SGZ est un forum RPG, c'est-à-dire que vous incarnez un personnage avec une vie, un passé, des émotions, des envies, des manies, etc ...
Vous le faites vivre, parler et tout ça par écrit.
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Alors que les vaisseaux ennemis furent détruits, une forte impulsion frappa les boucliers et plusieurs systèmes furent en surcharge, des éclairs puissants traversaient la salle et Max les évita de justesse. Puis tout à coup plus rien, le silence. La bataille était gagnée.
Elle le savait bien, les systèmes étaient trop amochés et bien trop sollicités depuis tout à l'heure. Elle passa une main rageuse dans ses cheveux, glissant ses doigts fins dans ses mèches courtes et rebelles en les ébouriffant un peu en arrière puis laissa glisser sa main sur son visage fatigué. Elle entendit le speech de Goncalves. Une seconde Classe aussi. Okay... Ce serait Goncalves. Quand au Jessica, au Jess ou au tutoiement... Non. Et encore Max ne lui avait même pas dévoilé son prénom si elle ne se trompait pas? Elle remit la conversation en sens inverse dans sa tête. Non. Mais bon, les gens semblaient s'inspirer de la philosophie hippie ici...
*Il faut que tu te calme Max... tu deviens violente et irascible !* Se fustigea t'elle avant de se retourner vers Goncalves sans pour autant masquer la fatigue apparente sur son visage. Elle aurait voulu pouvoir émettre un sourire social mais même là ses forces n'étaient pas vraiment suffisantes.
"Je suis désolée. Je ne suis pas vraiment..."
*Copine.*
"Tutoiement."
Elle fit une petite pause et réussit enfin à faire un bref sourire assortit d'une petite grimace un peu complice. Il ne fallait pas pousser, elle n'avait rien contre cette fille et peut être même plus tard.... -enfin non... dans d'autres circonstances- auraient-elles pu devenir amies.
"J'ai reçu une éducation militaire très stricte et j'ai du mal à m'en défaire. Je suis un peu perdue ici."
Se contenta t'elle de lui dire, espérant tout de même que la rouquine ne le prendrait pas mal et surtout n'insisterait pas davantage. L'opportunité ne devrait pas se faire. Alors que Max retentait de lancer une série de lignes de codes pour remettre d'aplomb la téléportation sans faire prendre de risque de perte d'énergie aux systèmes les plus vitaux de la station, une forte impulsion sembla frapper de plein fouet la station spatiale. Max eut le temps de sauter en arrière alors que les appareils subissaient une puissante surcharge et s'en sortit avec de petites décharges dans les mains alors que des arcs électriques avaient carrément traversés la salle. "Rien de cassé ?"
Hurla t'elle, brisant le silence qui avait suivit la tempête en se tournant vers Jessica, les yeux écarquillés. Elle fit un peu le point, envisagea les possibilités dans cet endroit réduit et sans fenêtre sur l’extérieur et sans communication sur l'événement.
"Je pense qu'on les as eus..."
Lâcha t'elle simplement dans un souffle, sentant la tension accumulée battre dans tout son système nerveux prêt à craquer.
Jessica se fit violemment projeter en arrière à cause de l'onde de choc. Elle se raccrocha in extremis à une vanne qui dépassait d'un des tuyaux. Jessica crut sur le coup qu'ils étaient à nouveau attaqué. Elle sortit son Beretta et regarde Max:
"Ca va et vous ?"
Puisque de toute manière "elle n'était pas très tutoiement". Jessica comprenait qu'elle voulait garder un certain professionnalisme. Mais on se faisait vite à l'ambiance d'ici. Tout le monde semblait s'entendre avec presque tout le monde. Pas étonnant qu'elle soit perdue. Elle lui sourit et lui dit:
"Vous devez nous prendre pour des....pacifistes... mais malgré que tout le monde se tutoie a peu près on garde une hiérarchie militaire très stricte. On a failli mourir déja deux trois fois depuis que je suis arrivé. Et encore je suis une recrue récente. Donc c'est vrai que parfois on passe au dessus des barrière hiérarchiques. Mais je vous assure qu'en mission....normalement on est très professionnels. Si vous avez été choisie c'est que vous êtes parmi les meilleurs dans votre catégorie et ceci tout pays confondus."
Jessica lui sourit et écouta le silence assourdissant:
"En effet je pense qu'on les a eu"
Elle alluma sa radio:
"Ici Seconde Classe Goncalves, Salle des Machines, pont 5, demandons un rapport sur la situation."
Max hocha la tête à la demande de Jessica sur son état de santé.
"Oui ça va... juste quelques châtaignes dans les doigts, rien de méchant."
Dit-elle sans entrain, remuant un peu ses phalanges en l'air devant ses yeux. Elle avait juste ressentit quelques picotements mais ça allait. Elle resta assise par terre, ne cherchant pas à se relever, beaucoup top fatiguée pour même envisager une telle manœuvre. La tension s'échappait lentement de tous ses membres comme la marée reflue, emportant avec elle les forces que lui avait conféré cet état de stress persistant. Elle avisa une console à côté d'elle et, jugeant que ça ferrait l'affaire, appuya sa tête dessus tandis qu'elle allongeait ses jambes devant elle, ses bras retombant mollement le long de son corps. Le Seconde Class Goncalves lui fit un petit discours sur la façon dont les gens se comportaient ici et Max émit un faible sourire.
"Je suis désolée d'être si... rigide."
Commença t'elle à s'expliquer. Non qu'elle pensait le devoir car après tout cette femme n'aurait finalement pas le loisir de la connaître vu que la française avait pris sa décision de ne pas poursuivre l'aventure malgré les jolis compliments de la rouquine mais elle s'en sentait néanmoins obligée... ou du moins en ressentait-elle l'envie. Elle se garda cependant d'évoquer ce point particulier. Pas envie de s'étendre sur sa "non envie" de s'engager dans cette folie.
"Vraiment désolée. Disons que c'est un mécanisme de défense en temps de crise. On m'a formé comme ça, cette attitude est devenue un automatisme dès que je suis en état de stress. J'aime que tout soit carré dans ce genre de circonstance car ça évite tout débordement inutile. Mais je vous assure que je suis bien moins guindée que ça quand je suis plus détendue... et que la station spatiale sur laquelle se trouvent mes fesses n'est pas entrain de menacer d'exploser !"
Dit t'elle, son attitude contrastant en effet beaucoup de celle qu'elle avait eu jusque là. Son estomac grogna. Elle laissa échapper un long soupir en rejetant sa tête en arrière.
"Je crève d'envie d'une bière bien fraîche... et d'un bon gros kebab !"
Ajouta t'elle avec un sourire d'envie coupable, le nez légèrement retroussé lui conférant une expression mutine. Goncalves demanda alors un rapport sur la situation par communication radio et Max ne put qu'acquiescer à cette demande.
"Je crains qu'ils n'aient barbotés un E2PZ en partant. Pour le moment les systèmes ont étés beaucoup trop sollicités et on ne peux pas faire grand chose à part laisser les choses en l'état. Il n'y a de puissance que pour les systèmes les plus vitaux mais il va falloir se procurer rapidement une source d'énergie viable avant de pouvoir relancer quoi que ce soit... Ils trouveront bien un employé plus qualifié que moi pour s'occuper de ça! Notre présence n'est plus vraiment utile. J'ai vraiment la flemme de bouger mais il va peut être falloir s'y mettre."
