Welcome to australia

Johnny inspira un bon coup. L’air beaucoup plus sec qu’en chine lui titilla les narines. Et cela le faisait transpirer dans sa chemise noire et son pantalon bleu foncé
Il attrapa ses valises et sortit de l’avion en grommelant. Leur avion était obligé de s’arrêter à l’est de l’Australie, alors qu’ils devaient prendre leur avions. La compagnie leurs avaient proposé un hôtel le temps que l’avion soit réparer, et ils devaient donc patienter pour le moment.
Jonathan alla s’asseoir dans le hall de l’aéroport en tirant sa petite valise. L’endroit grouillait de monde, C’était un aéroport après tout. Il alla chercher des boissons et revint s’asseoir à côté de celle qui jouait son amante depuis deux ans. Et la limite entre boulot et vie de couple lui semblait être sans cesse une ligne sur laquelle il dansait sans cesse. Cette relation était un peu compliquée, car il fallait jouer le couple amoureux, dans un monde de brute, tout en faisant de telle maniéré que cela paraisse vrai. C’était … Difficile. A vrai dire, c’était comme danser. Pas possible pour Jonathan. Il était trop massif, trop … Militaire. Lui qui se battait sur le terrain, lui qui avait gagné ses écussons de lieutenant capitaine. Avait peur d’une piste de dance.
Il tendit la canette à Jessica et ouvrit la sienne. Une plante verte apportait un peu de verdure aux rangés de sièges installé en rang d’oignon.
« Enfin, on risque d’avoir un peu de retard. Soit on tente de rester ici avec les risques habituels, soit on prend une voiture et on traverse l’Australie pour être à l’heure au rendez-vous. On a combien en liquide pour une voiture rapide chérie ? »
Il s’autorisa un mince sourire. Restez concentrer sur le boulot. Ils étaient un couple aisé en vacance, rien de plus. Elle l’oublierait après la mission, mais pas lui.
Il écouta la réponse de la jeune femme, et se leva en terminant sa canette.
« Je vais chercher la voiture alors ! »
Il partit en marchant à un rythme rapide, vérifiant son téléphone afin de check er s’il avait eu des coups de fil, disparaissant dans la foule.
Il revint une vingtaine de minutes plus tard, et avec un mince sourire il attrapa les valises de Jessica avant de partir en direction du parking de location.
Dehors les attendaient un véritable bijou. Une Ford mustang grise et bleu qui les attendait sur le parking. Un bijou américain, parfait pour faire plaisir à Mademoiselle Jessica Goncalves.
« Mademoiselle Sanchez prendra-t-elle le volant ? » Dit-il en utilisant volontairement leurs noms de couverture. Il glissa les valises dans le coffre et alla se glisser ou la jeune femme lui laisserait la place, soit au volant, soit en copilote. Malgré que femme au volants, danger au… Non, il n’allait pas penser ca tout de même.
« Allez, voyons voir ce que cette bestiole a dans le ventre. »
Et la voiture commença à quitter l’aéroport, glissant en silence sur l’asphalte en direction des plaines désertiques.

L'Agent Jessica Goncalves de la CIA descendit de l'avion en soupirant. Rien ne se passait jamais comme prévu. C'était insupportable à force. Elle prit sa valise et son sac à mains et rejoignit rapidement Jonathan qui attendait patiemment ou du moins en apparence sur un fauteuil inconfortable et sale de l'aéroport. Naturellement impatiente elle se leva et lui dit:

"Je vais chercher du coca je crève de soif."

Elle rejoignit un distributeur automatique non loin de leur position et chercha des yeux la célèbre marque rouge.... mais pas de trace. Elle devait surement avoir mal vu, un distributeur sans coca c'était comme un match de foot sans goal. C'était n'importe quoi. Elle se contenta donc d'un thé glacé. Elle revint la mine renfrogné vers Jonathan Hunter:

"Sérieux ! Tu sais quoi chéri y'a même pas de coca ! Même en Irak en temps de guerre y'en avait ? Tu es sur qu'on est en Australie parce que la j'ai l'impression qu'on est dans un pays paumé d'Afrique Centrale. Bref tant pis...."

Il lui demanda combien ils avaient en poche Jessica fit un rapide calcul, environ 5000 dollars en liquide. Jessica estima que cette somme était assez:

"Oui par pitié prend une voiture, s'il te plaît, mais surtout pas une française je t'en supplie"

Jessica lui fit un petit sourire moqueur, elle n'aimait pas du tout les voiture françaises trop peu fiables à son gout. Elle attendit un moment en lisant un magazine qui traînait sur le coté et sortit avec Jonathan vers la voiture. Une américaine géniale ! Il n'y avait rien de mieux.

"Je conduis, je choisis la musique monsieur"

Elle rit à ses propos et s'installa rapidement au siège conducteur. Elle sortit deux CD de son sac à mains.

"Rammstein ou Iron Maiden?"

Elle opta pour le choix de Jonathan et démarra en trombe, elle conduisait nerveusement et très rapidement. La musique à fond.

Jonathan soupira. Et profita de la vue. Malgré que sa camarade d’infiltration fût en train de piloter comme une brute, Jonathan s’autorisa à fermer les yeux. Il les rouvrit deux heures plus tard, il devait être 12h.

« On est ou la ? » demanda-t-il en s’étirant.

Il écouta la réponse et entendit son ventre grogner. Et c’était justement l’heure de faire une pause.

« Tiens arrête toi sur le côté, on a de quoi manger. »

Jonathan attendit que Jessica aille couper le moteur avant de sortir tranquillement de la voiture et de prendre un sac de vêtement à l’arrière. Il en sortit quelques affaires avant de passer le sac à son « amante ».

« N’hésite pas à te changer, il doit y avoir des affaires plus convenables pour la température actuel. »

Quelques minutes plus tard, Jonathan repassa à l’avant une fois qu’il fut sur de ne pas se retrouver avec une collègue à moitié habillé en train de lui pointer le canon d’un Desert Eagle pointé sur sa gorge, et lui tendit des sandwichs.

« Bonne appétit ! » Dit-il en Français avec un mince sourire.

Jonathan portait désormais un simple T-shirt Blanc avec un pantalon bleu en jean, le genre de chose qui ne faisait pas « Touriste » d’une certaine manière. Il entama son sandwich Saucisson fromage Salade tranquillement, profitant de la savane qui les entourait.

« So, tu ne m’a jamais appris ce que tu faisais avant tout ça ? Tu vivais ou ? Washington ? Los Angeles ? »

Il avala un autre morceau de son casse-croute et enchaina.

« J’essaie simplement de trouver une conversation, c’est tout hein ? »

Il la regarda un instant pour vérifier qu’il s’était bien fait comprendre. Que si elle ne voulait pas parler, il pouvait comprendre.

Jessica adorait conduire et même si elle avait un style rapide qui faisait crisser les pneus ils n'étaient jamais rentré dans quoi que ce soit. Une chance. La jeune femme conduisait en rythme avec la chanson qui passait Alexander The Great. La question était comment le Français à coté d'elle pouvait il dormir avec du hard rock dans les oreilles. Cela fit sourire Jessica. Elle grilla un feu et failli se faire percuter par une voiture. Jessica n'en avait rien à faire des insultes de l'autre conducteur et continua sa folle course. Le temps d'écouter deux trois albums. 

La jeune femme sentit Jonathan se réveiller et s’arrêta sur le bas coté. Il lui demande où ils étaient

"On est sur la route d'Alice Springs"


Et descendit pour se changer. Il faisait chaud et Jessica était elle aussi en sueur. Elle prit son sac et en sortit une robe qui se fermait dans le dos. Elle n'y parvenait pas toute seul et demanda à Jonathan de la lui fermer ce qu'il fit. Jessica prit son sandwich au poulet et l'entama d'un air féroce. Il lui demanda où elle vivait avant, cela fit sourire Jessica quand il rajouta qu'il ne cherchait qu'un sujet de discussion.

"Eh bien je n'ai pas de maison, je voyage tout le temps entre les missions et je passe de Londres, à Paris, à Washington et toi?"

Jonathan souri. Elle ne lui laissait pas trop de quoi discuter. Avec un sourire il attrapa une canette de coca et lui lança, tandis que lui préférait une bouteille d’eau.

« J’ai jamais connu mes parents à proprement parler. Toujours en voyage, toujours en déplacement. J’ai appris à me débrouiller tout seul, mais j’ai vécu un peu partout et j’ai appris pas mal de langue sur le coup. Dès mes 18 ans je suis entré dans l’armée, et faut dire que j’ai connu que ça. Faut s’imaginer les soirées de fin d’année parfois, J’avais un de mes meilleurs amis qui avait réussi à ramener des prostitués. Après, je suis entré dans les forces spéciales, et j’ai rencontré ma seconde famille. Des gars formidables. »

Il laissa passer un temps. C’était une bande de professionnels avec qui il avait fait les 400 coups, aussi bien sur le terrain qu’en drague. Malgré qu’il fût le seul qui ne profitait pas de ce moment-là.

« J’ai pas mal dégusté avec eux, un cocktails Molotov dans le dos, et même une balle qui m’a laissé une vilaine cicatrice. »

Il montra sa cicatrice sur le côté de son coup, bien visible.  Une balle qui lui avait frôlé le coup. Un coup de chance que la balle n’avait pas touché sa gorge.

« Enfin, tout ça c’était avant de commencer cette mission sous couverture. Qui aurait cru que je serais un jour en opération sous couverture avec une bombasse comme ça. »

Il lui envoya un coup de poing dans l’épaule amicalement.

« Pas d’anecdote ? Rien de quoi lancer une discussion sinon ? »

Jonathan laissa un temps, ruminant l’information. Ces parents étaient donc militaires, hum ? Enfin, plutôt un des deux. Voyant la tristesse de Jessica il soupira légèrement et mangea le reste de son sandwich. Il sentit soudain une pression sur sa joue, et tourna sa tête sur le côté, surpris. Jessica le regardait avec un sourire, et sa réponse le surpris. D’un rapide mouvement de tête, il détourna le regard, cachant la rougeur qui montait à ses joues. Il ne s’y attendait pas, mais il ferma les yeux quelques instants afin de cacher ce qu’il appelait ses petits moments de faiblesse. Lorsqu’il les rouvrit, il était de nouveau lui-même, comme si rien ne s’était passé, ou presque.

« Si t’a finis, je vais prendre le volant ok ? »

Jonathan sortit de la voiture avant de passer de l’autre côté et s’assit sur le siège encore chaud.
D’un mouvement rapide, il recula le siège afin de pouvoir avoir suffisamment d’espace pour ses jambes, avant de le pencher un peu en arrière. C’était qu’il avait son réglage optimal de siège le petit Johnny.
[
b]« Allez, je choisis la musique»[/b]

Il lança son album préféré de son IPod avant d’appuyer sur l’accélérateur. Sa manière de conduire tranchait avec le morceau très rock. Il savait que Jess était plutôt ce genre de musique, donc tant que la musique plaisait aux deux compères, il n’allait pas se plaindre.

Il se passa donc de longues heures, ou Jonathan pilota sans s’arrêter. L’un des avantages, c’était qu’il pouvait penser à loisir. A loisirs des dernières expériences.
Ce fut donc non sans surprise qu’ils s’arrêtèrent dans un petit hôtel vers 18heures. C’était quasiment le seul qui était joignable pour le moment. L’autre se trouvait à une quinzaine d’heures de route, tant pis. Ils partiraient plus tôt demain matin.

Le pilote laissa la jeune femme payer pour passer la nuit dans l’hôtel, remplissant le moteur du véhicule avant de la rejoindre, fatigué.

La chambre était plutôt petite. Un lit King size en plein milieux, une étagère près de la fenêtre, ainsi qu’une table et deux chaises. Le tout dans les couleurs vert orangés de ces hôtels ou tout le monde s’arrête alors qu’ils traversent l’Australie de gauche à droite.

Jonathan jeta un coup d’œil dans la chambre, vérifiant la présence d’éventuels micros, avant de s’écrouler sur le lit.

« Je te laisse prendre la douche en première,  dit-il la tête écrasé contre l'oreiller, je vais prendre un peu de repos là. »

Il fixa le bout de l’oreiller. Pensif.

« Ce n’est pas ça… C’est juste que…. »

Jonathan laissa sa main retomber sur le bord de l’évier. Il ne savait pas quoi dire. Rien. Son poing se referma et il frappa du poing le lavabo. Il devait dormir. Il n’avait pas le choix. Il devait le faire pour la mission. Pour sa partenaire de mission.
Il soupira avant de fermer le robinet et de sourire doucement à Jessica.

« Merci pour tes mots de réconforts… J’espère que je vais pouvoir dormir en paix. »

Il s’avança vers le lit, avant d’hésiter un peu. Et de la prendre dans ses bras. Avant de l’embrasser.
Il en avait assez de suivre tout le temps les ordres, tout le temps des indications, tout le temps se retenir et rester le Jonathan calme et posé.
Manquant de souffle, il recula, avant de se rendre compte de ce qu’il avait fait. Il l’avait embrassé.

« Désoler… je….. »

Son regard se perdit dans le vague, avant que Jonathan aille s’asseoir sur le lit.

« Désoler… J’ai… »

Aucuns mots ne venaient sur sa langue. Il avait lâché prise. Précisément au mauvais moment. Dans tous les autres cas, il ne l’aurait pas fait, mais avec le cauchemar qu’il avait fait, ce qu’il voulait s’était un contact humain. Pour rester avec les vivants. Combiner ca à une attirance grandissante pour sa partenaire, et vous obtenez la réaction de Jonathan précédemment.

« Je ferais mieux de me coucher… »

[i]Jonathan sauta sur son lit avant de s’allonger sur le côté. Honteux de ce qu’il avait fait..[
Il n'aurait pas du boire la bouteille d'alcool en arrivant.../i]