Aeryn soupira en éteignant et enlevant sa lampe frontale. Travailler dans ces conditions n'était clairement pas ce qu'elle préférait. Il fallait prendre mille et une précaution pour se rendre au hangar et utiliser les occulteurs volumineux bricolés avec les moyens du bord. Heureusement que les racuniens couvraient chacune de leurs entrées et sorties pour qu'il ne se fassent pas repérés. La plupart du temps, c'était très monotone. Seuls Archibald et Aeryn se rendaient sur place pour travailler sur la remise en fonction des chasseurs. Mais, de temps en temps, comme aujourd'hui, Aynira les accompagnaient.
"Est-ce qu'il reste du café ?"
A défaut de pouvoir brancher une cafetière ici, l'irlandaise ne manquait jamais d'apporter des thermos remplis de café chaud. Si elle devait travailler dans l'atmosphère lugubre du hangar souterrain en utilisant un minimum d'énergie pour limiter tout risque de découverte, elle comptait au moins avoir sa dose de caféine.
Après presque une heure de travail courbée en deux au dessus du cockpit de l'appareil en cours de réparation, Aeryn décida qu'il était temps de faire une pause. Elle se massa la nuque en redescendant au sol et s'étira les bras. De son côté, la narisienne testait les pièces détâchées pour trier les utilisables des bonnes à jeter.
"Alors ? Verdict docteur ? Combien sont récupérables ?"
Depuis quelques temps, les choses avaient enfin l'air de bouger du côté de la Résistance. De plus en plus d'opérations étaient organisées de part le monde visant à récupérer du matériels, des informations, faire quelques sabotages ça et là. Bref des bon vieux trucs de maquisard.
La plupart du temps, la Narisienne prenait part à l'une où l'autre de ces missions, souvent en tandem avec Plume, mais parfois, elle s'octroyait une "pause". Enfin façon de parler. Le plus souvent c'était aider Aeryn à remettre les vieux F-302 découvert un mois plus tôt en état. La relation entre les deux femmes ? Beaucoup mieux maintenant qu'elle savait que l'Aeryn face à elle était la vraie et la seconde dans la station une clone. Ryan, dans son nouveau corps, avait tout raconté. Les superhôtes, les transferts de conscience et d'autres infos.
Le hangar était au son des outils d'Aeryn s'affairant sur tel ou tel appareil et le son de sa voix se fit entendre, demandant s'il restait de la drogue, enfin du café. Aynira prit le thermos et le secoua un peu pour en estimer la contenance restante :
"Assez pour deux tasses je dirais !"
Pendant ce temps, elle était devant une table recouverte de pièces détachées diverses et devait les analyser pour déterminer lesquelles sont utilisables, lesquelles sont réparables et lesquelles sont bonnes à jeter. Elle n'était pas une experte, mais avec les plans des chasseurs dans son OmniTech et le scanner embarqué de ce dernier, même un enfant pourrait dire quelles pièces sont à garder ou non. D'ailleurs, l'Irlandaise s'approcha d'elle, demandant son verdict :
"Eh bien Docteur... L'ordinateur de vol a un processeur a changé, le compensateur inertiel est bon pour le service... Par contre le radar est mort. Paix à son âme."
Elle prit deux tasses et les remplit de café, vidant les dernières gouttes avant d'en donner une a Aeryn :
"Pas trop pliée en deux ? T'aurais du être contorsionniste dans une autre vie !"
Elle rigola avant de tendre une cuillère :
"Ca fait combien de chasseurs bon pour le service ?"
Aeryn saisit la tasse en remerciant la narisienne et s'assit au sol, le dos reposant contre une grosse caisse de matériel. Elle massa quelque peu son front qui devait arborer la marque de la lampe frontale. Elle réfléchit au diagnostique d'Aynira. Le processeur ne devrait pas poser de problème, Archibald en avait trouvé un stock parmi les pièces détachées. Le radar, par contre, il faudrait en trouver un fonctionnel sur un appareil irréparable. Cela prendrait plus de temps.
L'irlandaise avala une gorgée de café et soupira de contentement. Au moins, ils avaient pu se procurer du bon café pour remonter le moral des troupes. Ou juste du sien. La remarque de la narisienne l'amusa.
"C'est pas de se contorsionner le problème. C'est de rester longtemps dans une position peu naturelle."
Cela lui rappelait ses années d'enfance à courir avec ses frères dans la forêt irlandaise et à grimper aux arbres. Pour se faufiler entre les branches, il fallait un minimum de souplesse et elle en avait pris l'habitude mais cela faisait bien longtemps qu'Aeryn n'avait pas grimpé à un arbre. Et les années à diriger le JPS loin des laboratoires ne l'avaient pas aidée à garder l'habitude de se courber en deux sous un appareil ou à chercher le bon angle pour atteindre une pièce difficile d'accès. Mais, étrangement, cette partie-là lui manquait. Cela ne la gênait pas de travailler dans les cockpit étroit. Ce qui l'agaçait davantage était de devoir le faire dans ces conditions.
Aeryn saisit la cuillère et la fit tourner entre ses doigts.
"Un peu moins d'une vingtaine, je dirai, si Archi a fini avec le sien. Entre ceux en état et ceux qu'on a réussi à retaper. Mais il y a encore pas mal de travail !"
L'irlandaise savoura une deuxième gorgée de liquide sombre.
"Merci d'être venue. C'est sympa d'avoir de la compagnie. C'est assez compliqué de discuter avec Archi quand on travail à plusieurs dizaines de mètres l'un de l'autre."
Les cockpits étaient bien trop étroits pour deux personnes alors les scientifiques travaillaient chacun sur un appareil différent pour optimiser leur temps. Cela laissait peu de place à la conversation. La jeune femme posa sa tasse pour s'étirer de nouveau.
Les deux femmes burent leur dernière dose de café pendant que l'Irlandaise disait que la grosse difficulté du moment, c'était de rester pendant un bon moment dans des positions étranges. La discussion se poursuivit et apparemment, une vingtaine de chasseurs seraient apte au service :
"Tu crois que ça va être suffisant ? Je veux dire... Les forces d'occupation ont des centaines de chasseurs. Sans parler des centaines d'avions de chasse que les pays s'étant soumis peuvent mettre à disposition..."
Par exemple, les États-Unis avaient à eux seuls une flotte de presque 700 avions de combat. Certes ils étaient moins avancés que les F-302, mais ils avaient clairement le poids du nombre de leur côté. Ça pouvait être suffisant pour mener des raids éclairs sur des installations de l'occupant. Mais d'une part, les missiles et le carburant ne sont pas en quantité infini et leur seul base d'opération pour ces chasseurs... est juste à côté d'une base de Tonatiuh.
Mais au diable le pessimisme pour le moment. Même si elles étaient en train de remettre en état des armes de guerre, elles étaient aussi là entre amie. Et depuis que la Narisienne savait maintenant qui était la vraie Aeryn de son clone, leur relation avait presque retrouvée un semblant de normalité :
"Oui... En plus il doit pas parler beaucoup je parie... sans parler du fait qu'il doit changer ses plans une douzaine de fois par minutes"
Elle répondit sur le ton de la taquinerie, connaissant la tristement célèbre propension du Français à toujours modifier ses plans à la dernière minute. Preuve d'intelligence et de capacité d'observation, parfait dans un labo, mais source d'ennui dans des missions militaires où tout est judicieusement préparée en amont et où le moindre écart au plan établi est une question de vie ou de mort. D'ailleurs, en parlant de mission, Aeryn demanda comment se passer les sabotages :
"Oh c'est sympa ! On voyage, on voit du pays, on fait exploser des trucs. Tu devrais essayer, c'est plus divertissant qu'on le pense !"
Bon en fait, ce n'était pas marrant de devoir tuer des gens, ennemis ou pas et on ne faisait pas souvent exploser des trucs. Mais quand ça arrivait, c'était étrangement défoulant... Comme disait Robert Lee, le général en chef des forces sudistes durant la Guerre de Sécession Américaine : "C’est aussi bien que la guerre soit si terrible, car autrement on s’y attacherait trop." :
"La dernière nous a menée au Kenya. On devait "perturber les installations soutenant l'effort de guerre de Tonatiuh". En clair "faire un gros boom". Ils étaient en train de construire un nouveau chantier naval pour des al'kesh à deux pas du Kilimandjaro. On a été hébergée par des Maasaï, gentiment "convaincus" de quitter leur terres pour construire le complexe.
En simplifiant, on a attendues la nuit avec des résistant locaux en surveillant la zone, Plume a posée des explosifs dans une réserve de carburant malencontreusement bien placée pour tout faire sauter. Et Boom. Les dégâts ont été suffisant pour annuler la construction et les occupants sont partis ailleurs. Ça a été la fête chez les Maasaï !"
Elle sourit et termina sa tasse. Avant de reprendre :
"Et toi ? T'as réussi à recoller les morceaux avec ton frère ?"
Il faut dire que la situation devait être étrange avec Ryan. Bon déjà il y avait l'histoire du lavage de cerveau qui avait fait de lui un parfait chien de chasse pour Tonatiuh. Mais il y avait aussi l'histoire du transfert de corps à rajouter par dessus... Il faut croire que les S'Fallen ne faisaient rien comme tout le monde !
"Je ne sais pas si ce sera suffisant, mais c'est tout ce qu'on a alors, … il faudra bien !"
La perspective d'une défaite n'était même pas envisageable pour l'irlandaise. Ils n'avaient pas le choix, ils devaient vaincre. Sinon, c'en serait fini de la Terre et de ses habitants. Ils ne seraient plus qu'un peuple d'esclaves et il était hors de question que son fils vive comme ça.
"Qui sait ? Quand les combats commenceront, les dirigeants auront peut-être un peu de jugeote et choisiront bien leur camp. Ou il faudra espérer que les pilotes, au moins prennent les bonnes décisions, …"
Oui, elle n'avait pas encore perdu toute sa foi en l'être humain et son libre arbitre. C'était peut-être utopique, sans doute même, mais c'était tout ce qui lui restait.
Aeryn dévia la discussion sur Archibald qui travaillait à une dizaine de mètres d'elles et sourit.
"Archi est un excellent ingénieur. Il sait ce qu'il fait. Et c'est quelqu'un de bien !"
Il lui faisait parfois l'effet d'être un enfant dans un magasin de jouets mais c'était aussi ce qui faisait son charme, non ? A son tour, l'irlandaise questionna son amie sur ses activités extra-campement. Aynira semblait trouver ça agréable de sortir botter les arrières-trains colonialistes et Aeryn l'enviait.
"Je voudrais bien mais il semblerait que je sois plus utile en sous sol, …"
Sans parler du fait que sa tête était bien trop recherchée pour pouvoir participer à ce genre de mission où la discrétion était primordiale. Finalement, qu'elle soit à la tête du JPS ou membre de la Résistance, Aeryn se retrouvait toujours à jouer à domicile en attendant que les autres lui parle de leurs voyages. Ce constat soutira un nouveau soupire à l'irlandaise.
"Ryan ? On a pas mal discuté. Ce fait du bien de l'avoir ici, même si le voir comme ça est toujours très bizarre. C'est comme s'il était un parfait étranger, mais avec tous les souvenirs et les attitudes de mon frère. Mais il ne faut pas faire la difficile, pas vrai ? Et puis, il n'y a pas trop perdu au change, question physique. Il travaille encore sur sa coordination. Faut s'habituer à ce type de changement radical. J'espère qu'il va toujours autant assurer aux commandes d'un chasseur, …"
Aeryn avala sa dernière gorgée de café. Il était temps de s'y remettre. Elle se leva et replaça sa lampe frontale à sa place de prédilection.
"Je vais connecter ce compensateur inertiel tant que j'y vois encore à peu près clair."
Elle fit un clin d'oeil à la narisienne et attrapa la pièce avant de remonter jusqu'au cockpit. Il ne lui fallut qu'une seconde pour allumer de nouveau sa lampe et elle se mit au travail.
Les deux femmes discutèrent, Aeryn espérant que les dirigeants terriens ou leurs soldats aient assez de jugeote pour rejoindre la Résistance quand l'heure du "combat final" aura sonné :
"Oui, sauf si les gens estiment que Tona est effectivement mieux que la pléthore de dirigeants plus ou moins compétents que vous avez eu jusque là. On l'a constatée toutes les deux, en dehors du côté culte de la personnalité et mégalo, les maladies sont en recul, la pauvreté et la pollution aussi, la seule guerre qu'il reste sur Terre, c'est celle qu'on fait. Sans parler de tout le côté science fiction avec croisade interstellaire et tout le reste. Pour beaucoup de gens, ce petit vermisseau à fait mieux en 9 mois que tout les états de la Terre en au moins 300 ans. Sans parler du fait que pour beaucoup de monde, ce qui enrage Plume, il vaut mieux être soumis, mais vivant, que libre, mais mort. Ironique quand on sait que certains Terriens sont du genre à littéralement se faire exploser pour accéder à une meilleure version de l'au-delà que les autres."
La conversation dériva sur les "faits de guerre" de la Narisienne et sur les impressions d'Aeryn quant à son frère, qui était dans un nouveau corps et qui essayait de se faire à cette nouvelle vie. Apparemment, à part le côté rééducation, il avait l'air d'avoir gagné au change, même sur le plan physique :
"Fait attention, t'en en train de trouver ton frère beau gosse !"
Elle tira la langue avant que l'Irlandaise ne trouve un prétexte pour terminer son boulot sur le chasseur. La Narisienne n'avait plus rien à faire, alors elle l'a suivit, grimpant sur l'aile du F-302 et observant le cockpit :
"Il y a plus de boutons là dedans que sur un cuirassé !"
Elle aida l'Irlandaise comme elle pouvait avant de poser une autre question :
Aeryn posa son mug vide en souriant à la narisienne.
"Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais croire que t'es du côté de Tonatiuh, …"
Cela dit, elle devait admettre que la politique terrienne n'était pas la plus efficace qui soit. En grimpant sur le cockpit, elle détailla la condition de son frère et prit un air choqué à la remarque de son amie.
"Hey ! Tous mes frères sont des beaux gosses ! C'est de famille !"
Un sourire triomphant étira ses lèvres.
"Mais t'inquiète pas, aucun risque d'inceste. Pour moi, il sera toujours le gringalet à qui j'ai appris à faire ses lacets au lycée !"
L'irlandaise laissa échapper un rire avant de se remettre au travail. Elle ne fut pas surprise lorsqu'Aynira se hissa sur l'aile près d'elle et sourit à sa remarque.
"Faut bien justifier le salaire qu'on verse aux pilotes, non ?"
Elle-même aurait été incapable de piloter un engin comme celui-ci. Elle connaissait l'usage de chacun de ses boutons. Elle pouvait décrire, en détail, les composants qui se cachaient derrière, leur place et leur intrications les uns aux autres. En théorie, elle était capable de piloter. En pratique, elle n'avait ni l'expérience, ni les connaissances pour effectuer un décollage ou un atterrissage, sans parler des manoeuvres en vol nécessaire à ce genre de profession. Bien sûr, en cas d'extrême urgence, elle serait capable de maintenir l'appareil en vol et de contrôler une trajectoire, mais cela s'arrêtait là.
Aeryn finit de connecter le compensateur inertiel avant de sortir la tête du cockpit en levant un sourcil interrogateur du côté de la narisienne.
"Une virée ? Où ça ? Tu dis ça comme si on pouvait se balader où on voulait. Je suis personnellement confinée à un périmètre strict, je te rappelle, …"
L'idée en elle-même ne lui déplaisait pas, bien au contraire, mais elle savait que c'était impossible. Cela comportait trop de risques et les enjeux étaient bien trop importants.
"Bah on peut dire ce qu'on veux, il n'a pas tort sur toute la ligne... Bon ça va pas m'empêcher de lui atomiser l'arrière-train à coup de pied si je le croise."
C'était justement ce point qui rendait Tonatiuh si attrayant pour les Terriens. Il avait beau avoir envahit la Terre, il se posait en alternative aux gouvernements terriens avec des arguments de poids. Le pire c'est qu'il tenait parole... bon pour s'assurer le soutien des Terriens plus que par réel altruisme, mais pour beaucoup, c'était largement suffisant.
La conversation dériva ensuite sur Ryan et Aeryn taquina la Narisienne sur sa remarque, disant que non, elle n'avait pas des vues sur son frère, même si lui et tout ses frères étaient des "beaux gosses" :
"Directement la supposition d'inceste... et après on dit que c'est les Narisiens qui sont bizarres !"
Elle tira la langue avant de rigoler et de l'accompagner sur le chasseur pour lui tenir compagnie. Elle mentionna l'idée d'une virée, ce que l'Irlandaise voulait bien, mais les deux femmes ne pouvaient pas vraiment se balader là où elles voulaient :
"On a une super forêt juste au dessus de nos têtes ! En plus elle est du genre protectrice."
Aeryn aimait bien les balades dans les bois et avec la forêt racunienne juste au-dessus, c'était l'occasion idéale de se changer les idées et de souffler un peu.
Aeryn rit à la remarque d'Aynira sur les narisiens.
"C'est que je commence à te connaître ! Faut croire que t'as une mauvaise influence sur moi…"
Mais il fallait tout de même penser à faire le travail pour lequel elles étaient là. Aussi l'irlandaise s'évertua à finir les réparations sur le chasseur alors que la narisienne proposait de finir la journée par une balade en forêt. Cela lui rappelait son enfance en Irlande et ses après-midis passés à jouer avec ses frères dans la forêt près de chez elle. Il était vrai que c'était là un environnement qui lui plaisait énormément mais celle forêt-ci était loin d'être ordinaire.
"T'aurais pas l'impression d'être espionnée en permanence, toi ?"
La jeune femme grimaça en finissant ses branchements. Cela dit, les racuniens ne s'étaient jamais montrés agressifs envers les terriens et, ces derniers temps, ils étaient même des alliés de poids.
"Laisse-moi vérifier que tout ça fonctionne et je te suis."
Ce serait au moins une occasion de sortir autre que pour se rendre dans une base souterraine sombre et lugubre.
Aeryn se déplia en grimaçant et fit jouer ses articulations pour contrebalancer sa positions recourbée des dernières minutes puis se glissa correctement à l'intérieur du cockpit. Là, elle effectua les dernières vérifications, sans pour autant lancer le chasseur qu'elle ne savait de toute façon pas maîtriser. Elle s'assura que tous les voyants étaient corrects et qu'il n'y avait pas d'erreur ou de court-circuits problématiques.
"Ca a l'air bon."
Sur ce, l'irlandaise se hissa en dehors de la cabine étroite et sauta au sol.
"Un de plus !"
Son regard balaya le hangar. La plupart des avions étaient normalement en état de marche et boostés avec quelques mises à jour. Aeryn fit quelques pas en s'éloignant de l'appareil.
"Je vais où en est Archi et lui dire qu'on y va."
La jeune femme revint quelques instants plus tard, accompagné du scientifique français. Celui-ci avait terminé son travail également et s'apprêtait à regagner le campement. Les deux femmes prendraient sans doute un peu plus de temps pour rentrer, se baladant un peu avant que le soleil ne se couche.
"C'est quand tu veux !"
Aeryn rassembla son matériel dans un coin et déposa dans son sac à dos ce qu'elle devait rapporter avec elle.