Lorsque Charlie pénétra dans le bar, ce fut d'un pas mal assuré. Il lui avait fallu une énergie considérable pour oser pousser la porte de ce temple de la dépravation et des addictions en tout genre. Mais son psy lui avait vivement conseillé de fréquenter ce genre d'endroits sensés être conviviaux. Alors il prit sur lui et fit un pas de plus en avant.
Il se retrouva tant bien que mal devant le comptoir immonde et n'osa pas y poser les mains. Il y avait tout de même des limites !
Charlie sortit un billet de sa poche et le brandit devant le barman.
"Je voudrais un verre de jus d'orange. Un verre propre. Plus propre que ce comptoir. Je n'aime pas la saleté. Les microbes donnent des maladies. Les maladies peuvent tuer. Vous savez combien il y a de microbes sur ce comptoir ?"
Mais le barman n'écoutait déjà plus. Charlie n'aimait pas qu'on l'ignore. Mais un verre emplit d'un liquide orangé apparut devant lui et le billet lui fut arraché des mains. Il allait demander si le jus comprenait de la pulpe - il adorait la pulpe - mais l'homme avait déjà disparu.
Charlie saisit une serviette dans une main et le verre dans l'autre puis chercha du regard un coin attractif. Ne trouvant aucune place susceptible de contenir moins de germes qu'une cuvette de toilettes mais n'en décela aucun. Il commença donc à boire debout en jetant des regards inquiets vers les tables occupées.
Jacob remarqua un homme qui arrivait. Celui-ci semblait très maniaque et grâce à son ouïe assez évoluée, il pu entendre ce qui se disait au bar, à quelques mots près.
L'homme qui venait d'arriver avait l'air obnubilé par les microbes et autres parasites.
"Il semble vraiment maniaque le nouveau venu."
Voyant que celui dont il parlait buvait seul, il l'interpella.
"Vous voulez vous joindre à nous? Je vois que vous êtes seul."
Puis, il se retourna vers Aeryn, Archibald et Victor.
"j'espère que vous ne voyez pas d'inconvénient au fait que j'invite quelqu'un à notre table."
L'attention de Charlie fut attiré du côté d'une table occupée par trois hommes et une femme. l'un des homme l'invitait à se joindre à eux. Il hésita mais se remémora les paroles de son psy : "Vous devez aller vers les autres Charlie. Accepter de discuter avec eux, vous faire des amis." Il se dirigea donc vers la table en question.
"Bonjour ! Je m'appelle Richard Hawkins, mais mes amis m'appelle Charlie, sans que je n'ai pas beaucoup d'amis. Le docteur Kinley dit que je dois me faire des amis. C'est pour ça que je suis venu ici alors que c'est dégoûtant et qu'on y croise pleins d'hommes saouls et incohérents. Parce que le docteur Kinley dit que c'est bon pour moi de me mélanger aux autres. De communiquer. Celui-là à l'air de s'ennuyer."
Il avait désigner un gringalet à moitié endormi sur sa chaise et qui n'avait pas bougé d'un pouce depuis son arrivée.
L'homme s'approcha et Jacob écouta sa présentation. il ne semblait pas très confiant. Jacob essaya de le rassurer.
"ce n'est pas si sale que ça ici, sinon je ne serais pas venu non-plus. Pour ce qui est des hommes saouls, moi je ne bois que des sirops, par contre Aeryn...enfin bref. Ne t'inquiète pas pour Archibald, il est comme ça depuis un petit moment déjà."
Il désigna son ami.
"Bon, Aeryn et Victor, je vous laisse vous présenter."
Aeryn observa le nouveau venu et lui souris lorsqu'il s'approcha de la table. Il semblait stressé et assez étrange. Pourquoi leur parlait-il de son psy ? Ses réflexions furent coupé par Jacob qui pris la parole.
"Comment ça "par contre Aeryn" ? Tu ne paies rien pour attendre mon pauvre vieux !"
Laissant la pique en suspend, elle se tourna légèrement pour faire face au jeune étranger.
"Salut Charlie ! Aeryn, c'est moi ! Et il ne faut pas croire tout ce que dit ce loustic."
Jacob remarqua tout de suite que sa réflexion avait agit comme il le pensait sur la jeune femme qui ne manqua pas de le reprendre. Elle ne tarda pas d'ailleurs à lui rendre la pareille.
"comme tu peux le voir, Charlie, on ne se dit que des mots gentils entre amis."
Il ne savait pas vraiment ce que voulait dire "loustic" mais il se doutait bien que ce n'était pas un compliment.
"Au tarif en vigueur, votre menue monnaie ne m'intéresse pas le moins du monde !! Et puis les routes là-bas ne sont pas des meilleurs pour ma carrosserie pimpante !! " ^^
Tetsua entrât dans le bar et commandât un bol de saké, après avoir mit un coup de pied sauté dans la face du videur qui ne voulait pas la laissé entrer
Thaïn était allongé depuis quelques minutes sur une mousse très humide et des plus inconfortable, dans une forêt dont la lumière réfléchissante mettait plusieurs milliers d'années à atteindre la Terre. Il prit une seconde de réflexion pendant laquelle se passa finalement un léger contre temps...
En effet, deux diablotins sortirent subitement d'un petit nuage de fumée. Le premier, rougeâtre, se tenait au-dessus de son épaule gauche, il portait deux cornes et avait les yeux remplis de flammes. Le second, côté droit, plus blanc que blanc, était équipé de deux ailes très soyantes et d'un regard plus bleu que l'ocean... Le premier, visiblement mal élevé, prit la parole avec une voix grippée et d'un son très aiguë:
"Mais vas-y petit, tire, n'hésite pas. Il le mérite. As t-il suivi tes consignes ? non. Il en fait qu'à sa tête ce scientifique. Aller Thaïn, met lui la balle dans une cheville, il s'en remettra et au moins, il ne recommencera plus..."
Le petit diablotin blanc, beaucoup plus calme, n'entendait pas la chose de la même manière, il préféra s'en mêler et prit suite dans la discussion, la voix était beaucoup plus douce:
"Ne l'écoute pas, il est furieux, ta conscience la plus horrible, il est néfaste pour ton équilibre mental, il te veut du mal. Non, Thaïn, ne tire pas, laisse lui une chance de s'expliquer. Il n'aime peut-être pas les armes, les militaires, les duels. Ne fais pas une chose que tu ne pourrais te pardonner... Et dès ta première mission en plus..."
"Oublie ça, tu seras plus détendu, tu le sais, ça te détend de tirer Thaïn... Et tu as toujours suivi mes conseils. Ne relache pas la pression que tes sentiments procurent à ton cerveau... Aller shoot le, et d'ailleurs, fout lui en deux, on l'entendra crier deux fois plus, hihi !!"
"Je sais ce que tu te dis Thaïn et je comprends ton coup de nerf, mais t'en fais pas, à la première petite bête sur cette planète, une balle entre les deux yeux et tu iras beaucoup mieux. Ne gâche pas ta réputation, maintenant calme toi, respire et va les rejoindre. On verra plus tard pour la gâchette, garde tes cartouches au chaud, elles sortiront en temps voulu..."
Le militaire était perdu, il ne pouvait pas prendre une décision, il ne savait plus où donner de la tête, trop de choses se bousculaient dans son subconscient... Trop tard. Charlie avait fait beaucoup de route depuis temps et il n'était plus question de tirer. ...il se promit de suivre son instinct la prochaine fois..
Dernière édition par Thaïn Cook le Ven 21 Fév 2014 - 23:58, édité 8 fois