Ecole militaire

Thomas était d’avis qu’ils avaient remonté le temps et non changé d’univers, ce qui l’arrangeait. Mais évidemment, l’arrivée de la police locale rendit impossible toute évasion, sauf a vouloir tirer dans le tas ce qui n’était pas une option envisageable.

Ils se laissèrent donc guider vers une prison à travers un Paris à peine reconnaissable. Nadira y étais venue plusieurs fois, quand elle faisait ses études à Londres et avait visiter cette partie de la ville à deux reprises. Elle se reconnaissait à peu près, même si certains bâtiments avaient disparu depuis et d’autres étaient devenus des musés.
Une fois seul, elle se tourna vers Thomas et Siana.

« - Vous êtes les seul à parler Français ici. Je le comprends un peu mais je ne ferai pas illusion deux secondes et je suppose que Zander est dans le même cas. Il va falloir accorder nos violons avant qu’ils ne se mettent en tête de nous interroger. »

Et leurs vêtements n’allaient pas aider. Les jambes nues de l’Egyptienne lui avaient déjà attiré bien des regards réprobateurs. L’arrivée d’un haut gradé interrompis la conversation et elle haussa un sourcil surpris en entendant le nom de leur interrogateur. Voilà qui n’allait pas faciliter les choses…

Elle jeta un regard d’avertissement aux deux membres de l’équipe capable de s’exprimer. Ils marchaient tous sur des œufs.

Les longues explications données par Siana eurent leur petit effet et le général sembla un minimum se détendre. En tout cas elle se retrouva avec une veste sur le dos, cachant un minimum de sa tenue « choquante ». Mais entre ses jambes nues et sa couleur de peau, elle allait avoir bien du mal à être prise au sérieux… pour le moins.

Ils furent emmenés dans une autre pièce, qui ressemblait autant à un cachot qu’une salle de réunion. Ils furent laissés seuls et Nadira put comprendre que des vérifications allaient avoir lieu.

« - Il va falloir bouger, dit-elle. S’il commence à enquêter sur nous, ils découvriront vite le pot aux roses. Des idées pour sortir d’ici ? »

Ne blesser personne allait compliquer la donne mais il ne pouvait pas s’en prendre à des innocents de toute façon.

« - Thomas, tu connais Paris ? Il va nous falloir un endroit où nous cacher le temps de comprendre ce que nous faisons là. Et comment repartir surtout. Je n’ai pas envie de finir ma vie en portant des crinolines.»

Tout en parlant, elle s’intéressa à la fenêtre. Pouvait-elle l’atteindre et la fracturer ? Discrètement, évidemment, ce qui serait encore plus compliqué.

Ne comprenant pas ce qu'il se disait et avec quelle histoire Siana tentait d'embobiner leurs geôliers, Zander se contenta d'observer les choses. Il suivit le groupe en silence en pensant qu'on les conduisait jusqu'à leur cellule. Ils furent plutôt amené dans ce qui ressemblait à une salle de réunion chichement équipée. Il en fit le tour, s'arrêtant devant les tableaux noirs, perplexe. Il n'avait aucune idée de ce à quoi cela pouvait servir.

Il hocha la tête aux propos de Nadira. Elle avait raison, ils devaient quitter les lieux et vite. Mais il se sentait particulièrement inutile. Il n'avait jamais été un roi de l'évasion et il avait toujours eu Stella pour l'aider dans ce genre de situation. Puis tout ce qui l'entourait lui était totalement inconnu.

« Est-ce que quelqu'un aura l'amabilité, lorsque nous aurons deux minutes, de me faire un topo sur cette époque et en particulier, les choses qu'il faut à tout prix savoir et éviter pour survivre et ne pas faire scandale dehors ? » demanda-t-il.

Suivant le regard de Nadira, il prit une des chaises et la plaça sous la fenêtre pour aller la regarder, avant de lui céder la place pour lui permettre d'aller l'observer à son tour de plus près. Cela semblait être en effet le seul autre point de sortie des lieux en dehors de la porte et des gardes.

Dernière édition par Siana Elemanquia le Sam 3 Mar 2018 - 15:08, édité 1 fois

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'Résolution (31-60)' :

Le coup de Siana avait littéralement soulevé le pauvre militaire qui s’effondra immédiatement, complétement KO.
Nadira se précipita et adossa le caporal contre un mur en prenant bien soin de dégager ses voies aériennes. Le laisser s’étouffer pourrait avoir des conséquences malheureuses.

Entendant du bruit à l’extérieur de la pièce elle se rapprocha de la porte et appuya sur la poignée pour tordre le métal, en prenant bien soin de ne pas l’arracher. Il faudrait enfoncer le pene pour entrer à présent.

« - Siana à raison, Thomas. Tu seras notre meilleur sésame. Allez, on dégage. Zander, à toi l’honneur. Si la voie est libre, Siana suivra puis Thomas et moi.»

Pendant que l’extraterrestre passait par le soupirail et que Thomas se changeait, elle se chargea de faire disparaitre leur matériel. Elle garda son poignard et se drapa du mieux qu’elle pouvait dans son manteau. Ces cheveux disparurent sous le chapeau qu’elle avait initialement prévu pour le désert et elle garda en bandoulière sa trousse médicale. Le reste disparu dans les éclairs bleuté de zat, à son grand regret.

« - Pas de DHD. Revenir à la maison va être compliqué. »

Enfin pour eux, elle pouvait après tout se contenter d’attendre. Mais vivre deux guerres mondiales ne lui faisait pas vraiment envie. Entre autres évènements du XXe siècle.

Zander prit le zat et surveilla la porte avant de le donner à Nad. Il eut un pincement au cœur en voyant son arme qu'il était obligé d'abandonner ainsi qu'une bonne partie de son matériel médical. Il prit une radio qu'il prit soin d'éteindre, se disant que ça pourrait toujours servir, et qu'il glissa dans la trousse médicale qu'il embarqua. Ceci dit, il leur faudrait probablement trouver des sacs plus en accord avec l'époque une fois dehors pour mieux se fondre dans le décor.

*Pourquoi moi ?* faillit-il demander lorsque sa chef lui dit de sortir en premier. Ne serait-il pas plus logique d'envoyer Siana d'abord ? Au moins, elle pourrait s'occuper de tout importun qui se trouverait là et en plus, elle pouvait toujours commencer à discuter avec d'éventuels passants qui se trouveraient là. Il était incapable de l'un comme de l'autre.

Puis il haussa les épaules et grimpa sur la chaise. Il ouvrit prudemment la fenêtre et glissa la tête à l'extérieur pour vérifier si la voie était libre. Les lieux ayant l'air déserts, il se faufila comme il put par l'ouverture et se remit prestement sur ses pieds puis il jeta un coup d'œil aux environs pour s'assurer que personne n'avait rien remarqué et ne s'approchait. Il fit signe à Siana que la voie était dégagée puis se poussa pour la laisser passer et se prépara à l'aider au besoin, tout en continuant à surveiller les alentours.