?

Thena savait qu'elle n'avait rien à faire là. Si quelqu'un la surprenait, cela pouvait tourner très mal pour elle. Elle en était consciente, mais s'en fichait éperdument. Sa situation pouvait difficilement être pire de toute manière.

[Résolution Espionnage : Bonne réussite]

L'épingle à nourrice au fond de la serrure tinta. Elle avait réussi. La jeune femme poussa la porte et la referma rapidement derrière elle. Elle n'alluma pas l'interrupteur mais la lumière qui parvenait du hublot était assez forte pour qu'elle puisse distinguer les meubles dans la pièce. Thena se mit à marcher lentement, inspectant chaque détail, chaque objet. Elle passa à côté du lit, et l'effleura du bout des doigts. Elle se pencha pour sentir le parfum qui émanait de l'oreiller. Elle attrapa un cadre sur la table de chevet et le contempla avec intérêt, le visage fermé avant de le reposer. La jeune femme s'attarda sur l'armoire et en inspecta le contenu. Elle fouilla dans les sous-vêtements mais remis tout en place ensuite. Pour terminer, elle se dirigea vers la salle de bain.
Thena vit son visage raide et ses yeux brillants dans le miroir. Elle s'approcha et saisit chaque objet posé sur le lavabo pour les examiner. Elle s'arrêta plus longtemps sur un tube argenté. Lorsqu'elle le fit pivoter sur lui-même, un tube rouge en sortit. C'était un rouge à lèvre. La jeune femme l'approcha lentement de sa bouche mais à la même seconde ses yeux accrochèrent leurs reflet dans le miroir. Elle stoppa son geste.

Thena approcha le tube du miroir et traça de longs caractères en shavadaï sur toute la surface du miroir.
Lorsqu'elle eu terminé, elle pencha la tête sur le côté pour admirer son œuvre, jeta le rouge à lèvre dans le lavabo et fit demi-tour.
Elle quitta la pièce non sans avoir jeter un œil dans le couloir avant.

Dernière édition par Thena Khoomi le Mer 27 Avr 2016 - 22:39, édité 1 fois

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'Résolution (81-99)' :

Elijah se met au garde à vous en rencontrant l'homme qui se présente devant lui comme l'assistant des responsable de la base. Voyant que ce dernier lui tend une main, il s'accorde le repos pour lui serrer la main en guise de salutation.

_ Très bien, Monsieur. Nous y serons.

Renouvelant son garde à vous lorsque son interlocuteur prend congés, il se décrispe pour ensuite saisir dans la poche intérieure de sa veste, un petit carnet aussi gros qu'un petit répertoire papier. L'ouvrant, il y inscrit à l'intérieur le nom, le grade et le rôle de chaque personne qu'il a pour le moment rencontré :

Hans Blumberg, Sous-lieutenant, Instructeur d'entrée (Zone 52)
Angelika Karlsson, Bureaucrate ?, Chef de base (Zone 52)

Gary Engelmann, Bureaucrate ?, Assistant de commandement (JPS)

William Cotridge, Caporal ?, Nouvelle recrue (JPS)
Jeune femme ? (JPS)

Terminant cela en quelques secondes, il le range avant de prendre le chemin des toilettes qu'on lui a indiqué. Il lui faut tout autant de temps pour parcourir la maigre distance séparant sa cabine des commodités. Arrivant devant leur entrée, il se fige en position académique de repos pour ensuite tourner la tête. Aucune trace d'homme, mais en revanche une jeune femme est assise au sol légèrement recroquevillée sur elle même. Cette dernière semble jeune, mais cela ne veut pas forcément dire qu'elle est moins gardée que l'ex-Navy Seal. Après tout, lui-même a du renoncer à son propre grade dans l'US Navy en rejoignant les rangs du SDT.

Se plaçant alors à une distance raisonnable de la demoiselle, il se fixe la saluant comme un miliaire, au garde à vous et en portant la main droite à hauteur de la tempe, doigts tendus et joints, paume de la main non-visible.

_ Caporal Elijah O'Bryan, au rapport Madame.

L’âge, l’âge est le pire ennemi d’un homme pensa Cotridge. Il suffit de quelques verres d’eau ou d’un peu de thé pour que l’évacuation se fasse ressentir de manière urgente. Dans un passé pas si lointain que ça il pouvait tenir des heures sur le terrain sans ressentir le besoin de se soulager. Aujourd’hui il devait se montrer reconnaissant de ne pas être incontinent. Le trajet jusqu’aux toilettes fut pénible. Il devait forcer légèrement l’allure pour éviter l’accident. Sa jambe meurtrie commença à se réveiller et le lancer. La porte des commodités fut bientôt en vue. Cotridge l’ouvrit d’un grand geste et se figea.
A l’intérieur se trouvait une jeune femme, brune et typée asiatique ainsi qu’un homme blond. L’espace d’un instant le vieil homme crut qu’il s’agissait d’un couple prit en pleine étreinte. Ses muscles amorcèrent un sourire.  Le geste se transforma rapidement en spasme crispé. Quelque chose ne collait pas dans ce tableau. La jeune n’exprimait pas d’embarras et l’homme ne fit montre d’aucune nervosité. Ils n’avaient donc rien d’un couple, loin de là. Le regard qui fut adressé à Cotridge était empli d’hostilité. Le besoin pressant du vieil homme s’envola comme par miracle. Quelque chose d’autre avait éveillé son intérêt. Le britannique se redressa et joint les deux mains sur sa canne tout en observant le duo. Ils s’étaient interrompus. Ils s’étaient interrompus et ce court instant d’immobilisation qu’ils partageaient trahissait leur malaise et  état de stress. La jeune femme se tourna vers l’homme blond qui lui adressa un signe de tête. Voilà donc qui allait réduire le champ d’interrogation de William. La femme était donc l’exécutante du blond, elle avait attendu un geste de sa part pour y aller. Le regard glacial du britannique se verrouilla sur l’homme blond. Il se tenait droit, devait de l’assurance et occuper un poste à responsabilité ici. Quelques éléments dans son précédent briefing l’amenèrent à se méfier. L’homme tenait entre ses mains un dossier. Probablement rien mais essayer d’en connaître le contenu ne lui couterait rien. La jeune femme passa aux côtés de Cotridge non sans le toiser. Il n’y accordera aucune attention. Tout ce qui l’intéressait était l’homme en face de lui. Ce dernier se retourna en haussant les sourcils. Un sourire se dessina à mesure qu’il approcha de l’ex interrogateur. Ce dernier lui retourna son sourire par mimétisme social. Il haussa les sourcils à son tour en entendant l’utilisation de son ancien rang.

* Ai-je l’air à ce point crédule pour que l’utilisation de mon ancien rang me fasse focaliser sur ma gloire passée ? *

" Je suis tout à fait enchanté monsieur Engelmann, mais je vous en prie, ne vous embêtez pas avec mon ancien rang. J’ai passé de belles années au service de Sa Majesté mais maintenant je ne suis qu’un humble citoyen. "

Cotridge serra la main qui lui était tendue. Il jeta un rapide coup d’œil au dossier que tenait l’assistant de direction de la station et tendit un doit légèrement tremblant et maladroit vers celui-ci :

" Serait-ce dont mon dossier que vous avez là ? "

L’homme enchaîna en rappelant la jeune femme qui était sortie. Le nom résonna dans son esprit. Ainsi dont c’était une des fugueuses aliens de la station. Elle était plutôt jeune et a en croire les notes du STD sur elle, un peu perturbée également. Garry annonça qu’elle se chargerait de guider William à travers la station. Garry quitta les lieux en souhaitant la bienvenu à William.

" Ho mais j’espère que nous aurons l’occasion de nous connaitre un peu plus monsieur Engelmann. " Ajouta Cotridge avec un sourire paternaliste.

Dès que la porte fut refermée l’expression du vieil homme fondit pour laisser place à un certain mépris. L’assistant n’avait pas l’air tout à fait net et William avait eu l’impression d’avoir été pris pour un idiot. Il se retourna vers une cabine et retourna a son objectif initial. Se sentant soulager d’un énorme poids il prit son temps pour se laver les mains, se les sécher et sortit. Il observa la jeune femme qui l’attendait avec une expression neutre. Pas besoin de formation pour savoir que le fait de jouer les guides ne lui plaisait d’avance pas. Le grondement de son ventre de la jeune femme était audible d’ici. Un fin sourire fendit le visage du vieil homme. Il aperçut ensuite l’homme qui se tenait au garde à vous sur le côté. Il roula des yeux en devinant facilement la provenance de l’homme et son identité.

" Un encas serait semble-t-il de rigueur. " Il consulta sa montre et gousset et haussa les épaules. " Et pourquoi pas après tout. " Son attention se tourna vers O’Bryan. " Vous devez être le caporal O’Bryan je suppose ? Laissez-moi devinez, académie militaire ? Je suis monsieur Cotridge. "

William tendit sa main au caporal.
Il revint ensuite vers Thena et lui tendit la main pour l’aider à se relever.

" Mademoiselle Khoomi, je serais ravi de découvrir les lieux en votre compagnie. "