“- Repos, Sergent. Asseyez vous.
- Merci madame.”
Le bureau du colonel McLoyd était spacieux et offrait une vue imprenable sur le parcours d'entraînement ou se démenait une demi-douzaine de futures recrues. Une photo d'une version bien plus jeune du dirigeant de l’académie serrant la main du président Hayes attira le regard de Nadja. Avant de prendre en charge l’école, la femme en face d’elle avait connue quelques une des missions les plus difficiles de l’histoire. Elle y avait gagné assez de médailles et de distinctions pour remplir une armoire et y avait perdu un bras et une oreille. Le clonage d’organe était à l’époque encore balbutiant et on lui avait posé à la place des prothèses métallique qui renforçait son aura de dinosaure a qui personne ne cherchait de noises.
“- Comment trouvez-vous votre groupe ?
- Certains sont prometteurs et ferons de bons marines. Mais la plupart ne passerons pas les test finaux. Ils n’ont pas assez de tripes.
- C’est regrettable. Vous savez que beaucoup vous trouve très dure. Vous êtes censé les former, pas les détruire.
- Quand il seront sur le terrain…
- Je sais, l'interrompit-elle sèchement. Vous ne serez pas là pour leur tenir la main et ils vont mettre en danger leur coéquipier. J’ai déjà entendu ça. Je suppose que vous vous souvenez du sergent Kubrick?
- Bien sûr madame, je ne risque pas de jamais l’oublier. C’était un excellent…
- Arrêtez votre baratin. C’était un connard aigri qui ne pensait qu'à se passer les nerfs sur des gamins. Vous savez ce qu’il pensait de vous?”
Sans attendre de réponse elle récupéra une tablette posée sur son bureau et lue un passage à haute voix.
“- Cook est tout juste bonne à prendre des coups et récurer les chiottes. Elle ne tiendra pas dix minutes en combat réel ! Elle n’a rien faire chez les marines”
Le colonel laissa à Nadja le temps de digérer ce qu’elle venait d’apprendre avant de reprendre.
“- En plus d'être un sinistre con, ce type est un misogyne de la pire espèce. Lui casser les dents le jour de son départ m’a fait un bien fou. Inutile de me remercier, je ne vous raconte pas cette histoire pour ça.
- Vous craignez que je sois trop dure parce que je le prendrais pour modèle?
- C’est à peu près ça. Vos états de services montrent à quel point il s’est planté avec vous. Et ca vaut aussi pour votre amie qui, si nous ne l’avions pas récupéré in extremis ne serait pas aujourd’hui sur la liste restreinte des futurs commandants de croiseur de combat. Alors ne mettez pas ces méthodes sur un piédestal. Je ne dis pas que vous ne devez pas être dure. C’est votre boulot de leur en faire baver pour les pousser à compter les uns sur les autres et développer l’esprit de corps. Si vous prenez un oisillon dans le creux de la main et que vous serriez trop fort, vous l’écraser. Mais si vous ne serrez pas assez fort, il s’envolera. A vous de trouver le bon équilibre.
- Je comprend madame, répondit Nadja qui n’avait qu’une idée très vague de ce que pouvait être un oisillon.
- Je n’en doute pas. Vous êtes un modèle pour tous ces jeunes. Ça serait dommage qu’ils en viennent à vous détester. Contre productif même. Je vous laisse y réfléchir. Ça sera tout sergent.
- Merci madame."
Sur un salut impeccable, Nadja se prépara à sortir mais s'arrêta la main près du panneau de commande de la porte?
“- Puis je vous poser une dernière question, mon colonel ?
- Je vous en prie.
- Vous avez réellement cassé les dents du sergent Kubrick?
- Oh oui ! Et vous n’imaginez pas la satisfaction que que j’en ai tiré.
- Je crois que je peux l’imaginer, au contraire. Merci mon colonel.”
Avec un petit sourire, elle sortit du bureau et se dirigea vers le baraquement ou ses bleus dormaient. Après une nuit blanche passé à courir dans la boue, elle leur avait accordé un moment. Une heure était bien suffisante, non ?
- Merci madame.”
Le bureau du colonel McLoyd était spacieux et offrait une vue imprenable sur le parcours d'entraînement ou se démenait une demi-douzaine de futures recrues. Une photo d'une version bien plus jeune du dirigeant de l’académie serrant la main du président Hayes attira le regard de Nadja. Avant de prendre en charge l’école, la femme en face d’elle avait connue quelques une des missions les plus difficiles de l’histoire. Elle y avait gagné assez de médailles et de distinctions pour remplir une armoire et y avait perdu un bras et une oreille. Le clonage d’organe était à l’époque encore balbutiant et on lui avait posé à la place des prothèses métallique qui renforçait son aura de dinosaure a qui personne ne cherchait de noises.
“- Comment trouvez-vous votre groupe ?
- Certains sont prometteurs et ferons de bons marines. Mais la plupart ne passerons pas les test finaux. Ils n’ont pas assez de tripes.
- C’est regrettable. Vous savez que beaucoup vous trouve très dure. Vous êtes censé les former, pas les détruire.
- Quand il seront sur le terrain…
- Je sais, l'interrompit-elle sèchement. Vous ne serez pas là pour leur tenir la main et ils vont mettre en danger leur coéquipier. J’ai déjà entendu ça. Je suppose que vous vous souvenez du sergent Kubrick?
- Bien sûr madame, je ne risque pas de jamais l’oublier. C’était un excellent…
- Arrêtez votre baratin. C’était un connard aigri qui ne pensait qu'à se passer les nerfs sur des gamins. Vous savez ce qu’il pensait de vous?”
Sans attendre de réponse elle récupéra une tablette posée sur son bureau et lue un passage à haute voix.
“- Cook est tout juste bonne à prendre des coups et récurer les chiottes. Elle ne tiendra pas dix minutes en combat réel ! Elle n’a rien faire chez les marines”
Le colonel laissa à Nadja le temps de digérer ce qu’elle venait d’apprendre avant de reprendre.
“- En plus d'être un sinistre con, ce type est un misogyne de la pire espèce. Lui casser les dents le jour de son départ m’a fait un bien fou. Inutile de me remercier, je ne vous raconte pas cette histoire pour ça.
- Vous craignez que je sois trop dure parce que je le prendrais pour modèle?
- C’est à peu près ça. Vos états de services montrent à quel point il s’est planté avec vous. Et ca vaut aussi pour votre amie qui, si nous ne l’avions pas récupéré in extremis ne serait pas aujourd’hui sur la liste restreinte des futurs commandants de croiseur de combat. Alors ne mettez pas ces méthodes sur un piédestal. Je ne dis pas que vous ne devez pas être dure. C’est votre boulot de leur en faire baver pour les pousser à compter les uns sur les autres et développer l’esprit de corps. Si vous prenez un oisillon dans le creux de la main et que vous serriez trop fort, vous l’écraser. Mais si vous ne serrez pas assez fort, il s’envolera. A vous de trouver le bon équilibre.
- Je comprend madame, répondit Nadja qui n’avait qu’une idée très vague de ce que pouvait être un oisillon.
- Je n’en doute pas. Vous êtes un modèle pour tous ces jeunes. Ça serait dommage qu’ils en viennent à vous détester. Contre productif même. Je vous laisse y réfléchir. Ça sera tout sergent.
- Merci madame."
Sur un salut impeccable, Nadja se prépara à sortir mais s'arrêta la main près du panneau de commande de la porte?
“- Puis je vous poser une dernière question, mon colonel ?
- Je vous en prie.
- Vous avez réellement cassé les dents du sergent Kubrick?
- Oh oui ! Et vous n’imaginez pas la satisfaction que que j’en ai tiré.
- Je crois que je peux l’imaginer, au contraire. Merci mon colonel.”
Avec un petit sourire, elle sortit du bureau et se dirigea vers le baraquement ou ses bleus dormaient. Après une nuit blanche passé à courir dans la boue, elle leur avait accordé un moment. Une heure était bien suffisante, non ?