SGZ est un forum RPG, c'est-à-dire que vous incarnez un personnage avec une vie, un passé, des émotions, des envies, des manies, etc ...
Vous le faites vivre, parler et tout ça par écrit.
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Mei savait qu'elle ne serait pas morte si l'ennemi l'avait transpercée, mais elle fut malgré tout contente de voir Nadja voler à son secours et se débarrasser de l'importun.
« Merci. » fit-elle simplement.
La remarque de Plume ne la surprit pas. Il en avait été de même dans la simulation dans le centre de vacances.
« Vous n'avez peut-être pas été réellement blessée, mais votre corps le croit et réagit. C'est pour ça que vous avez mal, même sans blessure. La simulation est censée être inoffensive, cela n'empêche pas votre corps de réagir physiquement aux conséquences. » expliqua-t-elle.
Elle écouta les explications de la sonde concernant le point de divergence avant de faire la moue puis traversa l'arche à son tour.
« Aussi intéressant que ce soit, vos propos ne sont que pure spéculation de votre part. Vous n'avez aucun moyen de prédire ce que l'avenir sera ou aurait été et ce que vous venez de dire n'est qu'une possibilité parmi d'autres. » remarqua-t-elle.
Elle grimaça au souhait de Nadja.
« Parce que porter ces armures n'est déjà pas une torture suffisante ? Tu voudrais en plus subir les joies et les douleurs d'un costume d'époque typiquement féminin ? En voioà une drôle d'idée. »
Elle secoua la tête, se demandant ce que leur réservait le prochain épisode temporel.
L'explication de l'hologramme terminée, tout le monde alla de sa petite phrase entre Plume qui se plaignait de la douleur de la simulation en étant relevée par Aynira à Mei qui disait qu'il était impossible de prévoir de telles divergences :
"Cette altération à un taux de probabilité de 73.214 % Il est difficile de déterminer le caractère de chacun même en ayant accès à ses souvenirs ou sa psyché, mais il est ironiquement bien plus simple de déterminer l'évolution d'une foule dans le temps selon des critères biens établis -Donc... en plus d'être une sorte d'archive de tout ce qui s'est passée sur cette planète, c'est aussi un générateur d'uchronie ? -Il peut être utiliser de cette manière en effet. Cela permet de mieux comprendre certains aspects d'une culture en particulier ou d'un individu bien précis."
Le groupe ne perdit pas de temps à emprunter la sortie sous les élucubrations de Nad s'imaginant déjà vivre des contextes historiques précis. Malheureusement pour elle, pas de fraise autour du cou ou de robes à cerceaux. Après un flash blanc, elles se retrouvèrent... sous l'eau... au milieu d'un banc de poisson. Des sardines apparemment. Cela ne dura quelques secondes avant de passer un autre flash. Sans doute une sorte de "temps de chargement" plus interactif qu'une image blanche. Quand la lumière se dissipa, elles se retrouvèrent dans des tenues plus conventionnelle, même plutôt masculine. Elles étaient en 1969, la même année que Woodstock, mais un peu plus tôt et pas au même endroit si ce n'était les Etats-Unis. Dans la salle de contrôle, tout le monde fixait ses écrans et voyants d'un autre temps avec une tension palpable qui se relâcha d'un coup quand une voix parasitée sortant d'un haut-parleur disant "l'Aigle a atterrit". La sortie de la simulation apparut assez rapidement et le groupe parvint à l'emprunter sans encombres alors que les hauts-parleurs, la voix de Neil Armstrong se faisait entendre dans la salle de contrôle de Houston, citant en direct sa célèbre réplique à base de petits pas et de bond de géant.
Elles se retrouvèrent encore une fois dans la peau d'animaux. De gros animaux. Plus précisément des Mammouths dans un paysage montagneux au milieu d'un troupeau paniqué courant vers un étroit goulot. Un piège évident pour les trois femmes, sans doute l'oeuvre des ces quelques silhouettes bipèdes vêtues de peau et armés de lances rudimentaires qui criaient autour des animaux pour les guider vers le piège... La troisième simulation se passa toujours aux Etats-Unis. Au Texas plus précisément, au beau milieu d'une bataille opposant les Texans, retranchés dans une ancienne mission espagnole convertit en fort de fortune, et des Mexicains. Vêtus comme des soldats du 19ème, les quatre femmes se battirent sous les ordres d'un célèbre trappeur au chapeau fait de fourrure de raton laveur. La bataille était perdue d'avance et les femmes se battirent pour atteindre le point de sortie. Chose étonnante, l'hologramme avait prit en compte les réclamations du groupe. Les douleurs des coups étaient toujours présentes, mais se dissipant bien plus rapidement et surtout beaucoup moins intense. Un bon point quand on se fait toucher plusieurs fois de suite par des balles.
Après une escapade entres les soldats mexicains assoiffés de sang tirant encore sur les cadavres au sol, le groupe retrouva un peu de calme et de quiétude en voletant entre de grosses fougères et des sortes de cycas géant avant de longer la carrure massive d'un reptile géant au long coup broutant les hautes branches sans prendre en compte les petits animaux lui tournant autour. La dernière simulation les mena en Egypte, bien avant l'Egypte Antique. Le peuple était en liesse. Difficile de dire pourquoi dans cette masse compacte jusqu'à ce qu'une son et un violent souffle d'air ne se fasse sentir. En tournant les yeux, elles virent une Pyramide dorée littéralement décollée du sol et s'enfonçant de plus en plus dans le ciel. Plus loin, une foule déchaînée étaient en train de tabasser des individus en armure avec des casques en forme de tête d'animaux. La sortie de la simulation était au centre d'un anneau de pierre bien connu du groupe, entouré par des hommes dressant des cordages autour pour le faire basculer.
Une dernier flash blanc et... rien. Pas de simulation, la caverne réapparut, toujours emplis de cette myriade de points bleutés. Un son et une légère secousse se firent remarquer. Les parois de la caverne prirent un aspect lisse avec de profondes rainures lumineuse, adoptant le style esthétique jasiaans que le groupe avait déjà aperçu. L'hologramme apparut de nouveau, toujours sous la forme d'une silhouette féminine chauve et sans traits discernables :
"La réinitialisation est achevée. La liaison avec Terisak est rétablie."
C'était le nom de l'installation jasiaan qu'ils avaient visités il y a quelques temps déjà. Un vaisseau plus grand qu'une planète et pouvant même en "construire" de toutes pièces. Une forme apparut, traversant la brume de points bleutées. Une forme mécanique flottant dans les airs ressemblants à une araignée. Sa carapace lisse rainée de lumière verte était bien connue de ces personnes, autant que le rayon qui les balaya pour les scanner :
"Bonjour à vous ! Je suis Mélanthylas-14-58-7-TH... Oh... Nous nous sommes déjà vus ! C'est un plaisir de vous revoir ! Je suis ravi de constater que vous ayez permit le retour de la liaison entre Terisak et la balise n° IS-9841-28-U ! Nous avons littéralement des millions d'années d'observations à analyser !"
PS : J'ai pris la liberté d'avancé un peu beaucoup. Ça commence à durer mine de rien ^^"
La suite de la simulation arriva rapidement. Les quatre femmes furent progressivement employés de la NASA lors de l'atterrissage de la première fusée américaine sur la Lune, des soldats embrigadés dans une guerre que la jeune femme ne comprit pas et des paysans égyptiens lors de la révolte contre les goa'ulds, il y avait plusieurs siècle, sur Terre. Plume se contenta de suivre la lumière blanche simulant la sortie durant les différents tableaux mais ne put s'empêcher de se joindre au peuple le temps qu'elle put sur la dernière simulation.
Le plus étrange, dans tout cela, était sans doute les interludes. Entre chaque simulation, Plume s'était retrouvé dans la peau d'un poisson, d'un mammouth et d'un dinosaure volant. L'expérience l'avait laissé perplexe et ce n'est pas sans soulagement qu'elle apprit que toute cette histoire était terminée. Elle en avait plus qu'assez de se prendre des coups dans des combats qu'elle ne comprenait pas et, même si l'hologramme avait réduit l'impact physique des simulations, cela n'en restait pas moins douloureux.
"Alors c'es bon ? C'est terminé ?"
C'est alors qu'une araignée aux rainures verdâtres se matérialisa à son tour. Plume se souvenait de l'avoir déjà vu, lors de leur précédentes rencontre avec les jasinianns.
"Est-ce que ça veut dire qu'on peut revenir ici et assister à divers moments de l'histoire de la Terre ?"
Si tel était le cas, elle pourrait voir, en direct certains des plus grands évènements géologiques de la planète. Nettement mieux qu'un documentaires, n'est-il pas ? Mais pour l'instant, …
"Je sais pas vous mais moi j'ai très envie d'un chocolat chaud."
Et d'une soirée au calme. Mine de rien, la journée avait été très chargée.
La suite fut impressionnante et passa rapidement. Ils n’eurent pas droit à des cérémonies pompeuses comme elle l’avait un peu espérée mais furent témoins d’évènement tout aussi passionnant. Les premiers pas sur la lune, puis une bataille qu’elle avait également étudié à l’école militaire. Alamo. L’un des sièges les plus célèbre de l’histoire opposant l’armée texane aux forces du général Santa Anna. Affectées à la défense du mur sud en compagnie de son célèbre commandant, elle remercia intérieurement l’IA lorsqu’elle reçu quatre balle dans la poitrine puis une en pleine tête. Même avec ce genre de sécurité, l’expérience n’avait rien d’agréable.
Les transitions étaient par contre bien plus étranges et lui laissèrent des impressions assez désagréable, sans doute liées à son agoraphobie. Mais cela ne dura à chaque fois pas assez longtemps pour être vraiment pénalisant.
Finalement ce fut l’Égypte, sans doute pendant la révolution contre Ra. Même si cet événement était inconnu du grand public, il fallait reconnaître son importance cruciale pour l’histoire de la planète.
Et puis ils furent rentré et une espace d’araignée mécanique apparue devant eux. Mais pourquoi une araignée ? Ne pouvait-il pas prendre une autre forme ? Comme un chaton ou un très beau mecs ?
« - Un café fera pleinement l’affaire pour moi, répondit Nadja. Mais j’avoue que je reviendrais bien également. Il y a plein de bataille à laquelle j’aimerai assister. Ou des grandes cérémonies. Je suis sure que Zander adorerait danser avec moi à la cours du Roi Soleil. »
"Les systèmes sont opérationnels à 100 % Vous pourrez revenir ici quand vous voulez. Vous pourriez en apprendre beaucoup en regardant l'histoire de vos ancêtres."
Mais le robot parmi eux eut une autre idée devant tant d’enthousiasme à revenir ici et s'approcha du groupe en tenant ce qui semblait être un petit monolithe noir zébrée de rainures luisant d'une lumière bleutée :
"Ce dispositif vous permet d'accéder aux archives et simulations de la balise IS-9841-28-U sans avoir besoin de revenir ici. Vous trouverez ceci sans doute plus pratique. Il ne me reste plus qu'à vous souhaitez une bonne continuation. Si jamais vous passez dans le coin, Terisak vous sera toujours ouvert. À la revoyure !"
La machine sembla ensuite se digitaliser avant de disparaître :
"Ce n'était pas un hologramme ? -Non il était ici en personne. La Terre n'est pas si loin de Terisak si on y réfléchit bien."
Il y avait quand même quelques milliers d'années lumière entre les deux. La faculté de se téléporter à des distances aussi grandes en disait une fois de plus beaucoup sur ce peuple plutôt étrange. Mais quand on sait qu'ils fabriquent des systèmes solaires de toute pièces, ce n'était pas si étonnant que ça.
Après les adieux, le groupe quitta la caverne et rejoignit la surface. Il pleuvait toujours, mais au moins le souffle d'air frais était plus que la bienvenue après ces quelques heures passées sous terre en apprenant des choses d'une drôle de façon. Après un rapide briefing et le voyage de retour, chacune vaquèrent à des activités plus classiques, sachant à quoi pouvait bien ressembler certains des grands moments de l'Histoire terrienne, mais surtout, en sachant à quoi pouvait bien penser une sardine dans le vaste océan.
