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If I were a fish

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descriptionIf I were a fish - Page 2 EmptyRe: If I were a fish

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Zander dut se faire violence pour rester neutre et réprimer son sourire devant la "démonstration" soudaine de Nadja.

« Je crois qu'elles comprendront mieux le message si c'est toi qui fais la démonstration… Si c'est moi, cela risque d'avoir l'effet inverse… » fit-il avec tout le sérieux dont il était capable.

*****

Une fois sous l'eau, il suffit prudemment le récif en observant la faune aquatique multicolore qui l'habitait. Il avait l'impression d'être dans une autre monde où régnait le silence et la paix. Il était seul, ou presque avec ce qui l'entourait. Il observa au loin un énorme animal s'enfonçant lentement vers les profondeurs. Il refréna cependant sa curiosité qui l'encourageait à aller voir de plus près. Mais il savait que ce ne serait pas prudent et qu'il n'avait pas assez d'expérience et d'endurance pour le faire.

Quand ils remontèrent enfin à la surface, il réalisa tout de suite que le temps était en train de tourner. En temps que pilote, il avait appris à reconnaître les signes avant-coureurs et ceux-ci ne variaient guère d'une planète à l'autre. Mais il connaissait suffisamment Celestia pour savoir que la tempête qui arrivait risquait d'être assez violente et sévère.

Comme le moniteur le leur avait annoncé, les premières gouttes commencèrent à tomber au moment où le bateau rejoignait son emplacement. Ils coururent se réfugier à l'intérieur et le déluge commença. Une fois qu'ils se furent changés et qu'ils revinrent à l'accueil, la tempête montait encore en puissance. Le pilote grimaça.

« - Elle va être moche, celle-là.
- Oui, tempête tropicale, c'est la saison. Elle risque de durer plusieurs heures et il y a de fortes chances que vous ne puissiez pas regagner le complexe principal comme prévu.
- C'est bien ce que je me disais. On est coincés ici pour la nuit alors ?
- J'en ai bien peur. Mais nous avons des chambres prévues pour ces cas-là. Ce n'est pas la première que cela arrive. Alors il y a toujours un quota d'hébergements prévus pour ceux qui viennent plonger, mais qui ne dorment pas sur place, au cas où, lui expliqua-t-il en lui tendant une clé. Vous avez de la chance, comme il n'y a pas d'autres clients, on vous a attribué la suite principale. L'accès aux chambres se fait par des escaliers dans le hall d'accueil, à côté du restaurant. Vous êtes au dernier d'étage. Le restaurant sera également ouvert pour l'occasion. Le repas sera servi à 8 heures et le petit déjeuner à partir de 7 heures demain matin. Même si le temps venait à se dégager d'ici-là, libre à vous de rester ici. »

Il le remercia et prit la clé tendue. Il suivit le passage protégé jusqu'à l'accueil du restaurant à l'orée des arbres, puis gravit les marches jusqu'au dernier étage. Ce que le moniteur ne leur avait pas précisé, c'est que la suite occupait tout le dernier étage et qu'il s'agissait de la version VIP. Il se retourna avec un grand sourire.

« Désolé pour cette débauche de luxe… Je sais que tu aurais probablement préféré quelque chose de moins extravagant, mais je n'y suis absolument pour rien cette fois. » la taquina-t-il avant de s'approcher de la baie vitrée pour observer les éléments déchaînés à l'extérieur.

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Le trajet ne fut pas très agréable. Le moniteur avait mis les gaz pour échapper à la tempête et le petit bateau frappait sur l’eau, leur envoyant de douloureuses secousses dans tout le corps.  Au moins n’eurent-ils pas le temps d’être malade qu’ils accostaient déjà. Et il était temps, d’énorme gouttes s’écrasaient autour d’eux et le chemin jusqu’à l’école de plongée leur parut une éternité.
Plus question de rentrer à pied, bien entendu. ON leur attribua donc une chambre sur place, qui se révéla être une suite pour VIP.

« - Je suis sûre que t’as fait exprès, grogna-t-elle en rentrant dans son jeu. Ce matin, c’était pas des katas, avoue, c’était une danse de la pluie. Moi qui voulais une simple bannette en plastique de quarante cinq centimètres de côté. Bon je suppose qu’il faudra que je m’en contente alors.»

Elle s’allongea sur le lit et grogna en sentant le matelas épouser sa forme. Il y avait quand même de gros avantage aux chambres luxueuses.

Au soir, ils se retrouvèrent au restaurant. Un autre couple en promenade s’était retrouvé bloqué également et mangeait un peu plus loin. N’ayant quasiment rien prévu, la carte était pauvre mais le cuisiner se donna du mal pour le mijoter un ragout de poisson aussi délicieux qu’apetissant.
Par l’immense baie vitrée, on apercevait les éléments déchainés. La plage à quelques mètres d’eux était balayée par d’immense vague. A quelques mètres près, elles arriveraient à la fenêtre. Que se passerait-il dans ce cas-là ?

Tout était prévue, essaya-t-elle de se rassurer.

Pourtant, elle ne put que remarquer les coups d’œils inquiet du personnel vers l’extérieur. Eux non plus n’était pas rassuré. Un mouvement attira son attention et Nadja eut à peine le temp de redresser la table pour leur servir de bouclier qu’un arbre sans doute arraché un peu plus loin traversa la baie vitré en projetant des débris de verre un peu partout dans la pièce. Le bruit de la tempête était assourdissant mais des cris étaient discernable par dessus. Tout le monde n’avait sans doute pas eu leur chance.

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Zander garda son sérieux pour lui répondre.

« Zut, tu as vu clair dans mon jeu. Mon charme est tel que j'arrive même à séduire les éléments pour qu'ils fassent mes quatre volontés. Mais promis, la prochaine fois, je me contenterais d'emmener une tente et un duvet. On dormira dehors à la dur en se lavant dans les rivières glaciales et en se nourrissant de rations de survie. Ça te convient ? » dit-il avant d'éclater de rire.

Il continua de sourire en la voyant tester le lit qui avait l'air plus que confortable sans cacher son approbation.

*****

La tempête se déchaînait dehors, au maximum de son intensité. Il ne se rappelait pas en avoir vu d'aussi violente, mais il savait que parfois, elles se transformaient en ouragan, comme sur Terre. Vu la tête du peu de personnel présent, c'était probablement ce qui était arrivé. Il se demandait aussi s'ils étaient en parfaite sécurité ici, vu leur proximité avec la plage. Mais il était trop tard pour les évacuer.

Stella se tenait cependant prête à les téléporter en cas d'absolue nécessité, mais il lui serait impossible de transporter tout le monde à la fois et il faudrait au minimum faire deux groupes.

Il se retrouva soudain projeté par terre par Nadja qui avait fait basculer la table pour les protéger. De quoi, il ne le savait pas, mais il entendit le bruit caractéristique de vitres qui se brisaient. Les cris qui s'élevèrent ensuite lui indiquèrent que tous n'avaient pas les réflexes de son épouse.


« Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il en relevant doucement la tête pour constater les dégâts.

Un arbre déraciné trônait désormais au milieu de la salle et les éléments hurlaient leur colère par la fenêtre brisées. S'il se souvenait bien, il y avait un couple et deux serveurs, un pour chaque table, qui se trouvaient dans la salle avant l'incident, en plus d'eux. Le personnel en cuisine devait être indemnes.


« Il faut que j'aille voir les blessés. Je vais avoir besoin de trousses de premiers secours. Il va falloir se réfugier plus vers le centre du complexe, de préférence au premier étage et dans une pièce avec le moins de vitres possible. » fit-il avant de se diriger prudemment vers l'endroit où se trouvait l'autre couple coincé par la tempête.

La femme était recroquevillée contre le mur, en état de choc, mais elle ne semblait avoir que quelques égratignures. Son mari en revanche, gisait inconscient, une méchante entaille sur le crâne qui saignait abondamment, mais son pouls était bon. Il le positionna de façon à lui dégager les voies respiratoires puis il attrapa des serviettes propres sur le chariot un peu plus loin pour les appliquer sur la plaie.


« - Madame ? Est-ce que vous avez mal quelque part ? lui demanda-t-il doucement.
N-non, je crois que j'ai juste quelques coupures, répondit-elle d'une voix tremblante. Et mon mari ?
Il est vivant. Est-ce que je peux vous demander votre aide ? Est-ce que vous pouvez continuer à appuyer sur ces serviettes pour arrêter le saignement ? Voilà, comme ça, c'est parfait. Je reviens vous voir dans deux minutes. Il faut que j'aille vérifier s'il y a d'autres blessés, d'accord ? »


La femme hocha la tête et continua à faire ce qu'il lui avait demandé. Il faudrait la garder à l’œil, au cas où.

Il remonta le tronc d'arbre et grimaça en voyant une serveuse visiblement coincée sous l'arbre. Elle était inconsciente et en s'approchant, il réalisa qu'il allait être possible de la dégager, à condition de couper quelques branches sous lesquelles elle était bloquée. Une chance qu'elle n'a pas été prise sous le tronc. En observant l'une de ses jambes de plus près, il vit du sang et ce qui devait être l'os sortir de la plaie. Ils allaient avoir besoin d'improviser une attelle. Elle ouvrit les yeux et se mit à paniquer.


« Hé, regardez-moi ! Regardez-moi… voilà, respirez... inspirez…. expirez lentement. Parfait. Betty, c'est ça ? Moi, c'est Zander. On va s'occuper de vous dégager, mais vous devez garder votre calme en attendant, d'accord ? Est-ce que vous avez mal ailleurs qu'à votre jambe ? »

Elle secoua négativement la tête tout en essayant de retenir ses larmes. Son pouls n'était pas très bon. Elle souffrait peut-être d'autres blessures internes. Mais c'était plus probablement le choc. Malheureusement, sa tablette personnelle était restée dans la chambre et à moins de la récupérer, il ne pourrait pas vérifier ce qu'il en était exactement. Il regrettait également de ne pas avoir ses trousses médicales avec lui.

De là où il était, il voyait l'autre serveur dont s'occupait déjà l'instructeur de plongée.


« Je reviens, d'accord ? Je vais chercher de l'aide pour vous sortir de là. »

Il se dirigea vers le troisième blessé qui arborait une collection d'entailles et un énorme morceau de verre toujours fiché dans la cuisse ainsi qu'un autre plus petit dans le bras. Il devait s'être trouvé à proximité d'une vitre quand elle avait volé en éclats.

« - Surtout, n'essayez pas de les enlever. Celui-là est mal placé et le retirer pourrait faire plus de mal qu'autre chose. Il va falloir faire des bandages autour pour protéger les plaies. Vous savez faire ?
- Oui, je m'en occupe. Vous êtes médecin ?
- Non, infirmier militaire. Il y a trois autres blessés, dont deux qui auraient besoin d'être évacués. J'imagine que ce n'est pas près d'arriver ?
- Non, nous sommes au plus fort de la tempête. D'après le centre météo, les choses devraient se calmer d'ici une heure. Il y a une infirmerie au centre de plongée et une autre dans l'hôtel.
- Merci. »


Il se releva et vit les trois cuisiniers qui le regardaient. Autant les mettre à profit et qu'ils se rendent utiles.

« Allez chercher des couvertures pour les blessés et ramener aussi toutes les trousses de secours disponibles. J'ai aussi besoin de quoi confectionner une attelle pour immobiliser une jambe. Si vous avez des civières, ramenez-les aussi. Après, je veux que l'un d'entre vous reste auprès du couple et un autre avec Betty pour les surveiller. Le troisième nous aidera là où il faut. D'accord ? »

Ils répondirent tous par l'affirmative et partirent chercher le matériel demandé.

Il chercha l'ex-marine du regard, sachant qu'elle ne devait pas être loin.


« Nadja ? Je vais avoir besoin d'un coup de main pour dégager la serveuse. Et d'une scie ou d'une hache... »

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Le paradis était soudain devenu un enfer. En se protégeant de la pluie et du vent, Nadja se releva lentement en confirmant d’un signe de tête à son mari qu’elle n’était pas blessée. Leur profession respective refirent surface immédiatement et ils se mirent en mouvement.

L’ex marine n’eut aucun mal à trouver une trousse de premier secours. En levant les yeux elle découvrit au-dessus une hache anti incendie qu’elle saisit aussi avant de revenir vers la grande salle. Zander était déjà au chevet de blessés. En entrant, elle croisa un membre du personnel qui partait dans l’autre sens à la recherche de quelque chose. La panique s’était changée en détermination pour la plupart d’entre eux, ce qu’elle approuva. S’il s’en était donné la peine, le pilote aurait fait un excellent officier.

« - J’ai ce qu’il faut, je m’en occupe ! »

En quelques secondes elle était auprès de la serveuse et lui paral doucement.

« - On va vous sortir de là-dessous. Bougez pas ! »

En quelques coups bien placé, les premières branches cédèrent. L’équilibre de l’arbre était précaire mais devrait suffirent à la tirer une fois libérer. Nadja s’apprêtait à frapper quand de l’eau la frappa à mis mollet. Une vague plus grosse que les autres venait de s’écraser contre els reste de fenêtre et de pénétrer dans la salle à manger. La malheureuse serveuse maintenait sa tête hors de l’eau tant bien que mal et commençait à paniquer. Sans parler de l’eau de mer sur sa plaie ouverte qui devait al faire souffrir le martyre.

« - Il faut évacuer les blesses le plus vite possible ! Miss, je vais vous dégager. Serrez les dents. »

Plus le temps d’être délicate à présent. Elle coupa d’un coup de hache une branche massive puis se servit du manche pour faire levier afin de soulever le tronc et le faire rouler un bon mètre plus loin. Une douleur dans son épaule lui rappela que ce genre d’exercice n’était plus totalement de son âge mais elels ‘en moquait. Il ne lui restait plus qu’a charger la serveuse sur ses épaules et prendre la direction de la sortie au pas de courses alors qu’une nouvelle vague démesurée leur fonçait dessus.

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Zander vit les cuistots revenir avec une civière et des trousses de premiers soins.

« Amenez une trousse à Bart et la civière là-bas. Mais il nous la faudra aussi pour Betty ensuite. » fit-il en indiquant respectivement l'instruction de plongée et le deuxième couple.

Il regarda dehors et grimaça. Il fallait évacuer plus vite.


« Il faut partir d'ici et monter à l'étage. Par les escaliers. Il faut éviter l'ascenseur pour ne pas se retrouver bloquer à l'intérieur en cas de panne. » lança-t-il avant d'aller aider les deux cuisiniers avec l'homme inconscient. Il s'occupa de faire un bandage sommaire autour de la plaie. Le saignement avait diminué, ce qui était une bonne chose. Ils l'installèrent sur la civière et il aida la dame à se relever. Celle-ci chancela.

« - Ça va aller ? Vous allez arriver à les suivre jusqu'à l'étage ? lui demanda-t-il en la soutenant jusqu'à l'escalier.
- Oui, je suis juste un peu sous le choc. Je ne m'attendais pas à vivre quelque chose comme ça… répondit-elle en s'agrippant à la rampe et en entamant lentement l'ascension.
- Moi non plus. Vous parlez d'un paradis... Mais ça met un peu de piment, vous ne trouvez pas ? dit-il avec un sourire tandis qu'un autre plus timide apparaissait sur le visage de son interlocutrice. Revenez l'aider une fois que vous aurez déposé son mari. Madame, une fois en haut de l'escalier, attendez qu'il revienne pour vous, d'accord ?
- D'accord. »


Il redescendit et croisa la dernière cuisinière en train d'aider le moniteur avec le serveur qui avait pâli, certainement en raison du choc et de la perte de sang. Il espérait trouver un minimum de matériel médical dans l'infirmerie pour stabiliser tout le monde en attendant que le temps se calme. Et il lui faudrait impérativement aller récupérer sa tablette.

Quand il revint dans la salle à manger il se retrouva les pieds dans l'eau et vit Nadja en train de libérer la serveuse.

« Doucement avec sa jambe, Nadja. Il faut impérativement que je stabilise sa fracture avant qu'on la déplace, fit-il en désignant le bar. Pose-la deux minutes ici, s'il te plaît. »

Il ouvrit la trousse de secours que lui avait donné l'un des deux cuisiniers et passa en revue le contenu pour le moins sommaire. Il devait bien y en avoir de plus complètes que ça pour les cas d'accidents... Il dégota tout de même des gants qu'il enfila, des bandages et des compresses.

« J'ai besoin de deux bout de bois pour confectionner une attelle... dit-il en regardant autour de lui. Tu peux m'amener les deux barreaux plats de ce dossier de chaise ? » fit-il en lui désignant une chaise stockée dans un coin et toujours sèche. Quand il eut ce qu'il lui fallait en main, il immobilisa la jambe et fixa les planches à l'aide de bandages. C'était rudimentaire, mais ça ferait l'affaire en attendant de pouvoir éventuellement faire mieux plus tard.

« Voilà, mais vas-y mollo pour la porter. »

Ils montèrent à l'étage où tout ce petit monde s'était installé dans une grande salle de réunion. Il y avait quelques fenêtres au fond, qui donnaient sur la plage, sans être face à la mer ou la forêt, ce qui était nettement plus sûr qu'en bas.

« - Où est l'infirmerie ?
- Au rez-de-chaussée, de l'autre côté du bâtiment pour permettre une évacuation facile en cas de besoin. Suivez le couloir jusqu'au bout et descendez l'escalier. Ce sera la deuxième porte sur votre droite. Mais ne vous attendez pas à une infirmerie d'hôpital.
- Vous devez avoir le minimum pour traiter des blessures et des fractures et des antidouleurs, non ?
- Je crois qu'il y a ça. À la haute saison, il y a un médecin sur place qui s'occupe de cette partie de l'île. Il traite les malades et des petites blessures, la plupart du temps. Mais parfois, il y a des choses plus graves. Tenez, voilà la clé.
- Merci. Je vais aller voir. »


En suivant les indications, il trouva le local. L'infirmerie était petite et ressemblait à un banal cabinet médical. Dans l'une des armoires, il trouva cependant des perfusions et ce qui ressemblait à du matériel de réanimation dont un défibrillateur et un ECG portable. Il mit aussi la main sur des gants, des kits de suture, des compresses, des bandages et des antidouleurs ainsi que de vraies attelles. Il embarqua le tout, avec l'aide de Nadja avant de remonter.

« J'aurais besoin de ma tablette qui est dans la chambre. Tu pourrais aller me la chercher ? Et il doit aussi y avoir ma petite pochette de secouriste avec mon stéthoscope dans mon sac… »

C'était devenu un réflexe de la mettre dans son sac et ça ne prenait pas de place. Le temps qu'elle revienne, il s'était assuré que tous les blessés étaient bien installés et leur avait posé une perfusion à chacun. Chacun des bien portant avait la charge d'un blessé. Il finissait d'administrer un antidouleur au serveur et à Betty dont il s'occupait de la jambe pour remplacer l'attelle par quelque chose de plus approprié. Ensuite, il s'occuperait de la plaie à la tête du mari, toujours inconscient.

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En bon médecin (ou assimilé) Zander la trouva un peu rude avec sa patiente. Stabiliser la fracture alors que l’eau montait ne semblait pas si important à l’ex marine mais elle fit néanmoins ce qu’il lui demandait et déposa la serveuse sur le bar.

Elle ouvrit le dossier de la chaise en deux pour en extraire les lattes avant d’aider à maintenir la pauvre serveuse en place. Quand il en eu finit avec elle, Nadja la reprit sur elle mais avec un peu plus de douceur. L’eau leur arrivait au dessus des genoux à présent et chaque reflux de vague les attirait vers la mer. En sortant, elle ferma la prote derrière elle du mieux qu’elle put. Ca n’empêcherai pas l’eau de rentrer mais au moins leur donnerait un peu de repit.

Le premier étage était encore au sec, et tous le monde s’était rassemblé dans une salle de réunion. Après avoir déposé la serveuse sur une chaise confortable, l’ex marine accompagna Zander à l’infirmerie faire une razzia de matériel. L’eau continuait à monter et ils durent lutter contre le courant tout au long du périple.

Elle passa ensuite dans leur quartier récupérer la fameuse tablette et constata qu’une fenêtre donnant sur la mer s’était ici aussi brisé. La pluie et le vent rentraient à flot. Elle boucha comme elle put l’accès avec une armoire puis ramena le matériel demandé.

« - Il faut faire le tour des chambres pour fermer au maximum les accès au front de mer. On va s’éviter d’autres accident. »

Avec deux volontaires, elle fit donc le tour des chambres pour fermer les volets mécanique quand c’était possible ou obstruer les fenêtres déjà brisées. Une fois terminé, l’étage reprit un semblant de calme et ils purent souffler un peu.

« - On a de quoi manger ? Boire ?
- Les secours devraient rapidement arriver, protesta un des cuisiniers.
- Possible. Mais si ça n’est pas le cas, je préfère prévoir à l’avance. D’autant que tout sera bientôt noyé en dessous. »

De mauvaise grâce, il lui indiqua la réserve et finit par venir avec elle pour tenter de sauver ce qui pouvait l’être. Ils revinrent avec de quoi nourrir tous le monde pour plusieurs repas et suffisamment d’eau en bouteille pour tenir un siège. Il n’y avait plus qu’attendre.

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Une fois la nouvelle attelle posée et Betty bien installée, il alla s'occuper du mari inconscient. Il nettoya la plaie et fit un pansement propre, mais le patient allait avoir besoin de plus que ça. Par ailleurs, l'examen avec la tablette révéla qu'il souffrait d'un hématome sous-durale. Il n'était pas encore très important, mais cela était sérieux et lui ne pourrait strictement rien faire si l'état du patient s'aggravait.

Il entendait Nadja donner des ordres puis aller et venir dans la pièce. L'épouse de l'inconscient était désormais en état de choc, mais ne souffrait d'aucune blessure grave heureusement. Il lui administra un léger sédatif pour qu'elle se calme. Il vérifia ensuite les pansements du serveur qui se révélèrent bien faits. La tension basse de ce dernier l'inquiétait un peu, mais résultait vraisemblablement de la perte de sang. Aucune blessure interne n'était à signaler. Ils s'en sortaient plutôt bien, vu les circonstances. Mais il ne devait pas crier victoire trop vite. Il ne pouvait qu'attendre l'arrivée des secours désormais et espérer que l'état de personne ne se détériorerait d'ici là.

Il enleva ses gants et prit une bouteille d'eau. En se retournant pour observer le petit groupe et les blessés, l'image d'une autre scène similaire se superposa et pendant une fraction de seconde il crut voir Leïla au milieu d'une salle rempli de patients. Il se figea une seconde puis fit demi-tour et s'éloigna vers le fond de la salle. Il s'adossa au mur avant de se laisser glisser au sol. Il prit quelques grandes inspirations et finit par ouvrir sa bouteille d'eau et boire, pour tenter de chasser cette image perturbante. Il avait besoin de rester concentrer pour s'occuper des blessés et il ne pouvait pas se permettre d'être distrait maintenant.

Il ressentit soudain une boule d'angoisse se former au creux de son estomac lorsqu'il réalisa pleinement la situation. Il venait de s'apercevoir que c'était la première qu'il se retrouvait à gérer seul des blessés, sans aucun médecin ou soutien quelconque pour lui donner des instructions. Jamais jusqu'à présent il n'avait eu la vie de personnes entre ses mains de la sorte. C'était déroutant et surtout très angoissant. Et si l'un d'eux mourraient parce qu'il n'avait pas su quoi faire ou avait été incapable de s'en souvenir ?


*Du calme, du calme. Tout va bien se passer. Ce n'est pas en paniquant que tu vas aider qui que ce soit et surtout pas les blessés. Tu sais exactement quoi faire. Il faut juste que tu gardes la tête froide…*

Il prit quelques longues bouffées d'air supplémentaire pour garder maîtriser sa panique galopante. De là où il se trouvait, il pouvait voir l'extérieur par une des fenêtres. Les éléments étaient toujours déchaînés, mais un peu moins violemment. Peut-être était-ce juste une impression. Ce qui était certain, c'est que la nuit était en train de tomber très vite.

« Est-ce qu'on a une radio pour contacter le complexe principal et les avertir de notre situation ? Et des lampes torches si le courant venait à être coupé ? » lança-t-il en se relevant. Il avait besoin de voir ce qu'il faisait et vu que les lumières qui venaient de s'allumer clignotèrent, il y avait un certain risque qu'ils se retrouvent dans le noir.

Il s'aperçut qu'il avait froid, surtout aux pieds, mais rien d'étonnant à cela vu qu'il avait pataugé dans l'eau un petit moment.


« Nous devrions aller chercher quelques oreillers et couvertures supplémentaires et aussi pour tout le monde, au cas où nous serions coincés ici cette nuit. Mieux vaut éviter de nous éparpiller dans le bâtiment. Par contre, il faudrait surveiller le niveau de l'eau. S'il monte trop, il faudra envisager de se replier au deuxième étage, avec tout ce que nous avons rassemblé ici. » annonça-t-il d'une voix assurée, alors que ce n'était pas du tout ce qu'il ressentait. Il se demandait comment cela était possible.

Il regarda ceux qui avaient été Nadja et qui eux aussi étaient en partie trempés. Ils ne pouvaient pas rester comme ça.


« Vous devriez aller vous changer si vous avez des vêtements secs disponibles, leur dit-il. Ou alors, enlevez vos chaussures et vos chaussettes mouillées. Sinon, vous risquez de tomber malades. Et il faudrait que j'aille en faire autant, si je ne veux pas terminer le séjour cloué au lit… » fit-il plus doucement pour lui-même.

Mais il ne pouvait juste pas abandonner les blessés comme ça. Si jamais l'un d'eux s'enfonçait brusquement pendant qu'il se changeait ? Un patient aurait peut-être des séquelles ou pire, juste parce qu'il avait fait passer son confort avant les patients... Et si… Il serra les poings et se força à respirer lentement. Il devait absolument ne pas céder à la panique, mais c'était plus facile à dire qu'à faire. Est-ce que tous ceux dans à gérer ce genre de situation ressentaient cela ? Ou était-ce juste lui qui était tout bonnement incapable de gérer la pression ?

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« - Il y a une réserve de couverture juste à côté, expliqua quelqu’un. On peut piocher dedans. »

Quelques minutes plus tard, tous le monde avait un plaid sur les épaules et un des cuistots avait annexé le bar de la chambre voisine pour préparer café et chocolat (tout du moins leur équivalent local) pour tous le monde.

« - Ceux qui peuvent aller chercher des vêtements secs le font par rotation et jamais seul. Si vous voyez de nouveaux dégâts signalez le immédiatement. »

Elle surréagissait un peu, mais n’avait pas envie d’avoir de nouvelles surprises et, comme Zander, ne voulait perdre aucun civil autour d’eux. Relax Nadja, t’es pas sur un vaisseau en train de perdre son atmosphère. Juste un immeuble entouré d’eau… c’est tellement mieux.

« - Je te ramènent un pantalon dit-elle à son mari. »

Elle remonta les étages et se changea rapidement. Elle opta pour un pantalon en cuir serre et ses bottes. Pas forcement le plus adapté mais son esprit était repassé en mode combat et elle avait besoin d’une armure, même symbolique. »

Un petit sac de vêtement sur l’épaule elle redescendit et le tendit à Zander. Son regard inquiet était impossible à manquer et elle le connaissait suffisamment pour comprendre ce qui le troublait. Elle avait déjà vu ce genre de regard chez pas mal de jeunes officiers qui prenait soudain la mesure de leur responsabilité en situation réelle et tentaient de porter le monde entier sur leurs épaules.

« - He, murmura-t-elle en l’entrainant à l’écart. Tu te débrouilles bien. Laisse ton instinct te guider, t’auras tout le temps de réfléchir plus tard. Ces gens comptent sur nous pour les tirer de la mais souviens toi que t’es pas tout seul, ok ? »

Elle n’aurait jamais cru un jour faire ce discours, répété bien des fois, à un proche…

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Zander déposa la couverture et l'oreiller qu'on lui avait donné sur une chaise.

« La radio est au rez-de-chaussée, à l'accueil. » répondit le serveur blessé.

Autant dire qu'ils pouvaient faire une croix dessus pour l'instant avec toute l'eau qui envahissait les lieux. Ils auraient dû y penser pourtant. Mais ce n'était pas grave, il avait une solution de secours.


« - Stella ? Tu peux avertir le complexe principal de notre situation, s'il te plaît ?
- Bien sûr, répondit l'IA. C'est fait. Ils enverront des secours dès que possible, reprit-elle au bout de quelques minutes. Ils demandent à ce que tu les tiennes informer si les choses venaient à s'aggraver. Et ils te tiendront au courant dès qu'ils pourront vous envoyer de l'aide.
- Merci. »


Il regarda les différents cuistots partir se changer par groupe de deux. Ils ne signalèrent aucun problème supplémentaire, ce qui était rassurant. Il refusa poliment les boissons chaudes. Il était déjà assez sur les nerfs comme ça pour ne pas rajouter l'effet de la caféine en plus.

Lorsque Nadja revint avec des affaires pour qu'il puisse lui aussi se changer, il était en train de vérifier l'état de ses patients pour la troisième fois en moins de dix minutes, même si ceux-ci étaient surveillés par les autres. Il se laissa entraîner, mais redoutait de quitter des yeux les blessés.


« J'aime bien cette tenue. » fit-il en la suivant.

Il s'adossa à un mur et poussa un soupir pour relâcher la tension. Il savait qu'il pouvait laisser paraître son angoisse devant elle, ce qu'il ne pouvait en aucun cas se permettre devant les autres. Cela faisait partie des choses qu'il avait appris pendant sa formation. Il l'écouta attentivement.


« Tu trouves vraiment que je m'en sors bien ? » demanda-t-il d'une petite voix.

Il n'en était pas vraiment convaincu, mais l'entendre dire par quelqu'un d'autre faisait du bien. Mais elle ne lui dirait pas juste ça pour le rassurer, tout de même ?


« Je ne me suis jamais retrouvé dans un rôle comme celui-là. Et c'est… flippant, et même paralysant, de soudain réaliser que je suis responsable de ces gens et qu'ils pourraient mourir si je fais une erreur. » admit-il.

Il savait qu'il pouvait le lui dire et qu'il le devait. Le nier ne servirait à rien, au contraire. C'était probablement la plus à même de comprendre ce qu'il ressentait et de l'aider à ne pas perdre le nord.

« C'est toujours ce qu'on ressent dans ces situations ? Je n'ai jamais été très doué pour gérer ce genre de choses. Avant, c'était juste moi… Et je sais que je ne suis plus tout seul maintenant. Tu es là pour assurer mes arrières et m'éviter de céder complètement à la panique, comme à l'instant. » dit-il avec un sourire un peu plus assuré avant de lui voler un baiser.

« Mais il n'y a que moi qui peux prendre les décisions médicales, pas vrai ? Alors il me suffit de faire confiance à mon instinct et ma formation fera le reste ? C'est vraiment aussi simple que ça ? » fit-il en examinant le contenu du sac.

Il vérifia que les autres ne le voyaient pas. Il n'avait aucun problème à se déshabiller devant Nadja, mais il n'était pas certain que les autres apprécient. Il sortit le pantalon, les chaussettes et ses chaussures de randonnées. Ça serait certainement plus confortable que sa vieille paire de baskets et son pantalon de toile mouillés. Il se changea rapidement et revêtit aussi un T-shirt propre, même si celui-ci allait certainement suivre le chemin du précédent, à savoir une poubelle. Mais curieusement, il se sentit tout de suite plus à l'aise d'être ainsi vêtu d'un tenue noire qui constituait son "uniforme" habituel.

Il cacha un soupir de soulagement en constatant que non, personne n'était mort en son absence et qu'aucun cataclysme n'avait ravagé les lieux non plus.

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Le compliment sur sa tenue l’avait faite un peu rougir. Ça n’était pas vraiment le moment ni vraiment le but de la manœuvre mais ça faisait toujours plaisir.

« - Si je ne le pensais pas, je ne te le dirai pas. Et je t’aurai assommé discrètement si tu faisais plus de mal que de bien. »

Elle était sérieuse, malgré le ton léger. Un officier dangereux devait être mis hors circuit le plus vite possible. Mais ici, on était loin du compte.

« - Personne a dire que c’était facile. Tu es le seul a pouvoir soigner ces gens et ils comptent tous sur toi. C’est une responsabilité écrasante. Mais tu la laisse pas te paralyser, tu gardes la tête froide, c’est le plus important. »

Elle ne put s’empêcher de sourire ensuite. La réalisation de cette partie de son travail venait souvent dans ses conditions.

« - C’est mon job. Assurer les arrières des bon officiers et leur permettre de faire correctement leur boulot… et accessoirement, botter le cul des mauvais. »

Bon par contre, c’est la première fois qu’on l’embrassait dans ce genre de discussion, mais ça n’était pas totalement désagréable.

« - Je dis pas que c’est si simple. Sinon tous le monde le ferait. Mais tu as les connaissances, l’entraînement et la discipline pour te permettre de te sortir de cette situation haut la main. Alors maintenant fais moi un strip-tease, change toi, et on y retourne."

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Zander contempla le bout de ses chaussures quelques instants une fois que Nadja eut terminé de parler pour assimiler ses paroles. Il ne doutait pas une seule seconde qu'elle l'aurait effectivement assommé s'il avait représenté un danger quelconque pour qui que ce soit ou lui aurait botté les fesses s'il s'était mis à complètement paniquer.

« Un bon officier, hein ? C'est dans cette catégorie que tu me classes en ce moment ? » dit-il avec un tout petit sourire.

Il se sentait… rassuré, mais aussi fier et flatté par cette remarque, surtout venant d'elle. Cela en disait long sur son attitude pendant cette crise. Il n'était guère habitué à se faire encourager ou être complimenté sur son travail et ses aptitudes, surtout pas sur le terrain. Il avait aussi conscience qu'il ne devait pas laisser ces propos lui monter à la tête et se reposer sur ses lauriers. Il devait rester vigilant et réactif jusqu'à l'arrivée des secours.


« Si j'avais le temps, je te ferais un strip-tease digne de ce nom, mais là, ça ne va pas être possible. » fit-il avec un grand sourire avant de se changer. Ce n'était pas le moment de tenir ce genre de propos, mais ce semblant de normalité lui permettait d'évacuer la tension générée par la situation.

« Merci… » murmura-t-il sincèrement en passant à côté d'elle.

De retour dans la salle, il était plus serein et plus sûr de lui, même s'il ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter et de penser à tout ce qui pourrait aller de travers. Mais désormais, il savait qu'il faisait ce qu'il fallait et qu'il devait juste continuer ainsi jusqu'au bout.

L'état des patients n'avaient pas changé. Il prit le sandwich, le biscuit et la bouteille d'eau qu'on lui tendait et alla mangé un peu plus loin. Il en profita pour aller regarder dehors. La tempête était effectivement moins violente, mais elle devait être encore trop intense pour envoyer des secours.

À un moment donné, il changea les perfusions et redonna des antidouleurs à ceux qui en avaient besoin puis il rassembla les blessés dans un coin et demanda à l'un des cuistots de rester avec lui et Nadja pour l'aider en cas de problème, pendant que les autres allaient dormir dans un recoin de la salle. Pour sa part, il savait qu'il serait incapable de dormir pour le moment, même s'il le voulait. Les lumières vacillèrent plusieurs fois avant de finir par s'éteindre pour de bon. Il se contenta d'allumer deux lampes de secours pour éclairer la zone des blessés avant de reprendre sa veille, une tasse de café à la main.Il s'inquiétait pour deux des patients, mais il ne pouvait rien faire de plus qu'espérer qu'ils tiendraient le coup jusqu'à l'arrivée des secours.


Dernière édition par Zander Hayes le Dim 17 Fév 2019 - 15:09, édité 1 fois

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«- Que ça ne te monte pas trop à la tête, beau gosse. »

Oui elle le classait dans les officiers. Il prenait les décisions et agissait en tant que médecin. Deux bonnes raisons pour lui faire endosser cette responsabilité. Mais inutile de trop en faire non plus.

« - Tu ne crois tout de même pas t’en sortir à si bon compte. Dès qu’on sera revenu dans notre chambre, de l’autre côté de l’ile, nous reparlerons de ca entre quatre yeux. »

Elle lui sourit simplement quand il la remercia. C’était aussi ca son métier. Pousser les jeunes officiers à s’affirmer, les aider à prendre confiance et les soutenir en cas d’échec. Espérons qu’il n’y est pas à aller jusque-là aujourd’hui.

Pendant l’heure qui suivit, elle fit de fréquent aller-retour jusqu’à la cage d’escalier pour vérifier le niveau de l’eau mais celui-ci ne montait finalement plus. Quand la lumière se coupa, ils optèrent pour des lampes portatives. Il y avait bien un générateur de secours mais le serveur lui appris qu’il était dans la réserve… au sous-sol. Bien joué les gars, ça c’était de la préparation !

Nadja tint compagnie un moment à Betty qui s’était réveillée et paniquait pour sa jambe blessée. Elle craignait pour sa vie future et son métier. L’ex marine lui promit que si elle perdait son job à cause de cette blessure, elle viendrait personnellement botter les fesses de son employeur, ce qui sembla la rassurer.
Finalement, un grondement sourd fit trembler les murs et elle reconnut le bruit d’un véhicule aérien. L’évacuation arrivait enfin.

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Quand Zander vit les équipes de secouristes arriver, il retint un soupir de soulagement et resta vigilant, prêt à intervenir en cas de besoin. Mais il allait enfin pouvoir passer la main à quelqu'un d'autre et se contenter de suivre les ordres. Le groupe fut informé qu'ils étaient là pour évacuer les blessés en priorité et qu'un autre transport arriverait pour les transférer au complexe principal d'ici une dizaine de minutes, les autorités locales profitant d'une accalmie pour rapatrier tout le monde.

Il poursuivit son travail jusqu'au bout aida au déplacement des blessés, faisant le bilan pour chacun des patients au médecin, qui le remercia et le félicita pour sa réaction et son travail. Dès que l'appareil eut décollé, il monta dans leur chambre pour récupérer ses quelques affaires restantes et son sac, ce qui fut assez rapide.

Ils grimpèrent en quatrième vitesse dans le deuxième appareil qui arriva avec les cuistots et eurent juste le temps de débarquer à l'hôtel avant que les éléments reprennent de la vigueur. Le pire était derrière eux, leur annonça-t-on, mais il faudrait encore quelques heures pour la tempête finisse de balayer l'île, interrompant à nouveau les vols.


« - M. et Mme Hayes, je suis navré, mais vous ne pouvez regagner votre bungalow pour l'instant, les informa le gérant. Nous avons dû faire évacuer et reloger tous les clients logeant sur le front de mer ici, le temps que la tempête passe. Vous serez normalement autorisés à regagner votre logement demain pour y récupérer vos affaires, une fois les vérifications de sécurité faites, mais je crains que nous soyons contraints de vous changer d'endroit pour le reste du séjour. Si vous avez des souhaits en la matière, n'hésitez pas à nous en faire part et nous verrons ce que nous pouvons faire. En attendant, nous vous avons attribués une chambre VIP au sixième étage avec tout le nécessaire pour la nuit. Le restaurant est également ouvert si vous souhaitez manger quelque chose.
- Merci, dit Zander en prenant les cartes magnétiques.
- Ah, encore une chose. Compte tenu des circonstances, nous serons ravis de remplacer tout effet personnel que vous auriez perdus. N'hésitez pas à passer demain matin dans notre boutique s'il vous faut quoi que ce soit. »


Une fois le gérant parti, il se retourna vers Nadja, l'air las. Il se sentait soudain épuisé et vidé de toute énergie, maintenant que l'adrénaline redescendait, qu'ils étaient en sécurité et qu'il n'avait plus personne à surveiller.

« Je n'ai pas spécialement faim. J'ai surtout besoin d'une douche et je crois qu'après, j'irai dormir. » lui dit-il en prenant le chemin des ascenseurs.

Il soupira quand il vit que ceux-ci étaient hors service par mesure de sécurité pendant la durée de la tempête. Heureusement qu'ils n'étaient pas au vingtième étage… Mais monter les six étages lui parut interminables, tant il avait l'impression d'être soudainement fait de plomb.

Il ne prit pas vraiment le temps de regarder la chambre, mais le gérant n'avait pas menti. Des pyjamas, des peignoirs, des pantoufles et deux survêtements complets ainsi que des chaussettes et chaussures estampillés du logo des lieux avaient été déposés sur une table. Il prit le pyjama et alla prendre une douche rapide et brûlante. Quand il sortit, il alla s'écrouler dans le lit, pensant qu'il allait s'endormir sur-le-champ. Mais non… son esprit se mit à repasser les événements de la soirée en boucle et il se demanda s'il arriverait finalement à dormir ou non.

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Les équipes de secours furent rapide à intervenir en emmener les blessés en premier puis les rescapés. Zander accompagna ses patients jusqu’au dernier moment tandis qu’elle s’assurait de ne laisser personnes derrière. Chacun son job.

Le petit aéronef dans lequel ils s’entassèrent lui fit furieusement penser à une barge de débarquement. Etrange association d’idée mais peut être que la technologie locale avait inspiré ces véhicules qu’elle avait utilisée à de nombreuses reprises.

A l’hôtel, le gérant se confondit en excuse, comme s’il avait pu contrôler les aléas climatiques. Il leur expliqua également que leur bungalow n’était plus praticable mais qu’on leur avait affecté une nouvelle chambre, très largement au-dessus de ce qu’ils avaient à l’origine.

« - La suite VIP, hein, murmura Nadja une fois qu’ils furent dans l’ascenseur. Ça va devenir une habitude. »

Et si la chambre du centre de plongée leur avait paru luxueuse, celle-là était encore au-dessus. Il y a avait même une petite piscine sur la terrasse, impraticable pour l’instant évidemment.

« - Je vais quand même commander quelque chose. Sinon t’auras faim dans la nuit. Va te doucher en attendant. »

Il ressemblait à un zombie en ressortant et se jeta sur le lit, passant à coté de Nadja qui lui avait servi un mug de soupe de poisson. Elle hésita à le laissa tranquille mais préféra aller voir si tout allait bien. Comme elle le craignait un peu, les yeux du pilote étaient rivés au plafond.

« - Gamberge pas trop, conseilla-t-elle en s’asseyant près de lui. T’as fait du bon boulot ce soir. On a fait du bon boulot. Tout le monde est en vie et les blessés graves ont eu une chance de survie qu’ils n’auraient pas eue sans nous. »

Ce genre de discours se terminait généralement par un « bienvenue chez les marines ». Elle se contenta ici de déposer un baiser sur ses lèvres avant de se relever pour aller se doucher. Elle espérait qu’il dormirait à son retour.

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Zander avait doucement souri à sa remarque sur la chambre VIP qui leur avait été attribuée.

« Je n'y suis pour rien, cette fois encore. Le gérant fait juste tout ce qu'il peut afin de s'assurer que nous ne garderons pas un trop mauvais souvenir de notre séjour et que nous reviendrons. »

*****

Quand elle vint le voir alors qu'il contemplait le plafond, il hocha la tête.

« Dis ça à mon cerveau… Ce qui s'est passé a aussi réveillé d'autres souvenirs plus anciens. Ça risque de me tenir éveillé toute la nuit. » dit-il doucement. Il l'attira contre lui quelques secondes quand elle l'embrassa avant de la laisser partir à regret. Il n'avait pas d'idée derrière la tête, mais juste besoin de réconfort.

Il se releva et se dirigea vers la table et y prit la tasse remplie. Elle avait raison sur un point. S'il ne mangeait pas quelque chose, il aurait probablement faim plus tard, même si ce n'était pas le cas tout de suite, et il savait que ne pas se nourrir n'était jamais bon quand son moral descendait. Il prit aussi un des petits pains et s'assit pour boire ce qui se révéla être une soupe de poisson, pas mauvaise du tout, tout en contemplant la tempête dehors.

Quand il eut terminé, il retourna se coucher, mais il doutait de pouvoir fermer l'oeil. Sa dernière nuit blanche remontait à quelques semaines, mais il était coutumier du fait ces derniers temps, surtout lorsque son cerveau décidait qu'il devait ressasser le passé et qu'il ne pouvait pas y faire grand-chose.

*****

Il avait réussi à dormir quelques heures, blotti dans les bras de Nadja, et bien mieux qu'il ne s'y attendait, même si ce n'était pas assez. Il se leva et alla regarder dehors. La tempête avait disparu et on pouvait voir le soleil à l'horizon accompagné de quelques nuages qui traînaient dans le ciel, comme si de rien n'était. Il se rendit dans le salon et décida d'appeler la réception pour commander un petit déjeuner complet. La réceptionniste l'informa que quelqu'un avait demandé à lui parler lorsqu'il serait disponible, aussi le mit-elle en relation avec la personne en question avant qu'il ait eu le temps de répondre.

Il coupa la communication quelques minutes plus tard et s'assit lourdement sur le canapé jusqu'à ce que Nadja arrive.


« C'était l'hôpital. Ils ont remis l'os de Betty en place et avec une bonne rééducation, elle ne devrait pas conserver de séquelles. Jon'atan, l'homme du couple a été opéré pour son hématome cérébrale et il a repris connaissance il n'y a pas longtemps. Pour lui, ils ne peuvent pas encore se prononcer, mais ils sont optimistes. Son épouse, Mart'a, va bien, en dehors de quelques entailles, de bleus et de bosses. Mais le serveur avec les morceaux de verre… » Il s'interrompit réalisant qu'il était incapable de se souvenir de son nom avant de reprendre lentement.

« Quand ils ont retiré le morceau planté dans sa jambe, cela a déclenché une hémorragie massive et ils n'ont rien pu faire, malgré tous leurs efforts et leur préparation… Il est mort en quelques secondes... artère fémorale sectionnée. Personne n'aurait rien pu faire, à aucun moment. » finit-il.

Lui le premier et il le savait, mais son esprit rechignait à l'admettre pour l'instant.


« Ils disent que c'est déjà incroyable qu'il ait survécu aussi longtemps. Il savait qu'il avait peu de chances de s'en sortir avant l'opération, mais il a pu revoir sa femme et sa fille avant… » termina-t-il doucement.

Il resta assis à regarder le tapis.

« Je n'arrive même pas à me souvenir de son nom... » ajouta-t-il, peiné.

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En sortant de la douche, Nadja découvrit que finalement, il s’était décidé à manger un peu. Le mug était vide et plusieurs petits pains grillés avaient disparu également.
Elle se glissa entre les draps et attira le pilote contre elle. Pour sa part, elle n’aurait pas de problème pour dormir. La tête nichée contre son dos, elle ferma les yeux et s’endormit rapidement.

Au petit matin, c’est lui qui se leva en premier (il fallait vraiment qu’elle perde cette habitude de trainer au lit) et elle l’entendit discuter au téléphone surement pur leur commander un petit déjeuner digne de ce nom.

Elle se leva et le trouva installé dans le canapé, les yeux dans le vague. Non ça n’était pas la réception qu’il avait eue mais l’hôpital. Si deux de ces patients se remettrait bien de leurs blessures, le troisième n’avait pas survécu.

« - Merde, dit-elle simplement. »

Que dire d’autre ? Ils avaient fait tous leur possible pour sauver tout le monde et s’en sortaient finalement plutôt bien. Mais c’était moche pour ce pauvre gars, et encore plus pour sa famille.

« - Marek, il s’appelait Marek. J’ai discuté un moment avec sa femme pendant la soirée. »

Ça aussi, ça faisait partie du boulot. Connaitre tout le monde et encaisser blessure et décès du mieux possible. Peut-être devraient-ils aller à l’enterrement du coup. Ça n’est pas comme ça qu’elle avait envisagé ses vacances.

Finalement, il avait bel et bien commandé le petit déjeuner et une tasse de café brulant lui fit le plus grand bien. Mais auraient-ils le cœur à repartir s’amuser à présent ?

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Zander se demanda à quel moment elle avait bien pu parler à l'épouse de Marek, mais cela n'avait pas grand importance au final.

Il devait se défouler et de se changer les idées, plutôt que de rester à ruminer. Comme le lui avait expliqué Prius, et un autre Berger, après son arrivée au Monastère, cela ne servait à rien de se battre contre son cerveau, que ce soit pour oublier quelque chose ou essayer de faire aller les choses plus vite. Il devait laisser le temps faire son œuvre et se montrer patient pour ce genre de choses, mais surtout pas en restant assis dans son coin ou en se tapant la tête contre les murs. Non, il devait s'occuper, peu importait ce qu'il décidait de faire, et laisser les choses se dérouler à leur rythme.


« J'ai besoin de bouger. Si je reste trop longtemps sans rien faire, mon esprit va se mettre à tourner en rond, et moi aussi, et j'ai découvert que ce n'était pas une bonne chose en générale... Je prendrai mon petit-déjeuner plus tard. Je vais aller à la salle de sport pour nager et courir. » fit-il en se levant.

Il enfila ses affaires de sport qui se trouvait dans son sac et monta rejoindre le centre sportif situé sur le toit. Il aurait préféré aller courir à l'extérieur, mais les sentiers n'étaient pas praticables pour l'instant, l'avait-on informé. Il courut une bonne demi-heure sur un tapis en regardant la baie en contrebas avant d'aller taper dans un sac. Il enchaîna ensuite des longueurs dans la piscine en alternant les styles de nage. Il finit sur la terrasse pour effectuer une série d'étirements. Il savait qu'il aurait dû faire quelques exercices de relaxation, mais il décida que cela attendrait un peu. Il y avait désormais un peu trop de monde et de bruit autour de lui. Le balcon de la chambre, qui était praticable, serait en revanche parfait pour ça et il pourrait aussi profiter du petit bassin.

Il redescendit jusqu'à la chambre et prit une douche rapide. Alors qu'il s'installait pour manger, quelqu'un frappa à la porte. Il s'agissait d'une invitation pour une veillée en l'honneur de Marek. Il ne sut pas trop quoi en penser, vu qu'il ne le connaissait pas, mais il irait tout de même, car il s'agissait d'une demande de la famille. Il ne savait pas comment réagir à toute cette situation, qui s'ajoutait à son deuil personnel qui lui semblait déjà bien compliqué à gérer.


« Est-ce qu'on s'habitue à ce genre de choses ? Perdre des gens dont on est responsable en mission, je veux dire ? » demanda-t-il soudain à Nadja avant de se sentir un peu ridicule d'avoir poser une telle question.

Il savait qu'en tant qu'infirmier, il verrait mourir des gens. Ça allait avec le métier. Il avait déjà été indirectement confronté à cela, mais pas de la même manière que la veille. Et c'était un peu différent si c'était un patient qu'on soignait au sein d'une équipe sous la direction d'un médecin ou s'il s'agissait d'un membre de son équipe blessé en mission dont lui seul avait la responsabilité jusqu'au retour à la base.

Le reste de la journée passa dans une ambiance morose, même s'il ne déprimait pas complètement et ne restait pas prostré au fond du lit. La plupart des activités extérieures étaient annulées et beaucoup de sentiers resteraient fermés plusieurs jours, le temps de les remettre en état. Ils furent autorisé à retourner à leur bungalow qui n'avait pas trop souffert en début d'après-midi pour y récupérer leurs affaires. Cependant, ils ne pourraient pas y loger pour le reste de leur séjour, car les environs devaient toujours être nettoyés et pour des raisons de sécurité, les autorités jugeaient plus prudent de garder les clients à l'hôtel jusqu'à la fin des opérations.

Il passa aussi à la boutique, car il n'avait pas de tenue appropriée pour un enterrement avec lui. Il apprit que cela n'avait rien d'un rassemblement triste où tout le monde pleurait, bien au contraire. Il ressortit avec une tenue confortable aux couleurs vives et adaptée au climat local, plutôt qu'un costume noir, à sa grande surprise... Mais il n'allait pas s'en plaindre.

*****

La veillée se tenait sur la plage derrière la pergola où ils s'étaient mariés. Celle-ci avait été nettoyée et des feux de joie, ainsi que quelques buffets avaient été dressés. Contrairement à d'autres cultures, les habitants locaux ne célébraient pas tant la mort de la personne, mais plutôt la vie qu'elle avait vécue. L'humeur était donc plutôt bon enfant pour une événement de ce genre. Ils retrouvèrent le marieur, qui supervisait les choses, et leur servit une boisson versé dans une coque d'un fruit local et leur accrocha une fleur mauve, couleur locale de la mort. Il les informa que l'épouse du défunt souhaitait leur parler lorsqu'ils auraient un moment.

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Nadja le regarda partir tout en attaquant son petit déjeuner de bon appétit. Elle buvait son café quand elle réalisa soudain qu’il y a quelques mois, c’était elle qui sortait le matin. Quand avait-elle troquée son hygiène de vie contre un régime de patachon ? Et à quel moment Zander étai-il devenu plus sportif qu’elle ?

Vexée, elle posa sa tartine généreusement garnie de confiture et enfila son maillot. La piscine sur le balcon (si on peut nommer balcon une terrasse de presque cinquante mètres carrés) était froide mais le système de filtrage avait éliminée les impuretés accumulée pendant la tempête. Elle s’imposa de faire vingt longueurs avant de reprendre son souffle. Après une petite minutes de repos, elle replongea et se remit vigoureusement à nager.

Elle ressortit les membres tremblants d’épuisement mais plutôt fière d’elle et fila sous la douche. Elle en ressortait à peine quand son mari réapparu et prit sa place sous l’eau chaude. Finalement, ils se retrouvèrent enfin autour de la table et purent déguster leur repas sans la moindre arrière pensées.

« - Jamais vraiment, non, répondit-elle en contemplant le fond de sa tasse. Et il ne faut pas. Le jour ou nous ne ressentirons plus rien, nous n’aurons plus rien à faire au sein d’un groupe. »

Ca n’en rendait pas les choses faciles pour autant mais elle ne voulait pas lui mentir et qu’il risque de s’isoler loin de tous sentiments humains.

Finalement la journée passa lentement et ils découvrirent que c’était une célébration qui était de coutume ici. Elle se retrouva avec une robe plutôt courte et décolleté qui n’était guerre dans ses habitudes. Mais il fallait bien faire couleur locale.

Finalement, ils se retrouvèrent à la célébration le soir et découvrirent une foule bigarrée qui buvait et chantait. On leur expliqua que plus tard dans la soirée il y aurait même des danses et quelques spectacles. Tout ça était vraiment étrange mais rappelait certaines à Nadja certaines de ces soirées au retour d’une mission périlleuse.

« - Je suppose que vous devez être surpris, expliqua le marieur. Comme les bracelets, cette coutume remonte à l’occupation goa’uld de la planète. Nous étions alors sous un regimbe strict de contrôle des naissances. Du coup, lorsque l’un de nous mourrait, on se réjouissait de la vie nouvelle à venir. C’était d’ailleurs une des fonctions des bracelets. Un des couples présent était choisit par la famille du défunt pour héberger cette naissance. Aujourd’hui, mime si nos occupants sont loin, la tradition est restée. »

Avec la veuve qui voulait les rencontrer, Nadja se demanda soudain si celle-ci n’avait pas une idée derrière la tête les concernant… Et comment elle prendrait la chose.

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Zander s'arrêta de manger à sa réponse et regarda son poignet orné du fin cercle.

« Non, quand tu ne ressens plus rien, ou que tu ne veux plus rien ressentir, tu t'isoles des autres pour vivre dans ton coin en étant responsable uniquement de toi-même et de personne d'autre. Ça évite de souffrir et la vie devient tellement plus simple… Pas d'amis, pas d'attaches, rien. Toi et toi seul… Ça ressemble à la liberté, mais tu passes à côté de beaucoup de choses aussi. La faculté de ressentir des émotions, c'est important. » dit-il doucement.

Il ne connaissait que trop bien cela. C'est ce qu'il avait fait pendant dix ans avant de la rencontrer et que les bracelets ne viennent détruire les murs qu'il avait soigneusement construits précisément pour ne plus se lier à personne et ne plus être responsable de qui que ce soit d'autre, à part lui-même. Et le retour de toutes ces émotions enfouies avait failli le submerger et le rendre dingue. Il commençait lentement à réaliser à côté de quoi il était passé et les raisons qui l'avaient poussé à agir de la sorte. Il n'avait fait que fuir la mort de Leïla, incapable de la supporter, et ce n'était pas une solution. Il espérait ne jamais retomber dans un état comme celui-là.

*****

Il goûta la boisson et sourit tout en écoutant les explications du marieur.

« - J'ai vu beaucoup de choses étranges au cours de mes pérégrinations. C'est une tradition fort intéressante et originale que vous avez là, et en dépit de ses origines, j'aime bien cette vision des choses. C'est très positif. C'est drôlement bon, comme cocktail.
- Cela a pour but d'aider les gens à se mettre dans l'ambiance et dans le bon état esprit, fit le marieur. Si vous voulez bien m'excuser, je dois aller accueillir les nouveaux arrivants. »


Il n'eut pas le temps de l'interroger pour lui demander ce qu'il voulait dire exactement et se mit à regarder la boisson d'un air soupçonneux avant de hausser les épaules et de continuer à la siroter. Elle n'en restait pas moins excellente.

« Très jolie robe. Tu es ravissante. Et par rapport à ce que vient de dire notre ami le marieur, je n'ai besoin d'aucune raison particulière pour, hum, accomplir mon devoir conjugal, comme ils disent sur Terre. » fit-il après avoir regardé encore une fois Nadja qu'il ne voyait pas souvent habillée de la sorte et qu'il ne l'avait pas encore complimenté sur le sujet.

Il se fit aussi la réflexion qu'il ferait bien de se taire et d'arrêter de boire cette boisson qui lui faisait avoir de drôles d'idées et dire n'importe quoi. Mais elle était vraiment trop bonne, mais il devrait faire attention à ne pas en abuser.

« Si nous allions trouver l'épouse de Marek ? Elle doit probablement vouloir nous remercier de lui avoir ramené son mari et permis de le revoir une dernière fois… » dit-il pour essayer de changer de sujet.

Il refusait de penser qu'il y avait une autre raison. Ils étaient des étrangers en ces lieux et ce n'était pas le genre de choses que l'on pouvait demander à de parfaits inconnus comme ça qui ignoraient tout des traditions locales. Et de toute façon, ils n'avaient jamais abordé ce genre de questions.

« Question bête, tu sais à quoi elle ressemble ? Parce que moi, non. Enfin, j'imagine qu'on devrait la trouver près de là ils paient leurs hommages au défunt, s'il y quelque chose de ce genre... » fit-il remarquer.

Il se mit à regarder la foule bigarrée. Cette dernière devait probablement être le centre d'attention avec sa fille et il devait donc avoir plus de gens autour d'elle.

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Le marieur attira leur attention sur le cocktail qu’ils étaient en train de boire, ce que Nadja trouva bien inutile. Elle avait remarqué toute seule que c’était excellent et avait déjà vidé la moitié de son verre.

« - Merci, dit-elle en rougissant comme à chaque fois qu’il lui faisait un compliment. Je me sens un peu bizarre la dedans, pour être franche. C’est un peu trop...aérer, si tu vois ce que je veux dire. Mais je suis ravie que ça te plaise, cela dit. »

Elle pouffa quand il parla de devoir conjugal, c’était certain ils n’avaient pas besoin de drogue ou d’encouragement pour l’accomplir.

Trouver la veuve et sa fille ne fut pas compliqué en effet. Elles portaient une fleur écarlate dans les cheveux et serraient des mains ou enlaçaient des proches.

« - Et on est censé dire quoi, murmura Nadja en s’approchant. Mes condoléance ou c’est une super fête, venez picoler avec nous ? »


Elle caricaturait à peine. Plutôt que de commettre un imper, elle laissa Zander les présenter et sourit en lui serrant la main.

« - Merci d’être venu, tous les deux. Les médecin m’ont dit ce que vous avez fait pour Marek et les autres. C’est une chance que vous vous soyez trouvé la. J’aurai une demande à ovus faire, non rassurez vous, pas d’assurez le retour de Marek à la vie. Vous n’êtes pas d’ici et c’est une tradition un peu désuète aujourd’hui. Mais vous semblez être un couple très unis. Vous aurez des enfants un jour. Ce jour la, nous aimerions leur donner une place ici en tant que pupille. »

Nadja avait lu quelque chose à ce sujet dans la journée. La pupille était considéré comme membre à part entière d’une famille avec tous les avantages que cela pouvait apporter. Cela voulait dire, s’ils acceptaient, que leurs futurs enfants seraient considéré comme « natifs » de la planète.

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Zander éclata de rire à sa remarque sur l'aération de sa tenue.

« Je veux bien te croire. Ça a aussi un certain nombre d'avantages… » fit-il remarquer avec un sourire qui en disait long sur ce qu'il avait en tête.

Il aurait pu lui faire une démonstration, mais la décence le lui interdisait, quand bien même certains couples ne semblaient pas vraiment se gêner avec certaines démonstrations d'affections plus que suggestives. Il se demandait comment une fête de ce genre se terminait vraiment, même s'il pouvait sans problème l'imaginer. Il se garderait cependant bien de dire qu'il avait déjà vécu ce genre d'expérience par le passé lors d'un contrat payé rubis sur l'ongle, pour lequel il avait été spécifiquement contacté alors qu'il était de passage sur une station. Il était jeune et innocent à l'époque...

« Mais ça te va vraiment bien comme tenue et ça change. Et si tu veux, je peux subir le même désagrément que toi en portant une de leurs jupes locales, dit-il en désignant un homme un peu plus loin. Ce ne serait pas la première fois que je revêtirai quelque chose du genre. » fit-il avec un air espiègle avant de l'embrasser.

Il finit par repérer la famille de Marek. Comme il s'y attendait, elles étaient entourés de gens leur présentant leurs respects. Il sourit à la question de Nadja. Il ne le savait pas non plus et ferait donc ce qu'il avait appris. Il était à peu près certain qu'on leur pardonnerait tout impair, vu qu'il n'était pas d'ici et que rare était les étrangers conviés à ce genre de cérémonie.


« - Bonsoir. Nous sommes Zander Hayes et Nadja Cook.
- Oh, enchanté de vous rencontrer. J'espérais bien vous voir. Merci pour ce que vous avez fait.
- Nous n'avons que notre travail, madame. Mais je regrette sincèrement que votre mari n'ait pas survécu malgré tous nos efforts. Nous vous présentons nos sincères condoléances pour.
- Mais ce que vous avez fait est déjà beaucoup et bien plus que ce que quiconque aurait pu espérer. Sans vous, peut-être qu'aucun des autres ne s'en serait sorti ou n'aurait eu de chance, dit-elle avant de regarder les convives autour d'elle. Je parie que vous trouvez ça curieux comme manière de rendre hommage à un défunt. C'est souvent le cas des étrangers.
- Absolument pas. Au contraire même, j'aime beaucoup votre manière de marquer cet événement, dit-il doucement. »


L'épouse sourit, visiblement soulagée, avant d'expliquer pourquoi elle voulait leur parler. Elle ne leur demandait pas d'honorer leur tradition de renaissance, mais une autre, concernant leurs futurs enfants.

« Un pupille ? » demanda-t-il, soudain gêné par la tournure prise par la discussion.

Cela lui disait vaguement quelque chose, mais il ne se souvenait pas quoi exactement. L'épouse de Marek l'éclaira sur le sujet.

« Oui. Cela signifie que vos enfants seraient accueillis dans notre famille comme s'ils étaient des nôtres et ils seraient considérés comme des natifs de la planète. » expliqua-t-elle simplement.

Il avait une furieuse envie de partir et de mettre un terme à cette conversation. Il ne savait pas du tout quoi répondre à cette requête, d'autant qu'ils n'avaient jamais vraiment abordé le sujet, ce qu'ils allaient devoir faire tôt ou tard, et visiblement plus tôt que tard. Il savait que Nadja aimerait en avoir, mais lui n'avait jamais vraiment réfléchi à la question. À vrai dire, il évitait même d'y penser. Il n'avait rien contre le principe du pupille, mais il ne pouvait pas décidé ça tout seul et comme ça. Il regarda l'ex-marine avec un air interrogateur.

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