Jonathan grogna. Un grognement sourd, remplit de douleur alors qu’il arracha la lame qui se trouvait dans son flanc.
C’était la fin.
Le sang coula sur le sol en pierre alors qu’il attrapa une bande pour bander la blessure. Il avait connu des situations difficiles, mais celle là était la pire. Enfermé dans un ancien Bunker Soviétique, en plein dans la base d’un groupuscule qui voulait le découper en rondelle et le torturer. Il avait peu de chance d’en sortir entier, et autant de chance d’en sortir vivant.
Dans un geste de douleur, il enleva sa chaussure avant de tirer une seringue d’en dessous de sa semelle. Le liquide ambré s’enfonça dans sa peau alors qu’il frissonna, la douleur rapidement remplacé par une sensation de tranquillité et de paix intérieur. Un mélange d’anti-douleur et de cocktail relaxant qu’il gardait pour les situations d’urgences….

« Debout…. Debout …. Debout ! »

Avec sa main droite, il prit appuis sur le mur sur laquelle il était appuyé, avant de réussir à se lever.
Quelqu’un avait diffusé sa véritable identité. Un agent du SDT. En plein des forces alliées.

En temps normal, il se serait surement rendu sans résister mais cela ne servirait à rien. Il n’avait aucune possibilité d’envoyer de message à l’extérieur à cause d’un brouilleur, et il n’y avait aucune certitude que la station pourrait effectuer son transfert… Et avec les cadavres dont le sang coulait désormais à grand flot dans la salle d’interrogatoire ou il était entré, il était peu probable que ceux qui attendaient à la porte soient d’humeur à l’inviter à aller faire un piquenique.

Lentement, Jonathan nettoya ses mains avant de balayer des yeux l’endroit ou il était. C’était une salle simple, avec une table, deux chaises et une lampe posée dessus. Le cadavre de l’homme qui l’avait emmené reposait sur la chaise, deux balles dans le torse ainsi qu’une cuillère enfoncée dans la gorge. Quel dommage… Il était plutôt sympathique… avait une femme et des enfants qui l’attendaient au Kansas…

Quelqu’un qui s’était trouvé au mauvais endroit au mauvais moment…

Sans un mot, Jonathan le dépouilla de son arme de service, avant de faire pareil aux deux cadavres situés sur les cotés de la porte. A l’extérieur de la salle d’interrogatoire, quelqu’un cria de dégager. La porte ne tiendrait pas longtemps… Un pistolet, deux fusils, une grenade… C’était peu…

Mais suffisant.

Le soldat qui passa la porte en premier n’eu pas le temps de réagir alors que le cadavre d’un de ses camarades le renversa à terre, la porte se refermant immédiatement sous la surprise de ceux qui attendaient à l’extérieur. La grenade propulsa ses éclats dans tout le couloir, tranchant, pénétrant ou brisant tout ce qui se trouvait sur son chemin.

Protégé par la porte en acier, Jonathan se releva avec difficulté, ses oreilles sifflantes par sa proximité de l’explosion.

Il savait ou il devait aller. Le poste central de communication, le seul endroit ou il était possible d’envoyer des communications… Il y avait un endroit ou il pourrait connecter son téléphone et envoyer le signal…
L’adrénaline parcourut son corps alors qu’un sourire mauvais germa sur ses lèvres. Il était revenu à la vielle époque…
Sa main éjecta la cartouche vide de son arme dans un bruit sourd.
 
Mais c’était bientôt la fin.
 
 
 
« … Hunter termi… »

Jonathan cracha du sang sur le sol gris métallisé de la base. Apparemment, c’était sa limite…
Il avait cessé de compter le nombre de cadavre, le nombre d’arme volées et le nombre de grenade lancée pour arriver jusqu’au terminal qui l’intéressait… Mais il savait que c’était la fin…

Son téléphone reposait sur l’un des appareils de communication, fonctionnant à plein régime pour craquer la sécurité. Il ne restait que quelques secondes… seconde qu’il n’avait pas…

Il tira quelques balles de son pistolet, planqué derrière une console de contrôle, et une balle lui faucha ses doigts. La douleur fut transperçant, malgré les antidouleurs et l’adrénaline. Tout son corps criait au martyr mais il encaissait, restait en vie pour gagner ne serait ce que quelques petites secondes… Il ne lui restait que deux balles dans son pistolet, un chargeur dans le fusil qui lui restait, ainsi qu’une grenade….

Sa vision était trouble, et il commençait à avoir froid dans le bas de son corps. Il ne pouvait plus bouger, ses jambes ne répondant plus à cause du manque de sang et ses tirs étaient de moins en moins précis…

Sa main pressa une dernière fois la détente avant de laisser tomber son arme.
C’était comme ça qu’il allait mourir hein ?
Seul... Dans le froid…



Il ria.



Un rire faible, d’un homme épuisé par la guerre et les soucis, par une vie d’aventure et d’action… Un rire de regret…

Il n’entendit pas les soldats arriver. Il ne les vit pas entrer dans son champ de vision. Il n’avait plus conscience de rien, à part la sensation qu’il avait dans ses mains.

Et il y eu un son.

Un Ding qui résonna telle une cloche dans son esprit.

« Protocole 4 enclenché…. Passer une bonne journée. » fit son communicateur Bell.

Il ria. Un rire puissant, moqueur, à un tel point que les personnes présentent commencèrent à être mal à l’aise. Il toussa du sang. Au moins, quelqu’un pourrait continuer ce qu’il avait commencé…

Dans un effort surhumain, Jonathan Hunter tira la goupille de la grenade qui se trouvait dans sa manche.

« Sayonara Mother fu… »

Ce fut tout ce qu’il put dire alors que la grenade explosa.
 


 
Jonathan était un homme prudent. Son communicateur Bell n’était pas l’un de ceux qu’on pouvait considérer comme étant l’un des plus conventionnelles… Avec le temps, il avait installé diverses applications qu’il avait fait concevoir par son utilisation personnelle. Programme de Hacking, brouilleur de réseau, c’était devenue un véritable couteau suisse. Mais derrière tous ces programmes, il y avait 4 protocoles d’urgences au cas ou il lui arriverait un problème.

Le protocole 1 était une alerte envoyée au SDT si Jonathan n’activait pas son appareil toutes les 24h.
Le protocole 2 était une demande de renfort au SDT ou à des contacts obscurs s’il avait besoin de renfort.
Le protocole 3 était prévu en cas de blessure grave.                    
Le protocole 4 était prévu en cas de mort.
 
Ce protocole était peut-être celui qui était le plus simple, mais le plus complexe à mettre en place… La première partie transformait l’appareil en une véritable bombe informatique. Des dizaines de virus mis en sommeil inondaient l’appareil et détruisait toutes les données, les remplaçant par tout ce que le monde informatique pouvait trouver de rare et mortel, Virus, Malware, Trojan et j’en passe…
La deuxième partie envoyait une simple commande à un serveur caché en Corée du nord. A l’intérieur de celui-ci, il y avait des dizaines de messages, informations, cordonnées bancaires de toutes les propriétés que Jonathan avait récupéré à son compte par des moyens plus ou moins légales, accumulés petit à petit durant sa vie. Toutes furent envoyés à des expéditeurs différents, préprogrammé, chacune accompagné d’un message vidéo de sa part…
 
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