Zander grimaça puis soupira, résigné.
« Oui, je peux nous y emmener. Je préfère aussi être loin d'eux, plutôt que d'avoir à me battre. Je n'en suis pas capable. Et deux heures de marche, ça va être dur, mais je vais y arriver... Il faudra prévenir les autorités de leur présence à notre arrivée. J'espère juste qu'il fera toujours jour quand il faudra traverser la rivière. » fit-il en se relevant et en revenant sur leurs pas pour éviter le camp.
Ils devaient au moins retourner jusqu'à l'embranchement avec le sentier. Ensuite, ils continueraient dans la forêt et ne longeraient ainsi plus directement la rivière, ce qui les mettrait à l'abri. Les orpailleurs n'avaient aucune raison de s'éloigner autant de leur camp.
Au détour d'un arbre, il tomba sur un spectacle qui le fit se figer net. Mais ce ne fut pas le cas de Nadja qui réagit au quart de tour au cri de la jeune femme… Son intervention fut brutale et le résultat n'était pas beau à voir du tout.
Il vérifia le pouls de l'homme par acquis de conscience, ce qui confirma ce qu'il soupçonnait déjà. Elle n'y était pas allée de main morte, mais il ne savait pas trop s'il devait la blâmer ou non. Il leur faudrait en discuter plus tard. Dans tous les cas, il n'était pas du tout ravi par la tournure que prenaient les événements.
« Je sais. Et tu veux qu'on en fasse quoi au juste ? Qu'on l'emmène avec nous ? Elle n'est pas vraiment en tenue pour une randonnée en pleine nature. Et les autres finiront par s'apercevoir de leur absence à tous les deux et viendront voir où ils sont passés. Et dès qu'ils trouveront le cadavre, ils se mettront à notre recherche. À moins qu'ils pensent que c'est elle qui a fait ça et qu'ils décident de laisser la nature se charger d'elle... » lui demanda-t-il en passant à la jeune femme qui était terrorisée. Cela restait plausible, mais si peu probable.
Il n'était pas certain qu'elle les comprenait, donc il continua à communiquer avec des gestes. Il fouilla dans son sac et chercha son brassard d'infirmier qu'il sortit pour lui montrer. Il savait qu'il s'agissait d'un symbole universel sur Terre.
« Est-ce que vous nous comprenez ? Moi, c'est Zander, fit-il en se désignant. Et voici Nadja en indiquant l'ex-marine. Et vous êtes ? » en la montrant du doigt et en l'examinant rapidement, sans voir de blessure visible. Si elle avait mal quelque part, il espérait qu'elle le lui dirait d'une manière ou d'autre, pour leur intérêt à tous.
« Je crois que notre situation justifie qu'on fasse appelle à la cavalerie, non ? Et on ne peut pas rester ici. Il faut qu'on mette le plus de distance entre eux et nous ou alors qu'on trouve un endroit où nous planquer. L'idéal serait qu'on traverse la rivière comme prévu. Espérons qu'ils n'auront pas trop envie de nous poursuivre une fois la nuit tombée. La pluie pourrait aussi jouer en notre faveur en effaçant nos traces... » suggéra-t-il à Nadja. C'était plus son domaine que le sien après tout et il lui semblait logique qu'elle prenne les décisions finales.
Il n'y croyait pas trop, mais cela n'en restait pas moins que c'était possible. Cela dit, ils allaient devoir faire une pause à un moment ou un autre. Il ne tiendrait pas indéfiniment. Il avait déjà du mal à mettre un pied devant l'autre. L'adrénaline allait l'aider un peu, mais il allait avoir besoin de se reposer un minimum, de manger et de remplir ses gourdes dont l'une était vide tandis que l'autre l'était à moitié.
Il regarda le cadavre et soupira. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas très reluisant, mais il avait appris que pour survivre, tous les moyens étaient bons. Il se baissa pour décrocher la gourde de la ceinture du mort. Lui n'en n'aurait plus besoin, mais leur invitée, s'ils l'emmenaient, oui. Et il y avait probablement deux ou trois autres choses récupérables...
« Oui, je peux nous y emmener. Je préfère aussi être loin d'eux, plutôt que d'avoir à me battre. Je n'en suis pas capable. Et deux heures de marche, ça va être dur, mais je vais y arriver... Il faudra prévenir les autorités de leur présence à notre arrivée. J'espère juste qu'il fera toujours jour quand il faudra traverser la rivière. » fit-il en se relevant et en revenant sur leurs pas pour éviter le camp.
Ils devaient au moins retourner jusqu'à l'embranchement avec le sentier. Ensuite, ils continueraient dans la forêt et ne longeraient ainsi plus directement la rivière, ce qui les mettrait à l'abri. Les orpailleurs n'avaient aucune raison de s'éloigner autant de leur camp.
Au détour d'un arbre, il tomba sur un spectacle qui le fit se figer net. Mais ce ne fut pas le cas de Nadja qui réagit au quart de tour au cri de la jeune femme… Son intervention fut brutale et le résultat n'était pas beau à voir du tout.
Il vérifia le pouls de l'homme par acquis de conscience, ce qui confirma ce qu'il soupçonnait déjà. Elle n'y était pas allée de main morte, mais il ne savait pas trop s'il devait la blâmer ou non. Il leur faudrait en discuter plus tard. Dans tous les cas, il n'était pas du tout ravi par la tournure que prenaient les événements.
« Je sais. Et tu veux qu'on en fasse quoi au juste ? Qu'on l'emmène avec nous ? Elle n'est pas vraiment en tenue pour une randonnée en pleine nature. Et les autres finiront par s'apercevoir de leur absence à tous les deux et viendront voir où ils sont passés. Et dès qu'ils trouveront le cadavre, ils se mettront à notre recherche. À moins qu'ils pensent que c'est elle qui a fait ça et qu'ils décident de laisser la nature se charger d'elle... » lui demanda-t-il en passant à la jeune femme qui était terrorisée. Cela restait plausible, mais si peu probable.
Il n'était pas certain qu'elle les comprenait, donc il continua à communiquer avec des gestes. Il fouilla dans son sac et chercha son brassard d'infirmier qu'il sortit pour lui montrer. Il savait qu'il s'agissait d'un symbole universel sur Terre.
« Est-ce que vous nous comprenez ? Moi, c'est Zander, fit-il en se désignant. Et voici Nadja en indiquant l'ex-marine. Et vous êtes ? » en la montrant du doigt et en l'examinant rapidement, sans voir de blessure visible. Si elle avait mal quelque part, il espérait qu'elle le lui dirait d'une manière ou d'autre, pour leur intérêt à tous.
« Je crois que notre situation justifie qu'on fasse appelle à la cavalerie, non ? Et on ne peut pas rester ici. Il faut qu'on mette le plus de distance entre eux et nous ou alors qu'on trouve un endroit où nous planquer. L'idéal serait qu'on traverse la rivière comme prévu. Espérons qu'ils n'auront pas trop envie de nous poursuivre une fois la nuit tombée. La pluie pourrait aussi jouer en notre faveur en effaçant nos traces... » suggéra-t-il à Nadja. C'était plus son domaine que le sien après tout et il lui semblait logique qu'elle prenne les décisions finales.
Il n'y croyait pas trop, mais cela n'en restait pas moins que c'était possible. Cela dit, ils allaient devoir faire une pause à un moment ou un autre. Il ne tiendrait pas indéfiniment. Il avait déjà du mal à mettre un pied devant l'autre. L'adrénaline allait l'aider un peu, mais il allait avoir besoin de se reposer un minimum, de manger et de remplir ses gourdes dont l'une était vide tandis que l'autre l'était à moitié.
Il regarda le cadavre et soupira. Ce qu'il s'apprêtait à faire n'était pas très reluisant, mais il avait appris que pour survivre, tous les moyens étaient bons. Il se baissa pour décrocher la gourde de la ceinture du mort. Lui n'en n'aurait plus besoin, mais leur invitée, s'ils l'emmenaient, oui. Et il y avait probablement deux ou trois autres choses récupérables...