une nuit de repos.

Jacob écouta ce que ses compagnons avaient à dire et hésita longuement pour savoir s’il devait entrer dans cet hôtel lugubre ou alors attendre de voir s’il y’avait une autre solution.

Finalement, il n’eut pas à prendre cette décision difficile puisque Walter ouvrit la marche et ouvrit la porte grinçante du bâtiment. Le scientifique ne réfléchit pas deux seconde et décida de suivre son camarade de mission.

Une fois la porte franchie, il regarda tout autour de lieu l’entrée du logis. Il y avait quelques toiles d’araignées pendues au plafond mais à part cela, la pièce était relativement propre.

De plus, il remarqua qu’au fond de la salle, un vieil homme à moitié dégarni par le temps attendait des clients certainement peu nombreux dans la région.

Jacob prit cette fois les devants et s’approcha pour commencer à parler à l’homme qui somnolait sur son comptoir.

« Euh, excusez-moi, nous aimerions dormir ici cette nuit et peut-être les suivantes. Avez-vous des chambres de libre ? »

Jacob, ne sachant pas combien le bâtiment possédait de chambre, il n’osa pas proposer un nombre.

*au pire, deux suffisent : une pour Katelan et une pour les hommes.*

Il attendit patiemment que le directeur réponde en continuant de regarder autour de lui. Tout compte fait, même s’il n’avait jamais été dans un hôtel comme celui-ci sur terre, il devait certainement en exister de multiples.

Il se rassura donc avec cette pensée, se disant de plus qu’il était là accompagné par des militaires et que pour quelques nuits, le temps d’exécuter la mission d’exploration.

Le directeur fut plus que sympathique et sa réponse était très satisfaisante puisque le nombre de chambre leur permettrait de pouvoir se disperser comme ils le voudraient dans les pièces.

Le physicien fut positivement surpris lorsqu'il vit arriver un jeune groom. Il ne pensait pas qu’un hôtel aussi miteux pouvait s’offrir du personnel qualifié surtout dans un si petit village où, apparemment, les visiteurs se faisaient rares.

« Merci beaucoup, c’est très aimable de votre part. »

Il commença à suivre leur guide qui allait les emmener dans les chambres où ils dormiraient la nuit.

*j’espère que les lits ne sont pas trop mauvais.*  

Ce fut à ce moment là que Walter prit le relais et enchaîna ses questions envers l’employé de l’hôtel. Le britannique, sachant son camarade parfaitement compétent pour la gestion de l’équipe ne prêta que peu d’attention aux deux premières questions qui ne lui semblaient pas particulièrement importantes.

Cependant, la troisième question lui paru beaucoup plus intéressante. Il prêta donc les deux oreilles à l’intention de la réponse qui le choqua au plus haut point.

*quoi, une malédiction ! *

Le scientifique ne savait pas trop s’il devait prendre cette affirmation comme une farce ou comme une vérité.  Ce fut l’arrivée d’une deuxième personne, une femme de chambre, qui le persuada de la réalité de la malédiction puisque celle-ci affirmait ce qu’avait dit son collègue.

Jacob voulait bien sûr en savoir plus sur les fameux monstres et leur arrivée dans le village. Pour cela, il prit de nouveau la parole sans attendre que Walter réponde.

« Mais, à quoi ressemble ce que vous appelez monstres des mers. Et comment sont-ils venus dans votre village. Que font-ils et pourquoi ? »

Le physicien s’était emballait et avait enchaîné les questions rapidement comme si son temps de parole était limité.

Jacob remarqua rapidement que, tout comme lui, ses collègues avaient de multiples questions à emmètre à propos de cette fameuse malédiction qui pesait soi-disant sur le village dans lequel ils se trouvaient.

*Tout compte fait rien d’étonnant...dans le manoir de la famille Adams. *

Le physicien ne pouvait pas s’empêcher de comparer cet hôtel lugubre au film d’horreur terrestre. Finalement, il revint à la réalité, en se demandant se qui se passait concrètement dans ce village puisque de telles malédiction n’apparaissent en fait que dans les contes pour faire peur aux enfants.

IL se demandait si ces monstres n’étaient pas simplement une nouvelle espèce de poisson ou autre morceau de bois ayant créé un folklore autour d’un cour d’eau.

Il sortit de sa réflexion et vit le directeur apparaître comme par magie dans le couloir pour faire la morale à ses employés qui pourtant ne faisaient aucun mal.

*Ah ! on n’en saura donc pas plus.*

Même s’il avait hâte de savoir ce qu’était réellement cette malédiction, il ne voulait pas faire du tort à toute l’équipe en se mettant à dos le gérant de l’hôtel. Ce dernier avertit même qu’il ne fallait pas croire aux explications des ouvriers.

Le scientifique sentait bien que quelque chose de louche se tramait sur cette planète et commençait à trouver le directeur beaucoup moins sympathique qu’auparavant.

Ce fut maintenant au tour de Thomas de prendre les devants en récupérant les clés des chambres. Jacob décida de le suivre lorsque celui-ci s’engouffra par la porte pour découvrir la pièce dans laquelle ils dormiraient. Le Britannique reconnu immédiatement le style de son pays.

*ils ont tout de même un peu de goût tout compte fait.*

Il s’asseyait sur un matelas dont il ne savait pas s’il allait être le sien et remarqua qu’il était assez peu confortable mais il ne fallait pas faire les difficiles. Il prit la parole.

« au moins, je ne serais pas trop dépaysé ! Bon, Walter, quel lit est pour qui ? »

Jacob continuait d’inspecter la chambre qui lui paraissait de plus en plus terrestre.

Il commença à réfléchir à tout ce qui s’était passé au cour de la première journée sur cette planète étrangère et, à force de réflexion, trouva que tout ce qu’il avait vécu pour l’instant, à part bien sûr le passage de la porte et l’histoire de malédiction, aurait été probable sur terre, du moins quelques décennies plus tôt.

Il en venait donc à se demander pourquoi les sociétés semblaient toujours avancer à peu près dans la même direction. En effet, il avait lu de nombreux rapport de l’ancien SGC et après cette journée, continuait à penser que la plupart des planètes avaient des sociétés avançant souvent de façon quasi similaire. Même s’il n’était pas un grand sociologue, il se disait que cela pourrait en intéresser plus d’un et notamment Thomas.

Walter le fit sortir de sa longue réflexion.

«C’est une bonne idée ça, on va goûter un peu ce qu’ils font ici »

Ce n’est qu’après avoir dit ces paroles que le physicien constata que son collègue était déjà descendu. Lorsque ce dernier remonta, il averti qu’il ne faudrait pas toucher à la nourriture. Le scientifique voulu émettre une objection cependant il comprit ce que voulait dire Walter et se dit que le militaire avait sans doute raison. Ils avaient de la chance d’avoir quelqu’un d’expérimenté dans le groupe.

Le britannique remarqua également qu’il n’y avait que deux lit pour trois. Cependant, son cerveau ayant l’habitude de réfléchir pour des calculs compliqués, il comprit immédiatement que cela n’allait en aucun cas les embêter puisque, comme l’un d’eux serait toujours réveillé, les lits seraient pour les deux autres, et ils échangeraient lors du changement de surveillance.

Ce fut justement le moment de décider de qui veillerait à quel moment. Jacob n’avait pas besoin de réfléchir très longtemps à cela. En effet, depuis son enfance et même au plus loin qu’il avait des souvenir, il avait toujours été matinal, se réveillant en général bien plus tôt que la plupart des gens même le week-end.

D’ailleurs, réflexion faite, il ne se couchait pas très tôt non plus. En effet, il faisait partis de ceux à qui quelques heures de sommeil suffisaient. Il avait d’ailleurs toujours détesté dormir car trouvait que cela n’était qu’une perte de temps mémorable. En tout cas, sa réponse ne mit pas longtemps à venir.

« Moi, je veux bien prendre le matin, si ça ne dérange pas Thomas bien sûr. »

Pensant le débat clos, il lança une autre conversation.

« Il faudrait peut-être qu’on appelle la base maintenant que l’on est à l’hôtel, non ? »

Ce fut à Thomas d’exprimer son opinion quant aux heures de surveillance. Heureusement, il préférait rester le soir ce qui arrangeait tout le monde : l’archéologue commençait, Walter continuait le milieu de la nuit et Jacob, matinal ferait le reste.

« Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes »

Ce fut à ce moment que l’employé de l’hôtel entra, tout de suite accueillit par Thomas.

*on va enfin pouvoir en savoir plus.*

Malheureusement, la réalité ne fut pas telle qu’il l’avait espérait et le room service s’en alla rapidement comme s’il ne voulait pas les voir plus longtemps. Le physicien fut plus que mécontent que l’homme s’en aille aussi rapidement puisque cela les empêcherait d’en savoir plus sur la malédiction.

« Tant pis, on enquêtera demain ! »

L’archéologue fit des remarques justes auxquelles le scientifique répondit avec des hochements de tête répétés.

Il décida finalement d’aller voir les plats qu’on lui avait apportés sans vouloir en manger bien sûr, tout comme Walter l’avait conseillé. Il remarqua des mets très peu enviable auxquels il n’aurait pas aimé goûter.

*Tout compte fait, ils n’ont peut-être pas si bon goût que ça dans la région.*

Jacob écouta Walter parler à Thomas et acquiesça. De toute façon, il avait confiance en son collègue et pourrait dormir tranquillement.

Il décida donc de faire tout comme le militaire, c'est-à-dire aller dans son lit tout habiller pour essayer de dormir un peu.

Il s’endormi relativement rapidement par rapport à ce qu’il avait pensé mais, ayant le sommeil très léger, le bruit de la radio le réveilla et il entendit la voix d’Aeryn. Thomas s’occupa de lui répondre. Il profita de ce moment pour questionner l’archéologue.

« Au fait, il y’a un décalage horaire entre la base et nous ? »