La première partie du discours du psychologue était plutôt positive. Ses souvenirs d'Aynira étaient les plus agréables. Ce n'était pas difficile pour Plume de se rappeler de ce qu'elle ressentait lorsqu'elle se blottissait dans les bras de la narisienne. Elle hocha la tête lorsqu'il lui parla de son stylo sans trop vraiment comprendre pourquoi il lui demandait une telle chose.
"Ma vue est bonne. Le médecin a vérifié lors de ma dernière visite médicale."
Mais elle se plia à l'exercice étrange, signifiant à Bressignac lorsqu'il s'approchait trop près et que la vision devint inconfortable. Puis, elle suivit des yeux les stylo blanc sans rien dire. Cela devait avoir une raison dans la méthode de travail du suisse. Mais lorsque celui-ci annonça la dernière partie des préparatifs, Plume aurait largement préféré continuer de fixer le stylo sans raison.
Son coeur se mit à battre plus fort et elle se concentra afin de contrôler sa respiration. Sans un mot, elle saisit une feuille et un stylo et posa les yeux sur la surface blanche un long moment. Elle ne voulait pas se souvenir. Elle ne voulait pas s'y attarder ni même se demander ce qu'elle avait ressenti. Cela aurait fait ressurgir ces sensations déplaisantes et elle n'y tenait pas. Mais elle savait aussi qu'elle n'avait pas le choix. Il le fallait.
Inspirant profondément, la jeune femme raffermit sa prise sur le crayon et plongea dans ses souvenirs. Du la main gauche, elle se mit à reproduire le rythme cardiaque d'Aynira pour ne pas trop se focaliser sur Méthis et tenta d'isoler les sensations dont elle se rappelait. Cela lui prit un long moment pour accepter de revivre ces moments et identifier clairement ses émotions mais elle finit, fébrilement, par noter quelques mots d'une écriture rendue incertaine par sa blessure. Certains mots lui demandèrent plus d'effort que d'autres et, bien souvent, il lui fallut fermer les yeux pour se retenir de tout envoyer balader et de partir aussi sec. Après une bonne quinzaine de minutes, elle tendit la feuille à Charles.
Qu'est-ce qu'il allait faire de tout ça ? La jeune femme n'en savait rien. Ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait besoin de bouger. Plume se leva de sa chaise d'un mouvement tellement lent qu'il en était irréel. Elle ne voulait pas risquer d'effrayer Bressignac ou de casser quelque chose par des gestes trop vifs, ce qui aurait été plus que probable dans son état. S'empêchant d'aller trop loin, la jeune femme se mit à faire les cents pas dans le petit jardin en inspirant profondément. Qu'avait dit le psychologue déjà ? Elle devait tâcher de se souvenir d'Aynira et de l'apaisement qu'elle ressentait près d'elle lorsqu'elle perdait pied de la sorte. Fermant les yeux et inspirant profondément, Plume tenta de visualiser la narisienne et de retrouver la sensation de ses bras.
"Ma vue est bonne. Le médecin a vérifié lors de ma dernière visite médicale."
Mais elle se plia à l'exercice étrange, signifiant à Bressignac lorsqu'il s'approchait trop près et que la vision devint inconfortable. Puis, elle suivit des yeux les stylo blanc sans rien dire. Cela devait avoir une raison dans la méthode de travail du suisse. Mais lorsque celui-ci annonça la dernière partie des préparatifs, Plume aurait largement préféré continuer de fixer le stylo sans raison.
Son coeur se mit à battre plus fort et elle se concentra afin de contrôler sa respiration. Sans un mot, elle saisit une feuille et un stylo et posa les yeux sur la surface blanche un long moment. Elle ne voulait pas se souvenir. Elle ne voulait pas s'y attarder ni même se demander ce qu'elle avait ressenti. Cela aurait fait ressurgir ces sensations déplaisantes et elle n'y tenait pas. Mais elle savait aussi qu'elle n'avait pas le choix. Il le fallait.
Inspirant profondément, la jeune femme raffermit sa prise sur le crayon et plongea dans ses souvenirs. Du la main gauche, elle se mit à reproduire le rythme cardiaque d'Aynira pour ne pas trop se focaliser sur Méthis et tenta d'isoler les sensations dont elle se rappelait. Cela lui prit un long moment pour accepter de revivre ces moments et identifier clairement ses émotions mais elle finit, fébrilement, par noter quelques mots d'une écriture rendue incertaine par sa blessure. Certains mots lui demandèrent plus d'effort que d'autres et, bien souvent, il lui fallut fermer les yeux pour se retenir de tout envoyer balader et de partir aussi sec. Après une bonne quinzaine de minutes, elle tendit la feuille à Charles.
Plume a écrit:Peur - 7
Impuissance - 1
Dégout - 3
Compassion - 3
Enfermement - 1
Haine - 5
Plaisir - 0
Qu'est-ce qu'il allait faire de tout ça ? La jeune femme n'en savait rien. Ce qu'elle savait, c'était qu'elle avait besoin de bouger. Plume se leva de sa chaise d'un mouvement tellement lent qu'il en était irréel. Elle ne voulait pas risquer d'effrayer Bressignac ou de casser quelque chose par des gestes trop vifs, ce qui aurait été plus que probable dans son état. S'empêchant d'aller trop loin, la jeune femme se mit à faire les cents pas dans le petit jardin en inspirant profondément. Qu'avait dit le psychologue déjà ? Elle devait tâcher de se souvenir d'Aynira et de l'apaisement qu'elle ressentait près d'elle lorsqu'elle perdait pied de la sorte. Fermant les yeux et inspirant profondément, Plume tenta de visualiser la narisienne et de retrouver la sensation de ses bras.