Aeryn de Schrodinger

Aeryn parvint à poser la teltac dans la baie des jumpers indiquée par Thomas. Elle ne parvenait pas à arrêter de pleurer. Si les sanglots s'étaient provisoirement calmés, les larmes continuaient d'inonder ses joues alors qu'elle manoeuvrait l'appareil de son mieux. Tout son être était déchiré. La jeune femme ressentait un deuil étrange pour une personne qui avait été elle. Elle n'aspirait qu'à revoir Thomas et à le prendre dans ses bras après une si longue séparation mais, cette perspective la terrorisait également.

Et s'il ne voulait pas d'elle ? S'il ne la considérait que comme une copie ratée ? S'il lui en voulait pour la mort de l'originale ?

*Comment je vais lui dire ça ?*

Les sanglots lui reprirent alors qu'elle posait finalement le vaisseau et coupait les moteurs. Elle resta un moment comme ça, figée. Par le vitre, elle voyait les techniciens qui s'affairaient dans la salle et les soldats qui les attendaient sans doute pour les interroger. Et puis soudain, elle le vit. Il était là, se frayant un chemin au milieu du tumulte. Il voulait s'approcher. Il la cherchait.

*Non. C'est elle qu'il cherche, …*

Le clone ne bougeait pas. Il ne l'avait pas vu. Il n'avait pas regardé du côté du cockpit et s'était dirigé directement vers la porte. Il n'avait aucune raison de penser qu'elle serait aux commandes. Aeryn ne savait pas piloter. Son Aeryn n'avait pas ce genre de compétences goa'ulds.

La jeune femme sortit de sa torpeur en entendant la porte du vaisseau s'ouvrir. Il ne fallait pas qu'il voit le corps avant elle. Il ne pouvait pas. Ce serait bien trop violent ! Alors elle se leva et se dirigea vers l'ouverture, attendant qu'il n'entre. Aeryn avait les yeux rougi et gonflés, les joues humides et était encore secoués de sanglots. Cela allait être difficile. Sans doute le moment le plus difficile de sa vie. Lorsque la silhouette tant désirée se découpa dans l'embrasure de la porte, la jeune femme ne put retenir un murmure.

"Thomas."

Thomas arriva sur la baie des Jumper quand le toit commença à s'ouvrir, un Tel'tak se posa non loin de là.
L'archéologue était impatient de revoir sa femme après tout ce temps passé loin d'elle.
Il s'approcha des portes avec un grand sourire en se frayant un chemin entre les techniciens.
Mais où était-elle, il vit des blessés se faire accompagner à l'infirmerie ainsi que Delamare visiblement blessé.
Il perdait son sourire et avançait de plus en plus près, s'inquiétant pour Aeryn.

Il la vit finalement, elle était là et visiblement en bonne santé.
Il retrouva son sourire et se précipita vers elle pour la serrer contre lui.

"Aeryn mon cœur tu es là, tu es finalement là !"

Il l'embrassa avec fougue depuis le temps qu'il en rêvait.
Il se mit à pleurer de joie ne voulant plus la laisser.

"Tu m'as tellement manqué, j'ai eu tellement peur que tu sois ... mais non tu es là, tu es bien là !"

Il la serra de nouveau contre lui puis la regarda.

"Adam va bien aussi, il est sur le site alpha avec les jumeaux. Ils nous ont rejoint il y a quelques mois après avoir échappé à un camp de travail de Tonatiuh. Ils s'occupent bien de lui. On va bientôt pouvoir le ramener, il sera tellement heureux de revoir sa maman au moins autant que moi !"

Il la couvrait de baisers tellement elle lui avait manqué.

Aeryn ne repoussa pas Thomas lorsqu'il s'approcha d'elle pour la serrer dans ses bras. C'était au-dessus de ses forces. Égoïstement, elle profita de l'étreinte qu'il lui offrit. Cela ne durerait sans doute pas et elle en avait cruellement besoin. Les mots de l'archéologue ravivèrent sa peine. Bientôt, elle devrait lui annoncer la terrible nouvelle.

"Toi aussi, tu m'as manqué ! Tellement !"

La jeune femme cherchait le courage de lui annoncer la vérité. La seule chose qui lui remonta un tant soit peu le moral était d'avoir des nouvelles de son fils et de ses frères. Ils allaient bien et cela représentait tout pour elle. Mais tout cela sonnait faux. Il lui fallait rétablir la vérité, quoi qu'il lui en coûte.

"Thomas, attend, …"

Elle le repoussa légèrement. Pas assez pour se détacher totalement de lui mais ce qu'il fallait pour le regarder dans les yeux.

"Il y a une chose que je dois te dire, …"

Les larmes recommencèrent à couler le long de ses joues et sa vision se troubla rapidement. Il lui fallut un long moment avant de pouvoir articuler la suite intelligiblement.

"Je suis la clone."

Thomas serrait sa femme dans ses bras, le bonheur de la retrouver était si grand qu'il ne pouvait pas la lâcher.
Mais ce fut elle qui le repoussa un peu pour lui dire quelque chose.

"Qu'est-ce qu'il y a mon cœur ?"

Il lui sourit tendrement en attendant de savoir ce qu'elle avait de si important à lui dire.
Mais quand elle se mit à pleurer, il la reprit dans ses bras.

"ça va aller mon cœur, tout va bien, tu es rentrée, on retrouvera bientôt Adam et notre famille sera de nouveau au complet."

C'est alors qu'il entendit la révélation.
Ce n'était pas son Aeryn, c'était le clone de Tonatiuh.
Il se recula rapidement surpris et choqué.

"Qu'est-ce que ? Et mon Aeryn, où est-elle ?"

Il regardait derrière la clone dans le Tel'tak s'il voyait la silhouette de sa femme.
Puis il se tourna pour regarder dans la foule de techniciens.
Aeryn était ingénieuse et très curieuse, elle aurait peut-être échangé sa place avec la clone pour lui faire une surprise.
Mais plus les secondes passaient plus il s'inquiétait.
Il se retourna vers la clone.

"Où est mon Aeryn ?"

Il avait un air plus dur qu'il n'aurait voulu, mais son inquiétude montait exponentiellement.

Aeryn sentit tout son être se déchirer à la réaction, pourtant prévisible de Thomas. L'homme qu'elle aimait s'éloignait d'elle, comme si elle était le mal incarné. La jeune femme ignora par quelle force elle parvint à rester debout en se sentant soudain tellement faible.

Thomas la rejetait comme elle le craignait. Il réclamait SON Aeryn, comme si elle n'était rien de plus qu'une étrangère croisée au hasard. Comme si tout ce qui les reliaient l'instant d'avant venait d'être vaporisé en une fraction de seconde.

De nouveaux sanglots s'emparèrent de la clone qui baissa les yeux, incapable de soutenir ce regard froid et accusateur.

"J'ai essayé, … Je ne sais pas ce qui s'est passé, … elle était dans l'espace, … elle a parlé de virus, …"

Son discours était inintelligible, rendu difficile à la fois par l'émotion et par le manque d'informations. Mais cela ne suffisait pas à Thomas. Il voulait savoir. Il avait le droit de savoir.

"Dans l'autre pièce."

Elle se refusa à dire qu'elle était dans la soute. C'était trop impersonnel, trop cruel. Comme si l'irlandaise n'avait été qu'une vulgaire cargaison. Et elle resta là, ne pouvant que voir son mari suivre ses indications, sachant parfaitement ce qu'il trouverait et ce qu'il ressentirait. Pour elle. Pour l'autre. C'est alors qu'elle s'effondra. Aeryn se retrouva, elle ne savait comment, agenouillée sur le sol froid du teltac, pleurant en silence celle qui avait été plus que sa soeur, son mari distant et, sans doute son fils qu'on ne lui permettrait jamais de serrer dans ses bras, ni même de revoir. Tout ça parce qu'elle n'avait pas eu de chance. Parce qu'elle n'était pas l'originale mais qu'une simple copie.

Thomas avait de plus en plus peur à mesure que la clone pleurait.
Elle semblait complètement perdue.
Lorsqu'elle donna la position de son Aeryn, Thomas eut froid dans le dos à ses paroles et se précipita dans la pièce pour voir le corps sans vie de sa femme gisant au sol.

"NON ! AERYN !"

Il s'avança vers le corps et retira en tremblant la veste pour voir avec horreur sa femme, morte, glacée sur le sol du vaisseau.
Des larmes coulèrent en silence sur les joues de l'archéologue.
Il la prit dans ses bras doucement.
Puis il lui prit la main, il n'y avait plus de pouls depuis longtemps.
Il resta un long moment à pleurer sa femme, la mère de son fils.
Il avait tellement espéré la revoir en vie que cette situation était inacceptable pour lui, surtout si près de l'avoir revue en vie.
S'il avait été là, s'il avait pu l'aider, la sauver ou prendre sa place il l'aurait fait.
Il sentait son cœur se déchirer.

Après une très longue période, il retourna vers le hangar et se dirigea vers des techniciens pour leur demander d'appeler une équipe médicale pour amener le corps de sa femme à la morgue de la cité.

Il resta un moment le regard dans le vide, le temps que le corps de sa femme soit évacué et se retourna finalement vers la clone.

"Qu'est-ce qui c'est passé ? Je veux savoir ce qu'il s'est passé."

Il était froid et distant, il voulait comprendre.

Aeryn n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé. L'un dans l'autre, elle avait fini par s'adosser à une paroi du vaisseau. Assise au sol, les genoux repliés sur la poitrine, elle fixait d'un regard vide l'espace devant elle. Elle ne pleurait plus. Elle n'avait tout simplement plus de larmes à verser. Mais son esprit continuait de se lamentait intérieurement.

La jeune femme entendait Thomas dans l'autre pièce. Elle aurait tant voulu le rejoindre, le prendre dans ses bras et se serrer contre lui. Elle avait perdu, elle aussi. Mais le clone n'avait pas le droit de revendiquer quoi que ce soit. Alors elle attendait. En silence. Chaque seconde était une torture. Enfin, l'archéologue émergea de la soute et réclama une équipe médicale pour s'occuper de la vraie version d'elle-même. Aeryn aurait voulu protester. Elle aurait voulu récupérer la chaînette qui maintenait son alliance et sa bague de fiançailles autour du coup du corps sans vie de sa jumelle. Mais elle ne dit rien. Thomas l'aurait détesté pour ça. Plus qu'il ne le faisait sans doute déjà.

Le clone s'était levé péniblement lorsque Thomas avait fait son apparition. Elle se tenait droite, immobile. Puis, enfin, elle croisa son regard. Un regard dur et froid, tout comme sa voix. Si seulement elle savait ce qu'il s'était passé !

"Elle, …"

La voix d'Aeryn était rauque et elle s'arrêta un moment pour s'éclaircir la voix comme elle put.

"Elle était dehors, dans une combinaison, avec Archibald. On venait de s'échapper de l'Obsidienne quand on a perçu leurs signaux. On est allé les récupéré mais ils étaient déjà blessés. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé. Elle a parlé d'un virus sur terre et d'un IEM, causé par un hyperdrive, je crois, … c'étais très confus. Mais elle m'a surtout parlé de toi et d'Adam."

Il était devenu difficile de soutenir ce regard-là et la clone baissa les yeux.

"Elle vous aimait. Ces dernières pensées ont été pour vous."

Aeryn risqua un coup d'oeil vers Thomas et ne put s'empêcher de plaider sa cause.

"Et je vous aime autant qu'elle !"

Elle fit un pas en avant mais stoppa rapidement, se rendant compte de son geste.

"J'ai essayé Thomas ! J'ai essayé de la ramener à temps ! Je ne voulais pas qu'elle meure !"

C'est bien plus bas qu'elle ajouta ses dernières suppliques.

"Je suis tellement désolée ! Je t'en prie, ne me déteste pas !"

Devait-elle aller plus loin et lui expliquer ce qu'elle était ? Etait-ce seulement le bon moment ? Viendrait-il jamais ?

Thomas écouta avec difficulté ce que la clone savait.

"Archibald Delamare ? Et lui a survécu ?"

Il lui semblait bien l'avoir vu, évacué par les infirmiers de la cité.
Il ne le connaissait pas beaucoup mais savait qu'Aeryn lui faisait une confiance aveugle.
S'il est parti pour une mission à haut risque, Aeryn aurait été de la partie.
Il devrait lui parler dès qu'il serait en état.

Il releva la tête vers la clone quand elle se mit à le vouvoyer.
Il prit cette distance avec difficulté, il s'était montré dur envers elle mais c'était surtout le choc et visiblement elle n'avait pas été la cause de la mort de sa femme.
Son naturel revenait petit à petit et parvint à faire un sourire triste.

"Merci."

Lorsque la clone ajouta qu'elle l'aimait, il recula d'un pas.

"Désolé mais c'est encore trop tôt, il me faudra du temps."

Il s'avança vers elle et la prit dans ses bras.

"Je sais, si tu es comme elle je suis sûr que tu as dû tout essayer. Je suppose que c'est aussi dur pour toi que pour moi. On va devoir faire notre deuil."

Puis il se recula un peu pour la regarder.

"Il faudra que j'ai une discussion avec Delamare, il ne s'en sortira pas comme ça."

Puis il réfléchit et prit le visage d'Aeryn dans ses mains.

"Il faut qu'on soit forts, Adam a besoin de sa mère. Je ne pense pas qu'on doive lui annoncer. Te sens-tu de prendre cette place pour lui ?"

Il essayait de paraître le plus doux possible.
Mais pour lui les choses risquaient d'être plus compliquées.

L'attitude de Thomas changea. Il sembla se radoucir et cela donna un peu d'espoir à Aeryn. Trop tôt c'était un plus tard, pas un jamais. Il fallait qu'elle se raccroche à ça. Lorsqu'il la prit dans ses bras, la jeune femme soupira de soulagement et le serra contre elle en fermant les yeux. Ca lui avait tellement manquait. La jeune femme réprima une grimace lorsqu'il s'éloigna, bien trop tôt à son goût.

"Ne sois pas trop dur avec lui. Si elle ne pensait pas que ça valait le coup, elle ne l'aurait pas fait."

De ça, elle pouvait en être certaine et l'archéologue devrait le savoir aussi. Ce n'est que lorsqu'il parla d'Adam qu'elle fronça les sourcils.

"Prendre cette place ? Thomas, c'est mon fils ! Ce n'est pas un rôle à endosser. C'est ce que je suis ! Bien sûr que je serai là pour lui !"

Sa plus grande crainte avait été qu'il l'éloigne d'elle. Jamais elle n'aurait pu le supporter et elle se serait battue pour faire partie de la vie du garçon. Alors imaginer, ne serait-ce qu'un instant, qu'elle ne veuille pas assumer ses responsabilités de mère était une absurdité. Pour ce qui était de lui dire la vérité, Adam était bien trop jeune pour comprendre aujourd'hui. Mais elle ne comptait pas non plus lui mentir toute sa vie. Lorsqu'il serait plus grand, qu'il serait en âge de comprendre, elle lui raconterait.

"Il m'a tellement manqué, tu n'as pas idée !"

Son attention fut alors détournée par l'entrée dans le vaisseau d'une équipe médicale. Son attitude se figea alors que le groupe se dirigeait vers la soute pour transporter le corps sans vie. Elle observa la scène, glacée et immobile. Des larmes silencieuses recommencèrent à couler le long de ses joues.

"Thomas ?"

Sa voix était bien plus basse maintenant.

"Il y a une dernière chose que je voudrais te demander, … le collier, …"

Est-ce qu'il l'autoriserait à récupérer les anneaux pendus autour du coup de l'irlandaise ou était-ce trop pour lui ?

Thomas était rassuré par le fait que la clone ressemblait beaucoup à son Aeryn à première vue.
Il lui faudrait du temps pour réapprendre à la connaître.
Il sourit à Aeryn.

"Tu vas bientôt le retrouver dès qu'ils reviendront du site alpha."

Finalement la clone demanda quelque chose à Thomas.
Il s'arrêta en la regardant.
Une larme coulait le long de sa joue.
Il ferma quelques secondes les yeux avant de soupirer et dire.

"Il est à toi."

C'était dur pour lui de dire ça mais, il avait regroupé les forces qu'il lui restait.
Si cette clone était bien la copie parfaite de sa femme.
Il lui devait ça.
Il la laissa aller chercher le collier et pour sa part s'isola dans un coin de la baie pour réfléchir et faire le point en silence, les yeux perdus dans le vide.
La situation était pire qu'il n'avait espéré mais mieux qu'il n'avait craint, c'était une situation unique et difficile à gérer pour l'archéologue.
Il ne savait plus trop quoi faire de lui.
Il n'avait qu'une envie, revoir son fils et le serrer fort contre lui.
Cette guerre a été terrible.

Lorsque Thomas confirma qu'elle reverrait bientôt Adam, c'était comme si un poids énorme venait de quitter les épaules d'Aeryn. Finalement, il y avait peut-être une chance. Ce serait long et sans aucun doute difficile, mais peut-être pourraient-ils former une famille de nouveau. Tout ce que la jeune femme demandait, c'était une chance, si infime soit-elle.

"Merci. J'ai tellement hâte de le voir, de le prendre dans mes bras ! A quel point il a grandi ?"

Mais Thomas n'eut pas le loisir de répondre et l'humeur d'Aeryn redevint des plus sombres en un instant. L'équipe médicale venait de rentrer pour récupérer le corps inanimé de son double. Pleurant de nouveau, la jeune femme saisit la dernière occasion qu'elle avait pour poser son ultime question. Est-ce que Thomas l'autoriserait à prendre le collier contenant son alliance et sa bague de fiançailles ? Elle vit l'archéologue hésiter et, franchement, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Lorsqu'il accepta finalement, affirmant qu'il s'agissait de son collier, elle ferma les yeux un instant et laissa échapper un léger soupir de soulagement. En s'approchant de son double, elle passa à côté de Thomas et lui posa doucement une main sur le bras.

"Merci."

Puis, elle fit les quelques pas qui lui restait à parcourir.

"Attendez s'il vous plaît."

Les joues humides et le regard rendu trouble par le liquide qui affluait dans ses yeux, elle fixa un moment son regard sur son propre visage, immobile et silencieuse. Après avoir pris plusieurs grandes inspirations pour se donner du courage, elle parvint à lever les bras et à glisser ses mains sur le cou de la moins chanceuses des Aeryn et défit délicatement l'attache du collier. Puis, elle s'adressa à elle une dernière fois.

"Je suis désolée. Je prendrai soin d'eux. Je te le promets."

Elle fit un signe aux infirmiers qui s'éloignèrent avec le corps. Thomas, lui, s'était retiré dans un coin du hangar, les yeux perdus dans le vague. Il avait besoin de temps et elle lui en donnerait. Mais la jeune femme était bien décidée à être là quand il aurait besoin d'elle. Alors elle s'assit sur une caisse, contre un mur et attendit. Elle regarda longuement les anneaux pendus à la chainette d'argent avant de la placer délicatement autour de son cou et de glisser les bagues sous le col de son t-shirt.