La brèche causée par les secousses et le changement géographique dû au monolithe se trouvait désormais au-dessus des trois camarades d'infortunes. Elle se situait sur ce qui semblait être le plafond d'un couloir appartenant à un bâtiment ou un complexe. Un champ de force s'était établi pour empêcher l'air d'être aspirée à l'extérieur.
La combinaison de Charlie n'avait pas survécu à toutes ces intempéries. Elle était inutilisable, la visière du casque fracturé, la combinaison était déchirée en plusieurs endroits. De plus il était tombé sur son mauvais bras. Plus aucun doute à avoir il était bel et bien cassé. Ryan et Méta s'en sortait avec quelques bleus. Tous ressentirent après le passage de la dernière onde un mal de crâne affreux. Digne d'une bonne migraine, il s’estomperait sous peu. Le couloir dans lequel ils se trouvaient donnait dans deux directions : gauche ou droite.
Ryan se releva après avoir été inconscient à peine quelques secondes. Son bras droit lui faisait assez mal mais c'était une douleur très supportable. Ryan se releva et il aperçut le bras fracturé de Charlie positionné dans un angle assez étrange et qui mettait Ryan mal à l'aise. Toutefois il l'aida à se relever et lui dit:
"Allez il faut qu'on s'en sorte."
Ryan retira sa combinaison afin de pouvoir combattre plus facilement. Toutefois une affreuse migraine prit possession du cerveau de Ryan l’empêchant de réfléchir correctement. Toutefois il se concentra pour voir quoi faire. Aller à droite ou a gauche. Ils n'étaient plus que trois mais il restait le chef d'équipe. Ryan s'avança jusqu'au croisement et réfléchit quelques instants. Il se retourna:
"On va aller à gauche, Méta votre armure est intacte?"
Il savait que Méta avait des compétences de combat exceptionnelle et Ryan lui faisait entièrement confiance. Il se rappela soudain le bras de Charlie qui était cassé. Il ne pouvait pas le laisser comme ça. Il retira sa veste de combat et retira son t shirt avant de renfiler son t shirt. Il arracha un morceau de tissu pour offrir une écharpe sommaire pour le bras cassé de Charlie. Il plaça très soigneusement son bras dans l'écharpe.
Un cauchemar, c'était un cauchemar. Alors que Charlie s'approchait tant bien que mal du vaisseau, de violentes secousses le firent chanceler. Si Méta ne le tenait pas fermement, il serait tomber à plusieurs reprises. Mais le mastodonte lui broyait le bras droit, rivalisant ainsi avec la douleur de son bras gauche. Puis, ce fut la chute. Deux mètres de vide accueillirent les trois explorateurs et Charlie retomba une fois de plus sur son bras blessé, accentuant la douleur et la blessure. Il ne put retenir un cri et sombra dans l'inconscience.
Lorsqu'il reprit conscience ce fut sous le coup de la même douleur. Ryan venait de lui passer une sorte d'écharpe autour du coup pour maintenir son bras blessé. Le médecin cria comme jamais mais fini par reprendre le contrôle de ses cordes vocales. Il suait à grosses gouttes et ne se préoccupa pas le moins du monde de sa combinaison en pièces et de son casque fracassé.
"Morphine."
Il serrait les dents pour supporter la douleur mais ne pourrait pas faire un seul geste dans cet état. En plus de son bras aux angles plus que douteux, il avait une migraine à la limite du supportable et n'avait rien d'un soldat entraîné. Il y avait de la morphine dans le kit de soin qu'on lui avait donné avant de partir. Avec un peu de chance, il en restait encore intact et Ryan pourrait le lui injecter. D'un geste fébrile il tendit le bras droit pour chercher la seringue mais le mouvement irradia son système nerveux et coupa court à tout geste. Hawkins était condamné à l'immobilité tant qu'il n'aurait pas reçu de calmants.
Méta se réceptionna d’une roulade avant de dégainer son arme. C’était calme. Trop calme.
*Bizarre… -ha ? - Le changement tectonique, je ne comprends pas pourquoi les corps auraient….RAAAAAAAAAAAAH !* Méta lâcha son arme, et attrapa sa tête dans ses mains. La douleur transperçait son crâne, telle une perceuse qu’on enfoncerait dans un morceau de béton, et il tomba sur un genou. Un grognement sourd sortit de sa gorge. Il fallait que ça s’arrête. Que ça s’arrête. Que CA S’ARRETE ! Méta leva le poing et frappa le sol de toute la force pour se calmer.
*Il faut fuir… fuir…FUIR ! - Calme-toi !*
Méta se leva lentement avant d’empoigner sa hache de combat. D’un mouvement violent, il regarda son chef d’équipe partir sans même attendre les autres. Sérieusement… Le psy demanda quelque chose, mais Méta ne s’en n’occupas pas. Il fallait qu’il quitte cet endroit…tout de suite… Tout de suite…. MAINTENANT ! Son poing se referma et il attrapa la trousse médicale du Médecin. Il attrapa la « Morphine dans sa main avant de la prendre et de la soupesé.
*Here come nothing !*
[Resolution 0 premiers soins = Echec ]
La seringue se cassa dans la main du colosse. Le regard du Médecin se voila sous la panique et Méta grogna sourdement. Les méthodes des medecins étaient nulles. Méta préferrait la méthode classique.
Il observa la tête du Médecin avant de viser un endroit qui infligerait un maximum de douleur tout en brisant un minimum.
[Resolution 65 = Corps à corps. Réussite]
Le coup frappa exactement ou il voulait, et Charlie perdit conscience sous la douleur. Méta attrapa le corps du médecin par la taille avant de le poser sur son épaule comme un sac à patate et avancer. En passant à coté du chef de groupe, il s'arreta un instant pour lui dire quelque chose.
"Avance." était écrit sur sa visière. Et Méta lui jeta le sac du médecin. Avant de se diriger vers la gauche.
Dernière édition par Méta le Dim 22 Mar 2015 - 20:06, édité 3 fois
Le couloir dans lequel se trouvait l'équipe réduite à trois ressemblait plus à un conduit de maintenance. Impossible d'avancer deux côte à côte dans cet espace aussi contigu. Il semblait long. Non il était long, très long, trop long. Quand ils arrivèrent au bout ils se trouvèrent face à une grille fine métalisée retenu par des gonds. Ce n'était pas un obstacle inssurmontable. Derrière cette grille se trouvait une vaste pièce circulaire. En son centre se trouvait le monolithe dont le sommet se trouvait en surface.
Ce qu'ils avaient en face d'eux devait être la base de cet engin. Posé devant lui il y avait ce qui ressemblait peu ou prou à un ordinateur de facture alien à première vue. Tout autour de l'artefact et disposé à divers endroits, des cristaux de tailles diverses mais de couleur violet/fushia, parsemait le sol.
La température de cette pièce était encore basse avoisinant les 5°celsius. Le champ de force n'avait pas réussi à compenser ici aussi vite que dans le conduit. A l'autre bout de la pièce se trouvait une porte circulaire ainsi que l'interrupteur qui devait commander à son ouverture.
Ryan cria presque ces mots. En effet Méta après avoir malheureusement cassé la piqûre de morphine destinée à Charlie l’assomma d'un coup de poing bien placé. Ryan attrapa le sac de Charlie qui lui lança Méta. Devant eux se trouvait une étrange salle qu'on aurait pu prendre pour le Tardis si il n'y avait pas autant de cristaux.
"Nous devrions aller voir ce qu'il y a à droite, occupez vous de cette grille je vous rejoins"
Ryan prenant soin de ne pas toucher la grille fit demi tour. Il souhaitait voir ce qui les attendait. En effet il était responsable et Méta semblait le prendre pour un incompétent fini, ce n'était pas faux, cette mission était un cafouillage héroïque. Il espérait qu'au moins Kat et les civils étaient rentrés à bon port. Soudain il se rappela la fusée éclairante qu'il avait emporté. Si quelqu'un les cherchait c'était le meilleur moyen de se faire repérer par les secours, mais aussi par des ennemis éventuels. Ryan à la lumière de sa torche s'avança dans le couloir de droite tout en veillant où il marchait. On n'était jamais sur.
Charlie avait demandé de la morphine. Entre son mal de tête et son bras cassé, deux fois, il ne pouvait pas se déplacer sans souffrir le martyr. Mais il ne s'attendait pas à ce que ce soit Méta qui prenne ses soins en charge. Voyant le colosse s'avancer vers lui et briser la seringue lui fit ajouter une angoisse profonde en plus de ces multiples traumatismes. La bête gronda et Charlie lança un regard empli de frayeur au meneur du groupe. En vain.
Avant qu'il n'ai pu esquissé le moindre geste, Méta leva son bras et l'abattit avec violence sur la tête du médecin paniqué. Déjà que sa colère d'il y avait pas deux minutes n'était pas encourageante (exprimer sa frustration en frappant le sol comme une enclume n'était pas particulièrement apaisant pour un spectateur) voir faire la grosse brute sans pouvoir bouger était des plus déconcertant.
Charlie eu tout juste le temps d'avaler douloureusement sa salive et de fermer les yeux avant de sentir le choc lourd qui lui causa certainement un traumatisme crânien et de perdre connaissance. Heureusement qu'il n'était plus conscient lorsqu'il fut chargé comme un sac de pommes de terre sur l'épaule de l'ignoble individu. Pour sûr, il aurait de quoi parler à son réveil. S'il se réveillait un jour.
Méta percuta le grillage sans aucune subtilité et continua sa route. Le petit chef voulait faire mumuse tout seul, il allait faire mumuse tout seul. Méta avait dit que là-bas était bon, alors méta allait là-bas. Il arriva donc dans une salle étrange, ou se trouvait un grand ordinateur central. Après avoir déposé le médecin dans un coin sur le dos, Méta s’approcha du panneau de contrôle. Cela lui rappelait un peu les ordinateurs qu’il avait vus lors des « Expériences » Quelque chose de plus amplement compliqué par contre. Il jeta un regard à l’appareil, avant de regarder plus en détail les étranges cristaux qui trainaient au sol. Il décida d’en garder un, si il fallait briser des trucs ça serait super. Mais le problème était que l’engin malheur était toujours en face de lui. Méta s’approcha de la console avant de l’observer pour essayer de trouver un port de donnée universelle, avant d’appuyer sur une touche. C’était idiot, c’était tout simple. Mais si cela ne faisait rien, il plongerait dans les entrailles de la machine afin de la démonter pièce par pièce. Ca au moins c’était marrant ! Etrangement, c'était lui qui avait le contrôle, et l'autre ne ramenait pas sa poire tout le temps. Mais il s'en moquait, et profitait de cette nouvelle liberté.
[Resolution = tech alienne X1]
Dernière édition par Méta le Jeu 26 Mar 2015 - 19:13, édité 1 fois
Le cristal que Meta pris en main n'offris qu'une légère résistance lorsqu'il l'arracha du sol.
Sa tentative d'activation de l'ordinateur ne fut pas le succès escompté. Le courant vint alimenté le pupitre, plusieurs écrans superposé firent leur apparition sur l'écran tour à tour. Mais le dialecte était indéchiffrable. Il s'agissait d'un dialecte des Anciens qui datait de plusieurs millions d'années.
Meta n'était pas réputé pour savoir le lire, de fait les informations affichées n'étaient pour lui que du charabia.
Alors qu'il contemplait les textes défilés devant ses yeux le cristal qu'il tenait lui échappa de sa main. Il cru d'abord à une négligence, mais un coup lui permit de se rendre compte que s'était pour une toute autre raison. Le cristal avait perdu toute consistance. Il venait de passer de l'état solide à l'état de vapeur. La pression de que Meta exerça dessus couplé à l'effet du système de survie de la base qui augmentait graduellement le chauffage l'avait fait changer d'état.
Meta se trouvait face à une brume en suspension de couleur violette . Elle ne restât pas longtemps en place et elle se mit à faire le tour de la salle avant de disparaitre.
Ryan qui avait choisi de faire demi tour tomba sur une autre grille de même taille que la précédente après avoir dépassé la brèche par laquelle ils étaient venus. Elle donnait sur un véritable couloir beaucoup plus grand et large.
A première vue celui-ci donnait aussi dans deux directions gauche et droite. Le couloir de gauche s'étendait très loin et il était peut-être juste de supposer qu'il menait vers la salle du monolithe. A droite il pouvait choisir entre aller tout droit ou visiter une salle dont la porte fermée, pour l'instant, se trouvait là.
Le couloir était faiblement éclairé, mais pas dans la pénombre. L'ambiance de cet endroit qui semblait désert était des plus lugubres.
Quand Charlie fut assommé par Meta celui-ci plongea dans l'inconscience la plus totale. Pas de rêve, ni de cauchemar. Rien.
Il en serait sans doute été ainsi jusqu'à son réveil prochain, mais il en fut autrement pour lui. Alors qu'il croyait se réveiller il put ouvrir les yeux et ce qu'ils lui donnèrent à voir n'avait rien de commun avec le complexe dans lequel il avait échoué.
Son nouvel environnement était plongé dans le noir bien qu'il puisse y voir comme en plein jour. Devant lui se tenait la brume qui précédemment avait fait face à Meta. Le géant lui avait disparu. La brume lui faisait face pour autant qu'il puisse en juger.
Au début il ne se passa rien. Un face à face silencieux s'était mis en place. Charlie adepte du détail perçu, grâce à son attention toute particulière, des voix. Où plutôt des murmures. Un colloque de murmure se tenait non loin. Incompréhensible au début les murmures se firent voix, multiples au début, pour s'estomper et laisser la parole à une seule.
"Vous êtes un être de chaire et de sang. D'où venez-vous ? Quand sommes .."
Cette première voix aux inflexions féminine fut soudain coupé par une autre plus masculine et grave.
"Si vous faites partie des geôliers expliquez-vous ! Pourquoi avons nous été retenu si longtemps ? N'avons pas payé assez cher ?"
[HJ] : Ton action Charlie se passe dans ton esprit. Ton corps n'a pas bougé de la ou Meta l'a déposé.
Lorsque Charlie se réveilla, il était adossé à un mur et son être entier le faisait souffrir. Ses yeux affolés recherchèrent d'abord Méta pour se tenir éloigné du colosse dangereux mais il n'était pas en vue. Le faible soulagement qu'il ressentit alors fut vite balayé par ce qu'il voyait. Absolument rien mis à part une brume violette, immobile qui se trouvait devant lui. Tout le reste était noir, comme s'il était dans une pièce sans fenêtre où chaque petit recoin était peint d'un noir de jais. La seule touche de couleur était cette brume et lui-même.
Etait-ce un endroit du complexe sous terrain de Mars où ses équipiers l'avaient abandonné ? Allait-il mourir ici ? Et pourquoi cette brume était-elle justement localisée devant lui ? Tout ceci n'avait rien de logique. Le cerveau déjà douloureux de Charlie s'activa à plein régime, prêtant attention à tout ce qui pourrait lui donner des informations.
Soudain, il entendit quelque chose. Des murmures. Il y avait des gens qui discutaient non loin à voix basse.
"Ryan ? C'est vous ? Pourquoi m'avoir laisser là ?"
Mais il se rendit vite compte qu'il ne s'agissait pas des membres de son équipes lorsque les voix se firent plus forte, parlant toutes en même temps. Un élan de panique le saisit. Si ce n'était pas le SDT, ça devait être ces créatures qui l'avaient attaqué tout à l'heure. Il allait donc bel et bien mourir ici !
Finalement, une seule voix se détacha du groupe et parla dans le silence revenu. Charlie fut surpris des questions et sa gorge était nouée par la panique. La première voix féminine fut coupée par une deuxième masculine. Le ton employé ajouté aux revendications furent trop pour Charlie qui utilisa sa main libre pour se boucher une oreille et ferma les yeux en marmonnant doucement pour lui même.
"Respire, respire, … il faut que tu parles… parles… il faut que tu parle… je peux pas… je peux pas… "
Sa respiration déjà saccadée se fit irrégulière. Il faisait une crise de panique et tentait, en vain, de se reprendre. le fait de ne pas voir ceux qui lui parlaient n'arrangeait rien. Et il était impossible de penser qu'une brume, même alienne, était douée de parole.
Ryan préféra faire demi tour, il ne servait à rien qu'ils soient séparés trop longtemps. Il revint dans la salle du Monolithe et aperçut Méta qui bidouillait les commandes.
"Éloignez vous de ça Méta ! Vous êtes fous, vous ne savez même pas ce que c'est !"
Méta était un électron libre, il posait des bâtons dans les roues de Ryan mais c'était un formidable combattant. Mais Ryan avait du mal avec lui. Déja il prenait des décisions sans tenir compte l'avis de ces supérieurs. Et ce n'était pas encore dit que le Méta obéisse aux ordres de Ryan. Le pilote s'approcha de la porte du fond l'étudiant autant que ses maigres connaissances lui permettait.
Ryan fit signe à Méta de se mettre de l'autre coté de la porte et le chef d'équipe chargeait son P-90 se préparant à arroser quelconque ennemi qui se trouvait de l'autre coté de la porte. Ryan était troublé déja par le fait que ce site appartenait à une civilisation complètement étrangère et si près de la Terre, si près d'eux. Cela faisait froid dans le dos quand on y réfléchissais. Ryan fit un signe de tete et actionna l'ouverture de la porte.
Méta observa les symboles s’afficher sur l’écran sans comprendre. Il n’y avait pas de traducteur de cette langue sur le logiciel qu’avait installé la chef de base, et Méta lâcha un grognement de frustration. Autant garder une capture d’écran pour les autres. Si cela pouvait faire plaisir à Les scientifiques. Sa colère baissa lentement, et Méta sentit les battements de colères passer. Il captura une image de ce qu’il voyait avant de poser la main sur le cristal qu’il avait accroché à sa taille. Plus de cristal. Méta jeta un regard surpris aux alentours, avant de voir la brume devant ses yeux.
*Un gaz vivant… -C’est étrange… - Tu penses qu’il s’agirait d’un matériau aussi solide que la glace ? - On dit de la même consistance… Mais oui, tu as raison. Le fait étrange est qu’il se déplace tout seul. -Tu te rappelle de l’inscription ? -Quoi l’inscription ? - Une autre dimension… Et si c’était les créatures étaient le gaz ? -Wait… Tu veux dire que les cristaux qu’on a vu son les véritables « Etres ? » - Et les zombies qu’on a vus étaient censés être les corps. -Tu sais que tu es un génie toi ? - Nous sommes les mêmes après tout. - Pas faux. *
Méta s’approcha de la borne ou il avait posé sa hache et ce fut là que tout chuta. Il écouta la remarque de S’Fallen immobile, et la colère grimpa dans son être comme une fusée. Il osait… Il osait…. IL OSAIT ! Méta attrapa son arme sans répondre et attrapa Charlie avant de s’approcher de la porte. Le capitaine alla ouvrir quand le poing de Méta lui passa à côté de l’oreille avant de s’écraser sur le côté du mur. Il grogna sourdement, un grognement de haine et de menace.
Méta a écrit:
« N’essayez pas de jouer les chefs avec nous, Monsieur le pilote qui se la joue Homme de terrain. Vous ne nous connaissez pas, mais nous avons lu en vous comme un livre ouvert. Alors avant de prendre les commandes et de donner des ordres, assurez-vous d’avoir l’expérience nécessaire… »
Méta relâcha sa prise avant de se mettre en position de la porte. Il rayonnait presque d’une colère contenue, s’il n’y avait pas son autre partie qui lui hurlait de ne pas le toucher, il l’aurait déjà rendu muet et défiguré au point que sa propre mère ne le reconnaitrait pas. Il avança dès que la porte fut ouverte, sa hache dans la main et Charlie sur l’épaule.
"Méta vous avez beau etre notre meilleur combattant, cela ne vous donne pas toutes les prérogatives, si vous n'etes pas content allez vous en. Ici nous avons une hiérarchie bien établie, si vous me trouvez incompétent pas de problèmes, faites un rapport à Aeryn s'Fallen à Paul Parfait à qui vous voulez. Mais je commande cette mission. On ne touche à rien si on ne le connait pas ! Vous m'avez compris ? Si vous n'etes pas d'accord allez vous en ! Ou défoncez moi avec votre exosquelette ce sera un combat tout à fait égal je suis sur que vous serez fier de votre boucherie héroïque.
Ryan fulminait intérieurement devant le caprice de Méta. Le fait qu'il utilise un ordinateur qu'il ne connaissait pas, qui pouvait contenir de précieuses données était insensé pour Ryan, il fallait laisser cela à des gens qui avaient passer leur vie à étudier ça. Le point de Méta qui s'était écrasé à coté de son oreille l'avait frémir mais il avait gardé ses positions. Quand il était dans l'armée bien souvent il avait connu des gens qui avaient du mal avec la hiérarchie et il devait diriger son équipe ou du moins ce qu'il en restait, il préférait mourir que d'échouer meme si parfois il devait battre en retraite.
Ryan actionna la manette et attendit l'ouverture de la porte avant de balayer du canon le trou béant derrière la porte.
La brume qui faisait face à Charlie et dont la voix masculine au timbre grave ne cessait de le haranguer de ces questions s'approchait de plus en plus du médecin. Mais voyant qu'elle n'arrivait à rien avec lui elle disparue comme elle était apparu.
Charlie se retrouva seule dans le noir qui se fit complet. Puis il bascula d'un coup dans la lumière et enfin il se réveilla comme d'un cauchemar. Le souffle court et le front perlé de sueur. Cette expérience il en garderait un souvenir très étrange. ------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ La brume qui posséda Charlie pendant sa période d'inconscience s'éleva dans les airs et se dirigea vers Méta. Elle plongea sur lui et traversa l'armure comme si elle n'existait pas. D'abord, elle investie le casque du grand guerrier avant de s'insinuer par tous les pores existant à l'intérieur même de la tête de Méta comme elle avait fait pour Charlie auparavant.
Jet de résistance pour Méta.
Etant de bonne condition physique, Méta put résister au conditionnement mentale de cette entité parasite dont les pensées envers lui et son camarade S'Fallen n'avait rien d'amicale. Il ne pouvait le contraindre à attaquer alors il tenta autre chose.
"L'arrogance de cet homme est sans pareille n'est-ce pas. Nous avons eu le tort d'être comme eux autre fois, arrogant. Cela nous a coûté très cher. Aujourd'hui nous avons payé le prix de notre faute, nous voulons sortir. Aidez-nous à sortir."
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- La porte que Ryan ouvrit donnair sur un long couloir peu éclairé. Au bout on pouvait distinguer une autre porte circulaire comme celle qu'il venait d'ouvrir.
Dernière édition par Superviseur Achilles le Mer 1 Avr 2015 - 19:10, édité 1 fois
Charlie était totalement paralysé. A la douleur et la peur s'ajoutait l'angoisse. Il entendait des voix mais il n'y avait personne. Ce n'était pas normal. Pas normale du tout. Un mot inonda son esprit. Schizophrénie. Etait-ce possible ? Etait-il tout simplement schizophrène ? Ou alors, l'expérience traumatisante ajoutée aux multiples blessures qu'il avait subi engendrait chez lui des hallucination auditives, visuelles ou les deux ? Possible. C'était toujours plus rassurant que la schizophrénie mais si il en était au stade des hallucinations, les causes pouvaient être bien plus grave.
Il n'avait pas le temps d'y penser, et de toute façon, était trop concentré à tenter de réguler sa respiration pour émettre un quelconque diagnostique ou se faire passer lui-même un examen, même sommaire.
C'est alors que la voix se fit plus pressante et que la brume s'approcha encore. L'angoisse de Charlie monta d'un cran et sa respiration se fit de plus en plus irrégulière, de plus en plus difficile. Il était déjà autiste, il ne pouvait pas être fou ! Le cumul des deux aurait raison de lui, c'était sûr. Il ferma les yeux et se balança lentement d'avant en arrière mais chaque mouvement réveillait son bras endolori et sa douleur à la tempe. Il n'aspirait plus qu'à une chose. Le silence.
Puis, tout redevint calme. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il ne voyait plus que du noir. Un noir total et intense. Mais, étrangement, au lieu de l'effrayer, il en fut soulagé. Plus de stimuli d'aucune sorte. Il était seul. Tout seul. Au calme. Mais cela ne dura pas. Comme après un éclair ou un flash d'appareil photo puissant, la lumière revient irradier ses iris qui se rétractèrent rapidement. L'élancement dans son crâne se fit plus violent et il lui fallut encore quelques instant pour ouvrir de nouveau les yeux.
Ses oreilles l'informèrent qu'il était de nouveau avec Méta et Ryan. Une téléportation ? Etait-il de retour sur le vaisseau. Plein d'espoir, Charlie souleva les paupières et découvrit une salle qui n'avait rien à voir avec le Achilles et ses deux coéquipiers qui semblaient prêts à se taper dessus. Trop obnubilé par sa propre situation, et sa peur du colosse, Hawkins ne s'en préoccupa pas et se contenta d'attendre en essayant d'oublier la douleur. Mais, le soucis lorsqu'on était médecin et à ce point minutieux c'était qu'on avait tout loisir d'imaginer l'état interne de son bras doublement brisé, les opérations et temps de rétablissement qu'il faudrait pour s'en remettre, les conséquences cérébrales d'un coup de cette puissance sur la tempe et l'état actuelle de chaque cellule nerveuse qui constituait son être. Et il y avait de quoi visualiser. Rien de bien encourageant et surtout, aucune raison de calmer sa respiration encore anarchique.
Lorsqu'il vit l'espèce de brume violette sembler pénétrer l'armure de Méta, il se dit qu'il y avait peut-être un rapport.
