

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“- J’ai un mouvement. Vingt mètres, dans cette direction.”

La voix de Bennet l’avait fait sursauter. Depuis quinze minutes qu’ils avaient franchi le voile dimensionnel, le petit groupe n’avait pas rencontré âme qui vive. Dans un coin du champ visuel du Chef Cook s’égrènait un compte à rebours implacable. L’engin bizarre qui leur avait permis de franchir la brane aurait épuisé ses réserves en une heure. Il ne leur restait plus que quarante cinq minutes pour trouver et évacuer les survivants… quarante quatre.

Mais la chance avait enfin tournée. Nadja guida rapidement ses hommes dans les méandres des couloir du Romanov pour arriver finalement dans la cuisine, tout aussi vide, silencieuse et obscure que le reste du vaisseau. Pourtant le caporal près d'elle continuait à lui indiquer la direction du fond de la pièce… La chambre froide.

D’un coup de pied armuré, elle fit sauter la serrure de la lourde porte et rentre, mitrailleuse braquée devant elle. Sans énergie, la réserve n’était pas resté froide longtemps. De la nourriture probablement avarié s’entassaient sur les étagère. Le sol était jonché de taches indéfinissable et l’odeur aurait sans doute été insupportable sans son casque. Nadja balaya l’espace du canon de sa mitrailleuse. Le halo lumineux capta soudain un mouvement. La ! Derrière ces étagères… Elle reconnut l’uniforme, les cheveux blond du lieutenant Duvernay mais aussi les yeux empli de noir et le visage vide de toute expression. Sans réfléchir, elle attrap par le col l’ancien officier qui se ruait sur elle et la propulsa contre une cloison avec une violence qui aurait réduit les os d’un corp normal en poudre. Mais elle n’était plus normale et se redressa avec des mouvement saccadé. Sans remords, sachant qu’elle n'avait plus rien d’humain Nadja actionna sa mitrailleuse et coupa quasiment en deux ce lieutenant qui aurait pu être, dans d’autres circonstances, son amie.

“- Chef ?
- Ceux qui sont dans cet état sont déjà morts ! Et vos armures ne vous protégeront pas s’ils arrivent au contact. Ne leur laissez aucune chances.
- Vous pensez que nous pouvons encore trouver des survivants? demanda Bennet.
- Si dans vingt minutes nous n’avons rien trouvé, on repart !
- Reçu.”


Vingt longue minutes pendant lesquelles ils arpentèrent les couloirs du vaisseau. A deux reprises, d’ancien membre d'équipage tentèrent de les surprendre. Les pulseurs mitrailleurs firent des ravages sur les chairs sans protection et le commando se fraya un chemin sans être réellement inquiété.

Arrivé devant le compartiment des machines, Nadja frissona. Dans son souvenir, la salle était immense, occupé par l’étrange réacteur qui leur permettait d’évoluer dans l’autre brane. Si leur ennemi s’était manifesté, comme semblait le prouver les membres d’équipages infectés, il serait sans doute ici. Le souvenir des tentacules noirs traversant la porte des étoiles faillit la faire reculer. Mais il leur fallait des certitudes avec de faire exploser ce vaisseau.

“- Trois, deux, un, go !”

Bennet entra en premier, suivi des premières classes Cameron et Scott. Toute peur oubliée, Nadja bondit à l'intérieur à son tour. Elle faillit percuter le caporal arrêté devant la porte et se déporta sur sa droite avant elle même de se figer. à son tour. L’essentiel de l’équipage devait être la. Leurs corps, couvert de sang, jonchaient le sol, figés dans des positions grotesques.

Au dessus d’eux, le réacteur pulsait lentement une lumière noire et malsaine.

“- L’Hérésiarque !
- Vous savez ce que c’est Chef?
- Votre pire cauchemar, caporal. Si cette chose vous touche, vous êtes mort, armure ou pas. On se tire. Il faut faire sauter ce vaisseau.
- Vous voulez qu’on place des charges ici ?
- Au moins une. Mais vous approchez pas des corps.”


Elle regarda les deux soldats se mettre au travail. Piéger le réacteur était le plus sûr moyen de détruire le Romanov mais un sombre pressentiment lui fouallait les entrailles.

“- Nadjjjja.”

L’interpellation la fit littéralement sursauter. Une forme émergeait de l’ombre et se dirigeait lentement vers elle. Elle le reconnu avant même de discerner ces traits, ravagé par une agonie inhumaine. Torse nu et couvert de sang, une plaie béait sous sa poitrine.

“- Xinan?
- Non… juste Richard. Xinan lutte contre l’Autre. Sans lui, je serai un zombie comme les autres. Mais je sens qu’il perd pied, bientôt je n’existerai plus. Tu dois me tuer, vite. S’il te plait. S’il venait à…”


La mitrailleuse du sergent interrompis les dernier mot de son ancien amant. Le haut du corps du capitaine se transforma en brouillard rouge qui vont se déposer sur le mur derrière. Si c’était la bonne chose à faire pour lui, ça n’était sans doute pas la meilleure des options. L’attention de l'Hérésiarque se tourna soudain vers ce petit groupe de nuisible. Les membre de l’équipage jusqu’alors immobile se mirent à bouger lentement, les bras tendus vers ces nouvelles proies.

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Il était temps de bouger ! L’équipage du Romanov se redressait et venait vers eux, d’une démarche traînante mais agressive. Quatre mitrailleuse rotatives se mirent en fonction et balayèrent leur rangs. Comme l’avait déjà découvert Nadja, il fallait détruire le corps en entier pour stopper ces choses. Les projectiles à très haute vélocité traversaient les corps en y laissant des blessure béantes et normalement fatale. Aujourd'hui, ils ralentissaient à peine leurs assaillant.

“- On se tire, commanda Nadja. Viser les jambes !”

Du réacteur s’extruda soudain un tentacule de lumière noire qui vint frapper Bennet. Le caporal était toujours en train d’armer la charge explosive quand il fut soulevé du sol puis projeté contre une parois comme une poupée de chiffon. Ses constantes vitales disparurent instantanément du champ de vision du chef d’équipe. Le temps qu’ils passent le sas un autre marine était mort, jeté par un tentacule au milieu de l’équipage.

Tout en courant vers l’avant, Nadja confirma l’explosion des deux armures. L’explosif s’armait à la mort de chaque marine mais nécessitait la confirmation du chef d’escouade pour s’activer. Dans la seconde le vaisseau trembla et se cabra. Il ne devait plus rester grand chose de la salle des machines mais elle doutait que cela affecte réellement leur ennemi.

Et elle avait raison. L’explosion mit l’Hérésiarque en furie. Deux tentacules enfoncèrent la porte et cherchèrent ces fâcheux intrus qui osaient continuer à vivre. Malgré leur peau de métal, la vie qui émanait d’eux était parfaitement visible et haïssable. Ils se déplacaient rapidement et il lui fallut du temps pour rattraper le premier. Il n’avait plus envie de jouer avec ces êtres ridicules. Il le tua comme les autres, simplement en le lançant contre un mur. Un instant plus tard, sa carapace de métal explosait, lui envoyant une onde de douleur jusqu'à son système central et le rendant encore plus enragé. Que des choses aussi frustre arrivent à le faire souffrir ainsi était impensable. Quand il reprit la poursuite, les trois fuyard restant étaient dans le moyeux central du vaisseau et allaient à présent encore plus vite. A cette vitesse, ils franchiraient le mur branaire dans quelques secondes. Il ne pouvait pas lui échapper ! L’Hérésiarque s'élança et franchit la limite en même temps, empalant avec une joie infinie et malsaine l’un d’eux. Il l’aurait ramené à lui si le passage ne s’était pas refermé. Il hurla silencieusement sa rage de ne pas les avoir tous tué mais ça n’était que partie remise. Bientôt il pourrait passer de l’autre coté et se repaître à sa guise de ses petits être, planètes par planètes.

De l’autre côté, Nadja regardait, incrédule, la lance d’obscurité dépasser de sa poitrine, suintante de son propre sang. Elle sentait confusément la malignité l’envahir. Des messages radios incompréhensibles hurlaient dans ses oreilles. Elle avait froid. Son champ de vision se rétrécissait.. Il n’y avait plus rien à voir… que le noir.

Et cette chose qui l'appelait par son prénom, encore et encore.

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La salle de conférence n’existait que dans le ventre du flux électronique généré par la flotte Aurora. Bien peu avait accès au cryptage de très haut niveau qui rendait les réunions qu’y s’y tenaient extrêmement confidentielles. En l’espace de quelques instant deux flash lumineux apparurent. L’un d’eux resta tel une nué de photon en suspension alors que l’autre prenait la forme d’un vieil homme en chaise roulante.

“- Mauvaise nouvelle ? demanda la nué de lumière
- J’en ai peur. Mon fils à provoqué cette réunion avant même son retour. Ce n’est pas bon signe. Mais le voilà, nous allons être fixé."


L’image de Ryan Sincet se matérialisa à son tour. Il avait l’air fatigué, nota son père, et inquiet.

“- Merci d’être la. Le Carlton est sur le chemin du retour. Nous avons du faire saborder le Romanov. Il n’y a pas eu de survivants dans l’équipage.
- Merde. On a perdu Xinan ?
- Oui. Le commando qui a aborder le vaisseau a du faire un massacre à cause de cette saloperie d’Hérésiarque.
- On dit merci aux anciens pour ce beau cadeau qu’il nous ont laissé. Cela veut dire que la brane nous est belle et bien fermée ?
- Oui. D'après l'analyse des enregistrements vidéos, ce monstre a trouvé le moyen de pénétrer le vaisseau via le réacteur. Envoyer un autre vaisseau traverser serait à présent un suicide.”


Le silence s’éternisa un moment. Ce projet de vaisseau furtif avait représenté une vraie chance de victoire pour les humains. Et l’expérience du Lovecraft avait également prouvé que le réseau de porte resterait fermé. Leur ennemi les avait bel et bien cloisonné à l’espace normal et pouvait continuer à jouer au chat et à la souris avec eux tant qu’il le voudrait.

“- Il y a un autre problème, reprit Ryan. Le chef de l’escouade qui a abordé le vaisseau n’a pas non plus survécue. C’était l’un des sujets que nous avons sélectionné pour l’opération De Lorean.
- Pourquoi l’avoir envoyé la dedans alors? demanda Adam, soudain furieux. Nous n’avons déjà pas assez de candidats valables.
- Je ne pouvais pas l’en empêcher sans éveiller de suspicion. Et puis cette fille avait la manie jusqu'à présent, de survivre à tout.
- C’est bien notre veine. Combien reste-t-il de candidat?
- Sept d'ascendance directe, comme elle.
- C’était la gamine Cook, c’est ca? Celle que Xinan avait étudié de près? Merde, avec sa double lignée, c’était notre meilleure preuve.”


La pluie de photon n’avait pas encore prononcé un mot, comme souvent dans ses réunion. Mais cette fois, elle s’exprima d’une voix douce.

“- As tu récupéré le corps, Ryan ?
- Oui. Il y a eut deux survivants qui ont pu la ramener.
- Alors pourquoi ne pas utiliser le protocole Hawkins ? En le couplant à de la psychochirugie pour qu’elle oublie cet… incident fâcheux.
- Vu la gravité des blessures, le corps ne tiendra pas longtemps. Quelques années tout au plus.
- Alors il va falloir mettre les bouchée double sur le projet De Lorean. J’en parlerai à Noa. Oh! Et mettez-moi ensuite cette fille à l’abris. Qu’elle n’aille pas à nouveau se faire tuer bêtement.
- Nous pourrions l’affecter au Bonaparte. Il est quasiment terminé mais devra subir des mois de test ensuite. Ca ressemblera à une promotion, de son point de vue.
- Parfait. Occupe-t-en. Et repose toi, tu as mauvaise mine.”


L’image s’estompa et ils se retrouvèrent à nouveau seul.

“- J’aurai pensé que tu rechignerais plus à utiliser cette technique. C’est toi qui l’avait qualifié d’ignoble, à l’époque.
- Ryan est aussi sur la liste des candidats potentiels pour De Lorean. Je préfère envoyer des trouffions, même à moitié cloné, que mon propre fils dans une mission suicide.”


L’image floue changea soudain pour devenir soudain un très vieil homme qui sourit gentiment à celui qui resterait toujours pour un gamin, même s’il avait presque soixante dix ans aujourd’hui.

“- Les soldats sont la pour ca. T’en fais pas gamin, ton fils restera à la maison.
- Merci oncle Z.”

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Le Romanov était suspendu dans le vide sans fin qui sépare les systèmes solaires. Un simple écho radar au milieux d’un néant inconcevable, loin de toute influence gravitationnelle autre que celle du centre lointain de la galaxie.

Une petite navette s’était détaché du Carlton et s’approchait lentement de la partie visible de l’ancien vaisseau de Nadja.

Installé dans le siège du copilote, Nadja observait son ancien vaisseau avec attention. C'était si étrange de le voir ainsi et… n’avait-elle pas déjà eu cette sensation? Cette pensée disparut aussitôt formulé. Une trappe s'ouvrait à l’avant du vaisseau et il ne lui falalut qu’un instant pour comprendre ce que c’était.

“- Il nous attaque ! Il faut dégager mon lieutenant.”

Mieux que personne à bord, elle connaissait la dangerosité des torpilles gravifique du Romanov Leur fragile navette serait balayée comme du papier par une explosion, même éloignée. Le pilote obliqua brutalement et mis la gaz tandis que le projectile fonçait droit sur eux.

“- Si la distance passe sous les dix kilomètres, l’ogive détonnera. idem après trois minutes de vol.”

Un chronomètre s’afficha sur le HUD du cockpit alors que Nadja se battait avec les commandes des leurres. Si elle avait reçu une formation basique de canonnier, elle n’avait eut que peu d’occasion de la mettre en pratique. Pendant de longues minutes, la navette fonça et obliqua pendant que nadja activait toute les défenses possibles. La torpille les avait quasiment rattrapée quand le compte à rebour atteignit zéro et qu’elle explosa enfin. L’effet fut dévastateur pour la fragile carcasse qui s’ouvrit sous le choc comme un fruit trop mûr projetant en tout sens les commando entassés à l’intérieur. A l’avant, Nadja et le pilote eurent un peu plus de chance. La navette se désintégra autour d’eux et l’impact, heureusement amorti les envoyer bouler sur une trajectoire aléatoire. Emy s’était immédiatement verrouillée et elle eut le temps de voir le système de sécurité du siège du pilote se mettre également en place avant de perdre connaissance.


“- L’implant mémoriel a fonctionné?
- Oui, monsieur. Elle a accepté le scénario proposé sans broncher. Nous en sommes à la vingt troisième itérations. Je pense que cela devrait suffire. Cela dit, ces techniques sont encore imparfaite. L’implant devrait tenir un moment, quelques années je dirai, mais guère plus.
- Cela suffira et son corps ?
- Les dommages sont réparés. Nous avons remplacé son coeur, ses poumons et régénéré deux vertèbres qui étaient endommagées.
- Des séquelles à prévoir ?
- Il y aura un peu de rééducation, mais rien de définitif. Enfin jusqu'à ce que tout se mettent à lâcher. Et ca ne sera pas beau à voir.
- Combien de temps ?
- Deux ans, trois peut être vu sa condition physique.
- Merci docteur. Tenez moi au courant de son réveil.”


Ryan sortit du laboratoire, rassuré mais aussi préoccupé. Deux ans pour terminer le Bonaparte et activer le projet De Lorean, c’était très court. Mais il faudrait que cela fonctionne. Ils avaient trop sacrifié pour renoncer à présent.



Lumière… douleur... nausée… Mais qu’est qu’il lui était encore arrivée? Avait-elle encore survécue à une catastrophe ? Ses souvenirs étaient par trop confus pour l’instant et elle avait décidément trop mal.

“- Tout doux, Chef, vous revenez de loin.
- Je connais la chanson, croassa-t-elle.”


Una paille se positionna au coin de ses lèvres et elle aspira l’eau avidement avant qu’une nausée ne la secoue et qu’un haricot n'apparaisse par miracle devant elle.

“- Bordel, j’ai été KO combien de temps ?
- Il a fallu du temps à votre corps pour régénérer. Les dommages dû au vide étaient…
- Combien de temps ?
- Un peu plus de deux mois, Chef. Mais vous n’aurez pas de séquelles.”



Deux mois… deux mois de sa vie foutus en l’air sur un lit d'hôpital. Ce coup ci on l’y reprendrait pas. A la fin de sa période, elle trouverait un boulot dans le civil et éventuellement un mec bien pour chauffer son lit et lui préparer à manger. Ca commençait à bien faire et elle n’aurait pas toujours cette chance de tout les diables qui la maintenait en vie, enver et contre tous.

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Quand elle avait appris qu’on l’affectait sur un nouveau prototype, pas encore sorti du chantier, et qu’il lui faudrait constituer l’équipe de sécurité ainsi que la former, Nadja avait soupiré de soulagement. Plus de déploiement au front, plus de risques stupides. Juste quelques idiots dont il faudrait botter le cul de temps à autre pour les mettre en ordre de marche.

Pas tout à fait des vacances mais ca pouvait s’en rapprocher assez pour qu’elle s’en contente jusqu'à sa fin de service, d’ici un an.

Cinq semaines plus tard, elle se demandait si elle n’aurait pas préféré être en mission de combat… une main attachée dans le dos. Avec ces mille deux cent mètres de longs sur douze ponts, le Bonaparte était le plus gros vaisseau que les humains aient jamais construit. Et il emporterait quasiment deux milles personnes une fois au complet.

Mais pour l’instant, ils étaient “à peine” six cent et c’était bien suffisant. La plupart des coursives étaient des foutoirs emplis de câblages et d’autre déchets dont tout le monde, y compris la maintenance semblait ignorer la provenance. Ils avaient dû dégager eux mêmes des quartiers pour loger les quelques soldats déjà arrivés tout en menaçant des pires sévices plusieurs équipes techniques qui n’avaient pas apprécié de retrouver leur matériel dans le couloir.

Il fallait au sergent chef artilleur des journées de dix huit heure pour coordonner les équipes, définir des plans d’occupations, des zones de patrouille, des rotations au restaurant tout en débutant l'entraînement de ses soldats.

Comme aujourd’hui ou elle devait accueillir un nouvel officier, dont elle ignorait tout.. Elle avait envisagé de déléguer cette tâche ingrate mais c’était son boulot et elle n’était pas du genre à déléguer les basses besognes.

Le hangar était gigantesque et aurait presque pu accueillir les premier vaisseau terriens comme l’Agamemnon ou l’Achille. La petite navette en train de se poser semblait en comparaison minuscule.

“- Le registre des arrivés Sergent Artilleur.
- Merci caporal. Oh, bordel de merde ! Trouvez moi une dizaine de personnes, pilotes mécanos, meme des MP si besoin et assemblez les en garde d’honneur. Vite !
- A vos ordres !”


Diligent, le caporal ne mit pas plus d’une minute à ressembler le comité d'accueil qu’elle avait demandé et elle s’occupa elle même de siffler les notes haut perchées signalant l’arrivée d’un officier supérieur. Bien rodé, l’assistance se mit au garde à vous à son commandement alors que le nouveau capitaine du vaisseau débarquait.

“- Repos Arti, s’amusa le nouvel arrivant. Vous savez que je comptais arriver discrètement ?
- Oui monsieur.
- Je me disais bien, maugréa-t-il avec un regard approbateur. Et bien faites moi faire le tour du propriétaire alors. Il parait que ce vaisseau est à la pointe de la technologie, je suis curieux de voir ca.
- Vous ne serez pas déçu, monsieur. Quand il sera terminé en tout cas. Si vous voulez bien me suivre.”


Et voilà comment on se retrouve baby sitter… Comme si elle n’avait que ça à faire. Tout ca pour avoir respecté la tradition. Une bonne action ne reste jamais impunie, disait son grand père.

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“- Ceci conclut donc la première phase des travaux, conclut le capitaine en éteignant la tablette qu’il tenait. Nous allons enfin pouvoir voir ce que ce vaisseau à vraiment dans le ventre.”

Nadja se demandait toujours ce qu’elle faisait dans une réunion d’officier supérieur. Évidemment sa position de “Chef” lui donnait un rôle à part dans la hiérarchie, mais assister à un briefing d’état major restait exceptionnel.
Avec deux mille homme d’équipage le Bonaparte était un monstre d’acier ou tout était exceptionnel, de toute façon.

“- Vous avez un moment, Chef?
- Bien sur, monsieur.”

La salle de réunion se vida pour ne plus laisser que la marine et le capitaine qui se détendit visiblement.

“- Comment vous les trouvez, Chef?
- Monsieur?
- Vous m’avez très bien compris, Arti. Laissez tomber la réserve et soyez franche.”


Décidément, ce capitaine ne faisait pas grand chose dans les règles, ce qui la rendait parfois complètement folle. mais elle devait admettre qu’il connaissait son métier et qu’il savait s’appuyer sur ses officiers quand il le fallait… Ainsi que sur ses sous officier.

“- Ils sont jeune, monsieur. J’aurai pensé que l’amirauté nous enverrait des officier plus expérimenté pour un tel bâtiment.
- Tout le monde ne croit pas dans ce projet. Et ce vaisseau à coûté autant que trois croiseurs de combat. Ca a rendu fou les petits comptables.
- Je comprend, monsieur. Du coup, ils nous envoie des officiers fraîchement issue de l’école pour compenser.”

C’était sans doute très logique dans l’esprit d’un rond de cuir bien tranquillement assis derrière son bureau.

“- Et donc, reprit le capitaine, mis à part jeune?
- Ils apprennent vite et sont très motivés. Mais ils ont beaucoup à apprendre.
- Les résultats des exercices que vous avez concocté ne sont pas brillants.
- Non, Monsieur, c’est certain. Mais il y a une franche amélioration dans toutes les équipes. Et pour des bleus devant prendre en main des technologies globalement nouvelles, je les trouve plutôt pas mauvais. Donnez moi un an ou deux et j’en ferai de vrai foudre de guerre.
- Un an ou deux? Vous ne seriez pas du genre à gonfler les délais juste pour les écraser et vous donner une réputation de faiseuse de miracle?
- Je n’oserais jamais mentir à un officier, Monsieur”


Il éclata de rire et Nadja sourit à son tour. Le Bonaparte volerait très bientôt et son équipage serait prêt.



“- Puissance nominale disponible, annonça le chef des opérations. Les quatre centrale à fusion sont à plein régime et synchronisée.
- Activez les moteurs principaux. Voyons ce qu’il a dans le ventre.”


C’était le moment de vérité. Depuis deux semaines, le Bonaparte avait quitté le berceau de métal dans lequel il avait été conçu, tracté par des remorqueurs, puis poussé par ces moteurs d’appoints. Aujourd’hui, les choses sérieuse commençait. Vu sa taille, le croiseur nécessitait une puissance colossale et personne n’était réellement capable si tout fonctionnerait parfaitement ou si la structure s'effondrerait sur elle même à cause de sa masse démesurée. “Ca fonctionne en simulation” répétait les ingénieurs avec confiance. N'empêche que la plupart d’entre eux observaient l’opération, bien a l’abris sur le Jacob Smith.

Nadja, elle, était sur la passerelle et gardait un oeil sur ses moniteurs. Elle n’avait pas grand chose à faire pour l’instant amis en cas d’incident, elle serait aux premières loge pour tenter de réguler les dégât.

“- Nous avons de la poussée, annonça le pilote avec un frisson dans la voix. Douze pour cent… dix huit…
- Amenez-nous à cinquante et stabilisez. Allons voir à quoi ressemble le printemps sur Jupiter ou mars.
- Pardon monsieur ?
- Ahah, laissez tomber, lieutenant. Allons vers cette lune comme prévu et revenons sagement à la maison ensuite.”


Amusée par cet échange ainsi que par la référence dont elle connaissait l’origine, Nadja n'intervient pas et se concentra sur ce qu’elle voyait. Lentement, l’énorme vaisseau prenait de la vitesse et sa structure semblait plutôt bien le supporter.

Une heure plus tard, le Bonaparte était revenu à son point de départ et l’ensemble de l’équipage souriait.

“- Et bien mes amis, commenta le capitaine, je crois que nous avons là une bien belle machine. La tournée de ce soir est pour moi.”

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“- Pleine puissance sur les boucliers. Donnons leur en pour leur argent.”

Les trois Ha’tak attendaient le Bonaparte à sa sortie d’hyperespace. Ca ne pouvait être un hasard mais ils auraient tous le temps de s’occuper de ça plus tard, s’ils survivaient. Un vaisseau non testé, un équipage sans expérience et encore incomplet face à des adversaires bien entraîné. Nadja ne donnait pas cher de leur peau.

“- Combien de temps avant de pouvoir refaire un saut ?
- Treize minutes au minimum.”


Inacceptable dans tout autre vaisseau de la flotte, ils avaient finit par accepter ce délai entre les sauts. L’immense masse du cuirassé demandait une énergie considérable pour le propulser et ouvrir une fenêtre d'hyperespace. Ce temps pouvait être diminué en y consacrant plus de ressources mais l’alimentation des boucliers et des armes était prioritaire en combat.

Les trois vaisseaux goa'uld ouvrirent le feu simultanément et Nadja se permit un rictus de contentement. Aucun dégât n’était signalé.

“- Venez sur le travers et feu.”


Les concepteurs du Bonaparte avaient renoncé à utiliser des canons orientables comme sur les croiseurs. A la place, des batteries fixes de Graser surdimensionnée hérissait les flancs du vaisseau et lui offrait une puissance de feu théorique inégalée.

La première bordée frappa un Ha’tak de plein fouet, surchargea ses boucliers et le détruisit. Les cris de joie sur la passerelle furent de courte durée. Des alertes systèmes fleurissaient un peu partout sur les consoles.

“- Rapport d’avaries, tonna le capitaine.
- Plusieurs condensateurs n’ont pas tenus la charge et ont explosé. Pas de victimes à déplorer mais la moitié des canons sont inutilisables.
- Foutus ingénieurs. Réduisez la puissances des Grasers pour conserver ceux qu’ils nous restent
- Équipes de réparation sur site, confirma Nadja. Comptez cinq minutes par batterie.”


Le manque d’expérience de l’équipage était la aussi criant.et pourrait bien leur couter cher. Pour l’instant, personne ne semblait paniquer, c’était déjà beaucoup. Plusieurs secousses firent trembler le navire. Leurs adversaires tentaient de prendre l’avantage tant qu’ils le pouviaent.

“- Bouclier à quatre vingt neuf pourcent.
- Organiser un feu roulant, décida le capitaine. Un tir toutes les deux secondes.”


Soumis à ce feu nourri, les deux Ha’Tak virent leur bouclier décroître très rapidement. l’un d’eux fut touché à plusieurs reprises de plein fouet et cessa visiblement de fonctionner, son atmosphère se déversant dans l’espace. Les cris de joies sur le pont furent de courte durée.

“- Nouveau adversaires en approche, annonça l’officier radar. Quatre… non cinq Ha’Tak et un vaisseau mère.”

De son poste, Nadja vit le capitaine serrer les dents. Leurs chances de survie venaient d’en prendre un sérieux coup

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“- Avons-nous gagné, Arti?”

Le capitaine n’en avait plus pour longtemps. Un tir bien ajusté (ou chanceux?) lui avait calciné la moitié du torse. Autour d’eux, à l’infirmerie, c’était le chaos. des dizaines de membres d'équipages gémissaient et agonisaient.

“- Oui monsieur. L’abordage a été repoussé et sept vaisseaux ennemis ont été détruit. C’est une formidable victoire.
- Je vous avais dit que ce croiseur changerait le cours de la guerre.
- Vous aviez raison, monsieur. Reposez vous.”


Le médecin lui avait expliqué que le capitaine ne passerait pas la nuit. Inutile de l’accabler avec les pertes humaines ou l'état lamentable du Bonaparte qui devrait revenir en cale sèche pour plusieurs mois… s’ils arrivaient jusque là avec leur moteur supraluminique endommagé et leur systèmes environnementaux à bout de souffle.

Sur les neufs Ha’tak attaquant, sept avait été détruit et les deux autres suffisamment endommagé pour qu’ils rompent le combat. Elle n’avait pas menti au capitaine, la victoire était historique mais leur avait coûté cher. En plus des dégâts matériels subis par le cuirassé, les abordages de Jafa avait semés la désolation dans les rangs du jeune équipage. L’assaut sur la passerelle avait coûté la vie à quatre officiers, cinq si on comptait le capitaine agonisant. Nadja s’en sortait bien avec sa brûlure à la cuisse. Elle claudiquerait pendant quelques jours mais restait parfaitement capable d’occuper son poste.

De retour sur la passerelle, elle trouva le jeune officier d’opération, maintenant aux commandes quasiment effondré sur son fauteuil. C’était à lui d’inspirer courage à l’équipage, ca n’était pas ainsi qu’il y arriverait. Mais quel âge avait ce gamin? Vingt deux, vingt trois ans peut être ? Jamais il n’aurait dû occuper un tel poste.

“- Monsieur, dit elle en se campant bien droite devant lui. Les brèches sont scellées et plus aucun ennemis n’est présent à bord.
Merci Chef. Nous ne pouvons pas rester ici mais nous n’irons pas bien loin. Les ingénieurs me disent que nous pouvons parcourir une centaine d’année lumière tout au plus. Nous pouvons atteindre quelques planète habitées mais de là à réparer…”


il avait affiché la carte du secteur ou les planètes de l’Union apparaissent en bleu. Le Bonaparte s’était éloigné pour réalisé ses tests le plus discrètement possible. Discrétion qui risquait aujourd’hui de leur être fatale.

“- New Paris est à cent vingt année lumière. Et la colonie est équipée de chantier naval.
- C’est un peu loin.
- Monsieur, les ingénieurs ont l’habitude des marges confortables. Je suis sûre qu’on pourra y arriver. Et ca nous permettra de recevoir des renforts très vite.”


Sous entendu : De nouveaux officier dont un capitaine expérimenté. Comme elle l'avait espéré, le jeune lieutenant accepta rapidement et le vaisseau se mit en route. Il leur faudrait plusieurs jours pour parcourir cette distance mais l’ex marine était confiante. Ils y arriveraient.

Le vaisseau serait immobilisé plusieurs semaines, probablement, elle aurait même sans doute le temps d’aller voir sa famille.

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New Paris n’existait plus. Le bonaparte avait finalement mis près de dix jours pour atteindre sa destination. Entre temps, la colonie avait été anéantie, écrasée par une main géante et sans pitié.

Les chantiers en orbite avaient été pulvérisé, ainsi que leur contenu et tous les ouvriers qui y travaillait. Au sol, sur la lune dans laquelle était extraite les matières premières les installations minières n’étaient plus que des ruines radioactives. La ville dans laquelle avait grandi Nadja n’avait pas non plus eut la moindre chance. Le bombardement orbital avait crevé les dômes de métal translucide et détruits les quartiers d’habitations en dessous. Ceux qui n’étaient pas mort dans les explosions et les incendies qui avaient suivi avaient péri d’asphyxie dans les minutes suivantes. Quelques navettes avaient tenté de décoller entre temps et leurs carcasses tordues gisaient à la surface de la planète, témoignage de l’acharnement de leurs adversaires.

“- T’es calmée?
- Non, et c’est pas prêt d’arriver.
- Nadja, j’ai besoin de toi ! Tu crois que c’est pas dur pour moi ?
- T’es officier, t’es pas censé avoir un cœur.”


Même au fond du trou (et pas seulement psychologique) dans lequel elle était, Nadja s’en voulut immédiatement pour ses paroles. Naomi, qui avait pris le commandement du Bonaparte deux jours avant d’arriver ici, devait souffrir autant qu’elle. Comment arrivait-elle à rester calme, là où le chef de la sécurité du vaisseau avait hurlée, bue plus que de raison et envoyé trois de ses hommes à l’infirmerie avant d'être maîtrisée et envoyée en cellule.

Ça n’était pas comme ça qu’on s'adressait à son capitaine, même si c’était une amie chère. Elle s’excusa d’un geste et prit une profonde inspiration.

“- T’as besoin de quoi ?
- De mon chef de la sécurité, bordel ! Tu crois être la seule à péter les plombs ? New Paris n’est pas la seule colonie à avoir été détruite. Ils sont en train de nous massacrer.
- S’il savaient où nous trouver, pourquoi ils l’ont pas fait avant?
- T’es pas la seule à te le demander. Mais l’important, c’est que la moitié de l’équipage a perdu des proches et l’autre moitié est morte de trouille à l’idée que ça lui arrive. On doit remettre ce bâtiment à flot et vite. Tu comptes m’aider ou je te laisse croupir dans ce trou le reste de ta vie ?
- OK, t’as gagné, fais-moi sortir d’ici. Mais quand on passera à l'attaque, je veux ta parole que je commanderais l’unité au sol.
- Si tu leur place quelques flechettes de ma part, ça me va très bien.’”


Le nouveau capitaine fit un signe au MP qui attendait à côté pour qu’il ouvre la cellule. Une fois sortie Nadja prit son amie dans ses bras dans une étreinte d’ours.

“- Tu vas faire un capitaine du tonnerre !
- On va leur en faire baver toutes les deux, je te promets, Puce. Enfin si tu m’étouffe pas avant.”



Dans la salle de conférence, sur Aurora, la carte de la galaxie montrait les zones rouges ou frappait Tonatiuh. Chaque jour un ou deux systèmes de plus tombait sous les coups de l’ennemi sans que la flotte humaine ne puisse y faire quoi que ce soit.

“- Il a rompu le pacte, constata Ryan Sincet.
- Pas comme si s’était surprenant, répondit Adam. Nous savions que le statuquo ne durerait pas éternellement. Quand mes parents ont négocié cet accord avec lui, personne n’était dupe. C’est un miracle que ca est tenu si longtemps.
- Une idée de ce qui changé pour qu’il se décide à en finir ?
- Le Bonaparte. Tu as lu le rapport ? Avec un équipage à moitié formé, il a détruit une dizaine de Ha’Tack. Et il n’était équipé que de missile standard, pas des torpilles gravifiques qui lui sont destinés. Tonatiuh sait que si nous alignons trois ou quatre cuirassés de cette classe, il ne sera pas en mesure de nous arrêter.
- Autrement dit, c’est de notre faute si le pacte est brisé ?”


Adam se contenta de hausser les épaules. Le traité secret signé entre Goa’uld et terriens avait permis à ces derniers de survivre quasiment un siècle et se préparer à une revanche inévitable. Tonatiuh avait autorisé l’évacuation de la Terre et aux colonies humaine de fleurir. L’état de guerre avait été maintenu artificiellement entre les deux nations, pour la forme, entre les deux nations pendant tout ce temps pour permettre aux Goa’uld de rester une nation dominatrice.

"- Il nous faut lancer le projet DeLorrean.
- Nous ne sommes pas prêts, répondit Ryan en secouant la tête.
-Nous ne pouvons plus nous permettre d’attendre. Envoie sur le Bonaparte les candidats. Il mènera la charge vers la Terre. Nous engagerons la flotte pour les couvrir. Quitte ou double.
- Je partirais avec eux alors. Quitte ou double.”

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Une vingtaine de croiseurs et autant de bombardier léger les attendait sur place. A peine un tiers des effectifs avant l’assaut brutal de Tonatiuh sur les colonies humaines. Certains étaient peut être resté en protection mais la plupart n’était plus que des carcasses tordues à la dérive dans des dizaines de systèmes ravagés..

“- Message du Picard. Il nous souhaite la bienvenue et vous invite à bord pour un briefing, capitaine.
- Remerciez les. Je me rendrai à bord dès que nous serons en formation.”


L’amie d’enfance de Nadja était décidément bien loin remarqua fièrement le chef de la sécurité. Elle avait endossé son rôle de capitaine sans hésiter et ne laissait paraître aujourd’hui aucun des signes de faiblesses qu’on lui avait reproché pendant ses classes et lui avait fait abandonner la formation de marines pour celle de pilote. Mine de rien, cet abandon s’était révélé être judicieux, au vu de la carrière fulgurante de l’officier.

“- Chef, je vous laisse les clés de la maison, fit Naomi.
- D’accord Madame. Je vais essayer de ne rien casser.”


Sur un dernier sourire un peu crispé, le capitaine disparue et Nadja se retrouva à nouveau seule. Le bonaparte étant à l'arrêt, sa présence permanente sur la passerelle n’était pas nécessaire. Elle descendit dans les niveaux pour se rendre dans les quartiers des commandos ou s’entrainaient ses collègues.

Dire que l’ambiance n’était pas à la fête était un euphémisme. Ni dans les salle de repos ni dans les gymnases on n’entendait les rires ou les plaisanteries grasses habituelles. IL n’y avait qu’un silence concentré ou recueilli. Tous avaient perdu de la familles ou des amis proche et ne rêvait que d’en découdre.

Elle connaissait la plupart d’entre eux de nom et même leurs proches dans certains cas. Le sergent artilleur s'arrêta plusieurs fois pour demander des nouvelles, manifester sa sympathie ou simplement son soutiens. Elle se sentait navrée pour eux tous pour ce qu’ils avaient tous vécue et encore plus plus pour ce qu’elle allait probablement leur demander.

“- Ecoutez moi, finit-elle par crier, une fois arrivée dans la salle de repos. Notre halte ne sera que de courte durée. Tenez vous prêts à tous moments, ainsi que vos armures. Je ne sais pas ce que les huiles vont décider pour al suite mais m’est avis que ca sera pas de tout repos et qu’on ira pour faire faire très mal.”

Un murmure d’assentiment monta du petit groupe auquel Nadja faisait face. Elle n’avait pas douté un instant de leur réponse, ce qui ne l'empêcha pas de sourire cruellement. Celui qui se mettrait en travers de leur chemin le regretterait amèrement.

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Voir la Terre, berceau de l’humanité, fit un choc à Nadja. Bien sur, la planète ne ressemblait plus à la boule bleue dont elle avait vu tant d’images depuis sa naissance. Il n’en restait qu’un caillou sombre, desséché, sans la moindre once de vie. Tonatiuh avait fait du lieu de naissance de l’humanité un exemple de sa toute puissance en le stérilisant définitivement.

Il en avait également fait son système principal, le siège de son pouvoir et le port d’attache de son armada. Des dizaines de Ha’tak orbitaient habituellement autour de la planète morte, dominé par sa gigantesque base d’opération qui lui servait également de palais.

Palais qui était l’objectif de l’assaut final de la Terre.

Avec toute les opérations de destruction aveugles lancé par Tonatiuh, une grande partie de son armada était dispersée aux quatre coins de la galaxie. Ce qui restait de la flotte de combat humaine et de leurs alliés s’était matérialisé non loin de Mars et avançait à présent en ordre de bataille vers les défenses ennemies. En avant du groupe de bataille, le Bonaparte menait la charge, prêt à à pulvériser les défenses goa’uld.

Passer à travers les vaisseau pyramidaux ne serait qu’un formalité pour le cuirassé et la flotte qui l’accompagnait. Affronter la base stellaire au bouclier réputé impénétrable serait une autre paire de manche. Il faudrait pourtant bel et bien passer ses défenses pour permettre aux commandos en armure de se lancer à l’assaut de la forteresse.

Les six cent fantassins s’étaient massés dans des barges de débarquement la veille et étaient arrivé dans le système quelques heures auparavant. Protégé par un champ d’occultation, ils avaient lentement approché de leur objectif et attendaient maintenant le bon moment pour agir. Le bouclier de la station orbitale devait être abaissé avant qu’ils puissent se téléporter à bord.et accomplir leur mission de destruction.

En attendant, ils en pouvaient qu’attendre et regarder le spectacle de destruction qui se déroulait devant eux.

“- Une sacré force de frappe, hein chef?
- Dommage qu’on est pas plus de ces cuirassés. Nous aurions vraiment renverser la donne.
- C’est exactement pour ça que Tonatiuh a attaqué. Il a compris que nous n’étions plus qu'à quelques mois de lui botter les fesses. ”


Ryan Sincet s’était invité dans sa barge et était décidé à débarquer avec eux, malgré ses protestations. Personne dans l’équipe n’avait le temps de faire du babysitting avec un civil. Surtout qu’il était peu probable qu’aucun d’entre eux reviennent de cette mission. Et comme pour tous les autres assaillants, Nadja s’en moquait éperdument. Elle n’avait plus aucune raison de vivre. Seulement de faire mal, très mal.

Sincet devait bien savoir que c’était une mission sans retour. Que cherchait-il donc à prouver ? Quelque chose échappait au sergent artilleur décidément.

Le Bonaparte avait à présent passé les défense extérieure et ses canons pilonnaient le bouclier de la station, sans aucun effet apparent.

"- Ouverture de fenêtre hyperspatiale !”

Le cri du navigateur leur fit redresser la tête. Des dizaines de vaisseaux goa'uld apparaissent dans le champ de bataille et prenait à revers les forces terriennes. Aussitôt, les croiseurs se mirent en formations autour du Bonaparte pour le protéger au maximum tandis qu’il accomplissait sa mission. Tout n’était plus qu’une question de temps… Une course à la destruction.

Mais Tonatiuh avait une autre surprise pour eux. Sa station était particulièrement bien protégée mais elle n’était pas non plus dépourvue d’armes. Inspirée des rayons Asgaard, il avait conçu un lance énergétique capable de percer les plus puissants boucliers… comme celui du cuirassé qui le bombardait sans relâche.

Pendant de longues secondes la protection du Bonaparte soutint l’attaque avant que le bouclier ne vire au rouge puis ne s'effondre. La décharge d’énergie transperça par le dessous le cuirassé. S’il n’explosa pas, les tirs s’interrompirent pendant de longue secondes ou la bataille sembla retenir son souffle. L’esprit de Nadja s’était figé. Si elle avait été à bord… Ses amis y étaient toujours, eux. Naomi…

Aussi soudainement qu’ils s’étaient interrompu, les moteurs du léviathan se relancèrent et il s'élança vers la sphère. Sans bouclier, si la lance avait eut le temps de recharger, il serait coupé en deux. Quelque instant avant l’impact, le cuirassé lâcha une bordée de missiles, à bout portant, qui se fracassa contre le bouclier déjà affaibli.

L’impact des millions de tonnes de métal contre le bouclier énergétique fut dévastateur. L’avant du cuirassé explosa tandis que les moteurs à l'arrière continuait à pousser jetant toujours plus de masse contre le mur inébranlable.

“- Je détecte une ouverture fit le navigateur. Ils ont réussi !
- Une force irrésistible face à un mur inébranlable… Incroyable
- Des milliers de gens viennent de mourir pour accomplir leur mission, Monsieur. A nous de remplir la notre.
- Vous avez raison, Chef. Allons y avant que la brèche ne se referme.”

Dix secondes plus tard, six cents commandos en armures étaient à l’intérieur de la station orbitale ennemie, prêt à y semer la mort et la destruction.

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