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descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyPardonnez-moi mon père…

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Plume s'était résignée à participer à ces deux séances hebdomadaires chez de Bressignac. Après la dernière mission de JP-1, la jeune femme n'y étais plus allée pendant un bon moment. Finalement c'était Aynira qui l'avait convaincue d'y retourner. Selon la narisienne c'était bénéfique, même si chaque séance était difficile et que, durant la plupart d'entre elles, Plume restait muette.

La jeune femme frappa donc deux coups contre la porte, tenant deux mugs de chocolat chaud. Un dans la main et l'autre coincé entre son bras et sa hanche. Elle entra directement après et reprit le second mug dans sa main libre pour le poser sur le bureau du psychologue. C'était devenue une habitude qu'elle avait prise spontanément depuis quelques semaines.

"Bonjour."

C'était le seul mot, avec "au revoir" qu'elle prononçait dans ses mauvais jours. En fait, tout dépendait des sujets que Bressignac voulait aborder. Pour certains, il fallait plusieurs séances avant qu'elle ne décoche autre chose et accepte de parler. Elle ne savait pas de quoi de Bressignac voudrait parler aujourd'hui.

La jeune femme s'assit ensuite au milieu du canapé présent dans la pièce et regarda Charles en silence. Elle se sentait plutôt de bonne humeur ce matin. Elle n'avait fait aucun cauchemar et Aynira avait fait des pancakes au petit déjeuner.

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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« - Bonjour Plume. »

Habillé de son costume noir habituel impeccable, Charles accueillit sa patiente avec plaisir. Il n’était jamais sûr qu’elle vienne à ses rendez-vous programmés, mais devait admettre que l’extra-terrestre avait fait des progrès en régularité. Et, même si elles étaient parfois difficiles et houleuses, il appréciait réellement leurs discussions régulières.

Et l’attention du chocolat était des plus agréables, en plus d’être délicieuse.

« - Et merci. »

Il prit quelques secondes pour déguster une gorgée de cacao, songeant que si chaque patient faisait de même, il aurait été bon pour rallonger ses séances de sport quotidienne d’une bonne heure. Ce qui ne lui aurait sans doute pas fait grand mal. Il lui suffisait de se regarder dans la glace le matin pour voir qu’il n’avait décidément plus vingt ans.

« - J’ai appris récemment que votre planète d’origine avait été redécouverte. Je suppose que ça ne doit pas être facile pour vous. Vous voulez en parlez ? »

Pas sûr qu’elle veuille. Évoquer le passé avec elle était toujours difficile. Mais Plume avait l’air de bonne humeur aujourd’hui, autant tenter le coup. Il pourrait toujours revenir à quelque chose de plus léger si elle se refermait comme une huître.

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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Plume hocha la têt en direction du prêtre lorsqu'il la remercia et buvait son chocolat chaud en attendant de connaître le sujet du jour. Celui-ci ne tarda pas. La jeune femme avala une gorgée de chocolat supplémentaire avant d'ouvrir la bouche.

"Pour en dire quoi ?"

Elle fixa l'homme en face d'elle. Elle aimait détailler ses lunettes pour une raison qu'elle ignorait toujours. Elle n'en avait jamais parlé à Aynira. Peut-être aurait-elle dû. Ou à Charles directement. Pourquoi pas maintenant ?

"Je peux voir vos lunettes ? S'il vous plaît ?"

Bien que surpris, Bressignac s'exécuta. Plume se leva pour attraper la monture et s'assit au sol, adossé au canapé. Cette posture, bien plus familière, la mettait plus à l'aise. Il y avait quelques mois, jamais elle n'aurait fait cela avec Charles. Maintenant, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il ne représentait pas une menace physique. Se mettre au sol ne pouvait pas lui porter préjudice au point de risquer gros. Au pire, elle pourrait se relever en une seconde et réagir rapidement.

"Nous n'avions pas de lunettes."

Elle fixait l'objet qu'elle retournait dans tous les sens, lentement, méthodiquement. Son mug de chocolat chaud, encore à moitié plein, fumait à côté d'elle.

"Notre technologie était bien moins avancé que la vôtre. J'ai vu un film avec Aynira. Sherlock Holmes. L'époque qui y est décrite est assez similaire de ce qu'était la mienne. Avant Métis."

Plume ne regardait pas Bressignac, elle focalisait toute son attention sur l'objet qu'elle tenait dans ses mains et qu'elle plaçait parfois devant ses yeux pour avoir un aperçu de son utilité.

"C'est ingénieux. Un morceau de verre concave ou convexe modifiant le point de convergence des rayons lumineux afin de s'adapter à la vue défaillante de son propriétaire. Je suppose qu'on aurait pu inventer ça aussi. Avec un peu plus de temps, …"

Mais l'usage prolongé sur sa propre vue, tout à fait correcte, commençait à devenir gênante. Elle posa les lunettes sur la table basse, non loin de Bressignac et reprit une gorgée de chocolat chaud.

"Je pense à beaucoup de chose comme ça ces derniers temps, …"

Son ton n'était ni triste, ni heureux. Une sorte d'entre deux dans lequel elle avait du mal à se situer.

"Les narisiens veulent le restaurer pour le coloniser."

Ca non plus, elle ne savait pas comment le prendre.

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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De prime abord, Plume refusa de s’exprimer, à sa façon bien à elle et délicate, sur le sujet. Charles la connaissait assez bien à présent pour savoir qu’il y avait une bonne chance pour qu’elle revienne seule sur le sujet. Il la laissa donc faire et lui confia ses lunettes. Elles étaient plus une affectation qu’une nécessité, en fait. Mais il avait découvert qu’elles donnaient à son visage une respectabilité et un air inoffensif qui rassurait ses patients. Et au vu de la position de repos vigilant de la jeune femme, cela fonctionnait.

« - Si je me souviens bien, les lunettes sont apparues sur Terre au Moyen Âge. Certains moines copistes s’en servaient dans leur travail. C’était évidemment plus des loupes que des verres adaptés à la vue de leurs porteurs. »

Il la laissa évoquer sa planète natale avec intérêt. C’était la première fois qu’ils abordaient le sujet et il ne s’était pas attendu à ce qu’elle s’ouvre aussi facilement.

« - Vous pensez à votre ancienne planète ? Ou a ce qu’aurait pu être votre vie sans Métis ? »

Pour l’encourager, il l’imita en buvant une gorgée de chocolat (il n’avait guère besoin de se forcer pour cela) puis leva un sourcil surpris.

« - La coloniser ? J’ignorais qu’ils avaient un tel programme… Savez-vous pourquoi ils ont choisi justement cette planète ? »

Sur les millions de planète dont disposait la galaxie, ils choisissaient justement celle-là. Ça pouvait difficilement être un hasard.

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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Plume sourit légèrement lorsque Bressignac se lança dans un exposé sur l'origine des lunettes sut Terre. Cela lui fit penser à Aynira qui avait tendance à tout expliquer ainsi également. Mais la voix du psy était nettement moins agréable à l'oreille de la jeune femme. Elle sirotait son chocolat chaud, attendant que le temps passe lorsqu'il lui posa une première question. La jeune femme haussa les épaules.

"Je sais ce qu'aurait été ma vie sans Métis, …"

Ce n'était rien de très passionnant. Le pensionna où Plume avait été élevée avait pour vocation de former les futurs dirigeants et scientifiques. Ca c'était pour ce qui était de la moitié masculine vouée à de grandes choses. Les filles, elles, étaient élevées pour devenir des épouses de choix pour les grands hommes de la société. Intelligentes, cultivées parfaitement capable de soutenir et conseiller leurs maris, … et tenir la maison.

Sans Métis, Plume aurait eu une vie triste et monotone auprès de gens qui l'indifféraient. Mais c'était toujours mieux que l'horreur qu'elle avait vécu.

Elle enchaina bien vite avec le projet des narisiens. Là encore, elle haussa les épaules à la question de Bressignac.

"Allez leur demander si vous voulez, … Ils ont une plateforme scientifique quelque part en orbite."

La jeune femme finit d'une traite son chocolat chaud et soupira.

"Ayni dit que c'est la planète idéale pour montrer que tout est possible, …"

Il n'était pas difficile de comprendre que Plume n'y croyait pas du tout. Les souvenir qu'elle avait de cette planète n'étaient pas des plus agréable. Savoir qu'un autre peuple, un peuple auquel elle ne ressemblait en rien et qu'Aynira aimait, allait l'habiter était encore pire. Mais que pouvait-elle dire ? L'endroit ne lui appartenait pas et elle n'y avait aucun intérêt.

Alors pourquoi ce noeud dans sa gorge à chaque fois qu'elle y pensait ?

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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La bonne humeur de Plume était partie aussi vite qu’elle était venue, remplacé par une moue boudeuse et maussade. Mais au moins répondait-elle toujours. Elle était perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs, Charles le voyait bien. Mais il aurait bien voulu les lui faire vocaliser.

« - C’est-à-dire ? demanda-t-il, surpris. Vous étiez très jeune à son arrivé, si je me souviens bien. »

Elle n’avait jamais évoqué son enfance en sa présence et son dossier n’en disait évidemment rien non plus. Il y avait sans doute des éléments à creuser, si elle acceptait de s’ouvrir sur le sujet.

Il lui apparut évident que la présence des Narisien sur sa planète la perturbait. Et il devait bien admettre qu’il trouvait cela troublant également. Pourquoi celle-là ? Que comptait-ils faire réellement ?

« - Montrer que tout est possible ? Je ne suis pas sûr de bien comprendre. Votre planète n’est plus habitable ? Ou possède-t-elle des ressources rares inexploitées ? »

Charles était certes le psychologue de la station mais il restait au fond de lui un officier du renseignement. Personne n’investissait par altruisme à cette échelle. Et si les narisiens n’était pas aussi bien intentionné qu’il voulait bien le laisser croire, les laisser bâtir une tête de pont dans la galaxie n’était peut-être pas une bonne idée.

Il regarda Plume et se demanda à quel point elle savait ce qu’il venait de songer. Vu ses liens avec l’ambassadeur Leyva, et sa paranoïa naturelle, craignait-elle une nouvelle trahison ?

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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Plume releva la tête à la question de Bressignac et fronça les sourcils. Pourquoi lui demandait-il ça ? N'avait-il pas lu son dossier ? C'est alors qu'elle se souvint que celui-ci était assez succinct. Seuls quelques personnes connaissaient réellement son passé. En prenant une profonde inspiration, elle prit la parole.

"J'ai grandi dans un pensionnat. On nous y apprenait la littérature, les sciences, l'histoire, … enfin, toute sorte de chose théorique. Et aussi la musique, la danse, la cuisine, le jardinage, … C'était un cursus assez complet. Les plus jeunes arrivaient vers trois ans. Ca a été mon cas."

Se rappeler encore tout ça n'était pas agréable mais, étrangement, Plume se rendit compte que c'était bien moins douloureux qu'il y avait quelques temps.

"On n'était pas vraiment destinés à choisir nos vie, vous voyez ? C'était un chemin tout tracé. Les garçons devenaient chercheurs, politiciens, chef d'entreprises, … Et les filles, … Les épouses de ce qu'ils appelaient "l'élite"."

Plume grimaça en songeant à l'avenir auquel elle avait échappé.

"C'était un pensionnat très réputé. Tout le monde à l'extérieur le connaissait. Mais nous, … on ne connaissait personne. On ne sortait jamais. Le terrain était grand et suffisamment varié pour entretenir notre éducation. Je me suis renseigné sur les formules scolaires de la Terre. Six heures par jour, … Nous, on avait le triple."

Il n'y avait aucune trace de dédain dans sa voix. La jeune femme se contentait d'énoncer des faits.

"A cinq ans, j'avais terminé le cursus scolaire de vos écoles primaires. A dix, mes sujets d'études correspondaient à peu près à vos deuxième années d'universités, … enfin, vous voyez, … Métis est arrivée quand j'avais 15 ans, …"

A sa dernière phrase, le visage de Plume s'était totalement refermé.

"Il n'y a plus rien maintenant."

Le sujet bifurqua alors sur l'intérêt des narisiens à coloniser cette planète.

"Elle n'est plus habitable, non. Les bombes de Métis ont tout ravager. Jusqu'il y a peu, je pensais qu'elle n'existait même plus."

Plume réfléchit à la dernière question de Bressignac.

"Je ne crois pas, non. C'était une planète quelconque. Il n'y a même pas de porte des étoiles, …"

La jeune femme laissa échapper un profond soupir en fixant de nouveau son attention sur le sol du bureau.

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S’il y a bien un endroit ou Charles ne s’était pas attendu à voir grandir Plume, c’était bien dans un pensionnat de jeune fille. C’était amusant, d’un côté, mais finalement tragique. Quel gâchis. Un tel potentiel, gâché par un monstre. Évidemment, ça n’était pas totalement rose, mais il savait qu’il fallait se garder de juger une culture en se basant sur ces propres valeurs. Beaucoup de crimes auraient ainsi été évité dans le passé, y compris ceux commis au nom de sa foi.

« - Voilà des résultats impressionnants. Vous avez raison, notre système éducatif pourrait s’inspirer de vos méthodes, même si, pour être franc elles me semblent… un peu rude. Et je suis moi-même passer par le genre de pension que vous décrivez. En moins strict, très clairement."

Elle avait beau parler avec sa froideur habituelle, il sentait que le sujet de sa planète natale lui tenait à cœur.

« - Vous devriez en parler avec l’ambassadeur Leyva. Il doit y avoir une bonne raison à ce choix. Elle est la mieux placé pour vous le dire. »

Le SDT était-il au courant de cette colonisation en cours ? Vu les conditions dans lesquelles il avait appris ce fait, il ne pouvait pas en parler, secret médical oblige, mais cela l’intriguait réellement.

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Plume fronça les sourcils. A quel moment avait-elle dit que le système d'Agadden était meilleur que celui de la Terre ?

"Non, le système terrien est bien meilleur. Un enfant a besoin de temps de jeu, de loisirs, … et d'affection."

Un peu rude ? C'était un euphémisme mais la jeune femme ne releva pas. A quoi bon ? Une fois de plus, il voulait savoir la raison du choix des narisiens, la poussant à questionner Aynira sur la question. Plume grimaça.

"Ils ne savaient rien quand ils l'ont choisi. C'est moi qui ai dit à Aynira qu'il s'agissait de ma planète natale, … Un hasard, … Elle a dit qu'ils l'avaient choisie parce qu'elle était vide et ravagée. Plus facile de reconstruire du neuf sur des décombres, je suppose, … Mais elle a dit qu'ils avaient changé d'avis quand je lui dit ce qu'était cette planète. Je sais pas trop ce qu'il en est aujourd'hui, … et je ne veux pas savoir, …"

Plume avait de nouveau fixé son attention sur ses mains. A cet instant, elle regrettait de ne pas avoir amené Silver à cet entretien. Elle ne l'avait jamais fait, supposant que c'était proscrit mais, maintenant qu'elle y pensait, il y avait des chances que Bressignac accepte la présence du furet.

"Dites ? Je pourrais améner Silver la prochaine fois ?"

Le furet constituerait une distraction bienvenue. Un élément sur lequel focaliser son attention plutôt que de continuer à fixer ses mains ou le sol de la pièce.




descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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La réponse de Plume sur l’éducation fit sourire le psychologue.

« - Je ne suis pas sûr que tout le monde serait de votre avis. Notre système éducatif soi-disant défaillant est au cœur de bien des polémiques. Mais je suis à peu près sûr que les mêmes détracteurs de nos méthodes trouveraient les vôtres inhumaine. Il est toujours plus facile de critiquer, je suppose. Cela dit, vous qui avez repris des études ici, cela doit vous paraitre d’une grande simplicité, non ? »

Le sujet de la planète d’origine de Plume était douloureux et continuait à l’étonner. Il ne croyait pas une seconde au hasard dans cette histoire. Sur les milliards de planètes dans la galaxie, que le peuple de l’ambassadeur Leyva est justement choisit celle ou avait vécu sa compagne était une coïncidence un peu trop énorme. Et même en réduisant le choix à celles qui étaient habitables et avaient connu une destruction massive, il devait en rester, malheureusement, encore beaucoup.

Il choisit de ne pas poursuivre sur le sujet. Non seulement cela mettait sa patiente mal à l’aise mais il ne voulait pas prendre le risque de menacer son couple. Il avait bien assez à faire avec Plume sans en plus jouer au conseiller matrimonial.

La question suivante le prit un peu de court mais il sourit en répondant.

« - Mais avec plaisir. Je ferai la connaissance de votre petit compagnon avec plaisir. Vous ne m’avez jamais dit ou vous l’aviez trouvé, d’ailleurs. »

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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Plume haussa les épaules à la remarque de Bressignac.

"Simple, … pas vraiment. Les notions qu'on étudient me sont familières et faciles à assimiler, mais la nomenclature et les unités diffèrent beaucoup. J'ai passé les premiers temps à trouver des correspondances entre votre système de mesure et le mien. Le vocabulaire et les références sont très différentes. En fait, je passe le plus clair de mon temps à faire des analogies entre le sujet d'étude et ce que je savais déjà, ce qui rend le tout assez fastidieux, …"

La jeune femme avait bon espoir de très vite se repérer uniquement avec les unités terriennes et ne plus avoir besoin de faire de conversions pour se représenter chaque chose mais, pour l'instant, c'était encore un peu fragile.

Après une énième question sur sa planète natale, Plume détourna la conversation en demandant si Silver pourrait participer à la prochaine session. Légèrement angoissée quant à la réponse du psychologue, elle fut soulagée en apprenant qu'il en serait ravi. Il voulu savoir où Plume l'avait trouvé. Elle ne se priva pas de lui répondre.

"Dans la boutique d'un commerçant malhonnête. Il avait refusé un échange équitable et voulait clairement m'arnaquer. Je suis partie en claquant la porte et je suis revenue dans la nuit pour prendre ce qui m'intéressait. Il y avait Silver, enfermé dans une cage bien trop petite pour lui. Je l'ai libéré. Personne ne devrait vivre enfermé. Depuis, il me suit."

Une histoire assez simple mais, maintenant qu'elle y songeait, la partie vol devait faire tiquer l'homme d'Eglise assis face à elle. Oh et puis zut ! Qu'est-ce qu'elle en avait à faire d'abord ?

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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Charles leva un sourcil en écoutant Plume lui expliquer qu’elle se débattait avec le système de mesure terrien. Voilà bien une situation à laquelle il n’avait pas réfléchi.

« - J’espère que vous avez opté pour le système métrique et pas les pieds pouce cher à nos amis américains. La plupart des terriens n’y comprennent déjà rien.  Et je ne vous parle pas des degrés Fahrenheit...»

Il y a des jours, elle devait réellement prendre les terriens pour des fous furieux. À raison, il fallait bien l’avouer. Ne pas être fichu, au XXI siècle de se mettre d’accord sur un système de mesure unique, et basé sur la décimale le dépassait.

L’anecdote sur la découverte de Silver le surprit un peu. Il était à peu près certain que Plume n’aurait pas eu ce genre de pitié pour un humain. En tout cas pour un adulte.

« - Eh bien il est le bienvenu ici. Je vous propose d’en rester là pour aujourd’hui. C’était une bonne séance, je vous en remercie. On se voit jeudi à l’heure habituelle ? »

Une fois la jeune femme sorti, le nonce s’apprêta à reprendre le chemin de la Terre ou l’attendait d’autres devoirs… Peut etre ferait-il un crochet par la baie d’observation. Il ne se lassait toujours pas de ce spectacle fantastique.

descriptionPardonnez-moi mon père… EmptyRe: Pardonnez-moi mon père…

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