Alors que les combats faisaient rage, un vaisseau immense fit son apparition, 1 km de long, 350 d'envergure et haut de 175 m. Tezcatlipoca Obsidienne apparut sur les radars et devant les yeux de la flotte rebelle.
Puis l'image de Tonatiuh sur la passerelle de vaisseau d'un blanc immaculé, rempli de consoles high-tech et d'hologrammes avec en arrière-plan des humains, des Gnitars et des compags avec les docteurs Aeryn Sincet et Jacob Smith, le caporal Mortimer Dunaïm, le laborantin Nathan Blesswood.
"Flotte rebelle, ici votre Empereur, votre attaque est l'œuvre de fous, voyez la puissance de ma flotte. Vous ne pourrez pas mener votre œuvre de destruction sur Terre, vous avez détruit bien assez de vie. Regardez votre première œuvre."
Des images de l'attaque de Mars par l'Achilles puis les caméras de surveillance du chantier avec les vies balayées furent diffusées sur tous les écrans des vaisseaux et de la Terre.
"Vous avez tué un grand nombre d'humains et de Compags et ce gratuitement car sous vos airs de bienfaiteurs, vous n'avez que la haine et la guerre dans le sang. Voyez simplement l'histoire de l'humanité, une succession de guerres et de trahisons sans raisons valables."
Il fit diffuser des images des guerres mondiales et des attaques des avant-postes de Tonatiuh.
"L'Empire est venu mettre un terme à ces conflits en unissant les peuples du monde entier et de la galaxie autour d'un Empire commun, de relations commerciales pour rendre à la Terre sa place parmi les étoiles de cette galaxie. Peuple de la Terre, voyez ce que vos sauveurs vous font, ne vous laissez pas berner par ces menteurs qui vous ont caché la vérité depuis si longtemps en faisant courir des risques inconsidérés à votre planète dans le plus grand secret. Rebelles, je vous offre dans mon infinie bonté la possibilité de vous rendre avec la promettre de stopper ce bain de sang. Refuser cette proposition serait irresponsable."
La communication prit fin. L'Obsidienne n'avait pas attaqué pour le moment mais l'Akarski et les autres continuaient leurs tirs.
Alors que Diane terminait venait tout juste de poser le nom d'Aeryn dans son récit, une violente déchira la cité d'Atlantis. Diane dut s'appuyer sur la table pour ne pas tomber. Elle poussa un cri de fureur intérieur. Elle ne comprenait pas pourquoi Toniatuh avait finalement décidé de mettre sa mission diplomatique en péril, quelques minutes seulement après l'avoir missionnée pour l'accomplir. Cela n'avait aucun sens.
- Vous allez bien ?
Demanda-t-elle pour s'assurer que Thomas Sincet était lui aussi sain et sauf. Mais il n'eut le temps de répondre, sa radio sonna et le somma d'accompagner Diane au Centre de commandement. Les deux médiateurs s'exécutèrent. Diane resta muette pendant tout le trajet. Elle marchait d'un pas vif dans les couloirs de la cité, trahissant sa frustration mais aussi sa rage. Elle s'était préparée pour cet exercice, des millions de vies pouvaient être épargnées. La seule condition qu'elle avait posé à Toniatuh, en plus de l'assurance que ses amis demeurent sains et saufs, était d'avoir suffisamment de temps pour lancer les pour-parlers. Une négociation sous pression était vouée à l'échec. Elle se souvint d'une situation similaire qu'elle avait vécu au Sud Soudan, il y a seulement 7 ans. Les forces nordistes étaient passées à l'assaut de ce petit village d'insurgés. Néanmoins, en l'occurence, ce passage à l'acte avant la trêve avait été l'oeuvre d'un général isolé, ne disposant pas de l'autorité de sa capitale. Et si Toniatuh avait lui aussi été outrepassé ? Et si Micah avait tiré la première ? Au cours de son séjour sur le JPS et même sur l'Obsidienne, Diane avait assisté aux différends qui pouvaient s'entretenir entre les deux époux, dont les visions long-termistes s'opposaient diamétralement.
Lorsque Thomas et elle arrivèrent dans la salle de commandement, Diane se remémorera sa première visite sur la cité d'Atlantis, au sein d'une délégation du Conseil de sécurité. Elle laissa un instant son regard se perdre dans l'immensité de l'espace qu'on voyait se dessiner derrière les grandes fenêtres de la cité, avec cette impression bizarre que la cité n'appartenait pas à l'espace. Elle avait toujours été étonnée qu'un tel édifice puisse en fait se muer en un vaisseau spatial.
Elle fut présentée, sans ménagement particulier, au major Lawrence qui dirigeait les opérations. Cette dernière sortait tout juste d'une adresse aux terriens, qu'elle conclut par un message de refus de pitié envers les affiliés de Toniatuh. Chaque minute comptait maintenant, et Diane devait utiliser le mieux son temps.
- Nous avons encore une chance d'éviter le pire. Vous savez vous aussi que la plupart des forces de Toniatuh dans cette bataille sont des humains égarés. Nous pouvons encore éviter le bain de sang. La trêve a été brisée par les forces adverses, j'en suis absolument désolée. Mais vous pouvez encore tirer profit de cette situation à votre avantage. Comme vous le voyez, l'Obsidienne n'a pas encore engagé. Je parie que les premiers tirs viennent des forces de l'Impératrice, n'est-ce pas ? Nous pouvons exiger de Toniatuh qu'il obtienne de Micah qu'elle respecte la trêve. S'il croit véritablement en des négociations de paix, il acceptera. Dans le meilleur des cas, vous aurez davantage de temps pour faire le point sur la situation pendant que les négociations continuent, dans le pire des cas, Micah refusera de se subordonner à l'Empereur, l'autorité de Toniatuh sera défiée, et nous créerons de la confusion dans les rangs de l'Empire.
Elle avait le doigt sur son appareil de communication directement relié à Toniatuh, prête à l'activer pour ne pas perdre une minute. Elle n’avait sciemment pas évoqué le troisième scénario dans lequel Toniatuh refusait la nouvelle trêve. C’est celle qui la dérangeait le plus car elle signifiait que l’Empereur revenait sur sa parole. Elle n’aurait alors d’autre choix que de mettre fin à son devoir de neutralité, et de livrer à Atlantis les renseignements tactiques dont elle avait pu prendre connaissance pendant sa captivité.
Que ce soit par son discours, ou par sa provocation le major Lawrence n'avait pas laissé Tonatiuh insensible. Elle était satisfaite de voir l'obsidienne entrer en action et d'entendre Tonatiuh lui répondre. Le seigneur goa'uld était un maître de la manipulation de l'information et elle savait déjà que sa contre attaque allait amoindrir la portée des mots qu'elle avait pu prononcer. Lawrence ne pouvait plus que compter sur les informations qu'elle avait transmis sur les goa'ulds. Tonatiuh prétendait apporter la paix, peut-être que des décennies de rapports sur les guerres intestines seigneuriales des parasites écorcheraient le vernis de son tableau. Sans surprise le goa'uld joua théâtralement le rôle de grand seigneur, bon et magnanime en laissant une chance à la flotte de rebelles de se rendre. Le major n'était pas dupe. Une reddition ne se solderait que par des exécutions de masse et la possession des quelques individus revêtant une certaine importance pour le tyran. Le major allait devoir réfléchir à son prochain mouvement. Elle disputait là une des parties les plus complexes de sa vie. L'américaine avait intégré beaucoup de variables à ses calculs et ses plans. Elle était certaine de pouvoir réviser sa stratégie en temps et en heure pour contrer l'adversaire et lui arracher la victoire. Mais il y avait un exercice auquel elle s'était peu livrer et qui la mettait à l'épreuve ses capacités et ses décisions. Elle devait intégrer une dimension politique à son affrontement, elle devait penser à l'après et à ce qu'il resterait après leur bataille. Lawrence n'avait pas anticipé le fait que des habitants de la Terre puissent s’enrôler dans les forces ennemies. L'idée ne lui avait même pas effleuré l'esprit. Elle ne comprenait pas comment des individus pouvaient céder à l'obscurantisme.
Lawrence vit Paul entrer dans la salle et lui adressa un signe de tête. La présence de son mentor l'aiderait à renforcer son assurance et à prendre les bonnes décisions. Comme dans le temps, pensa-t-elle, si ce n'est que les choses dans le passé étaient beaucoup plus simples. le professeur Sincet arriva accompagné d'une femme. C'était elle la fameuse femme venue parlementer. Elle ne savait toujours pas quoi penser d'elle, sans-doute souhaitait-elle opérer dans le meilleur intérêt du plus grand nombre, mais elle constituait une variable dérangeante dans son plan. Dérangeante parce qu'elle représentait un aspect moral qu'il aurait plus facile d'ignorer pour mener cette bataille. Lawrence était persuadée que la clé de la libération de la Terre devrait passer par la victoire des cœurs des siens à travers le globe. Son visage se crispa légèrement sous l'effet du conflit interne. Elle écouta les présentation du professeur Sincet put palper son appréhension mélangé à son excitation à la mention de ceux qu'ils connaissaient et de son épouse. Pendant un instant le masque de la blonde se radoucit : " Merci professeur Sincet. Restez concentré, nous ramènerons les notre saint et sauf. " Son professionnalisme détaché et plus dur reprit ses droits sur les traits de son visage tandis qu'elle ramenait son regard sur Diane :
" Madame, j'aurais souhaité pouvoir vous accueillir dans de meilleures circonstances. "
Elle laissa l'envoyée plaider sa cause. Au désespoir de Lawrence elle défendit son point de vue avec passion. Une communication du docteur Teoh lui demanda confirmation de son ordre de replis. L'Achilles était en capacité de porter un coup fatal à l'Akarski, l'occasion était belle. L'Akarski était l'ennemi que le major avait toujours voulu voir rayé de la carte. Si elle renonçait maintenant, elle perdrait peut-être l'occasion d'une nouvelle opportunité. Elle pourrait ainsi décapiter les forces adverses d'un de leurs officiers. Ce faisant elle mettait fin à tout espoir de négociations. Peut-être qu'elle confirmerait ainsi la propagande de Tonatiuh et renoncerait à sauver une partie de la population. Même s'ils gagnaient, qu'adviendrait-il de son monde ? Lawrence devait également considérer son devoir envers ses alliés. Des équipages et des individus qui avaient choisis de se battre à leur côtés pour venir à bout de leur ennemi commun. La major mit de côté ses considérations et se demanda brièvement pourquoi la demande de confirmation émanait du Teoh et non pas de Cook. Etait-il arrivé quelque chose au commandant de l'Achilles ? Le major se détourna de Diane et observa l'icône clignotante de l'Akarski. Tout son être lui hurlait d'abattre le vaisseau. Il fallait mettre fin à son existence, plonger le poignard dans le cœur de l'ennemi et le regarder dans les yeux alors que le désespoir et la mort l'étreignait. Les poings de la jeune femme se serrèrent et sa gorge se contracta sous l'envie de tonner l'ordre, un simple ordre, court et brutal suffirait. Son corps tout entier se tendit. Lawrence regarda de nouveau Saint-Clair. Son regard froid et meurtrier croisa celui de l'envoyée avant qu'elle ne ferme les yeux. Un masque de douleur presque physique tordit brièvement ses traits. Les lèvres de la jeune femmes bougèrent sans qu'un son tout à fait audible s'en échappe. Elle semblait prier, un observateur attentif aurait pu deviner un excuser adressée à une force supérieure et aux membres de la flotte.
Elle ouvrit de nouveau les yeux et porta la main à son oreillette de communication: " Ici le major Lawrence, à l'ensemble de la flotte, rompez l'engagement. Je répète, rompez l'engagement. Cessez le feu et regroupez-vous derrière la cité. " Pour que le plan de dissension fonctionne il fallait malheureusement lever la menace sur l'Akarski et laisser à son commandant le sentiment d'être suffisamment en position d'avantage pour désobéir à son maître. " Placez la cité pour qu'elle offre le couvert le plus large possible à notre flotte ! "
Elle adressa un regard douloureux à Diane : " Je prends un risque incommensurable en vous faisant confiance. Si Tonatiuh refuse la trêve alors ce geste aura sauvé l'Akarski et les pertes de notre côté seront terrible. Je ne suis pas venue seule, la Terre n'est pas venue seule ici, Toantiuh doit répondre des massacres dont il est responsables chez les Tok'ras et les jaffas. Nous sommes venus libérer la Terre et obtenir justice pour ces peuples. Je ne peux plus reculer désormais. Mais j'accepte de limiter les pertes chez les habitants de notre planète. "
Le regard du major se coula sur l'appareil que tenait Diane. Ses ordres avaient omis la station et l'équipe de Noa. Stopper leur action maintenant reviendrait à les condamner à mort. S'emparer de la station donnerait un poids non négligeable dans d'éventuelles négociations. Le major se détourna de l'intermédiaire et elle se dirigea vers la station où s'était installé Paul. Elle se pencha vers lui et s'exprima à voix basse :
" Si cet appareil est bien ce que je pense elle doit avoir une ligne directe avec Tonatiuh. Ça veut dire qu'il y a une fréquence qui est reliée jusqu'au cœur de l'Obsidienne. Je veux qu'on l'identifie discrètement. Et je veux savoir s'il est possible d'utiliser cette fréquence pour procéder à une téléportation. Et si c'est possible il faudra qu'on se protège contre cette possibilité. Je veux qu'une ogive stratégique soit armée et équipée pour pouvoir être téléportée. Essayons de voir si l'échange avec Tonatiuh peut être capté. S'il ne maîtrise pas son général ou refuse la trêve on fera savoir à tout le monde "
Diane fit son discours pour tenter de convaincre le major de stopper les hostilités contre Tonatiuh. Visiblement Sarah eut un long moment de réflexion. C'est alors que Tonatiuh fit son intervention. Comme il le craignait, l'erreur de Mars fut utilisée contre eux et l'archéologue craignait beaucoup l'impact de ces images sur la population. Ils ne passaient plus pour des libérateurs mais pour des agresseurs. C'est alors qu'il remarqua derrière le Goa'uld sa femme. Il en lâcha son stylo qui roula au sol. Il s'approcha de l'écran pour mieux la voir, elle était là, c'était elle, c'était Aeryn visiblement en bonne santé. Elle était à portée de main mais au cœur du vaisseau amiral ennemi. Il aurait tellement voulu la voir, la prendre dans ses bras, l'embrasser, elle lui avait tellement manqué. Il avait parfois douté de pouvoir un jour le revoir, mais là c'était concret, elle était là.
Il eut un moment de déception quand il se souvint de ce qu'avait dit Diane. C'était un clone créé par Tonatiuh, son Aeryn était ailleurs sur Terre sûrement. Il l'espérait.
C'est alors que Sarah prit sa décision et demanda le retrait de la flotte. Thomas se retourna surpris vers elle, il ne s'attendait vraiment pas à ça. Une fois la décision prise, elle se dirigea vers Parfait. Thomas regardait Diane d'un air tendu.
Paul entendit la réplique de Tonatiuh et sa déformation des faits. Le scientifique n'était pas des plus enchanté par ses paroles qui le déconcentrèrent dans ses réglages. Il eut du mal à faire ses calculs mais entra finalement des réglages pour réorienter de l'énergie pour lancer la fabrication de drones pour soutenir le combat. C'est alors que Sarah donna l'ordre de stopper l'offensive.
Ils étaient finalement sur le point de vaincre le Akarski tandis que l'Obsidienne était apparue et elle se mit à croire une inconnue venue négocier. Le scientifique se concentra sur le vaisseau ennemi sans trop surveiller la matrice de drone. Il fut stupéfait par les mesures de la cité. L'Obsidienne était équipé comme une voiture de course. Paul reconnaissait la patte de Morton dans cette conception. Il transféra les informations à Sarah quand celle-ci vint vers lui et parla à voix basse.
Il regarda le communicateur.
"C'est possible, il est de conception plus moderne que la technologie connue de Tonatiuh mais je vais voir ce que je peux ..."
Les écrans s'animèrent, les drones venaient de partir en direction de la flotte de l'Empire.
"Oh non !"
Paul tenta de stopper le flot de drones mais sans succès, il s'abattirent sur le Akarski qui fut détruit comme une grosse partie de la flotte de Tonatiuh. Ce n'était pas pour déplaire au scientifique mais ce n'était pas vraiment le bon moment. Il était impressionné par la puissance de ces engins et les améliorations d'Atlantis devaient y être pour quelque chose.
Le teltak détecté contenait effectivement des membres de la Résistance à bord qui n'étaient pas inconnues de Sarah. Une aire d'atterrissage fut désignée et le petit cargo fit le tour de la Cité pour passer par une ouverture temporaire dans le bouclier à l'abri des tirs. Les ordres de Sarah furent entendues et la flotte commença à se mettre à l'abri derrière la Cité, laissant les vaisseaux asgard en première ligne, avantagés par leur portée de tir.
Alors que Sarah et Diane étaient en train de concevoir quelque chose pour conclure une trêve même temporaire avec Tonatiuh, les alarmes retentirent. Les baies de lancement de drones venaient de s'ouvrir et lancèrent tout leur contenu à l'assaut de la flotte Impériale. Instinctivement, tous les regards se posèrent sur l'IA :
"Je vous arrête tout de suite, je n'y suis pour rien. Je n'ai pas accès aux systèmes d'armement sans ordre direct de la plus haute autorité en fonction. Ces drones ont été lancés par la personne installée dans le Selaris... pardon, le "Fauteuil de Contrôle". Je n'ai aucun moyen d'outrepasser ses directives sur les systèmes de tir."
Les volées de drones s'abattirent sur la flotte impériale et sur l'Akarski, déchiquetant les vaisseaux les uns après les autres dans un ballet aussi gracieux que destructeur. Le vaisseau amiral de la flotte résista un instant, cherchant désespérément à évacuer l'énergie absorbée par son bouclier avant d'arriver à saturation en tirant sur tout et n'importe quoi, allié comme ennemi. Le champ de force céda, laissant les drones le traverser de part en part jusqu'à le couper le deux, et finalement, le vaisseau qui avait permit à Tonatiuh de prendre la Terre explosa. En quelques minutes, Miccah avait perdue les deux-tiers de sa flotte, incluant son vaisseau le plus puissant.
Une victoire ? Oui, mais en demi-teinte. Certes la puissance de feu adverse avait été fortement réduite, mais après une telle démonstration de force, Tonatiuh sera sans doute fermer à toute proposition de trêve, même si Miccah avait manifestement décidée de s'affranchir de son autorité. l'Obsidienne avança un peu plus, les capteurs de la Cité ayant tout le loisir d'étudier en détail ses systèmes et oui, rien n'avait été exagéré à ce niveau là. Un bouclier absorbant la puissance des tirs comme celui de l'Akarski, des E2PZ, un système de déphasage et il était, bien sûr, armé jusqu'aux dents avec notamment un canon ori et des faisceaux asgard :
"La Cité ne dispose plus de drones. Monsieur Choi à vider toutes les réserves. Les matrices tournent à plein régime, mais ça prendra du temps. Nous pourrons toujours en disposer sur la durée, mais ne comptez pas sur une attaque massive comme celle de tout à l'heure avant au moins deux heures."
Avec un armement très limité, une propagande ennemi qui avait l'air de faire mouche parmi l'armée ennemi et un vaisseau surpuissant en approche, cette victoire sur l'Akarski ne semblait être que la conclusion d'un simple prélude aux choses plus sérieuses...
La plupart des initiés au processus décisionnel des relations internationales s’accordaient à décrire les relations entre les diplomates et les militaires comme houleuses. Etait blâmée la divergence criante entre les profils des deux « castes », tout à tour caricaturées comme des bureaucrates à courbettes pour les uns, et des brutes sanguinaires à la gâchette facile et à l’oeil aveugle aux dommages collatéraux pour les autres.
Au cours de sa carrière encore jeune mais qui n’en était pas moins expérimentée, avec un parcours impressionnant au sein de l’Union européenne et des Nations Unies, Diane avait régulièrement été amenée à interagir avec « les gradés » comme on les appelait dans les couloirs de l’institution New Yorkaise. Elle en avait développé une vision beaucoup moins manichéenne des relations diplomatico-militaires. Les deux métiers étaient selon elle liés par une relation de dépendance mutuelle. La diplomatie, sans l’armée, perdait le levier important de la « dissuasion ». L’armée, sans la diplomatie, perdait tout légitimé politique et s’en voyait réduite au rang de simple milice.
Durant les longues secondes qui s’écoulèrent après son intervention auprès du major Sarah Lawrence, Diane retint son souffle. Elle était convaincue que sa stratégie pourrait être payante, que les inconvénients qu’elle impliquait étaient largement minorés par ses avantages, mais elle n’avait aucune idée de la voie que le Major souhaiterait de suivre. La tension était palpable dans le grand centre des opérations de la cité, et tout le monde était resté suspendu à la décision de la cheffe militaire de la cité.
Lorsqu’enfin Sarah s’exprima et donna son verdict, un sentiment de soulagement s’empara de la jeune Française. Elle adressa un sourire franc au Major, et lui tendit une poignée de main, qui voulait tout à la fois signifier : « nous avons un accord », et « nous venons d’établir les bases d’une relation de confiance qui, j’en suis certaine, sera fructueuse sur le long terme ».
Un regard rapide autour d’elle lui confirma cependant qu’elle était bien la seule à ressentir ce sentiment de soulagement, et que le reste du personnel d’Atlantis était lui plutôt en proie à l’incompréhension. Quoi qu’il en soit, il fallait agir vite.
- Major, merci pour votre confiance. Je vais de ce pas contacter l’Empire. Il me semble que nous aurions tout à gagner à retransmettre notre proposition de cessez-le-feu sur les ondes, pour informer l’ensemble des forces armées, et la Terre. Cela mettra d’autant plus de pression sur Toniatuh pour accepter.
Il est vrai que ses négociations étaient supposées être menées en secret, comme Toniatuh l’avait souhaité, notamment pour les dissimuler à Micah. Mais les termes mêmes de sa mission diplomatique avaient été violés alors même que la station impériale avait engagé les hostilités. Par ailleurs, puisque tant l’Empire qu’Atlantis s’étaient lancés dans le jeu de la propagande, Diane avait tout intérêt pour mener sa mission à prendre elle aussi part aux échanges.
Quelques secondes plus tard, Diane prenait la parole, dans une adresse à l’Empereur, et à l’ensemble de ses sujets de fait.
- Ici Diane Saint-Clair, envoyée du Conseil de sécurité de la Terre. Je serai très brève car chaque seconde compte. Je m’adresse à vous depuis la cité d’Atlantis, où j’ai été désignée par l’Empereur et reconnue par les forces de la Terre pour conduire des négociations de paix. Ma mission est de prévenir le gigantesque bain de sang qui s’annonce à l’orée de cette bataille spatiale d’ampleur inédite. Il n’est pas encore trop tard pour travailler à la construction d’une nouvelle entente entre la Terre et l’Empire, par un accord qui respecte les aspirations et l’autonomie de chacun, et qui sauve à la fois de vies et des ressources précieuses. La trêve qui avait été établie pour me permettre de mener ces pour-parlers a été violée par la Station impériale. Si nous souhaitons donner une chance à ce projet, il est indispensable que les tirs s’arrêtent immédiatement. Ce cessez-le-feu a été accepté par les forces de la Terre. L’Empire doit maintenant prendre ses responsabilités.
La transmission s’interrompit avec des images de la flotte qui se réfugiait derrière la cité. Diane était agrippée à son dispositif de communication, en attente d’une réponse de Toniatuh.
C’est alors qu’une alarme retentit. Un mouvement de panique se fit sentir dans le centre de commandement. Diane courut rejoindre Sarah Lawrence.
- Que se passe-t-il ?
Son visage de décomposa lorsqu’elle apprit le tir des drones d’Atlantis, et la destruction de l’ancien vaisseau de proue de l’Empire. Le sang de la diplomatie ne fit qu’un tour. Elle poussa un cri de rage mêlé à une frustration intense.
- Quoi ?! Comment est-ce possible ? Vous êtes consciente que nous venons d’annihiler toute possibilité d’une solution par le haut ? Et que nous venons de trahir notre parole devant les milliards de terriens ?!
Diane était furieuse de cet incident qui allait vite se révéler être un turning point dans la bataille. Fidèle à son caractère, elle reprit cependant très rapidement son sang-froid. Calculer les pertes, évaluer les options, limiter les dégâts supplémentaires. C’est la séquence que son cerveau lançait à chaque incident, presque comme un programme robotisé, et c’était aussi la clé de plus d’un succès d’estime et de résultat dont elle pouvait se targuer.
- Il est indispensable d’identifier très rapidement l’auteur du tir et de le neutraliser immédiatement. Sans ça nous n’aurons plus aucune crédibilité. Cela permettra d’atténuer le gigantesque problème de communication auquel nous allons devoir faire face vis-à-vis de la Terre.
Elle posa son appareil de communication sur la table, d’un geste ferme et résigné.
- Ce tir n’est ni plus ni moins qu’une déclaration de guerre à l’Empire. Mes services de diplomate ne sont plus nécessaires, j’en ai bien peur. En revanche, ceux d’ancienne captive de l’Empire pourraient vous êtes utiles. L’Obsidienne est une machine de guerre inégalée, notamment en raison de son déphasage dimensionnel, mais elle a aussi des points faibles. Le vaisseau est en proie à des problèmes de surcharge énergétique. Par ailleurs, vous pouvez peut-être utiliser mon appareil de communication d’une manière ou d’une autre.
En livrant ces informations, Diane avait mis fin à son office diplomatique, du moins vis-à-vis de la Terre. En raison de la violation de la trêve par l’Empire, sa mission avait été compromise, et elle se trouvait maintenant en plein milieu de la plus grande bataille stellaire de l’histoire de l’humanité, à lutter pour sa vie. A cet instant, le balancement qu’elle avait pu avoir entre le projet louable de Tonatiuh en faveur d’une fédération de recherche vers l’Origine et celui de ses convictions pour l’unité de la Terre avait trouvé son dénouement final, en faveur de la Planète bleue.
Son regard se perdit dans l'immensité des étoiles qui s'ouvrait derrière les vitres de la cité, au-delà de la lueur bleutée du bouclier d'Atlantis. Elle pensait à ses amis sur l'Obsidienne, et se demandait si elle pourrait un jour les revoir...
Thomas vit Sarah donner ses ordres, les vaisseaux se retirer et Diane faire son discours pour coupe l'herbe sous le pied de l'empire. L'archéologue sentait une vague d'espoir le remplir jusqu'à ce que l'incompréhension la remplace quand les drones foncèrent vers la flotte ennemie. Il interrogea tout le monde du regard en quête d'explications. Il s'approcha de Diane et Sarah. C'est alors que la diplomate éclata de rage, c'était compréhensible, de ce qu'elle venait de dire ils n'avaient plus aucune chance de stopper les combats. Une fois de plus ils avaient perdu en crédibilité par rapport aux terriens. Thomas s'adossa à une console sous le choc, cette guerre allait continuer, Aeryn serait toujours en danger.
Il resta dans ses pensées quelques secondes jusqu'à ce que la diplomate l'en sorte, elle donnait quelques informations sur l'Obsidienne dont un possible point faible et l'appareil de communication.
"Parfait vous pourriez faire quelque chose de ça ?"
Dit-il en désignant l'appareil de communication.
"Je ne sais pas un mouchard ou autre chose ?"
Il fallait que ces informations leur servent à raccourcir les combats pour limiter au maximum les pertes.
Paul apprit que les tirs venaient de Larry. Il était à la fois soulagé mais aussi surpris.
*Mais qu'est-ce qui lui a prit ?*
Il vit ensuite un attroupement autour de lui.
"Laissez-moi un peu d'air pour réfléchir."
La crise de nerf de Sain-Clair passée il se leva et se tourna vers elle.
"Celui qui a fait ça est le pilote de la cité, il faut le gène des anciens pour ça. On n'avait pas tant de choix que ça et c'est maintenant trop tard pour former quelqu'un d'autre à moins que vous ayez des talents de pilote de cité ancienne insoupçonnés ? On va devoir faire avec Larry. De toute façon on n'a plus de drones et le temps qu'on en fabrique d'autres la bataille sera peut-être terminée."
Il laissa Sarah donner ses directives en écoutant les informations de la diplomate, c'était plutôt maigre, il avait une théorie sur le moteur à déphasage mais rien qui pourrait aider. Par contre les surcharges ...
"Avec une puissance de feu suffisante située au bon endroit du bouclier on pourrait causer des surcharges mais pas sûr qu'on puisse avoir suffisemment longtemps cette force de frappe vu qu'Atlantis n'a plus de drones pour un moment ..."
Puis il regarda le communicateur.
"Je peux communiquer une chanson vraiment énervante ou ..."
Il regarda autour de lui.
"Pakeha, où est Pakeha ? Ah oui sur la station ... bon il faut que je m'y mette si je comprends bien ..."
Il s'installa à son poste et se mit à faire des calculs et des développements sous le regard surpris et interrogateur des autres.
"Je vais créer un virus, cet appareil est une faille dans la cuirasse, si j'arrive à forcer les pare-feu des systèmes de l'Obsidienne je pourrais induire une défaillance des boucliers quand il tire qui nous permettront de plus facilement surcharger les systèmes de l'Obsidienne."
Le major observa les la cité s'agiter d'elle-même et elle ne put qu'assister impuissante à la force de frappe considérable qui s'échappa d'Atlantis pour venir frapper l'Akarski. Cette attaque vint mordre dans le vaisseau adverse et les il s'évapora dans un nuage de débris. Du point de vue de la salle de contrôle cela ne s'était traduit que par la disparition pure et simple d'une icône. En temps normal l'officier se serait réjouie de la destruction de l'Akarski et de la mort du général de Tonatiuh avec lui. Mais l'attaque s'était déroulée sans qu'elle n'en donne l'ordre, elle allait même à contre courant de sa décision. Si Lawrence avait souhaité engager directement l'Akarski elle ne se serait pas donné la peine d'engager d'autres vaisseaux et aurait pu elle-même décider de concentrer la puissance de feu du formidable vaisseau contre le bâtiment amiral. Les muscles de la mâchoire de la jeune femme se contractèrent sous l'effet d'une colère à peine contenue. Il semblait que l'air s'était soudainement glacé autour de la jeune femme qui détourna son regard meurtrier des affichages tactiques pour observer une à une les personnes présentent sur la passerelle. Personne ne souhaita croiser son regard. La question qui la taraudait était évidente, elle ne l'avait pas encore formulée par simple besoin de conserver le contrôle d'elle-même. L'initiative à laquelle elle avait assisté était souvent du genre à coûté cher lors d'une bataille. Ce fut finalement l'IA d'Atlantis qui prit les devants et apporta au major la réponse à ses interrogations tacites.
Pendant un instant l'officier sembla être imperméable à ce qui l'entourait. Son regard n'était pas là, avec ceux présents dans la pièce mais plongé dans ses émotions et ses pensées. Les voix autour d'elle lui parvenaient comme un bruit distordu entendu sous l'eau. La stratégie du major avait été mise à mal depuis le début de cette attaque et elle devait désormais la ré-écrire de bout en bout. Elle mit mentalement un couvercle sur la tension qui raidissait sa nuque et son envie de vociférer. Toute possibilité de gagner du temps était désormais à écarter. Gagner les cœurs et les esprits des habitants et de ces semblables serait désormais plus ardu, elle le savait. Il lui fallait désormais tenir compte de la présence des terriens enrôlés à bord des Ha'Taks. Elle recomposa mentalement la ligne de bataille et repositionna ses pions, elle attribua un rôle à chacun, pesa les risques et les opportunités. La pointe d'une migraine s'approcha alors qu'elle forçait son esprit à traiter chaque information au plus vite. Finalement son regard dur sembla revenir à la réalité :
" Passez moi les commandants des flottes Asgards, Tok'ras et Jaffas. "Dit-elle dans un grognement sombre. " Ici Lawrence, redéployez votre flotte pour faire face à la ligne de bataille de Tonatiuh. Engagez l'adversaire en tirant partie de la portée supérieure des vaisseaux Asgards. Mettez les vaisseaux ennemis hors d'usage mais s'il vous est possible de ne pas les détruire faites le. Punissez tous ceux qui voudront s'approcher pour vous attacher. Nos propres Ha'Taks rempliront ce dernier rôle en escortant les vaisseaux Asgards. Si cela vous est possible, poussez la ligne vers le JPS. "
" Mettez en ligne le commandant Cook et le commandant Narisien ". Elle attendit confirmation avant de prendre la parole. " Ici Lawrence, mettez-vous en formation sur Atlantis, nous allons isoler et engager l'Obsidienne. La cité n'a plus de drone, mais ses boucliers sont encore bons. Restez mobile, nous allons nous placer de sorte à supporter le gros des attaques de Tonatiuh. Nous travaillons à générer une défaillance dans les systèmes adverses au moment où le vaisseau ennemi tirera. Utiliser chaque fenêtre de tir ennemi pour lui envoyer tout ce que vous avez sans retenu, ses boucliers seront plus rapidement saturés ainsi. Bonne chasse à tous."
Elle se pencha ensuite sur une console de Paul et se régla sur la fréquence de communication directe avec Larry : " Larry ici le major Lawrence. Je vais transmettre mes instructions et vous aurez tout intérêt à les suivre à la lettre. Si vous ne le faites pas nous serons tous morts et je peux vous promettre que je vous retrouverais en enfer et que vos pires cauchemars ressembleront à des vacances à côté de ce que je vous ferais. " Les mots du major avaient coulés sur un ton prédateur qui aurait pu elle-même la surprendre si elle n'était pas aussi préoccupée par la situation.
Elle se redressa ensuite et se tourna vers Diane : " Aidez monsieur Parfait à la conception de son virus. Dites lui tout ce que vous savez, le moindre petit détail pourrait faire la différence. Quand vous aurez tous les deux terminés communiquez vos résultat au commandant Cook et au commandant Narisien."
Elle revint vers le centre de la pièce : " Professeur Sincet, pourriez-vous aller accueillir nos invités débarqués dans l'aile Nord-Ouest et voir s'ils n'ont pas des informations supplémentaires à nous fournir "
Elle se régla ensuite sur le canal de communication principal de la cité et de ses escadrons : " En mouvement, vecteur d'approche direct sur l'Obsidienne, placez-nous face à ce vaisseau. Déployez tous nos jumpers, ordre d'engager le croiseur adverse et de le harceler. Distribuez nos dernières réserves de munitions aux vaisseaux nous accompagnants ! surveillez leur déplacement et offrez leur une couverture optimum. On fera tomber ce vaisseau même si ça veux dire qu'on doit l'éperonner ! " "Est-ce qu'on a des nouvelles de l'équipe de Pakeha à bord du JPS ?"
Les effets de la volée de drones étaient encore visibles par des explosions et des morceaux de coques aux impacts incandescents. Et bien entendu, les médias sur Terre ne parlaient que de ça, juste après la prise de parole de Diane qui venait de perdre la face devant toute la planète et l'Empereur qui, en réaction à cet acte, entra dans la danse avec toute la puissance de son nouveau jouet.
Choi ne parvenait pas à expliquer son geste. Il était en train de piloter la Cité en observant la bataille. Il se disait que toute cette puissance pouvait facilement vaincre ces ennemis qui avaient envahit la planète, tués des amis, oppressés une galaxie en manipulant tout le monde pour se faire passer pour les "grands libérateurs". Et là, le fauteuil passa en configuration de combat, cibla les vaisseaux et lança les drones.
L'excuse semblait bidon, mais pour ceux qui connaissait la technologie des Anciens, c'était un problème connu. L'interface neurale des Anciens est conçu pour les Anciens, Même avec une IA qui recalibre les paramètres, elle est conçue pour fonctionner comme si c'était un Ancien qui était aux commandes, pas un Humain, apparenté, mais tout de même différent. Et les Anciens étaient beaucoup plus... maîtres de leurs pensées. Les émotions violentes ou même subconscientes étaient décryptées par l'interface comme des commandes directes et l'appareil obéissait donc à la volonté inconsciente de l'utilisateur. Pour faire simple, Choi s'est laissé envahit par des émotions bien humaines, mais il était assis sur une machine de guerre directement relié à son cerveau et qui interpréta son envie de faire mordre la poussière à ses ennemis comme un ordre direct.
Autant dire qu'il n'avait pas vraiment envie de continuer. Malheureusement, il n'y avait personne pour le remplacer. Sauf peut-être une. L'IA confirma à Lawrence l'identité des trois nouvelles venues et qu'elles étaient sans dangers. L'une d'elle avait le gène des Anciens. Cette arrivée fortuite pourrait éviter qu'une telle scène se reproduise. La Commandante continua de discuter de sa stratégie quand le commandant asgard contacta la Cité. Ils avaient apparemment eut une idée plutôt originale avec les Narisiens pour "neutraliser" temporairement l'Obsidienne en profitant du fait que le vaisseau pouvait se déphaser... en le forçant à se maintenir dans cet état via un vaisseau piloté à distance. Cela le rendrait intouchable par les assauts alliés, mais cela le rendrait aussi incapable d'attaquer sous peine de se retrouver avec un vaisseau littéralement fusionné dans ce dernier, ce qui serait fatale. De plus, son déphaseur pourrait rapidement surchargé avec une charge aussi massive le sollicitant en permanence, ce qui rendrait le combat plus aisée une fois. Cela donnerait le temps d'affronter le reste de la flotte et d'enrager Tonatiuh, réduit à l'impuissance par ses propres gadgets technologiques et voyant sa flotte se faire neutraliser sous ses yeux. Et une personne enragée montre son vrai visage aux yeux de tous et fait aussi plus facilement des erreurs...
Ils étaient déjà en train de discuter de cette manœuvre avec l'Achilles, mais ils ne feront rien tant que Sarah n'en donnerait pas l'ordre. Celait pourrait donner le temps nécessaire au déploiement du virus de Parfait avant de passer à l'affrontement proprement dit, d'un autre côté, rien ne dit que Tonatiuh n'a pas une parade à cette éventualité et cette tactique impliquait également le sacrifice d'un vaisseau asgard et contrairement à son ennemi, la flotte alliée n'avait qu'un nombre limité de vaisseau. Il fallait peser le pour et le contre avant de donner l'aval à ce plan plutôt... atypique, pour ne pas dire fou. Il n'y avait que Vercetti pour pondre une idée pareil et... et il n'était même pas avec eux !
De son côté, Parfait analysa l'appareil de communication de Diane. Étonnamment, c'était une technologie goa'uld plutôt standard. Après tout, il n'allait pas donné un appareil très avancée qui risquerait d'être prit par l'ennemi. En se souvenant de sa captivité où il fut parfois forcé de collaborer avec son tortionnaire, il se rappela des fréquences de communications qu'il utilisait et parvint à établir une liaison avec l'appareil de Tonatiuh. C'était le plus simple à faire. Maintenant il fallait tenter d'utiliser l'appareil pour se connecter aux systèmes du vaisseau et concevoir le virus pour surcharger plus rapidement son bouclier... en partant du principe que le Goa'uld ne détecte pas la manœuvre ou qu'il est installé une protection informatique en béton.
Par contre, il remarqua qu'il était possible d'utiliser l'appareil pour téléporter quelque chose à proximité, mais pour cela, il fallait déjà désactiver ce bouclier qui offrait une protection imperméable à toute manœuvre de ce genre.
L'information fournie par l'IA d'Atlantis résolvait aisément le problème de fiabilité du pilote de la cité. Lawrence n'avait que peu de temps pour effectuer le passe-passe et pour permettre à la cité de reprendre son rôle dans la bataille en cours. Elle s'empressa donc de prendre contact avec Thomas :
" Lawrence pour le professeur Sincet. Il semblerait que Aynira Leyva fasse partie du trio débarqué sur la cité. Je veux que vous l'emmeniez jusqu'à la salle du fauteuil pour qu'elle relève notre pilote actuel dans ses fonctions. Prévenez-moi dès que cela sera fait. "
Lawrence considérait déjà la suite de ses actions quand le commandant Asgard lui soumis l'idée d'exploiter le déphasage de l'obsidienne pour surcharger rapidement les systèmes de l'Obsidienne et l'empêcher de s'en prendre à la flotte tout en l'affaiblissant. L'utilisation d'un vaisseau télécommandé réduirait les risques de pertes de leur côté, mais cela nécessiterait de sacrifier et exposer l'un de leurs précieux croiseurs pour mener cette manœuvre à bien. Cela supposerait également que l'Obsidienne n'avait pas de moyens de propulsions fonctionnels en étant déphasé. Il faudrait donc pouvoir pourchasser l'Obsidienne et gêner son changement de phase à chaque fois. Le commandant asgard comptait également sur une attaque de la flotte en parallèle pour pousser Tonatiuh à la faute. En temps normal elle aurait été ravie de pulvériser la flotte de Tonatiuh mais la présence de terriens à bord lui posait un problème qui allait au delà de son cas de conscience. Le major ne pouvait se permettre d'éliminer chacun d'entre eux sans discernement. Elle devait prendre en compte l'après. Ils ne gagneraient rien si le monde entier se retournait contre eux. Elle comptait également sur l'équipe de Noah pour reprendre le JPS. Retourner la station contre la flotte de Tonatiuh faciliterait leur travail et mettrait le seigneur goa'uld dans une position désespérée. Elle avait renoncé à l'idée d'une situation idéale depuis longtemps mais elle espérait au moins qu'elle pourrait bénéficier d'un coup de pouce du destin. Trouver la moins mauvaises des solutions à leur situation lui revenait. Elle soupira pour se vider l'esprit. Le plan du commandant Asgard était audacieux, ce qui était déjà remarquable en soit venant d'un Asgard. Il était risqué, très risqué même. Lawrence était-elle la mieux placée pour juger la tactique d'une autre comme risquée ? Combien de fois avait-elle risqué le tout pour le tout ? Le major soupira à nouveau :
" Lawrence pour Teoh, confirmé, escortez le croiseur Asgard et réintégrez la ligne de tir, ordre d'engager la flotte adverse, ignorez la station pour le moment. Nous devrons faire tomber les boucliers du vaisseau afin de lui porter un coup fatal. Parfait travaille sur une solution de livraison express en ce sens. "
Elle fit en sorte de s'adresser à l'ensemble de la flotte :
" Ici Lawrence, formez une ligne de bataille face à la flotte de Tonatiuh, engagez l'ennemi, feu à volonté dès que l'Achilles aura fini l'escorte du croiseur Asgard guidé à distance. Restez à distance du JPS, nous avons l'avantage de la portée et de la puissance de feu vaisseau à vaisseau. Leurs croiseurs devront venir jusqu'à nous. "
La jeune femme se tourna enfin vers Diane Saint-Clair :
" Madame, allez voir le professeur Parfait. Dites lui de vous mettre en communication avec toute la flotte ennemie. Vous avez jusqu'à ce que l'Achilles ait fini son escorte pour convaincre les terriens à bord de ces vaisseaux de renoncer à leur engagement. Ils peuvent utiliser les anneaux de transport, les modules d'évacuation, se tirer en hyper-espace, peu importe. Ceux qui resteront auront fait un choix. "
Paul analysait l'appareil de communication de Saint-Clair et se concentra sur les fréquences de communication qu'il avait en mémoire suite à sa captivité chez l'ennemi.
Il regardait les simulations de son virus et quand ce dernier fut prêt il le modifia pour cibler en priorité les boucliers de l'Obsidienne puis passer en revue les autres systèmes critiques pour soit les couper, soit les surcharger pour les détruire.
"Major, le virus est prêt, s'il parvient à couper les boucliers de l'Obsidienne je pourrais téléporter une ogive dans le cœur du vaisseau ennemi."
Il finalisa les derniers calculs et se tourna vers la chef de la cité. En attendant son accord.
"C'est bon j'envoie le virus."
Une fois l'accord obtenu, il pianota sur son ordinateur pour envoyer le virus au cœur du vaisseau ennemi en espérant que ça allait marcher.
[Lancer de dés : Informatique]
Il vit ensuite Diane s'approcher de lui pour communiquer auprès des terriens de la flotte ennemie. Il pianota pour se connecter aux fréquences en question et émettre le plus largement possible. Il montra ensuite un cristal sur la console.
"C'est prêt, touchez le cristal et maintenez-le pour parler, relâchez-le une fois terminé pour couper la communication."
La pression était redescendue en salle de contrôle, et Diane avait retrouvé son calme légendaire. Elle avait rejoint Paul Parfait pour aider à la définition d'un programme pouvant permettre à Atlantis de maintenir son avantage dans la bataille. Alors qu'elle livrait à Paul les détails - pour elles anodins mais pour lui précieux - de son séjour auprès de Toniatuh, Diane se mit à espérer que ses amis, captifs sur l'Obsidienne, puissent trouver un moyen de s'en sortir.
- Monsieur Parfait, Toniatuh retient des otages sur l'Obsidienne. Vous auriez une idée pour les aider à s'enfuir ?
Elle savait que cette question était un coup d'épée dans l'eau, mais elle avait ressenti le besoin de la poser. C'est alors qu'elle entendit le Major Lawrence relever le pilote des drones de ses fonctions. Diane savait qu'il s'agissait en réalité d'optimiser le fonctionnement de la base en faisant "siéger" une personne dotée du gêne des anciens, mais elle se satisfaisait tout de même du symbole que ce geste pouvait représenter : le responsable de la violation du cessez-le-feu n'était plus aux commandes.
Le Major proposa alors à Diane de s'adresser à la flotte ennemie pour sonner le dernier coup de semonce. Diane doutait fortement de l'efficacité d'une telle intervention, après qu'Atlantis ait déjà trahi sa parole en anéantissant l'ancien vaisseau mère de Toniatuh. Cependant, avec cette démonstration de force, Atlantis avait montré sa capacité à riposter et même, peut-être, à remporter ce conflit. Il s'agissait d'un nouveau levier qui pouvait servir face aux forces adverses. Ce n'était cependant plus de la diplomatie, mais de la tactique, pure et dure.
Cette tactique pourrait se révéler utile, si elle conduisait à quelques désertions "en face". Elle partagea son raisonnement avec le Major, puis accepta la mission et revint donc aux côtés de Paul Parfait. Elle le remercia pour ses explications, et prit la parole. Il fallait un message court, clair, et sans ambiguïté, mais qui permette à Atlantis de conserver la posture du sauveur de la Terre, face à la propagande de Toniatuh.
- Forces de l'Empire, nombre d'entre-vous sont des Terriens. Je connais vos motivations, je sais que le désordre et les crises, la désunion de notre planète vous a conduit à vous tourner vers une autorité plus forte, pour assurer résilience de la Terre. Cependant l'occupation a révélé une nouvelle unité sur la Terre, et de nouvelles solidarités sont nées. Nous sommes prêts à construire ensemble notre avenir, pour faire en sorte d'assurer l'existence de la Terre et de protéger sa souveraineté. Nous ne sommes pas seuls, nous avons fédéré autour de l'idée d'une Terre libre de nombreuses espèces. Il nous revient de décider librement de notre futur, de notre organisation, de nos règles, et même de la manière dont nous souhaitons coopérer avec l'Empire, si c'est la volonté de certains d'entre vous. Cette coopération ne peut être imposée, comme elle l'a été jusqu'à présent, à la Terre, mais aussi à d'autres espèces. Beaucoup d'entre-vous sont issus d'autres peuples tombés également sous le joug de l'Empire. Entendez vous aussi ce message de liberté.
Elle fit une petite pause avant d'enchaîner.
- La bataille pour la libération de la Terre s'apprête à prendre un tournant décisif. Celle pour la libération des planètes libres ne fait que commencer. C'est le moment pour vous tous de choisir de rester au sein d'un Empire qui peut apparaître séduisant, et avoir certains objectifs nobles, mais qui est bien trop grand et centralisé pour fonctionner correctement, vous le savez et vous avez observé les faiblesses de ce fonctionnement ces derniers mois. Vous pouvez aussi choisir de revenir auprès des vôtres, forts des enseignement de cette parenthèse. Vous y obtiendrez une amnistie totale, et la possibilité de trouver votre place dans un projet plus grand que celui conduit par l'Empire, plus respectueux de la liberté des planètes, et mieux équipé pour les défis de demain. Là où l'Empire échoue, la Fédération pourra réussir.
Elle avait prononcé ces derniers mots avec un ton décidé et solennel. Elle ne savait pas trop à quoi l'avenir ressemblerait en cas de défaite de l'Empire, mais elle était convaincu qu'à la disparition d'un pouvoir, un autre est amené à succéder. Placer la Terre en tant que leader de la construction d'un monde libre n'était pas seulement une manière d'assoir encore davantage, dans l'esprit des forces de Toniatuh, la puissance militaire de la Terre et sa capacité à rayonner. Tant de peuples s'étaient joints à la cause de la Terre que celle-ci pouvait bénéficier d'un tremplin diplomatique inédit pour créer une sorte de "société des planètes", à l'image des Nations Unies. Cette idée chatouillait gentiment l'esprit de la diplomatique. C'était un vieux rêve d'enfant, et même de l'humanité...
Elle reposa le cristal, et prit une grande inspiration. Si ce discours ne permettrait peut-être pas de désertions massives dans les rangs de l'Empire, il jetait les bases d'une certaine idée de la Terre, après l'occupation. Néanmoins, cette idée supposait de remporter la bataille, ce qui n'était plus directement du ressort de la diplomate. Elle vint donc rejoindre le Major, pour s'enquérir des dernières nouvelles du front.
Paul attendait de voir les résultats de son virus sur l'Obsidienne et entendit la question de Diane.
"Ce n'est plus dans nos priorités. La priorité est de se débarrasser de l'Obsidienne. S'ils en ont la possibilité ils pourront profiter de la chute du bouclier pour fuir en chasseur Tlaloc ou via les anneaux de transport ou via un faisceau de téléportation sur l'Achilles et le Lorion détecte leur balise sous-cutanée. Mais je doute de cette dernière possibilité."
Il ajusta quelques variables énergétiques de la cité et s'expliqua.
"Il ont été prisonniers de Tonatiuh, la première chose qu'il a dû faire c'est leur retirer leur balise et la clone ne doit même pas en avoir donc nos BC-305 seront aveugles pour les téléporter. Non décidément, ils ne pourront se fier qu'à eux-mêmes pour espérer s'en sortir. Leur perte n'est rien en comparaison des vies sauvées par la destruction de l'Obsidienne."
Paul avait ce désir de vengeance ancré en lui depuis sa capture et sa torture par Tonatiuh, il voulait lui faire payer et il avait enfin l'occasion d'assouvir sa vengeance et rien ne l'en empêcherait cette fois.
La flotte se rangea derrière le bouclier de la Cité pendant un instant, les armes asgard longues portées frappant les ha'tak de Miccah, principalement pour les neutraliser au lieu de les détruire. Plusieurs vaisseaux rompaient la formation pour quitter le champ de bataille, certains entrèrent même dans l'atmosphère, sans doute pour se poser dans une base à la surface. La Station Impériale n'était pas épargnée, son bouclier mit à rude épreuve, mais se montrant étonnamment résistant, certainement en raison de la présence d'un E2PZ à bord.
La flottille humano-narisienne mit un plan sur place avec les Asgard pour neutraliser temporairement l'Obsidienne. Et étrangement, cette manœuvre plutôt atypique fonctionna : le vaisseau asgard automatisé se logea dans le vaisseau ennemi, déphasé pour éviter l'impact, mais au lieu de suivre sa course, il s'arrêta net, s'immobilisant et manœuvrant pour faire en sorte de se maintenir au travers du vaisseau. Impossible pour lui de désactiver son déphaseur pour attaquer, sous peine de se retrouver avec un vaisseau le transperçant de part en part. Tonatiuh ne pouvait donc que regarder la bataille, se trouvant dans l'impossibilité d'agir tant que ce corps étranger se maintenait dans son vaisseau. Malheureusement, cette action coûta le Lorion. Si le vaisseau était toujours en un seul morceau, il n'était plus en état de se battre et il revint péniblement dans le giron d'Atlantis sous bonne escorte, fumant et montrant des impacts rougeoyants sur la coque.
Observant les communications terriennes, les messages de Sarah, Diane et Aeryn, poussant à la révolte, montrant les exactions des Goa'ulds sur Terre via des attaques chimique à grande échelles tuant les populations des villes et demandant aux Humains présent dans la flotte de déserter commença à faire effet. Plusieurs violents flash se firent voir à la surface, signe de frappes atomiques sur des installations de Tonatiuh dans des endroits isolés comme l'Antarctique, le Sahara ou encore au beau milieu du Pacifique. Est-ce que c'était la Résistance locale ou les troupes de Tonatiuh qui se retournèrent contre l'occupant ? Impossible de le savoir pour le moment.
En tout cas, la télévision et Internet montrait des scènes de batailles avec des tanks sur le Champ de Mars à Paris avec le soutien de la population après avoir détruit le centre de propagande locale et affichant un drapeau improvisé bleu blanc rouge sur la Tour Eiffel, des frappes aériennes sur les installations goa'uld en Chine ou encore des missiles nucléaires atteignant l'orbite depuis la Russie, l'Inde, tandis que des émeutes massives avaient lieu à New York, Los Angeles ou Washington, avec notamment une camion bélier qui parvint à forcer l'entrée de la Maison Blanche en live, conduit apparemment par des Marines. Ils avaient réussit leur coup, les Terriens étaient sortis de leur torpeur ou de leur réserve et se soulevèrent en masse au nom de ces idéaux de liberté et droit des peuples. Bien sûr, il y avait aussi les Légitimistes qui se battaient pour taire cette opposition et les combats entre les deux factions embrasèrent le globe un peu partout. En orbite, la situation parut moins avantageuses. Quelques Ha'taks tentèrent de quitter la flotte de Micah ou même commença à tirer dessus ou sur la Station, mais ils furent presque tout réduit au silence par les armes de leurs anciens alliées qui avaient l'air de moins bien tolérer la désertion dans l'espace qu'à la surface.
Pendant ce temps, Paul et Diane étaient toujours sur leur opération de leur côté. En analysant les signaux de communication émient par l'appareil goa'uld pendant que la diplomate faisait son discours, le scientifique remarqua qu'une partie d'entre eux étaient directement transmis sur l'Obsidienne, mais pas uniquement sur l'appareil identique en possession par Tonatiuh, mais également dans les ordinateurs du vaisseau, sans doute pour enregistrer la discussion ou analyser le bruit de fond pour tenter d'épier les paroles des dirigeants de la flotte adverse.
En l'état actuel des choses, il ne pourrait pas s'en servir pour utiliser la téléportation à bord ou même employer un virus informatique. En revanche, il pourrait utiliser ce signal pour accéder à distance à l'ordinateur du vaisseau, ouvrant une porte directement chez l'ennemi. De là, il pourrait obtenir les plans, l'état actuel des systèmes de l'appareil et peut-être même l'emplacement en temps réel de ses occupants, y compris les otages mentionnés par Diane. En revanche, il devait rester très discret et résister à la tentation de trop en faire, si Tonatiuh ou les systèmes de défense informatique remarquait sa présence, ils désactiveraient surement le signal, coupant court à toutes les manœuvres ultérieures avec cet appareil.
Le choix de ligne de bataille du major semblait être la bonne. Les Asgards punissaient les croiseurs Ha'Taks en les frappant jusqu'à laisser leurs carcasses dériver au milieu des lignes adverses. La station spatiale essuya quelques tirs mais ses boucliers ne vacillèrent pas. Elle devait bénéficier de l'aide d'un E2PZ, ce qui rendrait sa neutralisation par la force directe plus difficile. Cela la conforta dans son choix de recourir à un abordage plutôt que de dédier des ressources à sa neutralisation. Compte tenu de leur désavantage en terme d'effectifs il aurait été délicat d'allouer plus de force à sa neutralisation tout en contenant le gros de la force Ha'Tak. Le major avait prêté une oreille distraite au discours de Diane, elle ne put masquer sa satisfaction quand elle vit certains vaisseaux prendre la fuite ou retourner au sol pour renforcer le soulèvement planétaire. A sa grande surprise quelques bâtiment prirent même le paris de se retourner contre leurs anciens alliés. Elle salua silencieusement le geste de bravoure et regretta de ne rien pouvoir faire de plus pour les soutenir. Elle assista impuissante à leur destruction pour leur geste de défis. La cité était à cours de munitions et elle ne pouvait envisager aucune manœuvre offensive sans envisager d'éperonner leur adversaire. L'idée ne déplaisait pas au major, elle manquait de finesse et d'élégance mais elle aurait au moins eu le mérite de briser la formation adverse.
Le major se désintéressa de l'affrontement pour reporter son attention sur le déploiement de la flottille chargée d'escorter le croiseur Asgard télécommandé. L'Obsidienne réagit à l'agression en cours et fit la démonstration de sa force. Le Lorion trembla et vacilla sous les lances lasers du bâtiment de Tonatiuh. Sa coque parsemée de flammes tressauta et le vaisseau roula avant d'esquiver un troisième tir potentiellement mortel. La mâchoire de la jeune femme se contracta et elle retint sa respiration en observant le croiseur danser au milieu des tirs ennemis. Finalement le croiseur Asgard arriva à destination et stoppa net sa course dans une manœuvre brutale. Il ajusta ensuite ses déplacement à la forme déphasée de l'Obsidienne. Le piège tendu par la flottille avait fonctionné. Les vaisseaux la composant étaient désormais libres de se retourner contre la flotte de Tonatiuh et de poursuivre sa destruction pièce par pièce. Le Lorion revint se mettre à l'abris sous le bouclier de la cité. Le vaisseau était désormais hors de combat. Le major donna ses instructions pour que les escadrons de chasseurs initialement affectés au croiseur aillent renforcer ceux de l'Achilles.
L'attention de la jeune femme fut par la suite attirée par les nouvelles de la Terre. Lawrence fronça les sourcils en voyant les flashs à la surface de la Terre. L'idée que des frappes atomiques soient menées sur Terre ne l'enchantait pas. Ils étaient revenus pour libérer leur monde pas pour récupérer une décharge radio active. Partout à travers le monde la population semblait se soulever. C'était exactement ce que le major avait espéré accomplir en s'adressant aux habitants de la Terre. Elle reconnaissait avec une certaine culpabilité qu'elle comptait principalement sur ce soulèvement pour distraire l'ennemi et diminuer ses capacités opérationnelles. Quelques missiles nucléaires quittèrent également l'orbite pour venir soutenir la force de libération dans cette bataille. Le major pivota sur place s'adressant au personnel de la passerelle :
" Verrouillez les croiseurs au centre de la formation ennemi. Désignez les cibles et tâchez de les transmettre à nos alliés au sol. S'ils veulent nous aider, autant coordonner les frappes. On va noyer les détecteurs de la flotte de Tonatiuh avec les frappes nucléaires. Cela devrait également faciliter la dispersion de la flotte et la destruction des bâtiments isolés. "
Elle se tourna vers Paul :
" Quelle la situation de l'Obsidienne ? "
Elle se tourna ensuite vers Diane :
" Madame Sinclaire, il va falloir que l'on aide les forces au sol à se coordonner. Si vous avez encore des amis en bas je vous suggère d'entrer en contact avec eux et de commencer à leur fournir des informations sur ce qu'il se passe afin qu'ils puisse agir de concert. "
" Maintenez Atlantis à proximité de l'Obsidienne, si ce vaisseau parvient à se dégager je veux qu'on soit en mesure d'empêcher Tonatiuh de nous poignarder dans le dos. "Ordonna-t-elle.
Lawrence faisait jouer nerveusement ses doigts qui se crispaient et se détendaient lentement en attendant que leur objectif se rende vulnérable. Il devenait également urgent que la mission de Pakeha aboutisse. Sans cela elle ne pourrait retarder plus longtemps l'ordre d'engager la station.
Paul n'arriva pas à faire fonctionner son virus, le système de l'Obsidienne l'en empêchait par contre il identifia une porte dissimilée vers les systèmes du vaisseau ennemi. Il leva la tête vers Sarah.
"J'ai peut-être un moyen d'accéder à leurs systèmes pour récupérer des informations mais je ne pourrais pas saboter à distance le vaisseau je risquerais d'être détecté."
Il essaya d'accéder à l'état de l'Obsidienne ainsi que la position des signes de vie dans le vaisseau. S'il fallait à un moment téléporter les prisonniers, il fallait les localiser. Il tenta donc ensuite de pirater les caméras de surveillance pour avoir une vision plus claire des choses.
[Lancer de dés : Informatique x3]
Il suivait d'une oreille l'avancée des combats et la stratégie utilisée contre l'Obsidienne était plus le moins atypique. Paul pensait qu'elle avait des chances de fonctionner mais vu le vaisseau il risquait de pouvoir tirer une dernière fois avait d'être gravement endommagé et donc faire des ravages vu la puissance de ses tirs. Il se repencha sur ses tentatives de piratage pour voir si elles avaient abouties, s'il parvenait à avoir plus d'informations sur ce qui se passait dans le vaisseau ennemi.