Stargate Zone
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Elle avait arrêté de compter depuis longtemps déjà. Des semaines ? Des mois ? Elle n'en savait rien et puis, au fond, quelle importance ? Quelque soit le temps qu'elle avait déjà passé sous l'emprise du goa'uld, la jeune fille savait que l'éternité restait à venir. Même la perspective de la mort n'était plus aussi salutaire lorsque l'échéance se comptait en siècles, voir même, en millénaires. Elle aurait dû se résigner. Abandonner. Mais, contrairement à toute logique, elle continuait à se battre. Un combat aussi ridicule qu'inutile. Elle n'avait accès qu'à son propre esprit. Son corps ne lui obéissait plus depuis que ce ver parasite l'avait choisie pour nouvelle demeure.


Il y avait eu le meurtre, la torture, l'extermination totale et définitive, le viol, mais, le pire de tout c'était que la jeune fille ne les avait pas subis en tant que victime, mais en tant que tortionnaire. Son dégoût violent était aussi amusant pour Métis que l'acte en lui-même. Parfois, la jeune fille se demandait même si le parasite agissait par envie ou simplement pour la choquer et la révolter davantage. 

"Maîtresse, le gouverneur de Clain est ici, selon vos ordres."

Aussitôt, l'esprit de la jeune fille s'affola. Elle savait ce qui allait se passer.

"Amenez-le !"

Le jaffa s'exécuta et un heptagénaire s'écroula au sol aux pieds de la dirigeante qui ne bougea pas un muscle.

"Mes jaffas m'ont informé que vous n'aviez pas livrer votre quota de naqquadah."

L'homme se mit à trembler.

"Ma déesse. Les mines sont vides. Quinze de nos meilleurs mineurs ont péri dans un éboulement la semaine dernière…"

La jeune fille retint un hoquet d'horreur qui n'aurait de toute façon pas franchi la barrière de ces lèvres étant donné que son corps était sous le contrôle d'une autre. Une autre qui ne montrait aucune compassion pour qui que ce soit.

"Pourquoi est-ce qu'ils essayent tous de se justifier ? Ai-je l'air de m'en soucier ? Je veux mon chargement et je me fiche de la façon dont vous l'obtenez ou ce que cela vous coûte ! Pas de naquaddah, pas de sursis !"

"S'il vous plaît, c'était la dernière veine et…"

Le vieil homme n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Il péri instantanément sous le tir d'une lance jaffa.

*Quelle chance !*

La pensée de l'hôte fit sourire le goa'uld.

"Qu'en est-il de vos recherches ?"

*Non !*

"Nous en avons trouvé trois, Maîtresse. Ils sont en cellule."

"Bien. Détruisez-la. Elle ne me sert plus à rien."

Aussitôt dit, aussitôt fait. La planète désormais asséchée de tout naqquadah disparut dans un éclair éblouissant, juste avant que le vaisseau ne passe en hyper-espace.

"Allons voir ces spécimens."

Si elle avait pu, la jeune fille aurait pleuré toutes les larmes de son corps pour ce qui venait de se passer et ce qui allait suivre sous peu.

Dernière édition par Plume le Dim 24 Avr 2016 - 19:05, édité 1 fois

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Métis se délectait de sa soirée. Jamais elle n'avait eu un hôte si divertissant. Le jeune fille aurait voulu se cacher dans un trou de souris. Ignorer tout ce qui se passait sous ses yeux et disparaître. Mais elle ne pouvait pas. Même le sommeil n'était pas reposant lorsque l'on partageait son esprit avec un être aussi abject.

*Alors ? Ca t'a plu ?*

*…*

Le goa'uld se mit à rire en fixant l'attache de sa tunique. Dans la pièces, personne d'autres ne riait, bien au contraire. L'homme étendu sur le lit fuyait le regard de sa femme, en larmes. Son fils de seize ans serrait dans ses bras sa jeune soeur. Tous d'eux avaient les yeux fermés et ne sentaient même plus leurs larmes couler. Trois jaffas stoïques, imperturbable, braquaient leur lances sur les humains démunis.

En sortant, Métis s'arrêta sur le pas de la porte et s'adressa au jaffa qui en tenait l'entrée. 

"Vous avez deux heures. Je veux qu'ils soient tous morts d'ici là."

Alors qu'elle allait repartir, elle sourit. 

"Tuez la femme en dernier."

Les cris repartirent avant même que la porte ne se soit refermée, ce qui provoqua un élan de révolte chez la jeune fille et un sourire sur le visage du goa'uld. 

*Vous êtes un monstre !*

*Non, je suis une déesse ! Pris pour que ce soit la bonne !*

Mais la jeune fille ne pouvait pas prier pour une telle chose. Imaginer le parasite dans le corps d'un enfant était insoutenable. 

*Alors je recommencerai. Encore et encore.*

Parvenue dans sa chambre, le goa'uld ôta de nouveau sa tunique et sourit à son reflet. 

"Oui. Je recommencerai."

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*Sale petite garce !*

Pour la première fois depuis que Métis s'étaient invitée de force dans son corps, la jeune fille avait envie de sourire. Elle avait réussi à contrecarrer les plans du goa'uld. Une petite victoire, mais dont le prix était élevé. Très élevé. Et elle n'avait pas fini de le payer. 

Aussitôt sortie du sarcophage, Métis se dirigea avec rage vers son prima. 

"Amène-m'en d'autres !"

Sa rage était audible et son ordre indiscutable. Le jaffa ne se fit pas prier pour mettre les voiles et aller exécuter les demandes de sa maitresse. 

"Tout de suite, ma déesse !"

Le goa'uld fulminait. Toute cette énergie, tout ce travail, ruiné ! Et par qui ? Une petite écervelée qui se croyait tout permis ! Une opportuniste qui avait profité d'un moment de faiblesse ! Elle allait comprendre ! 

*Tu crois avoir gagné ? Profite bien de ta petite victoire tant que tu le peux ! Je vais te montrer à quel point j'ai été clémente jusque là !*

Et elle tint parole. Les exécutions furent plus lentes et plus nombreuses, les ordres plus vicieux et les soumissions plus cruelles encore. Alors que la jeune fille croyait avoir vécu le pire, elle se rendit bien tristement compte qu'elle se trompait sur toute la ligne. 

*La prochaine fois, ne t'interpose pas !*

*…*

Elle était mortifiée, choquée, révoltée, totalement désespérée mais, malgré tout cela, la jeune fille savait qu'elle recommencerait. Parce que ne rien faire était mille fois pire, …

Dernière édition par Plume le Sam 12 Sep 2020 - 19:50, édité 1 fois

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"Maîtresse ! Nous sommes attaqués !"

"Cesse te débiter des évidences et active les boucliers !"


Quelques secondes passèrent sans que rien ne se passe.

"Ma déesse, les boucliers ne répondent plus ! Je ne comprends pas, …"

Métis fulminait et les impacts se multipliaient.

"Je me fous de tes jérémiades ! Active l'hyper-espace !"

Mais ça non plus, ça ne répondait plus. Le pauvre jaffa ne savait plus où se mettre et suait à grosses gouttes. Vardeen, elle, jubilait. Etait-ce la fin du calvaire ? Le vaisseau allait exploser, Métis serait morte et elle avec. Plus de souffrance. Plus de supplice. Elle serait enfin libre.

"Les anneaux viennent de s'activer ! On a des intrus à bord !"

Le vaisseau avait été saboté de l'intérieur. Il y avait un traître sur le bâtiment et la jeune fille l'appréciait déjà. C'était la cohue, tous les autres vaisseaux de la flotte étaient sous contrôle ennemi et celui-ci ne tarderait pas à subir le même sort. Métis tenta de fuir par navette mais fut stoppée par un groupe de tok'ra mené par un jaffa visiblement rebelle. Alors que le goa'uld pestait et criait d'abattre les shol'vas, la jeune fille espérait qu'elle perde.

Le combat fut en défaveur de Métis qui fut zattée, perdant ainsi connaissance.

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Lorsque la jeune fille ouvrit les yeux, elle cru rêver. C'est avec des gestes d'une lenteur incroyable qu'elle leva la main devant ses yeux, n'arrivant pas à y croire. Elle remua les doigts et un sourire d'abord timide, puis bien plus franc, étira ses lèvres. Elle prit quelques secondes pour sonder son esprit mais n'y trouva plus aucune présence étrangère. Elle était en train de rêver, c'était sûr. Elle se réveillerait d'une minute à l'autre et se rendrait cruellement compte que Métis était toujours là, bien ancrée en elle.

Plume attendit. Encore et encore. Ce rêve était le plus long et le plus réaliste qu'elle n'ait jamais fait. Quand allait-elle finir par se réveiller ? La jeune fille se redressa pour s'assoir sur son lit et observa son environnement. Les murs étaient étranges. On aurait dit des sortes d'écailles superposées les unes sur les autres. Et ils n'étaient pas droits. Plutôt circulaires. Des tunnels. Comme ceux creusés par un ver géant. Plume se fit la réflexion qu'elle n'aimerait pas croiser une telle créature. Surtout sur son territoire. Puis, une image lui revint. Un flash. Et un nom fleurit dans son esprit. Tok'ra.

La pièce était petite et sans porte. Cela ressemblait aux informations que Métis avait de ces goa'ulds rebelles. Plume grimaça. Elle ne rêvait donc pas et elle avait été débarrassée d'un monstre par un autre du même acabit. Elle se devait de faire bonne figure mais n'avait pas la moindre confiance en ces sauveurs. Ils se disaient différents mais étaient tout aussi fourbes que les goa'ulds.

Alors qu'elle allait franchir l'ouverture pour rejoindre le couloir, trois individus entrèrent dans ce qui lui servait de chambre.


"Bonjour, je suis Cab'rel, et voici des amis, Ust'er et Lal'an. Nous sommes des tok'ras. Nous avons retiré le goa'uld qui avait le contrôle sur vous."

Ces deux comparses firent un signe de tête courtois mais gardèrent le silence. Elle fit de même.

"Vous êtes ici chez vous. Vous pouvez vous déplacer à votre guise le temps pour vous de récupérer. Dans quelques jours, le conseiller Fran'sis vous recevra afin de discuter de votre avenir. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, il vous suffira de le demander à n'importe lequel d'entre nous."

C'est à ce moment précis que la jeune fille prit la parole.

"Merci de l'avoir retiré. Ce dont j'ai le plus besoin, maintenant, c'est d'air. Je voudrais faire un tour à l'extérieur."

"Je suis désolé mais c'est l'unique chose que je dois vous refuser. La surface est dangereuse et les risques sont trop grands pour vous laisser sortir maintenant."


Elle fronça les sourcils.

"Dangereuse pour qui ?"

"Pour vous comme pour nous. Dans quelques jours, le conseiller vous expliquera tout cela. Vous êtes en sécurité ici."


Le trio partit sans un mot de plus. Vardeen était donc libre de ses faits et gestes mais restait prisonnière. Sa récente liberté avait comme un goût de cendres.

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Vardeen avait le droit de se déplacer à sa guise dans les installations de la tok'ra et comptait bien en profiter. Gardant un sourire de circonstance, elle arpenta le plus de couloir possible au cours de son séjour. Chambres, stockage, armurerie, réfectoire, bureaux, … tout était en libre accès, comme si personne ne craignait rien de personne ici. La jeune femme ne partageait pas du tout ce point de vue mais n'en dit rien. Elle avait tout de la victime conciliante et reconnaissante lorsqu'elle croisait les résidents, mais, intérieurement, elle notait tout. Contenu et utilité de la salle de stockage, itinéraire y menant, noms et visage des autochtones. Tout ce qui pourrait servir son évasion était le bienvenue.

Elle était en pleine randonnée de repérage discret lorsque Cab'rel et Lal'an se présentèrent devant elle.

"Il est temps pour vous de rencontrer le conseiller Fran'sis. Veuillez nous suivre."

La jeune femme sourit malgré elle et emboîta le pas à ceux qu'elle considérait comme ses geôliers. Silencieuse et observatrice, elle déboucha dans une grande salle qu'elle avait déjà repéré l'avant veille. Un vieil homme se tenait devant un ersatz de table et la salua chaleureusement.

"Bonjour Vardeen. Veuillez m'excuser de ne pas avoir pu vous rencontrer plus tôt. La situation actuelle est délicate et il y a beaucoup de chose à faire pour garantir notre sécurité. J'espère que votre séjour vous a été agréable."

Devant le silence de la jeune femme, le conseiller reprit son discours mais, bien vite, Vardeen ne l'écouta que d'une oreille. Il lui retranscrivait la vie et le combat des tok'ra comme si elle n'en savait rien et cela l'agaça prodigieusement. Elle savait. Cruellement, elle savait. Ce n'est qu'après de longues minutes de charabia inintéressant qu'il en vint au coeur du sujet.

"On m'a dit que vous souhaitiez allez à l'extérieur."

Vardeen se focalisa de nouveau sur la conversation, soudainement intéressée.

"Oui. J'étouffe ici. J'ai besoin d'air."

L'horizon à perte de vue. Le vent frais sur son visage. Le soleil lui brûlant les prunelles. Tout ce qui pouvait lui donner l'impression d'être libre était le bienvenu.

"Malheureusement, je ne peux autoriser nos invités à sortir d'ici. Le risque de se faire repérer est trop grand."

"Alors laissez-moi partir. Déposez-moi n'importe où, je me débrouillerai !"

"Encore une fois, je ne peux pas accéder à votre requête. Comprenez-moi. Vous pourriez guider nos ennemis jusqu'à nous."

Le regard de Vardeen se fit plus dur.

"Alors je suis votre prisonnière ?!"

"Nous ne voyons pas les choses ainsi."

Des sornettes ! La vérité était aussi évidente que cruelle. Ils l'avaient libérer d'un monstre pour l'enfermer dans des souterrains.

"Mais vous pourriez vous joindre à nous. Ainsi, vous seriez l'une des nôtres et vous pourriez sortir à votre guise, voyager, découvrir, …"

"Vous voulez m'implanter ?! Jamais !"

Le conseiller fronça les sourcils.

"Nous vous avons sauvée. Peut-être pourriez-vous au moins réfléchir à …"

"C'est tout réfléchi !"

Instinctivement, Vardeen fit un pas en arrière et heurta Cab'rel qui se tenait derrière elle. D'un bond, elle s'éloigna de lui pour se mettre dos au mur. Le conseiller semblait peiné mais n'insista pas.

"Nous vous laisserons quitter cet endroit lorsque nous déménagerons."

Un vain espoir. Vardeen savait que les tok'ra pouvaient passer plusieurs années, voir décennies, au même endroit. Elle pourrait très bien mourir ici avant que ce jour n'arrive. Son escorte la ramena à sa "chambre" et la laissa se reposer à loisir. Elle était piégée.

Au cours des jours qui suivirent, le conseiller revint lui parler pour tenter de la convaincre, mais il se heurta à un mur à chaque tentative. Il envoya donc d'autres tok'ras aux abords plus accessibles, certains de son âge, pour essayer de faire mieux. En vain.

Après deux semaines de détention Vardeen était enfin prête à l'action.

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Vardeen avait eu tout loisir de repérer les endroits, objets et fonctionnement intéressant des tok'ras. Elle avait tout prévu et n'attendais plus qu'une occasion. Il fallut trois jours pour que cette fameuse opportunité se présente. Un petit groupe de tok'ras devait se rendre sur une colonie de Kali. La jeune femme l'avait appris en laissant trainer ses oreilles un peu partout. Juste avant le départ, elle se rendit dans la salle de stockage et, sans se faire remarquer déroba un occulteur personnel avant de l'activer. Elle en profita pour embarquer aussi un appareil de guérison goa'uld. Les tok'ra en avait des dizaines et ne remarqueraient sans doute pas son absence.

D'un pas aussi léger que silencieux, Vardeen suivit le groupe et se mêla à eux lorsqu'ils activèrent les anneaux de transport les menant à  la surface. Ce fut un soulagement immense de pouvoir sentir le vent sur son visage mais la jeune femme resta en retrait et fit de son mieux pour marcher dans les pas du groupe en mission. Elle traversa la porte des étoiles à leur suite et les laissa prendre la direction de la forêt de conifères. Lorsqu'ils furent suffisamment éloignés, elle activa le DHD sur une destination qu'elle connaissait pour être une planète annexée par Métis et disparut du radar tok'ra.

Vardeen sourit réellement pour la première depuis plus de trois ans. Elle était libre. Enfin. La jeune femme désactiva l'occulteur et pencha la tête en arrière. Il pleuvait. Elle se mit à rire en laissant l'eau couler le long de son visage et de son corps et resta immobile un long moment, savourant sa liberté si longtemps bafouée.  

Elle choisit un endroit en hauteur pour surplomber l'horizon et se hissa jusqu'à une haute branche de frêne sur laquelle elle s'endormit, épuisée. Combien de temps elle resta ainsi ? Elle aurait été bien incapable de le dire. Quelques heures ? Plus ? Dans tous les cas, elle se réveilla de bonne humeur. C'était la première fois depuis bien longtemps. Lorsque son estomac se mit à gargouiller, elle se décida à rejoindre la ville la plus proche pour trouver de quoi manger. Les quelques cristaux qu'elle avait volé aux tok'ra devaient bien valoir quelque chose.

Ses vêtements étaient sales et encore humide, c'était un miracle qu'elle ne se soit pas rendue malade, mais elle parvint à destination avant midi. Elle commença par un artisan vendant du pain. C'était peu cher et nourrissant. Mais lorsqu'elle pénétra dans la boutique le commerçant devint blême et se mit bien vite à genoux, comme tous les clients présents. Vardeen fut brutalement renvoyée en arrière et tenta de plaider sa cause.

"Non. Relevez-vous, je vous en prie. Je ne suis pas celle que vous croyez. Je ne veux simplement acheter du pain. J'ai de quoi payer."

Elle montra au marchand sa bourse de cristaux et les clients se mirent à échanger des regards étranges.

"Il n'y a aucun jaffa."

Avant que Vardeen n'ai pu esquisser le moindre geste, trois hommes lui sautèrent dessus pour la maitriser sans efforts. Les cris et suppliques de la jeunes femme n'eurent aucun effet. On la dépouilla de sa bourse et on la rua de coups. Les cris fusaient de toutes part.

"Meurtrière !"
"Monstre !"
"Sorcière !"
"Elle les as tués ! C'est sa faute !"
"Qu'on la brûle !"
"Non ! battez-la !"
"Tuez-là ! Peu importe comment !"
"Vengence !"
"Les grands maîtres la cherche ! Livrons-la ! On aura la récompense !"


Les habitants commencèrent à se disputer entre eux, ce qui permis à Vardeen de se libérer une main et d'activer de nouveau son occulteur. Elle se faufila, pliée ne deux, entre les citadins et s'éloigna en boitant. Mais elle ne pouvait pas aller bien loin. Elle avait mal et n'avait pas mangé depuis la veille. Elle parvint à se cacher à l'orée de la forêt, grimpant tant bien que mal à un vieux chêne en attendant que les recherches s'estompent.

La frustration et le désespoir des premiers temps fut bien vite remplacé par un sentiment nouveau. La détermination. Celle de faire payer son calvaire aux goa'ulds, tous autant qu'ils étaient et de les empêcher de faire subir le même sort à d'autres individus innocents comme elle l'était.

Armée de sa colère et de sa solide résolution Vardeen descendit de son perchoir, le soir venu, retourna, invisible, dans la boutique du boulanger et embarqua avec elle un grand sac de pain qu'elle agrémenta de fromage et de viande sécher qu'elle alla récupérer dans d'autres boutiques. Ils n'avaient pas voulu la servir et lui avait pris son argent, elle ne se gênerait pas pour les voler à son tour.

Vardeen quitta cette planète en se faisant une promesse. Jamais plus personne ne la traiterait de la sorte. Le temps de la jeune fille gentille et naïve était terminé. Elle avait vécu beaucoup trop de choses pour faire comme si de rien n'était. Même sortie de sa tête, Métis faisait toujours partie de sa vie. Mais elle devait en tirer des avantages. Elle connaissait les goa'ulds, leur fonctionnement, leur hiérarchie. Elle avait connaissance de leurs flottes et leurs ressources. Elle avait vu les méthodes des jaffas, leur entrainement. Elle se servirait de tout ça et leur ferait regretter de l'avoir choisi, elle, d'avoir gâché sa vie.

Dernière édition par Plume le Sam 16 Mar 2019 - 16:08, édité 1 fois

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Voilà une semaine que Vardeen s'était enfuie de chez les tok'ras. Après sa mésaventure sur la colonie de Métis, la jeune femme se rendit sur une autre planète connue du goa'uld. Elle ne fit cependant pas la même erreur et resta occultée lors de son arrivée et durant tout son trajet à travers la forêt épaisse. Elle dénicha une clairière loin de toute ville. Un petit cours d'eau serpentait à cinq cent mètre et elle s'y établie quelque temps.

Mauvaise chasseuse, elle eut souvent faim et il était rare qu'elle ne grelotte pas, la nuit tombée. Mais elle était libre. Chaque jour, elle s'appliquait à reproduire, avec le plus de précision possible, les gestes des jaffas durant leurs entraînements. Elle passait de longues heures à courir à travers les bois et se hisser au sommet des plus hauts arbres alentours. Plus elle se fatiguait et moins elle faisait de cauchemars. Et puis, elle devenait plus forte, plus agile et plus endurante. Il lui faudrait au moins ça pour mener son projet à bien.

En fin de matinée, alors que le soleil avait décidé de pointer le bout de son nez, Vardeen décida de s'assoir sur un rocher afin de profiter de la chaleur de l'étoile. Il lui faudrait un moyen d'aller là-haut. Elle connaissait de nombreuses coordonnées mais rien n'égalait la mobilité d'un vaisseau. Si l'occasion se présentait, elle en volerait un aux goa'ulds.

C'est alors qu'un éclat brillant attira son attention. Intriguée, elle tourna la tête et le phénomène se reproduisit. La jeune femme se déplaça pour saisir l'objet responsable de cette anomalie. Un bracelet. Le bijou était fait d'un métal semblable à l'argent et, au bout d'un de ses maillon pendait une breloque en forme de plume. L'objet était sale, couvert de terre et de feuilles mortes. Elle le porta jusqu'à la rivière où elle le lava avec le plus grand soin. Elle passa ensuite un long moment à fixer le bijou, perdue dans ses pensées. Cela lui parlait. Cette plume évoquait un concept auquel elle voulait s'accrocher. La liberté.

En rentrant vers son campement de fortune, la jeune femme prit une décision qui sembla s'imposer à elle. Vardeen était morte. Ils s'étaient appliquer à la tuer. Qu'il en soit ainsi. Mais, à la place, naissait Plume. Fruit de leur trahison et de leur cruauté. Ils paieraient.

Le lendemain, sa nouvelle identité solidement fixée au poignet, Plume quitta son lieu d'entrainement et se rendit en ville avec la discrétion d'un chat. Elle erra en ville, totalement camouflée et silencieuse, jusqu'à trouver une taverne. Les gens parlaient dans ce genre de lieu. C'était parfait.

Il lui fallut rester là trois jours, chapardant des morceaux de viande par-ci, par-là au gré de son estomac. Nul ne remarqua sa présence mais elle les voyait tous et, plus important encore, les entendait. Le troisième jour, un petit groupe à l'air rigolard se posa bruyamment près du feu en vantant à quiconque voulait les écouter comment ils avaient fait fortune en livrant des fuyards aux grands-maîtres. Rien de plus lucratif que de servir les goa'ulds. Plume serra la mâchoire et porta leur attention sur eux. Leur histoire était une aberration pour la jeune femme. Ces chasseurs de primes vivaient du malheur des autres. Ils étaient aussi abjectes que les goa'ulds. Ils méritaient le même sort.

Elle les suivit donc jusqu'à leur vaisseau, le soir venu. Elle prit place dans la soute et en profita pour se procurer un couteau de chasse qui lui serait fort utile. Il y avait aussi des vêtements à sa taille. En cuir renforcé mais suffisamment souples pour ne pas gêner ses mouvements. Parfait.

Lorsque tous furent endormis, elle les égorgea sans bruit. C'était la première fois qu'elle tuait de ses propres mains, animée par sa propre volonté, mais ce n'était pas l'impression que ça donnait. Plume ne souriait pas, cela ne lui plaisait pas. Mais l'univers se porterait bien mieux sans ces traitres cupides.

Malheureusement, la jeune femme ne connaissait pas ce modèle de vaisseau. Il n'était pas goa'uld. Elle passa plus de deux jours en vol, tentant d'en maîtrisait les bases mais son premier atterrissage en fut pour ses frais. L'appareil se crasha et elle dut utiliser une capsule de sauvetage pour s'en sortir sans trop de casse.

Plume ne savait pas où elle était mais elle était mieux équipée et avait de quoi manger.

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Le crash avait attiré les autochtones et, malheureusement pour Plume, il s'agissait de jaffas. heureusement, la jeune femme avait activé son occulteur en entendant la troupe arriver et passa inaperçue, juchée sur un rocher. Le sol caillouteux dissimulait ses traces de pas mais rendait toute progression silencieuse impossible. Elle laissa donc les soldats prendre le chemin du retour et ne les suivit qu'à bonne distance, s'assurant de ne pas être entendue.

Cette planète devait être une colonie importante puis que nombreux vaisseaux entouraient un hat'ak en excellent état. Plume pensa d'abord à une réunion de plusieurs goa'ulds mais les jaffas arboraient tous le signe de Sobek. Etait-ce sa planète principale ou était-il en villégiature ? A vrai dire, Plume s'en moquait éperdument. Seule une chose l'intéressait. Comment le tuer ?

Toujours aussi silencieusement, et après deux jours d'observation minutieuse, la jeune femme se faufila dans le hat'ak et gagna la salle de stockage. Là, elle trouva deux appareils explosifs qu'elle apporta jusque dans la salle des machines. Son premier sabotage fut rapide mais pas aussi efficace qu'elle ne l'aurait souhaité. le vaisseau principal fut très endommagé mais pas suffisamment pour tuer son propriétaire. Il resta cependant immobilisé un long moment et la suspicion se répandit comme une trainée de poudre parmi la garde du goa'uld. Finalement, Plume avait semé un chaos relativement satisfaisant pour un coup d'essai.

La jeune femme s'enfuit par la porte des étoiles, non loin, et continua ses manigance au fil des opportunités qui se présentaient à elle.

Lors d'un de ses sabotage, près de trois mois après son nouveau départ, elle eut l'occasion de s'emparer d'un teltac. Il n'était pas de première jeunesse mais remplissait son rôle à merveille. Cette fois-ci, elle quitta la planète par la voie des airs.

descriptionWelcome to my life, … EmptyRe: Welcome to my life, …

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Plume prit le temps de se familiariser avec son nouveau vaisseau. De conception goa'uld, elle le maitrisait déjà bien mieux que le précédent. Petit à petit, elle en fit son chez elle et appris à l'entretenir au mieux. Réparations, améliorations, elle récupérait les pièces qu'il lui fallait au cours de ses missions de sabotages et se débrouillait de mieux en mieux à ce petit jeu. A vrai dire, disposer d'un appareil goa'uld endormait quelque peu l'ennemi et le mode camouflage qu'elle y vola à un alkesh sur une colonie de Camulus l'aidait encore mieux.

Depuis un moment, une idée lui trottait à l'esprit et, ce matin-là, elle décida de la mettre à exécution. Prudemment, elle s'approcha d'une ancienne colonie de Métis. Elle savait que c'était ici que la goa'uld stockait ce dont elle n'avait pas besoin lors de ses voyages et, pour narguer un peu plus son hôte, elle y avait entreposé une certains nombres d'effets lui ayant appartenu. Le parasite avait fait récupérer ces affaires avant d'ordonner la destruction pure et simple de la planète, juste pour lui faire abandonner tout espoir.

Plume était bien décidée à récupérer ce qui lui restait de sa vie passée. ne serait-ce que pour ne pas oublier la mission qu'elle s'était attribuée. Il ne fut pas très difficile de retrouver les coordonnées, elles étaient gravées dans sa mémoire. Pour le reste, elle se faisait plus de soucis. Non pas que les jaffas allaient lui poser problème, non, sans leur déesse, ils étaient perdus. Mais elle ne doutait pas qu'un autre goa'uld avait repris les terres de son ancienne tortionnaire. La jeune femme avait même entendu parler de Déméter, qui serait en train d'annexer certains territoires de Métis.

Plume eut de la chance, lorsqu'elle arriva, seuls quelques jaffas hagards se tenaient là, attendant l'improbable retour de leur déesse immortelle. La jeune femme gara son vaisseau à distance raisonnable et s'infiltra discrètement dans le temple qui servait de demeure à Métis lorsqu'elle venait en séjour ici. Elle trouva sans mal la salle qui contenait ses effets. Elle était vide de toute présence, ce qui l'arrangeait grandement.

La jeune femme mit du temps à retrouver ce qui lui appartenait dans la quantité d'objets présents. Mais ses recherches ne furent pas vaines pour autant. Elle mit la main sur plusieurs caisses contenant, pour la plupart, des documents à son nom. Plume fouilla un peu à l'intérieur et y trouva tout ce qui avait été écrit à son sujet depuis son entrée au pensionnat. Elle serra les dents à la lecture des premiers documents et les rangea d'un geste rageur, hésitant à les brûler sur place. Finalement, elle se retint et continua sa prospection jusqu'à un long étui poussiéreux. Elle resta un moment à fixer l'objet sans le toucher et fut ramenée à la réalité par un bruit de pas croissant. Quelqu'un approchait.

Rapidement, elle activa de nouveau l'occulteur qu'elle avait coupé en entrant et ne fit plus un geste, contrôlant sa respiration. Le jaffa ne fit que passer devant la porte et continua son chemin. Une fois sûre que le danger était écarté, Plume tira, prudemment ce qu'elle comptait emporter jusqu'à la plateforme des anneaux de transports. La salle en était équipé pour permettre un meilleur transit des caisses entreposées. Elle en profita pour y ajouter quelques objets de valeur qu'elle pourrait échanger contre de la nourriture ou du matériel et quitta la pièce comme elle y était entrée.

Il ne fallut que quelques minutes de plus à la jeune femme pour revenir survoler la zone avec son teltac occulté et déclencher les anneaux de transport, récupérant ses affaires. Elle se tint tout de même prête à de mauvaise surprise, dans le cas où un garde trop zélé soit venu mettre le nez dans la pièce de stockage mais il n'y avait eu aucun incident. Le teltac reparti aussi sec pour ne plus jamais revenir.


Dernière édition par Plume le Sam 12 Sep 2020 - 19:59, édité 1 fois

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Plume était en train de bouillir intérieurement. Voilà plus d'un quart d'heure qu'elle négociait avec ce marchand de pacotille pour un compensateur inertiel en piteux état. C'était toujours mieux que le sien, complètement irrécupérable. Il fallait dire aussi que la jeune femme avait poussé l'appareil au bout de ses limites ces derniers temps mais elle n'avait pas les moyens de le réparer correctement. Elle faisait au fur et à mesure, dans la mesure de ses maigres moyens.

Aujourd'hui, ce vendeur voulait profiter du fait qu'elle n'avait pas le choix. Il lui fallait ce compensateur si elle voulait décoller et c'était le seul marchand à en posséder un à moins de deux jours de marche. Il ne voulait pas baisser ses prix, totalement exorbitant par rapport à la qualité de la pièce. C'était du vol ! Mais qu'à cela ne tienne. S'il voulait la voler, il en aurait pour ses frais !

Plume fit volte face et se dirigea vers l'extérieur de la boutique. Elle croisa un groupe d'hommes, sans doute trappeurs qui portait tout un tas de caisses. L'un d'eux avait à la main une petite cage comportant un furet argenté qui se débattait. Pour le calmer, il secoua la cage pendant de longues seconde. Le pauvre animal en fut totalement sonné. Plume leur vrilla un regard noir mais il aurait été suicidaire de tenter quoi que ce soit maintenant.

La jeune femme fit le pied de grue devant la boutique toute la journée, ne lâchant pas le marchand du regard. Elle vit les braconniers marchander trois caisses, dont elle ignorait le contenu, contre un lot d'armes à énergie hébridanes. Le marchand, trouvant l'animal rigolo, insista pour le garder aussi. Il posa la cage sur son comptoir et n'hésitait pas à donner des coups dessus lorsque le furet faisait trop de bruit. Le pauvre reçu, à deux reprise, de l'eau dessus. Sans doute une manière douteuse de le forcer au calme.

Plume rumina sa colère tant que le jour pointait. Une fois la nuit tombée et la boutique fermée, elle revint sur les lieux et activa son occulteur. Là, elle se faufila à l'intérieur de la boutique, activant toute une série d'alarme qu'elle ignora superbement. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour garnir son sac avec le compensateur inertiel qu'elle voulait et d'autres babioles dont elle n'avait aucune utilité mais dont la perte serait probablement très mal vécue par le propriétaire. Avant de partir, elle se saisit de la cage et se glissa hors du bâtiment.

Une fois suffisamment loin, elle désactiva l'occulteur et prit tranquillement le chemin de son vaisseau. Lorsqu'elle se retrouva de nouveau au milieu de la végétation, elle se baissa pour poser la cage au sol et en ouvrit la porte.

"Tu es libre, p'tit gars. Va-t'en !"

Le furet quitta sa cage prestement et fit plusieurs bonds dans l'herbe, sous le regard amusé de la jeune femme. Après quelques instants passés à la regarder, elle reprit sa route. ce n'est qu'une fois aux portes du teltac qu'elle se rendit compte que l'animal l'avait suivie.

"Qu'est-ce que tu fais là, toi ? Aller ! Va-t'en !"

Elle pénétra dans le vaisseau et referma la porte derrière elle. Il lui fallut une bonne heure pour installer le nouveau compensateur inertiel. Elle devrait le changer de nouveau prochainement. Celui-là était vraiment de piètre qualité. Elle décida de prendre un dernier bol d'air frais avant de repartir et fut surprise de voir le furet posté juste devant. Il la fixait d'un regard où brillait l'intelligence.

"Tu veux venir ?"

L'animal se redressa et, lorsque Plume se décala légèrement sur le côté, il se rua à l'intérieur du vaisseau. La jeune femme le regarda, interdite, quelques secondes et finit par hausse les épaules et refermer la porte. Elle redécolla, un peu moins seule.

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