Perte de terrain

Tonatiuh arriva à son tour à la suite de ses soldats, il s'époussiéra un peu avant de tomber face à Mei mise en joue par ses soldats.

"Tiens, tiens, voilà une survivante. Désarmez-là !"

Les soldats lui retirèrent son équipement et il leur indiqua le couloir, ils l'enfermèrent dans les quartiers 6, les plus éloignés, un écriteau indiquait qu'ils auraient été pour Mortimer Dunaïm.
Mais il n'avait finalement jamais pu mettre les pieds ici.

Les soldats Hanulans poussèrent Mei sans ménagement.

"Voyons, un peu de respect messieurs, ce n'est pas une simple prisonnière, les survivants sont mes invités."

Il fit un grand sourire charmeur et ses yeux s'illuminèrent, lui donnant un certain côté diabolique.

"Teoh c'est ça ?"

Dit-il en montrant l'uniforme de la jeune femme.

"Et votre prénom ?"

Voyant la jeune femme sur ses gardes il sourit.

"Ne vous inquiétez pas je ne vous veut aucun mal ... enfin tant que vous ne m'en voudrez pas. Comprenez, ma nature me pousse à conquérir, que voulez-vous c'est plus fort que moi, mais j'ai un naturel attaché à cette bonne vieille Terre, ce sera le joyau de mon empire, ma nouvelle capitale, bien mieux que Landaria."

Il ne semblait en effet pas comme les autres Goa'ulds, ou en tout cas la rumeur les concernant, il restait poli et avait certaines manières dénotant avec le côté rustre connu de cette espèce.

Mei se retrouva isolée et encerclée des autres et contrainte de déposer ses armes. Pour ce qu'elle arrivait à faire, c'était certainement mieux pour tout le monde. Un homme arriva et tous les ennemis firent preuve de respect envers lui. Elle le reconnut d'après les photos de son dossier et des briefings auxquels elle avaient assisté. Tonatiuth en personne… Elle en avait de la chance. Elle fut bien évidemment soulagée de tout son équipement puis dirigée vers le fond du couloir qui se révéla être un cul-de-sac.

*Merveilleux...* se dit-elle.

Elle fut brusquement poussée dans les derniers quartiers. Mais visiblement, l'attitude peu amicale de ses geôliers ne semblait pas du goût de leur supérieur.

Invité et non prisonnière… Voilà qui était intéressant, mais quelque chose lui disait que tous les deux avaient des opinions très différentes sur la définition du premier terme.

« Docteur. » rétorqua-t-elle, sur la défensive.

Elle ne pouvait pas dissimuler son nom qui était inscrit sur l'étiquette de son BDU, mais il en allait différemment pour son prénom.

Le discours de leur ennemi la laissa perplexe et plus que dubitative. Un ennemi qui se comportait de manière civilisé ? Voilà qui était hautement suspect.

« Et vous me dites tout ça parce que... ? Qu'attendez-vous de moi au juste ? Que je vous félicite ? Que je me jette à vos pieds et que je vous vénère peut-être ? N'est-ce pas ce que veulent tous les Goa'ulds ? » répondit-elle sur un ton soupçonneux.

S'il tentait endormir sa méfiance, c'était raté. Ce n'était pas son beau discours qui allait changer quoi que ce soit, au contraire. Il restait leur ennemi et elle était sa prisonnière, peu importait le mot que lui utilisait.

Elle était cependant parfaitement consciente du fait qu'elle était impuissante et ne pouvait rien faire. Il y avait trop d'ennemis armés autour d'elle et elle n'allait pas s'en prendre à lui, sauf à vouloir mourir. Mais elle n'était pas Nadja et ne possédait pas ses compétences, très loin s'en fallait. Même seule à seul, elle n'avait aucune chance contre le chef de leurs ennemis. Ses aptitudes au corps à corps étaient au moins aussi bonnes, voir pires, que celles en tir.

Alors, elle allait devoir trouver d'autres moyens d'agir qui seraient plus à sa portée. Et pour l'instant, cela voulait dire prendre son mal en patience et jouer le jeu jusqu'à un certain point pour observer. Se faire enfermer dans une cellule ne servirait pas à grand-chose et elle devait au contraire essayer de garder autant de liberté que possible et gagner du temps.

« Puis-je m'occuper des autres invités ? » demanda-t-elle en faisait référence aux blessés des forces du SDT.

Tonatiuh souriait à la fougue de la jeune femme.

"Docteur Teoh, d'accord."

Il s'amusait dans ce genre de situation et c'était l'occasion de mieux faire connaissance avec ceux qui lui avaient tenu tête depuis si longtemps.

"Me vénérer ?"

Tonatiuh prit un air surpris.

"Je ne suis pas de ce genre là, en tout cas pas avec certaines personnes, les humains qui me servent ont subi un lavage de cerveau et me prennent pour un dieu mais mes Jaffas, les Gnitars et les Hanulans me prennent plutôt pour un allié qui peut leur apporter beaucoup. La conquête de cette planète en est la preuve. Mes Jaffas ont leur propre planète où ils vivent comme ils l'entendent, ils m'aident de leur plein gré, mais aiment toujours me considérer comme divin. Je vous assure que je n'ai rien dit en ce sens."

Il s'installa sur une chaise et réfléchit un peu.

"Comprenez ma position, j'ai été le genre de Goa'uld que vous décrivez, par le passé, mais après avoir eu un ancien et un scientifique humain comme hôte, j'ai beaucoup appris, le pouvoir ne s'acquiert durablement qu'avec des alliés et non pas des serviteurs."

La question de Mei ne surpris pas le Goa'uld.

"Oui, prenez les quartiers d'à côté pour les soigner, mais on aurait moins de blessés si vous arriviez à convaincre vos amis de se rendre d'eux-même. Trop de sang a coulé et vous n'avez plus aucune chance, avouez-le."

Malgré tous ces efforts, Nadja fut lentement repoussé dans un des couloirs. Ces hommes la couvrait alors qu’elle découpait les soldat de Tonatiuh qui continuait à arriver en masse. Son univers se réduisait à présent à son écran, son arme à son bras gauche et ses ennemis. Elle avait perdu le compte de combien était tombés sous la lame. A un moment, elle avait écrasé la gorge d’un soldat dans sa main avant de l’envoyer s’écraser sur les autres pour leur faire gagner un peu de temps.

Elle ne voyait plus Mei mais n’avait pas le temps de s’en préoccuper, tant elle était occupée à protéger les autres. Sa tentative de reprise avait déjà tournée court mais au moins faisait-il des dégâts et gagnaient ils du temps pour l’évacuation des blessé à l’étage en dessous.

L’un dans l’autre, leur sacrifice en valait la peine.

Deux ricochèrent sur son armure sans la blessé. Les armes de cette époque ne pouvait par grand-chose contre elle, à moins d’un grand coup de malchance. Mais tous le monde ne portait pas d’armure, malheureusement. Un caporal s’effondra, la moitié du crane emporté par un projectile ennemi. Quelques secondes plus tard, un autre soldat se plia en deux, lui aussi blessé. Ils ne tiendrait plus bien longtemps.

« - Venez ici, hurla-t-elle pour détourner l’attention. »

Le hurlement, renforcé par le porte voix de l’armure traversa les couloirs et fit son petit effet. Les soldats ennemis la prirent pour cible mais cessèrent de tirer, avant de s’écarter pour laisser le passage à un nouveau venu.

« - Bordel... »

Micah avait eut du mal à supporter l’humiliation subie face à ses misérables femmes humaines. Elle avait passée sa colère sur quelques prisonniers. Mais on se lasse de tout même des bonnes choses. Après en avoir fait écorcher un troisième, elle s’ennuyait déjà. L’image des deuix blondes revint danser devant ses yeux et elle choisit de descendre pour tenter de les trouver, se promettant que leur agonie serait longue et mémorable.

Au fur et à mesure de sa descente, elle notait les travaux de réaménagement qu’il faudrait faire ici. Ces humains avait un goût si limité, si… fonctionnel. Ici, à la place de ces laboratoires, elle installerait une seule grande salle du trône, la une salle de torture digne de ce nom. Elle envisageait d’y installer des micros afin de diffuser les hurlements dans les haut parleur de la station. Si elle sélectionnait correctement les timbres de voix des prisonniers, cela composerait une symphonie des plus douce…

Avant d’arriver à l’avant dernier étage, un bruit de combat parvint aux oreilles de la goa’uld. Qui osait encore leur résiter. Elle découvrit en posant le pied à ce niveau un effroyable carnage. Ses soldats avaient été mutilés par quelque chose de totalement inhumain. Lentement, elle se fraya un chemin dans les couloirs, se dirigeant au bruit pour découvrir une gigantesque armure de combat, défiant ses hommes, une lame ruisselante de sang au bout du bras.

« - Et bien qu’avons nous la ? Une machine ? Un homme ? J’ignorais que les terriens disposaient d’un tel matériel. Mais votre combat est vain. Rendez-vous et je promet que vous aurez la vie sauve. »

Un tel tueur se devait d’être contrôle, pas éliminé. Micah ne se résoudrais à une telle extrémité qu'en cas de nécessité absolue. Comme on abat avec regret un animal de chasse devenu enragé.

Tonatiuh était un peu déçu du docteur Teoh, il l'aurait pensé plus perspicace, il avait hâte de discuter avec s'Fallen qui s'appelait maintenant Sincet.

"Les terriens ? Et bien nous verrons, les plus dignes pourront avoir des responsabilités, je connais bien votre espèce, donnez-leur un objectif pour se montrer meilleur que son voisin et ils feront tout le travail, vous verrez."

Le Goa'uld commençait à se lasser de la discussion.

"Oui je comprends, je ne cherche pas à vous convaincre de toute façon, nous avons les mêmes objectifs, être la force la plus puissante de la galaxie. Nous n'avons seulement pas les mêmes façons de faire, vous en collectant des artefacts que vous ne comprenez pas et qui risquent de vous détruire à chaque seconde. Ou encore en forgeant des alliances qui qui ne marchent pas très bien si vous voulez mon avis."

Il se frotta un peu les mains en s'approchant de la porte.

"Mes méthodes sont de dominer la galaxie, organiser un nouvel ordre que je dirigerais mais avec des puissances alliées pour gérer certain cadrans pour moi tout en en retirant des richesses et de la gloire pour eux. C'est ça le secret."

Tonatiuh sourit à la requête de Mei.

"Il se pourrait que je vous fournisse ce matériel, si vous prouvez que je peux vous faire confiance."

Il se mit à ricaner un peu.

"Une balle dans la tête ? Soit je ne suis pas non plus un enfant de cœur, ce risque ne me gène pas le moins du monde."

Il avait un regard détendu et légèrement amusé en ouvrant la porte.
Il écouta la dernière phrase de Mei.

"Je vais essayer ça mais sachez que si votre amie tente quelque chose, ce sera fini ... moi aussi j'ai voyagé dans le temps ..."

Il montra un objet qui semblait futuriste et ressemblait à la technologie de l'armure de Nadja.
Il invita Mei à rejoindre les quartiers voisins où des blessés avaient été placés, terriens et Hanulans.

Certains souffraient de blessures très graves mais la plupart avaient des blessures par balles et des éclats de grenades fichés dans le corps, du matériel venu de l'infirmerie se téléporta près d'elle.

"Soyez efficace."

Lança Tonatiuh.

Mei garda un visage neutre aux réponses de Tonatiuth. Ils avaient les même objectifs ? Elle n'était pas sûre de comprendre.

« La Terre, vouloir dominer la galaxie ? Comment pourrait-elle faire une chose pareille, alors que les pays ne sont pas capables de s'entendre entre eux et passe leur temps à se crêper le chignon pour un oui ou pour un non ? Ils sont trop occupés à s'entretuer pour regarder au-delà des étoiles. Enfin, ils l'étaient jusqu'à ce que vous arriviez. À titre personnel, je n'ai aucune envie de dominer la galaxie. Mes objectifs sont bien plus basiques et moins ambitieux. » dit-elle.

Cela la dépassait. Elle ne voyait toujours pas où il voulait en venir et ce qu'elle avait à y voir là-dedans. Elle n'était qu'un simple médecin, un simple rouage de l'organisation sans importance et ne détenant aucune information vitale. Elle n'était même pas affectée sur cette station.

« Et comment vous prouver une telle chose, alors que je suis votre ennemie ? Encore une fois, qu'attendez-vous de moi exactement ? Pourquoi prendre la peine de me parler au lieu de me jeter dans une cellule et de me laver le cerveau pour que je vous serve sans poser de questions ? »

La torture attendait généralement les prisonniers de guerre sur Terre. Elle doutait qu'il en aille véritablement autrement dans le reste de la galaxie et surtout pas venant des Goa'ulds, mais cet celui-là n'était pas ordinaire et possédait d'autres moyens de soumettre les gens. Et son comportement était intriguant.

Sa réponse concernant le fait de se faire descendre par Nadja ne la surprit pas le moins du monde.

« Oh, je me doute que cela ne vous dérange pas. Ce n'est pas comme si j'étais quelqu'un d'important. Personnellement, cela me chagrinerait tout de même de mourir des mains de mon propre camp en raison d'un malentendu. Et soyez assuré que si j'avais une chance de pouvoir les convaincre de baisser leurs armes, je le ferai. Mais les militaires ont la tête plus dure que les civils. » répondit-elle.

Elle trouvait elle aussi que le sang avait trop coulé et préférerait éviter les morts inutiles, mais elle n'allait pas certainement pas le lui dire. Et si elle devait mourir, elle voulait autant que possible que sa mort ait un sens, et pas en vain dans une bataille perdue d'avance comme celle-là. Si les survivants du SDT prisonniers sur la station voulaient s'en sortir, ils allaient devoir comprendre qu'il leur faudrait agir autrement que par la force brute et frontalement.

Elle tiqua à la mention de voyage dans le temps. Cela ne lui disait rien qui vaille. Pas plus que l'appareil que leur ennemi avait dans la main et dont elle ignorait la finalité. Il devait certainement s'agir de quelque chose de mauvais pour Nadja au vu de l'individu qui le détenait et la façon dont il en parlait. Elle aurait bien aimé pouvoir convaincre son amie de la futilité de son action, mais elle savait que son amie irait jusqu'au bout pour essayer d'abattre sa cible, y compris se sacrifier.

« Qu'allez-vous lui faire avec ça ? » ne put-elle s'empêcher de demander alors qu'elle le suivait dans les quartiers faisant office d'infirmerie.

Les lieux étaient plein, et pas seulement de membres du SDT. Leur ennemi avait pris soin d'y inclure les siens. Pas surprenant. C'était un test. Mais cela n'avait aucune importance. Elle était médecin. Son boulot consistait à soigner tout le monde, peu importait leur camp.

« Vous espérez vraiment que je vais soigner tous ces patients toute seule ? Je suis peut-être douée, mais pas à ce point. Il va m'être impossible de tous les sauver. Certains vont sans doute mourir. » déclara-t-elle stoïquement.

Non, elle ne pourrait pas faire de miracle dans ces conditions et elle ne s'aviserait pas de faire une promesse dans ce sens. Elle se concentrerait sur ceux qui avaient des chances de survivre, comme d'habitude. Même si perdre ses "alliés" ou des Terriens ne devait faire ni chaud ni froid à son geôlier, elle tenait cependant à mettre les choses au clair dès le départ pour ne pas se le voir reprocher. Non pas que cela allait changer quoi que ce soit au demeurant.

Le temps d’hésitation de Nadja en découvrant l’ex médecin devenue compagne de Tonatiuh fut notable mais ne dura qu’un temps très bref. Le monde ralenti autour d’elle alors qu’elle se jetait sur l’ennemi avec toute la puissance que lui donnait son armure et ces presque vingt années de service.

Un soldat sur son chemin fut fut coupé en deux avant de la voir même bouger. Un second eut le temps d’interposer son arme, geste inutile devant la vibro lame de l’armure Goliath. Fusil et crane furent découpés dans le même mouvement fluide.

« - Si un jour vous avez la malchance de tomber sur un Goa’uld, bande de têtes de nœuds, frappez vite et fort avec toute la puissance dont vous disposez. Ça suffira sans doute pas, mais vous partirez avec les honneurs. »

Si le sergent instructeur Kubrick l’avait vu aujourd’hui, il aurait été fier d’elle. Enfin s’il en avait été capable mais il y avait bien longtemps qu’elle savait que ce type avait eut l’empathie d’un bulot. Cela faisait de lui un excellent instructeur mais un foutu connard. Toujours est-il que ses mots résonnaient dans la mémoire de l’ex marine alors qu’elle jetait la demi tonne de métal de son armure à plus de soixante kilomètres heure. Le champ de protection de la compagne Micca lui évita d’être écrasée dans l’instant. Elle fut néanmoins catapulté contre le mur, étourdie par la charge.

« - Je t’aimais déjà pas en tant que Xinan, la, je vais me faire plaisir. »

Nadja chargea une seconde fois arme levée. La concentration du goa’uld était imparfaite après le premier coup, elle avait une chance. Une petite chance…

La lame se brisa en pleine course, en même temps que le bras se tordait dans un grincement métallique. Le lieutenant hurla de douleur alors qu’elle se sentit projeter en arrière.

« - Qu’avons nous la ? Depuis le temps que j’entends parler de vous, Artilleur Cook... 
- Tonatiuh…
- C’est une armure très impressionnante que vous avez la. Je me demande ce que donneront mes soldats une fois équipé avec.
- Compte pas trop la dessus. »

Avec un bras en moins, face au plus puissant ennemi de la galaxie, elle n’avait aucune chance et le savait. Ça ne voulait pas dire qu’elle n’essaierait pas. Un instant, elle songea amèrement à ses amis, à Zander surtout. Elle ne pouvait plus rien y faire de toute façon.

« - Emy, active l’auto destruction.
- L’explosion va souffler l’étage. Vu les dégât déjà présent, il y a une grande chance que la station soit coupée en deux. Personne ne survivra à ce niveau.
- Je sais, c’est l’idée.
- Bien comprie. Ravie de t’avoir connue. »

Une vingtaine de seconde était nécessaire à la surcharge du réacteur de l’armure. Autant s’en servir. Ignorant la douleur de son bras gauche, Nadja se releva, récupéra un P90 à ses pieds et ouvrit le feu sur son ennemi de toujours. Les petits projectiles n’avaient aucune chance de pénétrer son champ de force mais ça n’était pas le but. Tant qu’il se protégeait, il n’attaquait pas et elle pouvait avancer.

Dix secondes

Elle était tout prés de lui, son chargeur  vide. Nadja lâcha son arme et lui asséna un violent coup qui fit briller au rouge la protection. Encore. Et encore...
Cinq secondes… trois… deux...

« - Ca suffit ! »

Elle eut le temps de le voir déclencher un mécanisme et tout s’arrêta. C’était comme si son armure n’avait soudain plus d’énergie.

« - Non… non, non non... »

Une vague de puissance la catapulta contre le plafond, puis le sol. Le goût de sang surgit dans sa bouche. Pas besoin d’un bio moniteur pour savoir que son corps est en train de se briser. Une nouvelle vague l’arracha du sol et la propulsa un peu plus loin, dans ce qui avait été la baie d’observation.

« - Pauvre petit sergent des marines perdue loin de chez elle… tellement sure de sa supériorité technologique. »

Étourdie, elle ne l’entendais qu’à moitié. Dans un sursaut de volonté, elle plia les jambes et les propulsa dans la verrière. Il devait rester suffisamment d’énergie aux cerveaux moteur pour fendre le verre du premier coup.

« - Et c’est moi qui suis sure de moi… Tu diras bonjour aux étoiles de ma part ! »

Le second coup brisa la verrière et aspira tout autour d’eux : Soldats, armure Goliath et Goa’uld. Elle eut le temps de voir son ennemi disparaître dans un flash de téléportation avant de perdre connaissance. La décompression avait quand même du etre douloureuse, se félicita-t-elle. Peut être restait-il assez d’énergie à Emy pour émettre un signal de détresse… peut être.

Dernière édition par Nadja Cook le Lun 19 Aoû 2019 - 18:43, édité 1 fois

Mei regarda Tonatiuth partir sans lui répondre, inquiète pour son amie. Après une courte négociation et une fouille minutieuse, elle réussit à récupérer sa pochette de médecin avec son stéthoscope et sa lampe stylo. Elle y fourra plusieurs paires de gants et embarqua une trousse médicale complète. L'avantage d'être dans des quartiers est qu'elle avait accès à un point d'eau pour se laver les mains entre chaque patient.

Elle fit un tri rapide des blessés et détermina d'emblée que l'un des membres du SDT ne survivrait pas à ses blessures, à moins d'être emmené au bloc sur-le-champ, et encore. Elle ne s'occupa pas non plus des blessés plus légers pour se concentrer sur ceux qu'elle allait pouvoir stabiliser pour les maintenir en vie le temps qu'ils puissent être pris en charge correctement. Elle ne pouvait pas faire mieux que ça. Elle posa un garrot sur la jambe d'un ennemi, mis en place un pansement compressif sur un autre et alla s'occuper de suturer une large plaie qui saignait sur la cuisse d'un sergent.

Puis une détonation se fit entendre sur le pont.

*Nadja...* pensa-t-elle instantanément.

Quelques secondes plus tard, les alarmes caractéristiques annonçant une décompression se mirent à sonner et les protocoles de sécurité se mirent en place, les empêchant de quitter les quartiers dans lesquels elle se trouvait.

*Et maintenant quoi ?* se demanda-t-elle.

Elle ne pouvait pas faire grand-chose alors elle continua à travailler. Ce n'était pas comme si elle pourrait se débarrasser des gardes. Et puis de toute façon, pour faire quoi ensuite ?

Elle venait de finir de se laver les mains et de récupérer une nouvelle trousse de secours pour s'occuper des patients légèrement blessés quand un halo de lumière blanche l'entoura soudain.

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