Like a Prayer

Le passage sur Hebrida avait été bref et permis de récupérer un prêtre, des médicaments et plusieurs caisse de bière. Si les goa’ulds ne les tuaient pas, ça serait définitivement la cirrhose. Elle seule connaissait leur véritable destination même si elle ne doutait pas que ses autres passagers devineraient aisément ou ils allaient prochainement atterrir.

En attendant, elle laissait Mei et Prius discuter tranquillement pendant qu’elle restait dans la cabine de pilotage. Elle n’avait pas grand-chose à y faire mais tentait de s’entraîner au pilotage. Elle n’aurait jamais la maestria d’un Zander mais essayait au moins de mairiser un peu plus que des techniques de bases.

« - On redémarre la simulation, s’il te plaît Stella. »

Sur l’écran s’affichèrent de nouvelles données. Une zone d’atterrissage encaissée mais plus dégagée qu’elle ne l’aurait cru. Stella avait sans doute décidée de l’épargner cette fois. Elle engagea la procédure d’atterrissage et positionna le petit vaisseau dans une descente contrôlée. Une alerte clignota soudain et elle réagit d’instinct pour contrer un rafale de vent qu’elle n’avait pas vu venir. Mauvais choix, l’arrière du vaisseau heurta un bâtiment et traversa de part en part le premier étage. Finalement le train d’atterrissage heurta le sol et Stella s’immobilisa.

« - D’où venait ce vent, nom d’un chien ?
- Une dépression crée par l’encaissement du terrain. Le vent s’engouffre et tourne autour du terrain.
- Qui construirait un astroport dans un endroit pareil ?
- Il est réel. Une cité minière.
- Mouais. Au moins on a pas explosé en ce posant, c’est un progrès.
- Pas sur que les client du bar qui tu as ravagé soit d’accord avec toi.
- Le bar hein ? Ouch, c’est moche ! »

Ca suffisait pour la journée, l’IA l’avait bien assez torturé comme ca. Elle se leva en faisant craquer son cou et rejoignit ses amis dans le salon, une bière à la main.

« - On en devrait pas tarder à arriver, annonça-t-elle. »

Enfin si elle arrivait à les poser sans casse, évidemment.

Mei sourit à Nadja lorsqu'elle entra dans la pièce et leur annonça qu'ils allaient bientôt arriver.

« - Alors, vais-je devoir rester cloîtrer à l'intérieur de Stella pendant que ces messieurs discuteront ? Ou Isaac va-t-il pouvoir enfin découvrir le monde extérieur pour la première fois ? Et est-ce bien sage de boire alors que tu pilotes ? demanda-t-elle.
- Ne vous inquiétez pas docteur, je prendrais le relais si ses facultés venaient à être amoindries par une consommation excessive d'alcool mettant en danger les passager et moi-même, intervint l'IA de bord. Ce ne serait pas la première que j'aurais à agir de la sorte dans l'intérêt et pour la sécurité de tous.
- Voilà qui est... rassurant. » dit Mei en fronçant les sourcils, mais elle s'abstint de poser des questions.

Isaac avait sorti plusieurs jouets du bac et les retournait pour mieux les examiner. Prius qui l'aidait revint avec ce qui ressemblait à une espèce de tablette, qu'il donna à Mei.

« - C'est ce que les Hébridiens appellent un compagnon. C'est pour les enfants plus âgés normalement. Il s'agit d'un outil éducatif qui proposent des activités ludiques pour faciliter l'apprentissage et l'acquisition des connaissances. En théorie, il s'adapte à l'enfant et à sa vitesse de progression. Neela a pensé qu'un bon informaticien pourrait probablement reprogrammé l'appareil pour y intégrer du contenu terrien. Enfin, si vous en avez. Elle a elle-même modifié un petit peu pour le rendre compatible avec Stella et permettre à vos spécialistes d'y apporter ces modifications si nécessaires.
J'aurais pu le faire toute seule. La programmation de cet objet est pour le moins… simpliste, répondit l'IA qui aurait été vexée si elle avait été humaine.
- Neela y a installé une version allégée de ton programme pour que tu puisses interagir directement avec l'enfant. Si j'ai tout compris,le programme originel ne permet que des interactions très limités.
- C'est ce que je vois. Je suis visiblement autorisée à le surveiller aussi.
- Je ne sais pas si nous avons ce genre de contenus disponibles, intervint Mei. Je veux dire, Atlantis n'a jamais été prévu pour accueillir des familles avec des enfants à élever, alors nous n'avons rien de prévu pour les instruire. Il faudra probablement que les membres du personnel mettent en commun ce qu'ils savent et créer cela de toutes pièces. Peut-être qu'il y a des méthodes d'apprentissages des langues pour adultes disponibles qu'il serait possible d'adapter ?
- Vous avez plusieurs semaines devant vous, je pense. Mais cela devrait vous faciliter un peu la vie si vous arrivez à faire quelque d'exploitable pour le compagnon. Bon, je vais aller enfiler mes plus beaux atours avant que nous arrivions. Mesdames, je vous retrouves dans quelques minutes. » fit le prêtre en s'éclipsant.

« - On va se débrouiller pour qu’Isaac et toi puissiez sortir. Il te faudra un chaperon mais je connais une pilote amateur qui a envie de se dégourdir les pattes pendant que les pontes discutent. Je t’assure qu’elle sera ravie de jouer ce rôle. »

Elle regarda Mei jouer avec sa nouvelle tablette le reste du voyage et Isaac avec ses nouveaux jouets. Ça faisait plaisir de voir tant vie à bord. Meme si ce gamin grandissait bien trop vite, sa présence était une bénédiction pour tous.

« - Nadja nous arrivons, fit soudain Stella. 
- J’arrive.»

Elle repassa dans la cabine de pilotage et contempla la sortie de l’hyperespace et l’approche de la planète qui leur servait de havre depuis quelques mois.

« - Souhaites-tu réaliser l’approche en manuel ?
- On va essayer. Pas de surprises ce coup-ci, s’il te plaît.
- Nous ne sommes pas en simulation, je tiens à garder ma peinture intacte. »

Concentrée sur sa tache, Nadja réalisa l’insertion atmosphérique et se dirigea vers l’île qu’ils avaient sélectionné avec Jeremy. Elle fit un tour au dessus de la plage pour choisir une approche et descendit lentement. Quand les pieds touchèrent enfin le sable, l’ex marine transpirait abonnement mais était plutôt fière d’elle. L’IA n’avait pas eu à reprendre les commandes une seule fois pendant toute l’opération.

Qui saurait qu’elle avait mis quatre fois le temps normalement nécessaire pour se poser ?

Par habitude, elle passa une arme de poing a sa ceinture et descendit la première la rampe d’accès. Pas de danger à l’horizon, sinon de méchants coups de soleil.

« - Si ces messieurs dames veulent bien se donner la peine de débarquer, mettre leur crème solaire et leur bikini de lumière... »

Mei haussa les épaules. Elle ne s'attendait pas vraiment à pouvoir quitter le vaisseau et explorer les environs, mais elle espérait au moins pouvoir prendre l'air quelques minutes et laisser l'opportunité à Isaac de gambader autour du vaisseau.

« Si on ne peut pas sortir, ce n'est pas grave. Cela ne devrait pas durer plus de quelques heures et ce bonhomme devrait dormir à un moment ou un autre. Ce sera juste dommage de ne pas pouvoir profiter de l'occasion pour qu'il voit que la nature ne résume pas à des serres et des plantes en pots. » dit-elle.

Elle commença à explorer le contenu hébridien qui se trouvait toujours sur le compagnon. Il y avait probablement des choses exploitables là-dedans pour l'enfant, mais qu'il faudrait peut-être adapter ou "traduire" en terme terriens. Elle savait que les termes pouvaient être différents entre les deux peuples, mais souvent les concepts étaient les mêmes. Stella serait probablement en mesure de les aider. Il faudrait qu'elle regarde tout ça plus tard.

Quand l'IA annonça qu'ils allaient atterrir, elle récupéra Isaac et s'installa confortablement dans le canapé, tandis que Prius la rejoint et prit l'un des fauteuils. De son côté, Nadja regagna le poste de pilotage. Elle sourit en voyant la nervosité du prêtre. Voilà une image qui était pour le moins étrange, car il semblait toujours détendu et maître de lui même, montrant rarement ce qu'il ressentait, un peu comme elle lorsqu'elle travaillait.

Elle haussa un sourcil à l'annonce de Nadja une fois qu'il furent posées et qu'ils s'apprêtaient à descendre.

« Quoi ? Il y a une plage ? Tu aurais pu prévenir ! Je n'ai rien à bord pour ça, que ce soit pour moi ou Isaac. » fit-elle, surprise.

Mais si c'était vrai, ce serait une grande et belle découverte pour l'enfant.

« J'aurais été ravi de me joindre à vous, mais malheureusement, le devoir m'appelle, fit Prius. Mais qui sait, peut-être que je pourrais vous rejoindre une fois que nous aurons fini de discuter. Et vous savez, vous n'êtes pas obligée de porter quoi que ce soit pour vous baigner » ajouta-t-il gaiement avant de descendre rapidement, tout en subissant le courroux silencieux et outré de la médecin. Il ne put s'empêcher de sourire. C'était trop facile...

Une fois en bas de la rampe, il se dirigera sans hésiter vers l'homme qui attendait en compagnie d'un soldat.

Nadja se retint de justesse de ne pas éclater de rire à la plaisanterie de Prius. La mine outrée de son amie valait tout le naquadah de la galaxie.

« - J’ai de quoi se changer dans ma cabine si tu veux. Pas sur que ça t’aille réellement mais tu pourras au moins en profiter un minimum. »

Elle ne se posait pas trop la question pour Isaac qui pourrait patauger dans le plus simple appareil sans que personne n’y trouve à y redire : privilège de l’enfance.

« - Le passage sur Hebrida a été éclair mais j’en ai profité pour nous récupérer de quoi pique niquer, ainsi que pas mal de crème solaire. »

Si son agoraphobie avait bien diminuée avec les années, sa peau restait fragile et avait tendance à prendre une superbe teinte écrevisse si elle n’était pas protégée.

Doyle arriva à pied et la première poignée de main avec Prius fut franche et cordiale. Nadja ne doutait pas une seconde qu’ils s’entendrait bientôt comme larron en foire.

« - On y va ? Le dernier à l’eau paie sa tournée ! »

Le garçonnet n’attendait visiblement que ça pour s’élancer derrière elle. Entre la glacière que transportait l’ex marine et son souffle court, il avait mime toutes les chances d’arriver avant elle dans les vagues.

Mei regarda Prius s'éloigner et rejoindre le Dr Doyle qui l'attendait, toujours choqué par la remarque du prêtre. Elle avait vu Nadja essayer de ne pas éclater de rire à la dernière boutade de celui-ci.

« Pour un prêtre, il a la langue bien pendue et l'esprit mal tourné. Vous faites bien la paire tous les deux... Qu'est-ce que je vous ai fait, d'abord ? » râla-t-elle.

Elle secoua la tête quand Nadja lui proposa d'aller voir dans ses affaires.

« Pas de Jessie pour avoir pensé à tout cette fois ? Et merci, mais ce n'est pas grave. Je ne suis pas sûre de vouloir me baigner. Je vais aller voir ce que j'ai laissé comme vêtements à bord. Peut-être que j'ai quelque chose d'approprié. »

Elle trouva une jupe, un débardeur et une paire de sandales ainsi qu'un chapeau à large bord et une paire de lunettes de soleil qu'elle ne se souvenait même pas avoir laissé à bord. Peut-être que c'était resté là après leur visite sur Hebrida. Elle récupéra des serviettes et une tenue de rechange pour Isaac et réussit à mettre la main sur quelques contenants en plastique de différentes tailles qui pourraient faire office de seaux.

Elle rejoignit Nadja qui portait une glacière avec le pique-nique et des boissons, sans aucun doute. Le garçon ne se fit pas prier pour descendre et s'élança rapidement que ses petites jambes le lui permettait.

« Attends deux secondes, bonhomme ! » fit-elle en le rattrapant. Elle ne pouvait pas le laisser gambader comme ça sans surveillance

L'enfant n'avait pas l'habitude de ce genre de terrain accidenté et il y avait de fortes chances qu'il tombe. Les seules difficultés qu'il rencontrait sur la Cité était les escaliers. Quelques minutes plus tard et une chute dans la pente plus tard, ils arrivèrent sur la plage.

Le garçon s'arrêta, incertain de ce qu'il devait faire devant l'océan et les vagues qui venaient lécher la plage. Elle le prit dans ses bras quand il revint vers elle.

« - Quoi ça ? demanda l'enfant en tenant le doigt.
- C'est l'océan. Tu le vois depuis le balcon à la maison. Aujourd'hui, tu vas pouvoir le toucher et aller dedans, si tu veux. Tu peux aussi jouer dans le sable. Mais d'abord, on s'installe et ensuite on ira voir ça de plus près. » fit-elle en se demandant s'il y avait des coquillages comme sur Terre ou s'ils verraient des bestioles locales.

« - Je pense que même Jessie n’oserait pas aller fouiller dans tes sous vêtements et tes maillots de bain. Et nous n’en avons pas de stock à bord, à ma connaissance. »

Une fois habillée sagement, Mei réapparue et ils prirent la direction de la plage. Le garçonnet fut en premier lieu impressionné par les rouleaux qu’il n’avait jamais vu d’aussi prés. Mais comme beaucoup d’enfants, il ne lui fallut pas longtemps pour s’approcher de l’eau, une fois bien entend soigneusement enduit de crème à bronzer.

Nadja de son coté fit de même après avoir fait passer son t-shirt par dessus sa tête. Sachant pertinemment ou ils allaient, elle avait de son coté prévu un maillot. Il ne fallut pas beaucoup d’excuse à l’ex marine pour se transformer en poisson.

L’eau était froide au premier abord mais finalement très agréable une fois dedans. Tout en gardant un œil sur Isaac qui resta pour l’instant prudemment sur la rive, elle nagea un moment avant de revenir en frissonnant délicieusement.

« - Le courant est assez fort, il vaut mieux éviter d’aller trop loin. Mais ça reste très agréable. Tu veux venir sauter les vague, p’tit gars ? »

Visiblement pas à son aise, le garçon secoua la tee et elle n’insista pas. Il y viendrais bien assez vite.

« Non, mais tu aurais pu, vu que visiblement, tu savais exactement où nous allions. Et je suis pas sûre d'avoir autre chose que le maillot réglementaire quelque part dans mes affaires. » fit-elle avec un sourire.

Elle avait hérité du maillot suite à cette aventure d'ailleurs, et il était resté dans ses quartiers sur l'Achilles depuis. Mais elle n'avait pas très envie de nager en réalité. Elle avait beau avoir repris tous les kilos perdus, cela ne signifiait pas pour autant qu'elle était dans une forme olympienne non plus, loin s'en fallait. Elle subir un programme de remise en forme physique progressif pour pouvoir être déclarée apte au service actif dans quelques semaines. Et quelque chose lui disait que son amie n'allait pas la lâcher sur le sujet.

Elle l'observait Isaac à quelques mètres, mais l'enfant ne semblait pas décider à mettre les pieds dans l'eau pour le moment, à son grand soulagement. Elles n'avaient aucune bouée ou matériel de sécurité pour l'enfant et le laisser aller dans l'eau ne lui inspirait aucune confiance.

L'enfant revint vers elle et ses "seaux". Il se mit à creuser joyeusement dans le sable pour les remplir avant de lui montrer quelque chose.

« Qu'est-ce que tu as trouvé ? C'est un coquillage. Il est très joli, fit-elle. Et non, ça ne se mange pas. C'est pas bon, hein ? » fit-elle en garçon qui grimaçait, après avoir porté la coquille à sa bouche.

Pourquoi est-ce que les enfants éprouvaient le besoin impératif de tout vouloir goûter ? Elle avait découvert qu'il était pratiquement impossible d'en dissuader le garçon. En même temps, c'est comme ça qu'ils entraînaient leur système immunitaire, mais le médecin qu'elle était avait des sueurs froides en pensant à toutes les bactéries et microbes inconnus qu'il pouvait ingérer de la sorte.

Ils se remirent debout quand les vagues vinrent leur lécher les pieds. L'enfant resta immobile jusqu'à la suivante, avant de lever la tête vers elle, tout sourire, puis de s'éloigner pour ne pas se faire attraper par les vagues suivantes. Elle resta les pieds dans l'eau tout cherchant Nadja qui nageait plus loin. Elle aussi, mieux valait la surveiller, au cas où.

« Tu veux venir un peu dans l'eau ? » dit-elle en lui tendant à Isaac qui la prit.

Ils ne firent que quelques pas et elle n'avait pas l'intention de toute façon pas l'intention d'aller très loin pour ne pas tenter le diable. L'enfant s'assit dans et se mit à taper avec enthousiasme. Elle secoua la tête en souriant. Heureusement qu'il ne lui en fallait pas beaucoup pour s'amuser.

Nadja dut se retenir de rire en voyant Isaac s’essayer aux coquillage. Pourquoi tous les enfants faisaient-ils la même chose ? Elle serait bien aller lui récupérer quelques « bons » coquillages mais il était encore bien trop jeune pour ca… et elle même n’était pas friandes de cet met pourtant très apprécié des terriens.

Quand Mei et son fils se levèrent pour aller dans les vagues, elle les laissa faire. Tous les deux avaient besoin de ce moment de calme en famille. Bercée par leur cris de joies, l’ex marine finit par fermer les yeux. Sans doute influencées par ces derniers moments ses pensées la ramenèrent des années en arrière dans le petit appartement qu’elle occupait avec ses parents et ses sœurs. Ils étaient tous réunis autour d’une table pour l’anniversaire de la plus jeune qui fêtait ses dix ans. Tous vêtue de leur plus beaux vêtements, un gâteau de protéines chocolatées au centre de la table… C’est l’héroïne du jour qui devait couper le gâteau mais le système d’alarme anti-incendie ne lui en laissa pas le temps. La soirée se termina dans des hurlements de rire détrempés.

Nadja se réveilla brutalement en sentant de l’eau goûter sur sa poitrine et comprit que le sacripant s’amusait à faire couler des goûtés sur elle depuis un nouveau coquillage.

« - Ohh tu vas voir toi ! s’écria-t-elle faussement en colère, tout en se relevant pour s’élancer à sa poursuite. »

Isaac adorait visiblement l'eau et devint de plus en plus audacieux. Il allait falloir envisager de lui apprendre à nager un de ces jours. Elle ne voyait pas comment elle pourrait faire, mais elle allait y réfléchir. Finalement, elle finit avec de l'eau jusqu'à la taille, l'enfant gazouillant joyeusement dans les bras. Tant pis pour ses vêtements. Dommage que l'eau soit légèrement trouble et ne permette pas de voir d'éventuel poissons. Cela aurait pu être amusant.

L'eau était un peu trop fraîche à son goût et elle finit par faire demi-tour au bout de quelques minutes quand elle sentit l'enfant qui tremblait malgré ses rires. Elle ne tenait pas spécialement à ce qu'il finisse avec une pneumonie.

Une fois revenus sur la plage, elle le déposa et le laissa déambuler à sa guise. Il s'arrêta et se baissa pour ramasser un autre coquillage en forme de soucoupe et plein d'eau.

« Très joli. Si tu veux, on peut le garder et le ramener à la maison. Va donc le montrer à Tatie Nadja. » dit-elle en souriant.

Le gamin ne se fit pas prier. Elle regarda faire et ne put s'empêcher de rire lorsqu'il lui versa involontairement l'eau dessus, la réveillant. Il partit en courant, poursuivi par l'ex-marine faussement en colère. Le gamin était aux anges et s'amusait énormément. Il faudrait sérieusement songer à le faire sortir plus souvent. Mais avec Nadja qui possédait son propre vaisseau, cela ne devrait guère poser de problème de se rendre à la plage utilisée par les membres de l'expédition et cela devrait aussi la dispenser de déposer une demande comme les autres.

Elle retourna à leurs affaires, récupérant au passage les seaux, et sortit leurs serviettes respectives en attendant que les deux reviennent. L'enfant n'allait probablement pas non plus tarder à vouloir manger. Et après s'être autant dépensé, ce qu'il ne faisait jamais sur Atlantis, il allait vraisemblablement dormir plu tôt et plus longtemps que d'habitude cette nuit.

L’ex marine couru après le garçon quelques secondes avant d’allonger sa foulée, de l’attraper sous son bras et de sauter directement dans les vagues avec un hurlement de joie. Après quelques secondes ils ressortirent en riant et revinrent vers les serviettes que venait de déployer Mei.

« - Sèche toi vite, conseilla-t-elle en le voyant claquer des dents. »

Elle même avait faim mais surtout sentait son souffle diablement court. Cette petite course « brutale » ne lui avait pas fait du bien. Enfin il fallait bien admettre que rire et jouer simplement dans les vagues faisait plus de bien que la plupart des médicament qu’elle avait prit ses dernières semaines.

Nadja rassura d’un geste le médecin qui n’avait pas pu rater le malaise passager et récupéra une bouteille de bière dans la glacière qu’elle déboucha d’un geste expert. Autant soigner le mal par le mal.

« - Voilà le genre de journées qu’on devrait faire plus souvent. Après tout, nous ne sommes pas si loin. »

Son souffle enfin calmé, elle piocha un sandwich dans lequel elle mordit à belles dents.

« - Nadja, fit soudain la voix de Stella via son implant, Prius et le docteur Doyle sont à bord, visiblement pour déjeuner.
- Bien compris merci Stella. »

Prius était un ami et elle appréciait le Doyle également. Alors pourquoi était-elle agacé par cette intrusion ? Sans doute parce qu’au fil des mois, le vaisseau était devenu sa maison et son refuge. Elle savait qu’elle ne devait pas mal prendre cette visite pais ne pouvait s’empêcher de se sentir agacée. L’ex marine haussa les épaules et se concentra sur son repas. C’était mieux que de ruminer des sentiments qu’elle s’expliquait mal.

Mei enveloppa Isaac dans une serviette pour le sécher et le réchauffer et le gamin de protesta pas. Il avait l'air ravi, mais pas prêt à repartir tout de suite. Il était au contraire très intéressé par le sandwich de Nadja. Elle n'était pas surprise qu'il ait faim avec toute l'énergie qu'il venait de dépenser.

Elle n'avait pas manqué le raccourcissement du souffle de son amie, mais elle ne dit rien. L'ex-marine devait apprendre à gérer ça et les limites que cela lui posait physiquement. Puis elle ne pouvait pas non plus l'empêcher de s'amuser ou d'aller sur le terrain ou de courir. Enfin, elle pourrait toujours essayer, mais elle doutait de parvenir à ses fins et il y avait fort à parier qu'elle se ferait vite remettre à sa place. Elle devait elle aussi apprendre à ne pas agir en permanence en tant que médecin et à ne pas la traiter comme une patiente en essayant de la surprotéger. Il lui fallait accepter l'état de son amie, mais cela n'avait rien d'évident,

« Oui, il faudrait. C'est important qu'Isaac sorte à l'extérieur et voit le monde. L'emmener en forêt serait aussi une bonne chose. Et j'aimerais bien qu'il puisse également fréquenter d'autres enfants, mais ce n'est pas sur la Cité que cela risque d'arriver. Il faudrait aller ailleurs pour ça. J'ai entendu dire qu'il y avait une plage sur laquelle le personnel pouvait aller pas loin d'Atlantis. Je crois que c'est censé être sur inscription pour que tout le monde ait une chance d'y aller. » répondit-elle.

Elle fouilla dans le sac et sortit des bâtonnets de légumes faits par Neela. Cette dernière n'oubliait jamais de leur envoyer de la nourriture et le garçon en était généralement très friand. D'après Prius, elle s'était plus ou moins octroyée le rôle de grand-mère et c'était pour cette raison que le prêtre avait encore des choses destiné à l'enfant.

« Tiens, goûte ça. » dit-elle en lui en tendant un et en sortant un biberon d'eau tandis qu'elle prenait elle-même un sandwich et un jus de fruits.

Jeremy avait déjà décidé qu'il ne voulait rester sur le vaisseau. Il trouvait cela vraiment déplacer de s'imposer de la sorte chez quelqu'un sans demander la permission d'abord et en son absence. Le prêtre pouvait peut-être prendre ce genre de libertés, mais pas lui.

« - Je préfère que nous resortions. Je n'ai rien contre le faire dehors, par contre. Je passe mon temps sur la Cité, alors j'apprécie le fait d'être à l'extérieur et de pouvoir en profiter un peu pour prendre l'air.
- Comme vous voulez. Je suppose que nous pouvons installer une table et les chaises dehors dans ce cas. Et les bières ?
- Ça, je crois que je vais l'accepter. Ce ne serait pas très poli de refuser le cadeau d'un ambassadeur. »

Prius prit les deux bouteilles, se demandant s'il avait fait un faux pas quelque part. Il se rappela soudain l'avertissement de ses collègues de l'Ordre qui n'avaient peut-être pas tort en lui disant qu'il était un peu trop impliqué personnellement et qu'il risquait de perdre son objectivité à trop vouloir réussir en souvenir de son ami.

Jeremy avait récupéré deux chaises et les avait installées face à l'océan. Certes, il le voyait tous les jours, mais rarement depuis la terre ferme. Il enviait les deux femmes qui profitaient de l'endroit pour se détendre, même si c'était amplement mérité et qu'elles étaient toutes les deux officiellement arrêtées jusqu'à nouvel ordre. Il ne se voyait pas non plus les contraindre à rester sur Atlantis.

Le prêtre arriva avec les bières et s'assit tranquillement, prenant le temps d'admirer le paysage.

« - Jolie vue.
- Je trouve aussi. Et si nous reprenions ? D'abord, j'aimerais clarifier un point. Vous êtes ambassadeur, mais aussi patriarche si j'ai bien suivi. À quoi cela correspond exactement ?
- C'est juste un titre qui indique que je suis responsable d'un monastère. C'est un poste temporaire que j'occupe sur Hébrida le temps qu'il soit terminé et que l'Ordre nomme le personnel permanent et que la congrégation s'installe.
- Quel sera votre rôle si ces négociations s'avèrent fructueuses ?
- Il est vraisemblable que je supervise la mise en place de ce qui aura été décidé. Ensuite, eh bien, je n'en suis pas certain pour le moment. Cela n'a pas encore été discuté. Tout dépendra de l'accord, s'il y en a un.
- D'accord. En dehors des plantes médicinales et de la bière, qu'est-ce que votre Ordre peut nous apporter au juste ?
- Nous pouvons vous apprendre à cultiver de la nourriture pour vous assurer une certaine indépendance alimentaire et vous apprendre à tirer partie de votre environnement pour vos besoins.
- C'est-à-dire ?
- En abandonnant votre planète, vous avez perdu vos capacités de production. Nous pouvons vous apprendre à compenser tout ça en utilisant les ressources de là où vous êtes et vous fournissant les outils et le savoir-faire. Par exemple, je suppose que vous avez des chasseurs. Mais savez-vous récupérer la viande, la conserver, tanner les peaux pour les transformer en vêtements ? Nous pouvons vous enseigner tout ça. Il en va de même pour l'agriculture
- C'est intéressant, mais que pourrions-nous bien cultivés au juste ?
- Nous pouvons sélectionner des plantes à croissance rapide et à fort rendement adapté au climat de votre planète, même si nous préférons généralement utiliser les variétés locales. Mais cela nécessite de les connaître et de les étudier au préalable. En introduire de nouvelles dans un écosystème existant est toujours risqué et peut échoué.
- Mais cela ne suffira jamais pour subvenir aux besoins de tout le monde et je ne suis pas sûr de voir l'intérêt.
- Non, c'est certain. Voyez cela comme un moyen de réduire votre dépendance à l'extérieur, de constituer des stocks de nourriture et de subvenir vous-même à certains de vos besoins. Les Bergers travaillent généralement sur des projets à long terme pour aider les communautés à se reconstruire et à redevenir autonome et autosuffisantes. C'est aussi un moyen d'occuper vos gens et de renforcer l'esprit de communauté. Vos hommes ont besoin de faire autre chose que de se battre et de penser continuellement au combat. » dit Prius.

Jeremy se fit pensif. Il n'avait jamais vraiment réfléchi au long terme, ou plutôt, à très long terme. Leur objectif était de reprendre la Terre. Mais qu'arriverait-il s'il leur fallait des années pour construire une force suffisante pour s'attaquer à Tonatiuth et avoir une chance de l'emporter ? Pouvaient-ils se reposer uniquement sur leurs alliés, présents et futurs, pour subvenir à leur besoin ou devaient-ils prendre les choses en main comme le suggérait le prêtre ? Dans cette optique, ses paroles étaient censées. Mais pouvait-il se permettre d'assigner des gens à ce genre d'activités ? Devrait-il les rendre obligatoire pour le bien de leur communauté ? Ou serait-ce un moyen pour ceux qui ne pouvaient, ou ne voudraient plus combattre, de se rendre utile ? Était-ce aussi une bonne idée de conserver tout le monde au même endroit et ne vaudrait-il pas aussi envisager la création d'une colonie quelque part ? Cela faisait beaucoup de questions, trop, soulevées d'un seul coup pour le chef de la Cité. Il devait se concentrer sur une chose à la fois.

La mention de la plage par Mei fit sourire l’ex marine. Comment lui dire qu’ils étaient sur cette plage en ce moment même ? Elle le comprendrait sans doute à un moment ou un autre de toute façon.

« - Pour côtoyer d’autres enfants de son age, il y a Celestia. Tant que tu n’es pas en service actif ca n’est pas si loin que ca. »

L’avantage de disposer de son vaisseau personnel… Évidement, à la vitesse ou il grandissait, Isaac pourrait bientôt jouer avec Adam puis avec Emy dans quelques mois. Un instant, elle se demanda si ce rythme accéléré s’arrêterait à la fin de la croissance ou si Isaac avait une espérance de vie d’à peine quelques années. Pas le moment d’avoir ce genre de pensées morbides.

Bon, il était temps de passer à autre chose. Son sandwich terminé, Nadja se releva et envoya un mot de commande préenregistré à Stella. Un instant plus tard un objet long et fuselé apparaissait sur le sable devant elle.

« - La dernière fois que je me suis essayée au surf, ça a été une catastrophe ! Je peux pas faire pire. »

Bien décidée à tenir debout cette fois, elle mis la planche sous son bras et s’avança bravement à l’assaut des rouleaux déjà hilares.

Et il y eut bien sur de quoi rire. Les efforts de l’ex marine, aussi vaillant qu’ils soient ne semblaient pas vouloir porter le moindre fruit. Inlassablement, elle tombait à l’eau des qu’elle tentait de se mettre debout. Les chapelets de jurons se faisaient de plus en plus colorés à mesure que son agacement montait. Elle finit par abandonner au bout d’une heure et revint vers les serviettes avec la ferme intention de transformer la planche sous son bras en bois de chauffage.

« - Je comprend pas ! Des que l’équilibre est en jeu, je me plante. Ce foutu ski c’était pareil, et il m’a fallut un temps fou pour diriger un foutu vélo. C’est vexant à la fin. »

Mei hocha la tête. Prius lui avait suggéré la même chose, ce qui était logique. C'était un haut lieu de villégiature avec beaucoup de monde et tout ce qu'il fallait pour accueillir les familles et leurs enfants. Mais elle devrait probablement obtenir l'autorisation avant d'emmener l'enfant sur une autre planète et de pouvoir le mêler à la population locale. C'était une chose de l'emmener avec elle en voyage lorsqu'il devait passer la majeure partie du temps sur Stella ou aller sur une planète déserte, mais s'en était une autre de se rendre dans des lieux peuplés, pour toutes sortes de raisons.

« Hum, il me faudra un vaisseau et un pilote pour ça… Tu crois que tu pourras arranger ça ? dit-elle amusée. Le problème, c'est sa croissance rapide. Comment tu fais quand tu as un enfant qui vieillit d'une année toutes les six semaines ? Difficile de le laisser au milieu d'autres enfants ou de rester au même endroit plus de quelques jours sans éveiller des soupçons et entraîner tout un tas de questions embarrassantes, sans parler de revenir plus tard. Je ne sais pas non plus si être isolé de la sorte l'affecte lui ou son développement comme n'importe quel autre enfant ou non. Ou pourquoi il grandit aussi vite. Quel était l'objectif poursuivi avec cette expérience ? Est-ce que tu as déjà entendu parlé de choses similaires à ton époque ? » demanda-t-il, songeuse, sans vraiment attendre de réponse.

Elle doutait qu'elle obtienne un jour des explications à ces questions et elle s'inquiétait toujours du fait que les Goa'ulds soient à sa recherche pour remettre la main sur Isaac vu qu'il était le seul à avoir survécu. L'emmener sur d'autres planètes était toujours un risque, mais comment pourraient-ils l'identifier de toute façon ? À ce niveau-là, sa croissance rapide était peut-être un avantage, car ils ne pouvaient pas savoir à quoi il ressemblait et que de toute façon, pour le moment, toute photo devenait obsolète très vite.

Elle sourit quand Nadja vit apparaître une planche de surf. Elle avait entendu parler de ses déboires plus d'une fois. Peut-être finirait-elle par dompter la planche à force de persévérance.

« Bon courage ! Je vais rester ici pour le surveiller. » fit-elle en indiquant Isaac.

L'enfant finissait de manger puis décida de se remettre à faire des châteaux de sable ou du moins il essaya. Il trouvait cependant très amusant de remplir, de vider ou de transvaser du sable d'un contenant à un autre. Au bout d'un moment, il fut rattraper par Morphée et s'endormit sur l'une des serviettes. Elle prit une autre serviette sèche avec laquelle elle le couvrit pour ne pas qu'il attrape froid.

Elle surveillait aussi Nadja de loin qui ne s'en sortait pas mieux que sa fois précédente, apparemment. Elle passait plus de temps dans l'eau que sur la planche. Elle finit par abandonner et revenir sur la plage, dépitée et agacée.

« Je ne sais pas, peut-être que toutes tes blessures, tout ce temps passé à bord de vaisseau et dans une armure ont endommagé ton centre de l'équilibre ? » lui offrit-elle.

Elle n'avait aucune explication à donner autre que celle que son amie n'était tout simplement pas douée pour ce genre d'activités. Tout le monde n'était pas capable de tout faire, même en sonnant le meilleur de soi-même.

Après quelques minutes, Jeremy reprit la discussion.

« - Vous me donnez matière à réflexion. Mais cela suppose que vous puissiez envoyer une délégation, pas juste un seul homme, n'est-ce pas ?
- Probablement. Et du matériel, j'imagine. Vous ne devez pas avoir ce qu'il faut avec vous, que ce soit en terme d'expertise ou technique. Vous n'aviez certainement rien prévu de ce genre ou pour mener des projets comme cela.
- Effectivement. De combien de personnes parlez-vous ?
- Il faudrait que je puisse me rendre sur place pour faire une évaluation précise en fonction des lieux, de ce que vous voudrez que nous fassions et de ce dont vous disposez déjà. Mais au final, tout dépend aussi de combien de personnes vous êtes prêt à accueillir et de vos besoins.
- Je ne peux accueillir une énorme délégation, c'est certain. Et ke dois vous avertir tout de suite d'un point. Je ne peux pas permettre à quiconque d'aller et venir librement pour des raisons de sécurité.
- Cela revient-il à dire qu'une fois que les membres seront sur place, ils ne pourront pas repartir ? fit Prius, pensif.
- J'en ai peur. Sauf absolue nécessité, comme l'évacuation de la Cité. Personne ne sait où nous sommes et cela doit impérativement rester ainsi. Plus de gens à l'extérieur sont au courant, plus les risques d'être localisé augmentent pour nous. Nous prenons d'infinies précautions à ce sujet. Il faut qu'un nombre aussi restreint que possible de personnes de votre Ordre soit informés de cette opération.Si certains venaient à apprendre l'implication de votre ordre…
- Ils pourraient décider de s'en prendre à nous pour vous atteindre et vous trouver. Et je ferai tout ce que je peux pour que cela reste aussi confidentiel que possible. Il doit cependant y avoir un moyen de trouver un compromis ?
- Je peux vous faire venir en suivant les mêmes protocoles que nos équipes, mais en aucun cas je ne pourrais autoriser des rotations régulières de personnel ou des allers et venus pour quelques raisons que ce soit. Je serai intransigeant sur ce point, tout comme que vous ne serez pas informé des coordonnées de la planète sur laquelle votre délégation se trouvera exactement.
- Je comprends parfaitement. Il vous faudra un émissaire pour assurer le lien entre la congrégation que vous accueillerez et le reste de l'Ordre et il devra pouvoir se déplacer un minimum. Je suggère d'utiliser Hébrida comme intermédiaire, vu que vous avez des contacts et des échanges plus ou moins réguliers avec la planète. Notre monastère y sera bientôt pleinement opérationnel et pourra nous servir de relais sans éveiller de soupçons. »

Les deux hommes burent leur bière en silence, chacun réfléchissant quelques minutes aux paroles de l'autre et à leur implication. Le génétivien était contraint de limiter les déplacements de tous pour des raisons de sécurité. Même en prenant toutes les dispositions possibles et imaginables, il était conscient que le risque zéro n'existait pas. Mais la proposition de Prius de servir d'Hébrida comme plaque tournante n'était pas bête. Il devrait en discuter avec Nadja, mais il pourrait probablement faire transiter hommes et matériel par le biais de Stella ou une porte tierce. Quand à Prius, il réalisa qu'il allait devoir vraiment s'impliquer dans cette histoire pour limiter au maximum le nombre de personnes impliquées. Le choix des membres seraient crucial et ils devraient accepter d'être isolé pendant un certain temps. Il ne doutait pas de trouver des volontaires que ce défi enchanterait.