Curiosité quand tu nous tiens

La salle des archives est un endroit merveilleux pour qui aime passer son temps dans les vieux dossiers à éplucher des rapports ou s'abimer les yeux sur des écrans à lire des données quand le numérique vint tout chambouler. La dedans, il y avait toutes l'histoire du SDT depuis la première activation de la porte des étoiles il y a 20 ans. Les rapports de mission, les analyses scientifiques, anthropologiques, archéologiques et plein d'autre trucs qui se finissent en "-logique".

Au fond de la pièce cependant, il y avait quelque chose de plus gros : la Base de données asgard et des Anciens contenant l'ensemble des sommes de connaissances des deux des civilisations les plus puissantes qu'ai foulée l'Univers jusqu'à preuves du contraire. On pouvait s'y approcher. On pouvait les touchés, mais impossible d'y accéder en raison d'un système de verrouillage au niveau d'accréditation si élevée qu'en réalité, il n'y avait que le chef du JPS quoi pouvait y avoir accès ou donner des accréditations temporaires et ciblée à certaines sections des bases de données si des scientifiques en avaient besoin.

Pourquoi Aynira était face à la machine en plein milieu de la nuit alors ? Et bien honnêtement, toute ces connaissance face à elle sans pouvoir ne serai-ce qu'y jeter un œil la frustrait énormément. C'était comme si dans une bibliothèque tout les livres étaient accessible sauf le plus gros et important qui rendrait le reste des rayonnages complètement inutiles. Elle avait pensée qu'elle pouvait négocier un droit de lecture ou même une copie pour les Narisiens en échange de leurs d'un bond technologique d'un siècle pour l'ensemble des Terriens, mais le SDT faisait traîner, espérant sans doute que les Narisiens montent les enchères encore et encore jusqu'au final tout donner et rien recevoir ou presque en retour.

Enfin bref, tout à commencer un peu plus tôt dans la journée. Aynira était dans la salle à étudier les caractéristiques des Ha'taks goa'uld quand elle croisa Nadira qui venait demander des accès à différentes bases de données sur Terre. En patientant, les deux femmes discutèrent et la conversation glissa à propos de ce qui y avait au fond de la pièce. Les deux femmes étaient frustrées de ne pas pouvoir y accéder comme si c'était tellement important que ça en devenait hors de portée pour les simples mortels. Elles commencèrent à plaisanter sur le fait d'organiser une opération commando de nuit pour pouvoir y accéder avec tous les détails de l'heure du "crime" en pleine nuit quand tout le monde dort avec un piratage de la serrure et des caméras à l'obtention des codes d'accès par l'intermédiaire de Gary. Au final, plus en parlèrent, plus elles constatèrent que leur plaisanteries pourraient devenir très sérieuse.

Et voila comment elle s'est retrouvée dans la salle des archives en pleine nuit après avoir piratée la serrure et faisant tournée les caméras en boucle. Elle attendait Nadira qui devait s'occuper de récupérer les codes auprès de Gary. Au pire si elle n'y était pas arrivée, elle n'aurait qu'à repartir comme elle était venue et personne n'en saurait rien...

Dernière édition par Aynira Leyva le Jeu 17 Mar 2016 - 12:55, édité 1 fois

Opération : Super Ninja !
Tout ca était au final totalement ridicule. Pourquoi ne pas simplement demander un acces à cette fichue base de données. * Parce que tu ne l'obtiendrais surement pas ? Moais, pas faux. *

Apres une discussion d’abord amusée, puis de plus sérieuse avec Aynira, Nadira avait fini par accepter, ou convaincre selon comment on se place, d'assouvir leur curiosité de lycéenne. Consulter les connaissances des deux races les plus puissantes à avoir parcouru la galaxie était quand même sérieusement tentant.

Rapidement, elle se glissa à l'intérieur de la salle et se rapprocha de l'extra-terrestre qui l'avait probablement déjà entendue. Elle leva le pouce en souriant puis se dirigea vers la machine. Obtenir le code d’accès n'avait finalement été qu'une formalité. Ce pauvre Gary avait quasiment eut les yeux qui lui était sortis de la tête quand elle s'était installée sur le bureau, face à lui. Après quelques minutes de discussion elle avait glissé dans le verre du militaire une drogue bénigne qui abaissait la volonté de la cible. Quelques questions plus tard, le code était en sa possession. Elle lui fit prendre un peu d'acide gammahydroxybutyrique pour le faire dormir. Au réveil il aurait oublié la moitié de sa soirée.


« - J’espère que tu sais te servir de ce truc, demanda-t-elle à Aynira, en désignant la machine. »

« - Les gueules de bois, je connais bien, lâcha l’égyptienne, sarcastique. »

Elle regarda le composé en se demandant si Aynira pouvait vouloir l'empoisonner. Ça restait possible mais assez peu probable. Et puis elle n'avait pas fait tout ce chemin pour caler à deux mètres de l'arrivée.

*Pas comme si tu t'étais jamais shooté non plus, Nad. Et celle la est censée te faire plus de bien que de mal, pour une fois*

Sans plus réfléchir, elle avala la pilule avec une gorgée d'eau et attendit que cela face effet. Ayni s'était déjà installé devant l'écran et avait déverrouillé l'ordinateur. Le code était bon, la machine s'alluma sans déclencher d'alarmes… pour l'instant.

« - Des choses que tu veux étudier en particulier ? Personnellement, c'est principalement ce qui touche à la génétique et l 'étude des micro organismes. Et si tu me déniches un gadget pour régénérer les tissus proche de celui de Plume, ça me va aussi. »

Elle était très curieuse de ce que recherchait réellement la Narisienne. Avec son avance technologique, ses attentes concernant la base de données était aussi difficile à imaginer que celles de l’égyptienne pour un médecin du XVe siècle.


Alors que les doigts d'Ayni courraient sur le clavier, elle se fit la réflexion que, pour l'instant, la pilule miracle était décevante. Elle ne sentait pas la moindre différence.

"- Oh !"

Au début, Nadira eut l’impression d’une lumière s’allumant dans une pièce sombre. Puis une rangée d'halogènes éclairèrent son esprit, la faisant soudain vaciller.

« - Je ne m’attendais pas à ça. »


Elle ne savait pas trop à quoi s’attendre en fait, en prenant cette pilule magique. Mais elle devait reconnaître, et ça ne lui prit qu’une faction de seconde, que c’était mieux que la plupart de celles qu’elle avait pu prendre auparavant.

« - Tu vis comme ça en permanence? »

C’était évidemment incroyable mais, au delà de ça, elle se demandait comment l’extra-terrestre pouvait vivre avec des gens “normaux”. Comme elle devait les trouver lents… patauds… un miracle qu’elle ne soit pas plus misanthrope.

Elle se concentra ensuite sur la base de données en question et commença à étudier ce qu'elle voyait. Même le clavier lui semblait à présent trop lent pour faire défiler les informations.

"- Les humains ne sont pas prêt pour ce genre de chose, pas encore. Mais nous, nous pouvons nous en servir. Organes de rechanges, régénérations rapide, augmentation de la densité musculaires… tellement de possibilités. Nous pourrions considérablement réduire les risques au combat, soigner tous le monde…"

Elle s’arrêta soudain, frappée par une révélation qui lui fit serrer les dents.

« - Et si le SDT s'était servi de ces connaissances plus tôt, je ne serais pas veuve aujourd’hui ! »

Nadira avait facilement tendance à penser que tout le monde savait pour son mari mort sur la station un an plus tôt. Le contact de la main sur son épaule la surprit mais elle en fut reconnaissante.

"- J'ai entendu parler de cette histoire de porte avion ridicule. Mais c'est des français aussi, faut pas chercher à comprendre. D'un autre coté, nous sommes en contact direct avec l’ennemie et des civilisation extraterrestre avancée. Je ne vois pas trop l’intérêt d'avancer une main lié dans le dos. Sauf par pure stupidité comme tu le dis."

Tout aussi curieuse qu'Ayni, elle lui laissa (à regret) les commandes et observa les rares connections effectuées depuis l'installation de la base de données Asgard. Comme elle, elle fut intriguée par des accès plus régulier et cryptés. L'identifiant était une étrange série de chiffre qui lui rappela immédiatement quelque chose. Nadira ferma les yeux recherchant dans sa mémoire un format de chiffrage similaire et un souvenir arriva immédiatement. L'alaska, le froid qu'elle avait l’impression de ressentir à nouveau, une tente au milieux de la neige, et un petit groupe de scientifique réunis autour d'une carte à la recherche de la ville la plus proche. En haut a droite de la carte, une suite de chiffre similaire, des coordonnées GPS.

"- Gotcha, murmura-t-elle".

Une vérification plus tard grâce à son téléphone et elle confirmait qu'il s'agissait du bâtiment de l'ONU à New York.

"- Ok... Qui peut être assez con pour utiliser un tel code ?"

Les explications d'Ayni sur l'origine du pseudo ne satisfaisaient pas Nadira.

"- Je suis d'accord pour éliminer le hacking pur et dur. Ou alors, il faut recruter ce mec de toute urgence. Par contre il faut une dose certaine de baloche pour se servir de compte flagué ONU pour ce genre d’accès. Ou alors…"

Elle passa en revue une demi douzaine de scénario possible en une fraction de seconde puis sourit.

"- Si tu repasse commande de ces pilules, j'en veux bien une caisse ou deux. Utiliser son propre compte pour un accès non autorisé est complètement idiot. Sauf s'il sait que personne, ici ne vérifiera les journaux de connexion. C'est donc quelqu'un qui connaît bien nos usages. Tu as accès à l'annuaire ? Et regarde la liste de ces consultations. J'aimerai bien savoir ce qu'il trafique."

Elle serra les dents en songeant que quelqu'un se servait de ses secrets technologiques en en privant tous les autres. Elle s'en serait sans doute moquée si cela avait été elle, mais un bureaucrate terrien jouant avec ce genre de choses lui déplaisait profondément. Et pas simplement pour des buts humanistes.

"- Il faudrait mettre un traqueur sur cette adresse. Afin de savoir ce qu'il fait. Je ne suis pas assez douée en informatique pour aller plus loin à ce sujet néanmoins. On en revient à notre but premier ?"

Au pire, elle connaissait un informaticien particulièrement doué qui pourrait leur donner un coup de main.

Aynira voulait rester discrète, et elle n'avait pas tort évidement.

"- Je doute que Gary dise quoi que ce soit à propos de ce soir. Et il ne devrait pas s'en souvenir de toute façon. Mais si tu peux coller nos errances sur le dos de notre mystérieux utilisateur, ne te gêne pas."

Elle aurait quand même aimé avoir une idée de qui se cachait derrière cet identifiant à la noix. Savoir ces secrets dans de mauvaises mains lui déplaisait profondément.

Elle se réinstalla ensuite pour passer en revue les technologies médicales Asgards. Rapidement, elle accéléra la cadence, profitant des effets de la pilule magique pour faire défiler les schéma et les formules chimiques.

"- Si je voulais tout absorber, ça me prendrait des mois… C'est un sacré cadeau que nous ont fait les Asgards."

Elle s’arrêta au bout d'une demi heure, consciente qu'elle ne pourrait pas en retranscrire plus de toute façon. Sa tete lui tournait légèrement et elle constata qu'elle saignait du nez. Il était vraiment temps de lever le pied.


"- Toutes tes drogues sont aussi puissante, demanda-t-elle en se tamponnant le nez. Si tu as la même chose en récréatif, ça doit être quelque chose."

Malgré ces bravades, ses jambes flageolaient un peu mais elle avait la tête pleine de connaissance qu'il lui tardait d'entrer sur son ordinateur personnel.

La tête pleine, Nadira respira un grand coup. L'expérience était grisante mais épuisante. Et il lui restait beaucoup de travail devant elle si elle voulait que les risques pris ce soir payent.

En partant, elle lui parla de ce qui se faisait chez en terme de drogues récréatives, ce qui fit sourire l'egyptienne.

"- Faut décidément que je vienne faire du tourisme chez toi. Et en exporter quelques une ne serait pas si une mauvaise idée que ça. Nos drogués ne ressembleraient plus à des cadavres ambulants et ca signerait la fin des cartels criminels. Je trouve ça pas si mal comme avancée sociale."

Ayni la soutint lorsqu'elle se leva. Elle n'avait pas pris la mesure de son épuisement avant que a tete lui tourne réellement. Ni de sa faim.

"- Et ben, si on croise quelqu'un, je vais encore passer pour la pocharde du coin. Pas la première fois tu me diras."

Après avoir pris soin de bien fermer derrières elles, elle se dirigèrent vers les quartier de Nadira sans, heureusement, croiser personne.

"- Merci de la ballade, fit le docteur sur le pas de la porte. Par rapport à cette adresse à New York, tu comptes en parler à quelqu'un ? Sinon, on garde ça entre nous et on tente d'en savoir plus. " 

Le trajet retour paru long à Nadira qui rêvait de se coucher. Mais elle ne pouvait pas se le permettre. Une fois arrivé dans sa chambre, Aynira l’aida à s’asseoir et l’égyptienne soupira en riant un peu jaune.


« - J’ai l’impression d’être devant un buffet de desserts et de ne pas avoir la force  de tendre la main pour en attraper un.  C’est très frustrant. Tu peux mettre un peu d’eau à bouillir s’il te plait ? Tu veux un peu de thé ?»


Elle avait désigné une bouilloire dans un coin. Pendant ce temps, elle disposa deux mugs et prépara une théière en argent avec du thé noir odorant. Elle sorti également quelques pâtisseries au miel, reliquat de sa dernière escapade en Egypte et sauvé in extremis de la gourmandise d’un militaire anglais.


Une fois servie, elle soupira en portant à ses lèvres le liquide bouillant et sucré.


« - Voilà qui devrait faire du bien.  Pour répondre à ta question, je veux aller au fond des choses. Le ou les types qui piratent les informations de ces bases de données sont responsables de la mort d’un paquet de gens. Je me moque éperdument des risques. »


Et si elle découvrait qu’effectivement que l’inaction, la cupidité ou la malhonnêteté avait mené à la mort de Peter, elle le leur ferait payer extrêmement cher.

Accompagnant Nadira dans ses quartiers, Aynira l'aida à s'asseoir sous les grommellements de l'Egyptienne qui se sentait comme Tantale. Une histoire mythologique qu'Ayni avait lue. Un homme qui après avoir offensé les Dieux en leur offrant son propre fils au diner, se retrouva sur une petite île avec une eau fraîche et un arbre aux fruits savoureux, mais en voulant s'en approcher pour manger ou boire, l'eau se retirait et les fruits pourrissaient, le condamnant ainsi à une faim et une soif éternelle.

Certes Nadira n'avait pas faim et quant à la soif, elle demanda si la Narisienne pouvait aller faire bouillir de l'eau pour un thé, mais avoir accès a de telles connaissance et être trop épuisée pour s'y intéresser était un bon parallèle. En préparant le thé tout en parlant de la petite enquête que certains membres de la station menaient sur le SDT, elle s'étonna de ne pas voir Paul dans les quartiers de la médecin. Peut être qu'ils n'avaient pas encore décidé de vivre ensemble ou alors qu'ils ne le voulaient pas, chacun tenant un peu trop à sa liberté pour le moment.

Elle revint avec la bouilloire, les deux tasses et la boites de thé quand Nadira disait qu'elle n'avait que faire du danger si elle était en mesure d'arrêter des gens se servant de connaissances "interdites" pour tuer des gens ou pour s'assurer leur pouvoir. Une attitude noble il fallait le reconnaître :

"Et bien dans ce cas je parlerais de toi. C'est eux qui verront s'ils estiment avoir suffisamment confiance en toi pour te laisser les aider. Ils sont un peu parano et visiblement à raison."

Elle but une gorgée de son thé aux fruits rouges et continua :

Peut être que de notre côté, on peut se renseigner sur des choses un peu plus "terre-à-terre". Si le SDT se sert allégrement dans les base de données, c'est pour une raison. Il faudra épluché toutes les nouvelles et relevé les plus étranges. Des rumeurs sur des nouvelles armes en test. Des soldats ou gens grièvement blessés ou malade qui guérissent miraculeusement. Ce genre de choses ou la théorie "technologies très voir trop avancée pour son temps" peut être avancée. Bon par contre va falloir faire le tri dans tout ça entre les canulars, les faits qui peuvent parfaitement s'expliquer sans technologies alien et les diverses théories conspirationnistes. Un sacré boulot mais avant..."

La Narisienne, se leva pour prendre l'ordinateur portable de Nadira pour le poser à côté d'elle et le branchant au secteur pour éviter toute mauvaise surprise de la batterie :

"... Ça serait un peu bête si tu ne pouvais pas garder en mémoire tout ce que t'as vue cette nuit parce que t'es trop molle pour aller chercher l'ordi."

Elle rigola doucement tout en terminant son thé.

Eux… étrange formulation de la part d’Ayni. Y avait-il une sorte de mouvement de résistance au sein du SDT ? Était-elle en train de la tester plus ou moins discrètement ?
Elle acquiesça à la suite que suggérai la narisienne.

« - Je reste connecté à la communauté scientifique. Si je vois passer des travaux particulièrement en avance, je te le ferai savoir. »

Bonjour. Nous sommes la police scientifique : vous avez un siècle et demi d’avance sur votre temps. Etes-vous un génie ou avez-vous accès à une base de données extraterrestre ? Avec des lunettes noires et un long manteau, elle serait parfaite dans ce rôle.

Nadira remercia la narisienne lorsque celle-ci lui mit son ordinateur à côté. C’était sans doute un brin exagéré, d’autant que le sucre du thé faisait rapidement effet, mais l’intention y était.

« - Merci pour la ballade, dit-elle finalement en terminant son thé. Je vais compiler ce que j’ai dans la tête. J’espère que je comprendrais encore le tout demain matin. »

Une fois Aynira partie, elle s’attela effectivement à la tache de réécrire tout ce qu’elle avait lu dans la base de données Asgaard. Epuisée, elle envisagea de prendre un stimulant, mais n’était pas sure de l’effet d’un tel mélange, elle préféra se cantonner à grignoter un paquet de gâteaux.

Au petit matin, elle avait terminé sa tâche et s’effondra dans son lit après déclaré son absence à l’infirmerie. Ils pourraient bien se passer d’elle un moment. Alors qu’elle s’endormait, des paquets de protéines se liaient et se déliaient devant ses yeux. Avec les connaissances qu’elle avait à présent amassées elle avait pris des décennies d’avances sur le reste de l’humanité.  Qu’allait-elle pouvoir bien en faire ?