Salle d'entrainement

Un peu déçu que le médecin n'ai pas plus rembarré les deux techniciens mal embouchée, Nadira décida de suivre le conseil d'Adit… Odil… audit… Elle avait déjà oublié son nom. Il allait vraiment falloir qu'elle reprenne l'habitude de transporter un petit calepin sur elle  pour y noter les noms des gens qu'elle croisait.

Elle partit donc à la recherche du stand de tir ou son chef d'unité était censé se trouver. Et lui, comment s'appelait il déjà ? Elle avait songé à un moyen mnémotechnique pour s'en souvenir lorsqu'elle avait reçu sa confirmation d'affectation… une vieille série des années 80. Magnum ? Columbo ? Non, Rick Hunter. Voila c'était ca, Hunter. Elle serait toujours à temps de mémoriser le prénom plus tard.

*Et évite de l'appeler Rick, ca ferait désordre.*

En entrant, elle fut surprise de tomber sur un civil en train de bricoler. Et elle se rendit compte qu'elle le connaissait. C'était le français dragueur qui s'était fait rembarrer à la soirée drag queen. Soirée qui avait valut au médecin sa plus belle gueule de bois depuis des années.

"- Bonjour je suis le docteur Garett,"  se présenta-t-elle." On s'est croisé à la soirée sur Terre. Je cherche un certain Hunter, vous le connaissez ?"

Au moins l'avait-elle trouvé du premier coup… coup de chance.

"- Nous allons être dans la même équipe si j'ai bien compris. Il me semblait intéressant de vous rencontrer rapidement, ainsi que les autres membres, éventuellement. Et j'aimerai également me faire une idée de vos antécédents et suivis médicaux. J'ai accès à vos dossiers, bien sur, mais je préfère les discussions en tête à tête. Ca permet de se connaitre un peu."

Elle se rendit compte qu'elle ignorait si l'équipe était déjà existante ou si elle venait d'être formée. Il lui faudrait s'intégrer à des habitudes déjà rodées dans le premiers cas, ce qui l'effrayait un peu. A l'inverse, si personne ne se connaissait, cela serait plus facile de s'intégrer mais plus dangereux sur le terrain.

*Arrêtes de psychoter, Nad, ces types sont des pros. Ouais… demandes ca à leur précédent médecin… si il vit toujours".*

En attendant qu'il lui réponde, elle étudia celui qui allait être son chef d'équipe. Plutôt pas mal physiquement, très grand, il devait avoir sensiblement le même âge qu'elle. Il ressemblait à un ex-militaire… ou un soldat en civil. De la musique s'échappait toujours des écouteurs qu'il avait autour du cou, mais elle ne reconnut pas le morceau.
Pas plus que l'espèce de bras métallique qu'il tenait à la main.

"- Vous construisez un robot ?" demanda-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Seule sur scène, les yeux fermés, elle prend une inspiration avant de caresser lentement les cordes de la guitares. Les premières notes, amplifiées par les haut parleurs, comblent l'espace du cabaret. Les visages des convives se tournent vers elle. Les plus mélomanes ont déjà reconnu le morceau qu'elle va interpréter.

Sweet dreams are made of this
Who am I to disagree?
I travel the world
And the seven seas,
Everybody's looking for something.

Sa voix grave, ses intonations suaves changent le sens des paroles. Elle est bien plus proche de la version de Marilyn Manson que de celle d'Annie Lennox. Chacun ses rêves.

Some of them want to use you
Some of them want to get used by you
Some of them want to abuse you
Some of them want to be abused.

Elle regarde l'assistance et aime le sentiment de puissance qu'elle ressent. Elle les tient dans le creux de sa main. Le pouvoir qu'elle ressent manque de lui faire perdre sa concentration. Mais elle poursuit le chanson sur le même ton, souriant cruellement à l'adresse des hommes présent dans la salle. Elle est leur prédateur et ils le savent. Elle n'aura aucun mal à se trouver un riche pigeon ce soir.

Les notes se tarissent finalement et l'obscurité se fait sur la scène. Elle se lève les jambes légèrement tremblante. Elle a besoin d'un verre.

Nadira se réveilla en sursaut. Un mal de crane carabiné lui vrillait la tête mais ca n'était rien à coté de la nausée qu'elle ressentait. Pourquoi se souvenir était-il remonté maintenant ? Elle avait enterré son passé peu glorieux depuis des années et n'y avait plus songé depuis longtemps. Pourquoi maintenant?
Elle n'était pas seule. Le militaire avec qui elle discutait précédemment… Rick Hunter, se relevait. et il n'avait pas l'air beaucoup plus frais qu'elle.

"- Que… c'est il passé?" demanda-t-elle en se redressant à son tour.

« Que c’est-il passé …. ? »

La phrase n’eut pas de réponse. Juste une coupure de courant, et les lumières vertes. Switch sur la batterie de secours. Attaque.
Il ne fallait pas réfléchir… « Utiliser la force… »…
Cette phrase de ses anciens camarades commandos le fit sourire, et il ferma les yeux pendants quelques instants. L'instinct.... Du prédateur...
Quand il les rouvrit, ces yeux étaient inexpressifs. Sa main attrapa son tournevis, et il le fit sauter dans sa main. Un poignard… Déjà mieux que rien. Ses mains prirent un pistolet à clou qui trainait dans la boite à outil (qui avait laissé ca la sérieusement ?), vérifièrent sa capacité en munition d’un geste automatique, avant d’attraper les explosifs qui trainaient sur la table. Jetant un regard en arrière, son regard croisa ceux du médecin.

« Prenez ca… Et suivez-moi… »

Il ferma les yeux. Une dernière fois. Et Jonathan s’approcha de la porte, faisant signe au médecin de lui ouvrir. Dans un instant il pointerait son arme improvisée en direction du couloir.
Objectif ? Armement. Munition.
Ensuite ? Regroupement. Identification. Retrouver Walter. En prenant en compte que les communications radios étaient surement Morte. Mission impossible ?
Un programme intéressant ….

Encore secouée, le nouveau médecin de la base se leva en s’appuyant sur le mur. Hunter n’avait pas l’air particulièrement enjoué non plus. Elle respira plusieurs fois profondément pour chasser sa migraine et s’éclaircir les idées. L’afflux d’oxygène chassa les restes de son rêve et lui redonna un semblant de concentration. Vu la couleur de l’éclairage, le JPS devait avoir subis de nouveaux dégâts. Encore une attaque ? On devait être jeudi…

Le grand militaire lui mis un tournevis dans les mains et elle n’eut pas le temps de se demander ce qu’elle pourrait bien en faire. Il voulait sortir d’ici et l’idée semblait bonne. Comme dans un film, elle se positionna près de la porte pour l’ouvrir mais n’en eu pas le temps. Le pêne s’ouvrit brusquement et un jeune homme entra tirant sur tout le monde avec son pistolet.

Paniquée, Nadira recula et manqua trébucher avant de se rendre compte qu’elle n’était pas encore morte.


«- Non mais ça va pas ? » hurla-t-elle en se rapprochant du militaire blessé.

Elle lui confisqua l’arme comme elle l’aurait fait à un enfant et faillit le gifler. Puis sa conscience reprit un peu le dessus et elle examina la blessure.

«- Je suis médecin. Vous voulez bien me laisser regardez ça ? » demanda-t-elle en essayant de parler calmement malgré l’adrénaline qui coulait toujours à flot dans ses veines.

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'Résolution (61-80)' :

Un peu surprise, Nadira empocha la fléchette que lui tendait Hunter. Evidemment ça pouvait toujours servir mais elle se demanda un instant pourquoi un type qui répare des drones se promène avec des tranquillisants sur lui.
Mais comme, de toute façon, rien n’était décidément normal sur cette station.


Elle tendit au dirigeant de son escouade l’arme qu’elle venait de récupérer (il devait savoir s’en servir mieux qu’elle qui n’avait tiré que sur des bouteilles vides) puis en revint au soldat blessé en souriant.

«- Tout va bien se passer, vous avez pris un vilain coup et… Non mais Stop !! »

Elle ne comprit qu’au dernier moment ce que faisait Hunter et lui retint le bras in extremis. La situation était déjà assez complexe comme sans que cette tête brulée ne l’aggrave.

«-  Je vais m’occuper de lui, reprit-elle sèchement. Si vous alliez vous dans le couloir *si j’y suis* si la voie est libre ? »

Elle n’avait pas grand-chose sous la main pour prodiguer des premiers soins corrects sinon des mouchoirs en papier et un peu d’eau. Ça serait suffisant pour diminuer le saignement et se rendre dans les quartiers d’Aeryn.


[Résolution en médecine d'urgence]


L’eau dans la petite bouteille qu’elle transportait était suffisamment froide pour que l’hémorragie s’arrête quasiment.

« - Voilà, avec un peu de repos, vous serez comme neuf. Vous pouvez marcher ? »

Avec ce discours finalement très commun, elle espérait lui faire reprendre un minimum de calme. Pas gagné.

Dernière édition par Nadira Garett le Lun 20 Juil 2015 - 15:15, édité 2 fois

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'Résolution (31-60)' :

Le jeune homme ouvrit de grands yeux hallucinés lorsqu'il vit Hunter se précipiter sur lui avec une énorme seringue : comme le cauchemar de tout enfant qui devient réalité. Heureusement Nadira Garett stoppa le militaire bourrin juste à temps. Le jeune homme se laissa tomber par terre et se mit à respirer bruyamment pendant que le médecin l'examinait.
« Quelqu'un m'a tiré dessus dans le dos. Un grand coup d'électricité ! … Je suis tombé la tête contre un extincteur. C'est qui qui m'a fait ça ? … Et.... pourquoi ? … Je suis là depuis deux jours...  »
Il leva son regard apeuré vers Nadira mais ne voulait pas tourner les yeux vers Hunter qui l'effrayait trop. Il avait à peine la vingtaine.
« Oui...oui....oui je pense que je peux marcher... » répondit-il, la voix tremblante.
Il essaya de se relever doucement et fut surprit d'y arriver du premier coup.

C'est à ce moment là que la porte de la salle d’entraînement explosa et projeta des débris de bois et de métal dans toute la pièce.
Trois soldats immenses vêtus de longues vestes de cuirs protégés par des rouages et des mécanismes tournants complexes débarquèrent. Leurs visages étaient cachés derrière un casque doré et des lunettes-jumelles à infra-rouges. Ils étaient grands et très fins et se déplaçaient avec agilité à une vitesse effarante. Ils étaient armés d'énormes revolvers à compression d'air.
Sans attendre ils tirèrent sur les trois personnes présentes.


[Résolutions Résistance : Jonathan Hunter= 25, Nadira Garett=0, le jeune soldat= 0]

Jonathan Hunter fut projeté par une onde puissante et s’assomma lourdement contre son établi. Il perdit connaissance instantanément.
Le jeune soldat à peine debout s'effondra de nouveau, touché par cette même force invisible. Il était toujours conscient mais gémissait doucement, allongé sur le dos.
Un tir manqua Nadira d'un cheveu.
Deux des soldats s’avancèrent vers les deux hommes et commencèrent à les trainer par les pieds hors de la salle. Le troisième s'approcha de Nadira et attrapa violemment son bras. Il la força à se lever et commença à la trirer hors de la salle, à la suite des deux autres. .

Dernière édition par Superviseur JPS le Mar 21 Juil 2015 - 19:13, édité 3 fois

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#1 'Résolution (11-30)' :


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#2 'Résolution (0-10)' :


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#3 'Résolution (0-10)' :

Il  était mignon ce jeune soldat. Presque touchant de naïveté. En tout cas, lui aussi avait été frappé par ce truc.

"- Je viens d'arriver aussi," dit-elle en l'aidant à se relever. "Je crois qu'on est dans le paratonnerre à problèmes de la terre."

Elle ne croyait pas si bien dire. La violence se déchaîna soudain autour d'elle et elle ne comprit pas grand-chose à la suite, le cerveau paralysé. Il lui fallut une bonne seconde de plus pour réaliser que les deux soldats étaient au sol et se faisait emmener plus loin et qu'elle n'était encore debout que par chance ou qu'elle avait été jugé inoffensive.
Ce qui, dans la situation présente, était plutôt vrai.

Elle se sentie tiré par le bras vers l'extérieur et tenta de protester mais aucun son cohérent ne sorti de sa bouche. Rien ne l'avait préparé à une telle situation et la peur lui paralysait l'esprit. Et puis une lumière s'alluma alors qu'ils allaient sortir. La fléchette que lui avait donné Hunter… elle était toujours dans sa poche. Avec l'énergie du désespoir, elle la sorti de sa poche et tenta de la planter dans le poignet de son ravisseur. Ça n'était sans doute pas l'endroit idéal pour cela mais si elle atteignait l'artère radiale, la toxine se diffuserait à toute vitesse dans l'organisme.

[Résolution en corps à corps]

Contre toute attente, la seringue s'enfonça dans l'interstice entre le manteau de cuir et le gant de l'homme étrange. Il se retourna pour frapper la jeune femme mais ses mouvements avaient déjà ralenti. Nadira en profita pour lui asséner un coup de genoux entre les jambes pour faire bonne mesure. Puis sans demander son reste, elle se rua sur la porte en face qui s'ouvrait sur la grande baie de stockage.

Avec un peu de chance elle pourrait s'y cacher entre les rayonnages et se faire oublier. Elle aurait peut être au moins le temps de reprendre son calme.

Dernière édition par Nadira Garett le Mar 21 Juil 2015 - 22:27, édité 1 fois

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'Résolution (0-10)' :