Petit papa Noël

Jonathan pénétra à la suite du « Pére noel » et alla se placer à côté d’Aeryn, le fusil dans sa main gauche. Suffisamment proche pour pouvoir agir, suffisamment loin pour qu’il n’y ai pas de quiproquo de toute sorte. Car oui, Jonathan avait remarquer depuis quelques semaines la bague qui tronait désormais au niveau de la main d’Aeryn, et désormais Jess était dans la station. Donc par mesure de précautions il préférait éviter.
Il se placa contre un mur et attrapa son communicateur Bell afin d’envoyer un message rapide à un anciens des SAS. Il faut dire que dans les commandos, on se respectait. L’homme accepta rapidement et lui indiqua qu’il était en route. Son second message serait adresser à Walter pour le prévenir de la nouvelle.

Jonathan Sinassas a écrit:

« Monsieur Wallas ? Nous avons un invité actuellement en salle de réunion, je suis avec mademoiselle S’fallen et Jimmy Bolger, tandis qu’une équipe est en placement si son arrivée n’était qu’une diversion. Fin du rapport »

 D’un geste rapide, il coupa son communicateur et fit signe à Bolger de s’installer près de la porte par mesure de sécurité.
Jonathan écouta Aeryn dialoguer avec cet invité très spécial et n’ajouta rien. A ce niveau-là, ce n’était pas de son ressort. Et Si il avait quelque chose à dire, il l’aurait dit.
D’un geste il fit tourner son fusil à pompe dans les airs, avant de le rattraper le doigt sur la gâchette et de baisser son arme au sol.

Jacob avait occupé les deux dernières semaines à tenter de répondre aux attentes d’Aeryn sur le détecteur de santé sous-cutané et avait presque fini le projet.

Il avait aussi ruminé sur ses actes jusqu’à ce que petit à petit, grâce à ceux qui l’entouraient, ses idées noires commencent à disparaitre.

Il prenait de plus en plus conscience que les actes commis étaient ceux de la maladie et non les siens et ça lui permettait d’avancer. De plus, il avait pu envoyer la fameuse lettre aux proches de ses victimes et même si sur le coup, l’écriture de celles-ci avaient été dure à vivre, il avait réussit à surmonter l’épreuve.

Il avait aussi pas mal dormi, profitant du moment de tranquillité à l’approche de la fin d’année même si ses insomnies fréquentes continuaient à le tourmenter.

Finalement, un jour, à l’approche des fêtes de fin d’année, alors qu’il ne s’y attendait pas du tout, tout comme certainement le reste de la base, l’alarme d’ouverture de la porte des étoiles se mit à retentir.

Le temps qu’il se prépare, s’habille et emmène ce dont il aurait peut-être besoin, une bonne vingtaine de minutes s’étaient écoulées.

Lorsqu’il vit un technicien dans le couloir, il lui demanda ce qui se passait et lors de la réponse, il crut qu’on se moquait de lui.

« S’il vous plait, je suis le second de cette base alors ne vous moquez pas de moi s’il vous plait. Je pense que le moment n’est pas le bon pour plaisanter sur le père noël ! Sérieusement, que se passe-t-il et surtout où ça se passe ? »  

L’homme en face de lui semblait continuer à vouloir soutenir que le père noël était entré par la porte des étoiles.

*On aura tout vu ! Les petits rigolos n’ont rien à faire ici… *

En tout cas, il avait réussit à savoir où il devait se rendre. Le physicien continua donc son parcourt dans le couloir et arrivant devant la porte de la salle de réunion, l’ouvrit et entra et là l’étonnement le frappa si bien qu’il ne pu de parler tout haut.

« Quoi, mais ce n’est pas possible. C’est quoi cette histoire !!! »

Le britannique n’en croyait pas ses yeux. Devant lui se tenait en chair et en os un homme ressemblant étrangement au petit vieux gentil des contes pour enfants. Finalement, le technicien n’avait peut-être pas menti…

Jonathan suivit le duo improbable jusqu'en salle de réunion, accompagné de Jimmy. Ils se postèrent à distance raisonnable alors qu'Aeryn commençait la discussion. 

"J'y penserai quand je referai la déco !"

Elle ne put pas dire grand chose avant de voir débarquer Jacob, puis Thomas qui vint se placer à côté d'elle. Finalement elle se présenta et entra dans le vif du sujet. Walter débarqua à son tour en pensant qu'il s'agissait d'un casting. Elle n'avait pas répondu à Jacob, n'étant pas certaine d'être très crédible en défendant ce soit disant Père Noël, mais la remarque de Walter était trop insolite. 

"Parce que vous croyez vraiment que je n'ai que ça à faire Wallas ?"

Aeryn n'était pas d'humeur à rire, sentant venir la catastrophe à plein nez. Puis Nicolas prit la parole et Aeryn se serait cru dans un épisode des Bisounours. En entendant parler d'anti-matière, le regard d'Aeryn dévia légèrement vers Jacob. Elle en avait entendu parlé mais la physique n'était pas son point fort. Son ami serait sans doute plus à même d'appréhender les propos de Nicolas. 

"Et qu'est-ce que vous attendez de nous au juste."

Elle était sceptique. Très sceptique. Mais si chacun se bornait à rester sur ses positions, ils n'avanceraient pas. Elle devait savoir de quoi il retournait pour tenter d'agir au mieux.

Dernière édition par Aeryn s'Fallen le Ven 19 Déc 2014 - 21:26, édité 1 fois

Personne ne semblait tenir compte de la question de Jacob mais celui-ci ne s’en offusqua pas plus puisque c’est le principal intéressé qui répondit lui-même et expliqua même les raisons de sa venue.

*D’accord !!! Donc soit c’est un skizofrène soit c’est le vrai père noël… *

Le physicien préférait cependant la première proposition car tout scientifique qu’il était, il ne pouvait pas croire à une telle fable pour les enfants. De plus, il n’était pas impossible d’omettre la possibilité que le nouveau-venu ne soit pas forcément un ami mais bel et bien un adversaire qui tentait d’infiltrer le SDT.

*Il va falloir garder ses distances*

Puis le père Noël ou du moins celui qui se disait comme tel parla d’antimatière et là, Jacob se rappela ses années au CERN.

*C’était le bon vieux temps…*

Bien sûr, comme tout physicien qui se respectait, du moins selon lui, il connaissait les propriétés de cette antimatière sur les bouts des doigts, du moins ce qui était connu dessus.

*Il va juste y avoir un souci, on en fabrique pas des tonnes….*

Le britannique se retint de parler à voix haute mais n’en fit rien. Lorsqu’il vit le regard interrogateur d’Aeryn, il se demanda bien évidemment s’il devait prendre à son tour la parole pour expliquer quelque peu à ses compagnons de quoi parlait le père noël.

Cependant, il ne le fit pas pour trois raisons. D’une part, Aeryn ne lui avait pas demandait directement de le faire. Secondement, il ne voulait pas couper la parole de l’étranger et enfin, il préférait faire comme si tout le monde était au courant de ce qu’était l’antimatière afin de montrer, si l’homme en face de lui était un adversaire, que les terriens étaient compétents et pouvaient se défendre en cas d’attaque.

Il attendait donc d’être en tête à tête avec ses collègues avant de parler ou alors que quelqu’un lui demande explicitement de quoi parlait l’alien. 

Jacob trainait sa patte folle dans les couloirs de la base, repensant à la petite Kaliana qui était toujours sous observation depuis qu’elle était tombée dans les pommes,  quand il entendit la nouvelle.
*Un père noël venant de la porte des étoiles ? Bizarre…*
Jacob posa sa canne sur le sol et pivota sur 90° avant de repartir par où il était venu.
En cherchant un peu, il trouva ou avait été emmené le nouvel arrivant. La salle de réunion. L’endroit où il avait passé un sale moment il y a deux semaines. Malgré tout, il se dirigea la bas, frappa à la porte et entra de sa démarche Housienne.
« Seconde Classe Auditore au rapport, J’ai crus comprendre que mes services seraient utile par ici. »
Il alla se prendre une chaise et s’installa à côté de son ancien second.
Le père noël avait la carrure du père noël, les vêtements typique d’un père noël, mais Jacob préféra ne pas tirer de diagnostique trop vite. Il avait trop de fois connu des fous qui disaient qu’ils s’appelaient Melchior ou Balthazar, ou encore pire Bambi. Et malgré qu’ils aient des arguments en bétons, il y avait toujours une faille dans leur résonnement.
Il se pensa légèrement vers Jonathan et chuchota de telles façons qu’il puisse entendre.
« Tu penserais pouvoir me créer quelque chose avec cette canne ? Me mettre une lame ou un minuscule fusil à pompe dans le manche ? »
Sa demande était étrange, mais avec sa Jambe, il ne pouvait plus courir, et il n’allait pas se balader avec un fusil à pompe le temps de sa convalescence.

Jonathan resta silencieux pendant un moment. Avant que son communicateur Bell se mette à sonner d’un coup. Avec un Juron dans sa barbe, il sortit l’appareil et regarda le message qu’il y avait marqué.
*Les Véhicules ! J’avais complétement oublié les véhicules !*
Jonathan rangea son communicateur dans sa poche et s’approcha de Walter.
«  Monsieur ? Je demande l’autorisation de pouvoir aller chercher quelques véhicules pour améliorer l’arsenal du JPS. Je sais que cette demande est un peu orthodoxe vu notre invité mais je tacherais de prendre un minimum de temps, et ces Véhicules permettront d’améliorer l’arsenal du JPS. Et si vous me permettez de vous emprunter Monsieur Smith pour travailler sur le véhicule dont nous avons parlé, cela pourrait être très utile.
Mademoiselle Winchester est sur le chemin pour me remplacer, donc la sécurité des VIP ne sera pas diminuer. Vous êtes le patron, donc vous décidez. » Dit-il discrètement à Walter.
Il écouta la réponse de son patron, et regarda son ancien mentor entrer dans la pièce et venir au rapport. Il continuait à se balader sur la station avec sa canne, ce qui lui donnait une allure de Docteur House. Sauf que le Docteur House ne jouait pas avec le feu. Avec les Holmes toxico et les Watson féminins, pourquoi pas un House pyromane ?
*Sauf que là le House se met le feu* Pensa Jonathan avec un sourire.
Il ecouta la demande de son ancien camarade et leva le pousse.
*Faudrait que j'y travaille juste plus tard.*
Une chose de plus sur sa liste des choses à faire.

Contrairement à ce qu’il avait pensé, les collègues de Jacob semblaient connaitre l’antimatière du moins dans ses principes.

*je ne devrais vraiment pas les sous-estimer des fois…*

Seul Walter semblait confondre l’antimatière et la matière noire, chose assez fréquentes chez ceux qui ne connaissaient pas suffisamment la physique.

*Aïe, j’espère que le père noël ne va pas prendre ça comme une faiblesse de notre part…*

Le physicien écouta également les questions quant à la quantité nécessaire au père noël, question en effet très importante même si la réponse risquait de ne pas plaire au britannique qui savait que le peu qui était fait sur terre était fabriqué au SDT et que ça ne représentait que 10 nomogrammes depuis la création de cet accélérateur de particules.

Le père noël commença à répondre. Apparemment il ne connaissait pas la matière noire ou du moins ne l’appelait pas comme ça. Ca allait peut-être les aider : s’ils ne répondaient pas à la question, il croirait peut-être simplement que l’antimatière était aussi nommée ainsi même si ce n’était pas le cas.

Finalement, la demande du père noël n’était peut-être pas aussi énorme que ce à quoi Jacob s’attendait.

* Aïe, même en boostant un peu le LHC qui ne fonctionne qu’à 30% pour le moment, on pourra peut-être en produire quelques microgrammes mais jamais autant.*

La seule chose était que le physicien ne pouvait pas donner directement cet antimatière au père noël. En effet, 1 gramme correspondait à la même énergie que la bombe nucléaire envoyée sur Hiroshima au Japon en aout 1945 lors de la seconde guerre mondiale. Il ne fallait donc surtout pas fournir un potentiel ennemi d’une telle arme qui signifierais peut-être une catastrophe sans précédant pour l’espèce humaine.

Le physicien ne flancha pas, comme si la demande était tout à fait respectable afin de ne pas se montrer faible.

« D’accord, je verrais ce que nous pouvons faire… ».

En effet, il avait encore un peu de temps pour réfléchir à une solution seul à seul avec ses collègues sans la présence du soi-disant père noël.

Cependant la suite intéressa d’avantage le physicien qu’était Jacob. Il regarda le papier que lui tendait l’alien de plus près et compris rapidement que la formule pourrait être rapidement applicable puisqu’ils avaient déjà l’outil nécessaire, la plus grosse machine du monde de 27 Km de circonférence à Genève.

« Merci pour cette formule mais nous avons déjà de quoi en fabriquer sans votre aide »

Jacob espérais que ses compagnons marcheraient sur le même chemin que lui. En effet, l’homme qui se trouvait devant lui n’était pas censé savoir qu’il se servirait de la formule fournie.