Hopital David Armstrong

"Elle perdra sa jambe."
Ces mots tournaient en boucle dans l'esprit de Plume, toujours tremblante et incapable de faire le moindre geste.
"Elle perdra sa jambe."
Une perspective catastrophique pour la jeune femme. Si elle perdait sa jambe, elle perdait toute possibilité d'autonomie et de défense. Elle ne pourrait plus se déplacer, encore moins seule et silencieusement. Elle ne pourrait plus se battre. Autant dire qu'elle serait finie. Enfermée dans un corps qu'elle ne pourrait contrôler à sa guise. Une fois de plus.

"Non !"

La jeune femme aurait aimé pouvoir dire plus. Elle aurait voulu pouvoir faire comprendre à la médecin que, si elle ne pouvait pas sauver sa jambe, elle préférait encore qu'on la laisse mourir. Ce serait une fin moins horrible. Plus rapide. Mais elle n'y parvint pas. Le froid la paralysait toujours autant que la douleur. Elle sentit à peine la piqûre que Kaylee lui administra. Pas plus qu'elle ne remarqua les nouveaux passagers du véhicule qui se remit en mouvement.

Alors qu'elle sentait de nouveau la proximité d'Aynira, le camion se remit en route et Plume tacha de concentrer son attention. Elle devait être capable de réagir. C'était difficile mais, petit à petit, les tremblement se calmèrent, sans disparaître tout à fait et le décor changea. Elle n'était plus dans le camion mais dans un bâtiment et on lui faisait traverser des couloirs. Est-ce que c'était l'hôpital ?

Dans un sursaut de conscience, Plume agrippa fermement la narisienne pour avoir son attention et parvint tant bien que mal à bredouiller entre ses tremblements.

"Ma jambe, … si, … ma jambe, …je, … je ne veux pas, … je ne veux pas me réveiller, … je ne peux pas, … pas sans, … sans ma jambe !"

Plume ne pouvait plus espérer qu'une seule chose. Qu'Aynira accepte sa décision et relaye son souhait aux médecins qui s'occuperaient d'elle. Elle seule pouvait comprendre à quel point c'était important et non pas un simple caprice qu'il fallait ignorer.

Infirmerie mon Infirmerie

Il reste un survivant qui leur tire des balles. Mortrimer trouve cela bizarre pour des extras terrestres. Il aurait pensé à des Ztruc à rayon Hyperbolique au Tungstène de Béryllium ! Ces balles ne semblent pas faire de blesser à l’arrière du camion. A la place du Sniper, il aurait tiré dans les pneus pour les immobiliser, amateur!
Le camion fonce en direction de l’Hôpital David Amstrong, en passant par Delta Dr, puis en obliquant vers le sud-est par Hancock Expy une route rapide sinueuse qui leur permet d’éviter des patrouilles ennemies, quoi qu' ils ont une chaude alerte, quand une patrouille ennemie apparaît. Mais le Civile coupe le moteur et le camion passe en roue libre lentement, pas trop loin d’un groupe armé, qui ne les remarques pas.

" - Bien jouer, charment vieux, garçon…. Aie "

L’infirmier lui a découvert son épaule, et là en la regardant, notre homme, voit du sang, bien rouge, du sang à lui, partout.  C’est à ce moment qu’à la vison de sa blessure, comme un tsunami la douleur arrive par vague successif.

L’Homme à la croix rouge lui pose un pansement compressif.

Le camion tourne en dérapage sur Braley Rd, et arrive très vite maintenant en vus de l’Hôpital, situé non loin d’une étendu d’eau, le Big Johnson Reservoir.

Le Camion s’arrête. Mortimer remercie le Civil.

" - Vous conduisez bien, par Jupiter. "

Sa blessure lui fait mal, mais on est en guerre ! Notre homme refuse de l’aide pour descendre du véhicule, et il se retrouve par terre, en final. Ces jambes ne le supportant plus !

On l’installe sur un brancard, et une infirmière au doux nom D’Angelica Chancez y Ramon, avec un décolleté à réveiller un mort, s’occupe de lui. C’est à ce moment que le Caporal Mortimer Dunaïm perd conscience…..*Angelica…. !*

Quand il se réveille, il se retrouve dans un lit. Pas loin de lui il y a le Docteur Delamare.

" -  Docteur, Vous avez une idée petite de la situation, et toute ces sortent de choses ? par Jupiter "

Personne ne répondit frontalement à la question de David, mais les échanges entre les occupants du camion laissaient entendre qu'ils se rendaient dans un hôpital. David s'en fichait de la destination, tant que c'était loin de toute cette merde. Il ramena ses genoux contre sa poitrine, les enroula de ses bras et enfoui sa tête à l'intérieur. Là, à l'abri des regards, il pu laisser échapper quelques larmes et un cri silencieux.
Ils arrivèrent à destination plus vite qu'il ne l'aurait cru. L'hôpital était désert, seule deux infirmières les accueillirent armé de ce qui ressemblait fortement à un pistolet laser. Les blessés furent prit en charge et la fille à la jambe pétée partie au bloc opératoire. La fille badass avec la mèche violette revînt dans la salle d'attente et se posa dans un coin. C'est alors qu'un espèce de voile orange passa devant elle, sous le regard éberlué de David.

Le gamin se rapprocha d'elle.
" Salut, moi c'est David. C'était quoi au juste ça ? " demanda t-il en faisant un mouvement rapide avec sa main devant son propre visage pour symboliser l'écran orange.
" Qu'est ce qu'il se passe là dehors au juste ? Tu fais partie de l'armée ? Y a un plan ? Vous cherchez des volontaires ? Moi je veux en être, hein !" lâcha t-il, emballé.

Kaylee se demanda par quel miracle ils réussirent à arriver jusqu'à l'hôpital sans se faire intercepter, mais ils y parvinrent. En revanche, les lieux étaient déserts, à part deux infirmiers qui les accueillirent armes poing et surpris.

« J'ai besoin du bloc immédiatement. Faites toutes les radios nécessaires de sa jambe et préparez-la. » leur dit-elle après les avoir salués et une fois leurs identités confirmées.

Elle regarda Aynira lorsque celle-ci exprima son mécontentement contre les actions insensées de Mortimer. Elle ne la comprenait que trop bien. Elle savait cependant que ce genre de discours était totalement futile. L'Écossais s'en fichait royalement et ne comprendrait de toute façon même pas que cela s'adressait à lui ou ce qu'on pouvait bien lui reprocher

« Cet homme est un danger public qui se contrefiche de tout et qui n'agit qu'en fonction de ce qui l'intéresse sans se soucier des conséquences et de qui ou quoi ce soit, et surtout pas de la sécurité des autres. Savez-vous qu'une fois, il a abandonné ceux qu'on lui avait donné l'ordre de protéger en plein territoire ennemi, parce qu'il avait décidé qu'il avait plus intéressant à faire ? Et malgré ça, il est toujours autorisé à servir, alors qu'il est une insulte et une honte envers l'uniforme... Un jour, il se fera tué et entraînera tous ceux qui auront le malheur d'être avec lui à ce moment-là. » fit-elle tout en marchant en aidant Archibald, autant à son intention qu'à celle d'Aynira.

Elle avait défendu et répéter cette position inlassablement et ardemment milité pendant des mois pour qu'il soit sévèrement sanctionné pour ses multiples manquements et renvoyé, mais sans effet. Il venait encore une fois de prouver qu'elle avait raison et que sa place n'était pas sur le terrain, ni ailleurs. Mais personne ne l'admettrait jusqu'au jour où son comportement suicidaire causerait une tragédie. Elle aida Archibald à s'installer sur l'un des lits.

« Repose-toi. Elle t'a peut-être soigné, mais tu restes faible et il va te falloir un peu de temps et de repos pour récupérer complètement toutes tes forces. Essaie de manger si tu peux. »

Elle se changea rapidement puis se mit au travail. Le matériel et les médicaments étaient limités, mais suffisants et elle avait deux personnes qualifiées pour l'assister. Toujours mieux que rien.

L'opération prit 5 heures. Les choses auraient été bien plus rapides avec une équipe et un bloc complets. Elle nettoya la blessure, remit l'os et tous les morceaux en place en fixant le tout avec des plaques et des vis avant de réparer les muscles et autres tendons. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y avait aucune signe de nécrose et que tous les tissus étaient encore sains.

« Nous poserons le plâtre dans quelques heures. Pour l'instant, on immobilise entièrement sa jambe jusqu'au dessus du genou avec attelle, bandes et compresses. Il faut que nous puissions surveiller facilement la blessure et s'assurer qu'aucune infection ne se déclare dans les heures à venir. » annonça-t-elle.

Elle prescrit également des antibiotiques et de quoi réduire l'inflammation et la fièvre avant de sortir du bloc.

Archibald sentait le camion qui ralentissait, visiblement ils étaient à l'hôpital Armstrong.
Kaylee aida le scientifique à descendre du camion puis à marcher.
Elle écouta les remarques maintes fois répétées.

"Je ne suis plus responsable de qui que ce soit et je crains que plus grand monde ne le soit encore aujourd'hui ..."

Il regarda le ciel avant d'entrer dans l'hôpital.
Ils furent guidés vers le bunker, visiblement l'hôpital avait été évacué, c'était logique.
Archibald se posa sur un lit pour reprendre des forces, il avala des gorgées d'eau et de la nourriture qu'on venait de lui apporter, principalement des barres énergétiques, il ne restait plus grand chose mais il s'en contenta et reprit ainsi des forces en regardant autour de lui les autres survivants.
Ils étaient au fond du trou, littéralement, leur ennemi avait gagné, il envahissait la planète et bien qu'il espérait que sur le JPS les combats continuaient, il n'y avait plus beaucoup de chance que ce soit le cas.
Mortimer lui posa une question, le scientifique termina de mâcher sa bouchée et répondit.

"La situation ? Je pense que l'ennemi a bombardé les zones 52 et 51. Peut-être même le camp d'entrainement, visiblement il a reprit Chateau Appartments, le SDT est tombé ... le protocole rouge-gorge est activé c'est à dire que nous devons tenter de joindre nos alliés, les F-302 au rebus nous permettrons peut-être de le faire. Il y a aussi le plan Râ. En cas d'invasion, le SDT doit disparaître des radars, ses membres se fondre dans la masse et recruter le maximum de résistants pour former une force silencieuse qui passera à l'attaque au moment opportun. Comme le soulèvement en ancienne Égypte contre Râ."

David se marra à l'évocation d'Avatar.
" Ahah, je croyais que les Na'vi étaient bleus schtroumpf" se moqua David, sans croire les premières paroles de Aynira.
Mais peu à peu son sourire s'étiola et à mesure des explications toujours plus précises d'Aynira, il devînt blanc comme un linge. Il fini par se laisser tomber sur une des chaises en plastiques de la salle d'attente. Il se sentait comme assommer par ces révélations. Sans un mot, et en écoutant les derniers avertissements de Aynira sur l'engagement dans cette guerre, il sortit un paquet de tabac, un sachet d'herbe et se mit à se rouler un joint. Le regard dans le vague, il l'alluma et prit une longue aspiration.

" Putain" lâcha-t-il, le regard toujours dans le vague. David tendit ses jambes devant lui et regarda le bout de ses chaussures.
" De toute façon, … de toute façon je sens que je vais crever si je retourne là dehors. Alors autant crever en étant utile. Ouais, ouais je veux être utile. " dit David sur un ton qui se voulait décidé pour essayer de cacher sa trouille. "Je... je sais réparer des trucs. Je m'en sors plutôt pas mal. J'ai construis ma moto tout seul avec des pièces détachés chopés à droite à gauche. Mais je sais pas tirer, … mais je peux apprendre !"
Le jeune homme releva la tête vers Aynira sur ce dernier mot.
" Ouais, ouais, je peux apprendre." dit-il avec un sourire en coin, caractéristique d'une blague en préparation. Puis il ajouta en murmurant " Surtout si j'ai ce beau gosse en instructeur, là j'apprendrai trrrrèèèèèss vite." dit-il avec un rapide mouvement de tête vers Grischa. Il fit un clin d'œil à Aynira en tirant sur son joint. Cacher sa peur et son malaise, avec de l'humour était typique du garçon. David tendit le joint à Aynira:
" T'en veux ?"

Il fallut longtemps à Hilda et Aeryn pour finalement s'approcher du bunker. Les multiples patrouilles aériennes ennemis ne leur facilitaient pas le passage. Il n'y avait malheureusement pas de terrain suffisamment grand pour poser le teltak proche de l'hôpital et, de toute façon, un terrain trop dégagé aurait été risqué. L'ennemi aurait pu vouloir y poser des vaisseaux aussi et découvrir le teltak. Elles choisirent donc un endroit un peu plus éloigné et ne présentant aucun intérêt potentiel pour poser le vaisseau. Il fallut ensuite s'assurer qu'il resterait occulté et tenter de le camoufler davantage.

Une fois cela fait, le plus dur persistait. Rejoindre l'hôpital et le bunker sans se faire repérer parce que, à deux, elle n'avait que très peu de chances face à un escadron de Tonatiuh. Après ce qui lui sembla durer des jours, l'irlandaise finit par franchir le seuil du bâtiment, Hilda sur les talons.

"C'est par là."

Elle ne se permettait pas de parler autrement qu'en chuchotant. Malheureusement, la jeune femme connaissait cette endroit comme sa poche. Elle y avait fait de fréquentes visites lors des nombreuses blessures de Thomas. Ces souvenirs n'étaient pas agréables et ravivèrent d'autant plus la peine qu'elle avait aujourd'hui à savoir sa famille si loin d'elle sans avoir aucune idée de leur sort ou de la date où elle pourrait les revoir.

EN secouant doucement la tête, Aeryn chassa ses pensées de son esprit. Elle devait les conduire à l'abri. Après un dédale de couloirs et des codes d'accès rentrés, la porte du bunker s'ouvrit enfin. L'irlandaise fit entrer la pilote et referma derrière elle, prenant soin de garder l'entrée camouflée. Là, elle se permit un soupir de soulagement. Le danger immédiat était écarté. Pour l'instant.

"Vous pouvez vous reposer, Sergent. Vous l'avez bien mérité !"

Les deux jeunes femmes remontèrent le couloir d'un pas bien plus lent. Aeryn sentit son énergie décliner sensiblement mais elle ne pouvait pas s'assoir là. Il lui fallait savoir combien de personnes avaient survécu et quels étaient leurs états. Elles ne tardèrent pas à arriver dans ce qui ressemblait à une salle d'attente. La scientifique identifia immédiatement Archibald, sur un lit en train de se reposer, visiblement, quelques visages qui lui étaient familiers, sans doute des membres d'Atlantis et d'autres qu'elle ne connaissait pas. Des civils réfugiés, la plupart totalement prostrés dans un coin. Puis, elle aperçut Aynira non loin qui discutait visiblement avec un jeune homme qui fumait elle ne savait quoi et cela lui importait peu.

Sans un mot, elle se dirigea vers la narisienne et ne put s'empêcher de la prendre dans ses bras.

"Est-ce que ça va ? Et Plume ?"

Aeryn avait d'abord été inquiète de ne pas remarquer la jeune alienne mais Aynira n'avait pas l'air si mal que ça, c'était donc qu'elle devait aller relativement bien. C'était un soulagement pour l'irlandaise. Elle avait passé les dernières heures à se demander si elle retrouverait des survivants et s'était beaucoup inquiété pour sa meilleure amie. Une fois rassurée, elle jeta un regard alentour et soupira avant de monter sur une chaise qu'elle tira dans un angle de la pièce. Forçant sa voix pour être entendue, la jeune femme fit un topo de la situation.

"Bonjour à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Aeryn Sincet. J'étais responsable de la station spatiale JPS qui protégeait la Terre depuis sept ans. Aujourd'hui, la station est tombée. Un groupe a été envoyé à la recherche d'alliés. Nous, il nous faut survivre en les attendant et j'ai bien l'intention de faire un maximum de dégâts au passage. Tonatiuh s'est installé sur le JPS et il y a des vaisseaux partout, ainsi que des patrouilles. Il cherche des sujets. Ne lui donnons pas ce plaisir. Aujourd'hui, nous sommes saufs. Demain, il nous faudra partir. Profitez de la nuit pour vous reposer un maximum. La route sera longue. Nous avons un vaisseau mais il n'est prévu que pour une vingtaine de personne. On devra se serrer et ce sera de courte durée."

Après un court moment de silence durant lequel Aeryn croisa toute sorte de regard, du désespoir total à la combativité, elle reprit pour quelques mots.

"Ce n'est pas terminé ! On va se battre ! Et on va gagner !"

Mais à quel prix ? Aeryn descendit alors de sa chaise et se rapprocha d'Aynira. C'est alors qu'une infirmière approcha à son tour pour s'adresser à la narisienne. L'opération de Plume était terminée.

Le Fire Bird finit par être posé un peu loin du bunker. C'est alors que commença une immense partie de cache cache pour éviter les ennemis qui avaient pris leur quartier dans le coin. Hilda ne put s'empêcher de grogner en secouant sa chevelure.

- Ils sont vraiment partout ceux là ! Attendez qu'ils goûtent à la nourriture terrienne et on ne pourra plus les déloger !

Doucement mais sûrement la moutarde lui montait au nez. La Scandinave en avait assez de les voir et si ça continuait elle allait devenir Goauldophobe comme Plume. L'envie de les éliminer un par un si il le fallait se faisait de plus en plus forte. Il lui fallut toute sa maîtrise de Yoga Nordique pour ne pas sauter sauvagement sur l'un d'entre eux et le rouer de coups. Juste comme ça pour se défouler. Et lorsqu'elles atteignirent enfin l'hôpital et que le bunker commença à être envahi, elle eut l'impression de sentir de la fumée enragée sortir de ses narines frémissantes. Hilda prit une grande inspiration.

- La Force est avec moi. Je fais corps avec la Force

Maî-trise ! Il lui fallait garder cette colère pour plus tard. Elles trouvèrent Aynira qui discutait avec un fumeur de beuh. Là encore maîtrise pour ne pas tirer une taffe. Point de stupéfiant !

- Ca fait plaisir de vous voir !! Vous avez des nouvelles de Vladimir ?

JP2 ou l'équipe d'exploration qui n'avait jamais eu l'occasion de partir ensemble. Et ne l'aurait jamais. Elles apprirent pour Plume et évidemment Hilda en fut touchée. Elle pourrait peut-être essayer de lui remonter le moral un peu plus tard. Maudire ensemble les Goa'ulds par exemple pouvait être un programme plutôt chouette. Il y eut un discours d'Aeryn mais elle n'y prêta pas trop attention. Une fois l'allocution terminée elle demanda

- S'il vous plaît. Il faudrait connaître tout l'outillage dont nous disposons qu'il soit militaire, culinaire espaces verts, administratif de construction ou autres. Ce qui compte c'est que ça assomme, ça dissimule, ça frappe, ça coupe, ça blesse, ça explose, ça pique, ça démange, ça fait du feu ou que ça mette dans un état second.

Elle pointa du doigt le joint du jeune-homme

- Dis-moi, tu en as beaucoup sur toi ?

Il allait falloir se débrouiller avec ce qu'ils avaient pour stopper le groupe de Jaffas qui n'allait pas tarder à débouler. Elle soupira

- Nadja me manque.

Nadja la grande faiseuse de plans d'attaque aurait certainement eu une idée magnifique et explosive qui aurait réjouit le petit coeur de soldat de Hilda. En attendant elle prit la direction d'une cuisine ou de ce qui pouvait s'y apparenter. Il devait y avoir des trucs tranchants là bas. Juste de quoi tailler la chair et broyer les os de certains mal appris.

Plume s'endormit, une sourde angoisse planant au dessus d'elle. Allait-elle se réveiller ? Dans quel état ? Mais elle n'eut pas le temps de s'appesantir sur ces questions, bientôt, le noir l'envahit totalement dans un sommeil sans rêve. Lorsqu'elle se réveilla, finalement, Aynira était près d'elle. La narisienne souriait et lui demandait comme elle allait.

"Ma jambe ?"

La poitrine compressée par l'appréhension, la jeune femme attendit la réponse de la narisienne. Elle ne sentait pas sa jambe et cela lui faisait extrêmement peur. Mais Aynira la rassura rapidement. Le manque de sensation venait des restes de l'anesthésie et des anti-douleurs. Plume avisa les tubes reliés aux aiguilles plantés dans ses bras et les arracha toutes avant de tenter de se redresser. Aynira tâcha de la garder allongée mais c'était peine perdue. La jeune femme était encore à moitié endormie mais elle devait voir par elle même.

Une fois assise, avec l'aide de la narisienne, elle ôta la couverture qui recouvrait sa jambe gauche et poussa un soupir de soulagement. Le membre était toujours là, bien accroché au reste de son corps. Mais il n'y avait aucun signe de fracture, ni de plaie. Elle fronça les sourcils en se tournant vers la narisienne mais ce fut une femme en blouse blanche qui répondit à sa question silencieuse en éteignant les machines qui s'étaient mises à biper très fort.

Tout en la sermonnant d'avoir arraché les cathéters, elle lui expliqua que, à la fin de l'opération, une infirmière ayant pris du sérum goa'uld avait utilisé l'appareil de guérison sur elle. Plume lui en fut intérieurement reconnaissante et balança les jambes au-dessus du vide.

"Où sont mes vêtements ?"

On avait dû les lui retirer pendant l'opération, ou plutôt, juste avant, mais la jeune femme n'appréciait pas réellement ce style vestimentaire. Elle posa alors les deux pieds au sol et quitta le lit mais une violente douleur à la jambe droite lui fit perdre l'équilibre. Sans les réflexes et la force de la narisienne, Plume aurait finit par terre. Au lieu de ça, elle se rassit sur le lit.

"Pourquoi j'ai mal comme ça ?!"

Ce n'était pas normal. Et la jeune femme espérait que ce ne soit que passager. Puis, une autre préoccupation revint à sa mémoire.

"Et on est où ? Où sont les jaffas ?"