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Cela faisait un jour que les membres de l’Achilles et de l’équipe JP-1 tournaient en rond dans la galaxie à la recherche d’une porte des étoiles, en vain pour le moment hélas.

Skylar en avait profité pour se plonger dans les reliques, écritures et autres trésors à bord de l’Achilles. Sans devenir un expert à cent pour cent pour le moment, il commençait à s’habituer à la langue des goa’ulds, et avait même commencé à se bourrer le crâne avec la langue des anciens. Celle-ci était sans nul doute plus complexe et nuancée que celle des goa’ulds, en particulier lorsqu’on s’attaquait aux textes un peu technique.

Le linguiste avait passé la journée dans son bureau à étudier une tablette goa’uld en pierre numérisée et enregistrée sur le serveur. Il l’avait ensuite téléchargée sur une tablette pour l’étudier plus à son aise. Il avait même raté l’heure du déjeuner et n’avait levé la tête de la tablette et de son calepin que pour se préparer un grand mug de café et un petit en cas vers trois heures de l’après-midi.

Son étude bien avancée, et plus ou moins satisfait de son analyse, Skylar rangea ses affaires et alla se rafraîchir un peu le visage avant de monter se socialiser au mess pour un repas bien mérité. Il quitta alors ses quartiers, non sans un calepin et un stylo dans sa sacoche, pour se rendre au pont supérieur.

Frost arriva au réfectoire vers 19h45, l’endroit était à moitié plein et les discussions étaient aussi variés que le nombre d’experts présents. Le linguiste se rendit au self service pour se prendre un repas complet et assez gras pour compenser le saut du déjeuner. Une fois servit, il allait s’asseoir à un table de scientifiques qui semblaient être dans un débat passionnant.

Il passa les tables et s’arrêta brusquement au niveau d’un table reconnaissant son seul occupant, il fit un quart de tour pour lui faire face et le souris chaleureusement.


« Docteur Hawkins ! Quelle bonne surprise ! Ça fait un moment qu’on ne sait pas vu… ça vous dérange si je me joins à vous ? Comment allez-vous ? »

Sans vraiment attendre la réponse, le linguiste posa son plateau et s’installa sur la chaise en face du neurologue. Fouillant dans sa sacoche, qu’il avait posé à côté de lui, il continua à parler.

« J’ai l’ordonnance que vous m’aviez demandée, désolé d’avoir mis autant de temps mais j’ai été subjugué par une recherche... j’ose espérer que vous me comprenez. »

Skylar commença à manger sa salade comme une entrée à son repas. Entre deux bouchées, le linguiste continuait de parler, sachant que le médecin n’était pas très causant il décidait de faire la conversation par lui-même, espérant une éventuelle intervention du médecin.

« J’ai lu certains de vos écrits en neurologie, captivant ! Malgré mon manque de connaissance et de compréhension dans ce sujet, j’ai tout de même pu apprécié vos papiers. Je sais bien que les compliments ne vous affectent en rien, mais je voulais que vous le sachiez. Je suis content d’être en compagnie d’un des meilleurs neurologue du monde. Sachez également que je compte vous faire parler tôt ou tard et de créer un lien d’amitié avec vous. »

Frost décida de faire un pause pour laisser la possibilité au médecin de dire ne serait-ce qu’un bonjour… mais également pour pouvoir finir sa salade avant minuit à cause de trop parler. Et oui, ça lui était déjà arrivé.

descriptionUne conversation compliquée EmptyRe: Une conversation compliquée

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Charlie entendait des conversations à l'infirmerie. l'équipage était irrité, apparemment, leur voyage était parsemé d'insuccès répétitifs. Lui n'en avait cure. Il était à son poste, et travaillait dans son laboratoire la plupart du temps. Ce soir là, il se dirigea vers le mess, comme à son habitude et prit son repas tendu par le chef. Celui-ci souriait rarement. Il était fort probable que servir un repas particulier au jeune médecin ne lui plaisait pas mais Charlie n'en avait que faire. Il était cuisinier, c'était son métier.

Hawkins s'apprêtait à manger seul, comme toujours, lorsque que Skylar Frost se posta devant lui. Le scientifique enjoué débordait de gaité et questionna le médecin sur son état de santé et sur son sentiment vis à vis de la possibilité que Skylar s'assoit à sa table pour manger en sa compagnie. Alors que Charlie ouvrait la bouche pour répondre, le scientifique reprit la parole en s'asseyant et débita un flot ininterrompu de paroles désarmantes de contradiction. Le médecin pris tout de même l'ordonnance et l'observa avec attention afin de comprendre les problèmes de vue de Frost puis, la rangea dans la poche de sa blouse. Il l'ajouterait au dossier de son patient dès qu'il retournerait à l'infirmerie.

Lorsque, enfin, Skylar cessa de parler, Charlie le regarda fixement.

"Vous parlez beaucoup mais vous ne dîtes rien de constructif."

En effet, il n'avait fait qu'énoncer des banalités sans aucun intérêt jusque là.

"Et sachez que je n'ai pas d'ami. Personne ne souhaite passer du temps en ma compagnie et je n'ai besoin de la compagnie de personne."

Sur ce, le médecin recommença à manger sans plus prêter attention au scientifique en face de lui.

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Alors que Skylar ne pouvait s’arrêter de parler, le Docteur Hawkins le regardait tout en écoutant le flot de parole. Il semblait désarçonné et un peu perdu dans ce méli-mélo de pensée. Une fois le monologue du linguiste terminé, le neurologue prit finalement la parole pour l’assassiné sur place.

Hawkins reprocha Frost de ne dire que des banalités et finalement que son monologue n’est que du vent inutile. Le docteur lui révéla qu’il n’avait pas d’amis car personne n’aimait passer de temps avec lui. Il lui assura aussi qu’il n’avait aucun besoin d’amis et qu’il n’en avait pas envie.


* C’est ce qu’on verra * pensa Skylar en finissant sa salade.

Le docteur Hawkins retourna alors à son repas sans un autre regard à son interlocuteur. Un peu naïf et très persévérant, Skylar ré-enchérit.


« Il ne s’agit qu’un moyen d’essayer de vous connaître. Vous vous rendrez compte que je ne suis pas comme tout le monde et que j’aimerais vous connaître mieux et passer du moment en votre compagnie. »

Skylar fit une petite pause pour manger une bouchée de son plat de résistance.

« Il ne s’agit pas de besoin, mais d’envie. Il est parfois agréable d’avoir quelqu’un avec qui traîner… »

Frost prit une autre bouchée et finit sa bouche avant de continuer.

« Si vous voulez une discussion constructive je suis partant ?! Pourquoi ne commenceriez-vous pas sur un sujet qui vous intéresse ? »

Le linguiste insistait, sans savoir si sa technique fonctionnera ou s’il resterait dans la même impasse que sa tentative précédente.

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Frost ne semblait pas prêt à renoncer et affirma vouloir connaître Charlie. Celui-ci leva alors la tête de son plateau repas et et lui répondit.

"Je suis Richard Hawkins, mais les personnes s'adressent le plus souvent à moi en utilisant mon nom de famille ou en modifiant mon prénom en "Charlie". Je suis un américain, de sexe masculin, né le 17 mai 1987 à 13h53. C'était un dimanche. J'avais deux ans et demi lorsque l'on m'a diagnostiqué autiste asperger. Le 12 juin 1992, mon père est parti. Il s'appelait Luke. Ma mère, Sarah, m'a élevé toute seule. Elle est morte le 23 février 2006. Je me suis inscrit à l'université de médecine et j'ai obtenu mon doctorat à l'âge de 22 ans. A 25 ans, je terminais ma spécialisation en neurologie, major de ma promotion. Les individus socialement adaptés et à l'intelligence moyenne se moquent de moi, me fuient ou m'agressent. Les gens ne m'apprécient pas parce qu'ils n'aiment pas entendre la vérité et pensent que c'est moi qui font d'eux des incompétents alors que je ne fais qu'énoncer des faits objectifs. Vous dîtes que vous n'êtes pas comme tout le monde mais c'est faux. Vous êtes constitué des mêmes molécules que les autres êtres humains, vous avez un cerveau similaire aux autres êtres humains, vous parlez comme eux, mangez comme eux et vous les comprenez, vous échangez avec eux en vous faisant comprendre. Vous êtes comme eux, monsieur Frost. Contrairement à moi. Quant à votre désir de passer du temps en ma compagnie, vous changerez très vite d'avis sur la question. Cela prend en moyenne huit minutes et quinze seconde. Et, si cela n'est pas le cas, sachez que je ne ne suis pas homosexuel et que j'ai l'habitude de n'avoir pour compagnie que moi-même. Je suis parfaitement capable de vivre de façon indépendante et je ne souhaite être un poids pour personne."

Charlie s'étonna lui-même d'avoir parlé autant. Cela ne lui arrivait que très peu, et toujours lors de conférences qu'il animait.

"Voulez-vous toujours que nous discutions de façon constructives ? Je doute que cela soit le cas, mais, si vous y tenez, peut-être pourrions-nous échanger nos opinions sur la théorie des astrocytes jouant un rôle sur le processus cognitif de la mémoire."

Le médecin porta son regard, toujours neutre, sur le linguiste, attendant une réponse quelconque de sa part.

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Le Docteur Hawkins continuait de manger alors que Skylar faisait son petit speech pour encourager le neurologue à lui parler. Il n’avait d’ailleurs pas l’air très convaincu. Il leva alors la tête et raconta sa vie dans les moindre détails.

Étonnamment, Skylar était surpris de voir qu’Hawkins pouvait s’exprimer avec plus de deux phrases courtes. Agréablement surpris que le médecin partage son histoire avec lui, Frost oubliait presque de manger.


* Et après c’est moi la pipelette ? * pensa le linguiste avec un sourire, tout en écoutant son interlocuteur.

Charlie raconta son enfance torturée et compliquée. En plus d’être un enfant particulier, sa situation familiale n’avait aidé en rien à son développement social. Le médecin s’était donc réfugié dans les études et, par son génie, décrocha son doctorat à seulement 22 ans et sa spécialisation en 3 ans. C’était un parcours tout à fait impression, pas étonnant donc qu’il ait sa place à bord.

Il remarqua ensuite que Skylar était bel et bien comme tout le monde sur un point de vue physiologique, mais également par sa capacité à se sociabiliser et être en contact avec ses comparses. En effet, le linguiste était même avenant et parfois même extra-sociable. Il aimait être seul, mais ne rechignait pas lorsqu’il avait de la visite, et était le premier à aller à la rencontre d’autrui. Il aimait discuter.

Hawkins lui assura que son envie d’être en sa compagnie changerait rapidement, mais il ne connaissait pas Frost et son esprit persévérant dans l’optique d’être ami avec tout le monde.

Le médecin fit une brève pause avant de reprendre et de proposer une conversation sur la "théorie des astrocytes jouant un rôle sur le processus cognitif de la mémoire". Hawkins porta son regard sur Skylar qui s’arrêta de manger en réfléchissant ce que cela voulait dire, essayant de se rappeler de ses cours de lycée, sans pour autant se rappelé d’avoir vu le mot astrocyte sur aucun livre d’école… il se rappelait pourtant de tous les mots de ses livres d’écoles… Il se rappelait avoir lu quelque chose dans les articles du médecin Hawkins, mais n’avait pas compris son étude à ce sujet.

Skylar reprit alors la parole, essayant de cacher son désarroi.


« Tout d’abord j’aimerais vous remercié d’avoir partager votre histoire avec moi. »

Frost aurait voulu s’excuser d’apprendre qu’il n’avait pas eu une enfance facile, mais il se dit que l’esprit pragmatique du médecin ne comprendrait sûrement pas pourquoi il devrait s’excuser… Skylar rebondit alors sur le fait que le médecin était bien tout seul.

« Je ne suis pas homosexuel non plus… Je ne cherche ni à vous sortir de votre zone de confort, ni à vous imposer ma présence. Je pensais que savoir qu’il y avait quelqu’un qui pourrait peut être vous comprendre et peut être vous aider à vous faire comprendre parmis les autres pourrait rendre votre travail plus efficace. Et même si vous n’en voyez pas l’utilité de suite, peut être qu’un ami pourrait vous être utile également… »

Le linguiste avait beau se creuser les méninges… il ne savait pas quoi dire sur les astrocytes du neurologue. Mais comme il ne voulait pas perdre l’attention du médecin, Skylar ré-enchérit un peu maladroitement.

« Quand à vos amis les astrocytes… je dirais que je suis d’accord avec cette théorie ? Et vous ? Qu’en pensez-vous ? »

* Pitié qu’il ne me demande pas pourquoi… *
espéra Frost en priant un Dieu en qui il ne croyait même pas.

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Skylar commença par remercier Charlie de lui avoir raconter son histoire. Le médecin fixa sur lui un regard neutre.

"Il vous aurez suffi de lire mon dossier. Mais je vous en prie."

Tout cela n'avait aucun sens pour le médecin et il était totalement perdu, s'efforçant de faire bonne figure en appliquant les règles de courtoisie qu'on lui avait enseigné depuis son plus jeune âge. Ensuite, Frost l'informa qu'il n'était pas homosexuel non plus. Charlie nota l'information au même titre que la couleur de ses cheveux ou son choix de vêtements.

La suite du discours du scientifique ne fit qu'accroître ce sentiment de perplexité que Charlie ne connaissait que trop bien.

"Je sais parfaitement me faire comprendre, Monsieur Frost. Sachez que je suis toujours extrêmement précis dans mes paroles et je n'ai nul besoin d'assistance à ce sujet."

Ce qu'il dit au sujet des amis l'intrigua davantage.

"Pouvez vous me définir les utilités d'un ami, je vous prie ?"

Sa question était totalement sincère. Le médecin ne comprenait pas l'utilité d'un tel concept. C'est alors que le jeune linguiste perdit toute crédibilité vis à vis de Hawkins. Il tenta de faire croire qu'il savait de quoi il s'agissait et lui retourna la question.

"Ce ne sont pas mes amis, mais des cellules. Je vous ai pourtant dit que je n'avais aucun ami. Et les cellules ne sont les amies de personnes, elle n'ont pas de conscience."

Charlie fini son repas en silence.

"Et vous ne savez pas de quoi il s'agit, alors n'essayer pas de faire croire le contraire."

Le médecin se leva et s'apprêta à ramener son plateau avant de partir.

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Alors que Skylar se réjouissait d’avoir obtenu un petit monologue du neurologue, celui-ci l’acheva avec l’évidence même qu’il aurait pu lire son dossier.

Le Docteur Hawkins assurait qu’il arrivait à se faire comprendre par ses collègues, qu’il arrivait à s’exprimer avec une certaine précision. Il n’avait donc pas besoin de médiateur.

Skylar eut un rictus imperceptible. Il avait en effet lu le dossier sur le Docteur Hawkins et, après des discussions avec d’autres membres du vaisseau, le linguiste avait eu vent de certaines tensions entre le neurologue et les infirmières. Et même avec certains patients. Il était un très bon médecin mais son manque de sociabilité gênait certaines personne.

La curiosité piqué, Hawkins demanda les avantages à avoir des amis plutôt que de n’en avoir aucun. Skylar rigola, un peu prit au dépourvu, il répondit maladroitement après avoir fini sa bouche.


« Et bien tout d’abord… les amis se soutiennent mutuellement face à des situations, des prises de parties… Ils s’entraident et se conseillent… Ils se serrent les coudes quoi ?! C’est toujours sympa de savoir qu’on peut compter sur quelqu’un pour pouvoir discuter de tout et n’importe quoi, de nos tourments et nos problèmes… Si vous acceptez d’être mon ami, vous pourrez me dire ce que vous voudrez… Et puis qui sait ? Peut être qu'un décodeur de sentiments pourrait fout faire gagner en efficacité avec vos patients ? Ou même dans la sphère privé... »

Comme prévu, la réplique sur les cellules et l’expression de Skylar rendit le médecin dubitatif et son côté pragmatique ne le laissa pas le temps d’analyser la phrase pour voir s’il n’y avait pas un second sens à celle-ci.

Frost rigola gentiment et poliment et reprit la parole alors que le médecin finissait son repas et commençait à se lever.


« Je sais bien que les astrocytes sont des cellules, Docteur. Il ne s’agissait que d’une expression, j’aurais dû prévoir que ça ne vous aurait pas fait rire… Désolé. Et vous avez raison, je ne m’y connais pas vraiment en astrocytes, ou de leur importance dans le processus cognitif de la mémoire. »

Skylar, voyant le médecin quitter la table, prit dans ses poches un pommes, deux barres chocolatées et une bouteille d’eau, et se leva à son tour.

« Mais si ça ne vous dérange pas, j’aimerais vous suivre pour continuer à converser un peu… vous pourriez m’initier aux astrocytes, ou bien me parler un peu de votre arrivée et vie sur le vaisseau… peut être avez-vous des conseils à partager pour ne pas de venir fou entre ces quatre murs ? »

Frost commença alors à suivre Hawkins, sortant du mess, prêt à le laisser tranquille s’il ne voulait pas continuer à parler… Après tout, il ne voulait pas non plus le harceler. Et il ne pouvait pas non plus le forcer malgré tout à l’apprécier.

* Advienne que pourra * pensa Frost avec un espoir naïf.

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Charlie se demanda pourquoi Skylar s'était mis à rire. Sa question n'avait rien de drôle. Se moquait-il de lui ? Cependant, le scientifique répondit sérieusement, bien que Hawkins ne comprit pas tout. Se serrer les coudes ? Et pourquoi deux individus saints d'esprit feraient une chose pareille ? Le médecin s'intéressa sincèrement au discours de Frost mais ne voyait toujours pas l'intérêt d'avoir un ami. Discuter n'était pas son point fort. La plupart des gens s'énervaient en discutant avec lui et, lorsque ce n'était pas le cas, c'était Charlie qui perdait patience face à l'idiotie manifeste de son interlocuteur. L'entraide et les conseils non plus n'étaient pas utile. Devant une situation, Hawkins choisissait toujours la solution la plus efficace et la plus logique.

Il devait bien avouer qu'un médiateur ne serait sans doute pas inutile mais Charlie doutait pouvoir compter sur Skylar en permanence.

Lorsque le sujet dériva sur les cellules et que Hawkins rétablit la vérité quant à leur nature, Frost se mit de nouveau à rire. Charlie quitta alors la table et se dirigea vers la sortie. C'était sans compter la ténacité du scientifique qui le suivit en continuant à parler.

"Je doute que vous puissiez comprendre la complexité de telles cellules. Vous êtes linguiste, pas médecin, ni biologiste. Je suis arrivée sur le JPS et j'ai été blessé durant ma première mission. Un virus influant sur le comportement des individus se répandit dans notre groupe. La station a été détruite et j'ai été muté sur l'Achilles."

Le jeune linguiste demanda des conseils pour ne pas devenir fou. Charlie stoppa sa marche et fixa Frost.

"Ne ratez pas vos visites médicales."

Puis, il reprit son chemin, comme si de rien n'était.

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