Petit-déjeuner diplomatique

Depuis son arrivée dans les rangs du SDT, Bouchra avait passé son temps dans les dossiers, les archives et les rapports pour essayer d’être la plus prête possible le jour ou on aurait vraiment besoin d’elle.

Et ce jour était arrivé !

Et elle ne se sentait pas prête. Mais alors pas du tout !

Pourtant, elle s’était toujours targuée d’avoir une bonne résistance au stress. Mais ça, c’était avant. Avant les extra terrestre, les invasions digne d’un film de Roland Emerich et la reconquête qui allait plutôt chercher du coté de Georges Lucas. La nuit, en contemplant son plafond, dans son appartement de fonction, elle se demandait régulièrement ce qu’elle pouvait bien faire la.

* T’as été désignée pour venir ici, non d’un chien. Ça a pas été fait au hasard. Assume et avance. *

Ce matin, elle s’était levée vers six heure pour un long footing dans les rues encore vide de New York. Pourtant habituée aux grandes métropoles, la circulation de la Grosse Pomme la surprenait encore. Elle avait d’ailleurs sagement laissée sa Dodge Viper à Miami, revenant à ses premières amour avec une puissante Ducati Panigale. A l’occasion, il faudrait qu’elle aille la tester sur un circuit.

Une fois rentrée, douchée et habillée d’un élégant tailleur pantalon, un café et un gâteau plus tard, elle se rendit au rez-de-chaussée pour se faire téléporter vers la station. Ce truc lui donnait systématiquement la nausée mais au moins gardait-elle le contrôle de son estomac à présent.

Une courte marche, plus tard elle rejoignait la salle de réception en espérant ne pas être la dernière… ce qui était peu probable vu qu‘elle avait une demi heure d’avance.

Le Sergent Mortimer Dunaïm se regardait une dernière fois dans la glace en pied. Qu'il était beau, il se voyait, en costume noir, cravate noir, cheveux peigné et rasé de prêt. Il mit ses lunettes de soleil. Il sortit une arme automatique de son holster, vérifia encore une fois que son chargeur était complet et que le cran d’arrêt était posé, et il remis l'arme à sa place. Il regarda que son autre chargeur était à sa place. Sa la radio fonctionnait et plein et il mit dans son oreille l'oreillette. Il était prêt.

Notre homme se dirigeât vers le centrale sécurité d'Atlantis, ou il avait rendez vous à 7:30, pour le dernier briefing. Depuis qu'il se trouvait dans l'équipe de la Diplomate Aynira Leyva, il avait eu plusieurs formations de sécurité, et aujourd'hui dans le cadre de sa formation, avec deux autres hommes en noir, il devait assurer la sécurité de l'accueil officiel des premiers ambassadeurs alliés.

Quant on lui avait demandé, quelles étaient ses qualifications : Entretient, Armements et Déminages avaient étés retenues, mais pas cuisinier sous prétexte que son dernier employeur, Thonamachin, ne lui avait laissé, aucun certificat. Pourtant l’Empereur avait apprécier sa cuisine........

A l'heure dite, on leurs répéta l'emploie du temps de la journée, les positions qu'ils devaient tenir en fonction en fonction de l’horaire, et les vacations radios obligatoires. On leur donna les derniers ordres. Un Major vérifia une derrière fois leurs tenues.

A 8:20 le Sergent était positionné dans un coin de la pièce, ou allait se passer le petit déjeuné. Déjà les premières personnes entraient.

Dans son coin, le Sergent Mortimer surveillait la pièce, prêt à sortir son arme, en déclenchant une alerte général! A premier vu les croissant se tenaient bien.

Ça nouvelle chef se permettait une tenue osée, ce n'était pas pour lui déplaire, car elle était bien foutue, mais on voyait aussi qu'elle ne dissimulait aucune arme sur elle. Elle enfournait les petits pains au chocolat à la vitesse d'une gatling à Gettysburg.......

Un troupeau mené par Madame Karlsson pénétra dans la salle et tels une invasion de sauterelles se précipita sur les croissants, qui ne pouvaient se défendre, disparurent à la vitesse de l'éclaire. Notre homme était content de revoir Karlsson, Il l'avait croisé à Londres juste avant l'invasion . Elle lui fit un petit sourire en passant. Avait 'il une touche?

L’Écossais vit l'Ambassadeur Asgard demander quelque chose au buffet, ce qui eut l'air de provoquer un vent de panique, parmi les serveurs. Qu'avait 'il pu demander pour obtenir cela?

Les Tokras fidèlent à eux même, ne touchèrent à rien des mets sur la table, comme si on les avaient empoissonnées. Dunaïm était la preuve vivante qu'il n'en était rien. Car il avait subtilisé un petit canapé au saumon, avant qu'on ouvre les portes, conscience professionnelles oblige.

La pièce se remplissait, et notre homme surveillait l'espace, tout se déroulait bien, il voyait les deux cameras de sécurités bouger et régulièrement un message du centrale se faisait entendre, dans son oreillettes." - Ils ne vont rien te laisser Morty!." Auquel il répondait, " - Grrrrrrr, par Jupiter" avec le micro cravate.

Le Jaffa dans sa toge traditionnelle n'était autre que l'ambassadeur Gerak, qui arriva à son tour. Tout semblait bien se passer.  Karlsson semblait rechercher quelqu’un, pas de problème là. C'est pas comme Cab'rel qui risquait de se faire bien voir par l'ambassadrice. Plus loin, Mobasheer discutait avec l'ambassadeur en toge.

L’arrivée de l’ambassadrice Narisienne ne passa pas inaperçue. Mais celle-ci avait tout fait pour qu’on la remarque et plutôt bien réussit son coup. Attirée autant pas les gâteaux sur la table que par l’’étonnante tenue, Bouchra se rapprocha.

« - J’adore ce que vous portez, madame. J’espère que vous comptez en exporter bientôt. »

Causer chiffon pour briser la glace… avec un peu de chance, c’était universel.

« - Bouchra Mobasheer, se présenta-t-elle. Nouvellement arrivée dans l’organisation. »

Les autres ambassadeurs arrivèrent à ce moment. Impossible pour elle de ne pas fixer le représentant Asgard. Il ressemblait tellement à tout ce qu’elle avait pu lire et voir sur ces fameux extraterrestres qui avait alimentes les théories complotistes pendants des années. En voir en chair et en os, a un mètre d’elle était particulièrement perturbant.
Mais c’est finalement un autre ambassadeur qui l’aborda. Et il attaqua directement en lui faisant du plat. Comme quoi, ça aussi, c’était universel.

« - Bouchra Mobasheer, nouvelle arrivée au SDT en tant que profiler. Enchantée. »

Modérément enchantée, en fait, elle en avait soupé des grands baraqués qui se pensent irrésistibles parce qu’ils ont des gros… biceps. Mais elle n’allait pas enterrer immédiatement les relations diplomatiques entre leurs planètes.

« - Vous connaissez la nourriture terrienne ? Je vous recommande le café avec les muffins au chocolat la bas. C’est énergétique et délicieux… Profitez en tant qu’il en reste. »

Et que c’est a l’autre bout du buffet.

Aynira s'attaqua directement au buffet avec des viennoiseries après avoir invitée les autres personnes présentes à en faire de même avant que les autres n'arrivent. La nouvelle venue fit le premier pas en complimentant la Narisienne sur sa tenue, rajoutant qu'elle serait intéressée si les siens se lançaient dans l'exportation sur Terre. Puis elle se présenta comme étant Bouchra Mobasheer :

"J'en prends note. J'étais sûre qu'elle allait faire un carton ! Aynira Leyva. Récemment débarquée sur Atlantis, mais déjà là depuis un petit moment dans l'organisation. Enchantée !"

Dit-elle en souriant avec une poignée de main. Les autres ambassadeurs et Karlsson arrivèrent juste après. Ils n'avaient qu'une minute de retard. De vrais divas. Après les salutations d'usage, le buffet fut victime d'un assaut général. Quelques mots avec Tyr, le représentant asgard, après qu'Ayni ait tentée un échantillon de la nourriture de ce peuple, une sorte de petit cube rouge à la coque dure. Honnêtement, l'expérience culinaire n'était pas sensationnelle, mais ce n'était pas non plus immangeable. C'était plutôt fade et le contraste entre la coque dure et l'intérieur très visqueux. Mais il ne fallait pas oublier que les Asgard avaient un sens du goût très dégradé avec leur ADN détricoté dans tous les sens. Mais elle savait aussi que c'était sans doute l'un des aliments les plus sains nutritionnellement parlant présent sur la table. Quand on a un corps aussi fragile, on fait généralement en sorte de ne pas se risquer à l'abîmer en mangeant des trucs trop gras et trop sucré.

Puis ce fut quelques mots avec le représentant jaffa, Gerak. La Narisienne se souvint de son arrivée dans la Voie Lactée, sur Chulak, quelques semaines avant de rencontrer les Terriens. Malgré la barrière de la langue, elle avait été bien accueillie et avait même appris quelques mots dans leur langue. Si ça se trouve, s'il n'y avait pas eu ce virus qui rendit les Jaffas locaux à l'état de bêtes enragées, le premier contact officiel entre les Narisiens et la Voie Lactée ne se serait pas fait sur Terre, mais sur Dakara. Aynira aimait bien les Jaffas, une culture martiale avec un fort sens de l'honneur. Plume un peu moins, mais il faut dire que ceux qui servaient Métis à l'époque étaient sans doute aussi détraqués qu'elle.

Enfin, ce fut l'ambassadeur tok'ra, Cab'Rel, qui l'accosta, dans un style tout à fait tok'ra. Même pas de "bonjour" ou d'"enchanter de vous connaître". Non, à la place, il demanda directement si la Narisienne était bien la compagne de Plume. Aynira n'avait jamais rencontrée son interlocuteur, mais elle en avait entendue parler. Il faisait partit de ceux qui capturèrent Plume, alors hôte de Métis, et qui la débarrassèrent de son indésirable colocataire. C'est quelque chose de très positif, mais il demanda directement dans la foulée et avec force insistance à une Plume à peine libérée de l'influence d'une des Goa'ulds les plus perverses, sadiques et retorses qui soit, de réitérer l'expérience avec un Tok'ra. Autant dire qu'elle refusa et qu'elle prit la poudre d'escampette à la première occasion, en emportant deux ou trois choses avec elle, dont son occulteur et son appareil de soin.

Donc non, malgré le fait d'avoir libérée sa compagne de Métis, il ne partait pas vraiment avec un avantage auprès de la Narisienne :

"En effet et elle m'a parlée de vous. Vous lui en voulez encore d'avoir refusée votre proposition de rejoindre vos rangs ?"

Toujours polie et courtoises, mais bien plus froide. Le pire, c'est que Plume et Cab'Rel vont se rencontrer de nouveau d'ici quelques minutes pendant la visite du laboratoire de géologie. Quelque chose lui disait que cette journée ne serait pas si calme que ça après tout...

Dernière édition par Aynira Leyva le Lun 12 Avr 2021 - 13:28, édité 1 fois

L’ambassadrice narisienne prit sa remarque avec humour et précisa qu’elle était dans l’organisation depuis longtemps. Bouchra n’avait pas encore accès à ce genre de dossiers évidemment, mais la date de création et le poids du fichier en disait bien assez long.

Et si elle pouvait avoir obtenir ce genre de tenue dans le futur, elle ne s’en plaindrait pas.

En parlant de tenue avantageuse, une autre personne fit son entrée et l’ancien agent reconnu sans peine Diane St Clair, la protégée de la directrice, étoile montante de la branche politique de l’organisation. Elle savait faire son entrée, c’était certain, même si elle essayait de se faire discrète à cause de son retard. Du coup, l’effet était quasi inverse et aucun invité ne rata son entrée.

La nouvelle venue manœuvra habilement pour se diriger vers le buffet au moment ou Bouchra donnait des conseils culinaires essentiellement fait pour se débarrasser d’un dragueur musculeux.

« - Je n’y ai pas encore goutté mais je compte bien y remédier. »

L’avantage d’avoir un organisme qui lui permettait de manger quasiment toutes les sucreries qui passaient à sa portée sans prendre un gramme.

« - Je suis ici depuis quelques semaines mais c’est la première fois que je quitte réellement mon bureau. Bouchra Mobasheer, enchanté. Je suis le nouveau profiler de l’équipe. »

Elle avait choisit une approche directe sur ce coup la. L’énoncé de sa spécialité faisait souvent fuir les gens ou leur allumaient des images d’Hanibal Lecteur dans les yeux. Image bien loin de la vérité la plupart du temps. A moins bien sur qu’elle ne tombe sur quelqu’un ayant lu l’un de ses livres, évidemment.