Beau et joyeux ? Alors pourquoi n'avait-elle aucune envie de rire ? Ce n'était ni beau, ni joyeux. C'était compliqué et douloureux. Sa vie d'avant était beaucoup plus simple. Elle ne se posait pas toutes ces questions, connaissait son but et ses possibilités de l'atteindre. Aujourd'hui, tout était différent. Elle était faible et dépendante. Une usurpatrice maladroite et égoïste.
Cependant, elle n'imaginait plus sa vie sans Aynira à ses côtés. Sans ses longues explications détaillées ou ses sourires bienveillants. Sans la chaleur de sa main et les battements de son coeur. Sans la force de ses bras et la douceur de son regard.
Est-ce qu'elle regrettait cette relation ? Parfois, sans doute. Lorsqu'elle n'arrivait pas à se contrôler suffisamment pour ne pas faire souffrir Aynira. Lorsqu'elle sentait que la narisienne se languissait de son monde et de l'Autre. Lorsqu'elle ne parvenait pas à être celle qu'Aynira voulait qu'elle soit, celle qu'elle méritait. ces jours-là, Plume se détestait d'être ce qu'elle était, de la faire souffrir, même si la narisienne ne le disait pas.
Mais il y avait aussi ces nuits sans cauchemars, ces matins rassurants dans les bras de la brune et ces moments de complicités qu'elle ne pensait pas mériter. Tous ces moments-là valaient bien quelques sacrifices, …
Non, elle ne regrettait pas. Enfin, pas la plupart du temps. En était-ce de même pour Aynira ?
Plume n'eut pas le temps de s'appesantir davantage sur la question. Noa lui parla de Calvin. Il ne savait pas qui il était ni ce qu'il avait fait. N'était-ce pas dans son dossier ? Pourquoi De Bressignac n'avait rien dit ? Est-ce qu'il avait aussi gardé le reste pour lui ? Mais, visiblement, le néo-zélandais avait compris l'essentiel.
"Il m'a dit qu'il m'aimait. Mais il m'a trahi, …"
Noa continua à répéter la même chose, le même mot qui faisait ressurgir tous ces souvenirs d'horreur. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement se taire et la laisser tranquille ?! Le poing droit de Plume se resserra sans qu'elle n'en prenne conscience. Elle ne parvenait pas à chasser ces images. La jeune femme ferma les yeux, espérant pouvoir dissiper les souvenirs mais c'était peine perdue. Elle entendait la voix de l'adolescent comme s'il était à côté d'elle, comme s'il lui avait parlé la veille. Puis, ce fut les jaffa et enfin Métis. La sensation du reptile sur son dos était des plus désagréable mais ce n'était rien comparé à la brûlure de sa nuque et la sensation d'être prise au piège dans son propre corps.
La respiration de Plume s'accéléra d'un coup et son poing s'abattit sur la vitre devant elle au moment où elle ouvrait les yeux, repoussant finalement le flux d'images après l'implantation. Comme si elle revenait de loin, le visage de la jeune femme se tourna vers Noa et elle y ancra son regard affolé. Doucement, elle reprit contact avec la réalité et parvint à calmer les battements de son coeur.
Laisser Calvin où il était. Oublier ce qu'il avait fait. Plus facile à dire qu'à faire.
"Je n'y arrive pas, …"
Cependant, elle n'imaginait plus sa vie sans Aynira à ses côtés. Sans ses longues explications détaillées ou ses sourires bienveillants. Sans la chaleur de sa main et les battements de son coeur. Sans la force de ses bras et la douceur de son regard.
Est-ce qu'elle regrettait cette relation ? Parfois, sans doute. Lorsqu'elle n'arrivait pas à se contrôler suffisamment pour ne pas faire souffrir Aynira. Lorsqu'elle sentait que la narisienne se languissait de son monde et de l'Autre. Lorsqu'elle ne parvenait pas à être celle qu'Aynira voulait qu'elle soit, celle qu'elle méritait. ces jours-là, Plume se détestait d'être ce qu'elle était, de la faire souffrir, même si la narisienne ne le disait pas.
Mais il y avait aussi ces nuits sans cauchemars, ces matins rassurants dans les bras de la brune et ces moments de complicités qu'elle ne pensait pas mériter. Tous ces moments-là valaient bien quelques sacrifices, …
Non, elle ne regrettait pas. Enfin, pas la plupart du temps. En était-ce de même pour Aynira ?
Plume n'eut pas le temps de s'appesantir davantage sur la question. Noa lui parla de Calvin. Il ne savait pas qui il était ni ce qu'il avait fait. N'était-ce pas dans son dossier ? Pourquoi De Bressignac n'avait rien dit ? Est-ce qu'il avait aussi gardé le reste pour lui ? Mais, visiblement, le néo-zélandais avait compris l'essentiel.
"Il m'a dit qu'il m'aimait. Mais il m'a trahi, …"
Noa continua à répéter la même chose, le même mot qui faisait ressurgir tous ces souvenirs d'horreur. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement se taire et la laisser tranquille ?! Le poing droit de Plume se resserra sans qu'elle n'en prenne conscience. Elle ne parvenait pas à chasser ces images. La jeune femme ferma les yeux, espérant pouvoir dissiper les souvenirs mais c'était peine perdue. Elle entendait la voix de l'adolescent comme s'il était à côté d'elle, comme s'il lui avait parlé la veille. Puis, ce fut les jaffa et enfin Métis. La sensation du reptile sur son dos était des plus désagréable mais ce n'était rien comparé à la brûlure de sa nuque et la sensation d'être prise au piège dans son propre corps.
La respiration de Plume s'accéléra d'un coup et son poing s'abattit sur la vitre devant elle au moment où elle ouvrait les yeux, repoussant finalement le flux d'images après l'implantation. Comme si elle revenait de loin, le visage de la jeune femme se tourna vers Noa et elle y ancra son regard affolé. Doucement, elle reprit contact avec la réalité et parvint à calmer les battements de son coeur.
Laisser Calvin où il était. Oublier ce qu'il avait fait. Plus facile à dire qu'à faire.
"Je n'y arrive pas, …"