L'équipe de sécurité du JPS qui escortait Hilda, l'amena dans la zone de détention. Ils ouvrirent la sas d'accès puis l'amenaient le long du couloir dans une cellule assez simple avec un lit de métal, une table de métal, un lavabo et des toilettes.
On la laissa ici pour le moment, enfermée, la porte contenait une petite vitre blindée et une trappe pour donner de la nourriture.
Thomas avait laissé Nadira et l'équipe médicale dans un couloir et avait prit la direction du pont 3 et plus précisément des cellules du JPS. Il utilisa son badge pour entrer et regardait par la petite lucarne Hilda.
"Bonjour."
La porte était fermée entre eux, mais il venait d'activer l'intercom de la cellule pour qu'elle l'entende et puis lui répondre.
"Qui êtes-vous ?"
Il voulait en savoir plus sur le Goa'uld qui avait, d'après ce qu'il venait d'apprendre, pris possession d'Hilda. Ce n'était pas la première fois qu'il parlait à un Goa'uld ainsi il gardait tout de même ses distances avec ce dernier en restant de l'autre côté de la porte de la cellule. Il se demandait dans quel état était Hilda alors qu'elle n'avait plus le contrôle de son corps. La piste Tok'ra était exclue pour Thomas a priori vu que Nadira n'avait rien précisé à ce sujet, Xinan ne devait pas connaître ce Goa'uld, en tout cas il l'avait sous la main si cette piste revenait à la surface durant l'interrogatoire.
Avant de quitter la salle de la porte, Nadira prit quelques secondes pour briefer son équipe. Elle était certaine qu’il n’y avait pas d’autres symbiote présent mais ça ne voulait pas dire que les autres membres de l’équipe étaient tirés d’affaire. Vingt-quatre heure d’observation ne ferait de mal à personne.
Une fois terminé, elle rallongea le pas pour rejoindre Thomas aux quartiers de détentions. Tout en marchant, elle songea à Plume qui ne raterait sans doute pas la présence de ce nouveau symbiote. Avait-elle déjà pris le médicament qu’elle lui avait prescrit ? Si oui, le destin leur servait un test en grandeur nature. Elle se fit une note mentale tout en pénétrant dans la prison de la station ou Thomas essayait déjà de communiquer avec la prisonnière.
Mais pour l’instant, il ne semblait guère rencontrer de succès. Peut-être qu’un autre aurait plus de succès. Elle ferma les yeux en prenant une profonde inspiration et ce fut Xinan qui expira lentement.
« - Il serait intéressant que tu répondes à la question, dit-il à son tour. Je suis Xinan de la Tok’ra et tu es sur Terre, mais je suppose que tu avais déjà compris cela. »
Le ton était froid mais pas menaçant. Inutile de trop en faire. Il était raisonnablement certain que ca n’était pas un Tok’ra auquel il s’adressait mais cela laissait beaucoup d’autre choix.
Durant leur parcours dans les couloirs, Lachesis avait pu se faire une opinion sur le niveau de sécurité de la base Tau'ri. On l'enferma dans une cellule plutôt correcte et elle s'assit sur le lit métallique observant méthodiquement tout ce qui l'entourait. Quelque chose qu'elle sentait autour de son cou ne semblait pas naturel. Glissant ses mains dans son col elle retira une longue chaîne en métal qui entourait ce qui ressemblait à une plaque avec des symboles gravés. Lachesis reconnut le dialecte Tau'ri qu'elle déchiffra.
Nom : Haraldsen Prénom : Hilda, G Groupe sanguin A+ Nationalité : Norvégienne
Il y avait également un numéro de matricule. Des pas se firent entendre et Lachesis remit la chaîne. Une petite trappe s'ouvrit laissant apparaître un visage qui devait appartenir à un humain mâle. Bientôt une humaine femelle porteuse d'un symbiote le rejoint. Elle s'approcha d'eux et les salua d'un signe de tête. Sa voix métallique répondit
- Mon nom est Lachesis.
Son regard se dirigea vers Nadira
- Comme tu le perçois je ne suis pas Tok'ra. Mais je ne suis pas non plus Goa'uld.
Thomas apprit donc le nom du Goa'uld, Lachesis, ce nom ne lui disait rien dans les panthéons antiques des différentes civilisations.
*Peut-être un Goa'uld mineur ...* pensa-t-il quand Lachesis s'adressa à Nadira avec la voix rocailleuse habituelle des symbiotes.
Il regardait Nadira puis Lachesis.
"Vous n'êtes ni Tok'ra, ni Goa'uld ? Pour qui travaillez-vous ? Tonatiuh ?"
Ils devaient découvrir son allégeance afin de savoir à qui ils avaient affaire. C'était vital, si ce n'était pas une Tok'ra, le risque était important pour la station, il faudrait l'extraire au plus vite d'Hilda avant que la vie de la norvégienne ne soit en danger. Thomas se demandait soudain si ramener Lachesis à bord avait été une bonne idée, il servirait peut-être à localiser la station pour un nouvel ennemi ou pour Tonatiuh lui-même. Il se demandait ce que faisait Aeryn d'ailleurs, en général dans ce genre de cas elle n'était pas loin, mais elle avait peut-être d'autres choses à faire et avec deux membres de l'état-major de la station sur le coup elle pouvait en effet être ailleurs, le cas était entre de bonnes mains.
Noa salua les gardes à l’entrée des cellules, passa son barge et franchit les portes sécurisées. Il marcha le long du couloir jusqu’à la dernière cellule où deux gardes étaient postés. Thomas Sincet et Nadira étaient déjà présent. Ils semblaient en pleine discussion avec Hilda. Noa évita sciemment de la regarder et se tourna délibérément vers Nadira.
“ Docteur Garret, je peux vous parler une seconde ?” lâcha t-il.
Sans attendre, Noa s’éloigna avec Nadira, jusqu’au bout du couloir. Il jeta un long regard derrière son épaule pour s'assurer que sa voix serait hors de portée du groupe, plus loin. Satisfait, il se tourna de nouveau vers Nadira avec un air de confidence.
“ Salut, murmura t-il. Je me tape une indigestion depuis ce matin, tu as un truc pour que j’évite de me vider et je puisse tenir la journée “ Il plaqua alors sa main devant sa bouche, soudain conscient de l’odeur nauséabonde qu’il dégageait. “ Et un chewing gum ?” ajouta t-il, gêné. Il se sentait stupide de parler de son indigestion alors que la sécurité du JPS, de la Terre et la vie d'un des leurs était en jeu.
Avant que Nadira ne répondre, il enchaîna, nerveux, en désignant la cellule de Hilda d’un mouvement de menton. “ Alors qu’est ce qu’elle vous a dit ?”
Lachesis… Le nom lui disait quelque chose, une vielle histoire de vielle dame et de métier à tisser… Laisse tomber, Nad, concentre-toi sur visiteur.
« - Si tu n’es ni Tok’ra ni Goa’uld, qu’es-tu ? »
Il avait rencontré à plusieurs reprises des membres de sa race qui refusaient de s’allier une quelconque faction. Il était assez rare qu’il vive longtemps sans protecteur. Elle avait lu un rapport quelques mois auparavant sur une communauté indépendante et très avancé technologiquement. Ils étaient censés avoir fui Tonatiuh et trouvé une nouvelle cachette. Mais elle demandait à voir sur pièce.
« - Que faisais-tu sur cette planète ? »
Les pas d’un nouvel arrivant lui firent tourner la tête. Nadira reprit immédiatement le contrôle alors que Noa entrait dans la pièce. La présence de Xinan le gênait, elle le savait et leur relation, autrefois quasi fraternelle s’était considérablement refroidie. Il faisait des efforts pour ne pas le laisser paraitre mais elle sentait bien la distance qui s’était créée entre eux. La mine de dix pieds de long du grand barbu l’arracha à ses pensées moroses et elle l’accompagna à l’écart quand il le lui demanda.
« - T’as une mine affreuse en effet. T’as mangé quoi pour te mettre dans cet état ? Bon, remarque ça te fera peut-être perdre tes poignées d’amour dont me parlait Sarah l’autre jour. »
Elle tapa quelques mots sur son communicateur et lui sourit.
« - Passe à l’infirmerie, je t’ai prescrit de quoi faire cesser tes… petits problèmes et t’hydrater. Pense à beaucoup boire -de l’eau uniquement- et si ça ne va pas mieux d’ici demain, reviens me voir. »
Le chef de la sécurité de la station reprit le dessus et il lui demanda ce qu’il en était de leur visiteur.
« - Pas grand-chose pour l’instant, mis à part son nom : Lachesis, et le fait qu’il ne serait ni Goa’uld ni tok’ra, ce qui est possible mais plutôt rare, à en croire Xinan. »
" Un conseil, ne t'approche pas du resto "Le Grand Shangaï"... " lâcha t-il en se mordant l'intérieur de la joue pour refréné la nausée que l'évocation de ce nom faisait monter. Mais la suite réussi à le détendre mieux encore. Il sourit.
" Elle les adore, justement !" répondit-il, un sourire en coin avant de reprendre rapidement son sérieux.
" Merci, je passerai chercher ça après l'interrogatoire" dit-il. Noa lui demanda un bref résumé, ce qu'elle fit. Il ne pu s'empêcher de détourner les yeux lorsque Nadira évoqua Xinan. Le jeune homme avait trop tendance à vouloir l'oublier...
Le néo-zélandais prit alors la direction de la cellule d'Hilda, faisant un geste de la main pour inviter Nadira à le suivre, marquant ainsi la fin de leur aparté.
Arrivé à hauteur de la cellule, Noa tourna alors pour la première fois les yeux vers Hilda Haraldsen. La jeune femme était debout face à eux, droite dans son uniforme de JP2.
" Je voudrais tout d'abord m'adresser à Hilda Haraldsen. Hilda, si vous m'entendez, sachez que nous allons faire tout notre possible pour vous aider..." Noa ne pouvait s'empêcher d'imaginer la détresse de la jeune femme, prisonnière de son propre corps, spectateur impuissante de ses actions et de ses mots. " Et maintenant, Lachesis, dites-moi, pourquoi avoir pris possession de ce corps ?"
La journée s'annonçait encore routinière , voir un brin morose pour Stukof Kouznetski. Comme à son habitude elle avait débuté très tôt par un footing de quatorze kilomètre suivit d'une séance de sport après un déjeuner copieux le russe allait regagner ses quartiers afin de se mettre à la lecture des derniers rapports émanant de tout les pôles de la station. Rapport de mission sur les recherches technologiques, archéologiques mais aussi en ce moment géopolitique , il aimait tout éplucher afin de nourrir ses analyses et de compléter ses propres rapports. Cela l'occuperait une bonne partie de la journée coupé ce la jour par une pause afin d'aller tirer une cinquantaine de cartouche au stand de tir et de maintenir son habileté au tir. Habileté qu'il savait réduite par manque de pratique, manque qu'il entretenait afin de ne pas présenter une image trop martiale trop agressive pour ses nouveaux collègues.
En somme quand il repensait , ses journées ressemblaient plus tôt à ses journées lorsqu'il était général , les briefings les réunions d'état major et autres sources de stress en moins, avec une paye supérieure cela était avantageux bien que Kouznetski ne l'avouerait jamais. Avantageux d'autant plus qu'il était en vie et libre bien que l’excitation du terrain commençait à lui manquer.
C'était donc une journée encore routinière qui s'annonçait lorsqu'un événement vient perturber ce mécanisme bien huilé. Alors qu'il rangeait son plateau au mess sa radio capta l'appelle d'une équipe "offworld". Immédiatement un frison lui parcouru les bras, comme au bon vieux temps il sentit la poussé d'adrénaline couler dans ses veines, l'ancien officier n'avait qu'une envie abandonner son plateau et se diriger au pas de course à la salle de contrôle assister a l'arriver de cette équipe. Kouznetski n'en fit rien , il savait pertinemment qu'il n'avait pas le niveau d'accréditation pour y aller, et forcer l'accès pour cela ne valait pas le coup, trois mois sans faire de vague à juste écrire des rapports ne pouvaient être menacé pour une équipe arrivant en difficulté.
Au lieux de cela le russe se mit à l'affut , une équipe de sécurité sous entendait un prisonnier, du coup il se posta dans le centre de contrôle des cellules dont l'accès lui était autorisé et observa d'abord le docteur Sincet puis le docteur Garrett commençait le dialogue avec la prisonnière. Une goa'uld dans le corps d'une militaire, voilà matière à inquiétude pour Kouznetski, a de trop nombreuse reprise il avait pu constater les dégâts dont même isolés ils étaient capables. Arriva ensuite le chef de la sécurité, le russe regarda sa montre, et espéra que Noa avait une bonne raison pour être si en retard jugea t'il sévère.
L'attitude des trois responsables irrita Kouznetski, habitué aux interrogatoires et aux goa'ulds celui ci ne cautionné ni le ton trop empathique et humain envers la prisonnière, ni la méthode on ne pouvait procéder sans concertation préalable et sans organisation. Il le savait tout interrogatoire doit avoir un but clair et chacun des intervenants un rôle précis. Ne voyant pas Aeryn arriver , Kouznetski décida alors d'intervenir directement au près de Nadira , Thomas et Noa lui qui ne préférait que référer ses actions et conseils à Aeryn depuis ces trois derniers mois.
Se dirigeant d'un pas calme mais résolu Kouznetski s'arrêta à hauteur de Thomas.
"Docteur Sincet me permettrez vous un mot en privé"
Demanda le russe en faisant un signe de tête pour inviter Thomas à s'éloigner un peu de la cellule.
"Non, c'est pas la peine ! Dîtes-moi plutôt ce qu'il se passe."
Le technicien hésita un moment avant de lui expliquer que JP-3 était rentrée avec un prisonnier. La pilote Haraldsen avait été parasité par un goa'uld et conduite en cellule. Il la rassura en affirmant que Thomas et Nadira y étaient déjà.
"Merci Gary. Je les rejoins tout de suite."
Il chercha bien à la dissuader mais l'irlandaise, tenant toujours son linge sur la partie gauche de son visage, tourna les talons et se dirigea vers l'escalier. Soupirant, descendit les marches d'un pas rapide. Elle avait déjà beaucoup trop trainé alors que la situation était critique. Il lui faudrait repousser la réunion de sécurité suite aux changements géopolitiques en cours et certainement tenir l'ONU éloignés de ce qu'il se passait actuellement pour ne pas précipiter les choses. La situation était des plus critiques et la migraine, sans doute due au choc, commençait à se faire sentir.
La jeune femme percuta un soldat au détour d'un palier et ne dût son salut qu'aux réflexes du militaire qui la rattrapa avant qu'elle ne se retrouve sur les fesses.
"Docteur Sincet ! Je suis désolé ! Est-ce que ça va ?"
Le visage tuméfié et la tâche sombre sur son pantalon pouvait prêter à confusion.
"Ca va, mersi caporal. C'est juste du céfé, ne vous en faites pas."
"Je devrais vous conduire à l'infirmerie…"
"Non ça ira. Je rejoins le docteur Garett, justement."
Le soldat hésita, lui aussi, mais la laissa s'éloigner. Aeryn atteint les cellules quelques secondes plus tard et fit taire les commentaires d'un signe de la main. Elle y croisa Thomas, en pleine discussion avec Kouznetski et s'approcha de lui. Un peu plus loin Garett ne tarderait pas, elle en était sûre, à venir examiner sa joue et son arcades ouvertes. Noa était également présent devant une cellule, au fond. Mais il lui fallait d'abord des information.
"Ne t'inquiète pas, je vais bien. J'ai dû offenser un leprechaun ce matin, …"
Elle plaisanta en grimaçant. Dans son pays d'origine, les petits lutins facétieux étaient responsables de la chance ou de la malchance des gens. Elle n'y croyait absolument pas mais ces histoires l'avaient toujours amusées et Thomas le savait.
Le café était prêt. Son odeur puissante avait envahit le petit poste de sécurité en charge particulier de cellules. Le quintet en charge de celui-ci avait commencé sa journée comme la plupart des autres au sein de la station. Quelques rapports leur étaient parvenu mais rien qui ne puisse les concerner de près comme de loin. Pour le bien de la station et le plus grand plaisir de l'équipe de jour du poste de sécurité il n'y avait pas souvent des occupants au sein des cellules. L'un des gardes, se dirigea vers la petite cafetière et remplit son mug avant d'en humer le contenu et d'en prendre une gorgée. Il se mit à grogner d'un air désapprobateur.
" Tu as un problème avec mon café Fischer ? " Lui demanda la femme hispanique avec un accent chargé et une tonalité chantante. " On ne pourrait pas avoir un café qui ne soit pas destiné à réveiller les mort pour une fois ? " Lui répondit le garde à la large stature. " Tu sais quoi ? Le jour où tu seras el jefe peut-être que tu pourras le faire à ta convenance. " L'homme se détourna en grognant sans pour autant s'arrêter de vider sa tasse. Quelques gloussements parcoururent le reste de l'équipe de sécurité. C'est peut après cet échange que l'équipe fut informé par message radio que l'on emmenait un prisonnier. Le sergent Ibanez en charge de l'équipe fit signe à ses hommes de se préparer. Ils venaient juste de boucler leur ceinturons avec leurs armes de poings et d'armer leurs fusils à pompe quand Stukof fit son entrée. Le groupe observa les préliminaires de l'interrogatoire silencieusement aux côtés du soviétique. Ce dernier quitta le poste sans un mot et Ibanez répondit d'un haussement d'épaules aux regards interrogateurs des membres de son équipe. Quelques minutes plus tard ce fut Aeryn qui fit son entrée. Ibanez et ses hommes se précipitèrent à sa rencontre mais s'écartèrent face à son geste malgré leurs inquiétudes. Deux des hommes en arme accompagnèrent la directrice en restant à une distance respectueuse.
Depuis le poste de sécurité le sergent Ibanez suivait avec attention ce qui se déroulait dans le couloir, autant pour garder un oeil sur la sécurité des responsables qui y étaient rassemblés que pour en apprendre plus sur ce que leur nouvel invité avait à leur dire.
Alors qu'il attendait une réponse d'Hilda, Thomas vit Nadira s'éclipser pour aller voir Noa qui venait d'arriver.
"Si vous n'êtes pas Goa'uld, coopérez et nous pourrons peut-être vous aider."
Puis finalement Noa arriva et poursuivit l'interrogatoire. Peu après Stukof Kouznetski qui venait d'arriver lui fit signe qu'il voulait lui parler en privé.
"Oui, excusez-moi."
Il laissa Noa poursuivre l'interrogatoire et arriva près de Stukof.
"Oui, vous voulez me parler ?"
C'est alors qu'Aeryn fit son entrée, le scientifique fut choqué par son état.
"Mais qu'est-ce qui t'es arrivé ? Tu t'es battue ?"
Il y avait peut-être un autre Goa'uld dans JP-3 finalement ... Mais ses explications signalèrent plus un manque de chance. Thomas leva un sourcil.
"Ah oui quand même, on n'est pas un vendredi 13 si ? Je vais peut-être t'offrir un porte-bonheur quand même dans le doute."
Il se décrispait un peu mais s'inquiétait toujours.
"Il faut que Nadira t'examine. On ne sait jamais."
Puis elle demanda la situation.
"Hilda a été parasitée en mission et le symbiote se prénomme Lachesis et se dit ne pas être un Tok'ra ni un Goa'uld. Noa est venu poursuivre l'interrogatoire. le reste de JP-3 est à l'infirmerie pour analyses et pour rester sous surveillance."
Nadira et Noa revinrent vers leur prisonnière qui ne semblait soudain plus rien vouloir dire. Elle avait senti la gêne de son ami à la mention de Xinan et cela lui fit de la peine, même si elle en comprenait les raisons. Il leur faudrait un jour vider leur sac au sujet de Xinan mais, évidemment, pas aujourd’hui.
Il posa quelques questions à son tour mais ils furent interrompus à nouveau, ce qui l’agaça prodigieusement. Et qui était ce gugusse pour s’adresser ainsi à Thomas ? Encore une huile de la Terre, pleine de suffisance, probablement.
Le couloir étant devenu le dernier salon où l’on cause, la chef de base fit aussi son apparition, dans un état passablement effrayant.
« - Et je peux savoir ce que tu fais ici plutôt qu’à l’infirmerie ? demanda Nadira sans préambule. Sérieusement, tu as besoin d’au moins deux ou trois agrafe. »
Elle écouta son semblant d’explication et secoua la tête. Si Thomas n’avait pas été avec elle (et si elle n’avait pas si bien connu l’archéologue), elle se serait besoin des questions vraiment désagréables. Mais bon, en attendant, elle devrait se contenter de cette excuse bidon. Elle laissa son collègue faire un résumé de la situation puis reprit.
« - Thomas à raison. Tu viens avec moi à l’infirmerie. Ce n’est sans doute rien, mais je veux m’en assurer. De toute façon, ils sont bien assez nombreux pour faire parler notre invité. »
Si le ton était léger, elle ne comptait pas laisser de latitude à l’irlandaise qui avait un peu trop tendance à oublier sa propre santé.
Nadira ne tarda pas à les rejoindre et mit son grain de sel.
"J'ai cru comprendre que le meilleur médecin de bord était là alors, …"
Mais la flatterie ne suffirait pas et il lui fallut rassurer tout le monde. Tout cela n'était qu'une succession de mauvaise fortune, et pas de celle où on casse un verre ou marche dans une crotte de chien, … L'irlandaise posa sa main libre sur le bras de son mari pour lui assurer qu'elle allait bien, compte tenu des circonstances et ne put qu'acquiescer à son conseil reprit plus autoritairement par Garett. Aeryn tourna son regard vers Stukof. Avec lui sur les lieux et Noa qui menait l'interrogatoire, il n'y avait rien qu'elle puisse faire de plus pour l'instant. Pour détendre un peu l'atmosphère pesante qu'elle sentait, la jeune femme jeta un regard implorant à Thomas.
"Tu m'aimeras quand même avec des agrafes ?"
Mais, bientôt, il fallut se résoudre à sortir d'ici et reprendre son sérieux.
"Je vous suis, Doc'. Messieurs, je vous laisse vous chargez de ça. Tenez-moi au courant !"
Aeryn suivit alors Nadira hors de la zone de détention pour rejoindre l'infirmerie.
Kouznetski allait exposer son avis sur la situation à Thomas lorsque l'épouse de ce dernier, se trouvant être de surcroit la cheffe de cette station arriva. Le russe se redressa et inclina la tête rapidement pour la saluer. "Madame, dure journée et le pire est à venir"
Se contenta de constater Kouznetski dans un style direct et froid, il allait ensuite détailler son analyse quand un nouveau protagoniste se joint au petit groupe. Le médecin cheffe Garrett le russe la connaissait pas les dossiers de mission qu'il avait parcouru mais ne la connaissait pas personnellement. A vrai dire depuis sa ré intégration, il évitait de trop discuter avec le reste de la station. A part Aeryn et Gary son secrétaire avec qui il était en rapport pour sa affectation de consultant il ne discutait guère qu'avec deux sergent l'escortant dans les zones sécurisées, l'armurier et les cantiniers avec qui il échangeait les banalités d'usages.
Le russe se contenta juste de la toiser en retour de son regard, puis attenta que les deux femmes finissant leur discussion sur l'état de santé de leur commandant pour espérer reprendre son analyse. Au final Aeryn fut raisonnable et écouta le médecin. Décidément pensa Kouznetski ce bout de femme est surprenante, la où d'autres auraient gérer la situation avant de se faire soigner, elle écoutait le médecin et déléguer une situation complexe. Bien que légèrement irrité de ne pas pouvoir exposer sa vision à Aeryn Kouznetski entreprit de la donner à l'autre dr Sincet.
"Docteur cette situation est à au risque. Je préconise de renforcer immédiatement la sécurité sur ce pont et au pont 2 , mesure d'isolement des ponts et patrouilles armées avec autorisation de recourir à la force létale."
Le russe marqua une pause.
"Je sais que c'est extrême mais j'ai déjà eu à traquer un goa'uld même isolé, ils sont extrêmement dangereux et au vue de la situation géopolitique nous ne pouvons nous permettre des dégâts inutiles."
Si cette partie bien que préconisant des mesures coercitives et brutale pouvait être compréhensible , Kouznetski savait que la suivante risquée de soulever un vif débat. Il pesa donc bien ses mots avant de se lancer. "Il nous faut considérer actuellement cette Hilda comme morte. Si l'extraction ne peut se faire rapidement alors nous devrions songer à la plonger dans un coma pour se garder cette possibilité plus tard. Quand à l'interrogatoire."
Kouznetski s'en voulut à ce moment là, bien qu'il sache mener un interrogatoire, il n'aimait jamais avoir recours à ce qu'il allait annoncer.
"S'il dure nous devrions accepter de ne se fermer aucune porte. Ca ne me fait pas plaisir docteur , mais les goa'ulds sont des lâches et des peureux, de plus ils savent que nous avons tendance à ne pas vouloir blesser leur hôte surtout quand il s'agit d'un des nôtre. S'il n'est pas coopératif une violence modéré pourrait débloquer la situation."
Proposa le russe en restant droit dans ses bottes concluant ainsi son analyse à chaud.
Des personnes entraient et sortaient constamment . Pour être efficace et perdre le moins de temps possible Lachesis attendit que tout le monde soit présent et que les questions soient posées. Les Tau'ris ignoraient à quel point leur temps était compté...Nadira lui demanda qui elle était.
- Une Moire. Nous sommes une organisation de ce que vous appelez "espions". J'étais là bas parce que je suis de près les activités de Tonatiuh
Un homme s'adressa à Hilda
- Votre amie est en état de sommeil inconscient. Si je la réveille ce ne sera pas sans conséquences traumatiques. J'ai emprunté ce corps pour ne pas mourir. C'était un cas de danger immédiat.
A Thomas qui lui demandait de coopérer elle répondit
- Notre plateforme de renseignements ne connaît qu'une loi : celle du marché. J'ai en ma possession une information capitale vous concernant. Je suis prête à vous la délivrer...si vous y mettez le prix.
On allait peut-être pouvoir passer aux négociations.
Le couloir des cellules commençait à se remplir doucement. Après l’arrivée de Stukof Kouznetski qui demanda à parler en privé à Thomas, ce fut le tour de Aeryn. Mais son état happa l’attention de son mari et de Nadira qui vînt à sa rencontre. Elle n’eu pas le loisir d’arriver à la hauteur de Noa et repartit directement accompagné de la médecin. Noa lui adressa un hochement de tête en signe de salut et de “t’en fait pas, je te tiens au courant”.
Alors que Sincet terminait sa discussion avec Kouznetski, le goa’uld se mit enfin à parler. Noa l’écouta avec attention et dès qu’elle évoqua sa nature “d’espion”, il sortit son commutateur. Il nota un rapide message à l’attention de Thomas Sincet qu’il envoya:
“ Tu peux te renseigner les “Moire” ? Ou tout ce qui aurait rapport avec des goa’ulds espions vendant au plus offrant leurs informations ? Il me faudrait également toutes les informations que l’on a sur ce goa'uld Lachesis. Fais moi un compte-rendu complet et met Aeryn en copie s’il te plait. Merci ” Le goa’uld continua ses explications. D’après lui, Hilda était inconsciente afin de préserver son esprit. La suite était encore plus surprenante. Le goa’uld se proposait de leur vendre une information. Il fallait gagner du temps en attendant d'avoir des informations. En tant que responsable de la sécurité, Noa prit la parole, l'air détendu:
“ Qu’est ce qui vous fait croire que vous êtes en position de marchander ? Je crois que vous n’avez pas bien compris de quel côté des barreaux vous êtes. Et n'essayez pas de mettre la vie de votre hôte sur la balance. Cette cellule est équipée d’un système de gaz qui vous plongera dans un état d’inconscience instantanée et avant que vous ne puissiez vous en rendre compte, on vous aura extrait de cet hôte. La seule raison pour laquelle vous êtes pleinement conscient à présent, c’est que nous le voulons et que nous estimons que vous êtes une ressource à exploiter. Mais n’oubliez pas qu’il nous en faudra peu pour changer d‘avis.”
Il marqua une pause.
“ Mais si d’avance vous faites preuve de bonne volonté et nous livrez des informations utiles, soyez sûr que nous vous en serons très reconnaissant avec tous les avantages que cela pourrait vous apporter. “
Ils perdaient du temps et ils allaient mourir bêtement avec leurs réticences inutiles. Lachesis avait l'habitude des intimidations. La Moire n'en était pas à son coup d'essai. Elle mit ses mains sur les barreaux pour signifier qu'elle savait parfaitement où elle en était.
- C'est vous qui ne comprenez pas dans quelle position vous vous trouvez. Tant que vous vous obstinerez à nous associer à ceux que nous ne sommes pas et à penser que la menace vient de moi ou des miennes alors vous courrez à votre perte .
Elle regarda Noa qui n'était probablement pas le négociateur du groupe. La communication n'avait pas l'air d'être son fort. La peur du Tau'ri était palpable.
- J'ai tout mon temps contrairement à vous. Je suis encline à la discussion et à la coopération mais pas aux bavardages inutiles.
Le regard de la Moire flamboya brièvement. Elle tourna le dos aux Tau'ris pour rejoindre le lit métallique et annonça
- Lorsque vous serez disposés à parler affaires nous pourrons reprendre cette conversation.
Dernière édition par Hilda Haraldsen le Jeu 18 Oct 2018 - 11:37, édité 1 fois
"Mais vraiment ... je te laisse seule un moment et tu reviens dans cet état mais quand je suis à l'autre bout de la galaxie tu te porte comme un charme, je vais finir par me dire que je porte la poisse !"
Elle lui fit ensuite un regard implorant.
"Tu m'as bien aimé dans le même état de nombreuses fois, c'est que c'est possible."
Il ne put s'empêcher d'afficher un grand sourire et lui déposa un baiser sur le front. Il la laissa ensuite partir avec Nadira et resta avec Stukof et Noa. Thomas reprit son sérieux quand Stukof lui donna des conseils.
"La sécurité de cette station n'est pas de mon ressort, Noa Pakeha juste ici en est en charge, mais à mon avis, relever la sécurité sur ce pont et sur le pont 2 est justifié. Les patrouilles pourquoi pas, mais pas d'autorisation à la force létale, un accident est vite arrivé, uniquement des Zat. Vous verrez ces détails avec M. Pakeha."
Puis il parla d'Hilda et là c'était plus de son ressort bien que du ressort de Nadira aussi.
"Hilda Haraldsen n'est pas morte, nous n'abandonnons pas les nôtres ça vous dit quelque chose ? Et pour le coma qui vous dit que le symbiote ne tuera pas son hôte si on tente cette solution ? Je suis sûr qu'on peut trouver une solution non violente, je préconiserais aussi de prévenir la Tok'ra pour préparer une extraction si besoin."
Quand Lachesis commença à répondre à leurs questions, il revint vers Noa mais reçut un message sur son communicateur Bell. Il fit un signe de tête et se dirigea vers les archives de la station pour effectuer ses recherches, laissant Stukof avec Noa.
Le sergent Ibanez s'approcha de Noa avec deux des autres gardes. Aeryn aillant quitté les lieux, il était la personnalité au poste le plus important à sécuriser dans la chaîne. Elle écouta silencieusement l'échange entre Noa, Thomas et la créature qui possédait Hilda. Quand Hilda retourna à sa couchette le sergent s'approcha de Noa.
" Qu'est-ce qu'on fait maintenant señor ? "
A cet instant l'alarme de bord retentit en indiquant une activation de la Porte. Les hommes présents s'agitèrent comme s'ils s'attendaient à ce que quelque chose puisse leur arriver. L'un des gardes leva les yeux vers le Pont 1.
" Vous pensez que qu'ils viennent chercher leur copain ? "
