Short cut

Journal de recherche du docteur Garett
11 décembre 2015
Toujours pas d'avancée. Percer le mystère de la technologie Goa'uld et de son fonctionnement lié à un métal lourd présent dans le sang de ces créatures. Pas question de m'avouer vaincue.

24 décembre 2015
Toujours rien. Je vais aller à la soirée de Noël, boire et trouver un mec pour la nuit. Ça me fera penser à autre chose.

27 décembre 2015
Il faut croire que travailler pour oublier fonctionne ; j'ai enfin progressé. Je pensais depuis le début que les artefact détectait le naquadah et se débloquait, à l'instar d'une reconnaissance par emprunte digitale. Mais il semble que le métal induise une sorte de champ énergétique qui est ensuite, je suppose, amplifié et utilisé. Si je veux arriver à mon but, il me faudra recréer un champ similaire.

11 Janvier 2016
La tête des types qui m'ont livré ces anguilles électriques valait son pesant d'or. Si j'arrive à dupliquer et exploiter l'effet des organes de ces animaux, il deviendrait possible, théoriquement, d'alimenter des artefacts.

14 janvier
J'ai placé des électrodes sur le cou d'un souris avant de lui injecter un catalyseur basé sur l'ADN des  anguilles. Il ne reste plus grand chose du sujet de test après la première émission.

17 janvier
Ce test a été bien meilleur et le sujet a survécu (je l'ai appellé Barbie), même s'il me semble un peu secoué. Plus qu'a trouver le bon dosage pour faire réagir les artefacts.

28 janvier
Ça a fonctionné. L’espèce de gant métallique à réagit lorsque j'ai posé Barbie dessus. Légèrement bien sur, vu le champ déployé par l'animal. Je vais devoir passé à des test grandeur nature.

04 Février
Je ne peux raisonnablement pas demander à quelqu'un de tester ce produit. Je n'ai pas le choix. Dire qu'on m'avait promis un Nobel en venant ici.

13 février
J'ai modifié un casque audio pour positionner des électro aimants derrières mes oreilles. La version du produit que je testerai demain est largement sous dosé, mais je ne veux prendre aucun risque. J’enregistrerais en direct toute l'expérience.

14 février
T + 2 minutes : Je viens de proceder à l'injection intramusculaire. C'est douloureux. J'ai chaud et je vois des couleurs étranges. Je porte le gant à ma main gauche, sans résultat pour l'instant.
T+17 minutes : La chaleur est insupportable mais ne semble pas altérer mes fonctions vitales. J'ai un bourdonnement désagréable dans les oreilles.
T+29 minutes : Le bourdonnement venait de mon ordinateur. Lorsque j'ai approché la main pour l’arrêter, il a grillé. Je crois que le champ magnétique se déploie… et que la technologie ambiante n’apprécie pas. Je n’avais pas pensé à ça.
T+33 minutes : Le gant viens de s'activer. Je le sens vibrer et rentrer en contact avec mon esprit, c'est vertigineux...
T + 36 minutes : J'ai du mal à le contrôler, je vais devoir l'enlever si je ne veux pas… Oh mon dieu !

Noa faillit tomber en ratant une marche dans l'escalier, mais il se rattrapa contre le mur et pu continuer sa course sans chute. Arrivé au pont 2, il tourna au bout du couloir et contourna l'armurerie. Il accéléra sa course quand il vit le laboratoire de haute sécurité. Celui-ci semblait dévasté. De nombreux morceaux jonchaient le sol dans le couloir en face et quelques étincelles jaillissaient de manière irrégulière.

Le néo-zélandais s'arrêta à l'entrée lorsque trois médecins sortirent en portant un brancard sur lequel était allongé Nadira. Un large masque pour ventilation couvrait son visage maculé de poussière et de sang. A sa main droite, il vit briller un bracelet doré, mais il ne s'attarda pas dessus. Noa se figea, le cœur battant.
" Nadira ! " lâcha t-il alors qu'une infirmière le tira plus loin.

" On l'emmène aux soins intensifs "expliqua l'infirmière.
" Comment elle va ? " brailla Noa en attrapant l'infirmière fermement et en la secouant.
" Je ... (qui peinait à trouver ses mots alors que Noa la secouait) ... J'en sais rien, elle... ça a grillé le défibrillateur et ma tablette... "
L'infirmière s'arrêta là et réussi à se dégager pour rejoindre le groupe qui s'éloignait à toute pompes.
Au fur et à mesure que le brancard passait sous les néons du couloirs, ceux-ci sautaient les uns après les autres, plongeant Noa dans le noir.

Rapidement quelqu'un au centre de contrôle enclencha le système de secours pour éclairer la zone et une lumière verdâtre pris le relais.

Noa resta planté là, totalement abattu.
Finalement, au bout d'un long moment, il sortit son commutateur de sa poche et tenta de l'allumer, mais celui-ci ne réagit pas. Il prit son téléphone portable personnel qui semblait également avoir grillé.

Noa couru jusqu'au stockage et chercha dans les étagères la mallette où était stocké le communicateur. Il en attrapa un et en posant son pouce sur le rond central, celui-ci activa son espace personnel.
Le jeune homme chercha le contact de Paul Swagger tout en se dirigeant vers l'infirmerie à grand pas. Il ne voulait pas envoyer de messages par écrit pour une telle nouvelle. Il préférait avoir le militaire au bout du fil.

" Paul ? Paul... il y a eu un... incident au laboratoire de haute sécurité... Nadira a été emmené en soins intensif..." dit-il d'une voix enrouée.

Noa se laissa tomber lourdement sur une chaise à l'entrée de l'infirmerie en se mit à fixer le plafond en déglutissant. La lumière dans l'infirmerie ne cessait d'osciller de manière irrégulière.

* Bon Dieu, mais qu'est ce que tu foutais Nad ? *

* You may fire when ready... *

Cette pensée avait traversé l'esprit du vieux Cotridge tandis qu'il se tenait raid devant la baie d'observation de la station. L'homme était venu voir la Porte qui était à l'origine de tous ces derniers changements dans sa vie. L'objet était plus grand qu'il ne l'avait imaginé. Il était resté silencieusement observer l'immense anneau puis occupait la salle d'embarquement. Puis il avait claudiqué jusqu'à la salle de contrôle de la station pour observer les étoiles et la Terre. Le temps de saisir ce qui serait pour lui un spectacle inespéré dans toute sa vie. Cotridge se tenait encore là silencieusement quand un bruit sourd parvint à la petite salle et que le sol trembla légèrement. Cotridge leva un sourcil et se retourna lentement :

" Aurions-nous heurté quelque chose ? " Demanda-t-il à l'ensemble de la salle.

Mais personne ne lui répondit. Chacun était plongé sur sa console à la recherche de l'origine de la perturbation et en fouillant les divers consoles. L'homme se tourna vers les différents écrans de la salle et les observa à la recherche d'une explication sur la soudaine frénésie qui s'était emparée de la station. Le britannique fut de nouveau planté comme un piquet silencieux devant les écrans de surveillance. Il passa plusieurs minutes à regarder ce qu'il se passait et décela un écran mort au deuxième niveau. Plusieurs équipe arrivaient de l'infirmerie en direction de ce qui devait être les laboratoires. Ainsi une expérience devait avoir mal tournée. Pendant ces longues minutes il écouta distraitement les rapports qui s'échangeaient sur la station. Puis d'autres écrans s'éteignirent du laboratoire à l'infirmerie. Cotridge fronça les sourcils et s'approcha d'un technicien.

" Rembobiné la bande et repassez l'enregistrement au ralenti je vous prie. "

Cotridge observa silencieusement la bande puis quitta la salle. Il lui fallut du temps pour avancer dans le couloir et encore plus pour descendre les escaliers. Pour des raisons évidentes il se devait d'éviter les ascenseurs. Puis il aperçut deux personnes qu'il ne connaissait pas en train de converser. Il entendit la dernière phrase de l'homme à moustache fronça les sourcils à nouveau.

" Un problème dans le système électrique hum ? Vous croyez vraiment ce que vous avancez ? "

Cotridge s'avança jusqu'à eux et leur adressa un signe de tête.

" Vous dites que les appareils sont tombés en panne au fur et à mesure qu'ils étaient utilisés ? Sur quelque chose ou quelqu'un ? " Il jeta un coup d’œil vers l'infirmerie " Quelqu'un assurément. Mois je dit que les caméras sont tombés en panne sur le chemin du blessé. Étrange coïncidence vous ne trouvez pas ? "

Williame sourit faiblement au duo :

" Ho j'en oublis mes manières, je suis Williame Cotridge...simple observateur. Vous avez posé une question fort pertinente sur ce laboratoire. Qu'est-ce qu'il y avait dans le laboratoire ? "

Noa sentit quelqu'un s'assoir près de lui et s'aperçut qu'il s'agissait de Thomas. Ce dernier essaya de trouver les mots justes pour se réconforter mutuellement et Noa l'en remercia en silence.
La lumière vacilla de nouveau et le néo-zélandais leva les yeux alors que son coéquipiers s'interrogea sur ces problèmes électriques.

" J'en sais rien... " répondit Noa en prenant son crane dans ses mains.

Pourtant il avait la désagréable impression d'avoir loupé quelque chose. Quelque chose d'essentiel qui était passé sous son nez sans qu'il imprime. Ce qui était extrêmement rare.
Alors qu'il avait l'impression de se rapprocher de cette chose, de enfin avoir l'occasion de la saisir, une voix inconnue troubla ses pensées. Noa leva les yeux et fut surprit de voir un homme plutôt âgé qui dégageait une prestance respectable. Il amena sa théorie aux questionnements qui étaient en train de se poser avant de se présenter.

Noa lui tendit une main à serrer mais alors qu'il allait se présenter, il entendit son nom résonner dans le couloir. Le néo-zélandais se leva d'un bond et se précipita à la rencontre de Paul.

Le jeune homme posa une main sur l'épaule de l'anglais.

" Ça va aller, ils s'occupent d'elle. Ça va aller ! ... On sait pas exactement ce qu'il s'est passé. Mais elle est entre de bonnes mains. Et puis, elle est coriace ! "

Noa donna quelques tapes dans le dos de Paul en guise de soutien.

" Ça va aller..." répétait-il en boucle, plus pour se rassurer lui-même que Paul.

Paul ne tenait pas en place. Il ne cessait d'essayer de regarder à travers les vitres de l'infirmerie pour essayer de capter un indice sur la situation.

" Je sais pas ! J'en sais rien ! " répondit Noa pour la énième fois.

Qu'avaient-ils tous à lui demander ce que Nadira faisait dans le laboratoire ? Il n'en avait aucune idée. Bien sûr, Paul avait raison, elle n'aurait jamais du se trouver seule dans cette pièce.

" Je sais, oui je sais, tu as raison. "
Il ne faisait que se répéter, se sentant tellement impuissant dans cette situation.

Paul craqua et franchit d'un pas décidé les portes de l'infirmerie pour voir Nadira et Noa se précipita après lui. Plusieurs infirmières essayèrent de le renvoyer de l'autre coté, mais rien n'y fit. Le néo-zélandais attrapa Paul par le bras et le tira en arrière.

" Paul, arrête ! Laisse-les bosser, tu vas les gêner plus qu'autre chose ! "

Alors que Paul s'agitait, sa montre se réfléchit à la lumière d'un néon et projeta un bref petit éclat. Noa se figea soudain. Une image lui revînt en mémoire. Un éclat similaire, ... au poignet également. Ses yeux s'écarquillèrent et il lâcha Paul.
Noa attrapa alors d'un geste un peu brusque une infirmière.
" Nadira Garett, elle a un gant goauld à la main droite. Vous avez réussi à lui enlever ? Il le faut ! Par tout les moyens ! C'est important, allez voir !" dit-il sur un ton sec.

L'infirmière s'éloigna rapidement, comprenant l'urgence.

Noa attrapa de nouveau Paul par le bras.
" Paul. Je crois que j'ai compris ce qu'elle foutait dans ce labo. Je vais y jeter un oeil maintenant. Viens avec moi, ça pourra peut-être l'aider..." dit Noa, surexcité par sa soudaine révélation.

La station se mit de nouveau à trembler violemment. Cette-fois ci, il n'y eu aucun bruit, juste un long tremblement.

Dernière édition par Noa Pakeha le Jeu 28 Juil 2016 - 23:53, édité 1 fois

* Diantre voilà donc que je suis mort ! Est-ce dont là ce à quoi ça ressemble ? *

Le vieux William se renfrogna. Il pouvait accepter qu'on ne tienne pas compte de ses théories, bien que ce fut difficile pour lui. Mais le manque de politesse des uns et des autres le heurta. Seul l'atypique grand gaillard barbu et tatoué avait dénié lui serrer la main. Pour les présentations il dut attendre que les jeunes gens s'interpellent les uns les autres pour avoir au moins un prénom.

* Quelle regrettable époque !*

Cotridge s'écarta du chemin pour laisser passer un autre individu en trombe. Un autre anglais devina-t-il à son accent. Une courte observation de ses manières et de son expression lui indiquèrent qu'il était probablement proche de la victime du récent accident. Victime qui présentait d'étranges propriétés. Quel individu normal ferait clignoter les lumières de tout un bloc d'infirmerie. S'agissait-il d'un nouvel extraterrestre dont il avait manqué le dossier ?

" Ainsi comme je le disais je trouve curieux que les appareils électrique tombent en panne à proxim…Hé où allez-vous ? Ce n'est pas prudent d'entrer dans le bloc ! Monsieur ! "

A nouveau il ne fut plus écouté. Le britannique secoua la tête d'un air désolé avant de se tourner vers Thomas.

" Je vous parie un penny que les communicateurs de ces deux idiots ne seront plus utilisables en sortant. Et attendez de voir s'ils ont des montres électroniques… "

Les deux hommes sortirent soudainement de l'infirmerie tout aussi vite qu'ils étaient entrés et s'engouffrèrent dans le couloir en évoquant le laboratoire de bord.

" Mais où croyez-vous aller comme ça ? Attendez-vous ne savez même pas si vous avez attrapé quelque chose là-dedans ou non ?! "

Cotridge claudiqua après Paul et Noa, il croisa Plume qui arrivait en sens inverse.

" Madame. " La salua-t-il d'un signe de tête avant de reprendre sa route en haussant le ton et levant sa canne.

" Mais attendez moi bande de jeunes chiens fous! Ralentissez, je ne peux pas vous suivre à ce rythme ! "

Alors que Noa se ruait hors de l'infirmerie, en direction du laboratoire, un fort tremblement parcouru une nouvelle fois le JPS. Cette fois-ci aucune détonation ne se fit entendre, et Noa se rattrapa au mur à côté de lui pour ne pas tomber.

" Merde, encore ? "

La station avait-elle été endommagée suite à l'explosion ? Noa attrapa son commutateur et y jeta un oeil. Personne n'avait daigné le contacter. Il savait qu'il aurait du se présenter au centre de contrôle pour prêter main forte en cas de pépins, mais il était trop préoccupé, et tant qu'on ne faisait pas appel à lui, il allait essayer de trouver un moyen d'aider Nadira. Le jeune homme sortit en trombe de l'infirmerie, suivit de Paul. Concentré sur ses réflexions ils n'entendit le vieil homme que lorsque celui-ci haussa la voix dans leurs dos pour demander de l'attendre. Noa se retourna, surpris et Paul se présenta. Noa se rappela avoir serré la main du vieil homme, mais il ne se souvînt pas de s'être présenté, ni du nom et de la fonction du type.

" Noa Pakeha, informaticien. " dit-il simplement. " Il faut que... " Noa indiquait la pièce en ruine un peu plus loin. Il crevait d'envie de s'y rendre pour y jeter un oeil et n'était pas forcément enclin à de longue conversation actuellement.
" Désolé d'être aussi pressé, c'est urgent... " dit-il avant de se retourner de nouveau et pénétrer dans la salle.

Le laboratoire était de vrais ruines. Une poussière mêlée de cendres flottait encore en suspension. Tous les appareils dans le laboratoire avaient été soufflés contre les murs, se fracassant en toutes pièces. Le sol était jonché de déchets, de feuilles à demi calcinées et de pièces électronique. Dans un coin, Noa vit des choses gluantes et inertes au sol. En s'approchant, il constata avec horreur qu'il s'agissait d'anguilles mortes. Il fit une moue de dégout et jeta de nouveau un regard circulaire à la pièce.

Il expliqua ensuite la situation.
" J'ai vu que Garett avait un gant goauld à sa main droite. Ce type d'appareil ne peut être utilisé sans que l'hôte soit porteur de Naquadah dans le sang. Seul les goa'ulds et leurs anciens hôtes ont cette particularité. Ce n'était évidemment pas le cas de Garett. Étant donné la situation, j'imagine qu'elle travaillait à un substitue chimique ou viral qui permettrait de contrôler les appareils goaulds. Apparemment c'était un échec. Ce qu'il faut qu'on trouve ici, c'est quelle a été sa méthode. Trouver la méthode qu'elle a utilisée peu surement aider les médecins à la soigner. "

Noa se mit à fouiller dans les débris.

" Elle devait surement tenir un journal de bord pour détailler ses expériences. Si on arrive à mettre la main dessus...."
Noa souleva un tas de papier à moitié carbonisé et soupira.

" Ca peut être papier, sur bande magnétique ou sur disque dur...." expliqua t-il.

Dans les escaliers qui la menèrent au Pont 2, le sol se déroba sous ses pieds, victime d'une nouvelle secousse. Elle chuta et fit les dernières marches sur les fesses. Elle grimaça en se relevant, le coccys endoloris mais continua sa course jusqu'à l'infirmerie. Thaïn lui avait donné l'ordre de lui faire un rapport sur la situation du Pont 2 suite à l'explosion. En courant, elle passa devant un homme barbu et tatoué assis sur une chaise, mais elle était bien trop focalisée sur son objectif pour lui prêter attention.

Elle entra en trombe dans l'infirmerie et chercha quelqu'un à qui s'adresser. C'était la cohue et personne ne lui prêta attention. Elle essaya d'interpeller une infirmière, mais celle-ci n'en savait pas plus. Une autre lui dit d'attendre dehors mais Thena l'ignora. Un médecin passa et la shavadaï l'interpella pour avoir des nouvelles du blessé.
" Il va comment ? C'est le Lieutenant Cook qui demande. "
Le médecin la toisa et fronça les sourcils.

" Elle, vous voulez dire. Il s'agit de Nadira Garett. Son état est critique pour l'instant, c'est tout ce que je peux dire. " expliqua le médecin avant de s'éclipser.
Thena s'était figé à l'évocation du nom. Elle fronça les sourcils et composa un message à l'intention de Thaïn.

" Garett est blessée, état critique. Pas d'autres victimes. "

Elle leva les yeux vers l'entrée de l'infirmerie où elle entendit des éclats de voix. Elle vit un mec barbu et Swagger qui semblait inquiet, puis ils repartirent en courant. Thena rangea son commutateur et sortit. Elle devait aller voir ce qu'il restait du laboratoire de haute sécurité et gérer les mouvements au pont 2.

Devant les portes de l'infirmerie, elle passa devant Sincet-mâle et Plume. Plongée dans ses pensées, Thena ne fit attention ni à l'un, ni à l'autre. Dans le couloirs, elle dépassa le vieillard qu'elle avait "accueillit" sur la station deux semaines plus tôt. Elle se dirigea vers les restes du laboratoire. Là, elle y retrouva de nouveau Swagger et le mec barbu. Il étaient en train de fouiller au sol.

" Dégagez de là, vous n'avez rien à y faire, ça peut être dangereux ! " brailla t-elle, son P-90 en main pointé vers le sol, la mine renfrognée.

Elle leur montra la porte, les invitant à obtempérer.

Cotridge eut du mal à suivre à la fois Swagger et Pakeha. Il força son allure et grimaça sous l'effort. De la sueur commençait à perler sur son front. Il les rejoignit légèrement essoufflé puis serra la main que Paul lui tendit la main et Cotridge la serra le visage crispé. Il acquiesça à la question du britannique et força un sourire :

" ...Belle...observation monsieur Swagger. Je suppose que vous également. "

Puis il se tourna vers le barbu qui se présenta comme un informaticien du nom de Pakeha. Le vieil homme reprit son souffle en avalant difficilement sa salive. Il prit une grande inspiration.

" Ha tout de même...vous voyez qu'on peut tout à fait prendre le t..."

Il fut brutalement coupé par Noa qui évoqua de nouveau une urgence et de pénétrer dans le laboratoire. Il fut suivi rapidement par Paul et les épaules de William s'affaissèrent. Il resta figé la bouche entrouverte. Il observa les deux hommes depuis l'extérieur en soupirant. Le grand barbu déblatéra tout un charabia dont le britannique ne comprit pas un traître mot si ce n'est que les recherches que les deux hommes entreprenaient pouvaient aider le docteur Garett. Cependant la nature prudente de l'ancien interrogateur et sa propension a prendre son temps le clouèrent à l'entrée du laboratoire. Il s'essuya le front avec son mouchoir :

" Et vous êtes repartis tête baissée ? Mais c'est pas vrai vous n'écoutez dont rien ? Hé mais où allez-vous comme ça encore ?! Sortez d'ici ! Vous, vous êtes informaticien, et lui avec un crâne aussi lisse il ne peut-être que militaire. Et je doute que vous monsieur Swagger soyez laborantin. Tout ce que vous allez faire c'est abîmer les indices papiers. Et si comme je le crois vous avez été contaminés par une sorte champ magnétique vous allez effacer toutes les bandes de ce laboratoire ! "

Cotridge désespérait d'être écouté à un moment ou un autre par les deux jeunes gens. C'est alors qu'il reconnut madame Khoomi qui l'avait accueillit a son arrivée à la station. Elle fit des remontrances à Paul et Noa et William ne put réprimer un petit sourire. Son regard tomba sur l'arme de la jeune femme et se demanda un instant s'il s'agissait d'une norme de se balader ainsi armer sur la station.

" Vous avez entendus ? Oust ! Dehors avant qu'elle ne vous tire dessus ! " William se tourna alors vers Thena et s'adressa à elle avec tout le flegme britannique possible " Je vous en prie très chère visez le pied gauche de chacun ainsi ils cesseront de cavaler dans tous les sens sans réfléchir. "

Le vieux Cotridge les regarda tous les deux en se tenant aux côté de Thena.

" Et vous deux, si vous persistez à fouiller la pièce faites le correctement. De grâce vous voyez bien que les débris son éparpillez dans ce coin. " Il désigna une direction de sa canne. " Et que donc ils ont volés depuis l'autre côté. " Il pointa un autre coin de la pièce.