Pause déjeuner

Jessie avait envoyé Zander leur chercher des repas d’un ton qui avait modérément plu à Nadja mais il en avait sans doute le droit. Mais elle devait bien admettre que son mari en avait bien besoin, surtout.

Une fois ses examen terminés et les médicament avalés, elle sortit et sourit en regardant le repas de rois qu’on leur avait concocté en cuisine.

« - Plutôt mon bureau si ça ne t’ennuie pas, je ne sais pas quelle catastrophe va encore nous tomber dessus. »

Elle faillit aller vers le bureau de la sécurité avant de se rappeler que ca n’était plus son rôle. Elle les guida donc vers le fond du couloir et le bureau du capitaine. A l’intérieur, tout était encore aux goût de Sarah ce qui lui fit mal au cœur. Son prédécesseur n’avait guère eu de chance. Il faudrait qu’elle voit avec Noa s’il voulait récupérer ses affaires.

S’il n’était pas trop occupé avec ce Ted.

Incapable de s’installer dans le fauteuil derrière le bureau, elle opta pour le canapé et s’y assis avec un soupir de soulagement.

« - Comme tu vois, il y a eu du changement… c’est officiel, c’est moi le responsable de ce chantier..  Bolger sera second. »

La saucisse purée l’attirait autant qu’un tête à tête avec un jaffa mais il fallait bien se nourrir. Et Zander avait raison, c’était toujours mieux que les rations Hebridiennes.

Son communicateur sonna et elle prit l’appel en soupirant. La mission Atlantis était bien arrivée mais demandait des renforts. Était-elle supposée les sortir de son chapeau ? Il ne restait que dix commandos valides sur l’Achille et quatre étaient partis avec eux… Si elle n’en gardait pas à bord, ils seraient une cible facile.

« - Bary, voyez avec le personnel de la CLSS. Nous les emmenons de toutes façon. Il y avait quelques militaires avec eux si j’ai bonne mémoire. Atlantis à besoin de renforts. »

Dernière édition par Nadja Cook le Ven 30 Aoû 2019 - 11:17, édité 1 fois

Zander suivit Nadja. Son bureau est une solution comme une autre et certainement plus pratique pour manger. Sauf qu'ils ne se rendirent pas dans celui de la sécurité, mais du commandant. Il s'arrêta un instant avant d'entrer, se demandant pourquoi ils venaient ici.

« Ton bureau ? Celui du commandant ? Sérieusement ? » dit-il une pointe d'incrédulité dans la voix en entrant avant de s'asseoir dans l'un des fauteuils. Quand et comment cela était-il arrivé ?

Il avait vu que l'ancienne titulaire du poste était dans le coma à l'infirmerie, mais de là à ce que Nadja hérite du poste… Elle n'était pas celle avec le plus d'expérience ou d'ancienneté en tant qu'officier pourtant.

« Oui, je vois ça. Je ne sais pas si je dois te féliciter au vu des circonstances... Comment tu prends ça ? Et est-ce que ça veut dire encore plus de règlements passionnants à apprendre ? »

Il savait qu'elle avait déjà eu du mal non seulement à se faire à son passage au grade d'officier au début de l'année, mais aussi à prendre des décisions conduisant à la mort de ceux sous ses ordres en plein combat. Cela lui semblait y avoir lieu il y a des lustres, mais en fait, pas tant que ça. Il se demandait comment elle allait réagir au fait d'être soudainement catapultée aux commandes du vaisseau aussi rapidement et brusquement. Ça n'allait certainement pas aider son stress.

« Tu as droit à des quartiers plus grands aussi ? Ce serait la classe… »

Il réalisa soudain que peut-être elle ne voudrait désormais plus retourner par Stella en raison de ses nouvelles fonctions, ce qui le désola un peu. Ou ce serait peut-être le contraire, car ce serait le seul endroit où elle pourrait réellement avoir la paix cinq minutes.

Il regarda ensuite son assiette qui ne l'inspirait pas plus que ça, mais il avait faim et devait bien manger. Il ne pouvait pas vraiment faire le difficile. Il pouvait toujours aller sur Stella et se faire à manger, mais il ne s'en sentait pas le courage.

Il l'écouta répondre et parler d'Atlantis. La Cité des Anciens était un sujet régulièrement évoqué par les membres du personnel et il avait eu la curiosité de se renseigner dessus lorsque Nadja y était partie en mission.

« Atlantis ? Qu'est-ce que la Cité vient faire là ? Désolé, mais je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe depuis qu'on est à bord. Mais ça explique pourquoi quelqu'un est venu me voir pour me demander si j'avais bien le gène et si je l'avais déjà utilisé. » fit-il pensif.

C'était le cas. Il avait eu l'occasion de voir son effet au cours de quelques missions où celui-ci lui avait permis d'activer des consoles.

« En tout cas, j'espère que j'aurais l'occasion de la visiter… »

Ce qui l'intéressait surtout, c'était que la Cité reposait normalement sur l'eau, alors s'il pouvait y descendre pour pouvoir se perdre dans la contemplation de l'eau pendant quelques heures, ce serait génial. Y dormir en écoutant le ressac serait encore mieux, mais il ne se faisait pas trop d'illusion.

« Sinon, c'est quoi la suite des réjouissances, commandant ? »

« - Sérieusement, oui, soupira-t-elle. Bolger ne veut pas du rôle et j’ai du le menacer pour qu’il accepte d’être autre chose que CAG. Et tu peux te dispenser des félicitations. Je me serai bien passé de cette blague, croit moi. »

Elle venait de perdre la majeure partie de ses commandos au combat et on lui refilait un équipage entier. La remise en selle était plus que brutale, même celons ses standards.
Elle leva les yeux à la mention des nouveaux règlements à apprendre. Avec un peu de chance, vu que la Terre et son administration tentaculaire était loin, elle pourrait s’éviter cet aspect du boulot. Quand Zander mentionna les quartiers de Sarah, elle haussa un sourcil surprit puis secoua la tête.

« - Pas de suite en tout cas. Je suis très bien où je suis et de toute façon, j’aime autant être sur Stella. Je verrais avec monsieur Pakeha ce qu’il veut garder. Ça n’a rien d’urgent.»

La discussion par communicateur terminée, il lui demanda quelques éclaircissements.

« - Tu as raison, il va falloir que je fasse une annonce. Nous réactivons Atlantis. Si cela fonctionne, elle sera le port d’attache de l’Achille. Les porteurs du gène vont nous être très utile je pense. J’aimerai y installer un maximum de civils et évacuer les blessés. Après… je ne sais pas trop. Il nous faudra des alliés, du matériel des hommes. De quoi mener une reconquête. »

Si c’était possible bien sûr. A son époque ça n’était jamais arrivé. Mais elle avait d’autres exemples à sa disposition et elle sourit de toutes ses dents quand il lui demanda ce qu’elle prévoyait ensuite.

« - Dans les jours qui viennent, je vais avoir besoin de toi. Hebrida pourrait nous aider et tu es le mieux placé pour ouvrir des négociations, Monsieur le Président. »

La réponse de Nadja quant à sa nomination ne surprit pas Zander le moins du monde.

« Je m'en doute. Tu préférerais redevenir le sergent que tu étais en arrivant avec le poste de chef de la sécurité. Les choses étaient beaucoup plus simple comme ça, pas vrai ? »

Elle n'avait alors pas la responsabilité de l'équipage entier sur ses épaules, ni une guerre à mener. Enfin, pas de la même manière en tout cas.

Il ne put s'empêcher de sourire quand elle dit qu'elle préférait être sur Stella plutôt qu'à bord. C'était au moins une bonne nouvelle.

« C'est une bonne idée pour Atlantis. Ça fait une sacrée base qui peut accueillir tout le monde. J'espère que j'aurais l'occasion de piloter un de leurs petits vaisseaux. Mais vu que j'ai le gène, je crois que je n'y couperai pas, de toute façon. Tu penses qu'ils vont vouloir que j'aille les aider ? »

Il se crispa en entendant la suite. Il n'avait jamais fait grand-cas de ce qu'elle lui avait révélé sur son avenir dans le futur duquel elle venait. Si cela devait arriver, eh bien, ça arriverait. Mais maintenant, tout avait changé.

« Je ne suis pas président et je ne le deviendrai jamais avec ce qu'il s'est passé et ce que j'ai fait. » dit-il doucement, repoussant très loin les souvenirs de ses actes auxquels il avait évité de penser pendant qu'il soignait les blessés alors que ceux-ci étaient le résultat direct de ce qu'il avait fait.

Le fait qu'elle attende de lui qu'il contacte sa planète natale n'avait rien de surprenant. Il y avait déjà pensé lui-mêmes. Cependant, il faudrait les convaincre. Il n'était pas sûr d'en être capable. Il aurait besoin de diplomates aguerris. Un gouvernement n'était pas un simple commerçant dans un trou perdu de la galaxie.

« Je contacterai Hébrida. Ils pourront certainement nous fournir de l'aide de première urgence. À nous les cubes protéinés lorsque nous serons à court de nourriture… Pour le reste, il faudra négocier. Mais ils n'offriront pas ouvertement leur soutien à la Terre. Il faudra que tu envoies de vrais négociateurs qui auront de quoi monnayer leur réclamation. Je ne parle pas forcément d'argent. La Terre a accès à la technologie des Anciens et à Atlantis. Crois-moi, c'est le genre de connaissances qui va les intéresser et qui peut être monnayée pour un soutien logistique et matériel. Et je ne parle pas de ton armure. »

Il leva la main pour l'interrompre, sachant ce qu'elle allait dire. Ils avaient déjà eu cette discussion un peu plus tôt.

« Il faut faire réparer les vaisseaux, car vous ne serez peut-être pas en mesure de tout faire vous-mêmes. Et tu vas avoir besoin de ces armures, pas vrai ? Ça nécessite des installations, des spécialistes et des ressources pour les fabriquer. Ce n'est pas quelque chose que tu vas pouvoir sortir de ta poche. La Terre n'est plus en mesure de le faire elle-même, il va donc falloir recourir à un tiers capable d'en produire beaucoup et rapidement, vu que tu ne peux pas attendre des années. Combien d'alliés la Terre possède-t-elle ? Combien parmi eux possèdent les capacités techniques et le degré d'avancement technologique suffisant pour exploiter les données que tu possèdes ? Et surtout, combien accepteront de le faire ? Tu préfères peut-être faire appel à la Tok'ra ? Ou à Nyx ? » demanda-t-il.

Nyx n'avait probablement pas les compétences techniques, mais il n'était surtout pas aussi fiable qu'Hebrida. Narisa pourrait peut-être leur venir en aide, mais encore fallait-il les contacter et ce n'était pas la porte à côté pour ce qu'il en savait. Et que demanderaient-ils en échange ? La réalité, c'est qu'elle allait devoir faire des compromis si elle voulait obtenir ce dont elle avait besoin pour mener une reconquête et que personne n'allait les aider gratuitement.

L’époque ou elle était gunnery sergeant était-elle vraiment meilleure ? Elle avait aussi des responsabilités et envoyait des hommes à la mort. Mais au moins pouvait-elle les accompagner les plupart du temps et partager les risques. Elle hocha donc la tete en soupirant puis haussa les épaules. Elle ferait son boulot, quoi qu’il arrive.

Le sujet Atlantis alluma une petite lumière dans les yeux de son mari, ce qui la fit pouffer. Ces pilotes, tous les mêmes des qu’ils pouvaient mettre la main sur un nouveau jouet.

« - Oh je pense que tu pourras. Vous n’entes pas si nombreux a pouvoir activer ces machines et encore moins pour les piloter. »

La suite le fit moins rire, comme elle s’y attendait mais elle avait un peu fait expires d’amener le sujet « président » sur le tapis

« - Peut être ne le seras tu jamais, en effet. Beaucoup de choses ont changées. Mais en fait, on s’en fou. L’important c’est d’avancer. Et tu es notre meilleur espoir d’aide, très franchement. C’est peut mon ressentiment personnel qui parle, mais je n’ai aucune confiance dans le fait que Xinan négocie avec les Tok’ra. Les narisiens ne viendront pas non plus… il ne reste plus grand monde… même si c’est pour des cube de protéinés. »

La suite ne lui plut pas vraiment mais il l’arrêta avant qu’elle ne réponde et elle écouta ses arguments en silence.

« - Je ne peux pas tout décider seule. Et tu sais bien que concernant l’armure, c’est encore plus compliqué. Cela dit, j’ai abordé le sujet avec monsieur Pakeha qui est d’accord pour débuter une production en masse. C’est un sacré pas en avant. »

Mais avant tout, c’était l’Achilles qui avait besoin de réparation. Ses mécanos étaient en train de vampiriser la CLSS pendant qu’ils parlaient mais tout ne pouvait pas être remis à neuf ainsi, elle el savait pertinemment.

« - Si nous débarquons avec l’Achilles dans le système d’Hebrida et qu’ils accepte de nous aider, nous leur collons une cible sur le visage. Et ca ne s’est pas très bien passé pour euxdans mon souvenir. »

Ce qui avait conduit a sa naissance à bord d’un vaisseau de réfugié.

Zander sourit quand elle confirma qu'il apprendrait à piloter les Jumpers de la Cité. Ils étaient effectivement peu nombreux à pouvoir le faire. Mais il n'était pas aussi enthousiaste qu'il aurait dû l'être face ;a ses perspective.

« Je sens que tu auras vite une rébellion sur les bras si tu nourris tout le monde uniquement avec des cubes protéinés… Il va probablement falloir les adapter un petit peu à la physiologie humaine pour s'assurer qu'ils apportent bien tout ce qu'il faut à tout le monde. Il faudra aussi en prévoir des plus riches pour les militaires. Je sens que ce sont les scientifiques qui vont être contents… »

Il secoua la tête. Il comprenait ses réticences et savait pourquoi, mais ils n'avaient pas vraiment d'autres alternatives.

« Oh merveilleux que Noa ait approuvé la production de masse… Mais je te repose la question. Comment comptez-vous vous y prendre concrètement sans que cela vous demande des années ? Tu ne peux pas compter uniquement sur les rescapés pour tout faire. Autre chose, est-ce que tes plans sont ceux de l'armure telle qu'elle existe dans le futur ? Ou a-t-elle été adaptée en fonction des technologies, des techniques et des matériaux disponibles à cette époque ? Ou va-t-il falloir les revoir pour les ajuster et tenir compte des contraintes actuelles ? Rien que l'IA embarquée et les armes sont un problème. Et ont-elles été prévues pour être portées par des Terriens normaux ? Et la production n'est qu'une étape là-dedans. Il ne faut pas oublier la formation des pilotes. Tout est à faire là aussi. Tu es l'unique utilisatrice existante. Il n'y a donc que toi qui puisses t'en charger, car tu es la seule avec l'expérience et les connaissances nécessaires. C'est toi qui vas devoir la mettre au point, sélectionner et former les soldats. Crois-tu que tu pourras à la fois commander et mener cette formation de front ? »

Il se rendit compte qu'il était un peu abrupt et s'arrêta. C'était injuste de l'accabler ainsi. Elle ne pouvait pas encore avoir mis au point tous les détails juste après quelques heures. Il se demandait tout de même si elle pensait à tout cela, mais il n'en était pas certain. Sa mission d'origine consistait à livrer les plans à leur époque et elle n'avait certainement pas prévu d'y survivre ou d'être celle qui devrait superviser la mise en oeuvre. Il n'était pas un expert non plus, mais il avait fréquenté des ingénieurs une grande partie de sa vie et assisté à la conception et fabrication de vaisseaux depuis qu'il était enfant.

« Mais les choses sont différentes de ton époque. Tu l'as toi-même admis. Peut-être que cela se passera aussi différemment. Si tu ne peux pas demander de l'aide à Hébrida pour la technologie, vers qui peux-tu te tourner ? À qui peux-tu faire confiance ? Et surtout, que vas-tu pouvoir leur offrir en échange ? »

Il repoussa son plateau qu'il n'avait pas terminé et s'affala dans le fauteuil. Maintenant qu'il n'était plus occupé, son esprit se remettait à vagabonder et à ruer dans les brancards. L'envie de fuir à toutes jambes pour aller se terrer dans un coin perdue de la galaxie le tenaillait à nouveau depuis quelques minutes. Il prit une inspiration lente pour reprendre le contrôle de ses pensées et les brider.

« J'imagine qu'on peut faire une croix sur notre mariage… » dit-il doucement, se demandant silencieusement où se trouvait Ethan. Il espérait que lui et sa famille allaient bien.

Même dit sur le ton de la plaisanterie, Zander n’avait pas tort. Les cubes de protéines permettraient de nourrir l’équipage mais pas d’améliorer son moral. »

La suite ne lui plut pas vraiment. Tous ses instincts se cabraient à l’idée de remettre son armure en des mains étrangères. Elle savait que son conditionnement y était pour beaucoup mais ça ne changeait rien à sa difficulté à échanger sur le sujet.

« - Arrêtes-ça ! Je sais pertinemment que ca ne sera pas facile ni que ça se fera dans un claquement de doigt. J’improvise des plans au fuir et à mesure de la journée en espérant qu’on sera encore en vie demain pour continuer à en tisser d’autres. Alors oui, Hebrida est le choix le plus évident. Mais avant de leur confier les plan de l’armure et commettre un crime qui chez moi sera passible du peloton d’exécution, je vais m’occuper de ce rafiot et de son équipage. Et je laisserait aux diplomates le soin de négocier le reste. »

il avait raison, les choses était différentes de son époque, mais à quel point ? L’invasion de la Terre était finalement arrivé, malgré tous ses efforts et ses avertissements. Pouvait elle condamner Hebrida ? Sa grand-mère qui n’était qu’une enfant ?

« - En échange ? Bonne question. Un accès à Atlantis comme tu disais tout à l’heure ? Il faudra que j’en parle au docteur Doyle. Si la reprise fonctionne évidement.»

Si, si, si… L’improvisation continuait et il était bien difficile d’échafauder le moindre plan à long terme.

Le sujet mariage lui envoya un coup de poing dans le ventre. Intellectuelle, elle savait déjà que ca n’arriverait plus mais se l’entendre dire était autre chose.

« - Non en effet… On pourrait le faire sur Hebrida, mais le but était aussi de le fêter avec nos amis... »

Incapable d’aller plus loin, elle se mordit la lèvre pour ne pas craquer. Ça n’était pas le moment. Elle ne pouvait plus se le permettre à présent.

Une chose à la fois, comme dirait l'autre… Zander baissa la tête et fixa le sol quelques secondes quand elle le rappela à l'ordre. Elle avait raison et il le savait pertinemment. Il avait poussé le bouchon trop loin. Ils étaient encore dans la gestion de crise et dans la prise de décision en urgence pour parer au plus pressé. Ils ne pourraient vraiment penser sur le long terme qu'une fois qu'ils seraient en sécurité, relative, quelque part. Il l'écouta, mais n'ayant rien à dire de plus sur le sujet et ne voulant pas en rajouter de toute façon, il se contenta de hocher la tête.

« Quand est-ce que tu veux que je parte pour Hebrida afin de demander une aide humanitaire ? Oh, et je contacterais aussi les Bergers, si tu le permets. Peut-être qu'ils pourront nous aider d'une manière ou d'une autre, tout comme Celestia. Je ne sais pas encore trop comment, il faut que je réfléchisse. »

Il se contenterait de demander uniquement ça à sa planète natale, vu que le reste semblait hors de question pour l'instant. Il en profiterait pour avertir sa mère et laisser un message à l'attention de Prius. Il savait que le monastère le plus proche ferait en sorte qu'il le reçoive dans les plus brefs délais. Il avait tout un tas de relations plus ou moins officielles qu'il pouvait faire intervenir. Mais le problème restait toujours le même, l'argent. Peut-être qu'il allait devoir mettre la main à la poche.

Se marier malgré tout ? Ça, il ne le pourrait pas. Il ne serait pas capable de prétendre que tout allait bien et de s'amuser. Et il n'en avait pas envie. Il n'avait pas du tout la tête à ça et il faudrait bien plus de quelques semaines pour se remettre des derniers événements. Elle non plus, visiblement.

« Non... Je ne pourrais pas l'apprécier à sa juste valeur, ni faire semblant que je suis en train de vivre le jour le plus heureux de ma vie. Pas avec les circonstances actuelles… »

Et surtout pas à cause de ce qui lui était arrivé. Il se leva et alla déposer un baiser sur son front.

« Je vais aller sur Stella pour essayer d'aller dormir un peu, fit-il sans grande conviction. À moins que tu aies besoin de moi ici pour autre chose ou que tu préfères que je reste à bord, au cas où. »

Il doutait d'être capable d'arriver à fermer l’œil et même s'il s'endormait, son sommeil serait vraisemblablement très agité. Peut-être qu'une tisane de son ami et un ou deux verres d'alcool lui permettraient de dormir en paix deux ou trois heures.

« Et quand tu repasseras sur Stella, il faudra qu'on vérifie si tout va bien avec le plâtre. »

Il profiterait de son passage sur Hebrida pour prendre l'avis d'un médecin et confirmer qu'il avait bien tout fait comme il fallait.

Quand voulait-elle qu’il parte ? Il en avait de bonnes lui.

« - Jamais si je m’écoutais… Mais bon on a besoin d’aide, rapidement. Attend cependant de savoir ou nous allons. Ça serait embêtant que tu ne puisse pas nous retrouver, pas vrai ? »

Sauf bien sur s’il utilisait cette opportunité pour s’enfuir. Elle n’y croyait pas une seconde mais elle avait reprocher a Noa son incapacité à être objectif quelques heures plus tôt. Était-elle meilleure ?

Elle n’avait par contre pas pensé aux berger, l’idée était excellente.

Elle hocha la tête quand il lui confirma ce qu’elle pensait pour leur mariage, même si ça lui fendait le cœur. Elle avait déjà connu un mariage à la va vite et ne recommencerais pour rien au monde

« - Capitaine, fit soudain la voix de Barry, monsieur Gouliakos insiste pour vous parler.
- Passez le moi ici, soupira-t-elle avec un regard d’excuse.
- Capitaine Cook, nous venons d’envoyer trois recrues vers la cité. Je suis navré de ne pas pouvoir faire mieux. Par contre, je comprend que vous ayez besoin de pièces pour réparer votre vaisseau mais des gens viennent d’arriver avec ce qui ressemble fortement a une ogive nucléaire, puis je vous demander…
- Je vais piéger votre station, Monsieur. Nous savons que les Goa’Uld viendront ici, je leur laisse un petit paquet cadeau. Nous téléporterons vos portes à bord en partant. A ce propos, êtes vous pret ? Je ne tiens pas à m’attarder ici trop longtemps.
- Je vais vous demander encore quelques heures pour…
- Je partirais avec ou sans vous à la première alerte, monsieur Gouliakos. Nous ne sommes pas en mesure de combattre. Je vous suggère donc d’être à bord à ce moment la. Cook terminé. »

Elle se réinstalla dans son fauteuil en essayant de paraître aussi sure d’elle que sa charge le demandait.

« - A chaque fois que quelqu’un prononce le mot capitaine, j’ai l’impression que Lawrence est derrière moi. »

Il lui confia son envie de retourner sur Stella et elle approuva.

« - Je vais essayer de te rejoindre rapidement. Enfin j’espère. Apparemment, tous le monde a oublié comment lacer ses chaussures sans moi. Oui OK, je sais, j’en fait trop... Il te reste des bières à bord ?»

Zander hocha la tête. Il ne pouvait pas partir sans savoir où il devait se rendre une fois sa mission terminée.

« Oui, il vaudrait mieux que je sache où vous retrouver. Donc j'imagine que je vais rester encore un peu. »

Il écouta l'échange entre un homme qu'il ne connaissait pas, mais qui devait être le responsable de la CLSS et Nadja. Elle n'y allait pas par quatre chemins, mais en même temps, elle n'avait pas le loisir de prendre des gants et d'essayer de convaincre de manière plus diplomatique son interlocuteur. Ils devaient faire vite.

« Je suis sûr que cette impression va passer. Il faut que tu t'habitues à ton nouveau poste, c'est tout. Et tu vas très bien t'en sortir. Et si jamais Sarah se réveille, tu lui rendras son fauteuil ? »

Il se doutait que sa réponse risquait d'être oui, vu l'amour que Nadja portait pour ce rôle. Il n'avait cependant aucun doute sur le fait qu'elle le remplirait à merveille.

« Oh oui, j'en ai. J'ai même plus fort. Et je m'assurerai de refaire le plein quand je serai sur Hebrida. Et c'est ton boulot d'en faire trop. Mais n'abuse pas, sinon il faudra que je vienne te chercher moi-même pour que tu ailles te reposer. »

Ou il pourrait demander à Stella de la rapatrier, mais quelque chose lui disait qu'elle n'apprécierait pas du tout cela. Jessie lui avait confié la tâche de garder un œil sur Nadja. Avec la disparition de Mei, le principal médecin s'occupant de son dossier n'était plus là pour s'assurer qu'elle n'en fasse pas trop. Et c'était donc à lui qu'incombait désormais ce rôle.