Stargate Zone
Bienvenue,

SGZ est un forum RPG, c'est-à-dire que vous incarnez un personnage avec une vie, un passé, des émotions, des envies, des manies, etc ...
Vous le faites vivre, parler et tout ça par écrit.


Etape 1 : Lisez le Codex de Stargate Zone

Etape 2 : Inscrivez-vous

Etape 3 : Présentez-vous

Etape 4 : Amusez-vous !

Avec Stargate Zone bienvenue aux portes de l'imaginaire !


Stargate Zone
Bienvenue,

SGZ est un forum RPG, c'est-à-dire que vous incarnez un personnage avec une vie, un passé, des émotions, des envies, des manies, etc ...
Vous le faites vivre, parler et tout ça par écrit.


Etape 1 : Lisez le Codex de Stargate Zone

Etape 2 : Inscrivez-vous

Etape 3 : Présentez-vous

Etape 4 : Amusez-vous !

Avec Stargate Zone bienvenue aux portes de l'imaginaire !

Stargate Zone
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Stargate ZoneConnexion
Le Deal du moment : -39%
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
Voir le deal
399 €

Dog Soldiers

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Le nom du capitaine fora un trou dans la pensées comme un dard de pulseur dans une motte de beurre. Xinan, l’un des derniers Tok’ra encore en vie. Contemporain de son grand-père et des grands héros de la diaspora. Le sergent avala difficilement sa salive en essayant de ne pas passer pour une cruche. Elle s’installa dans le siège en face du bureau, raide comme un I.

”- Je vois que vous connaissez mon nom. La réciproque est vrai. J’ai bien connu votre grand père, ainsi que votre père d’ailleur.
- Mon père vous connais ?
- Non. Il est assez peu probable qu’il se souvienne de moi. C’est moi qui l’ait mis au monde. Enfin moi dans ma précédente vie.
- Oh...”


Une question lui brûlait les lèvres mais elle n’osa pas la poser. Même si l’échange était peu protocolaire, Xinan restait son officier supérieur. Après un court silence, il reprit sur un ton plus sérieux, sans se départir de son sourire.

“- Vos états de services sont excellent sergent. Vous êtes une forte tête, mais vos hommes vous apprécient, ainsi que vos officiers supérieurs. Vous avez été plusieurs fois blessée au combat mais cela ne vous a jamais arrêté plus de quelques semaines. Et au moment ou vous auriez pu arrêter, vous ressignez pour une nouvelle période. On pourrait croire que vous êtes accros à l’adrénaline, ou que vous voulez mourir. Qu’est ce qui vous motive aujourd’hui, sergent.”

Nadja prit le temps de réfléchir. Elle soupçonnait que l’homme en face d’elle ne se contenterait pas d’une réponse bâclée ou banale. Elle opta donc pour la franchise la plus totale.

“- Je ne suis plus la gamine qui a quitté New Paris il y a cinq an, sir. Même si ma famille est toujours la bas, je n’ai plus grand chose à y faire. Je suis une marines avant tout, et franchement, c’est tout ce que je sais faire.
- C’est le cas de beaucoup de militaire. La plupart arrivent à se réinsérer dans la vie civile après une période d’adaptation.
- Oui, et la plupart des femmes deviennent mère au foyer, grimaça-t-elle. Je connais les statistiques. Mais très peu pour moi ce genre de vie.
- Je comprend. Et je ne vais pas cracher sur un marine d’expérience, je ne vous le cache pas. J’ai besoin de quelqu’un en qui je puisse compter pour devenir mon bosco. ”


Cette fois, Nadja ne put s'empêcher de marquer sa surprise. Le rôle de bosco, tombé en désuétude depuis des décennie était revenu au devant de la scène depuis quelques années. Chargé de l’articulation entre les officiers et l’équipage, il était de facto le sous officier le plus gradé à bord ainsi que le seul à être armé en permanence, en tant que responsable de la sécurité.

“- Moi ? Mais… vous devez bien avoir d’autres membres d’équipage capables de tenir un tel rôle.
- Bien sur, mademoiselle, vous n'êtes pas unique. Mais bon sang ne saurait mentir, comme il se disait sur Terre. Et s’il y aune chose qu’on ne pouvait enlever à voter grand père, c’était son sens du devoir. Alors : qu’en dites vous?
- J’en serai très honoré, sir. Je ne vous décevrai pas.
- Je sais ! Vous avez des questions je suppose ?
- Et bien oui. J’aimerai savoir ou nous sommes, Sir. Je n’ai jamais vu un vaisseau comme celui-la.
- Et vous ne risquiez pas, vu que c’est un prototype. Mais je compte bien prouver la fiabilité du concept.”


Il fit une pause mais Nadja n’était pas du genre à interrompre un officier supérieur, même si elle sentait arriver un cours magistral.

“- Je suppose que vous connaissez la technologie de camouflage Goa’uld. L’idée de se rendre invisible pour surprendre l’ennemi n’est pas nouvelle. Mais nous sommes allé un peu plus loin avec ce vaisseau. Je laisse la physique aux industries Sincet, mais le principe général est que nous ne sommes plus dans notre univers. Sous la 3-brane qui sous tend notre univers, m’a dit Adam… Comme vous l’avez vu à notre arrivée, nous pouvons ouvrir des passages à volonté, mais le Romanov reste en permanence la ou il est. Y compris au combat, ce qui le rend particulièrement redoutable.
- Il tire en restant invisible?
- Exactement. Il n’est d’ailleur pas équipé d’arme énergétique. Uniquement de missiles dont nous pourrons bientôt tester le punch. Mais il n’est pas seulement invisible. Un tir adverse passera à travers nous sans le moindre dommage. Ne cherchez plus l’arme absolue, vous êtes à bord.”


Bien qu’un rien pompeuse, l’affirmation fit son effet et le sergent sourit de toute ses dents. Il lui tardait déjà de voir exploser les vaisseau ennemis.

“- Avec de telles armes, vous allez mettre les marines à la retraite, capitaine.
- Peu probable, mademoiselle. Nous aurons toujours besoin de spécialiste de l’abordage. Et c’est la ou vous intervenez.
- Vous pouvez comptez sur moi, Sir.
- Je n'en doute pas un instant. Vous pouvez disposez, sergent. Le caporal doit vous attendre pour vous conduire à vos quartier. Vous avez la soirée pour vous faciliter avec le vaisseau et je vous veux opérationnelle demain à 0700. Rompez
A votre ordre capitaine. Et merci !”


Les yeux brillants, Nadja sorti de la cabine et se laissa guider vers sa cabine. Avec un tel vaisseau, l’humanité pouvait gagner la guerre.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Le capitaine Isaac Teoh observa fièrement la passerelle de son Ha’Tac. A cinquante neuf ans, il était le seul humain aux commandes d’un tel vaisseau de combat. Tonatiuh n’attribuait pas sa confiance aisément et préférait placer des jaffas dans des postes de commandements. Il avait fallu toute une vie à l’officier pour prouver qu’il était capable d’assumer de telles responsabilités et qu’il n’avait que peu de considération pour les sois-disant humain libres. Après la destruction de leur planète mère, les survivants auraient dû courber l’échine pour assurer leur survie. Au lieu de cela, un grand nombre s’était rebellé et continuaient à combattre et mourir. Quelle stupidité ! Il fallait s’adapter pour survivre.

Et tous ses officiers s’étaient adaptés. Tous enfants de prisonniers de guerre, ils avaient su saisir leur chance et étaient aujourd’hui des citoyens libres du royaume galactique de leur Dieu. Et ils avaient juré de le défendre. En orbite autour de l’étoile naine de Gliese 581, ils venaient ravitailler une station scientifique alliée tout en patrouillant dans la zone à la recherche de pirates ou de rebelles.

“- Avez vous trouvé notre destination, lieutenant Jones ? demanda-t-il d’une voix faussement patiente.
- Non monsieur, fit nerveusement le jeune homme. Je n’ai rien sur mon radar. Ce n’est pas normal.
- Vous avez vérifié votre matériel?
- Oui, deux fois. C’est à n’y comprendre ! "


Agacé, le capitaine se leva de son fauteuil pour venir se placer derrière le lieutenant mal à l’aise. Il pouvait comprendre l’inexpérience mais n’avait aucune patience envers les incompétents. D’un regard, Il vérifia la console et ses réglages, puis lança un nouveau diagnostic. Il dut finalement se rendre à l’évidence, Jones avait raison, il n’y avait rien ici. La station avait bel et bien disparu.

“- J’ai des traces d’explosions, monsieur, constata l’officier tactique. Secteur 0812. Beaucoup de particules ionisées et peut être… attendez… oui des débris. Mon dieu, aucun ne fait plus d’un mètre carré. La station a été pulvérisée.
- Alerte rouge ! tonna Teoh. Quand a eut lieu l’attaque ?
- C’est récent, monsieur. Les débris sont encore “chaud”. Moins de vingt quatre heures.
- Une idée de qui a pu faire ca?
- Pas encore. Mais je ne détecte aucune signature de fenêtre hyperspatiale.
- Ces types ne sont pas venu ici avec des moteur subluminiques ! s’emporta le capitaine, avant de se reprendre.”


Il avait hérité deux choses de sa mère médecin militaire pendant la diaspora : une intelligence aiguë et un caractère de cochon. Mais il savait aussi reconnaître quand il s’emportait injustement. Il posa la main sur l’épaule de son officier et se força à prendre un ton calme et confiant.

“- Continuez à chercher.”

Le capitaine se réinstalla dans son fauteuil et attendit patiemment les résultats des analyses de l’équipage. En quelques minutes, une image plus nette se dessina. Le niveau principal de la station avait détonné en premier emportant, sans doute, le poste de commandement et les officiers supérieurs. Puis le réacteur avait suivi, une trentaine de seconde plus tard, vaporisant le reste de la structure et les derniers survivants. Mais il n’y avait aucune traces d’agresseurs.

“- Et pourtant, quelque chose l’a frappé, j’en mettrais ma tête à couper, murmura Jones.
- Qu’est ce qui vous fait dire ca? demanda le capitaine.
- Regardez ici, monsieur. La zone d’impact est sur la coque extérieure. J’ai comparé avec les plans contenus dans la base de données. Je ne vois aucune raisons logiques pour laquelle il y aurait eut une explosion à cet endroit.
- Un vaisseau furtif aurait-il pu les attaquer?
- Je ne vois pas comment. Sauf si l’équipage dormait, ils auraient eut le temps de lever leur bouclier. Et je ne vois aucune trace d’arme à énergie ou du combustible de réacteur d’un missile. Sans compter que, comme je vous le disais, il n’y a aucune trace d’ouverture de fenêtre hyperspatiale.”


Frustré, le lieutenant fixait son écran radar comme si celui-ci pouvait soudain lui afficher toute l’histoire. Soudain, il se pencha en avant pour fixer un point puis recula en soupirant de frustration.

“- Quelque chose, lieutenant ?
- Je ne sais pas, capitaine. Ça fait deux fois que l’écran m’affiche une anomalie gravifique. Mais je n’ai pas le temps de faire le point dessus qu’elle disparaît. Mais ça ne ressemble à rien de ce que je connais.
- Concentrez vous sur la station, lieutenant. Ne vous laissez pas déconcentrer par des fantômes.”


S’ils n’avaient rien trouvé d’ici une heure, ils devraient repartir. Et Tonatiuh n’allait pas apprécier. Teoh retournait s'asseoir lorsque le lieutenant poussa une exclamation qui le fit se retourner brusquement.

“- Missiles en approche ! Deux, non quatre ! Distance cinq mille mètres, vitesse 400m/s en augmentation !
- Bouclier pleine puissance !
hurla le capitaine en s’accrochant à son fauteuil.

Comment ses projectiles avaient-ils pu se trouver la? C’était impossible. Il n’y avait pas eu d’alerte de verrouillage, pas d'apparition d’un vaisseau camouflé. Amer, il songea que ce qui avait détruit la station allait également les pulvériser et qu’il ne pouvait rien y faire.

Comme des requins affamés les quatre projectiles se ruèrent sur leur proie et détonnèrent dans un cauchemar de feu nucléaire auquel aucun bouclier ne pouvait esperer. La protection s'effondra, laissant la structure du Ha’Tac sans défense face au déferlement de plasma en fusion.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Depuis la passerelle du Romanov, Nadja avait assisté, fascinée, à la mise à mort de la station orbitale, puis du vaisseau de combat Goa’uld. Le système de furtivité (qui n’en était pas vraiment un mais elle préférait le nommer ainsi, vu qu’elle ne comprenait rien aux explications reçues) avait fait ses preuves bien qu’il nécessite de naviguer à vitesse très réduite pour être parfaitement invisible. Plusieurs fois, les ondes radars les avaient caressé et le capitaine avait ordonné un arrêt complet à chaque fois. L’ennemi les avait-il vu? Ou étais-ce un coup de chance ? Impossible à dire mais Xinan n’avait pas voulu prendre le moindre risque pendant son approche.

Il avait tiré à la limite de la distance de sécurité pour ne laisser aucune chance au Ha’Tac. Les ogives gravifiques avaient détonné simultanément, comprimant les gaz environnant jusqu'à les faire s’enflammer. Les proto-étoiles avaient dévoré le combustible autour d’elles avant de s'effondrer sur elles mêmes, ne laissant que des point de matières super dense dans un rayon de plusieurs kilomètres. Quand à leur cible, elle avait été vaporisé.

“- Je crois que j’y suis allé un peu fort, constata, avec un petit sourire satisfait, le capitaine.
- Personne ne les avait encore testé en combat réel, monsieur, commenta Louis Vega, l’officier tactique. Mais en effet je crois que deux aurait amplement suffit.
- Nous le saurons pour le prochain coup. Il est temps de quitter ce système. Fin d’alerte. Beau travail, tout le monde.”


L’ambiance se détendit d’un coup et les officiers reprirent son travail. Le Natacha Romanov prit rapidement de la vitesse et ouvrit une brèche dans l’hyperespace pour quitter le système. Derrière sa console de sécurité, Nadja s’était aussi détendue. L’alerte terminée, elle souriait comme les autres, sans pouvoir se débarrasser de sa gêne d'être ici. Tous les occupants de la passerelle étaient des officiers, sauf elle. Malgré les dires du capitaine, et les sourires aimables reçus lors de sa présentation, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir déplacée ici. Elle signala la fin de l’alerte aux quinze marines sous ses ordres et qui constituaient le petit détachement armé du vaisseau. A ce rythme, personne n’aurait jamais besoin d’eux… Mais se tenir prêt à défendre le bâtiment faisait parti du métier.

N'empêche que cette affectation risquait d'être la plus calme de sa carrière.

*****

Un changement. Une anomalie, dans le désert gratitionnel qui constituait son horizon. Depuis son exil en un temps immémorial, l'hérésiarque n’avait ressenti cela qu’en de très rares occasions. Mais cela voulait invariablement dire qu’une nouvelle proie était entrée sur son domaine. Avec la patience conféré par les millénaires il s’approcha lentement. Il savourait déjà son futur repas, sentait son odeur divine. Qu’il faisait bon chasser à nouveau.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Le ronronnement des moteurs était devenue une berceuse depuis bien longtemps pour Nadja. Elle avait échangé un jour avec un mécanicien qui lui avait expliqué que même en pleine nuit, il se réveillait lors de variations anormales dans leur régime. Elle n’en était pas encore la et se contentait d'apprécier la berceuse basse et les vibrations basses répercutées par la coque.

Alors qu’est ce qui pouvait bien la tenir éveillé au milieux de la nuit ? Le bras passé autour de sa taille, peut être ? Et la sensation d’avoir fait une grosse bêtise. Mais qu’est ce qui lui avait pris ? Oui elle était seule depuis des mois, mais ca n’était pas si grave, pas vrai ?

Agacée par ces propres excuses, elle se leva et passa dans le cabinet  de toilette attenant à la cabine pour se passer de l’eau sur la figure. Dans la glace la nana en face d’elle lui était à moitié inconnue. Les joues rosies, l’oeil encore brillant de plaisir. Elle devait bien admettre qu’elle se sentait mieux, physiquement, que depuis bien longtemps. Mais son esprit galopait et elle n’arrivait pas à s’en empêcher.

“- Des regrets ? fit une voix basse derrière elle.”

Il l’enlaça tendrement et déposa un baiser dans son cou.

“- Oui et non. J’ai passée une soirée mémorable, je ne peux pas le nier…
- Mais?
- Mais tu es officier, si ca venait à se savoir…
- Shhhh.


Il la fit se retourner et l’embrassa doucement avant de la reconduire vers la chambre et la faire asseoir sur le lit.

“- Ce qui se passe ici, ne sort pas d’ici. Passé cette porte, nous reprendrons nos rôles respectifs. Je sais que la situation n’est pas idéale mais je sais que tu sauras faire la part des choses.
- Et si ca vient à se savoir ? C’est la fin de notre carrière à tous les deux !
- Personne ne dira rien. Et j’ai fait doubler l’isolation phonique de cette cabine lors de la construction du vaisseau.
- Monsieur Xinan avait tout prévu, une fois de plus.
- Monsieur Xinan à une réputation à tenir, ricana-t-il avant de se rendre compte de sa muflerie. Excuse-moi. Ce que j’essai de te dire, c’est que, pour ma part, je ne regrette rien et que cette porte t'est toujours ouverte.”


Elle le regarda un moment mais ne put distinguer la moindre duplicité dans son regard. Évidemment, il avait eut des siècles pour perfectionner son baratin mais elle avait envie d’y croire. Besoin aussi peut être. Elle l’attira vers elle et l’embrassa avant de se reculer vers le fond du lit.

“- Parle moi de la Terre, s’il te plait. Comment vivaient les humains à l’époque? Parle moi de mon grand père.
- J’aimai bien Thain, mais tu m’excuseras si je ne l’invite pas dans notre lit,
plaisanta le capitaine.”

Longuement, il lui parla de ce presque mythique début de XXIe siècle, des membres du tout aussi mythique JPS et de leurs combats héroïques contre les forces de Tonatiuh. Bien plus tard, alors que leurs caresses se faisaient plus précises, Nadja se prit à espérer qu’il n’ait effectivement pas menti sur l'insonorisation de la cabine. Elle avait bien l’intention de revenir.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Le HP Lovecraft était un cargo récemment sorti du chantier naval de New Paris. L’un des plus énorme également. A lui seul il était capable d’acheminer de quoi nourrir une colonie entière pour une année entière. Bien que civil, il était également solidement armé et protégé. Fortement automatisé, il pouvait quasiment se piloter seul mais toutes les compagnies les dotait d’équipage squelettiques en cas d’urgence. En grande majorité d’anciens officiers navigants incapable de se réadapter à la vie civile.


Difficile, dans ces conditions, d'imaginer pourquoi il orbitait aujourd'hui autour d’une étoile à neutron anonyme et glissait lentement dans son champ gravitationnel. D’ici quelques mois, il se briserait dans les forces d’attraction titanesques qui s’agitait sous lui. Tous ces systèmes déconnectés, sans énergie, il n’était plus qu’une épave sombre, bien loin de sa gloire passée.

Un éblouissant arc lumineux illumina soudain sa coque interne. En quelques seconde, la courbure devint un cercle de plus de deux mètres de diamètre et le morceau de coque découpé tomba au sol dans un bruit de cloche qui se répercuta dans la coursive. Un sifflement d’air accompagna l'équilibrage des pressions atmosphériques et le silence revint enfin. La silhouette massive d’une armure de combat enjamba soudain le trou et observa, pulseur levé le couloir sombre.

“- Ici Cook. Je suis dedans. Rien à signaler, on continue.”

En quelques secondes, dix marines étaient à bord du vaisseau. Conformément au plan préétabli, il se séparèrent en deux groupe, l’un partant vers l'arrière et la salle des machines, l’autre vers la passerelle, à l’avant. Chaque soldat disposait du plan du cargo dans la mémoire de son armure et se déplaçait rapidement, sans la moindre hésitation. L’absence totale de lumière, mis à part les puissants flashs émanant des militaire eux mêmes, donnait aux entrailles du vaisseau des airs de manoir hanté. A tout moment, ils s’attendaient à voir surgir le fantôme d’un membre d'équipage ou un monstre atroce au détour d’un couloir.

Mais aucune créature fabuleusement dangereuse ne leur sauta dessus pendant leur progression vers le centre de contrôle.

A la différence des vaisseaux militaires qui protégeaient leur passerelle sous des tonnes de blindages, celle ci était au sommet de la superstructure et de grand espace était aménagé pour voir directement l’espace. L’effet était saisissant mais donnait aux commandos froid dans le dos. La moindre frappe éliminerait la moitié de l’équipage d’un coup. Mais qui irait tirer sur un cargo ?

*Le même qui ferait disparaître son équipage et le laisserait à la dérive, songea la jeune femme en contemplant les sièges vides autour d’elle.*

Quatre siège vides lui faisait face. Sur un pupitre, près d’un écran éteint, un mug de café flottait paresseusement paresseusement dans le vide. Remettre la gravité et une atmosphère serait une de leur première tâche s’il voulait récupérer le vaisseau. Les ordres du capitaine était clair. Explorer le cargo, comprendre pourquoi il était à la dérive et, si possible, le renvoyer vers la plus proche colonie terrienne.

Par réflexe, Nadja leva les yeux vers les étoiles au dessus d’elle. Le Romanov était là, quelque part, dans cet espace invisible dont personne, mis à part le capitaine et quelques ingénieurs, ne semblait comprendre exactement ce que c’était. Mais qu’importe. Le vaisseau de guerre avait prouvé à trois reprise que son concept était bon en éliminant par surprise des bâtiments ennemis. Aucun n’avait seulement eu l’occasion de riposter.

Un voyant d’appel apparu dans son HUD, signalant un contact de l’équipe en salle des machines.

“- Chef, ici WIlson. Nous sommes en salle des machines. RAS ici. Tout est coupé, y a personne à la maison.
Reçu sergent. Personne ici non plus. Commencez à travailler sur la remise en route des systèmes environnementaux. -
- Contactez moi au moindre problème.
- Compris!”


Circonspecte, elle se tourna vers les écrans toujours aveugles, espérant que les journaux de bord lui donneraient des éléments de réponse.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Lentement, le cargo reprenait vie. Une fois le réacteur reparti, la gravité artificielle se remit en fonction rapidement. Simultanément, l’air revint et avec lui, un peu de chaleur. Il faudrait des heures pour que la température redevienne acceptable selon des standards humains. En attendant, les marines resteraient bien au chaud dans leurs armures… qu’ils n’auraient de toute façon pas quitter avant de revenir sur le Romanov !

Les ordinateurs de bords reboutèrent également, ainsi que les instrument de navigation sur la passerelle. Aucune alarme ne vint troubler cette séquence. Le Lovecraft semblait parfaitement opérationnel.

“- J’aime pas ca, chef, fit le caporal Sung, a côté de Nadja. C’est pas logique.
- Je sais. Ca pue le piège à plein nez. Mais d’un autre côté, si nous n’étions pas passé tout près, nous n’aurions jamais trouvé cette épave à la dérive.
- On l’aurait laissé ici pour le cacher?
- Possible. Et dans quelques semaines, il aurait été aspiré dans le champ gravitationnel de l’étoile. Il doit y avoir quelque chose à bord que quelqu’un veut vraiment voir disparaître.
- Pourquoi ne pas l’avoir jeté directement dans une étoile du coup ?
- Bonne question, caporal... Dès qu’ils seront à nouveaux en ligne, vous me passerez tous les journaux de bord au peigne fin.
- Reçu, Chef !“


Quelques minutes plus tard, Nadja se rendait vers la cale qui occupait toute la partie centrale du cargo. Maintenant que la lumière était rétablie, le dédale de couloir était bien moins effrayant. Pourtant, quelque chose la dérangeait profondément dans ce dédale de couloir vide. Une fois devant la porte, elle entra le code trouvé dans les ordinateurs de la passerelle pour en déverrouiller l'accès. Derrière se trouvait un immense espace vide qui aurait pu abriter une cathédrale. Il n’y avait qu’un seul objet au centre, que Nadja reconnu immédiatement.

“- Bordel… Romanov ? Ici Cook. On a un problème.



***

Une heure plus, le capitaine et le lieutenant Sophia Duvernay étaient à ses côtés, protégé du froid encore vivace par d’épais blousons thermorégulés. Devant eux se trouvait un grand cercle de métal gravé de signes étranges.

“- Ca fait un bout de temps que j’en avais pas vu, murmura le Tok’ra.
- Et moi j’en avais vu que des images. Une idée de ce que ca peut bien faire ici ?”


Inutile dans la discussion, Nadja préférait admirer cet artefact devenu légendaire depuis que Tonatiuh avait fermé le réseau des portes des étoiles en en faisant exploser la plupart. Cela la renvoyait aux récit de son père, aux aventures de son grand père dans toutes la Galaxie.

“- Chef? CHEF? Vous êtes avec nous?
- Mes excuses capitaine.
- Qu’avez vous trouvé dans les ordinateurs de bords?
- Pas grand chose pour l’instant, monsieur. Mais une navette de secours est manquante. Nous pensons que l’équipage a délibérément placé ce vaisseau en orbite ici avant de partir.
- Très bien, continuez vos investigations. Cette histoire n’a aucun sens.
- Bien monsieur.”


Elle était à mis chemin de la passerelle, lorsque sa radio se déclencha.

“- Chef, il se passe quelque chose. Des sous programme viennent de se lancer. Je ne sais pas à quoi ça sert, mais il y a un paquet de données qui circulent et de systèmes qui redémarrent.
- Vous avez fichu quoi ?
- Rien, je continuais à éplucher les données, cuina le technicien. Et… il ya un afflux massif d’énergie vers la cale !
- Merde ! Évacuer le vaisseau. Maintenant !”


Les manipulations de Tonatiuh avait rendu les portes des étoiles instables. Leur utilisation provoquait une surcharge qui les faisait exploser. La puissance de la détonation, dopé par le Naquadah dont elles étaient fabriquées, faisait passer les bombes nucléaires du siècle précédent pour des pétards mouillés. Si elle avait raison et que la porte était en train de s’ouvrir, ils n’avaient que quelques minutes pour réagir.

Une alarme se mit à hurler devant elle alors qu’elle retournait vers la cale. Elle vit arriver à contresens le capitaine et l’officier scientifique et su immédiatement ce qu’elle devait faire. Dans un geste aussi fluide que ces années de port d’armure le lui avait appris, elle se saisit du corp de Xinan et l’emporta vers la navette qu’il avait utilisé pour arriver. Dans les longs couloir du cago, l’armure pouvait dépasser les cinquantes kilomètre heures. C’était sans doute très désagréable pour lui mais sa survie était prioritaire sur toute autre considération.

“- Bordel Nadja, arrêtes ça tout de suite !
- Désolée, capitaine mais je ne peux pas prendre ce risque. Je retournerais chercher l’officier Duvernay ensuite mais je vous veux dans la navette avant que la porte ne s’ouvre.
- Tête de mule de Cook !
- C’est de famille.”


En arrivant près du sas, elle jeta pratiquement le capitaine à bord du petit véhicule, puis referma la porte. L’IA de l’armure transmit le code de décollage et de retour automatique vers le Romanov. S’ils avaient le temps, elle reviendrait ensuite les récupérer, mais elle en doutais.

Comme pour confirmer ses craintes, le vaisseau se mit à vibrer et Emy lui afficha un message qu’elle n’avait encore jamais vu. La porte venait de s’ouvrir.




L'Hérésiarque observait l’anomalie. Il avait été tenté de s’en emparer immédiatement mais la chose semblait capable de générer des soleils miniatures qui provoquaient de douloureuses frappes gravitationnelles. Il n’avait aucune envie de s’y frotter directement. Avec la patience acquise par des éons d’enfermement, il avait attendu son heure. Et celle-ci venait d’arriver. La brane était affaiblie par une singularité toute proche et une brèche comme il n’en avait pas vu depuis longtemps s’ouvrit près de lui. Avec une joie extatique, il se rua dessus. La sentence des Anciens s’achevait aujourd’hui.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Contre toute attente, la porte n’explosa pas. Au bout de quelques secondes, Nadja rouvrit les yeux et se força à desserrer les poings. Elle inspira profondément puis expulsa l’air lentement. Son cœur battait la chamade mais elle devait se faire une raison, elle était encore en vie.

“- Ici Cook. Tout le monde va bien ? “

Rapidement, les membres de son équipe se signalèrent. Plus de peur que de mal, du coup. Elle releva la tête en entendant des pas qui venait dans sa direction. Le lieutenant Duvernay arrivait dans sa direction, visiblement furieuse.

“- C’était quoi ce délire chef?
- Mes excuses mon lieutenant, mais la sécurité du capitaine est ma première préoccupation.
- Vous êtes sûre que c’est parce qu'il est le capitaine ?
- Je vous demande pardon ?
- Laissez tomber...”


Perplexe, Nadja allait rentrer en contact avec la passerelle quand un appel d’urgence l’interrompit.

“- Chef, la porte, quelque chose passe… putain non….”

Un hurlement interrompit la communication, puis un bruit de déchirement écoeurant. L’indicateur des signes vitaux du soldat se tut sinistrement. Après avoir donné l’ordre de verrouiller la cale, elle s’élança vers la porte qu’elle avait auparavant ouverte ou ses hommes se rassembleraient. Ce n’est qu’en arrivant derrière elle que le lieutenant protesta ouvertement.

“- Je peux savoir ce que vous comptez faire ?
- Rentrez là dedans et éliminer toute menace.
- Vous ne pensez pas que vous devriez me consulter avant un tel assaut?
- Sauf votre respect, lieutenant, vous êtes une scientifique, pas une marine. Mais si vous avez des suggestions, je prend.”


Duvernay la regarda un moment puis finit par hocher la tête en se mettant de côté. Elle n’était pas armée. Nadja lança un décompte qui s’afficha sur le viseur tête haute de ces collègues et ouvrit la porte lorsque le zéro clignota.

A l’intérieur, la porte brillait d’un éclat bleu liquide que Nadja n’avait vue que dans des documentaires du siècle précédent. Deux marines gisaient au sol, leurs armures éventrées. Un troisième, le caporal Bennet, se tenait devant le seuil, relié à l’horizon des événements par un pseudopode noir visqueux.

“- Yu, arrêtez-moi ce truc, commanda Nadja en désignant la porte à son meilleur technicien.”

Elle se rapprocha du soldat en frissonnant. La chose qui sortait de la porte s'enfonçait dans son visage par la bouche et le nez. Elle eut un haut le coeur en constatant que le caporal s’était logé une aiguille de pulseur dans le crane. L'organisme qui tentait d’habiter son corps bouchait la zone d’impact au niveau de la tempe. Pourtant il tourna la tête et la regarda de ses yeux intégralement noir. Elle recula malgré elle plus effrayée qu’elle en l’avait jamais été. Maladroitement la créature tenta de agripper et elle la repoussa avant d’activer sa mitrailleuse. La rafale pulvérisa la la plaque pectorale et catapulta le corps à l’autre bout de la pièce comme un pantin désarticulé. Pourtant, le filament noir ne se brisa pas et continua d’insuffler de la vie dans le corps du marines. Il se releva avec des mouvement saccadé. Éberluée, Nadja vit les blessures ignobles de sa poitrine se refermer lentement.

“- Fermez moi cette porte !
- J’aimerai bien sergent, mais tant que ce truc en sort, ça marchera pas.”


Pris d’une inspiration aussi soudaine que malheureuse, Yu fit jaillir sa vibrolame et sectionna le pseudopode. Pendant un instant, cela fonctionna. Puis le filament se rua sur lui, pénétra l’armure comme si elle n’était faite que de papier et les hurlement du malheureux saturèrent les communications radios. Sans réfléchir, Nadja leva sa mitrailleuse à nouveau et ouvrit le feu longuement, réduisant le jeune homme en brouillard sanglant.

“- On se tire ! “

Les commando survivants se ruèrent vers la porte de toute la vitesse que leur donnait leur armure. Duvernay ferma la porte derrière eux. Supposant que le panneau métallique n’empêcherait pas longtemps la chose -quoi que ce soit- de les poursuivre, Nadja attrapa l’officier et la porta vers le sas d’ou elle avait évacué le capitaine quelques minutes plus tôt. La navette n’était pas encore revenue et elle avisa un scaphandre qu’elle tendit au lieutenant.

“- On s’ennuie jamais avec vous, hein chef?
- La moitié de mes hommes sont morts, j’ai pas l’intention de traîner ni de faire dans la dentelles.
- Navrée.
- Pas de mal. Dépêchez vous lieutenant, cette chose nous retrouvera très vite.”


Elle ne croyait pas si bien dire. Le lieutenant mettait son casque lorsque des ridules noires apparurent sur les murs du couloir derrière eux. Courageusement, un des marines se mit en position et arrosa la zone de fléchettes supersoniques. L’effet était dévastateur mais loin d'être suffisant. Au moins leur gagna-t-il assez de temps pour ouvrir le sas extérieur et les laisser s’élancer dans le vide avant d’être happé à son tour par la chose. Sans regarder derrière elle, Nadja attrapa de nouveau le lieutenant et activa ses propulseurs pour s’éloigner au plus vite.

“- Romanov, détruisez ce vaisseau.”

Vingt secondes plus tard, le Lovecraft disparaissait dans une boule de plasma en fusion et ce qui restait du commando d’abordage était récupéré par une navette pour les ramener à bon port.


Souffrance… il n’avait plus connu cela depuis si longtemps. C’était un changement presque agréable. Mais il enrageait d’avoir échoué dans sa tentative. Le lien s’était coupé alors que ses extensions prenaient possessions de l'environnement direct. L'hérésiarque avait rencontrer une résistance limité mais surprenante de la part de créature qu’il ne connaissait pas. Fragile, frustre, courageux. Comme il lui tardait de jouer avec eux et de se venger de cette douleur qu’il lui avait fait ressentir. L’anomalie était toujours près de lui. Il tendit sa conscience vers elle et l’explora doucement, cherchant une faiblesse pour y pénétrer. Bientot, tres bientot.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Je peux vous parlez, Sergent ?
Bien sûr, asseyez-vous.”


Il était rare qu’un officier se mêle ainsi à la troupe mais le lieutenant Duvernay devait la vie aux commandos qui avait donné la leur sur le Lovecraft et elle n’était pas du genre à l’oublier. Nadja, pour sa part, n’avait rien contre elle et avait même été surprise par la facilité avec laquelle elle leur avait laissé faire leur travail.

“- Que puis-je pour vous, lieutenant?
- Vous en avez déjà beaucoup fait, Nadja. Je viens vous renvoyer l'ascenseur.”


Surprise, Cook haussa un sourcil, une bouchée de purée suspendue à mis chemin de sa destination.

“- Ecoutez-moi jusqu’au bout avant de m’envoyer votre poing dans la figure, d’accord ? Notre capitaine est un meneur d’homme ainsi qu’un stratège hors pairs. Mais c’est aussi un homme à femme pas forcement tres respectueux.
- Mais pourquoi vous...”


Nadja s'arrêta et regarda la jolie blonde en face d’elle. Comment pouvait elle savoir ? Comment sinon…

“- Oui, moi aussi, confirma Duvernay. Juste avant vous en fait, et après le caporal Reynolds qui à quitté le vaisseau le mois dernier. Vous pensiez qu’il avait fait construire cette chambre insonorisée juste pour vous.
- Mais comment êtes vous au courant ?
- Parce que la discrétion n’est pas son fort. Et que se taper la petite fille de cette andouille de Cook, ce sont ses mots, pas les miens, le fait plus jubiler qu’une victoire sur les Goa’Uld.
- Mais il m’a dit…
- Il vous a dit exactement ce que vous vouliez entendre pour vous mettre dans son lit, Nadja.”


Les yeux de la militaire la piquaient. Elle avait envie de frapper quelque chose, de préférence son capitaine ou le messager en face d’elle. Elle se sentait stupide et devinait a la chaleur de ses joues que celles-ci devaient être cramoisie. Quelle idiote ! Comment avait-elle pu penser un instant qu’un etre sans doute multi millénaire puisse s'intéresser réellement à elle?

“- Je suis navrée de vous dire ca comme ca, Nadja, mais croyez moi, c’est bien mieux que de trouver la porte de sa chambre close parce qu'il est avec une autre
- Comment pouvez vous le côtoyer au quotidien ?
- Ce n’est pas facile Mais je ne lui ferai pas le plaisir de partir en faisant une scène pour qu’il me traite d’hystérique
- Je comprend. Merci de me l’avoir dit
- De rien. Merci de le prendre si bien.
- Ce n’est pas le cas lieutenant… pas le cas du tout.”


Deux heures plus tard, sur la passerelle, Nadja avait autre chose à penser que se venger de son capitaine. Il faut dire que le voir essuyer la fureur d’un autre était un baume pour son égo blessé.

“- Personne ne vous avait demandé de mettre votre nez la dedans, Xinan. Qu’est ce qui vous a prit?
- Si vous m’aviez expliqué ce qu’il s’y passait, je n’aurai pas eu à y envoyer un commando complet, et en perdre la moitié.
- J’ai lu votre rapport. Mais je ne comprend pas de quoi il parle. Le Lovecraft était un test pour réactiver le réseau. Cette histoire de monstre est ridicule.
- Vous avez consulté les enregistrement vidéo? Ils sont pourtant très lisibles.”


Le capitaine du Ronald Weasley affichait une mine furieuse sur l’écran principal de la passerelle. Peu de gens aurait osé lui tenir le crachoir comme le faisait Xinan. S’il avait bel et bien mis le nez dans une expérience en cours, il n’était pas responsable de ce qu’il s’était passé après et personne ne semblait savoir d’ou venait la chose qui avait tenté de tous les tuer.

“- Très bien capitaine. Au vu de vos rapport, nous pouvons considérer que la période de test du Romanov est terminé, avec succès. Remettez le cap vers Aurora. Nous nous reverrons la bas.”

Le coeur de Nadja sauta dans sa poitrine. Ils allaient à la capitale? La flotte capitale était le plus grand rassemblement d’humain, et aussi le siège du gouvernement et de la plupart des grandes entreprises. pour des raisons de sécurité, sa localisation restait un secret bien gardé, connu seulement des capitaines de vaisseaux qui y étaient rattachés. Jamais elle n’aurait pensé s’y rendre un jour. Même s’il était peu probable qu’elle débarque, voir ce qu’il restait des premier grand vaisseau humain serait un privilège.

Et si ca lui faisait oublier le capitaine, ca ne serait pas un mal non plus.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
La navette sorti du ventre du Romanov et se retrouva dans l’espace normal quelques milliseconde plus tard. Installée à l'arrière, Nadja ne voyait pas grand chose de l’extérieur et se contentait d’attendre patiemment. Elle entendit le pilote jurer à plusieurs reprises puis diminuer sensiblement le régime moteur. Surprise la jeune femme se leva pour se rapprocher, et se figea en découvrant le spectacle devant elle.

Il devait y avoir une centaine de vaisseau de toute les tailles allant de l’escorteur au croiseur lourd. Certains étaient relié par de simples cordons ombilicaux, d’autre par des passerelles étanches semi permanente. Quelques un devaient avoir constitué la première flottes humaine, à l’époque de la diaspora et d’autre, essentiellement les plus gros, était flambant neuf. C’était une formidable flotte qui naviguait en espace profond.

Lorsque l’humanité avait fuit dans les étoiles, plusieurs colonies avaient vu le jour, installé sur des planètes plus ou moins hospitalières. Mais le gouvernement en exil avait rapidement compris la vulnérabilité d’une telle installation. Le projet Aurora s’était rapidement imposé. La flotte n’avait aucun port d’attache. Quasiment autosuffisante, elle ne faisait relâche qu’une fois par an, jamais au même endroit.

Seuls quelques capitaines, triés sur le volet connaissait sa trajectoire dans la galaxie et pouvait en déduire sa position. Nadja n’avait pas été surprise que Xinan fasse partie de cette liste très restreinte. Apres tout, il avait du participer à l'élaboration de ces protocoles de sécurité.

C’est également ici que se trouvait le sièges des principales sociétés privées. Les industries Sincet, Tech Con, Blumberg Security… toutes disposaient de leur propre croiseur et contribuaient à la sécurité globale, en échange de contrat négocié directement avec le gouvernement.

Des navettes volaient au milieu de la flotte comme des abeilles au milieu d’un champ de fleurs. C’est d’ailleur ce trafic important qui avait fait ralentir leur propre transport. Le contrôle de vol n’avait pas apprécié son apparition brutale et l’avait donc mis en attente. Il leur faudrait sans doute de longues minutes pour rentrer dans le hangar de leur destination.

Bien décidée à ne pas se laisser gâcher ses vacances, elle revint à l’arriere et s’installa confortablement dans son fauteuil en étendant ses longues jambes devant elle. Autant faire la sieste en prévision de la nuit de débauche à venir.



“- Sergent chef Cook !!”

Interpellée au milieu de la foule qui débarquait sur l’esplanade du Blue Amazon, Nadja se mit instinctivement au garde-a-vous sans savoir d’où venait l’ordre. Il y avait du monde autour d’elle, qui embarquait ou débarquait et elle n’arrivait pas à voir qui avait pu brailler cet ordre.

Soudain un officier volant fendit la foule et se planta devant elle avec un sourire mutin.


“- Naomi ?
- Si tu voyais ta tête, Puce…”


Les deux amies s’étreignirent en riant avant de partir bras dessus bras dessous vers le pont promenade ou se trouvait les nombreux commerces du vaisseau qui faisait sa célébrité.

“- Que fais tu la, au fait? demanda finalement Nadja, après avoir dépensé le tiers de sa solde en vêtements civils neuf.
- Le Queen Cersei escortait des scientifiques le mois dernier. Je ne sais pas trop ce que ces têtes d’ampoules ont trouvé, mais c’était suffisamment important pour qu’ils viennent faire leur rapport directement ici. Du coup, le vaisseau se refait une beauté et la moitié de l’équipage dispose d’une permission de quelques jours. Et toi?”
- Je suis bosco sur un prototype. On vient de finir le premier vol de test et le capitaine discute avec les pontes de l’avenir du projet.
- Pas mal… mais tu ne me dis pas tout.
- Pas le droit…
- Je me doute, mais y a autre chose, pas vrai ?”


La jeune marine regarda son amie qui la connaissait décidément trop bien. Finalement, elle l'entraîna dans un bar ou elle paya les premières bière tout en racontant ses déboires avec son capitaine. Vider son sac lui fit un bien fou, même si la fin de la soirée se perdit dans un brouillard confortable.

Au matin, en se réveillant, elle constata trois choses : Son mal de crane était l’un des plus carabiné qu’elle ait jamais eut et le type en tenue d’Adam à coté d’elle parlait une langue qu’elle n’avait jamais entendue. Quand à son épaule gauche, elle arborait maintenant un magnifique tatouage. Le premier d’une longue série.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Emy, je veux une solution de tir sur cet enfant de salaud.
- Ca n’est pas une bonne idée Nadja, nous risquons de…
- Arrete de me les rider avec ta sécurité et chope le !”


Vu les circonstances, même l’IA avait du mal à calculer une trajectoire efficaces. Éjectés de leur navette d’assaut par un tir chanceux, les cinq commandos avaient déployés leur atterrisseur in extremis. Mais un drone de défense les avait pris en chasse et déjà abattus l’un d’entre eux. Furieuse, Nadja aligna sa mitrailleuse sur la cible et fit feu en manuel. Elle mettait sa propre sécurité en jeu mais attirait ainsi le feu ennemi et, avec un peu de chance, elle mettrait fin à la menace avant de se faire couper en deux par un obus.

La rafale la fit partir cul par dessus tête, et la désorienta un moment. En reprenant conscience, elle vit qu’elle n’était plus qu'à douze mille mètre d’altitude et chutait à une vitesse largement au delà des marges de sécurité prévue par les concepteur de l’armure. Le drone la suivait, jubila-t-elle.

Soudain le réticule de visée passa au rouge et elle ouvrit le feu à nouveau, cette fois stabilisée par son propulseur dorsal, cette fois contrôlé par l’IA de l’armure. Les fléchettes en acier renforcée déchirèrent la fragile coque et la réduisirent en copeaux métallique chauffés à blancs.

“- La chute va etre tres rude, Nadja. Accroche toi bien.”

L’armure Goliath se positionna à l’horizontale pour augmenter sa surface de résistance à l’air, puis les réacteurs s'allumèrent et montèrent très vite en puissance. Nadja jura en encaissant plus de G qu’elle ne l'aurait cru possible. Une soudaine piqûre à la base de son cou la fit soupirer d’aise. Sous l’effet du léger sédatif elle se détendit un peu et encaissa la chute a peu pres correctement. Il n’y avait pas grand chose qu’elle pouvait faire pour aider Emy a leur sauver la peau à toutes les deux. Des témoins lumineux rouge vif continuaient à briller dans son champ de vision alors que la terre se rapprochait.

A trente mètre environ, l’armure repassa à la verticale et les boosters situés dans les bottes rugirent, achevant de stopper la chute de l’armure et de la faire atterrir en douceur. A l’intérieur, Nadja avait perdu connaissance.


A son réveil, quelques minutes plus tard, elle constata que plusieurs autochtones venaient vers elle, lourdement armés. Pour l’insertion discrète, elle pouvait repasser.

“- Emy ? Une trajectoire pour leur échapper ?
- Je ne vais pas pouvoir t’aider, l’atterrissage a été trop brutal. Ma jambe gauche est HS. Je ne peux pas bouger.
- Merde. Pas question que je te laisse.
- Ne dit pas de bétise, veux-tu ? Je ne suis qu’une machine.
- Pas pour moi, tu le sais parfaitement. Hé mais…”


Sans avertissement, l’armure s’était ouverte et l’avait éjecté. Cette procédure d’urgence visait à sauver le pilote mais endomageaient définitivement l’armure.

“- Je viens de mettre mon réacteur en alarme. J’exploserai dans un peu plus d’une minute. je te suggère de te mettre à l’abris.
- Fais au moins une copie de ta personnalité, non d’un chien ! Je te promet de te réinstaller, tu n’auras pas de perte de continuité.
- D’accord. Un instant.”


Une trappe s’ouvrit au niveau de l’épaule et la jeune femme pu récupérer une puce à l’intérieur.

“- Je te promet que…
- Va t’en maintenant, ils sont tout près.
- On se revoit bientôt !”


Nadja se mit à courir le plus vite qu’elle le pouvait. Encore un peu étourdis, elle n’irait pas bien loin. Mais ca n’était pas le moment de se reposer. Elle sauta derrière un groupe de rocher quelques secondes avant l’explosion qui secoua le petit plateau sur lequel elle avait atterri.

“- Mission de reconnaissance simple, avait expliqué le capitaine. On ne sait rien des habitants de cette planète. D'après la base de donnée, elle était la cible d’un des vaisseau colonisateur pendant la diaspora, mais ils n’ont jamais donné signe de vie. Une première exploration il y a quarante an n’a donnée aucun résultat et la colonie a été déclaré perdue corps et bien. Récemment, un contrebandier a affirmé venir livrer ici des matières premières une à deux fois par an. Nous devons en avoir le coeur net, mais ne faite pas de vagues. Vous observez, vous rendez compte. Pas de prise de contact directe, ok?”

Et ben c’était loupé. Et en beauté. Non seulement les autochtones connaissaient sa présence ici, mais plusieurs avaient du etre pris dans l’explosion de son armure. Elle maudit la malchance qui les avaient fait tomber sur ce drone de reconnaissance et se releva pour s’éloigner loin de l’explosion. Un tir de zat la fit trébucher et rouler le long de la pente. En bas, étourdie et endolorie par la chute, elle tentait de se relever quand une botte se découpa dans son champ visuel et la frappa au visage.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
C’est la douleur qui la réveilla. Ses articulations étaient comme en feu. En comparaison, l’impact sur sa machoire n’était qu’une peccadille. Elle ouvrit les yeux et constata qu’elle était sur un lit de bois mal taillé et qu’une chaine reliait son cou a un anneau au mur. Elle tira dessus mais gémit en sentant la douleur l’envahir. Attiré par le bruit, une jeune femme blonde pénétra dans la pièce et lui sourit.

“- Doucement. Vous avez beaucoup respiré de gaz toxique. Il faudra du temps à votre organisme pour l'évacuer et je m’appelle Jill.
- Moi c’est Nadja. Du gaz ?
- L'atmosphère de la planète. On peut la respirer mais elle est mortelle très rapidement. Vous avez eu de la chance de n’y être exposé que quelques minutes.
- Pourquoi on le détecte pas ?
- Vous m’en demandez trop. Votre scaphandre devait vous protéger à votre arrivée. Mais comme vous l’avez fait exploser…
- Si j'avais pu éviter, je l’aurai fait. Je suis ou ? “


Un peu surprise, elle la regarda sa patiente avant de hocher la tête.

“- A la nouvelle Anchorage.
- Vous êtes les descendants des passagers du DiCaprio, n’est ce pas?
- Oui. Le vaisseau a heurté un bloc de glace en émergeant de l’hyperespace. La faute à pas de chance. L'atterrissage s’est transformé en crash et…
- Ca suffit, Jill !”


La voix grave et tranchante les fit sursauter. Le nouveau venu était immense avec des bras épais comme des tonneaux. Des cicatrices de brûlure couvrait la partie droite de son visage et encadraient un œil laiteux et aveugle.

“- Moi j’aimerai bien savoir qu est notre invité et pourquoi elle a fait sauter deux de mes hommes.
- C’est une protection de mon armure. En cas de risque de capture, elle se fait sauter. Je n’ai aucun contrôle dessus.
- Et tu viens d’ou ?”


La question était étrange. Avec son armure Goliath, elle s'identifiait clairement comme faisant partie de la flotte de l’Union des planètes. Evidemment, s’ils vivaient en autarcie depuis un demi siècle, peut-être n’en avaient-ils jamais entendu parler. Mais pouvait elle le faire? Ses ordres de discrétion étaient caduc à présent mais jusqu'où pouvait-elle aller? Ses réflexion n’avait pris que quelques secondes mais c’était trop pour le malabar qui fit deux pas rapide et la souleva par la chaîne pour la plaquer au mur. Le souffle coupé, elle envoya un coup de genoux dans les cotes de son tortionnaire, ce qui acheva de le mettre en boule. Un premier coup à l’estomac lui coupa ce qui lui restait de souffle et elle ne put éviter le genoux qui lui brisa le nez. Le coup de botte suivant la décolla du sol et l’envoya contre le pied du lit le long duquel elle glissa, à moitié inconsciente.

“- Je repasse te voir tout à l’heure pour te reposer des questions. Je te conseille de bien réfléchir à tes réponses cette fois.”

Sans un mot, Jill l’aida à se recoucher et lui soigna le nez du mieux qu’elle pouvait, sans rien dire.

“- C’est pas un mauvais bougre tu sais. Répond lui et ca se passera bien.
- Ouais on est parti du mauvais pied lui et moi, pas de doute.
- T’es pas obligée de faire la bravache, tu sais.
- C’est pas la première branlée que je prend. L’une des plus belle, je reconnais. Il est sacrément balèze.
- Fais pas la maline avec lui. Si tu le met en colère, il te cassera en deux. Je l’ai deja vu faire.
- OK, ok. Je n’ai pas plus envie que ça de me faire taper dessus par cette brute. Mais il se passe quoi, après? En admettant que mes réponses ne lui donne pas envie de me dévisser la tête évidemment.
- C’est pas à moi de le dire, mais on est pas des monstres. Tu devrais pouvoir te faire une place ici.
- Et si je veux repartir ?”


La jeune fille détourna le regard à cette dernière question. Si Nadja n’avait pas eu des cotons imbibés de sang dans les narines, elle en aurait soupiré de frustration. Cette fois, elle était dans une belle galère.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Debout, feignasse !"

Un instant, Nadja crut être de retour chez elle, et en retard pour l’école. Mais non, l’odeur de café, sucré à la betterave locale, était reconnaissable entre mille.

“- Humph, va te faire voir, grogna-t-elle en se retournant.”

Elle sentit le lit grincer et des doigts délicats passèrent le long de ses reins, ce qui lui arracha un autre grognement, de plaisir celui-la.

“- Tu fais chier, Jonathan, laisse moi dormir.
- Tu vas être en retard, Nadja. Bouge-toi.
- Pas tant que ta main sera la ou elle est, tortionnaire. Eh !”


Elle se redressa en riant, après qu’il lui eut pincé les fesses et se retrouva nez à nez avec une tasse de café fumant.

“- Pour me faire pardonner...
- Pas mal, mais t’auras encore du boulot ce soir.”


Par réflexe, elle caressa la joue mutilé de son compagnon et lui sourit. Comme chaque matin elle s’étonna du cours qu’avait pris sa vie en seulement quelques semaines. Jill ne lui avait pas menti. Apres qu’elle eut expliqué qu’elle était militaire pour l’Union des planètes humaines, en mission de reconnaissance, Jonathan lui avait fichu la paix. Elle n’était pas réellement prisonnière mais ne pouvait sortir à la surface. En attendant qu’un vaisseau ne puisse venir la récupérer, elle s’était intégrée à la communauté. D'abord méfiants, les habitants l’avaient acceptée petit à petit parmis eux. Elle avait découvert une société traditionaliste et très ritualisée. La force et les talents de combattant y étaient déterminant pour la position sociale et il ne lui fallut pas plus d’une soirée pour comprendre que si elle voulait faire son trou, elle devrait se servir de ces poings. Elle avait gardé pour Jonathan une sérieuse rancune après l'accueil musclé qu’il lui avait réservé.

Elle l’avait donc défié, à la surprise générale et il l’avait renvoyé à l’infirmerie. Il l’y avait accompagné, pour être exact, vu qu’elle lui avait quand même cassé trois côtes et déboîter un genoux. Cote à cote sur leurs lits d'hôpital, ils avaient eut le temps d’apprendre à se connaitre. Une relation d’estime mutuelle était née et s’était rapidement transformée en quelque chose de beaucoup plus fort, à leurs grande surprise. Dans l’intimité, elle avait découvert un homme attentionné, presque timide, qui la faisait littéralement fondre.

La café rapidement avalé, elle sauta sous la douche puis s’habilla. Les vêtements locaux étaient dans une étoffe grossière mais agréable à porter et léger. La cité, creusée à plusieurs mètres sous terre, connaissait de gros problèmes de recyclage d’air et d’évacuation de chaleur. Jonathan avait raison, elle n’était vraiment pas en avance. Elle sorti rapidement de la cabine qu’ils partageaient et se dirigea vers le bar ou elle avait trouvé du travail.
Tous le monde ne lui faisait pas encore confiance, evidemment. Elle restait une nouvelle venue ici. Elle avait su marquer les esprits en défiant un des meilleurs combattant de cette petite communauté et en tenant plusieurs minute face à lui. Beaucoup de gens la dévisageaient encore sur le chemin et elle savait qu’on ne lui confierai pas de taches sensibles avant longtemps. Elle avait trouvé un boulot de barmaid / videuse dans un des débits de boissons , ce qui lui convenait très bien.


Et ensuite? Envisageais-t-elle réellement de rester ici ? Abandonner sa famille, ses amis ? L'existence était si simple ici. Pas de guerre, pas d’ordre… Un amant qui se pliait en quatre pour elle…

Non elle ne pouvait pas. Tout ceci n’était qu’une passe en attendant l’arrivée d’un vaisseau. Et il arriverait vite. Elle n’avait dit à personne que deux membres de son équipe s’étaient posés correctement. Personne ne lui avait demandé, etonnement.
Et le Romanov était la, en orbite. Il ne pouvait pas être parti sans elle. Il attendait sans doute un rapport, un signe de vie.

*Tu te fais des illusions, Puce. Ca fait un bout qu’ils ont mis les voiles*

Elle avait dû être déclarée morte dans l’explosion de son armure. Personne ne viendrait la chercher. Et s'insérer le mieux possible dans ce nouvel environnement était ce qu’elle avait de mieux a faire.

C’était si facile de tout oublier ici se dit-elle en rentrant dans le bar. Quelques habitués la saluèrent alors qu’elle passait naturellement derrière le comptoir. Oui, vraiment très facile.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Ou sommes nous ?
- Dans ce qui reste du DiCaprio. Il a servi de bunker à mes grands parents pendant des mois pendant qu’ils creusaient les galeries ou nous vivons maintenant.
- Il fallait qu’ils soient sacrément résistant. Survivre au crash pour découvrir que la planète sur laquelle ils voulaient s’installer était mortelle.
- Comme tu dis. Mais ils venaient d’un des endroits les plus rudes de la Terre, tu sais. Ils avaient l’habitude. Et il y avait quelques anciens militaires au milieux qui leur ont appris ce qu’ils devaient savoir.”


Guidé par Jonathan, Nadja observait, fascinée, cette caverne de métal d’un autre âge. Il en avait fallu du courage -et du désespoir- au premier colon pour quitter leur planète dans ces léviathans et tout recommencer. Pour ceux qui étaient arrivé à bon port. On estimait à dix pour cent les vaisseaux qui s’étaient perdus corps et bien pendant cet exode. Construit à la va-vite et disposant d’un carburant limité, ceux qui avait eu la malchance de tomber sur une destination impropre à la survie n’avait pas tous pu se rabattre sur un site secondaire.

“- Tu m’as pas dit que tu descendait de l’un d’entre eux? demanda-t-elle.
- Si, ma grand mere. Elle était passé par le SDT à une époque mais ça n’avais pas collé. Elle était redevenu une simple Béret Vert. Ca lui a évité de mourir sur la station je suppose.
- Tu m’en vois ravie murmura-t-elle en lui serrant doucement la main.”


Elle ne savait pas trop pourquoi il avait décidé de l’amener ici ce matin. En général, ils occupaient leur dimanche à paresser au lit et sortir chez des amis qui l’avait adopté à bras ouvert. Tout le monde semblait ravi de voir enfin cette grande brute trouver quelqu’un de sérieux et qui semblait avoir une bonne influence sur lui. Elle n’était pas totalement sûre de cette dernière partie mais prenait le compliment avec plaisir.

Si sa famille lui manquait terriblement, Nadja avait trouvé dans cette communauté la paix et l’affection qui lui manquait depuis bien longtemps. Elle n’osait pas encore parler de sentiments plus profonds mais savait qu’il n’était pas bien loin.

“- Tu parles tellement souvent de cette époque, je me suis dit que tu apprécierais de voir ça, reprit-il en lisant ses pensées.
- Et tu as eu raison. C’est fascinant de voir l’histoire de si près. Nous ne sommes pas passé loin de l’extinction à cette époque.
- C’est certain. A se demander comment ils ont fait?
- Que veux-tu dire ?”


Il la regarda, une lueur hésitante dans les yeux puis lui fit signe de s'asseoir près de lui, à même le sol.

“- Les anciens d’ici pensaient que quelque chose ne tournait pas rond dans cette évacuation. Pourquoi Tonathiu aurait entendu dix huit mois avant d’attaquer ? Ca n’a pas de sens. Il aurait pu anéantir la planete à n’importe quel moment. Et pourquoi vitrifier la Terre? Il aime avant tout dominer, pas détruire.
- Il voulait faire un exemple, émis Nadja, en échos avec l’histoire officielle.
- Après avoir laissé plus d’un demi milliard d’humain s’échapper? Tu ne trouve pas cela bizarre toi ?
- Ou veux tu en venir? demanda-t-elle plus agacée qu’elle ne l’aurait voulue.
- D'après nos fondateurs, il a laissé l’évacuation se faire avant de frapper. Et ce jour, étonnement, la plupart des officiels étaient déjà partis. Il ne restait que quelques idéalistes et surtout, tous ceux qui n’avaient pas pu se payer un voyage. L’immense majorité de la population.
- Qu’est ce que tu essayes de me dire ?
- Que ton monde repose sur des fondations pourries. Et que je ne veux pas que tu retournes te battre pour lui.”


Il avait prononcé ces derniers mots dans un souffle et elle sentit ses yeux soudain lui piquer. Savait-il..? Elle avait pourtant pris toutes ses précautions.

“- Je sais que tu envisages de partir à bord du vaisseau contrebandiers de la semaine prochaine. Je t’en pris, ne retourne pas la bas. Tout le monde t'apprécis, t’as fais ton trou ses derniers mois. Reste avec moi. avec nous. Ah merde, je m’étais promis de rester plus digne que ca... “

Pour toute réponse elle se retourna un peu vers lui et l’embrassa longuement.

“- Je ne part pas, idiot. Ca fait des jours que j’ai pris ma décision. J’ai simplement écris un mot pour ma famille, pour leur dire que je vais bien et que je suis heureuse ici. C’est tout. Je ne me battrais plus.”

Leur baiser se transforma rapidement en étreinte plus sauvage, au milieu des débris, des souvenirs et des rêves d’avenirs meilleurs.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Nadja, tu peux venir au CO s’il te plait ?”

La voix tendue de Jonathan lui envoya un frisson dans le dos. Pour qu’il la fasse demander au centre de commandement en pleine après midi, c’est qu’il devait y avoir un probleme tres grave. Elle fit un geste à son collègue et sortit du bar, au pas de course. Aussi vite que lui permettait son état, en tout cas.

Elle n’y avait évidemment pas pensé, mais après presque deux ans sans réactivation, son implant contraceptif avait donné des signes de faiblesse. Il n’y avait pas besoin de permis ici, au contraire, chaque naissance était accueillie avec une grande joie. Et à voir le grand sourire idiot de son compagnon, elle avait arrêté de se poser des questions.

Mais à presque huit mois de grossesse, elle ne pouvait plus se déplacer bien vite.

Elle arriva à la salle de contrôle une dizaine de minute plus tard, essoufflée et rouge comme une tomate. Son compagnon vint à sa rencontre et la regarda, inquiet. Mais il ne l’était pas simplement à cause de son état de santé. Elle regarda par dessus son épaule et regarda l’écran de contrôle ou trois vaisseaux aux formes étranges finissait de se mettre en orbite.

“- Je me suis dit que tu saurais peut être qui ils sont.
- Ils vous ont déjà contacté?
- Pas encore. C’est assez étonnant.
- Ils vous testent. Ce sont des esclavagistes. Ils n’ont sans doute aucune idée du niveau technologique qu’ils vont rencontrer ici. Ils agiront différemment selon ce que vous leur montrerez.
- Donc ils savent que nous sommes la.
- Oui. Et ils sont nombreux. Ca veut dire qu’ils savent que vous n'êtes pas un simple village de paysans sans défenses. - Quand ils frapperont, ca sera vite et fort.
- On peut faire quelque chose? demanda Floriana, la responsable des opération de défense de la communauté.
- Vous avez de quoi les frapper depuis l’orbite?
- Non, rien d’assez puissant pour passer leurs bouclier.
- Alors on en s’en sortira pas seuls. Vous avez de quoi émettre un appel à l’aide pas vrai ?”


L’échange de regards accusateur lui confirma ce qu’elle supposait depuis un moment.

“- Jonathan ne m’a rien dit mais je suis pas non plus débile. J’ai encore des codes de communications des marines. Je peux les contacter. Votre isolationnisme sera terminé mais c’est toujours mieux que tomber entre les mains de ces types. J’ai déjà vu ce qu’ils font subir à leur proie. Je préfère me coller une fléchette dans le crâne plutôt que de tomber entre leur main.”

Le silence s’étira un moment puis Floriana soupira de résignation et lui désigna une console. En quelques minutes elle enregistra un message d’appel à l’aide qu’elle encoda soigneusement.

“- Je ne pensais pas refaire ça un jour.
- Si ca nous donne une chance de survie, il fallait le faire, chuchota Jonathan pres d’elle.”


Elle ne répondit rien et évita même de le regarder. Si cela fonctionnait, il comprendrait bien assez vite le prix qu’il leur faudrait payer pour cette aide. Mais les chances d'être secourue était maigres, de toute façon.

Le message fut chargé dans un drone qui décolla rapidement. Celui-ci sorti de l'atmosphère en quelques secondes puis s’éloigna de la planète de toute la puissance de son propulseur. L’un des esclavagiste tenta de le prendre en chasse mais il n’avait pas assez de vélocité pour le rattrapper. Une fois hors du puit de gravité, le petit vaisseau sans pilote ouvrit une fenêtre d'hyperespace et s’y engouffra. Nadja l’avait programmé avec les coordonnées de plusieurs systeme amis et espérait que cela serait suffisant. Mais en attendant, il allait falloir tenir le siège.

Soudain, un des membres de l’équipe sursauta.


“- Ils nous contacte !
- Sur écran, aboya Floriana.”


Un visage étrange apparut devant eux. Cheveux blanc, yeux bleu très clair, son visage était recouvert de tatouages spiralés. il était sans doute jeune mais on lui aurait pourtant donné plus de cinquante ans au premier regards.

“- Pensez-vous vraiment que les renforts arriveront à temps? J'étais décidé à vous offrir un accord équitable mais vous en avez décidé autrement avant même que je vous le propose. C’est bien dommage.
- C’est ça… grommela Jonhatan. Et vous comptez faire quoi à présent? Prendre la ville d’assaut? Je vous souhaite bien du plaisir.
- Je peux aussi me contenter de la bombarder depuis l’orbite et venir récupérer les survivants ensuite. Ceux qui ne seront pas trop mutilés, je veux dire.
- Ca sera moins facile que vous le pensez.
- J’en doute, mais vous avez peut être raison. Aussi, je vous propose une autre solution. Remettez-moi vingt cinq personnes, homme et femme, en bonne santé, entre vingt et cinquante an. Une fois qu’ils seront à bord, je ne reviendrais plus ici et effacerait même les coordonnée de ce système. Un bien faible sacrifice pour la survie de l'entière communauté. Je vous laisse 24h pour y réfléchir.”


La communication se coupa, laissant un centre de contrôle muet de stupeur.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Non ! Je refuse que tu y aille.
Nadja, je ne peux pas envoyer des gens la bas sans y aller moi même.
- Alors je…
- N’y pense même pas ! Sers-toi de ta tête, un peu. Tu n’es plus seule à présent. Notre fils sera naîtra dans moins d’un mois. Tu veux en faire un esclave ?”


Des larmes de rage et de désespoir coulait sur les joues de la jeune femme. Adossée au mur de leur petite chambre, elle cherchait à retenir son compagnon par tous les moyens.

“- Tu ferais la même chose à ma place, reprit-il. Tu le sais parfaitement. Mieux que personne, tu comprend pourquoi je dois le faire. Je ne me le pardonnerai jamais autrement.”

Oui elle comprenait, oui elle aurait fait pareil… mais ca ne l'empêchait pas de chercher un moyen de le retenir. Elle ne s’était jamais sentie aussi minable, aussi égoiste.

“- Alors épouse-moi !
- Quoi ? Mais…
- Ecoute, d’ici quelques jours les secours vont arriver. Je suis passible de cours martiale pour désertion. Si je suis condamnée, notre fils n’aura nulle part où aller. Il naîtra sans permis ce qui veut dire que je n’aurait aucune autorité légale sur lui. Si nous sommes marié, au moins, il pourra revenir ici dans ta famille. Crois moi, c’est le meilleur cadeau qu’on puisse lui faire.
- Quand je te disais que ton monde était pourri… Tu es sur que ca sera valable pour eux?
- Je sais pas vraiment. Mais je suis sûre de ce qui arrivera si on ne fait rien.
- Ok. Faisons-le vite alors, avant que je me mette la avoir la trouille.”


Il la serra contre lui, aussi fort qu’il le pouvait en prenant bien soin de ne pas écraser son ventre proéminent. Comme pour participer à cette étreinte familiale, le bebe lui décocha un coup de pied de footballeur qui la fit grimacer puis rire au milieux de ses larmes.


Le lendemain, une petite navette se posait près de l’entrée de la grotte. Quatre hommes en armure de combat en sortirent, pulseurs mitrailleurs au poing. Les modèles d’armures étaient inconnus de Nadja qui observait la scène via un écran depuis la salle de contrôle. Elle devinait qu’elles étaient moins performantes et résistantes que celles dont elle avait l’habitude, mais sans doute plus facile à produire. Quand à ceux qui les occupaient, ils devaient être au moins aussi massifs et entrainés qu’elle.

Devant eux se tenait un petit groupe d’homme et de femme, résignés mais défiants. Jonathan était en tête, bras croisés, près de Floriana. Elle non plus n’avait envisagé d’envoyer quelqu’un d’autre à sa place. Les esclavagistes avaient imposé le nombre de quinze femme pour dix hommes. Personne n’ignorait le sort qui leur serait réservé et pourtant le nombre de volontaire avait été impressionné. Une fois éliminé les mères de famille, ceux qui étaient trop jeunes ou agés il avait fallu procéder à un tirage au sort pour départager les derniers. Sauf pour Floriana et Jonathan qui n’avait laissé le choix à personne.

Elle vit le drame arrive aussi sûrement qu’une roquette en acquisition finale. John avait cet air défiant qui aurait rendu fou à peu près n'importe qui. Elle n’avait pas de sons mais imaginait sans peine les ordres et les invectives. Puis il y eut un mouvement, un coup tellement puissant qu’il expédia l’homme en armure au sol. Puis la décharge de pulseur qui mit fin à l’altercation, laissant au sol un corps mutilé.

Paralysée d’horreur, Nadja observa le petit groupe disparaitre dans le vente de la navette, incapable de détacher son regard de ce qui restait de Floriana. Le message pour les prisonniers était clair: Si vous déconnez, nous tuerons une personne au hasard. Brutal, mais efficace.

“- Je te retrouverai, Jonathan, se promit-elle en contemplant l’alliance à son index.”

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Installez vous, madame Cook. Avez-vous besoin de quelque chose?
- Merci monsieur. Non, tout va bien. L’équipe de l’infirmerie m’a donné le feu vert meme si je dois bien sur me ménager.
- J’en suis heureux. Nous avons beaucoup de choses à nous dire quand à vos conditions de détention et ce qu’il s’est passé depuis votre disparition.
- De détention?
- Bien entendue. Cela fait plus d’un an que vous avez été déclarée morte au combat. Si vous n’aviez pas été retenue contre votre grés, vous nous auriez prévenue bien avant. Je ne peux pas imaginer qu’un soldat de votre expérience ait soudainement renoncé à son devoir, au point de porter un enfant sans la moindre autorisation.”


Nadja regardait sans comprendre, le psychologue de bord en ouvrant et fermant la bouche sans arriver à prononcer le moindre mot. Elle se rendait bien compte qu’il essayait de lui faire comprendre quelque chose, mais son cerveau se refusait à l’admettre.

“- Prenez votre temps, reprit-il. Je sais que tout ceci est difficile. D'après le rapport de vos deux camarades du Romanov qui ont pu être récupéré vivant, votre armure à explosé à l'atterrissage après un combat contre des drones de protection rapprochée. Comment avez vous survécue ?
- Elle n’a pas explosé immédiatement et a pu m’éjecter avant. J’ai malheureusement été capturée immédiatement après.
- Je comprend. Et ensuite.
- Je me suis réveillée à l’infirmerie ou j’ai été interrogée.
- Durement?
- On peut dire ça, oui.”


Machinalement, en songeant à Jonathan et leur début pour le moins houleux, elle caressa son ventre. Le geste n’échappa pas au psychologue qui haussa un sourcil.

“- C’est le père de votre enfant qui vous a interrogé ?
- Oui, mais…
- Vous n’avez pas à vous sentir coupable dans ce bureau, l’interrompit le psychologue en la fixant intensément.
- Coupable ? Mais de quoi ?
- D’avoir fait ce qu’il fallait pour survivre. C’est le premier devoir du soldat. Nous admirons tous voter courage ici.”


Elle commençait à comprendre ou il voulait en venir et ses yeux s’embuèrent de larmes. Elle faisait non de la tête sans pouvoir articuler le moindre mot. Gentiment, il lui tendit une boite de mouchoir et arrêta l’enregistreur avant de se lever et de sortir. Nadja ne comprit que quelqu’un était rentré à la place que lorsque des bras l'enserrèrent soudain.

“- Naomi, murmura-t-elle en reconnaissant son amie.
- Si tu savais comme ca fait du bien de te revoir, murmura-t-elle dans son oreille. On a pas beaucoup de temps alors écoute moi bien. Le psy essaye de sauver ton bebe et peut être ta carrière. Dis lui ce qu’il veut entendre.
- Mais c’est faux, je peux pas faire ca…
- On s’en fiche, puce. Si tu es déclarée déserteur, tu risques la peine capitale, enceinte ou pas. Joue le jeu, non d’un chien.
- La peine capitale ?
- Evidemment. Tu était affecté à un vaisseau top secret quand tu as disparue. Si tu passes en cours martiale, c’est tout ce que les juges retiendront.
- Mais je n’ai…
- On s’en fiche. Une fois dans ta vie, écoute-moi. Tu as été retenue contre ta volonté, torturée et tout ce qui s'ensuit. - - C’est ta seule chance. Voter seule chance à tous les deux.”


Elle la serra une fois de plus dans ses bras avant de ressortir, laissant la place au psychologue.

“- Reprenons, voulez vous ? Nous parlions de ce que vous aviez subi. Le scanner de l’infirmerie révèle plusieurs fracture datant du moment de votre disparition. C’est le père de votre enfant qui vous les a infligées ?
- Oui, murmura Nadja sans chercher à retenir ses larmes de honte."

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
Debout devant une baie d’observation, Nadja regardait s’éloigner la navette emportant son fils loin d’elle. Près d’elle, Naomi lui tenait gentiment la main, autant pour l'aider que pour l'empêcher de faire une bêtise de dernière minute.

“- Tu as fait le bon choix, Puce, murmura-t-elle finalement alors que le petit vaisseau franchissait la barre de l’hyperespace.
- Ca ne le rend pas plus facile…
- Je sais. Allez viens. Si je ne te ramène pas à l’infirmerie, la doc va faire une crise.
- Tu parles d’un premier officier...”


L’accouchement n’avait pas été facile et Nadja s’en remettait à peine. On lui avait autorisé une nuit avec son enfant avant qu’il ne soit envoyé sur sa planète d’origine. Né sans autorisation, c’était la seule façon de lui éviter une vie misérable dans les institutions d’états. Au moins recevrait-il un peu d’amour dans la famille de Jonathan.

Une fois réinstallée dans son lit, Nadja s’appuya contre le mur et sirota un peu de jus de fruit dans un gobelet de plastique munis d’une paille.

“- Et maintenant ? Que va-t-il m’arriver? demanda-t-elle en regardant son amie.
- Tu vas te remettre, physiquement et mentalement. Je pense que les marines vont te laisser le temps. Ensuite, je peux pas te dire.
- Je ne suis plus suspecte?
- Non. Les charges sont levées, mais la sécurité gardera sans doute un oeil sur toi au début. Et le suivi psychologique est obligatoire.
- Évidemment. J'espérai avoir vu assez de psy pour les dix ans à venir.
- Rêves pas. Surtout avec ce que tu viens de faire. “


Nadja resta silencieuse un moment avant de reprendre, à voix basse.

“- Je dois le retrouver, Naomi. Je lui ai promis.
- Nadja…
- Je dois savoir, Naomi. Ca fait un mois que je vois ce psy quasi tous les jours. Je ne sais plus ce que je dois croire. Je en sais plus si j’ai été utilisée, abusée, ou s’il me disait la vérité, s’il m’aimait vraiment. Je dois savoir, tu comprends ? Mais y'a pas que ca. Rien n'empêche les esclavagistes de revenir, quoi qu’ils aient dit. Ca peut pas durer. Quoi qu’ils m’aient fait, je laisserai pas ces pauvres gens se faire traiter comme du bétail.
- On t’as déjà dit que tu étais trop gentille ?
- Ou trop conne ? Oui, une fois ou deux.
- Je vais faire passer le mot. On les trouvera.
- Merci. Sans toi je…
- Je te devais bien ça. Je serai pas à cette position si tu m'avais pas aidé à remettre en place ce connard, il y a des années. Et puis je m’en suis toujours voulue de vous avoir laisser tomber, Clara et toi.
- On t’enviais plus qu’autre chose à certains moments, tu sais. Et regarde ou ca nous a mené. Clara a failli y laisser sa peau et est maintenant une parfaite femme au foyer. Moi je suis une épave qui à besoin d’un psy au quotidien pour ne pas travailler du chapeau. Regarde toi. Tu auras bientôt ton propre commandement. Si tu veux mon avis, c’est toi qui a fait le meilleur choix.”


Pour couper court à leurs émotions, les deux amies s’étreignirent longuement avant que le premier officier du Jessica Jones ne laisse son ami se reposer.




Quelques jours plus tard, Nadja foulait à nouveau le sol de New Paris. Accueillie par ses parents et ses soeurs, il lui fallut plus d’une semaine pour reprendre une vie à peu près normale. Elle voyait toujours un psychologue tous les deux jours mais ne passait plus la moitié de ses nuits à pleurer. Elle attendait. Que les marines la rappelle, que quelqu’un retrouve la trace des esclavagiste, que le temps fasse son office et émousse les arêtes les plus saillantes de ses souvenirs douloureux.

Elle se dessina un nouveau tatouage et finit par accepter d’en faire un pour sa sœur également. En quelques jours, plusieurs de ses amies voulurent des dessins originaux ce qui donna à la jeune femme le dérivatif donc elle avait besoin.

Elle commençait à envisager d’en faire une carrière quand un homme en uniforme se présenta un soir. Nadja observa, comme frappée par la foudre le capitaine du Natasha Romanov envahir son salon familial.


“- Nous les avons trouvé et montons une opération pour les délivrer. J’ai besoin de mon meilleur commando, vous en dites quoi ?”

Sans un mot, Nadja se leva et passa réunir ses affaires. Elle embrassa rapidement sa famille et ressorti dans la nuit, avide de vengeance et de réponses.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Allez go, go, go !”

La voix de Nadja avait rugit dans les systèmes com de toutes les armures. En quelques secondes, l’esquif de débarquement se vida de l'escouade de Marines armés jusqu’aux dents qu’il avait transporté depuis le Romanov. Cinquante soldat sous ses ordres et un nouveau grade de Gunnery sergeant. Xinan ne s’était pas moqué d’elle pour la faire revenir. Comme si elle avait eut besoin de motivation supplémentaire pour attaquer Acheron !

Le vaisseau furtif avait pris les défense de la colonies par surprise et les avaient réduit à néant en une seule salve mortelle. Xinan était peut être une enflure, mais il savait mener un assaut.

Nadja sauta au sol en dernier moment pendant qu’Emy signalait au pilote de dégager. Les combats avaient déjà débutés autour d’elle. Les soldats mutants de Hawkins ne connaissaient pas la peur et se faisait découper par les mitrailleuses pulseur par dizaine. L’IA lui afficha la carte de la zone et identifia les objectifs prioritaires.

“- Hostile à deux heures, annonça-t-elle en calculant une solution de tir.
- Vu !”


La mitrailleuse se mit à tourner presque sans qu’elle y pense et le monstre à quatre bras de plus de deux mètres disparu dans un brouillard écarlate. Son équipe derrière elle, Nadja s’élança de toute la vitesse que pouvait lui donner son armure vers le premier camp de prisonnier distant d’à peine un kilomètre. Sur sa gauche un petit groupe de Marines mettait en place des armes lourdes destinées à abattre les miradors avant qu’ils ne les prenne pour cible.

Plus que trois cent mètre. Comme il l'espérait, leurs adversaires se massait derrière le mur d’enceinte dans l’espoir de tenir le siège.

Se poser au milieu du camp avait été envisagé mais les pertes civiles auraient été massives. En donnant à l’adversaire quelques minutes pour réagir, les marines espéraient qu’ils se regrouperaient pour tenter de leur résister. Les agents infiltrés dans le camp depuis la veille avaient maintenant le champ libre pour regrouper les prisonniers et commencer leur évacuation.

Deux cent mètres. A plus de soixante dix kilomètre heure la charge des soldats en armure était quasi inarrêtable. Une des tours de défense ouvrit le feu un instant avant d'être vaporisée par un tir d’artillerie. Des tirs épars d’armes légères les frappaient sans leur faire courir de danger.

Cent mètres. Cinquante. Nadja mis un genoux a terre comme tous les soldats en première ligne, mitrailleuse pointée vers l’avant. Au dessus d’eux, la seconde ligne toujours debout se mettait aussi en position. Les armures Goliath glissaient toujours vers l’avant quand les armes se mirent à cracher leur fléchettes perce-blindage à plus de deux mille coups minutes, submergeant les défenses ennemis d’un cyclone de métal supersonique.

Dix longues secondes plus tard, l’assaut fut donné mais il ne restait quasiment plus aucune résistance à vaincre. Les quelques mutants encore en vie furent abattu sans la moindre pitié et le camp sécurisé.


“- Cook a Romanov. Camp numéro un sécurisé, évacuation en cours. Nous enchaînons.”

Et ca allait etre moins facile. Leur ennemi savait à présent qu’ils étaient là et serait bien mieux préparé. Mais avec une telle force de frappe, Nadja voulait bien affronter n’importe qui.

“- Cinq minutes de pause et on repart vers l’objectif numéro deux.”

Elle profita de son temps repos pour se rapprocher des prisonniers et tenter d’en reconnaître, mais en vain. Ces pauvres hères, au corps souvent ignoblement mutilés lui tordaient l’estomac mais ne lui disait rien.

Une fois de plus, elle maudit la malchance qui les avaient poursuivi depuis le début de la traque. Comme le capitaine le lui avait dit, ils avaient retrouvé l’esclavagiste responsable du kidnaping des colons du Di Caprio. mais il avait déjà vendu sa cargaison et le passer, avec ces officiers, par le sas n’avait été qu’une piètre consolation. Ils avaient ensuite remonté la piste mais toujours avec un coup de retard. L’amirauté n’avait pas accepté que du bout des lèvres l’attaque sur Acheron, et encore uniquement parce que Xinan leur avait vendu cela comme un test final pour le Romanov. Deux escouades du Jessica Jones étaient venu renforcer leur effectif ainsi que plusieurs de leur officier, dont le second. Savoir la belle Naomi proche de Xinan ne lui plaisait guère et Nadja l’avait longuement mise en garde contre le charme vénéneux de son supérieur.

“- C’est l’heure, on repart, brailla-t-elle finalement.”

Il y avait quatre autre camp à libérer. Et chacun serait plus difficile que le précédent. Même avec l’appuis tactique de son vaisseau, la journée allait être longue.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
L’impact sur le casque étourdit Nadja et la jeta au sol. Cette chose était plus forte qu’elle et rapide comme un serpent. Elle roula pour éviter un coup qui l’aurait définitivement clouée au sol, éjecta la lame de son bras gauche et activa les propulseurs dorsaux de l’armure. L’arme décrivit un sillon sanglant dans le torse du mutant géant en face d’elle et lui emporta la moitié du visage, oeil compris. Il hurla, plus de colère que de douleur, l’attrapa au vol par la jambe et la projeta contre la porte blindée du bunker qu’elle tentait de prendre d’assaut avec ce qui lui restait d’homme.
Sur les cinquante marines débarqués la veille, il n’en restait que vingt trois pour donner l’assaut du dernier camp. Cinq étaient morts depuis et plusieurs autres étaient blessés. La résistance ici était bien plus forte que ce à quoi ils avaient eu affaire jusqu'à présent. Les soldats de Hawkins étaient mieux préparés et plus nombreux. Et il y avait ces monstres qu’elle n’avait jamais vu auparavant. Presque trois mètres de haut, tout en griffes et crocs et doté d’une musculature à faire pâlir d’envie un bodybuilder.

Ils en avait éliminé deux pendant l’assaut mais celui-ci, plus malin que les autres sans doute les avait cueilli à l’entrée du bunker en atterrissant directement sur un caporal qui tentait d’en fracturer la porte. Et il était bien parti pour faire de même avec le sergent, trop étourdie pour éviter sa nouvelle charge. La gigantesque créatures bondit vers elle et elle ne put s'empêcher de hurler quand elle reçut le visage horriblement mutilé dans la visière. Le choc lui coupa le souffle et elle aurait été écrasée sous l’impact si la porte n’avait pas cédée sous l’impact et le poid des deux combattants. Aussitôt des tirs d’armes légères s'écrasèrent dans son dos. Prise entre deux feux, elle se retourna et fonça vers les deux soldats qui tentaient désespérément de l'empêcher d’aller plus avant. Ignorant que sa propre mitrailleuse ne fonctionnait plus depuis quelques minutes, ils eurent le bon sens de s’écarter de son passage et elle encaissa de nouveaux tirs après son passage, tout aussi inefficace que les précédents. Derrière elle, la créature s’était relevée également et lancée à sa poursuite, fauchant un passage les deux soldats. Une fois furieuse, ces bestioles ne semblaient plus faire la différence entre amis et ennemis.


“- Ton charme naturel a encore frappé, commenta Emy.
- Plutôt que de faire de l’esprit, trouve nous une issue.
- J’y travaille, tourne à droite !”


Nadja se jeta dans le couloir que lui indiquait son IA. Chaque seconde de poursuite était autant de temps gagné pour ces hommes qui finissait de prendre d’assaut le camp. Ils pourraient toujours venir lui donner un coup de main ensuite, vu que la porte était finalement ouverte. Mais pourquoi y avait-il un bunker ici ? Dans un camp de prisonnier. Et pourquoi si bien défendue? Ca n’avait aucun sens.

Elle passa à travers une nouvelle porte comme à travers du papier et se retrouva dans un couloir doté de vitre sur un côté. Derrière chacune se trouvait une chambre d'hôpital. Nadja jura en découvrant que la plupart étaient occupées. Toutes les histoires qu'elle avait pu entendre sur les expérimentations d’hawkins lui revinrent en mémoire. En grandissant elle avait cessé de croire à la plupart des légendes d’expériences atroces réalisé sur cette planète. Bien sur les soldats mutants qu’elle avait affronté précédemment étaient horribles. Mais ils étaient nés comme cela. Ce qu’elle avait sous les yeux étaient des expérimentation sur des patients en vies. Une bouffée de haine la submerga soudain et elle grogna d’approbation quand la créature qui la poursuivait surgit à l’entrée.


“- Viens voir, maman !!”

Elle hurlait toujours en se jetant sur la chose. Elle frappa, frappa et frappa encore pour essayer de chasser les visions d’horreurs de son esprit. Quand son bras fut enfin trop douloureux pour continuer à se lever elle tomba à genoux au milieu de ce qu’il restait du corps de son adversaire. Le souffle lui manquait, son front était couvert de sueur mais à chaque clignement de paupière, elle revoyait ces corps mutilés ou difformes mais encore en vie..

“- Ouverture !
- Nadja tu es sûre?
- Ouverture je t’ai dis. Je sais ce que je fais.”


Elle se glissa à l’extérieur de l’armure d’un pas un peu hésitant tout en dégainant son arme de poing. Elle savait ce qu’elle avait à faire mais la moindre des choses était de le faire humainement, pas depuis une armure impersonnelle et sans visage.
Quand les autres marines finirent par arriver, elle avait déjà abattu cinq cobayes et tenait le sixième contre elle sans chercher à cacher ses larmes. Avant que l’un d’eux n’ai pu dire quoi que ce soit, elle appuya sur la détente puis reposa délicatement la tête de Jonathan sur le lit. Après l’avoir regardé une dernière fois, Nadja se détourna et s’adressa à ses hommes.


“- Sortez ceux qui peuvent encore être sauvé. Sinon… accordez leur une mort digne.
- Bien Chef. Le capitaine a lancé l’ordre d’évacuation. Les forces Hawkins se regroupent. Il seront la dans quelques minutes
- Ok. Finissez ce que vous avez à faire, posez des charges explosives et on dégage.
- Compris.”


Elle remonta à bord de son armure et ressortie du bunker. Le visage de son mari restait imprimé dans ses souvenirs. Le corp ravagé, incapable de parler de simplement bouger autre chose que ses paupières. Elle avait lu la gratitude dans ses yeux quand elle avait mis fin à son calvaire. Elle avait fait ce qu’il fallait faire. Ils avaient libéré des centaines de prisonniers, c’était une victoire importante sur l’un des plus grand boucher de la galaxie. Mais pourquoi cela faisait-il si mal ?

Alors qu’elle disparaissait, elle se promit de revenir un jour et de finir le travail. Il fallait abattre ce fou furieux, sans autre forme de procès.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Mais qui est ce qui m’a foutu une bande de minable pareil ? D’ici une semaine j’aurai personnellement botté le cul de la moitié d’entre vous et la plupart des autres seront rentrés d’eux mêmes chez maman en pleurant. Je vois vingt têtes d’ahuris devant moi aujourd’hui, il n’y en aura plus qu’une après le mois que vous aurez passé avec moi. Mais je vous garantie que cette tête sera celle d’un tueur sans pitié prêt à bouffer tout ce que cette saloperie de galaxie pourra bien lui jeter à la figure. T’en pense quoi, soldat ? Ca pourrait etre toi ?”

Les yeux de Nadja semblait cracher des flammes alors qu’elle se pavanait devant les nouvelles recrues. Sa première fournée de bleus après son intégration à l’école militaire deux semaines plus tôt.

Après l’assaut mené sur Acheron, Xinan lui avait offert de reprendre son ancien poste de bosco mais elle l’avait envoyé paître. Si elle lui était reconnaissante de l’avoir intégré à l’assaut, elle lui en voulait toujours personnellement et ne pouvait plus passer dix heures par jours sur une passerelle en sa compagnie. Naomie lui avait fait une proposition similaire, qu’elle avait également décliné. Elle ne se sentait pas prête à reprendre de telles responsabilité sous l’oeil de son amie.

Après une période de repos chez ses parents, on lui avait proposé d'intégrer l’école militaire pour y faire partager son expérience. Il lui restait deux ans à faire avant la fin de sa seconde période et l’idée lui avait plu. Et encore plus à ses parents qui la savaient, pour une fois, en sécurité.

Et, elle se retrouvait aujourd’hui devant une vingtaine de bleus avec la lourde tâche de séparer ceux qui feront de bon marines des autres. Dans son expérience, ça serait environ la moitié, peut être un peu moins. Ceux qui partiraient lui en voudrait sans doute longtemps, mais elle leur sauvait sans doute la vie.

Celui auquel elle s'adressait était le plus grand de la troupe et le plus baraqué. Il n’avait pas particulièrement futé mais personne ne demandait à un marine de l'être, juste de savoir suivre des ordres. Elle ne l’avait pas choisi par hasard. En imposant son autorité à cette montagne de muscle, elle le ferait sur toute cette bande de gosse.

“- Ca pourrait, oui, répondit-il avec un grand sourire, avant de se plier en deux en gémissant à cause du coup qu'elle venait de lui envoyer.
- Quand vous vous adressez à un officier ou un sous officier, la seule chose qui doit sortir de votre bouche c’est : oui Monsieur ou non monsieur. Madame fonctionne aussi. Clair ?
- Oui madame !
- J’ai rien entendu.
- Oui, madame, brailla le petit groupe.”


Le grand balèze se redressa avec un regard mauvais dans sa direction.

“- Un problème, tete de gland? Tu veux qu’on règle ça?”

Elle avait étudié le dossier du jeune homme. Comme elle, il venait d’une planète de mineur. Sportif de haut niveau, il pratiquait les arts martiaux depuis presque dix ans et n’avait clairement pas l’habitude d'être remis en place. Techniquement, il devait sans doute être meilleur qu’elle.

Comme elle s’y attendait, il fit un pas en avant et se mit en garde. Presque à regret, Nadja fit de même et attendit l’attaque qui ne tarda pas à venir. Il était rapide, pas à dire et elle en dévia le coup que de peu, ainsi que le second. Il était bel et bien meilleur qu’elle et s’il passait les test, il faudrait qu’il lui montre un truc ou deux. En attendant, elle rompit l’échange en avançant presque contre lui et lui envoya son front dans le nez. Il recula sous l’impact et ne vit pas venir l’uppercut qui l'arracha littéralement du sol et l’envoya au tapis.

“- Quelqu’un d’autres? Je m’en doutais. Alors écoutez bien, tas de morveux, j’ai tué plus d’adversaires que vous ne pourrez en compter et certains de façon qui vous blanchir les cheveux. Alors ne vous attendez pas à la moindre pitié de ma part. Vous sortirez d’ici soit avec votre diplôme de tueur, soit pour rentrer chez maman en pleurant. C’est bien rentré dans vos têtes de piafs ?
- Oui madame !
- Nul. Faites moi quinze tours, ca vous développera les poumons. Allez tirez-vous !”


Alors que la petite troupe s’éloignait au petit trot, elle ne put s'empêcher de sourire. Si le sergent Kubrick l’avait vu, il se serait sans doute roulé par terre de rire.

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
“- Repos, Sergent. Asseyez vous.
- Merci madame.”


Le bureau du colonel McLoyd était spacieux et offrait une vue imprenable sur le parcours d'entraînement  ou se démenait une demi-douzaine de futures recrues. Une photo d'une version bien plus jeune du dirigeant de l’académie serrant la main du président Hayes attira le regard de Nadja. Avant de prendre en charge l’école, la femme en face d’elle avait connue quelques une des missions les plus difficiles de l’histoire. Elle y avait gagné assez de médailles et de distinctions pour remplir une armoire et y avait perdu un bras et une oreille. Le clonage d’organe était à l’époque encore balbutiant et on lui avait posé à la place des prothèses métallique qui renforçait son aura de dinosaure a qui personne ne cherchait de noises.

“- Comment trouvez-vous votre groupe ?
- Certains sont prometteurs et ferons de bons marines. Mais la plupart ne passerons pas les test finaux. Ils n’ont pas assez de tripes.
- C’est regrettable. Vous savez que beaucoup vous trouve très dure. Vous êtes censé les former, pas les détruire.
- Quand il seront sur le terrain…
- Je sais, l'interrompit-elle sèchement. Vous ne serez pas là pour leur tenir la main et ils vont mettre en danger leur coéquipier. J’ai déjà entendu ça. Je suppose que vous vous souvenez du sergent Kubrick?
- Bien sûr madame, je ne risque pas de jamais l’oublier. C’était un excellent…
- Arrêtez votre baratin. C’était un connard aigri qui ne pensait qu'à se passer les nerfs sur des gamins. Vous savez ce qu’il pensait de vous?”

Sans attendre de réponse elle récupéra une tablette posée sur son bureau et lue un passage à haute voix.

“- Cook est tout juste bonne à prendre des coups et récurer les chiottes. Elle ne tiendra pas dix minutes en combat réel ! Elle n’a rien faire chez les marines”

Le colonel laissa à Nadja le temps de digérer ce qu’elle venait d’apprendre avant de reprendre.

“- En plus d'être un sinistre con, ce type est un misogyne de la pire espèce. Lui casser les dents le jour de son départ m’a fait un bien fou. Inutile de me remercier, je ne vous raconte pas cette histoire pour ça.
- Vous craignez que je sois trop dure parce que je le prendrais pour modèle?
- C’est à peu près ça. Vos états de services montrent à quel point il s’est planté avec vous. Et ca vaut aussi pour votre amie qui, si nous ne l’avions pas récupéré in extremis ne serait pas aujourd’hui sur la liste restreinte des futurs commandants de croiseur de combat. Alors ne mettez pas ces méthodes sur un piédestal. Je ne dis pas que vous ne devez pas être dure. C’est votre boulot de leur en faire baver pour les pousser à compter les uns sur les autres et développer l’esprit de corps. Si vous prenez un oisillon dans le creux de la main et que vous serriez trop fort, vous l’écraser. Mais si vous ne serrez pas assez fort, il s’envolera. A vous de trouver le bon équilibre.
- Je comprend madame, répondit Nadja qui n’avait qu’une idée très vague de ce que pouvait être un oisillon.
- Je n’en doute pas. Vous êtes un modèle pour tous ces jeunes. Ça serait dommage qu’ils en viennent à vous détester. Contre productif même. Je vous laisse y réfléchir. Ça sera tout sergent.
- Merci madame."


Sur un salut impeccable, Nadja se prépara à sortir mais s'arrêta la main près du panneau de commande de la porte?

“- Puis je vous poser une dernière question, mon colonel ?
- Je vous en prie.
- Vous avez réellement cassé les dents du sergent Kubrick?
- Oh oui ! Et vous n’imaginez pas la satisfaction que que j’en ai tiré.
- Je crois que je peux l’imaginer, au contraire. Merci mon colonel.”


Avec un petit sourire, elle sortit du bureau et se dirigea vers le baraquement ou ses bleus dormaient. Après une nuit blanche passé à courir dans la boue, elle leur avait accordé un moment. Une heure était bien suffisante, non ?

descriptionDog Soldiers - Page 2 EmptyRe: Dog Soldiers

more_horiz
privacy_tip Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum