Archibald voyait le militaire s'excuser lui annonçant croire qu'il était infecté.
"Et vous aviez raison je suis infecté, comme vous, comme nous tous, mais à des stades différents, si je perd la tête vous aurez le devoir de me stopper."
Archibald attrapa la main du militaire et se releva du mieux qu'il pouvait. Ses jambes étaient encore tremblantes, mais quelques pas plus tard il pouvait mieux évoluer. Il activa le sas d'accès et ils entrèrent dans le BC-305. Walter posa une question sur le pilotage.
"Comment ça piloter ? Pas besoin de le piloter."
Une fois les trois personnes passées, il referma hermétiquement le sas. Puis il montra le chemin aux travers des couloir de ce vaisseau flambant neuf.
"Bienvenue dans l'Achilles, premier vaisseau de classe BC-305 tout juste terminé. Nous n'avons pas besoin de nous détacher de la station sauf en cas de force majeur."
Archibald avait une migraine qui s'intensifiait, la maladie s'installait.
"ça commence ... le plan ... oui ... vous ... l'infirmerie ... verrouillez-là et que personne ne sorte, je vais sur la passerelle prévenir le SDT et téléporter tout le monde dans l'espace ... heu ... dans l'infirmerie ... le ... quoi ?"
Archibald ne savait plus trop ce qu'il faisait. Son mal de tête l'embrouillait.
Après des explosions, des tirs de balles, une chute vertigineuse, d'autres explosions, voilà qu'un simple coup mit hors de nuire William. A quoi bon pouvait servir les balles quand un coup de crosse bien placé envoie un solide gaillard dans un monde merveilleux fait de rêves utopiques et d'éléphants roses... Sans savoir où donné de la tête, il s'imaginait entrain de s'enfuir tranquillement du JPS dans un chasseur au top, qui n'existe surement même pas. Cette douce folie lui semblait être parfaitement réelle jusqu'au moment où il loupa un tir alors qu'il visait une cible immobile et que le tir était assisté par de puissants ordinateurs... Quoique ces derniers étant mis au points par ces mêmes incompétents qui dirigeait le JPS, il comprit que le tir n'était en rien assisté. C'est donc que William avait raté son tir, mais tout ceci était impossible, il était un pilote expérimenté, mieux que ça c'était le meilleur ! Il comprit donc qu'il était entrain de rêver, tout ceci de manière la plus étrange qu'il soit... Car dans un rêve tout se passe pour le mieux, or la ce n'était pas le cas... Car ce tir loupé provoqua une série d'explosion, quoi encore des boums et des flammes ? Et oui William appréciait ça ! Bref ces explosions provoquèrent la destruction de la plateforme d'envol, laissant l'appareil entrain de flotter dans le vide intersidéral puis d'un coup plus rien, comme s'il avait été détruit... Trop réel, trop imparfait ce n'était définitivement pas un rêve, ce n'était pas un cauchemar non plus. William était peut-être entrain d'être drogué par les scientifiques, cette stratégie leur ressemblait. Droguer un prisonnier pour lui enlever sa lucidité et pourquoi pas lui soustraire des informations... Mais qu'est-ce que William pourrait bien leur apprendre : mis à part qu'il désire leur mort plus que tout au monde; en excluant sa vie bien sur !
C'est alors que le caporal écarquilla les yeux, comme un lendemain de cuite ou après un passage au bloc opératoire. Il était bien entrain d'halluciné tout ce qui c'était passé avant n'étant que le fruit de son esprit, alimenté ou non par une aide extérieur ! Cependant quelque chose clochait, il avait l'impression d'avoir courut un marathon mais n'avait pour autant pas bougé. Enfin c'est ce qu'il lui semblait. Car il avait bien bougé de quelques mètres mais sans avoir fournir le moindre effort ! Il tenta de se toucher le front pour voir s'il n'avait pas de la fièvre ou s'il sentait une piqure quelque part sur son corps, mais il ne put pas bouger le moins du monde. Dans une positions extrêmement inconfortable il avait été attaché dans la plus pure tradition du chasseur. Il était la comme le gibier qu'on ferrait cuire à la broche pour le banquet du village. Déjà qu'avoir les mains et pieds attachés n'était pas le délire du militaire, rajouté le fait que ces membres soit rattachés plus rien n'allait.
*Hey mais qui m'a fait ça, on est pas dans une production X ici !* En plus de la gêne occasionnée par la position il soufrait à son épaule, en étant recroquevillé, les muscles et ligaments touchés par la balle le brûlait ! Malgré la douleur il gesticula pour créer de l'espace entre ses membres et la corde mais rien n'y fit, le lien était drôlement bien fait, à croire qu'un marin s'était invité à bord. Après quelques instants il pensait que son essoufflement serait retombé, mais rien n'y faisait... Un léger vent caressait le visage du caporal-chef, il comprit alors qu'une partie de son rêve était devenu réel, le JPS était bel et bien entrain de se dépressuriser ! *Suis-je devenu devin ou quoi ?!*
Pas le temps de réfléchir que de nouveaux coups de feu se firent entendre non loin de là. Sans doute le militaire qui l'avait ligoter...
*Il faudra qu'il m'explique à quoi il joue celui-là ! On va tous mourir et il s'occupe encore à descendre des gens. Ce mec est vraiment louche, même moi j'aurais préféré sauvé ma peau à ce moment-là !* Le fou, c'est ainsi que William voyait le militaire, revint vers lui et là; à la surprise générale l'homme saisit William pour le trainer comme s'il voulait le sauver. Etait-il définitivement fou ou voulait-il se donner bonne conscience ? Ne comprenant aucunement sa stratégie, il décida de ne pas aider l'homme à le trainer. Après tout c'est lui qui l'avait attaché, c'est lui qui assumerait de porter ses 92 kilos sans y rajouter l'équipement. Une fois dans le sas, après un trajet cours mais au combien inconfortable, il reconnu Archibald, visiblement c'était lui la dernière victime en date. Encore une fois William fut stupéfait quant aux propos de l'autre militaire, ce dernier venait à nouveau de proposer son aide à une de ces cibles. Quelque chose ne devait vraiment pas tourner rond chez lui, soit on va au bout de ses actions, de ses convictions, soit on ne fait rien... Il se permit alors de lui faire une remarque :
" 'Scusez moi, mais vous serriez pas un peu débile des fois ? D'abord vous vouliez nous tuer et maintenant voilà que vous voulez qu'on vous aide ? Mais vous êtes un grand malade ! Soyez un homme et assumez un peu, à moins que vous n'ayez jamais tué quelqu'un dans votre carrière, ou avez vous peur d’entacher votre dossier ? ... Et puis même pourquoi vous êtes là, vous ne comprenez même pas ce qui se passe, vous ne savez même pas pour qui ou pour quoi vous agissez ! Libérez donc moi, je serrais beaucoup plus utile au plus grand nombre comme ça, aujourd'hui des gens doivent mourir, mais vous ne faites pas partit de la liste, inutile de vous y rajoutez !"
Ce n'était ni le lieu ni le moment pour un tel speech mais il ne savait pas si une autre occasion se représenterais. L'homme n'en avait que faire des paroles de William, celui-ci était trop occupé à réfléchir et à se questionner sur le BC-305.
*Enfin livré, si seulement il avait put arriver un peu avant...* Archi échangeait avec cette homme, avaient-ils conclut un accord pour éliminer William. Ce militaire se serrait-il mis au service du RESO ? Le RESO voulait-il s'emparer de l'Achille pendant cette période de trouble et en profiter pour détruire le JPS ?Trop de questions sans réponses, et un trop gros risque potentiel. Il fallait s'échapper et vite, trouver un autre plan pour survivre maintenant... Cependant sa liberté de mouvement était trop restreinte, alors il se contentait d'écouter les échanges de paroles entre les deux hommes. Pour Archi l'Achilles ne représentait qu'un plan de secours, William voyait la un vaisseau capable de faire basculer sa situation et celle des autres militaires du côté positif. Il proposa alors à Walter d'une voie douce et mielleuse : "Oublie ce que j'ai put dire, moi je pourrais le piloter ce vaisseau ! Crois-tu sincèrement que cette homme va téléporter les malades à l'infirmerie, il joue un double jeu, il veut les teleporter dans le vide, ainsi il stoppera tout risque de propagation. Que représentent si peu de vies par rapport à plus de 6 milliards de Terrien. Et tu fais partie du lot de gens qui vont mourir pour le plus grand bien. Mais moi je ne suis pas près à mourir comme ça, donc détache moi et reprenons le contrôle de la situation !" William jouait à un drôle de jeu, quelques minutes auparavant il engueulait l'homme, le menaçant, l'insultant presque et le voilà entrain de faire amis-amis ! Il expérimentait la une stratégie du double jeu, simplement pour sauver ses miches ! Éteindre la menace scientifique n'interviendrait que dans un second temps, lorsqu'il sera sur de pouvoir s'en sortir vivant. Mais pour le moment tout dépendait de la réaction du militaire dont-il ignorait toujours le nom. Il n'y avait plus que deux échappatoires soit il mordait à l'hameçon et une nouvelle stratégie sera mise en action soit William retournerait dans cette espèce de délire ou rêve....
Walter en passant le sas de sortie fut rassuré qu'il n'ait pas besoin que quelqu'un pilote pour gagner l'Achilles. Cette station était décidément pleine de surprise et ce qui s'annonçait comme étant leur radeau de sauvetage semblait gigantesque. Le sas passé, le vent de la dépressurisation se calma et c'est maintenant sur le pont de l'Achilles que marchait le seconde classe. Il lâcha sur le sol son captif, Walter durant son passé militaire avait déjà eu affaire à des captifs qui cherchaient à provoquer, il n'eut donc aucun mal à garder son sang froid et ne prêta aucune attention à ce qu'il pouvait dire.
*Un fou qui me traite de fou, voila qui doit faire de moi un homme sain...*
L'ancien Ranger eut envie d'esquisser un sourire à cette pensée, mais les propos d'Archibald lui coupèrent toute envie de ce genre. Le cœur de Walter se mit à battre rapidement, avait il fait le bon choix en faisant confiance à un homme infecté ? Et qui de plus tenaient des propos plus qu'étrange... Mais si il disait vrai, une maladie aussi contagieuse et si rapidement en plus était un vrai cheval de Troie. Laissant le SDT affaibli et faisant peser une lourde menace physique et biologique au dessus de la Terre et de ses habitants.
*Pourtant je ne me sens pas différent...*
Walter doutait d'être contaminé. Et plus il retournait la question dans se tête et plus il en doutait. Les dernières paroles du technicien en chef ne le laissèrent pas de marbre et c'est avec une certaine boule au ventre qu'il répondit.
" Concentrez vous ! "
Lui ordonna t'il, ils étaient peu à pouvoir inverser la tendance de ces dernières heures et faire confiance au technicien en Chef ne lui plaisait pas mais avait il réellement le choix ? Et c'est à ce moment que choisit son captif pour semer encore plus le doute dans l'esprit du seconde Classe Wallas. Walter prit une profonde inspiration, même si ses arguments étaient raisonné il savait qu'on essayait de le manipuler.
"On en serait pas là sans toi ! Alors la ferme..."
En disant ça Walter leva son fusil comme pour lui asséner un coup de crosse. Le seconde classe n'avait aucune idée qu'il s'adressait à un supérieur hiérarchique et tout cela aurait été bien plus compliqué pour lui autrement. Son attention revint vers Archibald, il devait pouvoir lui faire confiance, il le fallait !
"Vous devez y arriver ! on est seul ! Luttez contre cette maladie ! Je dois pouvoir vous faire confiance ! D'accord ?! Je vais à l'infirmerie ! Et vous au plus vite à la passerelle !"
En disant ça Walter se souvint de ce qu'il avait fait subir aux jambes du malheureux civils... Mais son ton était celui d'un homme sur de lui et il cherchait par tous les moyens à faire garder sa raison à Archibald ainsi qu'a le motiver. Ils n'avaient pas le droit d'échouer et Walter le savait.
"Je vais à l'infirmerie !"
Dit il avec fermeté en attrapant par le col son captif. Il ne connaissait pas bâtiment, mais en faisant quelques pas il remarqua que la signalisation était bien plus clair et présente que sur le JPS. Cela venait sans doute de sa taille plus modeste.