Another one bites the dust

Même en furie, Nadja avait bien assez d’expérience pour voir quand on l’antagonisait. Songer à Xinan envahissant Zander lui fit l’effet d’une douche froide. Non qu’elle n’ait pas envie d’arracher les yeux et les lui faire bouffer mais ça n’aurait pas servi à grand-chose et aurait fait désordre dans ce bureau.

Elle secoua la tête pour chasser le visage du capitaine du Romanov et se concentrer sur celui en face d’elle, plus très sure de ce qu’elle devait faire.

La suite décida pour elle. Noa reprit possession de son corps et recula précipitamment, tout aussi terrifié par elle que par son passager. Ce type avait-il vraiment été chef de la sécurité ? C’était à se demander s’il avait jamais affronté quoi que ce soit de plus dangereux qu’une souris cul de jatte.

« - C’est bon, lâcha-t-elle un rien plus doucement. Relevez-vous. »

Si ça continuait, il allait se pisser dessus le bougre. Elle aurait pu l’aider à se relever mais le dominer de toute sa taille mais dans un geste secourable n’était peut-être pas une bonne idée. Elle se réinstalla donc au bureau, prenant bien soin d’inspirer et expirer lentement pour calmer les effets de l’adrénaline qui galopait toujours dans son sang.

« - Je sais que c’était pas vous, Noa. Xinan est un fumier. Il a été mon capitaine il y a quelques années, sur le Romanov. Sa grande passion était de mettre ses officiers subalternes dans son lit… ou un certain sergent descendant d’un héros de guerre célèbre, pour le sport ! »

Elle avait depuis longtemps laissé cette historie derrière elle. Mais la présence de Xinan et ses provocation avait rouvert cette ancienne blessure plus profondément qu’elle ne l’aurait crue possible.

Noa respira bruyamment pour essayer de calmer sa respiration et la terreur qui l'assaillait. Ce n'était tant pas la menace de Nadja que la perte totale de contrôle de son corps et le comportement ignoble de Xinan qui le hantait. Pendant quelques minutes, Noa n'avait plus rien maitrisé. Ce n'était pas la première fois, loin de là. Mais d'habitude, Noa laissait la main à Xinan avec une certaine confiance. Aujourd'hui, c'était la première fois que Noa était en désaccord totale avec l'attitude de son hôte, qu'il observait une scène immonde en spectateur sans pouvoir intervenir.
Lorsque Cook lui demanda de se relever, Noa s'exécuta, légèrement tremblant. La jeune femme lui expliqua alors le passif qu'elle entretenait avec Xinan. Un passif qui ne le concernait pas directement puisque la réalité que Nadja décrivait n'existerait pas. Du moins, ... non ? Hein ? Ce futur potentiel n'était plus valable ?

" Je ... je suis désolé... je ne le laisserai jamais reprendre la main en votre présence." murmura t-il enfin, mal à l'aise.
C'était la moindre des choses, mais est-ce que ça suffirait ? Noa savait que Nadja sentirait la présence de Xinan en le regardant simplement dans les yeux. N'avait-il pas pensé de même lorsqu'il était l'hôte de Nadira ? Oui, cela l'avait rendu fou. De savoir que le Tokra était tapi derrière les yeux de l'égyptienne à épier et écouter tous ce qu'ils échangaient. Maintenant, l'intrus était en lui, ce monstre grossier dont il avait sentit enfler d'abjectes intentions à l'encontre de Nadja.

* Tu y vas fort. J'ai seulement des goûts différents des tiens.* se défendit Xinan en ricannant et en lui envoyant à l'esprit quelques images bien senties. * Et puis, tu n'es qu'un abruti de t'excuser platement alors que c'est elle qui vient de t'agresser, ne l'oublie pas !*
Noa ignora le Tokra et ferma une seconde les yeux.
Quand il les rouvrit, il se tourna en direction de la porte et s'apprêta à la franchir sans un mot. Il n'y avait plus rien à dire. Il ne trouverait pas les mots, pas aujourd'hui. Tout était brisé, la relation qu'il avait pu avoir un jour avec Zander, avec Nadja ou même Xinan. Tout était à remettre en question. Il n'avait pas la force.

Ce type était chef de sécurité ? Ca semblait incroyable. N’était-il pas capable d’encaisser la moindre opposition  physique ? C’était particulièrement inquiétant. Elle avait toujours supposé qu’avec sa carrure de footballer, Noa était capable de se défendre un minimum. Mais apparemment pas.

C’était sans doute un gros soucis dont il faudrait qu’elle s’occupe à un moment ou un autre. Mais pas aujourd’hui. Une fois le grand barbu sorti, elle s’imposa une minute d’exercice respiratoire pour faire redescendre son adrénaline avant de se lever et de sortir en direction de ses quartiers.

Elle connaissait suffisamment Zander pour savoir qu’il devait avoir très mal vécue la situation. Elle savait qu’il n’avait pas fait de grosse bêtise, Stella l’aurait déjà appelée à l’aide. Mais ça ne voulait pas dire qu’il dansait le mambo en caleçon rose.

La porte s’ouvrit et l’odeur d’alcool la frappa immédiatement. Personne au salon, personne dans la chambre… ou pouvait-il être ?

« -Stella, peux tu me donner la position de Zander s’il te plaît ? 
- Il est à trois mètres de toi, vers le sud.»

Sur le balcon, évidemment. Face à la mer. Elle y aurait pensé seule si elle avait réfléchit correctement. Elle passa la tête par la porte fenêtre et du se faire violence pour ne pas le prendre immédiatement dans ses bras. Au lieu de ca, elle alla s’installer prés de lui, prit soin d’écarter la bouteille de toute façon quasiment vide et lui pris doucement la main, le laissant faire le reste du chemin à son rythme.

Comme souvent, Zander mit du temps à raconter ce qu’il venait de se passer. Il fit un détour par une mission récente à laquelle elle n’avait pu participer, ce qui lui fir froid dans le dos. Si elle avait été présente au moment ou il avait risqué sa vie, elle aurait bien du mal à le supporter professionnellement.

La suite lui fit grincer des dents mais elle remit en place certains éléments. Elle grinça des dents à l’évocation du duo Pakeha / Xinan.

« - Il est venus me voir dans mon bureau pour taper un scandale… Je ne pense pas qu’il revienne de sitôt, il s’en ai fallut de peu que je ne lui fasse la peau. Vraiment. Xinan est remonté à la surface au mauvais moment et m’a renvoyé à mon passé avec lui et à quel point je peux le détester. »

Rien que d’en parler, elle sentait le vent souffler sur les braises de sa colère.

« - Je sais pas si t’as pris la bonne décision mais ce qui est fait est fait. Ça serait sorti a un moment ou un autre de toute façon, autant que ça soit maintenant que pendant une mission. »

Il y a peu, elle n’aurait pas hésité à tout plaquer si on était venu lui chercher ce genre de noises. Aujourd’hui évidement, c’était différent et elle n’était pas sure d’en être capable. Il fallait espérer que ça n’aille pas beaucoup plus loin.

« - Viens, rentrons. Tu vas finir par être malade et tu vas avoir besoin d’être en forme dans les jours a venir. Tu sais ce qu’il va se passer ? »

Heureusement qu’elle n’était pas en poste sur Atlantis. Le conflit d’intérêt aurait été difficile à gérer.

Nadja ne s’était pas attendue à cette question. Comment répondre à ca ? Elle pouvait éluder évidement mais il s’en rendrait compte et ne le prendrais peut-être pas très bien.

« - Xinan a offert au jeune sergent-chef que j’étais son premier poste de chef de la sécurité. Sur le Romanov, je ne sais pas si je t’en ai déjà parlé. Un prototype doté d’un armement révolutionnaire. Tu sais mon rapport aux officiers et le respect qu’on m’a implanté sur eux. Rajoute à ça que j’étais bien plus jeune… Il ne s’est pas gêné pour en profiter et me mettre dans son lit. »

Son regard était perdu dans le vague pendant qu’elle se remémorait ses souvenirs douloureux.

« - Il m’a fallut quelques semaines pour comprendre que ça n’était pas moi qui l’intéressait vraiment, mais mon nom. Accrocher à son tableau de chasse la petite fille du général Cook représentait un accomplissement des plus louables dans certains cercles. A sa décharge, je dois dire qu’il a plutôt mal pris l’esclandre que j’ai faite quand j’ai compris qu’il s’était foutu de moi et ne m’en a pas réellement voulue. Il avait déjà eu ce qu’il voulait je suppose. »

La suite la fit sourire intérieurement. Elle se doutait que Zander finirait par parler et avait espérer effectivement que cet aveu viendrait de lui. Elle aurait préférée qu’il les confie au dirigeant de la cité plutôt qu’au chef de la sécurité. Ça serait revenu à ses oreilles de toute façon.

« - On verra s’il tient parole. Vu comme je l’ai assaisonné, je doute qu’il tente un truc louche. Mais ca ne veux pas dire qu’il ne vas pas essayer de te rendre la vie dure. »

Et elle ne pourrait pas réellement le protéger, ce qui l’agaçait profondément. Mais toute ingérence de sa part se retournerait contre eux à un moment ou un autre.
Elle dut le soutenir pour rentrer dans l’appartement, pour le déposer sur un canapé confortable qu’ils avaient installé en face de l’océan. Elle ne put s’empêcher de glousser quand il évoqua une analyse sanguine à venir.

« - T’es sur qu’ils vont trouver quelque chose à analyser après ce que tu viens de t’envoyer ? Plus sérieusement, Xinan ne cette saloperie qui t’as contrôlée ? »

Avant de s’installer près de lui, elle passa au frigo récupérer une des bières rapportées par Prius. Théoriquement, elle était encore en service mais avait bien besoin de ça pour envisager le futur.

Zander écouta son histoire et lui serra la main. C'était du passé et il ne pouvait pas faire grand-chose, mais il comprenait sa colère et pourquoi elle n'aimait pas le Tok'ra. Il n'avait jamais pensé que celui-ci s'abaisserait à ce genre de comportement et l'appréciait vraiment de moins en moins.

« Je suis désolé que tu aies eu à subir quelque chose comme ça. Des manipulateurs dans son genre qui joue de leur autorité pour profiter des autres, il y en a partout. Mais je ne doute pas que tu as dû lui faire passer un sale quart d'heure. » fit-il.

Il n'aurait pas voulu être à la place de Xinan à ce moment-là. Il soupira de frustration à la suite. C'était ce qu'il craignait le plus.

« Oui, je ne m'attends pas à ce qu'il me fiche la paix de sitôt… »

Il s'assit sur le canapé plus ou moins dignement. Il se serait probablement laisser tomber dessus si Nadja ne l'avait pas soutenu. Il lorgna sur sa bière et se dit qu'il avait probablement déjà assez abusé et que le lendemain s'annonçait déjà rude. En fait, il aurait tout intérêt à se mettre à l'eau tout de suite.

« C'est pour ça que j'ai fait la prise de sang avant de revenir ici, conformément aux instructions données. Si on me la faisait maintenant, je crois que je finirai en cellule de dégrisement, non sans avoir été longuement interrogé par le personnel qui aura voulu savoir où je me suis procuré l'alcool et leur en apporter. Tu sais que c'est une denrée très rare ici et que le règlement est très strict sur la question… Je n'ai pas encore obtenu d'autorisation pour en ramener, mais c'est en cours de discussion avec le Dr Doyle pour pouvoir rapporter de la bière lors du prochain ravitaillement à la fin du mois, en quantité limitée évidemment. Ce sera un test. Si ça se passe bien, je devrais pouvoir en ramener de temps en temps. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aura pas de stock permanent sur Atlantis et que ce serait toujours ponctuel. Pour les alcools forts, ça va demander un peu plus plus de persuasion, mais peut-être que je devrais arriver à le convaincre pour certains événements, comme Noël. » expliqua-t-il, réalisant un peu tard qu'il n'était pas censé parler de ce petit projet sur lequel il travaillait, pour des raisons évidentes.

« Et tu n'as rien entendu de ce que je viens de dire et tu ne le répéteras surtout à personne, sinon ça pourrait faire capoter l'affaire. » ajouta-t-il.

Il faisait profil bas sur le sujet et il avait pris un risque sur la plage l'autre fois, mais il n'avait pas pu s'en empêcher, pas plus que de plaisanter avec Noa sur la question. Il était cependant assez satisfait de la façon dont le projet avançait et il ne voulait pas le torpiller bêtement à la dernière seconde. Il secoua la tête à sa question suivante.

« Non, il ne sait rien du tout dessus. Il ne savait même pas ce que c'était avant que je le lui dise. Nadira aussi l'ignorait. Lors des premières analyses, elle pensait d'ailleurs que la substance était dû à mes origines hébridiennes et elle n'y a guère prêté attention. C'est quand elle a disparu de mon organisme et que mon état a commencé à s'améliorer qu'elle a fait le lien entre les deux. Visiblement, c'est son élimination naturelle et la dissipation de ses effets qui ont provoqué la crise. Mais elle n'a pas trouvé ce que c'était ou ce que cela faisait exactement. Peut-être que c'était justement parce que je suis Hébridien. Il est possible qu'un Terrien sous l'influence de ce produit réagisse totalement différemment et que cela passe même complètement inaperçu et qu'il ne se souvienne jamais de rien. Si jamais je commence à avoir des absences et des maux de tête, inquiète-toi. » fit-il.

Il y avait un autre point qui le mettait mal à l'aise dans tout ça et qui le travaillait beaucoup : Noa. Il avait bien compris que Nadja évitait hôte et symbiote, car il était impossible de dissocier les deux. Mais Noa était quelqu'un avec qui il s'entendait bien jusqu'à présent. Il s'attendait à la manière dont il avait été traité par le Tok'ra, mais cet entretien avait chamboulé leur relation et il ne savait pas comment réagir et gérer ça.

« Comment je dois me comporter avec Noa ? Je veux dire, je sais que j'ai eu à faire à Xinan. C'est un enfoiré de première, on le sait tous les deux. Mais ce n'était pas Noa. Il ne se serait jamais comporté comme ça et n'aurait jamais dit certaines choses si je n'avais parlé qu'à lui et lui seul… »

Il n'avait jamais eu ce genre de questions ou de problèmes avec Nadira, même s'il s'était déjà frotté à Xinan à l'époque. Mais cela n'avait jamais était aussi violent et les rares fois où cela avait manqué de déraper, il n'avait pas toute sa tête. Mais là… il avait l'impression que ce serait fondamentalement injuste de blâmer son équipier qui n'avait pas demandé à devenir un hôte.

« - Tu sais bien que je ne frapperai jamais un supérieur… Mais je lui ai quand même dit ses quatre vérité et nous avons continué à travailler ensemble un moment. »

Jusqu’à ce qu’un déploiement tourne mal et qu’elle se retrouve capturée et isolée de toutes structures militaire pendant une année.

Ce n’est qu’une fois la bière débouchée qu’elle se rendit compte qu’elle le tentait et que ca n’était vraiment pas charitable de sa part. Tant pis, le mal était fait. La suite lui fit cependant froncer les yeux. Mais de quoi parlait-il ?

« - Ne me dit pas que tu veux importer de la pourpraline… Non, tu veux en distiller ici, c’est ça ? Et présenter le produit finit plutôt que le projet. A bord de Stella je parie… Si j’ai bien devinée, j’ai droit à goûter en primeur ?»

Évidemment, il n’avait pas intérêt de faire ca à bord de l’Achille. Mais c’était peu probable.

Elle le vit réfléchir un instant avant de poser la question suivante. Elle n’y avait pas vraiment réfléchie mais il n’avait pas tort.

« - J’en sais rien. Ce qu’il montré aujourd’hui ne m’a pas plus du tout.Il s’est comporté comme un lâche, la ou Xinan était agressif. Des que j’ai commencé à le secouer, il à chercher a se terrer dans le terrier le plus proche. »

Elle réfléchit quelques secondes avant de fire une proposition qui la surprit elle même.

« - Et si je vous proposais à tous les deux des séances d’entraînement ? Ça vous sera profitable à tous les deux et permettra de régler vos conflits de façon saine et civilisé. »

Que répondre à ca ? Nadja rougit et regarda le bout de ses chaussures. Elle n’aimait pas particulièrement cet aspect dur d’elle même et n’était pas particulièrement fière de ces éclats de colère et d’humeur.

« - Je ne suis pas tout a fait d’accord, fit-elle finalement. Oui, c’est une victime et Xinan est un fumier. Mais c’est bien l’humain qui est venu me voir, pas le symbiote. Et tu l’avais sérieusement mis en boule. Xinan n’est arrivé que plus tard alors que j’avais déjà sérieusement secoué Noa. Putain ! Il m’a tellement mis en boule avec son histoire de Devoir… Il s’en ai fallut de pas grand-chose pour que je l’égorge sur place. »

Elle n’était pas particulièrement fière d’elle mais devrais peut être assumer son geste et ses menaces, qui était tout sauf en l’air.

Finalement la conversation prit un tour plus leger et elle éclata de rire quand il démonta ses suppositions.

« - Ce que t’es pas drôle, dit-elle en lui volant un baiser. Mais je suppose que l’alcool des bergers sera toujours meilleurs qu’un tord boyau fait maison. Mais dans tous les cas, ca m’intéressera pour l’Achille. Je compte bien officialiser ma tradition de soirée au mess après une mission réussit. Et on fera pas ça au jus de fruit. »

Sa proposition d’entraînement ne remporta pas de suffrage… Ce qui ne l’étonna guère.

« - Je suis militaire, pas psy… Je règle mes soucis directement et souvent brutalement. Mais ça  veut pas dire que j’ai tort. OK. Pas tous le temps en tout cas. Se retrouver sur un ring peut permettre de s’expliquer et d’aplanir les difficultés. Et je ne parle pas de se faire mal et se massacrer, hein, juste s’entraîner ensemble et décompresser. Ça vous ferai du bien à tous les deux. Réfléchis y un peu, d’accord.. Enfin quand tu auras récupéré des neurones évidemment. »

Dernière édition par Nadja Cook le Dim 15 Déc 2019 - 10:37, édité 1 fois

« - L’un influence l’autre tu sais. Je prétend pas comprendre comment marche cette symbiose mais il ne faut pas forcement dissocier les deux personnalités. D’ici quelques mois, il deviendra impossible de les distinguer. »

Elle s’arrêta un instant avant de reprendre, réfléchissant en même temps qu’elle parlait.

« - Sur l’Achilles, il y a quelques semaines, je l’ai sérieusement engueulé à propos de Ted. Je voulais qu’il comprenne à quel point il manquait d’objectivité. Il m’a renvoyé les mêmes arguments à la figure. Et mes explications l’ont plus agacées qu’autre chose... »

S’attendait-il a ce qu’elle se confonde en excuse et se mette à plat ventre ? Il avait du être déçu dans ce cas.

Le sujet alcool apporta une détente bienvenue et elle lui arracha enfin un sourire, ce qui n’était pas une petite victoire.

« - Te payer… Hum, je pourrai toujours saisir ta cargaison à ton arrivée ici. Tu as rempli le formulaire A47 bleu ? Tu sais, les terriens et leur bureaucratie...Rien de personnel en sommes. »

Son idée de combat ne plaisait décidément pas à Zander. L’ex marine haussa les épaules quand il lui promis d’y réfléchir. Pas sur de toute façon que Noa soit d’accord également.

Elle soupira finalement et posa la tête sur l’épaule de Zander.

« - Tu crois qu’on aura un jour la paix ? Qu’on pourra en profiter plus de quelques heures avant qu’une nouvelle catastrophe ne nous tombe dessus ? »

Zander resta silencieux pendant quelques minutes, méditant sur les propos de Nadja concernant Noa et Xinan, mais ne trouva rien à répondre. Il n'avait pas les idées assez claires pour bien saisir l'ampleur de la situation. Il n'aimait cependant pas cette perspective.

Il n'avait jamais observé ce genre de choses chez Nadira, hôte et symbiote restant clairement distincts l'un de l'autre. Ou c'était du moins son impression, car il réalisa qu'il ne la connaissait pas vraiment avant qu'elle devienne une Tok'ra.

La suite en revanche expliqua la réaction de Noa vis-à-vis de Nadja. En fin de compte, il n'était pas le seul qui avait un problème avec le Néo-zélandais. Mais il s'en désolait vraiment.

« Je ne savais pas, mais je comprends un peu mieux, maintenant. » fit-il.

Il leva les yeux au ciel lorsqu'elle évoqua un obscur formulaire dont il n'avait jamais entendu parlé et qui ne devait probablement pas exister. Mais comment savoir avec les Terriens qui adoraient ça… Leur administration et leurs circonvolutions lui donnaient des migraines carabinées à chaque fois qu'il devait s'y frotter.

« Parce qu'ils se soucient encore de la paperasse en dépit de la situation ? Et sérieusement, tu saisirais vraiment ma cargaison ? Pourtant, je suis sûr que ça peut devenir très, très personnel, niveau paiement… Je suis prêt à accepter les en nature… » fit-il en souriant.

La suite le fit grimacer. Il lui passa un bras autour des épaules avant de poser un baiser sur sa tête.

« J'espère que cela arrivera un jour. Mais rien ne nous empêche d'essayer de prendre 24 heures pour nous et d'aller faire un tour à Serain ou sur Celestia pour décompresser un peu... Peut-être que les catastrophes ne nous y suivront pas. » dit-il doucement, le cœur lourd en pensant à tout ce que cette guerre avait chamboulé pour eux et à tous leur projets désormais en suspens et qui ne se verraient probablement jamais le jour.