Plume se tenait au milieu de la pièce. Droite et souriante, les mains écarlates du sang de sa victime. Enfin, elle ne serait plus une menace. Enfin, l'ultime raison de sa solitude n'était plus. Un grand soulagement envahit le coeur de la jeune femme avant qu'une silhouette ne se découpe dans l'embrasure de la porte. Son sourire s'agrandit en découvrant le retour d'Aynira qui, elle, n'avait d'yeux que pour le cadavre à ses pieds. La narisienne se jeta au sol dans la marre de sang et Plume fronça les sourcils en voyant des larmes dévaler ses joues. De rage, ses yeux s'illuminèrent de jaune lorsqu'elle entendit le cri qu'Aynira lui jetai à la figure.
"Monstre !"
Le souffle court, Plume ouvrit les yeux et se redressa dans son lit. Elle cacha son visage humide dans ses mains pour tenter de chasser ses images affreuses et l'écho du cri qui résonnait encore à ses oreilles.
Encore une mauvaise nuit. Plume avait travaillé jusque très tard dans la nuit pour s'empêcher de penser et se fatiguer suffisamment pour espérer dormir un peu. Cela avait à moitié fonctionné. Depuis plus de trois jours sans sommeil reposant, elle avait sombré dans l'inconscience à peine sa tête posée sur l'oreiller. Mais le répit fut de courte durée.
Elle n'avait qu'une envie, sortir de ces quartiers et se rendre au gymnase. Il fallait qu'elle tape. Qu'elle tape fort. Mais une vive douleur dans son bras droit lui rappela la triste réalité. Avec sa main, son poignet et son avant bras lacéré, elle ne pouvait pas évacuer sa frustration et sa colère comme elle le faisait d'habitude. Debout, à faire les cents pas entre les murs de ses quartiers, elle aurait tout donné pour qu'Aynira soit là et la prenne dans ses bras.
Mais elle n'était pas là. Et son retour n'était pas prévu avant plusieurs jours. Le calvaire n'était pas encore terminé.
*Accepte ce que tu es !*
Plume ferma les yeux en serrant les dents et ouvrit compulsivement son manuel de géologie.
*Et tu crois que ça va changer les choses ?*
"La métallogénie (ou gitologie ou encore géologie minière) s’intéresse à la genèse des gites minéraux et à la recherche de substances minérales utiles. L’hydrogéologie : c’est l’étude des eaux souterraines. Elle s’intéresse aux nappes d’eau emprisonnées dans des couches et des cavités. Les branches impliquées sont la pétrographie des roches sédimentaires et la stratigraphie. La géologie marine : Elle s’intéresse aux milieux marins…"
*Pathétique !*
Il n'était que cinq heure trente du matin. Plume avait dormi à peine une heure et tenait debout par la force de sa volonté. Mieux valait s'effondrer que se remettre à rêver.
Plusieurs heures plus tard, après une douche rapide, Plume prit la direction du bureau de Bressignac. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de manquer le rendez-vous mais le redoutait bien plus que d'habitude. Elle n'avait presque avalé que de l'eau depuis plus de trois jours. Dans cet état, elle ne risquait pas de faire du mal au psychologue. Du moins, elle l'espérait. La jeune femme avait revêtue une veste longue aux larges poches et y avait glissé sa main blessée. Elle n'avait aucune envie d'en parler alors mieux valait que Bressignac ne se rende compte de rien. Silver sur son épaule, elle toqua à la porte de sa main gauche et fit de son mieux pour garder l'esprit clair, sans penser à ce qu'il se déroulait au même moment dans une galaxie lointaine.
Aujourd'hui, pas de chocolat chaud. Juste une jeune femme fatiguée et résignée.
"Monstre !"
∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
Le souffle court, Plume ouvrit les yeux et se redressa dans son lit. Elle cacha son visage humide dans ses mains pour tenter de chasser ses images affreuses et l'écho du cri qui résonnait encore à ses oreilles.
Encore une mauvaise nuit. Plume avait travaillé jusque très tard dans la nuit pour s'empêcher de penser et se fatiguer suffisamment pour espérer dormir un peu. Cela avait à moitié fonctionné. Depuis plus de trois jours sans sommeil reposant, elle avait sombré dans l'inconscience à peine sa tête posée sur l'oreiller. Mais le répit fut de courte durée.
Elle n'avait qu'une envie, sortir de ces quartiers et se rendre au gymnase. Il fallait qu'elle tape. Qu'elle tape fort. Mais une vive douleur dans son bras droit lui rappela la triste réalité. Avec sa main, son poignet et son avant bras lacéré, elle ne pouvait pas évacuer sa frustration et sa colère comme elle le faisait d'habitude. Debout, à faire les cents pas entre les murs de ses quartiers, elle aurait tout donné pour qu'Aynira soit là et la prenne dans ses bras.
Mais elle n'était pas là. Et son retour n'était pas prévu avant plusieurs jours. Le calvaire n'était pas encore terminé.
*Accepte ce que tu es !*
Plume ferma les yeux en serrant les dents et ouvrit compulsivement son manuel de géologie.
*Et tu crois que ça va changer les choses ?*
"La métallogénie (ou gitologie ou encore géologie minière) s’intéresse à la genèse des gites minéraux et à la recherche de substances minérales utiles. L’hydrogéologie : c’est l’étude des eaux souterraines. Elle s’intéresse aux nappes d’eau emprisonnées dans des couches et des cavités. Les branches impliquées sont la pétrographie des roches sédimentaires et la stratigraphie. La géologie marine : Elle s’intéresse aux milieux marins…"
*Pathétique !*
Il n'était que cinq heure trente du matin. Plume avait dormi à peine une heure et tenait debout par la force de sa volonté. Mieux valait s'effondrer que se remettre à rêver.
∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞∞
Plusieurs heures plus tard, après une douche rapide, Plume prit la direction du bureau de Bressignac. Elle savait qu'elle n'avait pas le droit de manquer le rendez-vous mais le redoutait bien plus que d'habitude. Elle n'avait presque avalé que de l'eau depuis plus de trois jours. Dans cet état, elle ne risquait pas de faire du mal au psychologue. Du moins, elle l'espérait. La jeune femme avait revêtue une veste longue aux larges poches et y avait glissé sa main blessée. Elle n'avait aucune envie d'en parler alors mieux valait que Bressignac ne se rende compte de rien. Silver sur son épaule, elle toqua à la porte de sa main gauche et fit de son mieux pour garder l'esprit clair, sans penser à ce qu'il se déroulait au même moment dans une galaxie lointaine.
Aujourd'hui, pas de chocolat chaud. Juste une jeune femme fatiguée et résignée.