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Dog Soldiers

descriptionDog Soldiers EmptyDog Soldiers

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- Mon grand-père disait toujours : les classes, c’est comme les vacances à la ferme. Le grand air, les activités physiques, et un coq pour te hurler dessus toute la journée.
- Ca fait envie. Tu me rappelles pourquoi on est la ?
- Pour combattre l’ennemi et gagner le droit pour nos familles d’avoir un logement décent.
- Ca doit être ça.


Les trois amies d’enfances s’étaient engagées dans l’armée le même jour, sans en parler à leurs parents. Ceux de Nadja avait comprit, tradition militaire oblige, mais celles de Naomie et Clara n’avaient pas vue la chose d’un aussi bon œil. Malgré leur situation précaire dans le quartier des réfugiés ou les filles avaient grandie leur famille n’étaient pas prêtes à voir leur fille s’engager et risquer sa vie. Clara avait dû faire le mur, l’avant-veille, et dormir chez Nadja.

- Mais vous allez la fermer, bande de piailleuses ??

Comme de juste, le sergent instructeur qui s’occupait des nouvelles recrues était un braillard de première. Il passait devant chaque futur soldat en le détaillant de la tête au pied tout en invectivant le groupe, une matraque télescopique à la main, dont il n’hésitait pas à se servir pour faire rentrer dans le rang une main mal placée ou un ventre mal rentré.

- La seule chose que je veux entendre sortir de vos sales petites gueule c’est Sir, compris ?
- Sir, yes, sir.


Il se positionna devant Nadja et constata que celle-ci était plus grande que lui.

- Combien tu mesures, soldat ?
- 1m89, sir, répondit celle-ci en regardant bien devant elle
- Jamais vu un tas de merde aussi grand ! Et toi, blondinette, tu t’appelles comment ?
- Clara Lopez, Sir.
- Rien à battre, je t’appellerai blanche Neige. Et estime-toi heureuse que ça soit pas sac a foutre. Et si vous me trouvez trop dur ou trop méchant, bande de tête de nœud, vous êtes libre de retourner pleurer chez maman, compris ?
- Sir, yes, sir.
- J’ai rien entendu !
- SIR, YES, SIR !


Dernière édition par Nadja Cook le Jeu 10 Aoû 2017 - 10:10, édité 1 fois

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- Blanche Neige et Montagne de Merde, c’est à vous.

Les deux jeunes filles s’avancèrent vers le stand de tir, les mains moites de nervosité. Après un peu plus d’un mois d’entraînement physique intense, les recrues allaient enfin toucher à une arme. Sur les vingts aspirants qui constituaient le peloton à l’origine, un tiers avait déjà quitté le groupe, incapable de supporter la pression et les vexations constantes imposés par le sergent Kubrick.

- Un jour, je tuerai ce fils de pute, souffla Nadja.
- Il cherche à te pousser à bout. Craque pas.


Elles échangèrent un regard lourd puis s’allongèrent devant les deux pulsers posé sur leur bipied. A trois cents mètres de la, la cible à forme humaine était presque invisible. Derrière elles, et bien trop prés à leurs goûts, la voix du sergent retentit.

- Vous tenez dans vos mains un fusil pulseur NG3000, votre nouveau meilleur ami pour les semaines à venir. Apprenez à le maîtriser correctement, et vous passerez au stade suivant. Ceux et celles qui n’y arriveront pas auront le plaisir de rester avec mois trois semaines de plus. Ce fusil est électromagnétique. Autrement dit, les projectiles n’ont pas d’amorces comme les cartouches anciennes. C’est cette technologie qui permet d’expédier des dards métalliques à prés de 2000 mètres par seconde. A cette vitesse, n’importe quel obstacle rencontré sera instantanément vaporisé. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir pour l’instant, bande de petites merdes sans cervelles. Comprit ?
- Sir yes sir !
- Bien… voyons voir ce que vous valez toutes les deux. Et si l’un de vous venait à fondre un fusible, je vous rappelle que je peux vous arracher la tête et pisser dedans avant que vous n’ayez le temps de cligner des yeux.


Nadja se concentra sur sa cible qui s’aligna dans le viseur optique du fusil. Elle conservait le doigt le long de la glissière, comme on leur avait expliqué lors du précédent entraînement. La silhouette se découpa bien plus précisément qu’elle ne l’aurait cru et elle aligna les organes de visées. Sa respiration était plus calme et ses mains moins moites qu’elle ne l’aurait cru.

- Feu !

L’ordre sec fut suivi de deux rafales courtes. Puis de deux autres et encore d’autres jusqu’à ce que les chargeurs soient vides. Non sans plaisir, Nadja constata que sa cible n’existait plus, pas plus que celle de Clara. Les deux jeunes filles échangèrent un sourire étincelant en se relevant.

- Et vous vous trouvez douées, sans doute ! Ces cibles auraient dû voler en éclat aux premiers impacts, pas au dernier. Effacez-moi ces sourires de vos petites gueules d’anges et remettez vous en rang au pas de course.

Les futures marines rejoignirent leur camarade en courant. Le sergent ne les avait même pas insulté ce coup-là, c’était une réelle victoire.

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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"- Repos les bleus !"

L’escouade d’élèves se mit, comme un seul homme au repos réglementaire en fixant le sergent d’un œil neuf.

"- OK les bleus. Si vous êtes ici, c’est que vous avez réussi à prouver que vous saviez vous comporter. Ça veut aussi dire que je peux être encore plus exigeant que mon prédécesseur. Je me fait bien comprendre ?
- Sir, yes sir !"


Nadja, comme ses camarades, essayait de cacher sa jubilation. Après deux mois d’entraînement acharné, elle avait réussi à prouver qu’elle possédait l’étoffe d’un marine. Et Clara était à ses côtés. Naomi, par contre, n’avait pas pu passer les tests physiques. Plutôt que de rempiler pour deux mois de plus, elle avait préféré se réorienter vers le personnel navigant. A cette heure, elle devait etre quelque part dans l’hyper espace en train de se familiariser avec l’armement de bord d’un croiseur.

"- Ce que vous avez sous les yeux, continuait le sergent, est une armure Goliath Mk4 fabriquée par les industries Sincet. Dorénavant, ça sera votre meilleur ami. Vous marcherez avec, mangerez avec, dormirez avec, et si vous avez des goûts bizarres, baiserez avec. Vu le nombre de fois ou elle vous sauvera la vie dans le futur, ça ne sera que justice. Chaque armure a été pré-configuré pour votre ADN. Alors vous entendez quoi ! En piste !"

Endossez pour la première fois l’armure fut plus compliqué que ce à quoi Nadja s’attendait. Mais, une fois le claquement de verrouillage obtenu, un frisson la parcourue. Elle y était enfin.

"- Bonjour, fit une voix de jeune femme désincarnée. Je suis Emy, l’IA de gestion de votre armure. Souhaitez-vous procéder à la configuration de ma personnalité ?
- Reste en aux paramètres de base, Emy, nous pourrons toujours changer ça plus tard. Montre-moi plutôt ce que tu sais faire.
-A votre service..."

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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La petite navette émergea de l’hyperespace et se camoufla dans l’instant. Inspiré des Tel’tac Goa’uld, mais intégralement conçue par des terriens, ces petits vaisseaux étaient bons pour toutes les missions ne nécessitant pas l’immense puissance de feu des croiseurs.

A l’intérieur, douze aspirants marines attendaient nerveusement, confinés dans leurs armures. Une lumière rouge baignait l’ensemble de la cabine et un sergent instructeur passait au milieu d’eux.

- Rappelez-vous. Vos armures peuvent vous sauvez la vie, vos armes peuvent vous sauvez la vie, mais ce sont avant tout vos camarades qui sont là pour ça. Soutenez-vous les uns les autres, et vous arriverez a destination.

Soudain, la lumière vira au vert et l’arrière de la navette commença à s’ouvrir. Dans un ordre parfait, les nouvelles recrues se regroupèrent prés de la sortie. L’affût dorsal des armures, généralement réservé à l’armement lourd avait été remplacé par des atterrisseurs. Chaque soldat se jeta dans le vide et les petits réacteurs se déclenchèrent automatiquement pour leur assurer une arrivée en douceur.

« - Ouch, grommela Nadja en touchant le sol rocailleux.
- Navrée, répondit Emy. Ces atterrisseurs datent d’avant ta naissance. On va dire qu’ils sont… fatigués.
- Mouais, ou leur logiciel de contrôle ne te revient pas et vous avez passé la descente a vous prendre la tête, enfin les puces.
- Dois-je te rappeler que les microprocesseurs ne sont plus en usages depuis un demi-siècle…
- Je dois passer trop de temps dans les livres d’histoires en ce moment. Hier soir, je lisais un article sur les fast-foods. Tout le monde y allait apparemment. Ça devait être trop bon... 
- Navré de t’interrompre, mais j’ai localisé les balises de repérages de toute l’unité.
- Reçue, rabat joie. Détermine-moi le chemin le plus court.»


Un chemin se dessina dans son champ de vision et elle s’élança dans la direction de son compagnon le plus proche. Pour l’instant, aucun hostile n’avait été signalé. Ceux qui attendraient l’objectif avant le lever du jour aurait une permission de trois jours. Après quatre mois d’entraînement intensifs, c’était le meilleur des motivateurs.

Dernière édition par Nadja Cook le Lun 14 Jan 2019 - 10:09, édité 1 fois

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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New Paris. Enfin. Difficile de se sentir excitée à la vue de ce bout de roche minuscule en orbite autour d’un monstre gazeux. Mais c’était chez elle, et cette ville, pourtant peu reluisante, lui avait manquée. La petite navette se posa en douceur et le cordon ombilical souple se déploya depuis la station pour venir épouser parfaitement le sas. Une fois les pressions équilibrées la porte s’ouvrit et Nadja fit la grimace. Après l’atmosphère parfaitement contrôlée des navires militaires, l’air mal recyclé de la ville avait des relents de décomposition et de pourriture.

Elle coinça son sac sur son épaule et descendit en faisant un geste amical aux deux autres recrues qui l’avait accompagnée. Ses deux amies avec qui elle s’était embarquée quatre mois auparavant lui manquait, mais elle n’avait aucune nouvelles de Naomi et Clara n’avait pas souhaité l’accompagné. Sa famille ne lui parlait toujours pas, malgré ses tentatives et elle avait renoncé à un affrontement direct, préférant aller bronzer au soleil de Zegema Beach.

Soudain, une petite forme lui sauta dans les bras. Sans le petit cri de joie (et le nœud violet dans les cheveux) son entraînement l’aurait poussé à accompagner le mouvement se débarrasser de son agresseur en l’envoyant promener par-dessus épaule. Au lieu de ça elle enlaça le petit corps contre et le serra.


« - Tu m’as manqué petit monstre.
- Bah normal, répondit sa petite sœur avec un rire espiègle. »


Derrière elle, s’avançait ses parents, un sourire radieux et plein de fierté sur le visage. Elle les enlaça à leur tour incapable de retenir ses larmes. A peine quatre mois, toute une éternité.

Ils s’éloignèrent rapidement du sas et empruntèrent un couloir qui les amèneraient vers le dôme principal. Depuis qu’elle s’était engagée, elle leur envoyait l’essentiel de sa solde, comme la plupart des soldats. De réfugiés sans le sou, ils étaient devenus des citoyens de pleins droits. Son père avait même trouvé un travail, après toutes ces années comme technicien environnemental. C’était dur et bien loin de ces études d’ingénieurs en propulsion hyperspatiale mais bien mieux que les petits boulots au noir desquels il avait dû se contenter depuis leur arrivé ici, faute de permis de travail.

L’appartement était plus petit qu’elle ne l’avait imaginé. A peine vingt mètres carré pour trois… mais il n’y avait pas de grands appartements à New Paris. La construction du second dôme était en cours depuis des années, mais, faute de budget, elle n’avançait guère.

Quatre jours à passer en famille. Cela serait bien court… Mais auprès cela, elle embarquerait sur le navire école Horatio Nelson pour toute une année. Autant en profiter au maximum.

Dernière édition par Nadja Cook le Sam 27 Mai 2017 - 17:39, édité 1 fois

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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« - Ou est ma sœur, salope ? »

Par reflexe, Nadja esquiva le coup qui lui aurait autrement cassé le nez et recula de deux pas pour se mettre hors de portée.

« - Elle n’a pas voulu venir. Si vous étiez un peu moins con avec elle, elle serait la aussi.
- Tu l’as monté contre nous, oui. »


Le frère de Clara n’avait peut-être pas l’entraînement d’un marines, mais il pesait vingt bons kilos de plus que Nadja et passait son temps à picoler dans les bars du quartier et chercher des noises à tous le monde. Quand il ne rackettait pas des commerçants pour le compte de tel ou tel préteur sur gage.

« - Vous vous êtes très bien débrouillé sans moi. Si elle s’était pas barré, elle serait en train de récurer des chiottes pour te payer à boire. Tu crois qu’elle savait pas ce que tu lui réservais ? A cette heure, elle doit être en train de travailler son bronzage, de boire des cocktails et de choisir un nouveau mec pour la nuit.
- Espèce de... »


C’est qu’il était rapide, le bougre. Il faut dire qu’elle l’avait provoqué aussi. Mais elle n’avait jamais pu encadrer le frère de sa meilleure amie. Trop idiot, trop rustre. Et puis il essayait, avec la subtilité d’un canon à particule, de la mettre dans son lit depuis qu’elle avait eut quatorze ans.  

Il lui sauta dessus et la plaqua au mur la faisant littéralement décoller du sol. À cette distance, elle ne pouvait pas rater l’haleine chargée de mauvais alcool et d’hygienne buccale douteuse.

« - Je vais t’en donner des… ouch. »

Le front de Nadja venait d’entrer en contact avec le nez de la brute et de le faire exploser. Il la lâcha et elle en profita pour le cogner une fois de plus pour faire bonne mesure.

« - Si tes parents et toi voulez revoir Clara, vous avez tout intérêt à filer doux avec elle. Elle fait ses propres choix maintenant. Et si je revois dans sale bobine avant mon départ, je te casse en deux.»

Elle lui envoya un dernier coup de pied dans les reins pour se passer les nerfs et s’éloigna rapidement. Revenir dans son quartier natal n’avait pas été une bonne idée. Elle n’avait plus grand-chose en commun avec ses anciens camarades de classes et certains lui en voulaient même pour être parti. La soirée avait été moins joyeuse qu’elle ne l’avait espéré et se concluait par une altercation dont elle se serait bien passé.

Il était grand temps qu’elle tourne la page.

Dernière édition par Nadja Cook le Ven 2 Juin 2017 - 15:29, édité 1 fois

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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“- Comment vous sentez vous, caporal Cook?
- Très bien merci. Je peux y aller?
- Pas tout de suite, si vous le voulez bien”


Nadja hocha la tête et se renfonça dans son siège. Ca aurait été trop facile, mais elle s’y attendait un peu. Après ce qu’il s’était passé hier, son lieutenant lui avait ordonné de passer voir le psy de bord. Personne n’a envie de voir un marines péter un fusible, surtout enfermé dans une boite de conserve voyageant dans l’hyper espace pendant des semaines.

“- Vous avez tué un homme hier, de sang froid, Caporal. Ce n’est pas un geste anodin.
- Si c’était à refaire, je recommencerai, doc. Ce type était un vrai fumier.
- J’ai lu le rapport, caporal. Personne ne vous reproche, légalement, ce que vous avez fait. Et surement pas les trente quatre personnes que vous libérées de la cale de son vaisseau. Le lieutenant Jones et moi nous inquiétons pour vous. Ce que vous avez vu, ce que vous avez dû faire… C’était votre première mission de combat réelle et on ne peut pas dire qu’elle est été de tout repos.
- C’est sur. Mais on est formé pour ça vous savez.
- Caporal, je sais que vous autres marines êtes aussi formé à être des durs à cuire en permanence. Mais vous pouvez laisser tomber ce masque avec moi.”


Elle regarda l’officier en face d’elle et soupira. Ce type voyait passer des soldats  dans son bureau à longueur de journée. Evidemment qu’il pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert. Elle se forcer à respirer lentement et observa la maquette de bateau au pont étrangement plat exposé sur une étagère. D’ici, elle pouvait lire le nom du navire : USS Enterprise. Sans doute y avait-il un message, mais il lui passait au dessus de la tête.

“- Quand nous sommes monté à bord, ce type était tout miel. Il savait qu’il était en faute et qu’au moindre mouvement suspect, nos batterie de graser découperaient son vaisseau comme du beurre. Ils nous a montré sa cargaison officielle, avoué quelques petites infraction… Sans un coup de chance on serait passé à côté du reste. L’armure du soldat Ryan avait conservé un sonar depuis notre dernière mission. Lorsqu’il l’a déclenché, il vu immédiatement que des cavités avaient été aménagées dans le sol.
- C’est la découverte des gens à l’intérieur qui vous a mis en rage?
- Non monsieur. Je n’en avais jamais rencontré, mais je savais que des fumiers trafiquent des êtres humains. Ça me fout en boule, c’est sur, mais pas à ce point.
- Que c’est  il passé alors ?
- On a commencé à les évacuer. A ce moment, certains membres de l’équipage ont commencé à paniquer. Ils avaient peur. Peur de la réaction de leur commanditaire. *
- A qui ses esclaves étaient ils destinés?
- Au Docteur. L’analyse de leur plan de vol nous a confirmé qu’ils allaient droit vers la colonie d’Acheron. Vous savez ce que ce monstre leur aurait fait subir.
- Nous nous étions toujours demandé comment il se procurait ces spécimens...
- Maintenant on sait.”


Le médecin observa la jeune marines face à lui. Cette dernière information ne lui était pas parvenue. Les besoins en nouveau spécimen du Docteur était notoirement important. Beaucoup pensait qu’il clonait la plupart des citoyens de sa colonie. C’était sans doute vrai mais c’était également méconnaître le besoin en renouvellement du patrimoine génétique. il frissonna en comprenant ce qu’avait dû ressentir le caporal en face de lui.

“- Que s’est-il passé ensuite, caporal?
- J’ai ouvert ce type en deux et l’ai laissé crever sur place au milieux de ses tripes et de sa merde. Il ne méritait rien d’autre.
- Je suis d’accord, répondit le médecin d’une voix douce. Pas de cauchemar depuis?
- Si, hésita-t-elle. J’ai rêvé que j’étais une de ces victimes cette nuit… Et ça m’a fichue une trouille bleue.
- C’est une réaction saine, caporal. Je vais vous prescrire des sédatifs légers, mais je ne pense pas qu’il y ai besoin de plus. Repos obligatoire aujourd'hui simplement. Revenez-me voir au besoin.
Merci docteur.”


Soulagée, Nadja sorti du bureau et se dirigea vers le bar. Si elle n’était pas prête de regretter son geste, elle n’était pas prête d’oublier que des humains étaient prêt à vendre les leur à un boucher pour un peu d’argent. Il lui fallait bien une bière pour accepter ça. Ou deux… ou trois.

Dernière édition par Nadja Cook le Jeu 10 Aoû 2017 - 10:12, édité 1 fois

descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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- Naomi !

Impeccable dans son uniforme d’élève officier, la jeune femme serra Nadja dans ses bras.

« - C’est quoi ces bras ? Mais tu passes ton temps à pousser de la fonte ?
- On est pas aussi branleur que chez les volants, nous. Sérieux, je suis sûre que t’as même le temps de te maquiller le matin.
- Seulement quand je ne fais pas la grasse matinée. »


Les deux amies se regardèrent puis éclatèrent de rire en se dirigeant vers la sortie du hangar. Le pont d’envol du Schwarzenegger bruissait comme une ruche. Un nouveau bataillon de cadet, fraîchement sorti de l’école arrivait bruyamment et les marines avaient la lourde (et ingrate) charge de les repartir vers leurs quartiers.

« - Déjà sergent ? C’est presque un exploit.
- J’étais caporal à la sortie de l’école. Et ça a pas mal chauffé ces derniers temps ici. La moitié de mon unité, dont le sergent ont sauté avec la navette qui devait les déposer sur zone, le mois dernier.
- Oh merde. Je suis désolée, puce.
- C’est notre boulot. »


Nadja sourit en entendant cet ancien surnom, hérité de l’enfance, qui n’était décidément plus du tout adapté à son physique.

« - Et toi ? Reprit Nadja, bien décidée à ne pas gâcher ses retrouvailles. Comment tu t’es retrouvée élève pilote ?
- Tu sais que je ne supportais plus cette enflure de Kubrik. J’ai réintégré le cursus normal de l’école militaire. Quand j’ai passé les tests d’aptitude au vol, les mecs ont découvert que j’avais une très bonne capacité à me repérer dans un espace en 3D. Et comme j’ai de plutôt bons réflexes et une condition physique correcte j’ai été qualifié pour les entraînements sur chasseur… Et me voila.
- C’est la classe !
- Des nouvelles de Clara ?
- Oui. Elle est à bord du Clinton. Elle a été blessée il y a deux mois, mais se remet bien apparemment. Et elle s’est débrouillée pour se trouver un mec à l’infirmerie.
- Oh…
- Comme tu dis. Remarque, maintenant qu’elle est loin de ses parents, ça se passera peut-être mieux."


Elle n’en croyait pas un mot, évidemment. Les histoires d’amour de leur amie avait toujours été très compliqué et s’était systématiquement mal terminée.

« - Et toi ? Tu n’as toujours personne ?
- Qui voudrait d’un grand cheval comme moi ?
- Un grand étalon ? pouffa Naomi. Allez, j’ai quelques camarades de promo qui pourrait bien être intéressée par une marines sans peur.
- Un officier ? Très peu pour moi. C’est à lui d’être au garde à vous devant moi, Pas l’inverse. »


Les deux jeunes filles éclatèrent de rire en arrivant dans les quartiers d’habitations. Apres plus d’un an de séparation, leur complicité était toujours intacte.


descriptionDog Soldiers EmptyRe: Dog Soldiers

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Le corps de Naomi heurta douloureusement le tatami et elle grogna de douleur. Un bleu de plus qui venait compléter une collection déjà impressionnante. Elle se releva en grommelant des imprécations anatomique improbable mais la main de Nadja se posa sur son épaule.

“- On prend cinq minutes de pause. T’as fais des progrès, c’est bien.
- J’ai jamais autant volé aujourd’hui, gémit l'élève pilote en s’asseyant lourdement.
- Parce que tes attaques sont meilleures. Je peux moins me permettre de retenir mes coups.
- Tu parles d’une consolation.”


Le sergent des marines regarda son amie en souriant. Les traces de coups qu’elle avait reçu il y a deux semaines s’étaient estompées  mais elle avait toujours cette lueur de bête traquée dans ses yeux.

Nadja avait retrouvée son amie à l’infirmerie quelques jours auparavant. Elle était soit disant tombée dans un escalier, mais personne n’était dupe. Il avait fallu des trésor de patience et une bouteille de contrebande pour lui faire avouer qu’un mécano l’avait prise en grippe et avait profité d’un moment ou elle était seule pour l’agresser. Sans l’arrivée opportune d’un petit groupe les choses serait allée bien plus loin. Naomi s’en tirait avec “seulement” deux côtes et le nez cassées. Terrifiée, elle refusait néanmoins de donner le nom de son agresseur et s’en tenait à sa version officielle de chute, y compris devant le bosco qui n’était pas dupe un instant.

“- Ecoute, lui avait-elle expliqué, si ce type s’en ai pris à toi, c’est parce qu'il pense que tu es faible. Et il t’attaqueras de nouveau, c’est une question de temps. Tu as trois solutions. La plus intelligente serait que tu le dénonce, mais apparemment, il t’a trop secoué la matière grise. La seconde c’est que tu passes ta vie à te cacher. Tu peux faire profil bas, le temps d'être mutée, mais tu tomberas toujours sur ce genre de brute et il sentiront toujours en toi une proie facile.
- Et la troisième?
- Je t’apprend à te défendre. Je pourrais sans doute péter les rotules de ce type, mais ça ne ferait que déplacer le problème. Je vais t’en faire chier des bulles mais, au bout de quelques semaines, tu seras capable de lui faire suffisamment mal pour qu’il n’y revienne pas”


Et elle avait accepté. Les deux amies passaient deux à trois heures par jour au gymnase depuis que Naomi était sortie de l’infirmerie. Elle avait de bons réflexes et la gravité plus légère que sur leur planète natale lui assurait une force supérieure à la plupart de leurs adversaire. Avec l'entraînement adéquat, elle serait rapidement un adversaire de poids dans n’importe quelle bagarre.

“- Tu sais que je commence à y prendre goût, grogna Noami en se relevant pour se remettre en position.
Parce que tu aimes prendre des coups, ou parce que mes collègues te font tous de l’oeil ?
- Je vais éviter de répondre à vos insinuations peu flatteuse, sergent.
- Ben tien… Bouge ton joli cul de pilote et attaque !"


Dernière édition par Nadja Cook le Jeu 10 Aoû 2017 - 10:15, édité 1 fois

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"- Largage dans deux minutes !"

La voix de Naomi avait sonné claire et précise dans les communicateurs de tous les marines entassés dans la navette d’assaut. Malgré la tension du moment, Nadja ne put s'empêcher de sourire. Son amie semblait bien plus sûre d’elle à présent. Sans doute parce qu'elle avait ridiculisé en public le mécanicien qui l’avait agressé deux mois plus tôt, avant de lui briser un genoux et plusieurs dents.

"- Activez les descendeurs ! tonna-t-elle."

La section de combattant répondit à l’ordre par des gestes bien rodés. C’était tous des vétérans, à présent, et leur sergent était l’une des plus jeune. Elle avait gagné leur confiance sur le champs de bataille et à l'entraînement en tant que caporal, et personne n’avait contesté sa promotion lors de leur précédente mission.

"- 30 secondes. Tâchez de tous revenir en vie."

La recommandation du pilote s’adressait plus particulièrement à elle mais Nadja rebondit dessus.

"- Vous avez entendu la dame ? On atterrit, on frappe la cible et on évacue. Personne ne saura qu’on était la. Et je paye ma tournée ce soir !"

Un rugissement accueilli cette dernière phrase, devenu un rituel depuis des mois. Le petit groupe se retrouvait au bar pour y prendre une cuite mémorable après chaque mission. Très régulièrement, les MP devaient intervenir pour évacuer les marines au petit matin, quand ils ne l’avaient pas fait avant pour arrêter des bagarres. Plusieurs officiers avaient tenté de mettre fin à cette “tradition”, mais le bosco, ancien marines lui même, continuait à donner son aval.

L’éclairage interne de la navette passa soudain au rouge et les marines en armure se préparèrent au saut. La porte arrière s’ouvrit, révélant l’obscurité du vide. Les IA de contrôles affichèrent le vecteur d’approche dans le champ de vision de chaque soldat ainsi qu’un compte à rebours.


"- GO ! GO ! GO ! hurla le sergent Cook lorsque les chiffres arrivèrent à zéro."

Elle sauta en dernier, après s'être assurée que personne ne restait derrière. Devant elle, des points lumineux indiquait la position de chaque membre du commando. De petites étincelles marquait les changements de cap. Sans ce détail, elle aurait pu être seule dans le vide glacé de l’espace. Emy la guidait avec précision vers un point lumineux à quelques centaines de kilomètres. Trop petit pour être détecté le petit groupe devait être éjecté de loin pour éviter que l’ouverture de la soute de la navette ne les trahisse. Même si la probabilité était faible, un transit de plusieurs heures était préférable à l’échec de la mission.

Lentement,l'objectif grossit pour révéler une forme pyramidale bien connue. En orbite autour d’une petite lune, il protégeait une mine de Naquadah. Inconscient de la menace qui fondait sur lui, ses boucliers étaient toujours abaissé. Ce qui était heureux, sinon les marines s'écraseraient dessus comme des moustiques sur un pare-brise.


"- Nous dépassons le point de non retour, fit soudait Emy.
- Compris ! Ca passe ou ça casse."


Plus moyen de reculer à présent. Leur vélocité était trop importante pour que les propulseurs les ralentissent efficacement si un problème survenait. Même se détourner ne servirait à rien. Au pire ils seraient capturé par le puits de gravité de la lune et s'écraseraient dessus. Au mieux, leur course continuerait indéfiniment dans le vide. Mieux valait mourir vite, de l’avis de Nadja.

"- Déploiement du champ de freinage en cours, intervint à nouveau Emy."

Deux marines étaient équipé d’un dispositif de freinage magnétique. En tête du cortège, le caporal Jones éjecta le sien et le petit propulseur le jeta contre la coque du hattack. Une zone répulsive se déploya pour freiner les soldats en armure et leur permettre de se poser en douceur.

"- Wouch, lâcha Nadja en sentant l'impact se répercuter dans tous ces membres. En douceur, mon cul. Le connard qui a inventé ce truc n’a jamais du le tester.  
- Alvarez et O’Toole sont légèrement blessé, l’informa son IA. Tout le monde est la.
- Bien reçu. "


Les communication radio étant toujours proscrite, elle fit signe aux commandos de passer à la suite de la mission. En quelques secondes, l’artificier posa une charge de démolition sur la coque. A partir du moment ou la coque serait dépressurisé, les jaffas connaîtraient leur présence. mais il serait bien trop tard pour eux.

La charge éventra la paroie et Nadja sauta à l’intérieur du vaisseau ennemi en premier. Le carnage pouvait commencer.


Dernière édition par Nadja Cook le Jeu 10 Aoû 2017 - 10:21, édité 1 fois

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« - Je vous assure que vous serez bien mieux avec de l’ADN mutant… Juste un petit peu. Je pourrai même baser mes prochains supersoldats sur vous. Admettez que ça aurait du style. »

Paralysée, attachée à une table d’opération, Nadja regardait le Docteur penché sur elle. Autour de lui se mouvait des formes indicibles qui avaient dû être humaine à une époque lointaine. Soudain apparu dans son champ de vision un bras mécanique porteur d’une seringue empli d’un liquide fluo.

« - Détendez-vous, vous ne sentirez rien. Presque rien…»

L’aiguille se rapprocha d’elle, de son œil, de plus en plus près, jusqu’à toucher sa pupille.

En hurlant, la jeune femme se redressa dans son lit d’hôpital. Lentement le cauchemar s’effaça et elle retomba sur l’oreiller, couverte de sueur. Peu de choses la terrifiait dans cet univers mais le Docteur et ses atroces expériences en faisait partie.

« - Tout va bien, sergent ? »

Marc, l’infirmier de nuit, avait soulevé le rideau qui la séparait des autres patients de l’unité de soin intensif et la regardait avec sollicitude. Inconsciemment, Nadja réarrangea une mèche de cheveux rebelle et tenta de sourire.

« - Oui merci. Juste un cauchemar. Encore.
- Je vous apporte de quoi vous relaxer. »


Perte du sentiment d’invulnérabilité, lui avait expliqué le psy. Une explosion lors de l’assaut du Hattac lui avait couté une jambe. Les systèmes de stabilisation de son armure l’avaient maintenu en vie pendant le voyage de retour. Elle était ici depuis trois semaines, à présent, le temps qu’un implant arrive à maturité. Cela ne serait plus très long, lui avait-on assuré, mais il y aurait la rééducation par la suite puis la reprise du réel entrainement pour se remettre au niveau. Elle en avait pour des mois avant de reprendre réellement du service. Et à subir ses cauchemars en chaine qui l’empêchait de dormir.

L’infirmier revint avec un verre de lait chaud et un comprimé qu’il lui tendit. Elle avala le tout en quelques gorgée docile et regarda le séduisant jeune homme qui régnait sur l’infirmerie la nuit. Séduisant n’était peut-être pas le terme avec ses allures de gringalet monté en graine. Plutôt charmant, malicieux, prévenant…

« - C’est calme ce soir, vous voulez que je reste un moment, sergent ?
- S’il vous plait. Ça me changera de tous mes visiteurs qui essaye de me remonter le moral en racontant des bêtises.
- Eh ! Je peux vous en raconter aussi, vous savez.
- Dites-moi plutôt comment ça se passe dehors. On gagne la guerre ?
- S’il faut en croire les nouvelles officielles, oui, bien sûr.
- Je vois… Et sinon ?
- Toujours le même jeu de chat et sourie. Nous frappons des zones d’intérêt mineur et donc peu défendu avant de nous retirer à la moindre résistance. On en gagnera jamais à ce rythme.
- Voilà des propos bien amer, s’étonna-t-elle.
- Désolé. C’est juste que je vois tellement de gens passer ici. Parfois dans des états pires que le vôtre. Enfin pas que je me plaigne de votre présence… pardon, je ne devrai pas dire ça.
- Vous excusez pas, c’est le truc le plus gentil, et sincère, qu’on m’ai dit depuis mon réveil. »


Il avait l’air d’un gosse pris en faute et elle se rendit compte qu’il ne devait pas être beaucoup plus vieux qu’elle. Ils échangèrent un nouveau sourire et elle se sentit enfin un peu mieux.

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« *Tu peux y arriver, tu peux y arriver, tu peux y arriver !* »

La litanie tournait dans la tête de Nadia tandis qu’elle avançait dans le couloir du vaisseau en s’appuyant lourdement sur sa canne. Sa nouvelle jambe lui avait été posée trois semaines plus tôt et, si les médecins était satisfait de l’absence totale de rejet, elle ne l’était guère quant à sa capacité à remarcher. Le kiné était confiant et les encouragements de ses proches, porteur.

Mais elle avait toujours besoin de cette foutue canne.

Avec une grimace de douleur, elle fit une pause, appuyée contre une cloison.  Elle avait gravi trois ponts et traversé la moitié du vaisseau en longueur ce qui était plus que tous les exercices de la semaine. Mais elle refusait d’arriver devant ses frères d’armes sur un fauteuil roulant.

*Sois honnête avec toi, au moins, Puce. Tu veux pas arriver devant LUI autrement que sur tes jambes.*

Elle détestait se sentir comme une lycéenne à chaque fois que Marc était dans la pièce.  Et elle maudissait les jours ou il était de garde et ne pouvait pas la voir. Il fallait être une vraie imbécile pour craquer sur son infirmier. Lui, la considérai comme une amie convalescence et était plein d’attentions à son égard. Mais qui aurait été intéressé par un grand cheval musculeux comme elle ?

En se traitant une nouvelle fois d’imbécile, elle reprit sa marche pesante au T1000, le bar du vaisseau. A son entrée, elle fut accueilli par un concert d’applaudissement et de hurlements sonores. Tous les marines présents, et il y en avait un paquet, se mirent à frapper leur table avec leur verre tout en scandant son nom en rythme.
Rougissant comme une tomate elle vit Naomi, seul officier présent, se diriger vers elle pour la guider vers une table. Une pinte de bière apparu miraculeusement devant elle, ce qui finit de lui rendre le sourire.


« - Pas plus d’une, sergent, vous êtes encore sous traitement, fit une voix a ses coté qui la fit rougir jusqu’aux oreilles.
- Rabat joie. Ils ont pas l’air comme ça, mais si je paye pas une tournée générale, je ressortirais pas vivante d’ici.
- Et bien ça vous en fera une de moins à payer. Je vous fais faire des économies, vous devriez me remercier. »


Nadja éclata d’un rire un peu trop perché à son gout et se cala au fond de sa chaise, heureuse de revenir à une vie normale. Inconsciemment, elle s’appuya légèrement sur son voisin ce qui ne sembla pas le gêner. Il passa un bras léger autour de la taille de la jeune femme et ne la lâcha plus de la soirée… ni de la nuit qui suivit.

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Blessé à mort, le croiseur lourd Arnold Schwarzenegger rua une dernière fois. Une salve de graser découpa une brèche béante dans l’un des ha'tak qui était en train de le tuer. Pris par surprise en pleine réparation après un raid difficile, il n’avait eu aucune chance de fuir. Les premiers missiles avaient ciblé les générateur d’hyperpropulsion, le clouant en orbite autour d’une géante gazeuse anonyme.

Les trois vaisseau mère le pilonnait maintenant sans merci. Les boucliers s’étaient effondrés quelques minutes auparavant et chaque tir adverse arrachait des plaques de blindages et exposait des compartiments au vide spatial.
Nadja n’était toujours pas officiellement de retour en service mais elle avait revêtu son armure et, conformément aux ordres hurlés un peu plus tôt par les hautparleurs, se rendait vers le hangar pour évacuation. Elle essayait de ne pas trop réfléchir à ce qui était en train de se passer. Ce vaisseau était sa maison depuis presque trois ans, son équipage sa famille. Et puis il y avait Marc. Pourrait-il évacuer à temps ? L’infirmerie était pleine de blessé et tous les guider vers des navettes allait prendre un temps fou. En trois semaines, l’infirmier était devenu le centre de sa vie. Penser à lui dans ces moments la rendait malade.

Une secousse manqua de la faire tomber. Ça n’était pas le moment de flancher. Elle fonça vers le hangar et y découvrit un chaos indescriptible. Tous les membres d’équipage tentaient de s’engouffrer dans des navettes trop petites pour tous les emporter. Le hangar numéro un avait été balayé par une explosion lorsque le bouclier avait flanché. Il ne restait que la moitié des véhicules, ce qui ne serait pas suffisant. Elle régla le volume de son armure au maximum et prit une profonde inspiration.

« - Marines, protégez l’accès aux navettes pour le personnel navigant. Les officiers sont prioritaires. »

Personne ne discuta ses ordres et des rangs se formèrent rapidement. Il pouvait sembler injuste de prioriser les officiers mais leur formation était extrêmement couteuse pour les forces terrestres et leur survie était prioritaire. Le reste de l’équipage viendrait ensuite et les soldats était bon dernier. Vu le nombre de places disponibles, il était évident qu’aucun d’entre eux ne quitterait les entrailles du croiseur aujourd’hui.

Trois navettes avaient quitté le hangar quand le vaisseau se brisa sous les coups. La partie arrière, qui contenait les réserves énergétiques explosa quelques secondes plus tard, expédiant l’avant hors de l’orbite de la planète.

Les bottes magnétiques de la jeune femme lui avait permis de ne pas tomber. Elle était aux premières loges pour voir le champ de force qui les protégeait du vide, privé de toute alimentation, vaciller, puis disparaitre. En un instant, l’atmosphère se déversa dans le vide, emportant avec lui la plupart des membres d’équipage encore présent.
Muette d’horreur, elle contempla le désastre. Seuls ses camarades, comme elle enfermé dans des armures autonomes, avaient survécus.


« - On se tire, hurla-t-elle. »

Une minute plus tard, leur navette jaillissait de la carcasse sans vie du Schwarzenegger. Les goa-uld étaient déjà partis, leur sinistre besognes terminée. Alors que le pilote rentrait des coordonnées de retour, Nadja s’approcha de lui.
« - Savez-vous si du personnel médical a pu fuir ?
- Non, sergent. L’infirmerie à prit un tir direct. Personne n’aurait pu survivre à ça. »


Sentant le monde finir de s’écrouler autour d’elle, Nadja retourna s’assoir parmi ses camarades sans un mot. Dans un silence pesant, leur véhicule disparaissait dans l’hyperespace.

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La navette dérivait depuis un mois lorsque sa balise de détresse fut captée, par chance, par un cargo marchand. Les marines entassés à bord avaient passé le plus clair de leur temps en hypersommeil dans leurs armures. Avec le moteur endommagé, le véhicule avait été éjecté de l’hyperespace après avoir traversé seulement trois systèmes. Là où le voyage de retour aurait dû durer à peine quelques jours, il était maintenant prévu pour deux siècles. Le pilote avait déclenché la balise d’urgence, espérant être repéré par un allié rapidement et courant le risque d’être repéré par les goa’uld. Mais cela valait toujours mieux que de passer deux cent ans à pourrir dans son armure.

Le Mortimer Dunhaim était un solide cargo, bien armé, originaire de New Edinbourg. La position farouchement indépendantiste de cette colonie avait plus d‘une fois irrité le gouvernement humain mais les ressources en matières premières de la planète en faisaient un allié incontournable.

Apres l’officier pilote, Nadja était le soldat le plus gradé à bord. Elle avait donc été réveillée dès le contact confirmé et elle se tenait à présent dans le siège de copilote. Le mois de sommeil qu’elle venait de passer n’avait guère atténué sa douleur. Elle luttait pour se concentrer et ne plus songer au corps de Marc, vaporisé par un tir direct. Il n’avait pas souffert, tentait-elle de se dire, mais cela ne changeait pas grand-chose à son sentiment de perte.

A côté du cargo de plusieurs millions de tonnes, la navette était minuscule. Le pilote lâcha les commandes au profit du contrôle à distance et observa la manœuvre d'approche d'un œil expert.

« - On la joue comment, sergent ?
- On y va cool. On a besoin d’eux pour rentrer à bon port et bouffer autre chose que de la gelée protéinée.
- Et prendre une douche.
- Aussi, oui, grimaça Nadja. »


Avec un « clonk » sonore la navette s’arrima dans le hangar et les pressions s’équilibrèrent entre l’extérieur et l’intérieur. Deux hommes vêtus de kilts se dirigèrent vers la navette. Ils portaient des pistolets pulseurs à la ceinture mais ne semblaient pas être agressif. Après s’être levée, Nadja se dirigea vers l’arrière de la navette et ouvrit l’écoutille. Leur comité d’accueil ne s’attendait pas à voir un marine en armure et elle prit grand soin de garder son casque ouvert et le visage souriant.

« - Sergent Cook. Merci pour le coup de main. Notre hyperdrive est en panne. Nous vous serions très reconnaissant si vous pouviez nous conduire sur une planète de l’alliance.
- Nous ? répondit un des hommes avec un accent à couper au couteau. Combien êtes-vous ?
- Treize marines et un pilote
- Nous avons la place pour vous loger, sergent, le Dunhaim est grand. Par contre, nous transportons des vivres pour les Orcades. Nous ne pourrons pas nous détourner.
- Je comprends parfaitement, monsieur. Merci de votre accueil. Vous sera-t-il possible de communiquer notre position à nos autorités ?
- Cela sera fait, sergent. Soyez les bienvenus à bord. »

Soulagée, Nadja fit un signe et ses hommes commencèrent à débarquer. Leur épuisement était visible. Tant physiquement et moralement, les derniers événements avaient été particulièrement éprouvant. Il lui faudrait mettre à profit le temps passé ici pour les remettre en forme. Ils avaient tous besoin de penser à autre chose. Nadja la première.

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« - Sergent Cook sur la passerelle. »

La voix du capitaine du Dunhaim avait résonné dans les haut-parleurs du cargo. Elle s’élança au pas de courses tout en se demandant ce que lui voulait le grand écossai. Le vaisseau de transport devait arriver à destination d’ici quelques minutes et elle était occupée à rassembler ses affaires après trois semaines passé à bord.

En arrivant sur place, elle sentit immédiatement la tension. Le capitaine se tourna vers elle et lui indiqua le radar.

« - Votre avis ? »

Les Orcades étaient un ensemble d’astéroïdes, riches en métaux, sur lesquels étaient installé des bases minières. En général, une nuée de navette allaient et venaient entre les diverses installations et le trafic radio était assourdissant. Aujourd’hui rien ne bougeait et les ondes étaient saturé d’un bruit blanc omniprésent.

« - C’est un piège, capitaine. Ils ont été attaqués.
- Pourquoi un piège ?
- Les communications sont brouillées. Ils doivent vouloir prendre les ravitailleurs comme le vôtre en un seul morceau.
- Je vois. Des pirates ?
- Probablement. Les goa’uld se seraient emparés des astéroïdes et auraient laissé une garnison.
- La question est : y a-t-il des survivants ?
- Sauf votre respect, capitaine : la question est : pouvons-nous aider d’éventuels survivants ou prisonnier. Mes hommes et moi sommes à votre disposition mais vous allez risquer votre vaisseau dans un combat hasardeux, sans la moindre information préalable. »


Il se regardèrent un instant, puis l’écossai hocha la tête lentement, en remerciement.

Quelques minutes plus tard, le Léviathan revenait dans l’espace normal. Ses radars balayèrent frénétiquement le système minier à la recherche de forme de vie. Les trouvant tous réunis sur la plus grosse des installations, il mit le cap vers elle et lança une petite navette dès qu’il fut en orbite. En approche du hangar d’appontement elle sembla soudain perdre brutalement de l’altitude. Le pilote ne le contrôlait visiblement plus et le petit véhicule heurta violemment le sol métallique avant de glisser vers le mur. Quelques secondes avant de le frapper, un missile se détacha et alla pulvériser la barrière métallique et la douzaine de pirates dissimulés derrière. La course folle de la navette n’était pas terminée qu’un groupe de marines en armure sautait au sol et s’élançait à toute vitesse à l’assaut de la base.

Pris complètement au dépourvu, les pirates n’eurent pas le temps de s’organiser. Les rafales de pulseurs les transformaient immanquablement en nuage de sang et de viscères. Les fléchettes supersoniques rebondissaient sur les murs et provoquaient de hurlement dans les couloirs étroits.

Nadja qui dirigeait l’assaut avec une férocité dont elle ne se serait pas cru capable savait que leur principal ennemi n’était pas les pirates. Leurs armes ne pouvaient pas espérer passer la protection d’une armure Goliath. Non, le plus grand danger était le temps. Ils n’avaient que le Dunhaim pour repartir et celui-ci ne tiendrait pas longtemps face à un assaut spatial. Elle avait laissé quatre de ces hommes à bord, prêt à repousser un abordage. Mais ils ne pourraient rien si leurs adversaires décidaient de détruire simplement le cargo.

Emy lui affichait le plan du complexe dans son champs de vision. Deux couloirs et cinq pirates plus tard, ils parvenaient à bon port. Les quartiers d’habitation avaient été transformés en prison et les mineurs parqués comme des animaux.
En les regardants, Nadja jura. Ils s’étaient tous complètement trompé. Tout ceci était bien un piège, et ils s’étaient jeté dedans à pieds joints.


« - Rassembler les prisonniers et préparer leur évacuation. Forrester, avec moi jusqu’au point d’extraction. Les autres, suivez-nous à une minutes. »

Flaquée de son spécialiste en communication, elle s’éloigna rapidement, fonçant de toute la vitesse que pouvait lui donner les cerveau moteurs de son armure vers la seconde aire de débarquement de la station. Ils ne rencontrèrent que peu d’opposition sur le chemin. Ces pauvres types étaient aussi piégés qu’eux, elle le savait maintenant, même si ça ne voulait pas dire qu’elle aurait la moindre pitié pour eux.

En arrivant dans le hangar, elle grogna de rage. Un Al’kesh était en train de se poser. Par reflexe, elle ouvrit le feu sur le bombardier, Emy se chargeant de remplacer les projectiles classiques par des munitions perce blindage. Frappée à mort, la navette fit une embardée et alla s’écraser un peu plus loin. Quelques jafas parvinrent à s’extraire de la carcasse mais furent fauchés par la mitrailleuse de Forrester.

A l’extérieur, visible depuis l’entrée du hangar, le Dunhaim manœuvrait pour se positionner entre la station minière et le vaisseau mère qui venait d’apparaitre. Le design de celui-ci était suffisamment spécifique pour que Nadja l’identifie immédiatement et confirme ce qu’elle savait déjà.

« - Lawrence ! »

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Lawrence. La Némésis des forces terrienne depuis la diaspora. Le chef militaire de Tonatiuh. Sa concubine.

Lors de l’assaut sur Terre, les forces du Goa’uld avait trouvé un spécimen en zone 52. Des expérimentations médicales avaient été réalisée sur lui et l’avait rendu complètement fou. Tenté de mettre fin à ses souffrances, Tonatiuh avait choisi de l’implanter dans son précédent porteur, voulant en faire un symbole. Mais l’expérience avait eu un effet étrange. L’esprit de la terrienne avait en grande partie écrasé la personnalité de Ruax tout en conservant sa paranoïa et son besoin de conquête. Elle s’était rapidement imposée comme un général brillant et avait été nommée à la tête des flottes ennemies.

Le Dunaïm s’était positionné sur le travers par rapport au vaisseau mère. De conception civile, il ne possédait pas de systèmes redondants, de blindage digne de ce nom ou de structures renforcées comme un croiseur de combat. Mais pour catapulter un tel monstre dans l’hyperespace, il fallait une énergie considérable. Ses concepteurs avaient su profiter de cet avantage, ainsi que du volume disponible dans ses flancs pour lui installer deux batteries de grasers habituellement réservé au plus gros vaisseau de guerre. Si le cargo était fragile, il disposait d’une puissance de feu suffisante pour faire reculer un Ha’Tak.

Les faisceaux cohérents de rayon gamma frappèrent le bouclier du vaisseau mère. La barrière énergétique s’illumina mais encaissa le premier tir. La riposte ne se fit pas attendre et le Dunhaïm rua sous les premiers impacts.

« - Ils ne vont pas tenir bien longtemps, constata Nadja. Il faut se tirer d’ici au plus vite. Emy, tu peux te connecter au réseau local ?
- Affirmatif ! »


Une IA plus évoluée aurait sans doute pu faire les recherches seules mais Emy était là pour gérer l’armure uniquement. Afficher le catalogue des hangars et identifier un vaisseau capable de les transporter tous prit de longues secondes à Nadja. Finalement, elle trouva ce qu’elle cherchait et communiqua avec le reste du commando pendant que son compagnon contactait le courageux cargo via le faisceau de données étroit que possédait son armure.

« - Leur moteur est endommagé, sergent. Ils ne peuvent pas partir. Ils saborderont le vaisseau avant d’être pris et fuiront en navette.
- Compris. »


Pas grand-chose d’autre à rajouter. Les écossais étaient perdus et le savaient. Ils ne se rendraient pas, préférant la mort à la servitude. Le reste du groupe les avaient rejoints et ils se remirent en route, Emy affichant dans son champ de vision la route à suivre.

Se servir de pirate pour récupérer de la chair à canon était bien dans le genre de Lawrence. Ils n’avaient pas dû avoir beaucoup de choix. Et les prisonniers, d’ores et déjà marqué au front de l’aigle décapité, étaient destinés aux pires travaux de force de l’empire de Tonatiuh. Le piège pour récupérer un peu plus de main d’œuvre et surtout priver les humains d'une grande quantité de nourriture était efficace.

Le couloir déboucha sur une nouvelle aire d’embarquement. Le fait que des marines soient présent n’avaient pas encore du transpirer. Le groupe de jaffa qui venait de se poser n’eut pas la moindre chance. Six pulseur mitrailleur projetèrent des centaines de projectiles et les firent littéralement exploser. Pendant que tous embarquaient dans l’Al’kesh, Nadja arrosa consciencieusement les installations électroniques autour d’elle. Elle ne pouvait pas les empêcher de prendre le système, inutile de tous leur offrir sur un plateau.

Une fois tout le monde à bord, le bombardier décolla et prit une trajectoire qui mettrait rapidement l’astéroïde entre eux et le vaisseau mère. Les canons du Dunaïm avaient fini par percer le bouclier de son agresseur et laissait de profondes saignées dans le blindage de son adversaire. Ses propres protections étaient totalement tombés à présent et l’équipage Goa’Uld, sans nouvelle des deux équipes d’abordages envoyé un peu plus tôt, avait apparemment comprit qu’ils ne prendraient pas leur cible vivante. Le feu se fit soudain plus nourri et le cargo vibra sous les impacts, parcouru d’explosions internes. Soudain, il mit ses moteurs en fonction et roula en direction du vaisseau mère. Le cœur de Nadja fit un bond. S’ils parvenaient à l’éperonner…

Il n’y parvint pas. Un faisceau cohérent, bien plus puissant que tout ce qu’il avait utilisé auparavant éventra le cargo par l’avant et l’ouvrit littéralement en deux. La marine crut distinguer des corps s’envoler dans l’espace avant que le moteur au Naquadah n'explose et désintègre tout dans un rayon de plusieurs kilomètres.

« - Tirons-nous, avant qu’ils ne comprennent ce qu’il se passe ! conclut Nadja la gorge serrée. »

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Cela faisait quatre ans que Nadja était dans les marines et qu’elle en voyait de toutes les couleurs. Elle avait perdu des amis proches, un amant qui aurait pu être bien plus que cela s’ils en avaient eu le temps, elle avait été blessée à plusieurs reprise, avait perdu une jambe dans une explosion…

Elle ne s’était jamais sentie aussi vulnérable qu’aujourd’hui. Ni aussi ridicule.

Engoncée dans une robe couleur pastel, juché sur des talons qui la faisait culminer à quasiment deux mètres, elle avait l’impression d’être le centre d’attention de toute l’assemblée. Ce qui était sans doute le cas, vu que la principale intéressée se faisait attendre.

Revenir sur sa planète natale était de plus en plus difficile pour la jeune femme. Rien ne semblait changer, ici, sauf ses sœurs qui grandissaient à toute vitesse. Ses parents s’inquiétaient pour elle et sa mère ne perdait pas une occasion pour lui rappeler que son engagement touchait à sa fin et qu’elle pourrait bientôt penser à fonder une famille. Obtenir un permis de naissance n’était qu’une formalité pour les anciens militaires. Nadja n’avait pas encore eu le cœur de leur dire qu’elle avait déjà décidé de se réengager. Si Marc avait été encore en vie, les choses auraient sans doute été différentes. Mais elle se sentait tellement vide depuis sa disparition. Elle ne se voyait pas se couper en plus de la camaraderie de ces frères d’armes.

Son retour, cette fois, avait été différent. Clara et Naomi était également la et les trois jeunes femmes purent discuter longuement de ce qu’elles avaient vécue. Partager avec ces meilleures amies ces moments douloureux lui avait fait un bien fou. Et puis Clara leur avait appris LA nouvelle. Elle avait besoin de ces amies pour une mission très particulière… Etre ses demoiselles d’honneur.

En tant qu’officier, Naomi n’avait pu faire autrement que de porter son uniforme. Mais Nadja n’était que sergent, qui plus est sans affectation. Elle avait donc obtenu une dispense et se retrouvais maintenant dans cette tenue ridicule avec un prêtre qui lorgnait dans son décolleté. En face, son amie pilote avait bien du mal à se retenir de rire. Ça se paierait au prochain entrainement.

Le futur mari était lui aussi en uniforme. Et pour une fois, Clara s’était plutôt bien débrouillé. Il était mignon et semblait complétement gaga de sa future femme. Depuis le lycée, la jeune femme avait fait preuve d’un mauvais gout certain dans ses relations amoureuses, enchaînant les relations toxiques et les sales types. Nadja avait craint le pire avant de le rencontrer mais avait dû admettre que le médecin était une crème.

La musique retentit enfin et la future mariée fit son entrée. Elle était superbe dans sa robe crème et souriait à pleines dents. On lui avait posé un cache couleur chair sur son œil manquant et dissimulé ses cicatrices sous un maquillage discret. Si on ne pouvait décemment plus l’appeler gueule d’ange, son sourire restait le plus craquant de la ville.

La cérémonie se déroula sans incident. Les parents de la jeune mariée semblaient réellement heureux pour elle. Quant à son frère, il n’était pas là. Sans doute parce que Nadja l’avait trouvé ce matin à moitié ivre devant la salle de réception. L’assommer sans déchirer sa robe n’avait pas été évident, mais plus simple que de l’enfermer dans un placard à balais après l’avoir traîné discrètement à l’intérieur.

Il ne manquerait à personne de toute façon.

Une fois les vœux échangés, le couple sorti de la salle sous les applaudissements. A l’extérieur une haie d’honneur composé des anciens camarades de combat de la Clara les attendait dans leurs armure, pulseurs levés. Un sergent du Clinton brailla un ordre et les mitrailleuses tonnèrent, projetant dans les airs des milliers de projectiles factices et colorés.

La main de Naomi se posa sur le bras de Nadja alors qu’elles suivaient leur amie sous les armes croisées au-dessus d’elles.


« - On aura bientôt une nouvelle affectation, murmura-t-elle.
- Je crois surtout qu’on aura bientôt un nouvel arrivant… Je leur donne pas plus d’un an.
- Pas mieux. Viens aller vider quelques verres et danser jusqu’à demain matin. Au fait tu as pas vu son grand con de frère ?
- Pas du tout, répondit innocemment Nadja. Il te manque ?
- Pas une seconde. »


Bien décidée à s’amuser les deux militaires se faufilèrent dans le cortège afin d’être les premières au bar.

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Trois jours plus tard, Nadja reçu sa nouvelle affectation. Elle se remettait à peine d’une des gueules de bois les plus mémorable qu’elle ait eut. Mais ca en vallait la peine. Le mariage de sa meilleure amie s’était terminé au petit matin et elle avait fait parti du groupe chargé d’aller réveiller les jeunes mariés à coup de musique, de rires et d’eau glacée. Ils les avaient ensuite regardé embarquer pour dans une navette en direction d’une planète balnéaire ou il passerait un mois à rôtir au soleil. Malgré elle, Nadja leur enviait ce bonheur simple que le destin lui avait refusé. Elle était ensuite retournée au bar pour se saouler copieusement et ne se souvenait même pas de comment elle était rentré chez ses parents. Au moins était-elle rentrée seule, à la différence de Naomi qui avait quasiment dû sauter par la fenêtre de l'hôtel où elle s’était réveiller en compagnie d’un inconnu bien décidé à remettre le couvert.

Son nouvel ordre de mission était étrange. Aucune destination, aucun nom de vaisseau. Seul un pont d’embarquement et une heure étaient indiqués. Curieuse et ravie d’avoir une affectation, Nadja boucla ses bagages et fit ses adieux à sa famille. Ils étaient de plus en plus inquiet, à chacun de ses départs, mais ils connaissaient le prix à payer pour leur confort. Sa décision de continuer sa carrière n’avait évidemment pas été très bien accueilli. Elle avait frôlée la mort à plusieurs reprise, avait perdu une jambe, été déclarée disparue… C’était beaucoup, elle le comprenait. Mais cette nouvelle période lui assurerait un bien meilleur salaire, une pension à la fin de la période, et une rente à vie pour ses parents si elle venait à disparaître. Ils avaient tous tout à y gagner.

*Tu te mens à toi même, puce.*

Il lui fallait voir la vérité en face. Après bientôt cinq ans à porter l’uniforme, elle ne se sentait plus capable de revenir dans le civil. Que pourrait-elle bien faire? La plupart des anciens militaires se reconvertissaient dans la sécurité privée, les plus chanceux sur des vaisseaux ou des stations orbitales. Les autres finissaient leur vie à surveiller des entrepôts ou des bureaux sans intérêt. Elle avait lu quelques part que le taux de suicides chez ces vétérans étaient affolants. Elle n’arrivait même plus à être jalouse de Clara. Épouser un médecin lui assurer un futur niveau de vie confortable, surtout s’ils avaient un enfant. Son oeil serait bientôt remplacé, et elle allait passer ses derniers mois de services en rééducation. Mais ensuite? La bouillonnante jeune femme allait tourner en bourrique dans son rôle de mere au foyer. Elle en venait presque à la plaindre… elle ou son mari.

Son sac sur l’épaule, elle se rendit, seule, au point de rendez vous. Un groupe de mineurs qui venait de terminer leur journée la siffla copieusement, ce qui la fit sourire. Elle ne serait probablement jamais sorti avec un de ces types, mais leur travail était l’un des plus dur et des plus importants du système. New paris avait été fondé sur cette lune à cause des richesses en métaux qu’elle contenait. En orbite le chantier naval consommait la majeure partie de la production et produisait des vaisseaux civils et militaires à tour de bras.

Finalement arrivée à destination, Nadja accéda à la navette par un tube ombilical, après avoir montré son accréditation à un soldat en armure. Une fois dedans, un lieutenant sans doute plus jeune qu’elle lui fit un sourire un peu timide.

“- Bonjour sergent. Bienvenue à bord. Nous attendons encore deux personne et nous pourrons partir.
- Merci mon lieutenant. Je suis un peu surprise des précautions prises pour cette affectation.
- Je vous avoue que moi aussi. Je ne sais encore rien de notre destination et je ne comprend pas pourquoi.”


La conversation fut interrompue par deux soldats qui passaient le sas. Deux marines, vu leur gabarit. L’un d’eux arborait une impressionnante cicatrice sur le cou et l’autre, une petite femme à la peau noire, ne devait pas avoir sourit plus d’une trois fois dans sa vie. Ils saluèrent et s’installèrent sans un mot dans les sièges du fond. Tout le monde étant arrivé, Nadja alla s’installer elle aussi, pendant que le lieutenant s’installait dans le fauteuil de pilote. La navette décolla rapidement et prit la direction du chantier naval militaire avant de bifurquer dans le puit de gravité de la planète autour de laquelle ils orbitaient.

Le lieutenant lâcha soudain les commandes. Leur point de destination venait de prendre le contrôle à distance de la navette. Ils avaient laissé derrière eux New paris et ses chantiers et se dirigeaient vers un autre satellite qu’ils survolèrent quelques minutes plus tard. Les quatre passagers regardaient autour d’eux, inquiet bien qu’essayant de ne pas le montrer.


Finalement, alors qu’ils étaient passé de l’autre côté, la navette s'arrêta, tout simplement, et resta à flotter dans le vide. Sans propulsion la gravité artificielle disparu et les quatre militaires se mirent à flotter.

“- Ah bravo. C’est quoi ce délire?
- Je ne sais pas, répondit le lieutenant, clairement stressé. Tout est coupé, même les supports vitaux.”


Soudain, l’espace sembla se fendre en deux. Des éclairs bleus - violets dansaient sur la surface de la déchirure qui grandissait à toute vitesse, jusqu'à englober la navette. Au bout de quelques secondes, celle commença à réduire, comme si elle s’éloignait… sans bouger. Une seconde plus tard, il ne restait rien du véhicule et la déchirure se referma sans laisser la moindre trace.

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Derrière l’horizon de la déchirure se trouvait un hangar. Un simple hangar sur le sol duquel était peinte une énorme araignée noire. Médusés, les quatres militaires contemplaient les autres véhicules présents, similaires au leur, sans comprendre ce qui avait pu se passer. Après une dernière secousse, leur navette se posa sur le pont métallique et chacun pris son sac pour descendre.

Le vaisseau sur lequel il venait d’arriver sentait l’huile chaude et l’ozone. Le bourdonnement bas des machine ressemblait à celui de tous les croiseurs sur lesquels Nadja avait servi auparavant. Mais il y avait quelque chose de différent dans l'atmosphère, qu’elle n’arrivait pas à identifier.

Un jeune caporal les attendait au pied de l’écoutille. Il salua le lieutenant avant de lui indiquer une ligne bleu au sol. Il en indiqua une autre, verte celle-là, aux deux soldat puis se tourna vers la jeune femme.


“- Bienvenue à bord du Natacha Romanov, chef. Le pacha m’a demandé de vous escorter jusqu'à lui dès votre arrivée.
- Je vous suis Caporal.”


Un capitaine demandant à la voir dès son arrivée ?  Voilà qui était inhabituel. N’ayant pas le moindre choix elle emboîta le pas au jeune militaire qui la fit sortir du hangar par un ascenseur exiguë qui s’ouvrit quelques secondes plus tard sur un couloir d'apparence interminable.

“- Nous sommes dans la coursive centrale qui dessert tous les compartiment, chef, répondit fièrement  le caporal à la question muette. Chacun d’eux est désigné par une couleur et une radiale indiquant sa position. Vous verrez, vous vous y ferez vite.”

Il y avait beaucoup de fierté dans la voix du jeune militaire, ce qui fit sourire le sergent. C’était sans doute sa première affectation… Depuis quand était-elle devenue aussi blasée ? songea-t-elle un peu tristement.

Après avoir traversé un certain nombre de secteurs, ils pénétrèrent dans le compartiment “rouge” et le caporal la guida vers le bureau du capitaine, à l’emplacement 01, juste à côté de la passerelle. Nadja eut le temps d’y jeter un coup d'oeil et fut surprise de n’y voir aucun écran de visualisation extérieur. Il n’y avait que des écrans sur lesquels défilaient des diagrammes, incompréhensibles pour elle et des lignes d’instruction toutes aussi absconses.

Une voix forte l’invita à entrer dans le bureau. Elle fit une pause en découvrant le décors très martial de la pièce. De nombreuses armes blanches étaient fixée au mur, ainsi que plusieurs armes à feu. Une vitrine contenait plusieurs maquette de vaisseaux dont l’agamemnon qu’elle reconnut sans peine. Derrière le bureau se tenait un homme massif, au crâne rasé. Il devait avoir dans les cinquante ans, songea-t-elle, mais ses yeux semblaient bien plus anciens. Elle se mit au garde à vous en faisant claquer ses talons tout en saluant et allait se présenter lorsqu’il l'interrompit.

“- Ah Sergent chef Cook. Repos. Asseyez-vous, je vous en prie. Soyez la bienvenu à bord. Je suis le capitaine Xinan. "

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Le nom du capitaine fora un trou dans la pensées comme un dard de pulseur dans une motte de beurre. Xinan, l’un des derniers Tok’ra encore en vie. Contemporain de son grand-père et des grands héros de la diaspora. Le sergent avala difficilement sa salive en essayant de ne pas passer pour une cruche. Elle s’installa dans le siège en face du bureau, raide comme un I.

”- Je vois que vous connaissez mon nom. La réciproque est vrai. J’ai bien connu votre grand père, ainsi que votre père d’ailleur.
- Mon père vous connais ?
- Non. Il est assez peu probable qu’il se souvienne de moi. C’est moi qui l’ait mis au monde. Enfin moi dans ma précédente vie.
- Oh...”


Une question lui brûlait les lèvres mais elle n’osa pas la poser. Même si l’échange était peu protocolaire, Xinan restait son officier supérieur. Après un court silence, il reprit sur un ton plus sérieux, sans se départir de son sourire.

“- Vos états de services sont excellent sergent. Vous êtes une forte tête, mais vos hommes vous apprécient, ainsi que vos officiers supérieurs. Vous avez été plusieurs fois blessée au combat mais cela ne vous a jamais arrêté plus de quelques semaines. Et au moment ou vous auriez pu arrêter, vous ressignez pour une nouvelle période. On pourrait croire que vous êtes accros à l’adrénaline, ou que vous voulez mourir. Qu’est ce qui vous motive aujourd’hui, sergent.”

Nadja prit le temps de réfléchir. Elle soupçonnait que l’homme en face d’elle ne se contenterait pas d’une réponse bâclée ou banale. Elle opta donc pour la franchise la plus totale.

“- Je ne suis plus la gamine qui a quitté New Paris il y a cinq an, sir. Même si ma famille est toujours la bas, je n’ai plus grand chose à y faire. Je suis une marines avant tout, et franchement, c’est tout ce que je sais faire.
- C’est le cas de beaucoup de militaire. La plupart arrivent à se réinsérer dans la vie civile après une période d’adaptation.
- Oui, et la plupart des femmes deviennent mère au foyer, grimaça-t-elle. Je connais les statistiques. Mais très peu pour moi ce genre de vie.
- Je comprend. Et je ne vais pas cracher sur un marine d’expérience, je ne vous le cache pas. J’ai besoin de quelqu’un en qui je puisse compter pour devenir mon bosco. ”


Cette fois, Nadja ne put s'empêcher de marquer sa surprise. Le rôle de bosco, tombé en désuétude depuis des décennie était revenu au devant de la scène depuis quelques années. Chargé de l’articulation entre les officiers et l’équipage, il était de facto le sous officier le plus gradé à bord ainsi que le seul à être armé en permanence, en tant que responsable de la sécurité.

“- Moi ? Mais… vous devez bien avoir d’autres membres d’équipage capables de tenir un tel rôle.
- Bien sur, mademoiselle, vous n'êtes pas unique. Mais bon sang ne saurait mentir, comme il se disait sur Terre. Et s’il y aune chose qu’on ne pouvait enlever à voter grand père, c’était son sens du devoir. Alors : qu’en dites vous?
- J’en serai très honoré, sir. Je ne vous décevrai pas.
- Je sais ! Vous avez des questions je suppose ?
- Et bien oui. J’aimerai savoir ou nous sommes, Sir. Je n’ai jamais vu un vaisseau comme celui-la.
- Et vous ne risquiez pas, vu que c’est un prototype. Mais je compte bien prouver la fiabilité du concept.”


Il fit une pause mais Nadja n’était pas du genre à interrompre un officier supérieur, même si elle sentait arriver un cours magistral.

“- Je suppose que vous connaissez la technologie de camouflage Goa’uld. L’idée de se rendre invisible pour surprendre l’ennemi n’est pas nouvelle. Mais nous sommes allé un peu plus loin avec ce vaisseau. Je laisse la physique aux industries Sincet, mais le principe général est que nous ne sommes plus dans notre univers. Sous la 3-brane qui sous tend notre univers, m’a dit Adam… Comme vous l’avez vu à notre arrivée, nous pouvons ouvrir des passages à volonté, mais le Romanov reste en permanence la ou il est. Y compris au combat, ce qui le rend particulièrement redoutable.
- Il tire en restant invisible?
- Exactement. Il n’est d’ailleur pas équipé d’arme énergétique. Uniquement de missiles dont nous pourrons bientôt tester le punch. Mais il n’est pas seulement invisible. Un tir adverse passera à travers nous sans le moindre dommage. Ne cherchez plus l’arme absolue, vous êtes à bord.”


Bien qu’un rien pompeuse, l’affirmation fit son effet et le sergent sourit de toute ses dents. Il lui tardait déjà de voir exploser les vaisseau ennemis.

“- Avec de telles armes, vous allez mettre les marines à la retraite, capitaine.
- Peu probable, mademoiselle. Nous aurons toujours besoin de spécialiste de l’abordage. Et c’est la ou vous intervenez.
- Vous pouvez comptez sur moi, Sir.
- Je n'en doute pas un instant. Vous pouvez disposez, sergent. Le caporal doit vous attendre pour vous conduire à vos quartier. Vous avez la soirée pour vous faciliter avec le vaisseau et je vous veux opérationnelle demain à 0700. Rompez
A votre ordre capitaine. Et merci !”


Les yeux brillants, Nadja sorti de la cabine et se laissa guider vers sa cabine. Avec un tel vaisseau, l’humanité pouvait gagner la guerre.

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