En route pour la foire

Plume grimaça en enfilant ses chaussures. Aynira lui avait dit que tout se passerait très bien et qu'elle n'avait pas à s'en faire. Certes, le russe était un peu étrange mais loin d'être méchant, selon elle. Et elle avait fait beaucoup de progrès ces derniers temps. La narisienne était désolée de ne pas pouvoir l'accompagner mais elle avait l'air confiante dans la capacité de Plume à se maîtriser.

Cette foire aux minéraux était un évènement à ne pas manquer, d'après Ramsey. Ce serait bénéfique pour ses études et sa culture terrienne. La jeune femme avait donc accepter d'être conduite par Vladimir qui avait aussi à faire dans la région de Denver. Il était tôt mais il y avait un peu de route et elle voulait être à l'ouverture. La jeune femme se rendit donc, sac à dos sur l'épaule, sur le parking de la résidence. Vladimir devait la rejoindre dans quelques instants. Pour la journée, elle avait revêtu un simple jean et un t-shirt imprimé sous une veste rouge foncé. Silver avait dû rester dans maison. Il n'aurait pas été accepté à la foire aux minéraux.

La cadillac 1956 série 6 de couleur rose, arrive au lieu de rendez. Il vient chercher Plume. Quand sa Chef a appris qu'il devait aller à Denver en posant une journée de congé, elle lui à demandé si  Plume pouvait venir avec lui, elle voulait allé dans cette ville, pour la journée.

" - Pas de problème, je dois y être jeudi à 10:00 au centre ville, mais je peux la déposer en ville avant. Par la route 25 on y est en un peu plus d'une heure. jeudi 8:00 sur le parking. Je la reprendrais le soir."

Vladimir Illich a acheter cette voiture il y a quelques temps déjà, à une petite veuve. C’était la voiture de son mari. Mais elle ne pouvait plus la garder, elle vendait sa maison et elle est partait chez sa fille en Floride. Le Russe a négocié un peu, mais comme elle est dans un bonne état, il a acheté le véhicule.

Dans le coffre, il a trois photos de nébuleuse encadrées, pour une exposition dans une galerie, et il doit les déposer. Il reviendra pour le vernissage avec une amie Nakamura Asako, quinze jours plus tard! Il a aussi son appareil photo Zénit.

Le poste de radio est d'origine, et pour le moment, il a trouvé une station qui passe  Avalanche de Léonard Cohen!
https://www.youtube.com/watch?v=3f0ADuVJhYQ

Plume haussa un sourcil en voyant arriver une voiture rose mais, finalement, elle haussa les épaules et prit place sur le siège passager.

"Bonjour. Merci de m'emmener."

Elle ne dit rien de plus. La situation était des plus étrange et très inconfortable pour la jeune femme et la musique qui sortait des hauts parleurs n'avait rien pour arranger les choses. Après un bon quart d'heure, Plume osa enfin ouvrit la bouche.

"Ca vous dérange si on change de station ? Cette musique est assez, … angoissante, …"

Et elle n'avait pas besoin de davantage d'angoisse dans sa vie. Surtout pas alors qu'elle allait, pour la première fois, passer une journée loin du JPS et de Colorado Springs sans Aynira. Elle fit de son mieux pour ne pas faire de vague durant le reste du trajet. Son sac, posé sur ses genoux, était un bon moyen d'occuper ses mains. Elle tripotait les lanières de tissus dépassant des bretelles en gardant son regard tourné vers la fenêtre. Aynira lui avait dit qu'il fallait un petit peu plus d'une heure de route. Régulièrement, Plume jetait des coup d'oeil sur le tableau de bord où l'heure était affichée. Le temps pouvait passer très lentement, … 

" - Pas la peine de me remercier, je vais aussi à Denver, Oui oui changer de poste,si cela ne vous plaît pas, j'aime bien Léonard Cohen....Pas grave trouvez quelques chose qui vous plait!" Le Russe dit tout cela en conduisant. Il y a du soleil, et des nuages, il commence à faire chaud. Il y a de la circulation, mais on roule et la Cadillac Rose s’insère sur l'immense quatre voies.

Mais étrangement la jeune femme se tait et se concentre sur la route, alors Vladimir Illich se met à parler. Oh, le sujet est simple, le Russe lui parle de ce qu'il va faire ainsi que des trois photographies qu'il doit présenter dans une exposition. Il donne des détailles techniques sur les prises de vus, mais cela ne semble pas intéresser la jeune femme.
Ils passent l'Aire Force Académie, puis à partir de là 25 devient une deux voies, ils roulent dans la campagne du Colorado maintenant.

La radio maintenant joue Massachusetts des Bee Gees : https://www.youtube.com/watch?v=WhGbWCH6IPE, un vieux truc.

Plume put changer de station de radio et en trouva une passant de la musique variée mais relativement calme. Ensuite, le russe se mit à parler et entretient la discussion à lui seul pendant une bonne partie du trajet. Il détaille la raison de sa présence à Denver et les photos qu'il a lui-même prise et qui se trouve visiblement dans le coffre de la voiture. Plume tente de rester polie en répondant par de petits mots ou des hochements de tête mais elle n'est pas à l'aise et cela doit se sentir.

"Désolée, … j'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de choses, …"

Alors qu'un nouveau silence s'installait dans l'habitacle, le conducteur lui rappela qu'elle pouvait changer de station de radio à loisir. La jeune femme haussa les épaules mais ne toucha à rien. Pour l'instant, la musique audible en fond sonore n'était pas trop désagréable.

"A la foire aux minéraux s'il vous plaît. C'est au hall des expositions à Denver."

La jeune femme ne connaissait pas l'adresse exacte. En fait, elle ne s'était même pas posé la question, supposant qu'il saurait où cela se trouvait. Au pire, il devrait y avoir des panneaux de signalisation, non ?

Vladimir Illich comprend que la jeune femme préfère le silence. La circulation à l'approche de Denver se fait maintenant plus dense malgré que la 25 soit une quatre voies.

" - Ha! le hall des expositions? Vous pouvez éteindre la radio si vous voulez!"

Le Russe ne sait pas ou c'est, mais un coup de chance, en passant sous un pont une banderole bariolée annonce la foire.

The Denver Gem & Mineral Show
Expo Hall of the Denver Mart at 451 E 58th Ave,
Denver, 80216.

C'est sur la route, sortie 215. Comme ils passent l'embranchement de la 193, et qu'il faut traverser le centre de la ville....

" - Oui, vous avez raison, c'est indiqué! On devrait arriver un peu avant dix heure moins vingt."

Le Cosmonaute regarde la circulation dans l'autre sens. Cela roule, il devra reprendre la 25 vers le centre ville et comme la galerie n'est pas loin! Il aura un léger retard. Ce n'est pas grave. Le mieux est de la déposer. Après il ira à la galerie pour remettre les épreuves et discuter de ce qu'ils doivent mettre sur les cartouches. En début d’après midi il devrait être libre.

Après il ira faire se promener avec son Zénit....? Et si, et si il allait à cette exposition, il y a peut être des sujets, les pierres, bien sur, cela doit être magnifique et aussi peut être, les têtes des prospecteurs?

" - Pardon, cela vous dérange si je passe l’après midi à faire des prises de vues dans les couloirs du hall? Quand vous voudrez partir je ne serais pas loin?"

Arrivés proche de Denver, des panneaux publicitaires en faveur de la foire aux minéraux étaient visibles un peu partout. L'adresse exacte y était noté ainsi que des flèches et autres indications pour s'y rendre directement. Cela ne devrait pas être difficile de trouver le chemin. D'ailleurs, Vladimir affirma qu'ils devraient y arriver bientôt. Une bonne nouvelle selon Plume qui avait de plus en plus de mal à conserver son calme dans l'habitacle étroit de la voiture. Mais, à bien y réfléchir, elle risquait de se retrouver au milieu d'une foule une fois sur place, ce qui n'était pas forcément mieux.

La jeune femme inspira profondément et écouta la demande du russe.

"Tant que je ne suis pas sur vos photos, vous pouvez bien faire ce que vous voulez, …"

Plume avait toujours du mal à se voir en photo, ou dans un miroir et toute autre surface réfléchissante d'ailleurs. Elle travaillait activement sur ce point et parvenait à supporter son propre reflet quelques secondes. Mais Aynira n'était jamais très loin dans ces cas là et cela lui donnait à la fois la force de faire face et un moyen de retrouver son calme après l'exercice. Mais, aujourd'hui, la narisienne n'était pas là et elle allait devoir faire avec.

Denver

" - Je ne vous prendrais pas en photo! Promis!"

Le centre ville s’éloigne maintenant, et la circulation ce fait plus fluide. Les occupants de la Cadillac rose arrivent rapidement à la sortie 215. Et ils peuvent voire les bâtiments d'expositions et ses immenses parkings. Vladimir Illich trouve rapidement le hall ou se tiens la foire, et il dépose la jeune femme à côté de la queue ou les gens attendent l'ouverture du salon.

" - Je vous laisse là. Vous avez bien mon téléphone? Bon à plus tard."

Le Russe traverse en sens inverse, le parking, qui est peux remplit! Les véhicules présent sont surtout des Camping-car, des Pick-up, des Vans et quelques voitures de luxes! Ce genre de foire ne doit pas attirer les foules, mais des collectionneurs.

Il reprend facilement la 25 dans l'autre sens, il sait qu'il doit sortire à la 125C. La circulation est aisé , les gens sont à leurs travail. Il trouve facilement la galerie sur E Colfax Ave, ainsi qu'une place munie d'un parcmètre. Il met quelques sous dans la machine vorace.

La galerie est ouverte et plusieurs personnes travaillent pour la mise en place de la prochaine exposition. En deux heures, les formalités sont faites : mesures des photos et cartouches, on lui demande un prix de vente si une personne est intéresse, on lui donne une assurance en cas d'accident ou de vole et on lui montre l'emplacement de l’accrochage prévus.

Vers midi il reprend sa voiture, et comme il a faim, et il s’arrête à un face food : Wendy's. Le Russe prend un Peppercorn Mushroom Melt pour lui et un Taco Salad pour la jeune femme si elle à faim. Puis il roule en direction de l'exposition de minéraux.

Il y a maintenant un peu plus de voitures, sur le parking, mais ce n'est pas les places qui manque. Bientôt il se dirige vers l'entrée, il est pratiquement treize heure!

Il y avait du monde devant le hall des expositions, comme Plume s'y attendait. Lorsque la voiture s'immobilisa devant le bâtiment, la jeune femme prit une profonde inspiration et ouvrit la portière.

"Oui je l'ai. Merci."

Puis, agrippant son sac à dos, elle quitta le véhicule et referma la portière.

*Tu as déjà connu pire. Inspire et n'agit pas bizarrement. Ca va aller.*

La voiture s'éloigna et Plume prit place derrière la file d'attente. Les portes étaient en train de s'ouvrir et elle avait dans sa poche gauche de quoi payer son billet d'entrée. Tout allait bien se passer. Pas vrai ?

Il lui fallut presque un quart d'heure pour parvenir au guichet et acheter son pass. Ensuite, ce fut plus simple. Elle put choisir les allées les moins fréquentées et souffler un peu. La jeune femme avait l'impression de passer son temps à jeter des regards méfiants autour d'elle. Il fallait absolument qu'elle se calme. Elle s'octroya donc quelques minutes à distance de la foule avant de se sentir prête à faire ce pour quoi elle était venue. Voir l'exposition.

La matinée se passa relativement bien. L'intérêt qu'elle porta aux échantillons exposé arriva, parfois, à supplanter l'oppression de la foule et elle faisait toujours en sorte de se diriger vers les zones les moins fréquentées. Il n'y avait pas d'ordre chronologique à respecter alors elle en profitait. Les roches exposées étaient tout bonnement incroyables ! Bien que la jeune femme ait eu l'occasion de voir et d'étudier des échantillons extra-terrestre, ceux venant de cette planète n'en était pas moins fascinants. Il y avait des roches d'une taille démesurées ou d'une couleur reflétant des conditions de formations extrêmement précaires. Ce n'étaient clairement pas des minéraux que l'on pouvait trouver n'importe où et voir tous les jours. La jeune femme prit des notes et beaucoup de photos à l'aide de son communicateur et, lorsque son estomac se fit entendre, elle partit à la recherche de nourriture mais elle n'était pas la seule à avoir eu cette idée et la foule s'était amassée dans les lieux de restauration. De quoi lui faire décaler son déjeuner. Tant pis, elle mangerait plus tard.

Alors qu'elle se dirigeait vers une aile quasiment déserte de part l'heure qu'il était, son communicateur se mit à vibrer dans sa poche. la jeune femme fronça les sourcils et attrapa l'appareil dans sa poche en se demandant pourquoi Vladimir l'appelait mais un sourire étira ses lèvres en constatant que l'appel ne venait pas du russe.

"Salut ! Ta réunion est finie ?"

Il s'avéra qu'Aynira était simplement en pause. Ils avaient, d'un commun accord, décider de suspendre la réunion pendant le déjeuner et la narisienne venait au nouvelles. C'était la distraction parfaite pour Plume qui continua de naviguer entre les différents stands d'exposition tout en discutant avec elle. Mais elles ne pouvaient pas passer leur journée au téléphone.

"Merci d'avoir appelé. Ca m'a fait du bien. Vraiment."

Après une ou deux minutes de plus, elle finit par raccrocher et regarda l'heure. Bientôt treize heure trente. Le monde commençait à gagner de nouveaux les différentes allées. Il était peut-être temps d'aller manger quelque chose, …

"Dans le hall"

Vladimir Illich, finit son Hamburger, et fait quelques photos de véhicules spéciaux! Vans décorés, et surtout un Pick-up avec installations et cargaisons, déroutantes. Mais le temps incertain et variable fait qu'il rentre rapidement dans le halls, il pleut. L'impression est bizarre, il faut sombre, avec les vitrines éclairées, et il y a un brouhaha, continue!

Il a deux sac en bandoulière, l'un contenant son appareil photo et quelques accessoires, et l'autre avec une gourde d'eau, le sac contenant la salade et une carte du Colorado. Le Russe se demande pourquoi il a prit la carte.Car dès qu'il arrive dans l'immense hangar, il s'aperçoit que les minéraux viennent de partout. Des tourmaline verte de Madagascar retiennent son attention...Surtout les prix. Alors rapidement il change de stands. Et des stades il y en a de toute tailles, de toutes formes, du très élaborée avec quelques cailloux protégés dans une vitrine, à un simple étale avec plein de bazar dessus. Et les vendeurs, cela va du vendeur en costume trois pièces, cravate, gants blanc, au petit vieux barbu, en jeans, chemise à carreau , santiags crotté aux pieds, vieux stetson défraîchit sur la tête, et pipe en maïs.

Pour le moment il avance au milieux du salon, cherchant une idée original de photographie. Le halls est grand. Il y a du monde, dans certaines allées mais d'autres, son presque vide..... Et c'est là ou il voit Plume. Il se dirige vers la jeune femme, avec un grand sourire, en lui faisant signe!

" - Il y a plein de chose ici, et c'est haut en couleur, vous avez acheté des pierres? Il y en a de tout les prix!.....Ah, au faite, Je vous ai pris une salade à un fast food, en ville, il y a une demie heure, si vous aviez faim. Si vous n'en voulez pas, je la mangerais....."

Alors que Plume se dirigeait vers la partie restauration du bâtiment, elle croisa la route de Vladimir qui lui fit de grands signes. Lorsqu'elle arriva à sa hauteur, il l'informa qu'il lui avait acheté une salade pour déjeuner. La jeune femme fronça les sourcils, peu habituée à ce genre d'attention.

"Merci. C'est gentil. Je veux bien, oui."

Elle prit la salade en sachant que cela ne suffirait certainement pas à caler son estomac mais cela aurait été impoli de refuser. Et puis, elle aimait ça, la salade.

"J'allais justement me chercher un coin pour manger. Vous voulez venir ou vous préférer continuer vos photos ?"

Le russe préféra continuer la visite et Plume marcha jusqu'à une table vide. Tout le monde se levait, petit à petit, le déjeuner fini, pour reprendre la visite. C'était très bien pour elle et elle mangea tranquillement. Une fois la salade terminée, son estomac réclama davantage, aussi alla-t-elle s'acheter un burger bien fourni avec uns grande portion de frites. C'était bien meilleur lorsqu'elle les faisaient elle-même mais il fallait se contenter de ce qu'elle avait sous la main. Et puis, manger lui fit un bien fou.

En finissant son repas, elle repensa à la question de Vladimir. Non, elle n'avait rien acheté et n'y avait même pas songé. Elle était là pour apprendre et voir des échantillons qu'elle ne pourrait voir tous les jours. Mais, après tout, pourquoi ne pas rapporter un souvenir ? Est-ce qu'une jolie pierre plairait à Aynira ? Elle garda cette idée dans un coin de son esprit en allant s'acheter une glace pour finir son déjeuner. Elle retournerait à l'exposition. Il y avait encore une grande partie des stands qu'elle n'avait pas vu. Peut-être qu'elle trouverait quelque chose d'intéressant à ramener avec elle.

Jimy

Vladimir Illich vagabonde entre les stands, à la recherche d'un sujet original à photographier. Les pierres, sont intéressantes, mais cela a été déjà fait cent fois, et par des meilleurs photographes que lui!

C'est en passant devant une vitrine qu'il voit, deux hommes entrain de se disputer. Le premier, la quarantaine, il est habillé en costume, trois pièces, cravate sombre sur chemise blanche et gents blanc, rasé de prêts et les cheveux bien peignés, quand au second, et bien, c'est comment dire, autre chose, il a un galurin, plus ou moins enfoncé, sur la tête, avec des cheveux longs en bataille, une barbe blanche broussailleuse, une redingote en cuire vert, jeans, botes de cavalerie, et deux sacs en bandoulière. Tout cela sale et poussiéreux!

Le Russe pense qu'il vont en venir aux mains, quand il comprend que les deux hommes sont en train de négocier des pierres, d'une façon exubérante. Le vagabond sort un rouleau de billets de 100 dollars et en met un gros ta sur une vitrine. Le pingouin, les prends, les comptes et les recomptes, puis en échange, il donne un sac en jute qui parait lourd. Le vagabond le prend et le met dans l'un de ses sacs. Les deux hommes se sert les mains.

Vladimir Illich se met alors a suivre l'étrange bonhomme, qui parcours les allées tranquillement. La scène se déroule ailleurs, mais cette fois complètement. Cette fois c'est une petite Dame qui montre des gros cailloux à l'Homme. Le Pilote comprend, des Géodes, le Vagabond négocie des Géodes.... Mais pourquoi?

Quand le Vagabond déambule de nouveau dans allées, Vladimir Illich l'aborde et lui demande, ce qu’il fait ?

" - Haou, je suis Jimy McClure, et je suis, chercheur d'or, lapidaire, mineure, négociant, géologue, et j'ai mon atelier à Florissant, a l'ouest de Colorado Spring dans le Colorado. Je suis ici pour trouver des pierres pour les tailler, pendant la mauvaise saison. La revente me finance, le matériel, pour monter une nouvelle expédition! Tu veux goutter à mon whisky?"

Plume continua de errer de stand en stand sans rien trouver qu'elle puisse rapporter à Aynira. Les pierres qu'elles voyait étaient soit trop extravagantes, soit bien trop communes. Rien ne semblait convenir jusqu'à ce qu'elle tombe sur un stand malgache. L'homme derrière l'étal présentait une grande variété de pierres provenant des gisements de l'île et l'une d'elle attira l'attention de la jeune femme. Placée en arrière plan parce que très banales comparée aux couleurs chatoyantes et aux formes travaillées des autres pierres du stand, il s'agissait d'un simple morceau de célestine blanche. Les cristaux, plus ou moins développés donnaient un ensemble irrégulier et brut qui plu à la jeune femme.

La célestine était une roche très commune à la surface de la Terre mais peu représentée car ses propriété esthétiques n'égalaient pas celle de pierres plus luxueuse ou colorée. Mais Plume se souvint d'un manuel qu'elle avait épluché l'année passé. La célestine était aussi appelée "pierre des anges". Ce nom l'avait fait sourire et, pour elle ne savait quelle raison, il lui avait fait pensé à Aynira. Alors elle s'approcha de l'étal et paya le prix affiché pour la roche. L'homme la plaça dans une boîte plus grande que sa main avant de la lui tendre en souriant.

"Merci."

Plume s'éloigna alors, ravie de son achat et jeta un regard à sa montre. Il était presque seize heure et elle avait envie de rentrer. Aussi se mit-elle en quête de Vladimir afin de regagner Colorado Springs.

Jimy entraîne le Russe vers des marches, ou peu de gents passent et ils peuvent s’asseoir. L'Américain sort une bouteille de Whisky et un saucisson.

" - Le saucisson c'est ma sœur qui le fait et le Whisky vient de l'alambique de mon beau frère, ils ont une ferme pas loin de chez moi. Tu veux m'acheter une mine d'or?"

Vladimir Illich lui dit non, mais il est intéresser d’écouter les histoires du vieille homme.

Jimy est là pour acheter des pierres à des négocient, à qui il les revendra ultérieurement, après les avoir étudier, percer, découpé, polie. Ce travaille est à ses risques et périls et les Géodes ou les Pierres abîmées ne valent plus rien. Mais quand la Géode est bien nettoyée, découpée,  polie, et bien présenté,  il la revend  cher, mais les disques diamant de découpes et les papiers abrasifs pour le polissage mange une partie de ses bénéfices. Il fait cela en hiver, et en été, il part en exploration, quand la montagne est praticable, mais les belles pierres sont rares, à trouver, et il complète son stock dans des foires comme celle ci.

C'est a ce moment que Vladimir Illich voit Plume arriver vers eux.

Jimy penchant son galurin, avec un doigt, en signe de politesse, en se levant,  il lui dit, " - Bonjour ma p'tite Dame, un bout de saucisson?"

Plume aperçut Vladimir assis sur des marches d'escaliers à côté d'un homme à l'allure étrange. Ce dernier se lève et la salut d'un geste. Sur ses gardes, la jeune femme penche à son tour légèrement la tête.

"Bonjour. Et non merci."

Elle n'avait pas faim pour l'instant et ne comptait de toute façon pas accepter de la nourriture de n'importe qui. Surtout que ce saucisson ne lui disait rien qui vaille. Elle se tourna alors vers Vladimir.

"Est-ce que vous avez fini vos photos ? Moi, j'ai fait le tour et je suis prête à rentrer. Mais je peux attendre, c'est pas grave, si vous n'avez pas fini. Je vais aller dehors, vous n'aurez qu'à venir quand vous serez prêt."

En haussant légèrement les épaules, la jeune femme fit demi-tour et s'éloigna pour regagner la sortie. Son chemin fut plus long que prévu car elle fit quelques détours afin d'éviter de se retrouver au milieu de la foule. Une fois à l'extérieur, elle prit une profonde inspiration et chercha un endroit à l'écart pour se poser un peu. Elle trouva son bonheur à une dizaine de mètres sur la droite. Un arbre imposant surplombait quelques voitures garées. Elle marcha jusqu'à lui et s'adossa au tronc. Ici, le bruit de la foule de visiteurs était atténué et elle pouvait enfin respirer.

Les deux hommes regardent Plume partir, en haussant les épaules. Puis ils ce regardent en souriant.

" - Je vais y aller, elle n'est pas commode, et un peu sauvage. Mais j'aimerais bien aller vous voir dans votre atelier."

Jimy lui annonce que cela seulement possible que dans cinq mois! Il va partir, avec ses trois mules, prêt de la ville d'Ignacio dans une réserve indienne Ute! Il connaît bien ces Natifs, il leurs donne toutes ses chutes de minéraux, et ils en tirent de splendides colliers authentiques, que les touristes achètent parfois fort cher. Le Russe ira certainement le voir, le travail d'un lapidaire doit être intéressant.

Vladimir Illich le quitte, après avoir noté son adresse. Le Pilote passe par le centre de l’exposition, il n'y a pas trop de monde et il arrive rapidement à sa voiture.

Il ne voit pas la jeune femme. Alors il lui téléphone, pour savoir ou la prendre!

Plume est surprise d'entendre sonner son communicateur. Elle fronce les sourcils et sort l'appareil de sa poche pour connaître l'identité de l'appelant. Il s'agit du russe. Avant de décrocher, la jeune femme lève la tête et tourne son regard vers l'entrée du bâtiment. Elle le repère sans mal, la main à son oreille. Alors elle décroche et en fait de même.

"Je suis sur votre droite, près de l'arbre. Vous êtes près à partir ou vous m'appeler pour dire que vous voulez rester un peu plus ?"

L'homme affirme être prêt à reprendre la route alors elle se lève.

"Où avez-vous garé la voiture ?"

Elle ne devrait pas être trop compliquée à repérer pour peu qu'on lui donne un minimum d'indication. Les véhicules roses ne courraient pas les rues. Ni le parking.

"On s'y rejoint alors."

Avec les quelques informations du russe, Plume se met en route vers l'endroit où devrait être stationné la cadillac. Elle ne tarde pas à la repérer et s'y adosse en attendant son propriétaire, légèrement plus lent qu'elle. Dans sa main, elle tient précautionneusement la boîte dans laquelle se trouve le cadeau d'Aynira. Lorsque Vladimir arrive, elle ne peut s'empêcher de grimacer légèrement.

"Je n'ai pas écourté votre visite j'espère, …"

Elle se glisse à l'intérieur du véhicule sitôt celui-ci déverrouillé et place son sac entre ses jambes, la boîte en carton posée sur ses genoux.

Plein sud

Vladimir Illich ouvre les portes du véhicule. Pendant que Plume s'installe, le Russe ouvre le coffre pour ranger ses sacs et surtout son Zenit. Il n'a pas osé pas demander à la jeune femme ses affaires, pour les mettre derrière. Il referme le coffre, et observe l’environnement.

A loin il voit la route 25. Il y a du monde, en semaine c'est l'heure de sortie des employés, mais cela semble rouler. Sinon sur le parking il y a pas mal de mouvement. Des gents de l’exposition sont dehors entrain de discuter, à coté de leurs véhicules. Ils doivent encore négocier, ou bien tout n'est pas dans l'exposition, mais aussi dans leurs voitures.

Il s'installe à sa place, et il démarre.

Ils prennent rapidement la bretelle qui les conduits sur la vois 25 en direction de Colorado Spring. Vladimir Illich se faufile dans la bonne direction.

" - Il y a du monde, mais ça roule. J'aurais pu rester plus longtemps, mais pas pour prendre des photos. Étonnant ce Jimy, l'homme à qui je parlais tout à l'heure, il ce dit, Docteur en Minéralogie et Cristallographie de la faculté d'Heidelberg. Il m'a dit qu'il était en Allemagne, à cause de son père Militaire. Je pense que j'irais le voire, plus tard! Si vous voulez, conduire, la Cadillac, vous pouvez, si cela vous intéresse."

En arrivant vers le centre ville de Denver la circulation ce fait plus dense.

Plume regarda le paysage défiler en silence. Il y avait un peu de monde mais pas suffisamment pour mettre le véhicule à l'arrêt. Il leur faudrait sans doute un peu plus de temps qu'à l'aller pour rentrer. Vladimir parla de sa rencontre avec un minéralogiste, sans doute celui qu'elle avait aperçut plus tôt, et lui proposa de prendre le volant. La jeune femme fronça les sourcils.

"Je ne sais pas conduire."

Et elle n'était de toute façon pas sûre de vouloir en prendre la responsabilité. La dernière fois qu'elle avait piloté avec du monde à l'intérieur de son vaisseau, elle avait provoqué un désastre. Si ce souvenir c'était quelque peu atténué, sa détermination à ne plus mettre personne en danger, elle, était toujours intacte.

Dans le silence qui suivit, elle utilisa son communicateur afin d'envoyer un message à Aynira, l'informant qu'ils étaient sur le chemin du retour. Avec un peu de chance, la narisienne aurait finit sa réunion lorsqu'elle arriverait.

"Comment c'est passé votre concours ?"

Elle n'était plus très sûre qu'il se soit agit d'un concours d'ailleurs mais, dans le cas contraire, Vladimir la corrigerait certainement.

" - Vous ne savez pas conduire? Il vaudrait que vous demandiez de passer votre permis. Cela fait partie des choses à savoir sur terre. Vous avez envi de d'aller quelques parts, vous prenez une voiture et vous y aller. Vous ne demandez rien à personne!"

Le Russe parle, parle, mais peut à peut la circulation se fait plus difficile. Et

"  - Ce doit être l'heure de pointe."

Ils auraient du partir un peu plus tôt ou plus tard. C'est pas grave, ils mettront un peux plus de temps! Une fois le centre passé, cela roulera mieux, peut être. Le soleil est encore haut dans le ciel. Ils arriveront bien avant la nuit.


Il parle aussi des rencontres! Voir d'autre personnes, c'est important et intéressant!

" - Et, vous à part la géologie, vous avez un hobby?"

Sur la route 25, la circulation commence à se fluidifier.