La pendule de Jean Pierre Foucault

Le Dr Sincet prit très mal la réaction d'Aynira et de Nadira. Visiblement, pour elle, tout semblait parfaitement normal, mais cela ne l'était pas pour eux. Lorsqu'Aeryn commença à se diriger vers la sortie, Garett lui fit un signe pour l'empêcher de quitter les lieux. Et comment devait-il s'y prendre au juste ? De force, si elle n'obtempérait pas ?

Heureusement, Aynira prit les choses en main, ce dont il lui fut silencieusement gré. Il se mit malgré en travers de la porte de l'infirmerie pour dissuader la chef de base de sortir.

« S'il vous plaît, Dr Sincet, restez au moins le temps que nous ayons les résultats de vos analyses de sang. Cela nous fournira peut-être un début d'explication à ce qu'il se passe. » dit-il calmement.

Aeryn prit mal sa question et réagit en bonne irlandaise ; bille en tête. Elle se leva pour sortir en râlant mais confirmant au passage certaines informations essentielles. Nadira eut à peine le temps de faire signe à Zander de la rattraper qu’Aynira s’en était chargée pour tenter de la ramener à la raison.

Mais elle n’eut pas le temps de la ramener. Soudain, la blonde se plia en deux avec un cri de douleur incontrôlable. Aussi rapidement qu’elle était venu l’agonie reflua mais tous les présents avaient eut le temps de la voir « clignoter » une fraction de seconde.

« - Non de… fit Nadira en essayant de rester calme. Allongez-la sur un lit. 

Alors qu’on lui faisait de la place, elle s’adressa au russe pres d’Aynira.

« - Elle a envoyer sa combinaison au labo. Aller la chercher, ca nous aidera peut être à comprendre ce qu’il se passe. »

Finalement, il semblait qu"Aeryn soit enfin prise en considération. Aynira la retint pour lui demander d'entrer dans le bureau de Garett. Elle voulait lui parler en privé. Tout cela n'augurait rien de bon. Zander prit alors la parole, ce qui eut pour effet de l'agacer encore plus.

"Arrêtez de m'appeler comme ça ! C'était drôle au début mais maintenant c'est franchement insultant."

La narisienne revint à la charge, lui affirmant qu'il valait mieux coopérer avant que le docteur ne la prenne comme cobaye.

"Mais puisque je vous dis que je vais b…"

Elle n'eut pas le temps de terminer sa réponse qu'une violente douleur l'obligea à se courber en deux. Cela passa rapidement mais c'était des plus inquiétant. Garett ordonna immédiatement qu'on l'allonge et le regard inquiet d'Aeryn croisa celui d'Aynira en silence. Elle obtempéra sans un mot.

"Qu'est-ce qu'il se passe ?"

Le Docteur Garet lui demande d'aller chercher la combinaison au laboratoire. Le Russe regarde son chef et ne voit pas de contre ordre dans ses yeux. C'est Urgent, alors Vladimir Illich fonce dans le couloir tel un T-34 lors de la bataille de Koursk. Le Cosmonaute ne comprend rien à rien, mais là, il lui faut exécuter les ordres. Il entre dans la pièce, et voit deux Laborantins manipuler une combinaison au nom de Sincet. Ils semblent bien se porter, alors autant ne pas prendre de gant, dans tous les sens du termes. Il prends la combinaison et repars aussi rejoindre l'infirmerie. Il y arrive rapidement. "-Ou dois je la déposer Docteur?"

Une fois ramenée sur le lit, Nadira put procéder à des examen rapide, aider de Zander. Et ceux ci était autrement plus inquiétant que ceux pratiqué à peine quelques minutes auparavant. Tension et rythme cardiaque très élevé, fièvre en train de monter… c’était particulièrement inquiétant, d’autant qu’il ne semblait pas y avoir de cause logique.

Mais elle l’avait vu clignoter elle aussi et ça, c’était hors de ses compétences.

« - Mettez la combinaison ici. Vous en avez déjà porté, je suppose ? Regardez si quelque chose vous paraît étrange. »

Elle retourna auprès de sa patiente qu’Aynira tentait de calmer.

« - Écoute moi. Si on veut essayer de comprendre ce qu’il t’arrive, il va falloir que tu répondes à mes questions, sans t’énerver, même si elle te paraissent idiotes.  OK ? Quel est ton nom complet ? Ton lien avec Ayni ? Ta fonction ici ?

Tout le monde s'agita autour d'Aeryn, pas étonnant que sa tension était en hausse. Elle s'agrippa à Aynira lorsque celle-ci la transporta sur un lit de l'infirmerie et ne lâcha pas sa main alors que Nadira lui demandait de répondre à tout un tas de question. Convaincue maintenant qu'il y avait réellement un soucis, elle répondit sans détour aux questions posées.

"Aeryn s'Fallen, je suis la responsable scientifique. Et je suis avec Ayni depuis combien, … trois, … non presque quatre ans maintenant."

L'irlandaise jeta un oeil à la combinaison.

"Vous croyez que ça a un rapport avec l'incident de Saturne ? Laissez-moi voir !"

L'irlandaise amorça un geste pour se lever et s'approcher de la combinaison.

Vladimir Illich dépose la combinaison sur une paillasse. Il prend le temps de regarder la tête de son chef, et elle a le visage de pale, signe que cela est sérieux. Alors il inspecte le scaphandre. Cela il connaît. A première vu rien ne cloche. Il regarde l'ordinateur intégré au poigner, mais les paramètres indiqués montrent rien d'anormale. Il voit dans un coin de l'infirmerie une bonbonne d’oxygène. Il commence à fixer les gants, les bottes, les deux parties de la combinaison et enfin le casque. Il vérifie que tout ses éléments sont bien attaché entre eux. Il prend un tube souple et relit la bonbonne à la valve d’admission d'aire du scaphandre. Il ouvre le débit d’oxygène, pour gonfler la combinaison et voir si il y a une fuite.

Les réponses aux questions étaient sans équivoques. Si c’était bien Aeryn qu’ils avaient devant eux, ça n’était clairement pas la bonne… Mais comment la substitution avait-elle put avoir lieux ? Et ou ? Sur Saturne ?

Du coin de l’œil elle vit le russe tester la combinaison, mais celle ci semblait parfaitement étanche. Par contre, Vladimir put constater que l’ordinateur était complètement détraqué et indiquait toujours des paramètres vitaux… qui semblait d’ailleurs s’affoler.

Zander le vit aussi simultanément, sur ses propres moniteurs qui s’affolèrent d’un coup. Un nouveau hurlement de douleur franchit les lèvres de l’irlandaise, accompagné d’un nouveau clignotement, sensiblement plus long que le précédent.

« - Je crois que t’as raison, approuva Nadira. Zander, Stella est suffisamment médicalisée pour la transporter, il me semble ? »

Aeryn fixa Aynira longement. Ce qu'elle disait n'avait aucun sens. Elle avait donc un mari. Et un fils.

"C'est impossible, …"

S'imaginer mariée à Thomas Sincet était absurde.

"Le docteur Sincet, c'est lui le chef de la station, pas moi !"

Et cela voulait dire aussi que la narisienne ne l'aimait pas. C'en était trop pour elle, il fallait qu'elle bouge. Qu'elle s'occupe. Mais, lorsqu'elle se leva pour s'approcher de la combinaison, Zander l'arrêta. Elle était donc condamnée à rester allongée sur un lit d'infirmerie.

"Il faut que je bouge. J'ai conçu ce scaphandre, je suis la mieux placée pour trouver ce qui cloche."

Mais, déjà, Vladimir se glissait dans la combinaison et l'irlandaise fut de nouveau clouée au lit de douleur. Elle ne put qu'entendre un son vague de voix autour d'elle avant que tout le monde ne se remette en mouvement.

"Je connais ça, … c'est l'entropie, … C'est pas bon, …"

Dernière édition par Aeryn Sincet le Sam 6 Oct 2018 - 23:47, édité 1 fois

Le Russe coupe l’oxygène, une fois la combinaison gonflé et il vérifie qu'il n'y a pas de fuite d'aire. Mais l'ordinateur maintenant indique des changements. Il ne devrais pas! Il ouvre la valve et la combinaison se dégonfle. Que pourrait il faire? Si une chose la mettre. Il défait les différent éléments et commence à se mettre dans la partie pantalon, puis le Russe entre dans la partie haute. Il fixe les deux éléments. Il mets les les bottes et enfin les gants. Après avoir vérifié que la valve d'aire est ouverte, le russe mette le casque et le fixe!

Zander vit soudain tous les moniteurs s'affoler. Tout le monde avait d'ailleurs l'entendre vu qu'un paquet d'alarmes se déclenchèrent en même temps avant de brusquement s'arrêter. Et cette fois, le clignotement avait été bien plus long que le précédent.

« Affirmatif. Et j'ai fait une vérification complète du matériel et des stocks de médicaments il y a trois semaines. Il suffit de donner les coordonnées à Stella et elle nous y emmènera. » répondit-il à Nadira, se souvenant avoir d'ailleurs râlé sur la quantité de paperasse à remplir, mais cela faisait désormais officiellement partie de son travail de faire cela.

« L'entropie ? » demanda-t-il, pas certain d'obtenir une réponse.

Il n'avait aucune idée de ce dont elles parlaient et de ce qu'il se passait, mais cela n'avait pas d'importance tant que quelqu'un savait de quoi il retournait et quoi faire.

« Elle doit déjà être prête à partir et à nous téléporter dès qu'on le lui demandera. » fit-il à Ayni.

Difficile d’imaginer ce que pouvais ressentir l’irlandaise. Mais ça n’était pas le moment de tergiverser.

« - Tu pourras analyser la combinaison une fois à bord, d’accord ?

Quelques minutes et un flash lumineux plus tard, tout le monde était à bord du vaisseau hôpital et celui fonçait fonçait vers les anneaux de saturne. Vladimir n’avait pas pu mettre le scaphandre, trop petit pour lui mais avait constaté que l’ordinateur semblait toujours pointer sur quelqu’un d’autre.

Soudain, alors qu’une troisième crise venait d’avoir lieu, la voix de Stella résonna dans l’infirmerie de bord.

« - Je détecte une anomalie gravifique sur l’astéroïde que vous nous avez indiquez, docteur Garett. Elle s’est activé lorsque le docteur S’Fallen semblait sur le point de disparaître. »

Ils furent rapidement à bord de Stella et Aeryn sentit la poussée dû à la mise en route du vaisseau. Ils étaient en chemin. Mais il était de plus en plus difficile pour l'irlandaise de rester sereine. les crises étaient de plus en plus rapprochées et douloureuses. Elle sentait la sueur perlait à son front et peinait pour se lever. D'ailleurs, elle finit par renoncer.

"L'entropie est un désordre, dans le sens général. Et quand il y a désordre, … la nature veut tout ranger, …"

Mais ce n'était pas à son avantage. Elle n'avait rien à faire ici et mère nature le lui faisait comprendre. La jeune femme eut un élan vers la narisienne mais retint son geste et baissa son bras au dernier moment. Elle n'avait aucun droit de lui imposer quoi que ce soit.

Vladimir Illich n'arrive pas à fixer le casque et il doit tout retirer. Ils se retrouvent dans un vaisseau,maintenant. Le Russe cherche à comprendre les paramètres qui défilent sur l'ordinateur de la combinaison, mais tout cela na ni queue ni tête. Il se mord les doigts, ils sont tous autour de saturne et il n'a pas son appareille photographique. Mais bon, c'est comme cela. Il ne sait quoi faire, et dans ces cas là, il sait quoi faire. Il se rapproche de son Chef. Quand il entend le mot astéroïde. Curieux, il cherche un hublot pour le voir!