Chambre 14

Chambre 14Sam 8 Juil 2017 - 15:48

Blumberg survolait le dossier de Johns en marchant dans les couloirs. C'est alors qu'il eut une idée et fit subitement demi-tour, passant devant la blonde sans lui adresser un mot, ni un regard. Il se figea devant une porte. Le numéro 14, entouré d'un coeur dessiné à la main, sans doute par un cadet plaisantin. Le major poussa la porte et y pénétra.

"C'est pour aujourd'hui ou pour demain ?"

Lorsqu'Alys fut rentré, il ferma la porte derrière elle et retira sa veste.

"C'est qu'il fait chaud ici !"

La pièce ressemblait à tout point à une chambre d'hôtel bon marché. Un lit deux place et deux table de nuit composaient la majorité du mobilier. Une petite commode et un bureau complétait l'ensemble. Point inhabituel, une chaine suspendue au plafond pendait au milieu du lit. Deux bracelets de métal au bout de la chaîne étaient ouverts.

"Attache-toi les pieds, Barbie."

Re: Chambre 14Mar 11 Juil 2017 - 1:05

"Alors là ! Vous allez l'achevez !"

Alix considéra l’individu qui lui faisait face sans comprendre la raison de l’euphorie qui semblait s’être emparée de lui. Elle n’avait pourtant rien dit qui aurait pu justifier ce genre de réaction, il s’agissait donc de quelque chose qu’elle aurait fait, ou qui serait marqué sur son visage. Ca commençait bien si même le type de la réception se foutait d’elle à cause de son faciès. Car il s’agissait bien de cela, non ?
"Major Blumberg, une autre recrue vient d'arriver. Grande, blonde, … mais ça va vous plaire. C'est une militaire."
Et voilà, elle avait visé juste. La jeune femme serra les dents pour retenir une remarque. Elle avait fait des études et sa carrière professionnelle était plus que convaincante alors pourquoi fallait-il toujours que ces connards misogynes jugent sa valeur à la taille de ses seins ou à la couleur de ses cheveux ? Elle s’était attendue à ce genre d’attitude de la part de Blumberg mais certainement pas de celle du type de la réception. Le teste avait peut-être déjà commencé, elle allait devoir prendre sur elle. C’était juste un mauvais moment à passer, heureusement que tous les hommes dans l’armée n’était pas ainsi. Les portes s’ouvrirent brutalement sur un individu à l’air coléreux. Certainement le fameux major. Elle se leva et se tint droite dans une posture de garde-à-vous en attendant d’être interpellée, ce qui ne tarda pas.

"Lieutenant Bower ! Arrêtez donc ce que vous faites et contactez les nations Unis. Je ne pense pas que nous ayons les accréditations pour ouvrir une maison close. Le cas échéant, il nous faudra des enseignes lumineuses et un site internet géolocalisé."

*Et allez, ça commence*, songea Alys avec une pointe d’anxiété.

La remarque glissa sur elle sans l’atteindre. Si Blumberg cherchait à la provoquer il allait en falloir plus pour qu’elle se décide à lui répondre. Intérieurement elle en vint à plaindre la famille de cet homme, si tant est qu’il en est une. Quoi que, c’était peut-être la femme du major qui dominait à la maison, ce qui expliquerait qu’il se venge au travail. Résignée, elle entreprit de la suivre en lançant régulièrement des « oui monsieur » lorsqu’il lui enjoignait d’aller plus vite et ne tarda pas à s’interroger en l’entendant marmonner. Mais dans quoi avait-elle mit les pieds ? Ce n’était pas la première fois qu’on rabaissait ses capacités avant de la mettre à l’épreuve, mais cette histoire de « jeux sensuels » la laissaient perplexe. Quels genres de tests s’apprêtait-elle à passer ? Elle était à l’armée, pas dans une maison close ! Soudain, Blumberg s’arrêta devant une porte, « la chambre 14 ». Le regard d’Alys se durcit soudain tandis qu’elle recalculait intérieurement ses objectifs. Elle avait envie d’intégrer le JPS, elle en crevait vraiment d’envie, mais si cet homme posait ses mains sur elle en se croyant protégé par ses prérogatives de recruteur elle lui briserait le nez. Aucun poste ne méritait de sacrifier son intégrité physique et son honneur, aucun. C’est donc en se préparant mentalement à ce qui risquait d’arriver et ce à quoi elle devrait renoncer le cas échéant qu’elle suivi Blumberg dans la chambre 14 et ce qu’elle y vit ne l’aida guère à se rassurer. Des chaines ? Pourquoi y avait-il une chambre avec des chaines dans une base militaire ? A quel genre de jeux tordus se livrait-on ici ? Pour couronner le tout, le major prétexta qu’il faisait trop chaud et retira sa veste. Alys ne put retenir une remarque.

« Vous avez des bouffées de chaleur monsieur ? C’est peut-être la ménopause », lança-t-elle innocemment.

Elle aurait pu paraître vraiment inquiète pour lui s’il n’y avait pas eu ce regard ironique dans ses yeux. De toute façon elle commençait à penser que tout ceci n’était que pure mascarade, il ne pouvait s’agir d’un véritable test d’aptitudes. Pas aussi malsain, pas aussi irrespectueux pour elle. Blumberg avait simplement décidé de faire passer le temps pour donner l’illusion de l’avoir testé, il avait peut-être déjà décidé qu’elle ne méritait pas d’obtenir ce poste. S’attendait-il à ce qu’elle fuit en courant ? Il la connaissait mal. Aussi, quand il lui demanda de s’attacher les pieds en la traitant de barbie, elle lança un regard blasé vers le lit et s’avança pour étudier la longueur de la chaine et les mécanismes de fermeture des bracelets. Jusqu’à quel point avait-il l’intention de l’humilier avant de lui annoncer qu’elle n’intègrerait pas le JPS ? Le visage fermé, elle balaya rapidement la pièce pour chercher un quelconque objet contondant qui pourrait l’aider si les choses tournaient mal pour elle mais elle ne fit aucune observation concluante. Autrement dit, elle ne pourrait compter que sur elle, les deux pieds en moins. Devait-elle vraiment obéir et accepter de s’entraver ?

Ce ne fut pas par gaité de cœur mais elle décida finalement d’aller au bout des choses. Elle s’assit sur le lit sans se donner la peine de retirer ses chaussures et accrocha les chaines à ses chevilles.

« Autre chose, monsieur ? » Demanda-t-elle froidement, toute trace de bonne humeur envolée.

Re: Chambre 14Mar 11 Juil 2017 - 11:12

Barbie se contentait de répéter des "Oui monsieur" à chaque injonction du militaire. Au moins avait-elle été bien dressée. Lorsqu'ils arrivèrent à la chambre et que Hans retira sa veste, prétextant avoir chaud, il sembla ignorer le commentaire d'Alys, comme si ce qu'elle disait n'avait, de toute façon, aucune importance alors à quoi bon écouter ? De dos à la jeune femme, il se permit tout de même un sourire. En voilà une qui avait du répondant.

La jeune femme fit mine de réfléchir à l'ordre en observant les bracelet de métal.

"Je te demande pas de cogiter ! Tu as tes ordres ! Exécution !"

Finalement, la blonde obéit et s'attacha les pieds, demandant s'il y avait autre chose qu'il attendez.

"Oui ! Ferme-la !"

Aussitôt, il se dirigea vers le côté du mu où pendait l'autre bout de la chaine et tira dessus à plusieurs reprises, suspendant la jeune femme en l'air, par les pieds. Il se moqua de ses protestations et sortit de la pièce dans la foulée, sans un mot.

Il ne revint que trois minutes plus tard. Deux soldats portant une caisse l'accompagnaient. Ils posèrent leur chargement près du lit et le regard un peu trop longtemps sur la blonde suspendue. Une tape sur la tête, généreusement donné par le major, les fit déguerpir. Blumberg ferma la porte et ouvrit la caisse. Il en sortit quatre cibles circulaire qu'il fixa aux différents murs et colla un révolver dans une main d'Alys et un chargeur dans l'autre.

"Tu es tireuse. Tire !"

Sur ce, il quitta la pièce en prononçant une dernière phrase.

"Tu as une minute."

Spoiler :

Re: Chambre 14Mer 12 Juil 2017 - 0:11

"Oui ! Ferme-la !"

Toujours aussi charmant, le major se dirigea d’un côté de la pièce et attrapa brusquement la chaine. La jeune femme se sentit soudain tirée par les pieds et ne put réprimer un petit cri de surprise en se retrouvant brusquement tractée vers le haut. En quelques instants, elle se retrouvait la tête en bas et sentit le sang lui monter au cerveau.

Elle allait de surprises en surprises avec Blumberg et pas moyen de compter sur ce dernier pour lui expliquer ce qu’il avait l’intention de faire. Alors quand elle le vit se diriger vers la porte et sortir sans un mot elle ne put retenir un « Sérieusement ? » indigné. Après quelques instants, elle comprit que l’homme n’était pas en train de lui faire une mauvaise blague et qu’il lui avait bel et bien faussé compagnie en la laissant suspendue dans les airs la tête en bas. Oh joie. La jeune femme passa donc les trois minutes suivantes en alternant des positions de relâchement où elle se laissait aller à la gravité et des mouvements de contraction de ses abdominaux pour tenter de se redresser et de s’accrocher à la chaine pour permettre à son sang de circuler correctement. Trois minutes plus tard, Blumberg retrouva une demoiselle au faciès très rouge qui tentait tant bien que mal de limiter les dégâts en se dandinant. Alys fut soulagée en constatant que le major ne l’avait finalement pas planté là. A l’évidence, il n’était pas revenu les mains vides. Elle lança un regard noir aux militaires qui la regardaient comme si elle était une bête de foire, même si elle n’était pas vraiment en position d’impressionner qui que ce soit. Blumberg les fit finalement sortir avec toute la délicatesse qui le caractérisait et entreprit d’ouvrir la caisse. Un sourire s’épanouit alors sur le visage d’Alys lorsqu’elle avisa les cibles et le revolver. S’était-elle trompée ? Blumberg allait-il finalement lui laisser la possibilité de lui montrer ce dont elle était capable ? Elle sentit un regain d’énergie lorsque l’arme entra en contact avec sa main, ses doutes s’envolèrent au profit d’une profonde satisfaction. Les armes à feu avaient le pouvoir magique de lui faire reprendre confiance en elle.

"Tu es tireuse. Tire !"

Pour la première fois, Blumberg la reconnaissait non pas comme un objet mais comme la personne qu’elle était vraiment : une tireuse d’élite. Les yeux d’Alys firent un rapide tour de la pièce pour repérer chaque cible alors que son esprit réfléchissait déjà à la meilleure manière de se positionner pour tirer au mieux malgré ses entraves. La pièce n’était pas grande, c’était tout à fait à sa portée. Mécaniquement, ses mains enclenchèrent le chargeur. Un révolver : six balles.

"Tu as une minute."

Alys avisa le major qui quittait la pièce du coin de l’œil, elle ne s’en préoccupa guère longtemps. Faisant appel à toutes ses compétences physiques, elle fit de son mieux pour viser et tira à six reprises, visant tour à tour les quatre cibles et s’y reprenant lorsqu’elle ne jugeait pas le résultat satisfaisant. Elle observa le résultat avec un sourire en coin. Pas trop mal étant donné la position dans laquelle elle était.

Dernière édition par Alys Johns le Mer 12 Juil 2017 - 0:13, édité 1 fois

Re: Chambre 14Mer 12 Juil 2017 - 0:11

Le membre 'Alys Johns' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Résolution (31-60)' :
Chambre 14 Reussiteparf-4f65545

Re: Chambre 14Mer 12 Juil 2017 - 13:35

Comme annoncé, Blumberg pénétra de nouveau dans la pièce une minute très exactement après qu'il en soit sorti. Il observa attentivement chacune des cibles. Deux d'entre elles comportaient un unique trou exactement au centre. Une présentait un orifice légèrement décalé sur la droite et la quatrième était à un centimètre de la zone centrale. Le militaire constata également un impact dans la commode et un autre dans la prise électrique non loin de la porte.

"Les meubles t'ont sans doute attaquée pendant l'exercice, …"

Il ne souligna aucunement l'excellente performante de la recrue et prit tout son temps pour détendre la chaîne et lui faire regagner une position horizontale. Il hésita à la détacher mais préféra jeter les clé au fond de la caisse toujours ouverte, parmi le stock de cible et de munitions. La caisse était, bien évidemment posée contre un mur, loin du lit.

"Dépêche-toi de me suivre. Si tu me perds, tu demandera à l'un de ces idiots gonflés aux hormones de te raccompagner à l'extérieur."

Sur ce, il partit d'un pas sûr, sans être trop rapide. Il fallait lui laisser une chance mais Alys ne devait pas compter sur sa compassion. Si elle trainait trop, ce serait direction la porte.

"Et range-moi ce bazar ! Les cibles aux murs, ça fait désordre !"

Suite : https://sgz-rpg.forumactif.org/t1925-briefing#42492
Et bravo pour tes résultats ! Plus qu'un briefing et tu seras à bord Wink

Chambre 14

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Re: Chambre 14Mar 11 Juil 2017 - 1:05

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Re: Chambre 14Mer 12 Juil 2017 - 13:35

Re: Chambre 14